La métropole d'Anvers: paraissant provisoirement à Londres

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11 december 1915
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s.n. 1915, 11 December. La métropole d'Anvers: paraissant provisoirement à Londres. Geraadpleegd op 07 mei 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/9g5gb1zd2b/
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*LA METROPOLE," the influential Belgian newspaper now enjoying the hospitality of 3ÜU Srtantert, was removed to this country after the destruction by the Germans of its Antwerp offices- Through its appearance in conjunction with this paper thousands of refugees ftom Antwerp and other parts of Belgium are able to obtain thé latest Belgian news in their own language. D'ANVERS. PARAISSANT PROVISOIREMENT A LONDRES. 33MK ANNEE SAMEDI 11 DECEMBRE 1915. N°- 345. LA GRANDE GUERRE. IA RETRAITE DES ALLIES EN MACEDOINE. — OU EN EST-ON ? — QUE FERONT LES GRECS.—SALONIQUE ET TORRES VEDRAS.—LES IT ALIENS DEBAROUENT A VALONA—SUR LE FRONT BELGE.LA COMEDIE DE LA PAIX AU REICHSTAG.—LE CAS CE LA BELGIQUE. üne declaration de l'etat-major general francais a Salonique" définit en -ces termes l'opération effectuée en ce moment par l'armée eïpédïtionnair-e alliée en Macédoine :— Xous nous retirons, pour des rajsons faciles a eomprendre. ' Envue du'fait que l'anrrte serbe n'eatre plus, pour Ie moment, en ligne de oompte, notie'presence but Ie territoire serbe n'est plus nécessaire.f ■ Sous savons que les Bulgares representant comme une graiide victoire pour lours armes l'ooeupation du terrain abtodonné par les AHiéS. En réaJd«,.: Ie suocès des Bulgares se reduit a l'ooeupation d'un terrain qui ne leur est plus dispute par nous. On peut done dénier de la faoon la plus catégorique les dépêches parlant de refoulements britenniques..'.-■ ■■' Les Bulgaires se eontentent de survre ' tres pruAemmeöt la retraite franoobüilaimique. Cette retraite de nas forces a eu lieu ara jour fixé et désiré par les Allies. des échecs prArent supériarité Les Bulgares suivent done et ne po/ursuivent nas, ce qui est comprehensible sd l'on consadère qu'ils éprouvèrent JBvariablement ohaque fois que Les troupes alli l'offensive, et cela malgTÓ nuinérique. Ou en est ia retraite des Allies? Il est difficile de Ie dire. Les Francais ont fait sauter Ie pont-rail d'Hóndula et ont évacué leurs "Installations sanitaires de Ghevgeli. Dérmt-Kapu paraït abandonné depuis quelques jours déja. Saus doute les Allies sont-ils a peu de jours de marche de la irontière grecque. ■ Ce qui est certain, c'est que-la retraite s'effectue eu bon ordxe, couverte par 1'artillerie qui fait de grands ravages parmi'les' avant-gardes des Bulgares. Le communiqué allemand pretend que ceux-ei ont pris dix canons aux troupes britanniques, au sud de Strumnitza. Mettons que oelles-ci aient du abandonner une bouche a feu et n'en parkms plus! Le point interessant, c'est celui de saypir ce que se pas sera lorsque les Allies. repren-dront pied en territoire hellénique. Il est certain que les Grecs n'interviendront pas. Les Bulgares les suivront-üs sur ce territoire? C'est probable. Les Grecs s'opposeront-ils _a cette violation de leur neutnralité, effectuée dans des conditions toutes diff^rentes de l'en-trée en scène des Allies en Macédoine grecque, désirée et approuvée par le gouvernement de M.Vénizélos? 