La métropole d'Anvers: paraissant provisoirement à Londres

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s.n. 1915, 16 Juli. La métropole d'Anvers: paraissant provisoirement à Londres. Geraadpleegd op 01 mei 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/445h99066x/
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LA MÉTROPOLE D'ANVERS, PARAISSANT PROVISOIREMENT A LONDRES. 32me ANNÉE. VENDREDI 16 JUILLET 1915. N°- 197. LA GRANDE GUERRE. jji grande offensive allemande dans l'arggnne—les projets du kronprinz:—miserable echec-morale—nouveau coup contre varsovie—autour de gorizia — petit pain viennois. Les renseignements qui filtrent peu à pev ,u sujet de., la, récente offensive allemande ,ians l'Argoniie montrent de plus en plus ,!airement que nos couràgeux Alliés français ont eu affaire là à forte partie, mais aussi qu'ils se sont tirés de l'algarade avec une mai-•nie réellement supérieure. D'après les dires ,rU:i déserteur allemand arrivé en Hollande, le Kronprinz, avec cet amour des .dates anniversaires qui est si' caractéristique de^ la mentalité teutonne, avait entrepris de fêtei \"m juillet à Paris! Le Kaiser en personne flaît arrivé sur le front deux jours auparavant pour assister au triomphe de son rejeton. Celui-ci avait 'concentré vingt mille hommes de ses meilleure^ troupes, dont une partie coaippsee d'effectifs absolument frais, em-. imités. aux .garnisons çfe Metz et de Stras-et les avait mdssés sur un front de neuf ■ i;i..-lètrés' seulement.' Après un bombarde-[ r -: de quarante-huit heures à l'aide d'obus Igphyxiànt's que devait constituer un barrage v f'ii et empêcher l'arrivée de, réserves fran-| les troupes d'élite devaient effectuer ne percée, par où le flot allemand, préalablement mis en ordre de marche, aurait du se I précipiter sur Paris. Bien entendu, tout cela devait .se passer dans le plus grand sécret, ' grâce à la fermeture des frontières suisse et ' .".hollandaise. Une lois" de plus'. ce mirffique projet a misérablement échoué. L'état-major français • était prévenu, l'artillerie allemande ne put •empêcher l'arrivée de renforts, et les assauts •des troupes du Kronprinz, quelle que fût leur impétuosité, ne réussit pas à percer le muraille ;ie fer et de feu qui lui était opposée. C'est à peine si, en quelques endroits de la première ligne, les Français durent fléchir un peu. Il est incontestable qu'il s'est produit sur certains points un léger recul, avec, sans doute, la perte de quelques prisonniers et d'un peu de matériel, faits qu'on retrouve, convenablement grossis, dans le communiqué de Berlin: Mais il est non moins certain qu'à aucun moment, les Allemands n'ont pu avoir k moindre espoir de percer les lignes françaises et, encore moins, de pousser au delà. Rapidement, du reste, nos Alliés ont annulé ces petits échecs, tout temporaires et locaux, certes hors de proportion avec l'effort des Allemands et avec les portes immenses qu'il a dû leur coûter. Dans la partie ouest de la forêt d'Argonrie, les Français ont de nouveau progressé mercredi; seul au nord de la route rie Servon, après une série de contre-attaques, l'ennemi a pu réussir à reprendre pied dans bois de Beaurian. Entre Fey-en-Haye et le Bois le Prêtre, il n'a pu même pu quitter ses abris. D'autre part, dans le secteur d'Arras, les français ont enlevé une ligne de tranchées au feud du château de Carleul. Ailleurs, il n'y a eu que des engagements sans importance. La morale de la dernière offensive allemande, c'est que nos ennemis paient toujours d audace et qu'ils disposent encore d'assez d'hommes pour pouvoir les sacrifier à des opérations vouées d'avance à l'insuccès tout en maintenant leur ligne sur tous les points. C'est pourquoi on peut prévoir que le conflit >cera bien long encore sur le front occidental. On peut en ' conclure- aussi, cependant, que, jamais, quoiqu'on puisse en dire à Berlin, les Allemands n'avanceront plus. Comme, d'autre part, leur ressources ne sont pas illimitées, s ors que celles des Alliés n'ont pas de limite, • nr défaîte est-certaine'.' Long, dur, sûr, telle toujours la devise des Alliés. . le front russe, il semble bien que l'of-■ensivè ennemie contre Lublin ait complètement échoué. Mackensen, l'archiduc Joseph, j-insingen et Bôhm-Ermolli se tiennent parafaient tranquilles, et les Russes comptant •H,rs prisonniers qui. du 4 au 