La Métropole

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s.n. 1914, 25 Juli. La Métropole. Geraadpleegd op 03 mei 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/ns0ks6k57f/
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LA MÉTROPOLE ^ le numéro journal quotidien du matin lk numéro %ae fc 0 30 ch». .^v. * S® ÏLi,' ' ! ! ; ! î ! ! ! ! ! ! ' 6 8 - Annonces financ.14, » 100 Faits divers fin id. » 2 03 Trolfmal/ tîî!!rit!It!fr'*K> F" - _ , . , F» Réclames la ligne, » I 50 La Ville li » 9 00 2!e Année <* **0* ».« ta ***.*« ««*«. 5 Touslesîours 59-ruedes Peigne», Anvers Le dimanche & F^^tTou^s^bM1tél0-yf^^ * S&nSŒ Samedi No 205 ETRANGER. le port en sas: de4à10 Administration: » 3519 de 10à 16 vers- ,,aieà BRU^LLES® des Martyrs. 25 juillet 1914 Pour lk HOLLANDE, s'abonner de préférence aux CENTIMES oaaaa n, , I CENTIMES à PARIS: 8. place do la Bourse. ' B3ta- * B bureau* de poste, plutôt qu'au journal même. liLilll J11LJ pages Rédaction ! Téléphone 617 | pages UHIIIIHIUJ ^ ^ à LONDRES : n3. Cheapside E. C. ^ Le Prince de Ligm )o( « De toutes les illusions, la plus agréa fcle c'est l'espoir d'occuper après qu'oi 'existe plais. Cette fumée de gloi.e a'es pas déraisonnable, et peut faire faire d grandes choses ». Ainsi s'exprimait L Grince Charles-Joseph de Ligne dans le fyémoires de sa vie qu'il écrivit alor qu'il approchait de soixante-dix ans. Sa véritable gloire, c'est d'avoir ét« J/'oin des hommes les plus spirituels d-jUon temps, 1e plus agréable causeur, l'am Wes têtes oouronnées qui recherchaient si fcociété et sa conversation; c'est d'avoir éh jjn des plus brillants capitaines de soi époque, et d'avoir laissé à la postérité Êrès de quarante volumes, touchant à toui s genres de littérature. Poète, roman jpier, auteur dramatique, historien, chro fliqueur, écrivain militaire, il a tout es »ayé. Et toujours et dans tout, il s'es-montré l'homme distingué, à la plum< alerte, à l'esprit pétillant, observateur & critique, mais souvent railleur, sceptique et peu respecteux,selon les idées du temps pour les choses de la religion. Mais, de cela, il faut accuser surtout •on éducation et son entourage. Charles Joseph, prince de Ligne, descendait d'un* des plus illustres familles des Pays-Bas fl était allié à plusieurs maisons régnan tes et la plupart de s^ ancêtres s'étaieni distingués dans La carrière des armes or y ans les affaire d'Etat. Son arrière grand-père Claude Lamoral de Ligne président de guerre au Conseil de Cas fille avait été vice-roi de Sicile. Son pèr< le feld-maréchal,brillant capitaine,grant teigneur à la façon de Louis XIV, avail , 'épousé Elisabeth, princesse de Salin, qu: perdit la vie à la naissance de son fils. Quand le jeune prince fut en âge de oom jnenoer ses études, son père lui donna uii récepteur français, il eut ainsi six gou erneurs, abbés, père jésuites ou gens d'épée. Cette éducation manqua surtout d'unité. Son dernier précepteur le R.P "de la Porte, qu'il conserva jusqu'à sor jnariâge,tâcha de le remettre dans la bonne voie et il parvint à lui inculquer de« * principes religieux qui devaient le mettre en garde contre toutes les excentricités e1 le relâchement des mœurs dans la second* moitié du XVTIÏe siècle. Il éprouva sa première passion mili Ibaire, au récit des batailles que Marie (Thérèse livrait au grand Frédéric, et des scènes émouvantes de la prise de Mons 'de St-Ghislain et d'Ath. Il était enferm< dans Bruxelles pendant le siège et avaii vu pénétrer trois boulets dans la porte pocAère de l'Hôtel de Ligne. Il n'en fal Élit pas plus pour exalter son âme et 1< pousser vers la carrière des armes; afii de décider son père à satisfaire sa pas jion, il écrivit à dix-sept ans un peti' discours sur la profession des armes. G fut sa première œuvre littéraire et pei après, en 1752 il entra comme enseign< dans le régiment d'infanterie qui portai: eon nom. Il avait été présenté à Marie Thérèse et à François 1er pendant un ré fcent voyage en Autriche. C'est vers cette époque qu'il parut poui la première fois à la cour de Bruxelles t>lus brillante alors que celle de Vienne grâce au duc Charles de Lorraine qui ré gnait depuis 1748. Ce prinoe, d'éducation française, avail introduit en Belgique une ère de fêtes splendides et de spectacles dignes du îasts de la cour de Louis XV. Le jeune Char les-Joseph, un peu timide au début, finit par recueillir tous les hommages par ses_ grâces, son bon ton et son exquise amabilité, que Paris devait chercher un jour à imiter. Son père, jugeant que le moment en Çtait venu, songea à couronner cette période de sa jeunesse, par une alliance avec lune des plus opulentes familles d'Autriche en lui faisant épouser Françoise-Xavier de Lichtenstein, née le 17 novembre 1740. Le jeune couple vint s'installer à Bruxelles et le prinoe Char les-Joseph, nommé capitaine, débarrassé de son précepteur, envers qui il se montra néanmoins reconnaissant, attendant l'occasion de satisfaire la passion qui le tourmentait, put dès l'année suivante partir pour la guerre 'de sept ans, l'Europe s'étant armée poui aider Marie-Thérèse à reprendre la Si-lésie au roi de Prusse- Entretemps, tout-en attendant la gloire, il écrivait h bâtons rompus: Mes écart? du ma tête en liberté et un Journal dt Campagne où il relate au jour le jour à toutes les guerres auxquelles il sera mêle Il vivait beaucoup à la cour, était grand dépensier, léger de caractère, extravagant, mais au champ d'honneur le pl'us brave et le plus chevaleresque des sujets de Sa Majesté. Dès 1758 Marie-Thérèse le nomma colonel du régiment de Li gne-dragonsr et en lui remettant son brevet elle lui dt : « Je vous ai fait colonel du régimen! de votre père. J'entends mal mes inté rêts. Vous m'avez