'Nous ne le pensons pas. Ils se contenteront sans doute de rester specta-tenrs dans la lutte. Il faut noter, cependant, qu'ils ont déja empèché un parti de comitajis bulgares de couper la voie ferrée sur territoire grec. Il y aura toutefois tres probablemen> un siège de Salonique, car les Grecs auront avantage a voir les Allies tenir ce port; ils doivent bien se dire, en effet, .xjue si les Bulgares s'y installent', il leur sera fort difficile de les en expulser. Cette faijon de voir paxuit confirmée par une dépêche de Saloaique di-sant que des officiers grecs sont arrivés dans cette ville pour d^scuter avec le general Sar-rail la question de fortifier l'ancienne cité turque. Quant a la possibilité de tenir Salonique, des journalistes francais évoquent le souvenir de Torres Védras. Le parallèle, cependant, est imparfait, car cette forteresse espagnole se trouvait sur un promontoire et était done—les Britanniques tenant la riier—beaucoup plus facile a déïendïe que Salonique, située au fond d'un golfe et qui doit done être entourée d'un tont de tranchées- tres étendu, représentant au moins les trois quarts d'une circon-férenoe de cercle, pour pouvoir résister effi-cacement a un siège. On n'a plus de nouvelles des Serbes. Notons toutefois que d'après 1' " Echo de Paris,"' les «aliens débarquent a Valona. Sur le front occidental, d'après le,-communiqué de Paris, les Francais ont repoussé Lennemi au dela de la crête au sud de Saint-Soüplet, d'après le sans-fil de Berlin, une attaque fraaeaise contre la nouvelle position-allemande au nord-ouest de Souain, a été re-poussée. Il y a eu des combats de grenades GK Champagne. Le mauvais temps. 'empêehe »es operations. Le communiqué beige nous apprend que l'inondation tendue dans- la region de l'Yser noie les travaux avances de uteI™ pax S"?'*iia vet qu'on en peut voir passere Vlge, a Herbesthal, et a Liège. Les habitants de Middelkerque auraient été wacues vers le Nord par les Allemands. La petite ©omédie arrangée au' Reichstag -nwe ie chanéelier et les socialistês du Kaiser pour sonder les Allies au sujet de la paix, a wurne en eau de boudin. Herr Scheidemann ayant expnöié te voeu que le-'premier pas fut , I cpa^ lAllemagne, l'impayable Bethmann a refuse d entrer dans les détails, notamment imr,T ■ I di* garages que le gouvernement ^w >?ei!aand€raence«l«i eoncerne la ScV&f' e*vcomme il fallait s'y attendre- r «4 wlir?1 !butdetoute^histoirel-a rej«té ^heSlaresPOQsabüité de la continua- \vm delaguerre. i3f30lrtheureueement bon dos. Et ils *"«eront la paix a Berlin. IA TERREUR EN BELGIQUE. NOUVELLES ARRESTATIONS. L'avis suivant a été collë sur les murs des principales villes du pays:— Par decision du conseil de guerre de campagne, en date du 12 novembre, sont con-damnés:— I. Pour trahison militaire: avoir cache et aidé un aviateur fraijcBis et favorisé le Te-cruteme.nt pour rennèmi:—- Condamné a quinze années de - travaux forces: 1, Charles Baudoux, entrepreneur a Saint-Mard; . Condamné a douze ans de travaux forces: 2, J. B. Penis, journalier a Saint-Mard; Condamné a dix ans de travaux forces: 3, Jules Smal, garde-convoi a Saint-Mard; Coödamnés a cinq ans de travaux forces: 4, Marcel Lambremont, employé des pastes a Virtijn; 5,. Albert Detroz, machiniste a Liége; Condamné aquatre ans de travaux forces: 6, LucienTlouette, gargon de café a Liége; Condamné a trois ans de travaux forces: 7, l'épóuse Aipnand Ligot, aubergiste a Nas-sogiie; Condamnés a* deux années et demie de travaux forces: 8, JulieLegrain, tailleuse a Saint-Mard ; 9, Joseph Paquez, garde-chasse a Samt-Michel; 10, Louise Barret, religieuse a Nas-sógne; Jl, Achille Herman, ouvrier jardmier a Nassogpe; 12, Armand Ligot, aubergiste a Nassogne; 13, l'épóuse JDupont, aubergiste a Nassogrte; 14, J. Dejardin, aubergiste a Liége; 15, Laure Dejardin, sans, profession, a Liége; 16. l'épóuse J. Heidens, a liége; , ÏI. Pour n'avoir pas dénoneé en temps utile les