11. atteignent presque le chiffre de 25,000, dont 300 officiers tout grade. Il n'y a eu que des engagements peu importants sur la Bolitza (dans la Direction de Cholm) et des fusillades. Cependant, les Allemands ont combiné un autre coup. Battus dans leur tentative de menacer Varsovie par le sud-est, ils paraissent, ?ràc<' à leurs bonnes communications par rail, J'*°ir transporté une partie de leurs troupes sur le front au nord de la capitale de la lnlogne, entre l'Orjitz et la Lydynia, dans lé acteur de Prasnyz, sur ce même terrain d'opé-fahons qui fut témoin déjà de tant d'insuccès 'ie leur part. Les Russes, sans accepter la ^taille, se sont simplement retirés sur leurs secondés lignes de défense et attendent avec calme les événements. Çe nouveau coup nous propose une multi-ude de problèmes. Toute la question est évidemment de savoir quelles sont les forces respectives en présence. En dehors de cela, ce-Pendant, ou peut se demander si- le mouvement allemand au nord de Varsovie n'est pas une feinte destinée à dissimuler un renouveau fie 1 offensive en Galicie, ou bien encore si "ne double offensive ne se prépara pas? Quoi-2" il en soit, on peut être sûr que le grand ,!lc Cst prêt à toutes les éventualités et que, "sposant d'un assez bon réseau ferré, il saûra en tirer tout-le parti désirable. Le communiqué italien dit, en une -seule Que la situation est inchangée, mais des Jepeches officieuses signalent les violents ef-orts des troupes du général Cadorna pour en-lev'er Gorizia. L inquiétude que provoque dans les em-P'res du centre les efforts des Alliés pour aug-lenter leurs stocks de munitions se manifeste "l'e fois de plus dans une note adressée par jeune à Washington. La Bail Platz reprend -ans éloquence, comme un devoir dicté, les arguments" allemands,- si'parfaitement spé-!e,lx. au sujet de l'attitude non-neutre qu'assumeraient les Etats-Unis en fournissant la Quadruple Entente de matériel de guerre. La lisibilité de cette fourniture aux Alliés, et 'j°n impossibilité aux empires du centre étant résultat direct d'un fait de " guerre "—la LES HALLES D'YPRES. LES ALLEMANDS ET L'ART La " Kriegszeitung der vierten Armee " nou apprend de quelle façon les artilleurs de: Alliés auraient à se comporter lorsqu'ils aTri veront à portée des flèches de la cathédrale d< Cologne. Après avoir expliqué longuement, il va sam dire, que les tours d'Ypres servaient aux opé rations militaires, le journal militaire officie poursuit :— "11 y a quelques jours, lorsque le temp: était clair, que nous avions le soleil dans h dos et que nous jouissions d'une vue magni fique sur Ypres, ils revinrent. Alors mon ma jor prit rapidement la décision d'abattre 1* tour. C'était là une petite aubaine exception nelle pour le commandant de la batterie des mortiers. (Il allait enfin pouvoir détruire quelque chose de vraiment beau, un chef d'œuvre d'architecture, un souvenir histo rique, une pièce cataloguée.—Réd.) Rapide ment les ordres furent donnés, le mortiei chargé et voilà que le premier obus file vers Ypres. Des secondes se passent, puis un couf sourd suivit : le but était touché. Les rectifications du tir furent alors déterminées, et dès 1< quatrième coup la base de la tour était atteinte Le bâtiment entier tressaillit. Alors les coup.' se précipitèrent. Le huitième coup atteignit exactement la plate-forme de droite. Un violent nuage de poussière et de fumée couvrit le bâtiment tout entier. Le vent emporta ce nuage qui avait plané longtemps comme un rideau de voile. Nous vîmes alors que la toui de droite était fendue jusqu'au milieu. Inlassablement les obus lourds sifflèrent dans le clair matin de printemps et frappèrent à gauche, à droite, devant et derrière le bâfi-ment. Au seizième coup la tour s'abattit. Les ruines furent lancées dans les airs de toiite part." II convient ,d<: rapprocher ces aveux sans fard d'une proclamation que le von Bissing vient de lancer à la. population belge et dans laquelle il prétend que jamais aucune œuvre d'art ne fut détruite1 en Belgique par les Allemands. Chaque fois qu'un monument ou tout autre ouvrage artistique a été détruit, la faute en est imputable aux Français, aux Anglais ou aux Belges ! " Nous autres Allemands, déclare le gouverneur, nous avons une vénération si grande pour les arts que bien souvent nous avons cherché à protéger les monuments