fait tuer un bataillon pendant la campagne passée: vous ailes m'en faire tuer deux. Mais au moins, ménagez-vous ». En 1759 l'impératrice Marie-Thérèse l'envoya en mission à Paris pour annon-cer officiellement à Louis XV les avan tages remportés sur le roi de Prusse. Le jeune colonel de vingt-quatre ans français par l'esprit comme par l'élégan be de ses manières, au port distingué, i la taille élancée, à la physionomie belle et pleine de caractère, devait éblouir h oour de Versailles. Il cite dans ses mé moires les questions saugrenues que lu: posa le Roi, et raconte son entrevue ave< Mme de Pompadour. Cependant très peu ébloui par la cour le jeune prinoe préféra la vie de Paris mais profitant de son congé, il voulu' aller voir le feld-maréchal en son châ teau de Baudour; il fut très mal accueil li, presqu'en même temps arrivaient d< nombreuses lettres de chajige et il s'em pressa de regagner son régiment poui assister à la prise de Berlin et de Pots dam. La paix signée en 1763 devait lais ser ce jeune général-major dans l'inac tion. C'est alors qu'il résolut d'aller pas ser une huitaine de jours chez Voltaire l Ferney. Ayant appris à se connaître un< Correspondance intime fut entamée entr< Bee deux grand» esprits; eUf ç# çeesa, <ju'i la mort ae voltaire. Le prince lut oon- Iquis aux idées philosophiques du philosophe et ne les abondonna jamais, même ■ quand il se crut devenu bon catholique. f (( Pour moi, disait-il dans sa vieillesse, si j'avais été aussi bon chrétien que je le suis maintenant, et moins jeune que lorsque j'étais à Ferney, je parie que je - l'aurais raccommodé avec Jésus-Christ ». > Le jeune prince voulut revoir son père, t mais l'accueil du rigide vieillard le fit î fuir; il voyagea après être resté quelque î temps auprès de sa petite famille. C'est s ainsi qu'il visita deux fois l'Italie, re-5 passant toujours par Ferney, l'Allemagne, la Pologne, La Hongrie et la Russie; ; il assista au couronnement de Joseph II ? à Francfort. 1 La mort du vieux maréchal le récon-\ cilia avec l'enfant prodigue qui le pleura > sincèrement, ne se souvenant plus que i des grandes qualités de l'homme d'élite ; qui venait de s'éteindre. » Ayant connu la gloire, se trouvant par " l'entrée en religion de ses deux sœurs à ' la tête d'une immense fortune, n'ayant " plus rien à désirer à l'âge de trente-deux ; ans, ennemi de l'intrigue, il se mit à vi-! siter la plupart des cours européennes, ' non pour y obtenir des faveurs, dont il 1 n'avait que faire, mais pour y jouir d'élégants plaisirs; Versailles surtout l'attira, étant plus rapproché de la Belgique, ' où il passait une existence royale, parta-' géant son temps entre son fastueux palais de Bruxelles et son magnifique château i de Belœil, au milieu du parc merveilleux tracé par Lenôtre. ' Mais 1778 sonna et la guerre de succession de Bavière le rappela sous les armes; ce fut comme lieutenant-général qu'il commanda un corps d'armée; après la paix il rentra en Belgique comme gouverneur civil et militaire du Hainaut. Il voulut entamer une campagne contre la Répu-' blique des Provinces-Unies pour réclamei la liberté de l'Escaut et l'annulation du traité de la Bavière afin de rendre à Anvers son ancienne splendeur, mais il n'y fut pas encouragé; cependant en 1784 des Hollandais ayant tiré sur le pavillon impérial, il voulut forcer le gouver-' neur comte de Saxe-Teschen à mettre à feu les quatre forts du basEscaut: Lief-kenshoek, Lillo, Kruisschans et Frédéric-Henri. Le gouverneur refusa, et il venait ' à peine de recevoir l'ordre (1785) de passer La frontière, qu'un contre-ordre Lui ' annonçait que la paix était signée, avant r^êmie qu'on ait pris les armes. Parti en 1780 pour la Russie afin d'y réclamer un héritage dû à sa belle-fille, il avait été si bien accueilli à la cour de ; Catherine II qu'il y retourna quelques : années plus tard, invité par elle à faire ! avec elle et le comte de Ségur le fameux ' voyage de Crimée, relaté par le prince dans ses Lettres à La marquise de Coigny, ou au baron de Grknm, véritable féerie, : entourée d'une pompe «asiatique. En octobre 1789 notre héros enleva BeJ-3 grade aux Turcs; mais la révolution écla-1 ta en Belgique; Joseph II apprenant que 1 le jeune prince Louis de Ligne était à ! côté du comte de Lamarck dans les rapgs ' des révolutionnaires, et qu'un des aide-de-camp du prince était à Bruxelles à oe ' moment, pria oe dernier d'établir ses quartiers d'hiver à Peterwardein ou à Belgrade à son choix; il était donc devenu suspect aux yeux du souverain qu'il adorait. Entretemps l'empereuir mourut, et son successeur Léopold I vit rétablir l'ordre avant la fin de 1790.L'ancien gou-' verneur rentra à Mons sous une avalan-1 che de fleurs et de bouquets. Il connut alors des heures de triomphe. On s'attendait à lui voir jouer un rôle dans la révolution française, mais resté fidèle à la maison d'Autriche il eut à déplorer à la bataille de Jemappes le 6 novembre 1792 l'écrasement des troupes impériales; celles-ci prirent leur revanche à Neerwinden, et il reprit sa charge dans le Hainaut, mais tout cela ne pouvait durer; la bataille de Fleu.rus (1794) devait détacher définitivement les provinces belgiques de l'empire d'Autriche. Les années de bonheur du prince furent suivies par des années de deuil, il vit mourir son empereur, perdit son fils Charles frappé mortellement dans les plaines de la Champagne, et il voyait les gouverneurs autrichiens remplacés par la tyrannie des proconsuls français. Il émigra à Vienne et dès lors, à l'âge de cinquante cinq ans commença pour Lui sa carrière d'homme de lettres. ^ Sa disgrâce momentanée dont l'injustice avait été reconnue trop tard par Joseph II lui avait permis d'écrire