méfaits jugés par le conseil de guerre:— Condamné a trois mois de prison:"17, J. Heidens, 'époux de la pxécitée, a Liége; Condamné a deux mois de prison: 18, Louis Smal, élève a Saint-Mard? Condamné a trois semaines de prison: 19, Tépouse Smal, a Saint-Mard.'i5py? Les affiches boches ne nous disent pas la raison exacte de ces condamnations. Kous croyons pouvoir certifier qu'elles se rapportent a la visite d'un aviateur allié a Marche. Le vaillant homme-oiseau langa des bombes but des Boehes, dont plusieurs furent tués. Les Allemands, pour se venger, yiennent de pTononeeT les condamnations dont nous pu-blions la longue liste. L'ESPRIT AUX TRANCHÉES. Nous avons re?u la jolie letiare suivante dooit nous prenons bonne note:—' Du front, le 30 novembre. Monsieur le directeur, Nous avons l'honneur de vous envoyer 5a titre documentaire, oopie de la carte que nous adressóns en répqnse a 1'annonce'parue dans votre journal a la date du 26 novembre et libellée comme suit:— Volontaire beige,- 38 ans, ayant toute sa familie en Belgique occupéé serais reeon- naiissant a qui voudrait bifen lui envoyer quel- ques'cigarettes ainsi qu'un briquet. Il serait fort heureux de trouver une pietite marraine anglaise;—Ecrire A. B., cfiauSeur militaire, 16, rue Verte, Calais. Monsieur le volontaire de guerxe, nous avons lu, avec indignation, votre annonce paru dans la Mitropole du 26 novembre. Quand on a le malheur de ne gagner que six francs par jour plus quelques petites in-demiaités et de' ne eourir que peu ou prou Ie risqüè d^entendre les balies siffler a vos oreilles ou de voir les obus éclater a vos pieds, quand on peut dorinir a son aise dans un lit moelleux et boire ses bistouilles (1) en se chauffant au coin du feu, on devrait deman-.der. a être parrain plutót que filleul et laisser les sympathies généreuses des Allies s'épan-cher dans le cceur de malheureux ignores ..qui font a la' Patrie un rempart de leurs poitrines. Si vous trouvez quelque chose a redire aux reflexions qui precedent vous pouvez nous ré-poudre par la voie de la Milr&pole dont les colonnes vous sont largement ouvertes." Si votre moral—de lJAarrière!—est atteint^Venez con suiter Ie médecin des tranchées sans feu et sans lumière: un bon Mauser et 500 cartouches vous guériront rapidement de votre nostalgie et vous mériteront la générosité que vous implorez un peu abusivement. QUELQUES BELGES AU FRONT. De grace. Monsieur le Directeur, pour la conservation du bon renom et de la dignité de 1'armee beige, n'acceptez plus d'insérer des annonces du genre de oelle que nous nous sommes permis de commenter. Les Belges ne sont pas des mendiants. Veiiillez agréer, Monsieur le Directeur, rhommage de nos sentiments distingués. (Suivent de nombreuses signatures.) - (1) Bistouille, breuvage fait de café et d'eau de vie connu dans le Pas-de-Calais.—(Note de la Redaction.) LA REINE ELISABETH POURSOTVTE PAR LES AVIONS ALLEMANDS. Les privilegies qui ont depuis la bataille de l'Yser visite le front beige en ont rapporté bien des impressions et bien des souvenirs, varies autant que leurs temperaments et leurs petites aventures. Consultez leur témpignage, tous vous diront comme Pierre Loti qu'un des spectacles les plus émouvants que leur, ait offerts cette region héroïque est celui de la reine Elisabeth consacrant toutes's-es journégs aux malheureux rassemblés autour d'elle. La residence royale 'ést . devenue un vaste centre d'eeuvres pour les blesses et les enfants a eloigner de la ligne de feu et en s'y promenant on Seuls, les Allemands sont insensibles _a ce dévouement royal. A plusieurs reprises déja, leurs avions sont venus arroser de bombes asiles