historiques français contre l'artillerie française elle-même."Pouvons-nous renvoyer le gouverneur-général (provisoire) de la Belgique occupée à la "Kriegszeitung der vierten Armee"? Cet extraordinaire Bissing ne paraît pas lire les productions littéraires (?!) de ses propres frères d'armes ! en flandre. Le bruit s'est répandu, il y a quelque temps, que des obus belges avaient touché l'église de Leffinghe, au sud-ouest d'Ostende, et qu'il y aurait eu beaucoup de blessés parmi les habitants. Le correspondant spécial du " Tele-graaf " mande que l'église a été atteinte, en effet, mais qu'il n'y a que deux blessés dans la population civile. Les Allemands ont arrêté et conduit en Allemagne l'importateur H..., d'Ostende, chez qui une perquisition avait fait découvrir une arme. L'autorité allemande a pris de nouvelles mesures, plus rigoureuses encore, à la frontière hollandaise. Tous les passeports, dans les derniers jours de juin, ont dû être re-nouvellés, et l'on a accompagné leur délivrance de formalités " incroyables. Pour l'étendue de la Flandre orientale, ou du moins pour le nord de cette province, c'est désormais la kommand^tur de G and qui peut seule les délivrer. Les ouvriers flamands qui vont travailler en Hollande ne peuvent rentrer chez eux que le samedi. * Les Allemands ont fait savoir à la Société du. chemin de fer Gand-Terneuzen qu'ils exploiteraient eux-mêmes le tronçon belge de la ligne à partir du 10 juillet. La direction pourra emporter en Hollande tout son matériel roulant. Les pillages et les réquisitions continuent sur la plus vaste échrlle. Les machines des usines fermées et jusqu'aux meubles des. maisons sont enlevés sans payement. Les Allemands provoquent la pratique du commerce frauduleux des marchandises dont la Hollande a interdit l'exportation, et les douaniers Hollandais ont fait pour ce motif de>très nombreuses arrestations. — A l'occasion du 85e anniversaire de notre indépendance nationale, un " Te Deum " solennel, auquel assisteront les membres du gouvernement et les autorités, sera célébré en l'église de Sainte-Adresse, le mercredi 21 juillet prochain, à 11 heures. — Pour faire contre poids, sans doute, à la mise en liberté de Mme Carton de Wiart, les Allemands viennent d'arrêter à Bruxelles M. Wauters, inspecteur-général des œuvres de protection de l'enfance, et M. Velge, secrétaire du ministre de la Justice. — La Société Générale de Belgique paie un intérêt de 1£ pour cent pour comptes-chèques, de 2 pour cent pour comptes de quinzaine, de 2£ pour cent pour comptes mensuels. Elle accepte des dépôts en marks," eh compte à vue, à 1$ pour cent. — Les Allemands ont arrêté le docteur Depla, à Courtrai ; ils accusent ce flamingant connu d'avoir reçu une lettre qui n'a- pas été expédiée par la poste allemande. Le docteur Depla, ainsi que le sénateur Vandevenne, est enfermé à la gendarmerie de Courtrai. maîtrise de la mer obtenu après une résistance peu glorieuse, par la Grande-Bretagne—on se demande vraiment à quoi peut rimer, aux yeux d'un homme de sens, une telle protestation?Peut-être, après tout, n'est-elle destinée qu'à opposer un fait nouveau aux commentaires belliqueux qui ont accueilli, aux Etats-Unis, la réponse allemande, si peu satisfaisante à tous les égards? LE PAPE ET NOUS. ■ BENOIT XV CONDAMNE LA VIOLATION DE LA NEUTRALITE BELGE. L'interview du Pape publiée dans la " Li ; berté " par M. Latapie contenait plusieur: ■ passages relatifs à la Belgique. ' A la suite d'une démarche de M. Jules Var den Heuvel, ministre de Belgique près di 1 Saint-Siège, le cardinal Gasparri, secrétaire d'Etat, a remis à notre ministre une note très importante dont le texte n'est pas encore par venu au ministère des affaires étrangère* belges. La " Croix " de Paris (no du 13 juillet) a ei ' par son correspondant romain communicatior d'un passage de cette note où se trouve expli citement condamnée la violation de la neutralité belge par l'Allemagne. L'interview de M. Latapie contenait sur ce sujet les lignes suivantes :— " — Très Saint-Père, il ne s'agit pas de litiges, mais de crimes. — " Vous voudriez que je flétrisse chaque crime en particulier? Mais chacune de vos accusations amène une réplique de la part des Allemands. Et je ne peux pas instituer ici un débat permanent, ni faire en ce moment des enquêtes." "—Est-il besoin d'enquêter pour savoii que