La métropole d'Anvers: paraissant provisoirement à Londres

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14 september 1915
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s.n. 1915, 14 September. La métropole d'Anvers: paraissant provisoirement à Londres. Geraadpleegd op 24 september 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/8c9r20sq85/
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D'ANVERS, PARAISSANT PROVISOIREMENTfA LONDRES. N°- 257. MONITEÜR BELGE DES 4, 5, 6, 7, 8, 9 ET 10 SEPTEMBRE. NOUVELLES DU PAYS. L'UNITE DE RACE DES FLAMANDS ET DES W ALLO NS. LES FUNERAILLES DE LOUIS HUYSMANS. M. Il y a quelques jours, a Bruxelles, oü le régime de la terreur sévit plus durement que jamais:— Sur la plate-forme d'un tramway venant du faubourg d'Anderlecht vers la Bourse se carrent deux officiers du Kaiser. Place de la Duchesse, a l'arrêt, mefatent deux braves " bTusseleers " qui ont dignement fêté le lundi et qui, a peine installés, se livrent a charge a fond contre bocherie bocherie. Les Allemands froncent les sourcils et placent a la sortie pour faire arrêter "coupables" au terminus, lorsqu'un Bruxellois, rougeaud, au poil blond ANGLETERRE EST-ELLE PRETE ? On sait l'admirable ardeur avec laquelle M. Lloyd' George, ministre anglais des munitions, s'est attelé a la tache de preparer l'approvisionnement pour les armées -alliées en caaons et en obus. M. Lloyd George vient d'écrire pour la réédition de ses discours, une preface remarquable, dont nous nous permettrons d'extraire les passages les plus frappants:— . Les incidents de la guerre n'ont pas ébranlé ma foi dans la victoire finale, dit-il, pourvu toujours que les nations alliées donnent toute leur force et leur énergie avant qu'il ne soit trop tard. Un peu moins doit nous conduire a la défaite. * Et plus loin: Les Allies s'étaient-ils rendu' compte a temps la pleine force de leur ennemi redoutable et plein de ressources; et ce qui plus est, s'ils s'étaient rendu compte de leur propre force et de leurs propjes ressources et avaient pris de promptes mesures pour les organiser nous aurions assisté aujourd'hui au spectacle triomphant de leurs canons crachant un flot d'obus qui aurait noyé, comme dans un déluge de feu, les tranchées allemandes et forcé les légions allemandes a repasser leurs propres frontières. Et puis encore: Il n'y a que les plus grands et les meilleurs efforts quï*peuvent nous faire vaincre. Faisonsnous tout ce que nous pouvons pour réparer le temps perdu? Avonsnous tous les hommes dont nous aurons besoin pour la ligne de combat de l'année prochaine de facon a nous permettre même de garder ce que nous avons? La Grande-Bretagne est-elle prête a boucher le trou qui sera'fait quand la Russie se sera retiree pour se refaire? Estelle bien préparée a faire face a toutes les éventualités qui se présenteront dans quelques mois? La ce pays au cours des trois mois prochains peuvent decider de Tissue de cette guerre Si la nation hésite quand le besoin est évident a prendre les mesures nécessaires pour appeler sous les armes ses enfante pour défendre son honneur et son existence...", alors je ne vois aucun espoir. Les funérailles de M. Louis Huysmans, ministre d'Etat et député de BTuxelles, ont été célébrées samedi aprèSrmidi, suivant les expresses volontés du défunt. Celui-ci, dans une lettre a ouvrir après sa mort et écrite le 14 octobre Ï914, au lendemain de l'arrivée du gouvernement beige au Havre, après avoir exprimé sa confiance inébranlable dans la victoire des Allies, disait sa crainte de ne plus être de ce monde quand l'heuré en sonnerait, et il émettait le vceu de dormir son dernier sommeil a l'ombre d'une croix dans cette terre de France, si doucé aux exilés.. Pour déférer au dernier désir du regretté défunt il n'y eut pas de discours, et celui que M. Renkin devait, en sa qualité de député de Bruxelles, prononcer au nom du gouvernement, celui de M. le préfet Talon, au nom du gouvernement de la République, celui du comte Goblet d'Alviella, au nom de