en quatre ans de temps vingt-quatre volumes. Cependant, il rêvait toujours un commandement dans les guerres que soutenait l'Autriche contre la France. Mais un ministre autri-chien M. de Vhugut, voulant satisfaire une ancienne haine causée par la jalousie, parvint à l'écarter deux fois de suite lorsqu'il avait été choisi pour se porter au devant de Bonaparte. Les révolutions brabançonne et française avaient commencé la ruine, il en était réduit aux expédients et voyait dans son antichambre usuriers et créanciers comme au temps oîi il en était réduit à la maigre pension paternelle. Paul I lui fit servir une pension, il vendit la terre que Catherine lui avait donnée en Tau.ride ainsi que celle qu'il possédait en Bavière, de telle sorte que sans retrouver sa splendeur passée, il pouvait tenir son rang. Rentré en grâce auprès de Léopold 1, il fut nommé en 1801 capitaine des gardes et enfin en 1808 feld-maréchal. C'était le digne couronnement d une vie de soldat exemplaire, et le remer-cîment bien mérité pour les conseils politiques donnés au gouvernement autrichien. , , Il termina ses jours à Vienne recevant tous les nobles étrangers qui traversaient l'Autriche; il y connut Madame de Staël qui devînt une des admiratrices de 1' « m-fatigable jeunesse de son esprit et de son cœur ». Il vivait très entouré de ses trois filles, la princesse de Clary, la comtesse Palfi et la troisième devenue chanoinesse et de l'élite de la société viennoise; toujours très empressé auprès des dames, il aimait qu'on oubliât son âge. 11 présida aux fêtes du Congrès de Vienne en 1814, et sentant venir la mort il s'écria: « Le Congrès est à bout de fêtes, quel spec-taolce lui donnerai-je encore? L'enterrement d'un Dftaréchal ». ï (JI. 0H*». , L'Actualité La crise européenne r U est assez oui-ieux que pendant la visite de M. Poincaré à Saint-Pé-•àOfX tersboua-g il ait pu se produire une vc ri fable panique à la Bouirse de Paris. Les assurances pacifiques données par les deux chefs d'Etat dans leurs toasts à l'Europe attentive à leurs paroles n'ont pas réussi à calmer toutes Les appréhensions. Et certes, il y a à cette incrédulité ou à oe scepticisane des liaisons suffisamment nombreuses pour que l'on puisse la oomprenxlre die la part de geins d'affaires toujours à l'affût $es événements ou des possibilités politiques. Toutefois on aurait pu croire qu'à Paris les pa- : rôles du Tsar et de M. Poincaré devaient pro- -diuire uin effet plus calmant. Si tel n'était pas le cas, c'est évidemment que l'on croit ] les événements plus forts que les gouverne- ( menrts et la volonté même des chefs d'Etat. Pour le moment* on constatera que ces ap-- ' préhensions des financiers parisiens n'étaient j guère justifiées ou qu'éllles étaient au moins . fortement exagérées ; mais lorsqu'il s'agira de oonsidénations se rapportant à l'avenir il ' Paudina recorunaître que l'on ne saurait pousser la prudence trop loin. B y a quolqués ' mois, à l'occasion de la démission de M. Ko- ( kovtzoff, premier ministre russe, un membre 1 lu Conseil de l'Empire de Saint-Pétersbourg , L'ancien ministre de Russie à Tokio, baron de j Rosen, a prononcé un dis-cours où les appréhensions les plus graves somt exprimées et ^ malheureusement justifiées. On sait que le baron de Rosen était représentant de la Russie au Japon au moment où les différends 5 russo-japonais prenaient une tournure grave ! et c'est le même diplomate qui a reçu la dé- 1 :;laration de guerre du Japon. Depuis son ^ iépairt de Tokio, le baron Rosen a eu l'oc-;jasion de voir bien des choses et de s'initier ( ancore davantage aux affaires _ diplomati q u es le son pays. Il faut deno lui rendre oette justice qu il parile en parfaite connaissance L ie cause. Or, voici oe que dit le diplomate russe dans >on discours du 11 février: Je crois ferme- 1 nent que tout s'enchaîne et_ que les événe ( inents se suivent avec une logique implacable. s Voici vingt ans que l'Europe fait expérience I l'un système de deux aMianoee dans l'orbite 1 lesquelles deux puissances hostiles et irré- , xmciiliiables ont su attirer d'autres grandes , puissances, dont l'une, il est vrai, ne s't?s- 1 Liée pour le moment que par un lien d'ami- 1 blé. On diit très haut que ce système des deux aMianoes se faisant contrepoids est la meil- 1 Leure garantie de la paix. Théorie séduisante ^ :jue les faits dans leur brutalité viennent con- -, t.redire. Les armements augmentent partout ?n Europe dans des proportions vraiment monstrueuses et quel sens leur ttrouver si ce n'est qu'on prépare une guerre aue tout le 1 monde attend P Comment sortir de oet état } l'anxiété et d'attente où s'épuisent les forces elle l'Europe? Il n'y a que deux moyens: c 1 faudrait ou que l'antagonisme fondamental qui est à la base du système des deux alliances disparût —■ et les liaisons de cet antagonisme ne touchent en rien aux intérêts r russes, — ou biem il faudrait recourir à un c x>n'fiiiit armé auquel la Russie, toujours fidèle r a.ux obligations au'eile a assumées* ne pourri pas déldlliner de prendre part. Seule question : ^ k quand le dénouement sanglant d'u dira/m c >ù l'Europe est engagée? Ce discours, comme on le voit, ne déborde pas d'un optimisme exubérant. Le baron de Llosen a d'ailleurs avant tout voulu mettre mi garde le gouvernement du Tsar contre c boute, surprise et il a exprimé l'espoir que le t moment fatal trouvera La Russie prête à ^ xmubattre. L'ancien ministre de Russie j iu Japon a d'ailleurs également rappelle la c période révolutionnaire qui a suivi les re- s ineirs des armées russes en Extrême Orient et i nanifestement dans sa pensée une nouvelle j léfaite doit être évitée à tout prix si l'on c ie veut pas mettre' l'empire lui-môme