la neutralité de la. Belgique a été violée? —"C'était sous le pontificat de Pie X." Voici en quels termes le cardinal secrétaire d'Etat dément ces propos:— Pour ce qui regarde la question de la violation de la neutralité de la Belgique, je dois vous confirmer, de la manière la plus catégorique, que le Saint-Père n'a point donné à M. Latapie la réponse que celui-ci a osé imaginer' et rapporter dans son article. Voici quelle est, à ce sujet, la vérité:— " Le chancelier de l'ei^oire allemand, von Bethmann-Hollweg, décla.ait ouvertement, le 4 août 1914, en séance "publique du Parlement, qu'en envahissant la Belgique, l'Allemagne en violait la neutralité, en c^tradiction avec les lois internationales. Tandis, par conséquent, que d'une façon générale, dans le conflit actuel, une partie accuse et l'autre nie, et que, par suite, la Saint-Siège, ne pouvant faire la lumière au moyen d'une enquête, se trouve dans l'impossibilité de se prononcer, le chancelier allemand, dans le cas présent, reconnaissait lui-même que, par l'invasion de la Belgique, il commettait une violation de la neutralité contraire aux lois internationales,'' encore qu'il la présentât comme légitimée par des nécessités militaires. Il en résulte que l'invasion de la Belgique se trouve directement comprise dans les paroles de l'allocution consistoriale du 22 janvier dernier par lesquelles le Saint-Père réprouvait hautement toute injustice, de quelque côté et pour quelque motif qu'elle pût avoir été commise. " Il est vrai que sur ces entrefaites l'Allemagne publiait certains documents de l'état-major belge par lesquels elle se proposait de montrer que, antérieurement à la guerre, la Belgique avait manqué aux devoirs de sa neutralité, laquelle, par conséquent, n'existait plus au moment de l'invasion. Il n'appartenait pas au Saint-Siège de trancher cette question historique, et cette solution n'était pas nécessaire à son but, puisque, même en admettant le point de vue allemand, il resterait toujours vrai que l'Allemagne, suivant l'aveu du chancelier lui-même* pénétra sur le territoire belge avec la conscience el'en violer la neutralité et, par suite, de commettre une injustice. Et cela suffit pour que pareille action doive être considérée comme directement comprise dans l'allocution pontificale." La " Stampa " annonce qu'il a été également remis au ministre d'Angleterre un document condamnant le torpillage élu " Lusi-tania " et l'emploi par les Allemands des gaz asphyxiants. UNE ECOLE DANS UNE CAVE. En dépit des bombardements infernaux dont souffre Reims, la population, aussi stoïque que la population de nos Flandres, s'obstine à vivre au milieu des ruines. Les écoles étant elétruites, la municipalité rémoise en a ouvert de nouvelles dans les caves. Voici, à ce propos, un récit très touchant fait par une "déléguée cantonale" qui est allée visiter une de ces écoles:— " Figurez-vous un vaste sous-sol assez éclairé par la lumière du jour pour que les lampes n'y servent pas en ce moment. Figurez-vous près de 200 enfants de 2 à 12 ans, divisés en cinq classes et travaillant avec autant de calme et d'application que s'ils étaient dans leurs classes habituelles. Les 'grands' „et les 'grandes' préparent le certificat d'études. J'ai vu de beaux cahiers de classe irréprochablement tenus—où l'écriture ne tremble pas—et cependant il est déjà tombé plusieurs obus sur la maison. Et j'ai vu les tout petits de l'école maternelle, roses et rieurs, groupés aut-our de la brave femme qui les soigne avec amour. 11 y en a un qui n'a pas deux ans, qui n'a pas ' manqué ' un jour, me dit la maîtresse. "Pour tant de sagesse et. de bravoure, que je prévoyais, j avais pu me procurer quelques bonbons. Et la vue de sacs blancs provoqua, je vous assure, une émotion bien plus vive dans ' la cave ' que les deux coups de clairon qui, à ce moment, annonçaient au-dessus de nos têtes l'approche d'un avion. Ah! les bons petits, et les braves gens que les maîtres qui , sont, là, qui pourraient être ailleurs, tranquilles^ en sûreté, et qui trouvent naturel d'être là! Je suis venue prendre ici une leçon de courage." N'est-ce que pas admirable? Et des âmes aussi stoïques peuvent-elles disparaître? Non, n'est-ce pas ! 