la gauche liberale et des amis, n'ont pas été prononcés. M. Louis Huysmans n'avait rien precise quant aux honneurs militaires. Le gouvernement a voulu qu'on les rendït, aussi solennels que possible, a celui qui s'irttéressa tant a la defense de la Patrie et a l'armée. Des gendarmes belges et une compagnie de mortiers de tranchées, sous le commandement du commandant Tancré, un bataillon du ... de ligne francais avec la musique et le drapeau, une compagnie de fantassins anglais, représentant les trois armées alliées, rendirent au défunt les derniers honneurs. Dans la foule de ceux qui étaientvenus pour le conduiTe a sa dernière demeure, on remarquait MM. les ministres Berryer, Beyens, Hubert et Renkin, les ministres d'Etat Schollaert, Cooreman, comte Goblet d'Alviella et Liebaert, revenus en hate du Quartier General, oü avait eu lieu vendredi un conseil des ministres; le general Jungbluth, représentant le Roi; les membres du corps diplomatique; le préfet Talon, représentant spécialement le gouvernement de la République; MM. de Paeuw, le commandant Blaise et le «apitaine Dupont, représentant le ministre de la guerre; M. Ernst, représentant le ministre de la justice; MM. Paesmans et van der Cruyssen, représentant le ministre des finances; MM. Colens et Van Parys, représentant le ministre des chemins de f er; le sénateur DufraneFriart; les deputes Bóval et Brunet; le contreamiral Biard, le general de Lallemand, le general Assef, le préfet Monin, le sous-préfet Benoist; M. Hoofkens, le doeteur Smets, MM. Oudaille, le lieutenant des Gachons; une importante delegation d'officiers francais, anglais et belges; les fonctionnaires et employés de nos divers départements ministériels, etc. Le char funébre, qu'oxnaient des couronnes superbes envoyées par les membres du gouvernement, le préfet Talon, la Ville du Havre, le commune de Sainte-Adrésse et les amis, s'est mis en marche, conduit par la compagnie de tranchées et encadfé par les gendarmes. M. Edouard Huysmans, fils du défunt, conduisait le deuil; immédiatement après lui, venaient le representant du Roi et celui du gouvernement de la République. L'inhumation a eu lieu au cimetière de Sainte-Adresse. une austro- se les olide monte sur la voiture. C'éta'it un'marchand de faro et de Iambic bien connu dans le quartier; du premier coup d'oeil, il saisit la scène et decide de rouler proprement les officiers teutons. ■■ Arrive a la Bourse, il s'approche des deux malheureux poivrots et, d'un ton de commissaire de police pas bon enfant, leur intime Tordre d'avoir a le suivre, non sans avoir tire un grand coup de chapeau^aux officiers, affiij croyant avoir affaire a quelque " mo%che boche, répondent par un salut tres correct. Lors, le Bruxellois emmène les prisonniers veTs Thötel de ville. Mais, derrière la Bourse, la scène change brusquement, et le pseudoagent de police, s'engoufirant dans un édicule propice, s'écrie, dans le plus pur patois du "bas de la ville": " Fichez-moi le camp, et vivement, s'pèces d'animaux, et prenez garde a votre langue ! Alleïe, circuleïe! " Quant aux officiers prussiens, ils savouraient déja leur " moss "_de bière, persuades que les Bruxellois arrogants étaient sur la paille humide des cachots. *» » Le conseil communal d'Anderlecht avait fait de nombreuses démarches pour obtenir la liberation de M. René Henry, membre du conseil, soldat beige interne en Allemagne et dont la santé laissait a désirer. Or, on assure que M. Hemy rentrera sous peu au pays. M. Tabbé Op' t' Roodt; de'Molenbeersel, vicaire a Voorshoven, a été condamné a deux ans de prison pour donné asile a deux officiers "beiges déguisés en religieux. Le litterateur flamand Maurits Sabbe a éte frappe d'une amende de 50 marks pour avoir exalté le patriotisme au cours d'une conférence que les Allemands Tavaienf'autorisé a donner. * * * Plusieurs Liégois ont fondé, depuis quelques semaines, une nouvelle ceuvre, dit du " Mare de café," qui récolte environ 2500 kilos de maTC par semaine, dans les hotels surtout. Ce mare, séché, est