dans i 'impossibilité de se défendre contre la révo- r jution. Il a averti ses auditeurs qu'il ne pou- <i fait sous oe rapport partager l'optimisme f >éab de certains milieux en faee des disposi- c ions qui se manifestent dans les classes po- t >ulaires russes. Les grèves qui ont coïncidé ivec la présence de M. Poincaré à Sain/t-Pé- 1 bersbouirg; sont égalemnet une illustration det e >bservations pessimistes du baron de Rosen. r Mais rien ne dit que la grève générale ou g .'insurrection se produisant dans tous les pays -c l'Europe au lendemain de la déclaration de r guerre, — c'est du moins Le rêve de certains t utopistes socialistes, — aura raison des atro- t >ités d'une guerre européenne. La seule ques- -a bion qui se pose, comme le dit jugement le e aaron de Rosen, o'est de savoir quarîd_ se 1-pi-oduiim la crise. Or, C'est bien en prévision r ie oette crise que M. Poincaré s'est ren/'u à ç >aint-Pétei"sbouirg. C'est parce que les deux r ihefs d'Etat et leurB gouvernements ^ ont s éprouvé le besoin, non seulement de fêter, r ?orame on l'a dit, le vingt-cinquième auniver- € jaire de l'existence de l'alliance franxxi-irusse, r mais bien plutôt oed'ui de coordonner leurs f efforts et las dispositions de leurs forces noua- c e moment critique d'une guerre européenne. 1) C'est à cela, que M. Poincaré n'a cessé de i bravailler. — i. Joerg. c ï Le patriotisme d'na ' bourgmestre cartelliste c Quelqu'un qui ne méritera pas, comme .'administration communale de Liège, des fé-ioitations pour preuve de patriotisme dexn-ajée à l'oooasion des fêtes nationales, o'est_ un >eirtain M. Guyaux, bourgmestre cartelliste r le La Louvière. Oahii-ci s'est abstenu, en t lépit des instructions officielles, d'arborer le irapeau tricolore à l'hôtel de ville à l'oc- c sasion des fêtes nationales. _ Et ce n'est pas ^ la première fois qu'il agit ainsi : il y a de sa aart récidive. La • Gazette du Centre » lui (-lit justement à oe propos: , « Votre abstention, qui s'aggrave de plu- f jieurs 'récidives, est a la fois une insulte au pays dont vous retfusez de proclamer les fas- t beSj et une affirmation de sentiments révo- c .utionmaires. » Ces sentiments révolutionnaires que vous c manifestez ne sont pas pour nous étonner : s ious connaissons que vous marchez sous les r plis diu drapeau irouge ; nous connaissons que ^ous êtes prêt à toutes les compromissions -y lepuis ceORes d'une servitude cartelliste jus- ( 511'à oéles d'un deux juillet. » Le plus beau, c'est que M. Guyaux est dé- ^ 3oré de l'ordire die Léopold et porte sa décoration avec ostentation! La « Gazette du Centre » lui pose avec rai-ion oette question: « Si venus n'arborez pas le drapeau die la t patrie à la façade de notre maison ooanmu- l nale, à quel titre partez-vous vos insignes de c chevalier P » Est-ce que le ministre de l'Intérieur n'est t pas armé pour empêcher qu'un bourgmestre j: continue, comme M. Guyaux, à bafouer, dha- c: -jue fois qu'ont lieu les fêtes de juillet, et le c sentiment national et les instructions gouvernementales?... H ne serait pas admissible r ju'un bourgmestre pût donner impunément i pareil exemple. Quel est le paya où une teille r ifilH M - "* Èchos qu bo! LA VILLE S Programme de la journée FETES 1 Société bolge des Géomètres. — A 8 heures, au j Local, réception par le comité cemlral, de Ha délé- 1 gaitton française et des délégués étrangère aux fètie<s dAi XXVme aainlyeirsaire. au COURS: ma Berlitz School, 8, Melr. -- Langues vivantes. de oha L'exposition d'Anvers 1920 ^ Le comité de l'Exposition universeilile et nternationale d'Anvers 1920 a été reçu hier * j paa* M. le baron de Broqueville, ministre de r a Guerre, clief de Cabinet. j. Il a insisté auprès de lui afin d'obtenir une épanse décisive du Gouvernement au sujet lu patronage officiel sollicité par le comité. Le ministre de la Guet-ré a répondu qu'en ,. ie moment il a des raisons de croire que les jrandes puissances n'accueillent pas favora- un >lement les invitations que le Gouvernement ui adresserait; et qu'en conséquence, après y le fréquents échanges de vue sur cset objet en . Conseil des ministres, il se oixxit à son grand , egret obMgé de a-épondre au oomité exécutif , lue le Gouvernement est dans l'impossibilité l'accueidlir sa demande. ^ Il a ajouté que le Gouvernement a fait , ous ses effoi-ts pouir amener à Anvers en 1920 , ^ es jeux olympiques, et qu'il est disposé à , , ioaitenir moralement et matériellement de ^ outes ses forces les manifestations auxquel- , es Anvers se préparerait -pour 1920, qui à ' es yeux sera pour la métropole une date mé- L nocable ; que notamment le comité peut , ^ ompter entièrement sur le Gouvernement n vue d'une exposition cotloniale et mari-inie, la question des jeux olympiques restant ncore ouverte. loin Le travail dans les.*., écoles cotnmu- }1U|T1 rs/es .p On se . rappelle le bruit formidable que La Kresse anticléricale fit autour d'un pamphlet le M. Louis Bossart, dans lequel celui-ci, , j ur la foi d'une documentation « incom- ,, hlète », essayait de d'énoncer les horreui-s du ^ iravaid dans les couvents. _ " Il fallut rien moins qu'un livre du R. P. — tutten, réfutant les multiples^ erreurs de î. Bossart, pour metti-e "fin à cette campagne.Mais voici qu'un journal sociialiste, non uspeet de « cléricalisme » paa* conséquent, L [ous révèle que dans une ecole communale L'Anvers, Les élèves — des fillettes — « sont qUi oroées d'effectuer des travaux manuels T>our arm .E COMPTE DE FABRICANTS. » l'im Et notre confrère ajoute : pag a La nouvelle inspec' ion ne pourrait-elle lous dire si les enfants touchent, de ce chef, ]3ra m salaire, ou bien M. Desguin (éclieyin de qUj Instruction publique), leur a-t-il défendu sué< 0 faire