4 — Le 10 juillet, la Banque d'Amsterdam a reçu do Vienne deux cents cajsses contenant de l'or; la somme ainsi mise en sûreté s'élève à dix millions de couronnes. "DEVENIR SOI-MEME." STIJN STREUVELS FAIT MACHINE ARRIERE. On lit dans le " XXme Siècle " :— Stijn Streuvels vient de publier dans le > " Nieuwe Amsterdammer " du 3 juillet un article que nous avons le devoir de signaler car il corrige heureusement l'impression causée par la publication du "Journal de ! guerre" de l'écrivain flamand. ; Nous y trouvons en effet à côté de considérations un peu nébuleuses cette déclaration ' touchant l'avenir de la Flandre dans l'éventualité de son annexion à l'Allemagne : Ce que les Allemands, dans ce cas, ont l'intention de faire de nous, je l'ignore? Des germanophiles peuvent, à examiner la chose d'un point de vue social et de prospérité matérielle, l'appeler un bienfait et envisager comme un bonheur d'être repris au sein de la nation germanique. Mais ma sainte conviction à moi, s'est que, nonobstant tous droits et libertés eventuels, c'en serait à tout jamais fini de notre individualité propre de Flamands. Plus d'une fois, cela m'a frappé et je m'étonne qu'aucun des leaders flamands n'ose le dénoncer, ce qu'est pour nous le " danger allemand." Car tout se résume, il faut l'avouer, à la question: "Rester soi-même " ou plutôt " devenir soi-même." Stijn Streuvels constate aussi que la guerre a provoqué dans tout le peuple flamand un véritable réveil du patriotisme. " Qu'on l'appelle .maintenant Flandre ou Belgique, pour les campagnards c'est tout un, écrit-il, mais ce sera une patrie au vrai sens du mot, Aine patrie pour laquelle on aura de l'amour et de rattachement." Et l'écrivain reconnaît lui-même implicitement que c'est bien à la Belgique que vont cet amour et cet attachement: " Indépendament de bien d'autres sentiments, dit-il, la guerre a réveillé chez le campagnard un certain sentiment d'orgueuil, de dignité propre; il est animé de confiance dans l'avenir et a acquis une profonde vénération pour son Roi, .sa dynastie. 'Amour de la patrie ' ne sera plus désormais un mot vide de sense ou une création abstraite ou officielle."Faut-il dire que nous nous réjouissons de ces déclarations. Elles n'arracheront malheureusement pas des quatre volumes de " In Oorlogstijd " les pages que les polémistes alle-' mands ont pu invoquer à l'appui de leur campagne de calomnies contre notre malheureux pays. Sans doute, certains de ces polémistes ont parfois dénaturé la pensée de l'écrivain flamand. Mais, il rest que le "Journal de guerre " de Stijn Streuvels est une œuvre bizarre où des reproches énergiques et des railleries cruelles à l'adresse de nos ennemis voisinent avec des réflexions qui feraient bondir d'indignation les plus flamingants de nos soldats. Nous ne nous attarderons pas à reproduire ici certains de ces extraits qui ont fait dire à la "Vlaamsche Stem " elle-même "que beaucoup de pages de ce 'Journal de guerre ' auraient dû être publiés de préférence après ces jours troublés." Stijn Streuvels a, en effet, publié son ouvrage avec une" inconscience ou une insouciance parfaite du parti qu'allaient en tirer les ennem'is de son pays. Cet acte reste injustifiable.Les ouvriers de Malines et de Swevcghem, comme ceux de Luttre et d'ailleurs, ont préfère risquer la prison et la faim ' plutôt que de fournir aux enemis l'aide la plus minime. Sans que rien l'y oblige, Stijn Streuvels, lui, a fourni les arsenaux allemands de quelques obus inespérés. 11 nous est permis de croire que nos ouvriers incarnent mieux le patriotisme du peuple flamand que l'intellectuel qui semble avoir vu surtout dans le martyre de sa patrie matière à impressions. N'empêche que l'article du " Nieuwe Amsterdammer " est. de la part de Stijn Streuvels, une bonne, une méritoire action. Nous perdrions, à ne pas le reconnaître, notre droit de critique. Personne ne sera plus heureux que nous le jour où ce romancier se mettra sans réserve au service de ses compatriotes et de la Patrie belge. mgr deploige au vatican. MILAN, 13 juillet.