vendu ensuite a Taison de 20 centimes le kilo aux pauvres; 45,000 kilos ont été vendus ainsi. A cóté de cette ceuvre, il y a celle du café concentre. On fait avec 24a 30 kilos de café, 100 litres de café concentre dont le prix de revient est de 25 centimes la bouteifle. Il se fabrique 800 bouteilles par semaine, qui sont envoyées a nos prisonniers en Allemagne. * * * L'autorité allemande vient de publier une decision aux termes de laquelle les négociants et particuliers de la ville, qui possèdent plus de 300 litre de.vin, doiyent se faire connaitre en indiquant la quantité exacte de ce qu'ils possèdent. Ils doivent en même temps mentionner le prix d'aehat de leur vin. Ceci pour établir les stocks existants, dit la déclaratvn allemande. * » • Suivant le communiqué de Berlin, de3 bombes ont été jetées sur Ostende par des aviateurs allies, mais aucun dommage n'aurait été fait. * » * Le communiqué beige du 11 septembre dit: Il y eut un léger bombardement le long de notre front. Notre artillerie a disperse Tennemi qui travaillait a environ quinze kilometres de TYser et aux environs de Driegrachten. * »• • *'~,:W ■ On vient de recevoir la nouvelle 6e la mort du R. P. Fernand Brouwers, s. j., décédé inopinément en captivité a Osnabruck, oü il se dévouait a nos prisonniers de guerre. Le P. Brouwers était un vaillant. Parti comme aumónier.avec nos soldats dès le début de la campagne, il n'avait cessé de leur. donner le plus grand réconfort par ses exemples comme par ses conseils. Son intrépidité lui avait mérité la croix de Tordre de Leopold et c'est son courage même qui lui a valu de mourir en terre d'exil au milieu de nos soldats captifs. LE MORAL DE NOS SOLDATS L'impression singuliere qu'un visiteur de marque, general italien, avait émise a propos de nos soldats qu'il disait " braves, mais tous presque aussi tristes que leur Roi " a soulevé m'aintes protestations. Un important organe de la presse frangaise, " La France de Bordeaux et du Sud-Ouest," vient de publier» sous la signature de son rédacteur beige M. René Lyr, une série de lettres attestant de ia bonne humeur, de l'entrain, de la confiance et de l'inébranlable enthousiasme de nos vaillantes troupes. Voici ce que dit entjje autres M. Emile Vandervelde:— " Ce serait une grave, une profonde erreuT de penser que nos soldata belges soient le moins du monde découragés ou déprimés. Je puis vous afflrmer au contraire qu'il n'en est rien. Jamais, depuis le début de la guerre, larmée beige n'a été aussi förte qu'elle est aujourd'hui. Son moral est excellent. Sa confiance dans Tissue finale est absolue. Et si, prochainement, sa force de resistance est soumise a de nouvelles épreuves, elle montrera 'que, depuis Liége, et depuis la bataille de TYser, elle n'a fait que de gagner, quantitativement et qualitativement." Le doeteur J. V. der Gh.... rapporte cette anecdote:— Un ' soldat regost un éclat d'obus dans la "figure. Il s'écrie: " Ces brutes de Boches s*maginent done qu'on n'a rien a bou-ffer, qu'ils-nous tirent dans la. figure! " Pendant qu'on Temporte, une balie le frappe encore a la cuisse. 11 se rédresse, et superbe: "Assezmaintenant, hein?'"' fait-il avec un geste vers Tennemi. " Du moral a revendre, prière de s'inscrire," conclut le doeteur. Le volontaire de guerre Hde Dinant, qui fit toute la campagne, blessé trois fois et deux fois cité a Tordre du jour, écrit *' au nom de ses camarades ":— Notre Roi n'est pas triste et ne Ta jamais été.... Si vous voyiez son regard clalr, plein de volonté, et parrdessus tout fier.... Si nous étions découragés, il n'aurait qu'a nous regarder avec ces yeux-la; nous bondiripns a la charge comme des lions. Mais notre entrain ne laisse- rien a désirej. On peut être tranquille, jamais Tes " petits Belges ne . seront découragés, car ils ne veulent pas de demipaix. Ils pretendent a la victoire complete." Voilaa de belles et bonnes paroles. Ellesexpriment, n'estil pas vrai. la pensee mêmede toute l'armée. La légende du soldat beigetriste a vécu. Que nos braves