leur devoir? » ... deu Dans les ouvroirs des couvents, institutions Act •rivées, on paie les ouvrières et lorsqu'on ne t>ra\ es paie pas, c'est que oe sont des orphelines, p^ ui sont nourries et hébergées gratuitement ]a f t qui touchent un pécule lors de leur ma.jo- toul ité. . d'er Mais" à Anvers, les écoles communales, m- un titutions publiques, sont entretenues par le? oratribuaMes ' auxquelles elles coûtent très o her. . , re i qua Justes récompenses cal il On a pu lire, dans notre ohxonique judi-iaiire, l'avatar de ce rural condamné pafr le j116® ribunal d'Anvers à quelques jouis de prison ^ «our avoir maltraité son chien, et de ces tix>is ley-3unes filles, ouvrières de fabrique, éoopant ' t'un mois de la même pei ne pour avoir odieu- f ,1 ement martyrisé un chien malade. Les ho- .ue( .crables magistrats du siège ont été à oe S10n oint révoltéw^ par ces exploits inqualifiables, P68, u'iils n'ont pas hésité à §e montrer juste-îent sévères. Inclinons-nous devant leur ar- >c et, en souhaitant qu'il soit d'un salutaire xemple. Mais il devrait, pour porter ses i1 111 ruits, être constamment rappeé au souvenir j1 a. es gens trop facilement oublieux de la pi- 0 ié qu'ils doivent aux êtres inférieurs. Certes, l'homme est bon, il peut même y* être sans limites, — la femme aussi, bien . n tendu, homme étant ici pris en sens gé- cn?e éral, —• mais à condition surtout qu'il y Ç? / it danger p-.nr lui à se montrer méchant.: i': oit être permis de le dire sans passer pour * 1! xisanthrope. Et la preuve en e- d dons les , rop nombreux délits de l'espece que nos tri- r unaux sont appelles à réprimer, mais qui a mènent rarement des récidivistes devant «an ux. A moins d'une déformation morale qui 1X)y 3s rond presque irresponsables, les toition-aires s'en tiennent généralement à une :e- e?T( on, qu'ils esitiment sans doute suffisante. Ils £ ™ e s'y exploseraient peut-être même pas s'ils gie avaient oe qui les attend. Aussi voudrions- p ous voir les « Sociétés oontre la cruauté nvers Les animaux » s'empanfr de ces juge- . lents, en faire publier là teneur partout, ' ar les journaux, par des tracts, par voie P 'affichage, — sans citai' de noms, — comme y, 3 font en partie les administrations des che- . lins de fer et 'les postes lorsqu'elles font * ondamner des délinquants, pour inspirer au , ublic le respect de leurs règlements. « Snyoz bons envers les animaux » est une âge et humanitaire reeommandatioii. Mais IîI0<: 1 elle était complotée pa.i- cette sanction : j..' ... sinon, gare la prison! », soyez bien per- . uadés qu'elle aurait^ de plus, une sérieuse « ; hance de devenir efficace ! y n( nan Autour du procès Cailloux finU C'est un simple fait-divers que nous allons coui laoer sous vos yeux. H vous montrera la rie lent alité des gens qui président aux desti- proT ées de la France. tion Une jeune femme très élégante s'était fait ricie onduire en taxi à l'hôtel où elle demeurait, van 07, boulevard Saint-Mich el, à Paris. ci en Comme le patron de cet hôtel avait refilé auci e lui prêter la somme nécessaire au paie- fall' lent du chauffeur, elle était entrée dans une trop ureur terrible et avait, par ses propos, son tille .ttitude menaçante, provoqué un tel scan- sem aie qu'il avait fallu recourir à l'intervention mer e la police. _ _ _ ®tc Elle fut dirigée sur l'infirmerie spéciale d ar u Dépôt. Là, on apprenait qu'elle avait as- divi isté au procès de Mme Caillaux. Son sac h l|Ec iai_n renfermait un revolver chargé. l'i™ Èt c'était Jeanne Béchard, EPOUSE DI- E FORCEE DE M. DALIM1ER, SOVS-SE- corn )RETAIRE D'ETAT DES BEAUX-ARTS, nist Inutile d'insister sur la moralité à tirer suit e ce simple et navrant fait-divers. tuai Les écoles communales jj™ Nous avons donné hier une _ appréciation mar rès peu flatteuse, émise par le journal socia- dial ete flamand anversois, au sujet des écoles à le ommunales. sera Ce n'est pas d'hier que date le méconten- &ment des socialistes en ce qui concerne la rétendue « neutralité » de l'enseignement onné sous les auspices de l'administration A ommunale anversoise. a bot Le 21 juillet, à l'occasion de la fête natio- déra aie, des socialistes avaient manifesté leur des itention d'empêcher> Leurs enfants de figu- abor er dans le défilé patriotique des écoles. anc! De# phefti d'ée«e a» »ont laieeé ailier, à oejnou' lté 'en question et indirectement conr rs parents. >ans vouloir intervenir dans Les petr ^relies qui troublent 1e ménage oartellis us ne pouvons nous empêcher de constal 5 l'attitude actuelle des socialistes cori •e absolument ce que nous avons toujoi au sujet de la neutralité de l'enseigi nt qui est toujours, pour quelqu'un rre et une attrape nigauds. Optimistes et pessimistes iien des esprits, parmi les plus sincères meilleurs, se prennent de décourageuio douloureux spectacle des misères de l'h ai té. Attristé par les fautes et les chut notre faililibilité, ils ne présagent aucu: noe durable d'apaisement aus tiésordr passions, à la tyrannie des appétits se Ls, à l'incurabilité de l'égoïsme. Ils so iimistes. ►'autres font plus large part à i'esp ce et aux instincts honnêtes et généreux travaiMetut avec confiance à tradu'.i-e < lioatious pratiques les conseils de^ la rg , Les lumières de la science, les rêves d' seuii-s sur une diminution graduelle < loi'ance, sur une intelligence plus cl ai devoira j^ivés et des besoins sociaux, si possession moins imparfaite de 3a vérit sont optimistes. es uns et les autres sont exposés à i nper souvent, surtout lorsqu'ils érigea s inclinations en systèmes. Presque tou achant ou non, nous suivons l'une de o tes ; l'ensemble de nos opinions se foirn oédan-t à celle des deux tendances ve lelle nous noais trouvons j>oussés par n