—On mande de Rome au " Corriere délia Sera ":— Mgr Simon Deploige, président de la faculté de philosophie de l'Université catholique de Louvain, vient d'être reçu en audience par le Pape. On sait les dévastations commises par les troupes allemandes à la cathédrale, à l'université et à la bibliothèque de l'ancienne ville flamande et combien de victimes l'on compta parmi les élèves et le corps académique de la célèbre université. Mgr Deploige, qui en • était un des plus illustres professeurs, a raconté au Pape, avec de nombreux détails tragiques, les souffrances du clergé de Louvain. Benoît XV, vivement ému, interrogea Mgr Deploige longuement et le consola en l'assurant. qu'il prenait vivement à cœur le'sort du vaillant peuple belge. on demande des ouvriers dans le royaume-uni. Des ouvriers belges désirant travailler dans le Royauuie-Uni sont informés que les " Board of Trade Labour Exchanges " (qui sont les seules autorisées par le gouvernement britannique de présenter des ouvriers belges aux patrons anglais), ont un grand nombre d'emplois à conférer, surtout dans le industries agricoles et du génie civil. Des offres de service doivent être faites à la Bourse du Travail la plus proche du domicile; pour l'adresse se renseigner au bureau de postes de la localité. Des belges se trouvent dans les asiles de réfugiés à Londres peuvent s'adresseT aux Bourses du Travail qui sont établies dans ces asiles; | d'autres Belges résidant à Londres, à la Bourse ' du Travail à Aldwych Skating Rink* LE RAID DE CARLSRUHE. LA RAGE ALLEMANDE. Le " Temps " publie sur le raid de Carls-ruhe des comment-aires énergiques qui répondent bien aux préoccupations de l'heure :— La colère allemande nous menace de ses foudres. Le télégraphe nous en apporte les éclats verbaux ; nous attendons les autres avec une calme parfait. Nous sommes fils de ces Gaulois qui, menacés de la vengeance de Jupiter tonnant, répondaient en tenant leurs piques droites pour arrêter même la chute du ciel. " La rage allemande " que signale le premier mot de la dépêche semble avoir paralysé-toute raison. L'empereur Guillaume II fait au grand-duc de Bade ses condoléances de la " méchante attaque " sur Carlsruhe. Cette amnésie impériale tient pour non avenus les exploits des Zeppelins sur les petites villes non fortifiées et les stations balnéaires de l'Angleterre, et aussi le bombardement de tant de villes ouvertes tant en Belgique qu'en France, et encore les torpillages de simples navires de commerce ou de pêche, dont un certain nombre étaient de nations neutres et se signalaient de la manière la plus visible. Cette observation sans réplique est du "Journal de Genève," juge neutre, très équilibré, très réservé mais qui a le courage peu commun d'avoir une opinion sans prévention et de la déclarer. Nous nous contenterons d'opposer ce jugement aux colères allemandes parce qu'il n'est ni français, ni anglais, ni belge et rappelle des faits indéniables. Ainsi en jugeront tous les arbitres désintéressés qui ont calculé depuis combien de temps-la France a laissé les attentats allemands et les violations des lois de la guerre sans'réponse, comme elle liaissait, la veille de la guerre, dix kilomètres de zone libre en deçà de la frontière. Nous voulions établir ainsi de manière irréfutable la provocation, le crime de l'ennemi. Maintenant, le moment est venu d'y répondre. La conscience du monde ne se laissera pas tromper. Personne n'admettra que les pires manquements aux lois écrites ou non écrites de l'humanité constituent pour ceux qui les violent une sorte de privilège qui les mette au-dessus du châtiment. Nous l'avons dit: les morts et les blessés de Carlsruhe ne nous causent aucune joie non plus qu'aucun remords. L'Allemagne, toute l'Allemagne, a voulu cette guerre. Victorieuse, elle eût nimbé el'une sorte d'auréole la tête du plus pacifique philistin de là-bas, comme celle du plus énergique combattant. Sanglante, elle va chercher le civil resté dans ses foyers, comme le soldat, qui nous fait face sur l'Yser, sur l'Aisne ou dans l'Argonne. Il n'y a là qu'une application de cette loi qui existe depuis que le monde est monde et qui rend solidaire dans l'honneur—et aussi dans le crime et l'expiation—tous les membres d'une même famille humaine. Ceux qui ont provoqué tant d'horreurs et tant de malheurs et les ont répandus avec un dessein si arrêté et une méthode si constante ne sauraient ni s'indigner ni même s'étonner de la fatalité qu'ils oiit eux-mêmes appelée. Elle les englobe tous comme l'antique Némésis. * Un essai de protestation est répandu par l'agence Wolff. Longue et captieuse argumentation où le raisonnement bannit la raison. L'avocat officieux du gouvernement impérial reproche à l'attaque française d'avoir " désigné à ses aviateurs