et höpitaux et il s'en est fallu de peu, il y a quelques jours, qu'un nouvel attentat obunt le resultat que reclame, parait-il, la kultur. Grace a Dieu, ni le Roi, ni la Reine ne furent- atteints, mais eet achamement a vou-loir frapper jusqu'au milieu de ses protégés une souveraine dont l'existence n'est f aite que de charité et de bonté en dit long sur l'état d'esprit de nos ennemis. L'ALLEMAGNE ET LA BELGIQUE — Alors, d'après vous, les Allemands n'ontpas.a se féliciter d'avoix violé la neutralitébeige? • A cette question, la- personne interrogée répondit:— — C'est ma conviction prof onde. Je f aisrnême plus loin et je dis.que, si c'était a refaire, l'Allemagne ne recommenoerait plus.J'ai la certitude qu'ils sont plus nombreuxqu'on ne pense, les Allemands qui, dans leur for intérieur, sorit^humiliés et blessés de laférooe attitude déléur pays vis-a-vis de'la Belgique. Mais ils n'ont pas le courage, eri'iaced'une opinion' publique égarée, d'exprimerhauteméht leur pensee. Gelle-ci cependant setrahit assez souvent dans 'les conversations avec les neutres, au cours desquelles, aumilieu de vagues considerations^ miMtaires, ilsreconnaïssent n'avoir pas de veritables raisons pour justifier l'assassinat de la Belgique. Cette condamnation latente du crime commis ne fera que grandir avec la conscience de sorj inutilité, que , dis-je? des dangers qu'il- a engendris. Dans les hawfses spheres'- ily a longtémps qu'on est fixé a ce propos.» Mais les susdites " hautes spheres " se garderont bien d'en faire l'aveu, qui tournerait c'ontre elles. Ce n'est évidemment pas i>our aboutir a la lutte interminable qu'elle soutien depuiedes mois en France que l'Allemagne s'est décidée a passer par la Belgique. La consideration dominante • pour - ell e, c'était la perspective d'une action plus rapide et plus decisive que cene que pouvait produire la localisation de l'attaque a la frontière franco-allemande. si formidablemenVfortifiée de'part et d'autre. Tel qu'il est connu aujourd'hui, le plan .allemand impliqiiait uné invasion bpüsque, une vague irresistible submergeant en quelques jours Paris, et lassant la France désemparée pour le moment ou l'Autriche et l'Allemagne, ensemble, avaient a rencontrer les forces de la Russie. ■ La vague a déflrlé jusque pres de Paris, mais les barrières insoupconnées qui lui furent opposées en • Belgique avaient donné le temps d'élever contre elle en France une digue si formidable qu'elle fut arr^tée net. Puis vient la victoire de la Marne qui provoqua la retraite sur l'Aisne et fait perdue irrémédiablement a l'Allemagne tout le profit qu'elle attendait de son invasion par'la Belgique. En effet, non seulement une decision rapide n'étaïï plus possible, mais de formidables contingents nécessaires pour obtenir un avantage en Russie se trouvant immobilises en France. Le front s'allongea, s'allongea ' nécessitant toujours plus. d'hommes, et redant ainsi possible l'adoptibn par les Allies d'une tactique speciale 'dont les résultats, s'ils sont lents, sont certains. Cette tactique tend a " user " peu a i>eu le front ennemi. L'aboutissement est assure, mathématique, du moment que le facteur temps peut opérer son oeuvre. Le temps! Oui! " Pourvu que le/1civils ' tiennent'!"'comme a dit un "Poilu." Ils tiendront!... Je dis done qu'en vioiantla neutxalHé beige, les Allemands ont perdu le benefice d'une attaque brusquée, ont étécontrainte par la suite d'utiliser sur le frontoccidental des forces qui leur étaient de touteutilité en Russie, et ont favorisé bénévolement, par 1'extension de leur front; la tactiquea laquelle je viens de faire allusion. Ce n'est pas tout. Cest l'invaskra de la