nature, plus encore que par l'éducatic 'expérience. ous est avis qu'on ne plaint pas ass< pessimistes et 1amer plaisii- qu'ils se doo t à assombrir leurs pensées. uant aux optimistes, on s'en moque v> iers, et beaucoup d'ironie se dépnse 'raililer. Aisément attaquables quand i •en ferment dans des cas particuliers < a les événements à courte échéance, i leur revanche quand on contemple c et de haut les vicissitudes des destiné «aines. our notre compte, nous avons tou joue é à penser qu'a trop croire au bien, lie est moindre qu'à trop croire au ma ous n'avons garde de nous défendre, do r >ataille quotidienne, d'un penchant ve: timisme dont nous aurions regret d'êti ri. —— •La Vis mlîitalra —)o( — a question de l'obusier de campagne. -x de nos lecteurs, et ils sont nombreu: s'intéressent à la réorganisation de noti éé apprendront avec satisfaction qr portante question de l'obusier de oan ie est sur le point d'être "résolue. L mission d'expériences qui a fonctionné sschaet a eu à examiner quatre matériel lui avaient été soumis par une firrr loise, une firme fran ;aise (Schneider) ( s: firmes allemandes (Krupp et Ehrardt, nellement la' commission a terminé s< aux et son rapport est élaboré. Il a] -iendlra au ministre de décider quelle ser rme qui aura la commande; nous croyor efois que le matériel de la maison Sonne n'a pas participé aux épreuves de ti; essieu de la pièce en expériences s'étar é au cours d'une épreuve de roulage a comprendra que le ministre de la guei ie peut guère tarder à fixer son choi id on saura que ce matériel, qui est d >re de 10c5, doit être fourni pour le lf embre 1916. Pour cette date, les hou des nouvelles batteries seront recrutés îhevaux seront achetés, les harnais coi ionnés, et les casernements construite as obusiers de 10c5 sont destinés à forme louveles batteries de 4 obusiers, const s en 6 groupes, chaque régiment div naire devant comprendre un de ces groi Les régiments divisionnaires, qui. n prennent actuellement qu'un groupe d Oteries de canons de 7c5, devront encorc * être au combplet, être dotés chacu l groupe de 3 batteries de canons de 7c 'fût transformé de manière à permettr y sous de très grands angles. Cet affû d'un système analogue au systèm »rt. autorité militaire a, en outre, décide d r une artillerie lourde d'armée une ind< îante des artillouis des brigades et de âons. Oette artillerie lourde comprendr i groupes de deux batteries de canon LÔc5 et trois groupes de deux batterie usiers de 15c. Toutes ces batteries seron pièces et devront également être oi sees pour le 1er septembre 1914. Esp< que cette date ne sera pas reouflée.^ eut-on maintenant savoir ce que coût* ron, le matériel d%ne batterie de ' âers de 10c5? Le prix n'en est pas élo du demi-million! ntre officiers d'artillerie. — Puisqu i venons de parler des nouveilles batterie seront bientôt créées, parlons aussi u; de ceux qui seront appelés à les con der. nous revient que la cordialité qui a toi s rogné parmi les officiers d'artillerie p£ avoir subi une rude atteinte par suit divers modes de recrutement qui ont ét mment appliqués, et plus particulière t par suite de l'admission, dans les c? de l'artillerie d'un certain nombre d'oi rs d'infanterie. Personne, dans l'artiïU ne songe à diminuer le mérite des ol rs issus de 1a section de l'infanterie e > se fût élevé aucune protestation si, pre b ces officiers à la sortie de l'Ecole m ro et après leur avoir fait suivre _ le livement admis dans l'arme de l'artiUï s de l'Ecole d'artillerie, on les eût d^ 3n leur faisant prendre rang -derrière 1 notion contemporaine de l'école d'opplios . Mais on a lésé un grand nombre d'ol rs issus de cette école, en plaçant de i eux des officiers d'infanterie^ plus ar 5, sans doqte, mais qui n'avaient su! me préparation. Nous savons bien qu' it absolument combler en partie les vide grands produits, dans les cadres de l'ai rie par La réorganisation. Mais il non i>Te qu'on aurait pu trouver une solutio leure, car les inconvénients de celle qui adoptée se manifestent déjà : à l'Ecol ti'llerie, où se trouvent réunis 'dans la 2 jion, les officiers sortis depuis peu d >le d'application et les officiers issus d anterie, l^ntente est loin d'être parfaite paraît qu'il est encore possible de rat moder les choses : i'1 suffirait que le m: •e décide que les officiers d'infanterie à 1 > de rartillerie, resteront dans leur s: ion actuelle et ne seront pas versés d^ ivement d'ajis les cadres de l'arme. Chf serait satisfait, aussi bien les officier Fanterie qui retrouveraient chez leurs es ades de l'artillerie cette^ franche coi té que ceux-ci n'ont jamais marchandé urs stagiaires, que les artilleurs qui n ient plus lésés. AVE S cette époque de l'année le nombre de no inés se rendant en villégiature, est consi ble. Pour faciliter la prompte exécutio mutations, nous prions instamment ne inés de vouloir bien nous rappeler leu enne adresse en nous communiquant leu relie adresse, j LE PROCES CAILLAUX 'Or : rs ^ La cin^&gième jiiisi'nëe ..TOUJOURS LES TÉMOINS a- ® Plaidoirie de /VI. Ceccaldi, = Encore les lettres, f M. Barthou à la barre. - On continuera lundi. it é; LE PLAIDOYER DE M. CECCALDI n Paris, 24 juillet. — L'affluence est toujours ] ,l~ très grande. L'élément féminin est de jour s r8 en jour plus nombreux. ] le Mme Caillaux paraît fatiguée et préoccu- , 0 pée. Elle tient toujours à la main son flacon j;1 de sel et son carnet de notes. à L'audience est ouverte à midi 10. c Mme Gueydan n'étant pas encore arrivée. '? Mtre Labori ajourne la communication qu'il r [ voulait faire au sujet des lettres. f s' Le Président donne alors l'ordre d'afliler 's chercher Mme Gueydan à son domicile. r 1° M. Ceccaldi député, qui dépose le