se rassurent...et continuent.Wwffi " La ' Belgique sous l'administration allemande" tel est le titre d'une étude publiée dans une révue allemande: " Die Süddeutsche Monatshefte " par F. W. von Bussing, fils du gouverneur general de la Belgique. Nous donnons ci-dessous quelques extraits de ce factum oü le grotesque le dispute a Todieux:—' , " Les Allemands oecupent la pTesque totalitó de la Belgique et l'administrent: eeci est un fait. Toute consideration au sujet de la Belgique doit partir de ce fait. " Possession vaut titre, dit un vieux proverbe francais. --. " Le droit du conquérant est le meilleur des droits, le plus hautement reconnu: il est indubitable et, devant lui, les pretentions chimériques des droits écrits disparaissent, comme le disait Lord Cromer a l'occasion des débats qui suivirent l'occupation du Soudan égyptien par FAngleterrè... Nous tenons la Belgique et portons, dès ajourd'hui, la responsabilité morale de son bien-être et de son avénir... " Sans doute, nous ne portons pas cette responsabilité toute entière. Notre responsabilité est limitée par les mesures .prises par nos adversaires, allies aux Belges, lorsqu'ils inondent des'parties du pays qu'ils soustraient ainsi a la culture ou en détruisent d'autres a coups de. canon ou a l'aide de bombes. La responsabilité des dommages causes par le bombardement des localités cötièree, par les combats autour d'Ypres et de Dixmude, remonte au gouvernement de ce Roi sans terre, Albert, dont lés decisions ne sont depuis longtemps plus libres, puis a l'Angleterre, et, enfin, a la France... " En Belgique, nous ne fümes pas des ennemis seulement parce que nous avions franchi la frontière beige en armes et reduit la fiere fortresse de Liége. Nous étions dès ennemis- avant cela, parce que le gouvernement beige, depuis des années, a toléré que, par la presse, la littérature quotidienne, 1'image, le theatre et les cafés-chantants, VAllemand soit honni, calomnié et place audessous de l'Anglais et du Francais... Tout eel aporta ses fruits empoisonnés dès les premiers jours de la guerre et pendant des mois excita la juste colère des soldats allemands, les entrainant a défendre leuï vie avec une violence sauvage. C'esfce qui a donné a toute cette campagne un caTactère d'horreur, et, de cela, le gouvernement beige et ses allies auront a répondre... "Des Belges de sens rassis ont reconnu devant raoi que 1'organisation désuète de la garde civique, intermediaire entre les troupes ré,; Ce.dessein allemand est mis en lumière par w fait que heaucoup de prisonniers tombes aux mains des Russes dans le récent combat de Friedrichstadt venaient d'arriver de 1'armee de Mackensen. Dans la region du Pripet «t de fes. affluents le progrès de Tennemi sont contraries par les pluies. Le transport del'artillerie est tres difficile sur les routes semées de foudrières. Il est impossible de se servir d'automobilcs. Les Allemands posent sur les routes des planches et des rondins de bois et, pour effectuer ce travail ils réquisitionnent tous les habitants restés dans le pays, même les enfants. Les Autrichiens imitent de plus en plus les Allemands et attaquent comme eux par masses. Mais, comme ils sont moins disciplines, il faut souvent pour maintenir ces_ formations, leur faire savoir qu'il y a derrière eux des mitrailleuses allemandes prêtes a tirer. Pres de Tarnopol encore les Russes viennent de capturer 91 officiers et 4200 hommes et 9 mitrailleuses. Une partie du succes est du a l'emploi d'autos-mitrailleuses. Sur la route de Dvinsk, les Allemands prirent l'offensive dans diverses directions. La hitte fut vive, notamment dans le district de Skidel. Les prisonniers allemands admettent que leurs troupes sont fatiguées et ont su'bi des pertës énormes. Les Italiens ont dérouté une attaque dans le bassin du Plezzo. Le duel d'artillerie continue sur le front franco-beige, marqué cependant par des attaques d'infanterie allemande aux environs de Souchez, d'Embermenil, de Leintrey et de 'Ancerviler. Ces attaques furent