Belgique qui a determine l'entrée en jeu de l'Angleterre. Non pas que les Allemands pouvaient espérer la voir assister avec séréiiité-a l'écrasement de .a France, mais il est absolument. certain que, si la violation de la neutralité beige ne s'était pas produite, l'interv.ention' de FAngleterre n'aurait jamais euni l'éfan ni les proportions qu'elle a prise. Jamais l'Angleterre ne se serait émue rx>ur la Serbie comme elle s'est émue pour la Belgique. On le sait bTen a Berlin^ ou Ton tremble de peur a fidée que 1'AngleteTxe, non contente d'aider les Allies avec tout le pouvoir de' sa formidable marine, augmente sans cesse le nombre de ses soldats. De jour en jour, en France, s'épaississent les fangs anglais, tandis que la barrière allemande s'effrite. - Ah! si c'était a refaire!... Pendant la bataille de Loos, les archives allemandes furent placées sur des camions automobiles a Bruxelles, piêtes a être emportés en süreté a la première alerte. On n'en menait pas large a ce moment. On en est reduit au vague espoir de pouvoir remplacer les hommes qui, décidément, commencent a manqueT sérieusement, par un >materiel supérieur, par des armes plus nombreuses et plus puissantes. Lutte formidable faisant intervene des facteurs nouveaux, mais qui, tant qu'ils n'affirmeront pas—et c'est jusqu'a présent le cas—une snpériorité decisive, seront incapables d'écarter Tceuvre inexorable du tearps, qui continu a travailler en faveur des Allies. En s'épuisant en vain a maintenir un front qui, par ses proportions démesurément'longues, favourise contre elle la -tactique dugrignotement" continu, l'Allemagne est irrémédiablement condamnée a subir les redoutables consequences du crime qu'elle a commis.ff^- —Ajoutez a cela la perte du prestige allemand.On n'oubliera pas de longtémps le peu de casfait par l'Allemagne de sa parole et de sa signature. ' ;*^>--. — J'allais y arrrver. Le jour ou 1 Allemagnese rendra compte de l'immense Téprobatóon morale qu'elle a soulevé contre elle dans lemonde entier, elle se demandera avec stupeur par quelle aberration fatale elle a été amenéea violer la neutralité beige. Tout démontre, eneffet, qu'on peut plus que jamais appliquer a eet acte execrable le mot'fameux: C'est plusqu'un crime; c'est une faute! Dfepuis quelque temps, de nombreux con- trebandiers, expulsés des regions frontières,par ordre de l'autorité militaire, sont ven«s se fixer a Tiel (Holland*) et dans les environs. Ils font passer des chevaux et des couverturesen Allemagne.'fe'v. — Un ballon provenant de l'armée allemande, a atferri avanVhier a Ilpehdam (Hollande). Il n'y avait pas de passager dans la nacelle. LA CLASSE '17. EN EN FRANCE ET ALLEMAGNE. Ea'Öhambfè ffancaise vient de voter la loi autorisant le mifcistre de la guerre a appeler la classe 1917 sous les armes. . La date d'incoTporation ne figure pas dans le projet de loi. Mais le general Galliéni a declare qu'il acceptait celle du 5 janvier pro-chaih, qui lui était demandée par la commission de l'armée. ,?•'-'- Ainsi, en 'France, cette jeune classe sé présentera dans les depots d'instruction alors quela même classe allemande est déja a l'instruc-tion. '"•tó*. Convoquée il y a six mois, la classe 1917 n'a pas fourni un renfort appreciable a l'armée du Kaiser et, pour la raison bien simple que la moitié de ses recrues étaient parties depuis longtémps. En effet, es Allemagne; dès le début des hosSlités, prés de cinquante pour cent des jeunes gens qui appartenaient aux jeunes classes ont devancé l'appel en s'engageant; les uns pour éviter le chómage, les autres pour faire partie de cette " marche triomphale," de cette " glorieuse campagne " dont Paris