premier, s affirme son amitié pour M. et Mme Caillaux t > qui, dit-il, forment un ménage très uni. M. 11 Ceccaldi prononce un chaleureux plaidoyer (] en faveur des époux Caillaux et critique "vive- j ment la campagne du « Figaro ». Il en vient :1 " a reprocher à M. Barthou d'avoir empoi-té du ministère le rapport Fabre. M. Ceccaldi r ^ dit avoir su par plusieurs personnes que des v |s lettres intimes devaient être publiées par le . a Figaro ». Il expose ensuite qu'envoyé par f M. Caillaux auprès de Mine Caillaux pour es- c] 0 sayer de la réconforter, il arriva trop tard. c M. Ceccaldi reproche à M. Barthou de n'avoir pas trouvé hier un mot à dire pour la femme s ^ de cet homme dont il était l'ami. c f M. Ceccaldi « interpelle » Mtre Chenu 1 . M. Barthou et l'accusée M. Ceccaldi en vient à parler de la fortune de M. Caknette et demande à Mtre Chenu q si oui ou non on a contesté que M. Calmette à eut laissé 13 millions. Conmie Mtre Chenu s'étonne qu'un témoin interpelle ainsi la i>artie civile, M. Ceccaldi L en proie à une violente colère se plaint qu'on ne le respecte pas Finalement Mtre Chenu de- - mande au président de faire respecter la par- a :, tie civile et la barre des témoins. (Mouve- g e ment a approbation.) p e M. Barthou intervenant alors dit qu'il n'a l- rien connu des lettres intimes. Il constate en- e a suite, que la commission d'enquête sur l'affai- t à re Rochette n'a rien dit de lui au rapport p s Fabre. Se tournant vers M. Cecoaldi, qui se p e tient derrière lui, M. Barthou dit: Si vous •t avez dit que je m'étais écroulé le 2 décembre *-'• dernier, regardez moi bien, monsieur, et vous lS verrez si j'ai l'air d'un homme dont les mor- , K ceaux sont encore bons. (Hilarité dans l'au- , a ditoire.) s M. Barthou déclare que s'il a conservé la ■- note Fabre, il ne l'a pas communiquée aux 0 > journaux. Il ne s'en est servi contre personne. ^ "t Faisant allusion ensuite aux regrets exprimés • par M. Ceccaldi qu'il n'ait pas eu un mot pour Mme Caillaux, M. Barthou dit en se <] x tournant vers l'accusée: J'ai pour vous le <, u respect le plus sincère, MAIS C'EST A PEI- r, r NE SI VOUS AVEZ ETE ACCUSEE PAR u ' L'ACCUSATION ET VOUS AVEZ VOS jj DEFENSEURS NATURELS. DE PLUte ■" VOUS AVEZ TUE UN AMI DE 25 ANS, (I * le père des enfants, qui sont les amis des & r miens. Dans ces conditions dit AI. Bartiio i, vous ~ devez comprendre que ma pitié et ma consi-~ dération aille vers cet homme que vous avez e tué, vers ces enfants, qui pleurent leur père. s< e (De bruj-antes manifestations de sympathie d n' édlatent de toutes parts.) * n MM. Barthou et Caillaux sj t M. Caillaux revenant à la barre read hom-6 mage à l'attitude de M. Barthou à l'égard n' de l'accusée, mais il ajoute : que dire des 0 odieuses accusations, qui ont été portées con- ^ " tre moi par votre ami du « Figaro » ? Une ve- , s ritable joute oratoire s'engage au milieu d'un a grand silence entre MM. Barthou et Caillaux , s sur le rapport Fabre et sur les .circonstances ^ ^ de sa publioation. Le président rapjpelle qu'il oj t convient de revenir au procès. M. Barthou " quitte la salle appelé par un deuil de famiùiie. ^ L'INCIDENT DES LETTRES INTIMES j? ^ Mme Gueydan qu'on était allé chercher ar- ^ " rive. Mtre Labori s'explique sur les lettres j£ intimes. Les unes, dit-fl, sont au nombre de cinq et sont écrites par une femme et ne e paraissent avoir aucun rapport avec le procès t| s actuel. Les trois autres sont de M. Caillaux. 3 Je demande au président et à Mme Gueydan g( ~ de retirer les 5 premières des débats et de p tire publiquement les trois autres. S( — Vous aviez raison de dire, Mme Guey- p. dan, continue Mtre Labori, que la lecture en n x sera douloureuse pour M. Caillaux et sa fem- V( 0 me. U faut que l'incident soit vidé définitive- " ment. J'ai fait verser ces trois lettres au dos- ^ f sier. mais je désire n'en lire qu'une. u Mtre Chenu rijposte que Mtre Labori lui a 1 permis de jeter un coup d'œil sur les trois let- sj ^ très écrites par M. Caillaux, mais il ne eon- n _ naît pas les auti-es lettres. Il ne peut don< " dire son sentiment et estime indispensable que e1 s toutes les lettre^ soient connues des jurés. Le procureur général est d'avis que les trois a premières lettres soient versées aux débats et c> a il ajoute que Mtre Chenu pourra prendre con- naissance des autres pendant la suspension, jj ■_ Mme Gueydan s'étonne qu'on divise> les _ lettres en deux catégories. Mtre Labori ri- ]a . poste qu'il estime que les trois lettres de M. ^ i Caillaux seules appartiennent aux débats. Si ^ 1 Mme Gueydan est d'un avis contraire il pro-s pose de lui rendre le tout. M. Labori demande à Mme Caillaux si elle s ne voit pas d'inconvénient à oe que ces lettres a soient remises à la partie civile. a Mtre Chenu brandissant les lettres que e vient de lui passer, son confrère Mtre Labori e déclare alors qu'il n'accepte de les lires que . e s'il voit le cas échéant de s'en servir. J en e demande la libre et entière disposition, autre- "J . ment que Mtre Labori les reprenne. Mtre P: - Labori consulte alors Mme Gueydan qui dit. le - que pour la vérité, pour la clarté, elle croit ^ i qu'il faut que toutes soient lues. Mtre Labor J" - propose de lire les trois lettres qu'il estime ." - utile de verser aux débats. Mme Gueydan in- ie - siste pour qu'on les lise toutes, sinon dit-elle a' s les trois lettres seules seraient inintelligible». et P1 - « J'AURAI LES LETTRES » m e DIT Mtre CHENU ai e t* Mtre Chenu riposte : Mtre Labori vous êtes ni - avocat, je le suis, dans cinq minutes j'aurai ces lettres. ^ L'audience est suspendue à 2.20 heures an p] s milieu d'une extrême agitation. vi fe i Mtre CHENU N'A PAS LES LETTRES lé s . di r