aiséme.ct repoussées. Des détails non-officiels nous apprennent que l'armée du Kronprinz aurait perdu 100,000 dans ses attaques infructueuses pendant l'année. Un seül corps d'armée aurait perdu 40,000 hommes. Un demi-million de projectiles aurait été lancés par elle en 48 heures saiis obtenir d'avantages. La gravité de la situation entre les EtatsTJni's et l'Allemagne augmente du fait que la pr#gdemande le rappel du comte Bernstorff. L'ambassadeur allemand . a rendu visite a Washington dimanche afin d'atténuer la tension-provoquée par l'extraordinaire réponse de l'Allemagne concernant 1' "Arabic" et sans doute aussi pour excuser l'activité du capitaine von Papen- Les Etats-Unis n'acceptent en tous cas pas l'explication fournie au sujet de lwï'Arabic " qui iaisserait la porte ouverte a toutes les erreurs volontaires. La gazette officielle de Madrid annonce que le cholera sévit a Brandebourg, a Furstenwalde et. dans les districts de Dantzig et de ! Kaslin. LES MÖlTS SE BATTENT. Uil confrère du Locle a eu la patience de calouler, d'après les bulletins officiels allemands ét autrichiens, le nomhre des prisonniers russes annonces par Berlin-Viemie, depuis le mois de mai. Voici le résultat de l'opération:— Soldats pris en mai, juin et juillet: 1,535,000. Soldats pris en aoüt: 1,023,000. ©meiers pris en mai, juin et juillet: 825U. , ©fficiers pris en aoüt: 5500. Ensemble: 2,571,750. Deux millions cinq cents soixante et onze mille sept cent cinquante prisonniers russes, avfc, au bas mot, six mille canons et quatre male mitrailleuses! Ces chiffres ne comprenment pas les soldats russes faits prisonniers pendant les neuf premiers mois de 14 guerre, d'aoüt 1914 a fin avril 1915. On sait que les Allemands déclaraient avoir fait des centaines de milliers de prisonniers en Pologne et dans les Mazuries. A fin avril, les Austro-Allemands annoncaient déja ■un chiffre de 1,393,000 prisonniers. Total a ce jour, 2,571,750 et 1,395,000, soit 3,966,750 prisonniers. Dans ces chiffres ne sont pas compris les morts, ni les blessés, ni les évacués pour cause de maladie. Le " Berliner Tageblatt" les a toutefois évalués a 2,200,000. D'oü il résulte que, s'il faut s'en rapporteur aux chiffres allemands, il y a . déja eu, jusqu'a ce jour, 9,966,750 et 2,220,000, soit 6.186,750 Russes hors de combat, tués ou blessés. Or, a la Douma, le general Polivanof a parlé efflciellement d'un total de 5,060,000 soldats russes mobilises depuis la guerre. Les AustroAllemands ont done realise ce miracle de tuer, de blesser ou de faire prisonniers 1,100,000 Russes de plus que le Tsar n'en a encore eu sous les armes! Et, malgré cette formidable hecatombe, les Russes resistent encore sur tout le front. _ Il faut done croire qu'ils obligent les morts a se battre, ce qui est certes le comble de la bar- barie. On pretend que le comte Zeppelin setrouvait a bord du dirigeable qui vint audessus de Londres, récemment. Le consul de Belgique a Lyon nous a faitparvenir le liste des Beiges résidant dans cetteTilïe. Les personnes qui la chose intéressepeuvent consulter cette liste en nos bureaux. LE FILS DE VON BISSING. MARDI 14 SEPTEMBRE 1915. M. LLOYD GEORGE SUR LA GRAVITE DU MOMENT. Nous avons recu la lettre suivante :— Sous le titre- " Connais ton pays," après votre article du 7 septembre, vous publiez dans votre numero de samedi un extrait d'un article du chanoine Heynssens. Je ne puis vous dire combien je suis d'accord avec lui. On ne pourrait trop' répéter que la difference entre Wallons et Flamands n'est pas du tout une consequence d'une difference de races. Comme le dit fort bien le chanoine Heynssens, comme l'a démontré d'une facon lumineuse notre grand historiën Pifenne, Flamands et Waltons sont des Celto-Germaiös.