une ville paisible située loin du théâtre'de la guerre et où les Français ont si souvent avant ja guerre joui d'une large hospitalité. Les raisons militaires ne peuvent justifier cette attitude...." Nous ne nous arrêterons pas à cette puérile argutie de l'hospitalité que donnait la gentille résidence badoise aux Français mélomanes qu'y attiraient Ses belles exécutions de Mottl. A combien de centaines de milliers d'Allemands Paris n'a-t-il pas donné, et . depuis longtemps, une hospitalité plus large encore? Ce qui ne l'a pas empêché el'être joyeusement bombardé en 1871 par ses hôtes de la veille, et en 1914, menacé de pis encore par un certain nombre'd'excellents "lieux Barisiens " accourant dans l'armée de von Kliick vers le sac définitif qu'annonçait le " Pauvre Paris ! " soupiré par M. de Sclioen le matin de son elépart. Laissons de côté ces plaintes qui sonnent faux. Nous les écartons du revers de l'épée. Et de même la débile objection que Carlsruhe serait située hors de la " zone d'opérations en relations eTirectes avec la guerre." Qu'est-ce à dire? 11 y aurait donc, selon l'Allemagne, une z'one de guerre réputée interdite, celle où il ne lui plairait pas de se battre? Que voilà bien encore, dans leur inconscience, d'illusion, l'orgueil allemands ! Ainsi, il y aurait une zone naturelle de combats, les terres envahies, Belgique et France, puis une ligne infranchissable, le Rhin, puis l'Allemagne intangible, où toute opération de guerre serait une sorte de sacrilège!... Voilà, saisie, dans un exposé officieux, la prétention germanique! Eh bien, l'opération des avions français sur Carlsruhe rompt justement cette fiction par laquelle l'Allemagne essaye d'en imposer au monde.. Le théâtre de la guerre .est partout où les armes françaises et alliées peuvent joindre et frapper l'ennemi. Puisque la guerre sous-marine compte,, la guerre aérienne compte aussi. Elle n'aura d'autre limite que celle de ses moyens techniques dont on a déjà pu mesurer la force. L'apparition des escadrilles françaises au-dessus ele Carlsruhe signifie pour tous que les théâtres de guerre se déplacent et s'avancent. Sur la portée militaire de cette première action en pays ennemi, la " rage allemande " n'a pu se tromper. Le raid d'artillerie aérienne sur Carlsruhe est bien mieux qu'une vengeance; c'est une démonstration, première opération de la guerre au delà du Rhin, qui dément et met en pièces la prétendue impossibilité d'une offensive française. La preuve est maintenant évidente que nous sommes maîtres du moyen, du lieu, de l'heure. L'Allemagne nous reverra. — Mlle Mario Aarden, d'Esschen, qui avait été arrêtée à la frontière pour avoir essayé de porter en Hollande de "l'or et. des billets de banque, vient d'être condamnée à deux ans de prison. ■ LA VIE A ANVERS. DISSOLUTION DE L'INTERCOMMUNALE ? M. FRANCK CAMDÏBAT. ROTTERDAM, 13 juillet.—Le journal Laa Belgique " reçoit de son correspondant- -anver-sois, en date du 9 juillet,.les-extraordinairea nouvelles suivantes:— Il est vraisemblable qu'à l'heure-où vous*, recevrez ces lignes la Commission Intercommunale d'Anvers aura cessé d'exister. Les. Allemands lui ont demandé récemment son statut, et comme elle n'en possède point, ses dirigeants .furent bien contraints de reconnaître qu'elle ne constitue qu'un organisme consultatif destiné à appuyer le collège et lo conseil communal d'Anvers. Les Allemands ont alors demandé à la commission de quel droit elle avait gouverné la ville depuis neuf mois... On ne sait pas. Il paraît que la dissolution de la commission sera prononcée sans délai par la " Kom-inandantur." Cette résolution prise, la ville d'Anvers sera dirigée par son bourg^nestre, M. J. De Vos, et par le collège composé de MM. Desguin, Strauss, Cools et Albrecht, Etonnant ! Je vous ai dit qu'une compétition s'était élevée entre M. Karel Weyler et M. Van Pe-borgh, à propos de la succession au fauteuil de M. Frans Van Kuyck. Voici qu'un candidat nouveau vient de surgir en la personne de M. Louis Franck ! M. Louis Franck prétend devenir échevin des Beaux Arts d'Anvers. Pourquoi? Parce que la Commission intercommunale va être dissoute et qu'alors M. Franck sera conseiller communal, comme devant. Comment pourra-t-il remplacer encore le bourgmestre, le Collège et le Conseil, et la Commission elle-même? Cela deviendra diffi-, cile. A la