L'audience est reprise à 3.05 heures. L'en- se r trée de Mtres Labori et Chenu est saluée par ti (le* applaudissements. Mtre Chenu dit: J'ai dit tout à l'heure que 'aurais les lettres dans cinq minutes. Je vouais faire ainsi entendre que connaissant les entiments de haute confraternité de Mtre ,abori, j'espérais tenir les lettres de se» lains. Je ne les ai pas encore. Mtre Labori dit alors qu'il tient les lettre# la disposition de Mme Gueydan, mais il n'en onnera pas lecture. Mtre Labori propose solennellement de re-îettre les lettres à Mme Gueydan qui les relise.Et bien, dit alors Mtre Labori, personne e les aura que moi. Mtre Labori ajoute : Si vous avez voulu me Bndre un piège je n'y tombe pas. Le procureur général demande au président 'user de son pouvoir discrétionnaire pour rester ce qui tend à allonger les débats sans y p porter de clarté. Mme Gueydan, interrogée par le président épète que Mtre Labori peut faire oe qu'il oudra de concert avec Mtre Chenu. Mtre Labori propose à M. Caillaux de contrer à ce sujet avec Mme Gueydan et il lui emande s'il l'autorise lui-même à agir de meert avec son confrère Mtre Chenu. Mme Caillaux ayant fait à son mari un Lgne d'assentiment, M. Caillaux déclare y onsentir. J'ai pleine confiance en la loyauté rofessionneflîo de Mtre Chenu, dit-il. LE DIFFEREND EST REGLE Le président conclut qu'il est donc entendtl ue ces lettres sont provisoirement confiée® Mtre Labori et à Mtre Chenu. L'incident est clos. ES TEMOINS DE LA PARTIE CIV1LÉ M. Chaînes Fol, qui se trouvait le 16 mars u « Figaro », déclare n'avoir pas entendu le arçon du « Figaro » appeler Mme Caillaux ar son nom. M. Grosclaude, directeur du « Journal », st oonvaincu que même si M. Calmette, con-re toute vraisemblance, avait eu à sa dis-osition les lettres intimes il ne les aurait pas ubliées. iEMAIN la DEPOSITION DES MEDECINS Le président déclare alors que l'audition es medecins est renvoyée à demain. Les dé ats ne pouvant se terminer samedi soir ge->nt renvoyés à lundi. Ensuite on entend ticore ES TEMOINS DE LA PARTIE CIVILE M. Frantz Reichel, rédacteur au « Figaro » it que Calmette, le jour où il donna la lettre Ton Jo » pour qu'elle parut, déclara à ce îdacteur: a Je n'ai plus rien, car j'ai donnai ta parole de ne pas publier le document abre. » Le témoin estime que c'est la publication d ce document que redoutaient surtout M. ; Mme Caillaux. LES DEMENTIS COMPLAISANTS M. Bonamour, publiciste, estime que la jrénité manifestée par M. Caillaux au sujet a la publication du document Fabre n'était ullement partagée par ses amis politique. M. Bonamour ayant au cours de sa dépotion parlé de démentis officiels qui in ter-ennent lorsqu'il est besoin par exemple'df ixer un document de faux, le procureur gé-âral intervient. — Etes vous un témoin monsieur, deman->t-il, où êtes-vous juge de l'authenticité du xmment qui motive ses démentis ? M. Bonamour répond que cette question adresserait plus utilement à M. Barthou^ à [. Doumergue, à M. Caillaux et à M. Pom-iré. (Mouvement.) M. Quintard, caissier du -n Figaro » qui fut Spositaire des papiers trouvés sur Calmette tteste qu'ils furent tous par lui remis parti tement intacts. e président Poincaré remercie très vivement Dr Calmette de lui avoir remis des « faux d Le docteur Calmette, directeur de l'Imsti-it Pasteur de Lille, déclare que le porte-•uillle de M. Gaston Calmette, qu'il ouvrit lf ►ir du drame, contenait notamment deui èoes qui constituaient oe qu'on appelait en-lite le document vert. En raison de leur im->rtance il se décida à les remettre entre lec ains du Président de la République. Cette mise eut lieu le samedi 21 mars. Le Prési-mt de la République, dit le témoin, nous a ès vivement remerciés de ne pas avoir fait jage de ce document. M. Calmette ajoute: Je suis convaincu que le soir du crime Mme Caillaux avait de-andé à mon frère: Avez-vous des lettres in-mes à publier P il l'aurait rassurée d'un mot i elle serait partie extrêmement contente. M. Calmette ,faisant allusion, à ce qu'on dit de la fortune de son frère, rappelle que est à la suite du legs Chauchard que oette -rtune s'est augmentée. Il n'y a là rien, dit-, que de parfaitement honorable. Le docteur Gaillard, dentiste de Mme Cail-ux, confirme que celle-ci lui avait fixé ren->z-vous pour le mercredi 18, lendemain, du •ame. L'audience est levée à 5 heures dans un i>lme relatif. Les beautés du divorce LE SUPPLICE D'UNE FEMME Du « Figaro » : Nul drame ne peut donner d'émotion plu* tense. et ce fut une audienoe d'un formida-e pathétique ,dont rien ne peut rendre l'im-•ession. La sténographie dira bien les paro-s ,mais ne parviendra pas à rendre le drame li s'est joué. U est des'pièces qu'on ne sau-,it lire et qu'il faut voir Et ce fut de toute ?auté. Le décor: la Cour d'assises. Una mrne qui a divorcé par amour; son second ari, ,faoo à face, qui l'a trahie, abandonnée; ce mari est un ancien ministre, ancien •ésident du Conseil, qui a tenu entre se* ains les destinées de la France; la rivale, ijourd'hui mariée, au banc des accusés, lursuivie pour assassinat. Voilà les personnes. _ _ t Et le passé de ces trois êtres a surgi înten-ment dramatique. Le procès en divorce se aide entre avocats, et, icd, nous l'avons vu vre et se jouer entre ces personnages, la mme, le mari, la maîtresse devenue femme gitime. Rien de tel dans auoun théâtre et ms aucun temps Les mœurs contemporaines ules ont pu créer de telles situations drama-ïues. , Et içi ce fut la vie. Tout ce qu'on a pu

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Dit item is een uitgave in de reeks La Métropole behorende tot de categorie Oorlogspers. Uitgegeven in - van 1914 tot 1918.

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