■* Mais est-ce a dire qu'il n'y ait entre Belges aucune difference? C'est, peut-être, la forcer les conclusions logiques a, tirer de cette première vérité. Puis-je me permettre—puisque la guerre a ceci de bon au moins que l'on peut discuter, entre soi, sans passion et sans violence— d'examiner cette difference? Elle est double. Tout d'abord, et le chanoine Heynssens reconnait implicitement cette première difference, la quotité de sang germain, infusée dansles veines flamandes par les Francs fut plus considerable que celle infusée dans les veineswallonnes. L'influence franque, plus forte a cette époque chez les Flamands, se comprend done aisément. Mais il ti'en reste pas moinsvrai que Flamands et Wallons sont bien demême ric«:, la quotité de sang germain seulediffére légêrement.''%&-* , Une seconde difference—et celle-ci» quoiqu -ignorée, systématiquement ou pas, par beaucoup, si pas par tous—est de beaucoup la plus importante. Le 'facteur de cette difference est la nature. Les foTces naturelles en effet ont, sans que l'humanité ne s'en apergoive souvent, une influence énorme sur le développement physique et moral des êtres. Il est done tout naturel qu'il y ait une difference entre l'homme de la plaine et celui de la montagne. Et cette différence-la peut devenir fort grande. Mais, et c'est la le point important, le facteur de cette difference n'est pas la race, mais bien la nature. Et c'est pourquoi vous trouverez des Wallons' en Flandre qui n'ont plus aucune caractéristique du Wallon, de même que vous trouverez en Wallonië, des Flamands devenus absolument Wallons. La nature les a absorbés. La plaine a fait de ses habitants des agriculteurs ou des commer$ants, la montagne en a fait des industriels. La plaine a créé descaractères persévérants, réfléchis, tenaces; lamontagne a fait des intelligences plus vive3,plus individualistes. La nature lourde, grasse,argileuse parfois, de la plaine a fait les gensplus lents, plus lourds; la nature mé^allique,ou crayèuse de la montagne a fait l'hommeplus impulsif, plus léger.:*•'."'■• Et si cette influence est telle sur le physique 'des êtres—ici je reconnais me trouver dans ledomaine de l'hypothèse—quoi d'impossibleque cette natuTe influe sur la langue mêmedes populations? L'influence latine ne s'estelle pas fait sentir sur les Italiens„les Francais, les Anglais, et ces peuples ne prononcentils pas des mots identiques souvent complètement différemment? En France même le Provencal s'exprime-t-il comme le Lillois? Et comment expliquer la diversité des patois francais et wallons, si ce n'est par les.forces de lanature?5v■'/ Et pourtant la Belgique est une, me dira-t-on. Comment' expliquer cela? Mais tout simplement: par l'unité de race. Rien në peut mieux faire comprendre ce fait, qu'un examen attentif de notre grande vqisine, la France. Le Phocéen de Marseille est-il tout pareil au Flamand de Lille, et l'habitant de Nancy ressembie-t-il au Breton? Et pourtant la France est bien unie. Elle l'est parce que, si comme chez nous, il est des differences causées par la quotité variable «fe sang celtique, s'il est des differences de caractères et de moeurs dont la nature est cause, il n'en reste pas moins vrai que la race est une. Mais ces diversités heureuses qui procurent a un pays les ressources 'd'intelligences variées, de farces de toutes espèces, peuvent oohstitüer pour ce pays un danger grave, dès Je moment oü les gouvernements se mettent a classer leurs compatriotes d'après leur caractère et font voter des lois applicables aux uns et pas aux autres. Une loi qui n'est pas générale est une arme dangereuse, parce qu'elle exalte inutilement les sentiments particularistes de eertaines parties du pays, au lieu de n'avoir en vue que les sentiments qui ont poussé le peüple a rester uni. Une loi pareille est non seulement nefaste, mais elle est la negation de ce que devrait être la loi: une et générale. Un exemple entre mille: La loi de. delimitation pour les vignerons de Champagne, qui a accordé des privileges territoriaux, n'a fait qu'exacerber des sentiments particularistes au détriment de ï'Etat. Je pourrais en dire autant de nos lois classant nos communes belges en communes flamandes ^et wallonnes en méconnaissant les droits individuels du citoyen Mais je m'arrête: nn ^pourrait croire que •j'en reviens aux discussions passionnées d'autrefois, alors qu'au contraire je ne veux examiner cette question qu'en dehors de toute suggestion du passé, et avec l'espoir que 1'aveniT effacera tout souvenir de lutte linguiARM. SPEE, Avocat. stique. VON TIRPITZ EST BIEN PARTI. Le socialiste " Berner Tagwacht" recoit lanouvelle que Tamiral de Tirpitz %t effectivement donné sa demission pour raisons desanté et que la démission de eet homme qui a contribué a créer la forte flotte allemandea été'aoceptée sur-le-champ. "L'amiral deTirpitz, ajöute le même journal, est véritablement malade; mais sa démission n'aurait pasété acceptée si la réponse de TAllemagne auxEtatsUnis n'avait pas fait fi des vues deTamiral sur la conduite de la guerre maritime." . _ , , Avec Tirpitz, son chef d etat-major, Behnke,. se retire également. Ce changement dans lé commandement de la marine a fait une profonde impression sur le peuple allemand, bien qu'il n'ait pas été averti officiellement; aussi n'a-t-il pas grande confiance dans le cours des événements. - OHDBE DE LEOPOLD. Sont oommées cheraliers de l'Ordre de Leopold II La Panne et la etablissement en. Mme Bolin-Hymans, pour l'intellieence avec a organise les buandenes milnajres de dévouement avec lequel elle dirige led Mme Pil-, pour NOMINATIOJNS DANS 1.AKMEB. Par arrête royal du 10 aoüt 1915. l'offlcier auiiliairo Michel, J.-L.-J., de l'art'.lierie de la Ire division d armee, est -nommë sous*lieutenant d'artillerie. Il prendra rang d'ancienneté du 28 aofit 191». _j,„_. Par arrêté royal du 30 aoüt 1915, le lieutenant, de reserva pour la durée de la guerre Sonval, B., du 2e regiment de i ligne, -détaché au Centre ^'instruction no. 8, est nomme lieutenant de résïrre. Il prendra rang d'ancienneté du 30 ayril 1915, , . Par arrêté royal du 30 aoüt 1916, le maréchal des logis chel a cheral Leroy, L.-J.. du corps de la gendarmerie, est nommé souslieutenant de gendarmerie. EMPLOIS SPECIAUX. Par arrêté royal du 12 aoüt 1915, le général-major do réserve' d'Orjo de Marchovelettc, L.-M.-J., est nomme cUel du cabinet mihtaiie'du Ministre de la guerre. Par- arrêté royal du 13 aoüt 1915, le general-maior B.eTjuyck, A., aide-de-camp du Bol, est decharge du commandement de la 3e brigade mixte. , P>r arrêté. royal du 13 aoüt 1915, sont dechargts. IQ tMJonctions d« chel d'état-major. le gencral-majcr Stassm,P.j;, de la 3e division d'armée; 2o des lonctions de eouschel d'étit-malor, le capitain-; commandant d etatrmaiorNeei, F -J.-J., de la Ire division d'armee, et le capitainecommandant adjoint d'ëtat-major Petry, A.-A.-M., <*e ia oe division' d'armée.aï^K^- , , . _ c+„„,-„ Par arrêté royal-du 13 aoüt 1915, Ie general-major btasan, . F.-J., est désigné pour commander la 3e brigade mixte. Par arrêté royal du 13 aoüt 1915, les capitaines commandants d'étitmajor Semet, H.-E.-L., attaché au grand quartier general, et Neels, F.-J.-J., de il Ire division d armee, sont ■ comm-issionnés en qualité de chef d'état-majcr. i„„.t .. Par arrêté royal du 13 aoüt 1915, le .ïieutenant-colo.iel adjoint d'état-major Detail, A.-C, est -decharge du commandement du 3e regiment de chasseurs a pied. DEMISSIONS. Par arrêté royal du 31 aoüt 1915, les lieutenants d» réserve'Marin, X.-E.-A.T du 9e regiment.de ligne. Dnpms, C.-L.-J., dn 9e regiment de ligne, et Wendelen, J.-M., du il» regiment de ligne, détachés au service des appro«sionnemento au Ministère de la Guerré," cessent, sur leur demanoe, de faire partie du cadre de réserve, pour cause de maiaoie. ORGANISATION JUDICIAIRE. •Vu la nécKsité d'.assuror dans le canton,de ^«"Wrt 1» fonctionnement de la Justice té paix, arrete par Ie. f^ stances; vu l'article Ier de la lol du 18 juin 1869, tui^J» proposition -du MinUtre de la Justice, M. le juge de:pag du canton de Fumes est chargé lempgrairement de deaservir le canton de la justice de paix de Nieuport. DECORATION CIVIQUE. La croix civique de ïré classe 1914-1915 «» •^"d.ï* ,,* Mme . veuve DeSceui, Marie-Thcrese, dlte la Jcconde deOudecappelle BL0CTJ3 DES COTES D'ASIE MINBUEE ET-DE SYRIË. Le Gouvernement du Roi iait savoir .'