séance du Collège, où il a été question de cette candidature imprévue, M. Desguin s'est levé et a déclaré tranquillement qu'il n'admettrait pas la présence de M. Franck au siège de feu M. Van Kuyck. On aurait à choisir entre lui, Desguin et le "Libérateur." On croit que la candidature du fondateur des "Antwerpsche Tidingen." et de tant d'écrits et de discours, n'a pas beaucoup d'avenir. Nous ferons simplement remarquer que la dissolution de la Commission intercommunale d'Anvers par les Allemands, si elle se produit, justifierait toutes les critiques et les suspicions dont elle a été l'objet. Si, après avoir été admise gar l'envahisseur, celui-ci la supprime, c'est qu'elle a cessé de le servir, citron épuisé qu'on rejette avec insouciance! A noter que cette suppression permettrait aiissi aux Allemands d'agir avec plus de poids sur les communes de l'agglomération anver-soise. Est-ce l'avant-coureur de mesures plus sévères? On verra bien ! "Ëôm Dans les camps de prisonniers. Une ccmférence remarquable par sa eîoen-mentation, et dont l'intérêt s'augmentait encore du fait que le-conférencier de par sa nationalité—il est publiciste en Norvège—pouvait parler sans aucun parti-pris^eut-lieu mercredi au Queen's Hall devant un. nombreux des plus attentifs. M. T. E. Steen vient de-visifer les-^camps da prisonniers anglais, français- et allemands, dont il a rapporté des impressiortsy qu'il communique à son auditoire, et-ce n'est pas sans émotion que nos compatriotes entendirent le récit de l'entrevue que le conférencier eut au camp de Magdebourg avec le brave général Léman. L'héroïque défenseur de Liège, dont la santé est relativement bonne, accepte son sort avec re-signartion. On fit à M. Steen un succès-des plusmérifés. La Fete Nationale belge cîa 21 juillet. A l'occasion de la fête nationale de l'indépendance de la Belgique, une grande messe solennelle sera célébrée à la cathédrale de Westminster le mercredi 21 juillet, à dix heures et demie. La messe sera dite par Sa Grandeur MgT De Wacîrter, évêque auxiliaire de Malines. avec l'assistance pontificale de Son Eminence le cardinal Bourne, .archevêque de Westminster. Un sermon de circonstance sera prêché par le R. P. Hénusse,.le-grand prédicateur belge, actuelfement aumônier militaire, qui a fait toute la (ïampagne avec notre artillerie, et qui profitera cPun court congé pour venir parler à Westminster. Tous les Belges sont invitée à cette cérémonie patriotique et religieuse, qui se terminera par le chant du "Te Deum," suivi delà "Brabançonne."Une ejuête sera faite à cetto occasion aux profit de l'œuvre d'assistance aux prisonniers de guerre belges en Allemagne. Du travail pour les Belles. L'Union Belge de Glasgow peut placer environ 150 ouvriers dans une mine de Holytown. Il manque des hommes pour le fond et pour là surface. Les salaires sont, pour les premiers de 8 à 10 shillings, pour les secondes de 4 à 6 shillings. Les hommes désireux de faire cet ouvrage peuvent s'adresser au secrétaire de l'Union Belge, M. G. Nelissen, 113. West Regent-street, Glasgow. ANNONCES. 9 pence la ligne.—Joindre lo montant aux ordres, s.t.p. DENTISTRY.—\ictor Cotils d'Anvers (rue Qucuin), consultations tons ks jours de 2.30 à 6 heures Oxford-street, 351. Téléphone, 2782 Mayfair. DLLE. belge, 25 ans, bonne famille demandé place dame do cie. où pour utf ou deux enfants Ecrire c. v.. Brook-gtrcct, Stotiokl. near Baldock, Hcrts" Gustave de brciyne, ïïë ïïênê^ baraque 14. camp d'Hardcrwyk, Hollande, demandé un dictionnairo français-flamand et uno Grammaire Irançaite. PHILIBERT SAUSSEZ, du 3e ~regtT~fort? interne au camp d'Ilarderw-yk. baraque No. 46, di-mande à uno personne charitable de lui envoyer des mouchoirs de poche. T- OUTES MISSIONS BELGlQUË^="Littîës av.-c réponse 1 sh. timbres express double prix.—A. Dutoit Box 92, Lu HaycA_Hollande. NOUS mettons vivement nos compatriotes en garde contre certaines agences de placement d'employés, qui ne visent qu'à leur escroquer de l'arsent. Ne verrez d» cautionnement ou de sarantie qu'avec les références les plrj sérieuses!

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Dit item is een uitgave in de reeks La métropole d'Anvers: paraissant provisoirement à Londres behorende tot de categorie Oorlogspers. Uitgegeven in Londres van 1914 tot 1919.

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