-'^^f-^'^tea Gouvernement, francais a declare « .<*»«,^V^H * u™ jj eoit entre les poinds 37oï8', 'longitude 27o2' Est iGreeuwich). < longitude 34ol3' Est (GreeriwKh). . In blocus a été declare effect: a 12 heures. PASSEPORTO.—ENTREE KIN BULGABIE. Il est porté a la connaissance des interesses que^pour entrain'Bulgarie les voyageurs, doivent etre, en ?™ s». S^ISSffiJ ^fci^la^efSgtófdriieu de leur récidencet 'è, partir du 25 aoüt 1915, - ECH0S. Au Club Albert de Tunbridge Wells. Le comité du "Club Albert'' a ThonneuT d'inviter tous les Beiges de Tunbridge Well: .<= h l'pRKemblée aénérale qui de- et des environs a Tassemblée générale qu d'Asie Mineure. et de Syrië depuis 1 lie de Samos .l.«»|J» i» , tiendra en son local, 32, Calverley-route, main mercredi 15 courant a trois heures. Ordre du jour:— lo Organisation de la cérémonie de la remise du°buste du maire de la ville de Tunbridge Wells.* sSB 2o. Signatures dans l'album a reniettre^ au maire. Une bel'.e oeuvre eï une bonne oeuvre. Tous les auteurs qui jusqu'ici se sont-donné pour tache d'écrire Thistoire de la guerre n'ont pas manqué de rendre hommage au role splendide que le roi Albert a joüé,;des le de- c but, dans la tragédie qui ensanglante 1 Europe. Mai* en ce moment même, quelle admirable lecon de courage et d'énergie notre Roi ne donne-t-il pas encore! La-bas, au milieu des dünes désoléés, il defend avec la plus grand-» opiniatreté et avec une confiance inébranlable . le dernier lambeau de ce qui lui reste de son i malheureux jroyaume, naguère une des con-trées les plus prospères du monde. Et cette tenacité, et cette. vaillance—-cou-ronnéesde succes, d'ailleurs—n'est-ce pas uft des spectacles "fes plus pathétique de cette C'est ce que M- Em. De la Montagne., 1 a»-tisté anversois bien connu, a voulu ■rendre dans le tableau qui a servi de modele a la belle gravure que notre compatnote M. Jean Boeckel vient d'éditér. La première edition de cette ceuvre est m;se . en vente au profit du Belgian Orphan Fund, sous le haut patronage de LL. MM. Ie Roi et ia Reine des Belaes, S.A.I, la princesse Napoleon et S.A.R. la duchesse 'de Vendóme. C'est la une belle occasion pour nos lecteurs de contribuer a une ceuvre excellente qui a pour but de venir au seeours des orphelms des vaillants soldats beiges, tout en se procurant une gravure de réelle valeur. Pour obtenir ces gravures, il suffit d adresser la souscription a l'éditeur. M. Jean Van Boeckel, 50. Pulteney-street, Bath. Les exemplaires en India print signes par Tartiste (en nombre limité) se vendent a 21s., les Les Belses désireux d'offrir un souvenir a leurs bienfaiteurs anglais ne peuvent pas faire _ de choix' plus heureux que ce portrait de notre Roi. ANNONCES. 9 pence )» ligne.-7Joindre le montant aui ordres. s.v.p. , con'snitations tous les jours rle 2.30 a 6h.— Oxford-strest, 351. Telephone, 2782 Mayfair. Jean Lefévre, grenadiers, DENTISTRY: VICTOR COTILS, d'Anveris jrua Quell >rd-stres EMILE -HERRENT e. belges, internis ail camp d'Harderwyi, Hollande, mandent des nouvelles de leurs parents:— . Monsieu- Emile Herrent, dernièrement domicilie rue Leon Berm» a Charleroi, ville haute,-et J.ean .Mete, rue de la BroSchatter?"ï Charleroi.—Ecrire The. Thatched Cottage,.-Northiam-, Sussex.. = TORES Alb., eaporal aux * grenadiers beiges interne au camp d'Harderwyk, Hollande, Kleine Haverstraat, 261, Mathieu-Verdy; Verdy-Doms; DECES. ES families l'hoflneur ^e faire part de la perte douloui-euse ou ils viennent d'éprouvet en la personne de leu- mere, bellemere,irtand-mere et bisateule bien aimée, Madame Verdy-Ver-hom*r décédé? a Lewisham, S.E, (Londres), le 11 septembro 1915.—33, Belmont Hill. Lewisham, S.E. XTOUS mettons vivement nos compatriotes eu l\ garde contre certaines agences de placement d'employes, qui ne viscmt q.u'a leur escroquei de l'argent. Ne versez de cant on Dement ou de garantie qu'avec les rélérsnces les plu»

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