était le but, et qui promettait, non seulement les laurieTs de la victoire, mais encbre et.sur^ööt le riche butiö depuis si longtémps convoité. Il y eut ainsi des enfants de seize ans in-corporés dès le öebut de la guerre. Et les quinze cent mille engagements volontaires que nos ennemis comptèrent au mois d'aoüt 1914 se font cruellement sentir aujourd'hui dans l'armée de Guillaume II. Le gouvernement imperial se rendit, du reste, parfaitement compte de ce futur état de choses dès le lendemain de la défaite allemande sur la Marne, et, comprenant enfin que la lutte serait longue et incertaine, prévoyant son futur et fabuleux besoin d'hommes, il fit ausettöt annoncer par tous les journaux de 1'EmpiTe que la France appelait les hommes jusqu'a 52 ans. ■ C'était une manoeuvre dont nos ennemis sont coutumiers pour preparer l'opinkm publique a des mesures qu'ils avaient l'inten-tion de prendre en mobilisant les hommes de 45 a 50 ans.. Et ces nécessités d'appeler les enfants et les vieillards s'imposent de plus en plus en Allemagne; car le formidable effort oriental lui coüte efiroyablement cher en vies humaines et les dernières levées du Landsturm ne donnèrent pas de bons résultats et n'appor-tèrent a l'armée- que 'les refuses de la dernière categorie des conseils de revision. En France, la situation est bien différente puisque les jeunes classes sont intaetes, la classe 16. ne devant quitter les dépêts qu'a la fin de ce mois pour aller parfaire son instruc-'tion' a l'arrière du front et laisser ainsi ses. premiers cantonhements - a sa cadette, la classe 17, dont les futurs poilus connaiseent déja, pour la plup'Srt, la theorie et la/ pratique militaire. On, a eu, en effet, dès le début des hostilités, l'heureuse inspiration d'orienter les tres | jeunes gens -vers les sociétés de preparation "militaire' et on a ainsi conserve a la France des generations intaetes de robustes et jvigoureux combattants, une jeunesse instruite 'et'Dien èntraïnéé; en un mot, peut-on dire, presque apte a faire campagne au premier appel' de la "Patrie, sans avóir encombré inutilement les depots, en diminuant la force de l'armée de demain par des engagements prematures.' UN NOUVEAU PARTAGE DE LA POLOGNE. L'envbyé du " Rousskoié Slovo " a Varsovie, menace de pendaisqn par les Allemands, a dü'quitter précipitamment l'ancienne capitale de la Pologne. Et voici quelques details interessants qu'il fait paxaïtre dans le journal russe sur les projets austro-allemands concêrnant le sort futur de la Pologne:— Les Autrichiens et les Allemands se sont partagé la Pologne et opt fixé les frontièrer exactes a leurs nouveaux Etats. Ils sont sépaïés parune ligne qui passe par Tchentohove, Radom, Gontchitze, Jelehof, Radine, Domantcheve (a 35 verstes de Bfest-LitoVsk). Tout oe qui est au nord de cette ligne est declare Pologne allemande, au sud Pologne autrichienne. Au dela-du Bug, il n'y a pas encore eu dedelimitation officielle. Cependant, aux environs de Kovel, les petites localités sont oeeupées par les Autrichiens et les grandes par les Allemands.KïPï Ce partage est tres strictement observe. C'est ainsi qu'a la nouvelle frontière, des douaniers sont postés pour surveiller la contrebande d'un " royaume " a l'autre. Afin que les Allemands ne pussent manger les aliments de la cité autrichienne, et, inversement, pour que le pain de la cité alle'mande' ne tombat pas sous la dent des Autrichiens, les deux commandants—en grand secret l'un de l'autre—procédèrent chacun de leur cóté a d'impitoyab'ltes requisitions. En appTenant qu'ils avaient agi de même, ils se brouillèrent. La fachérie des commandants se manifesta par les rapports hostiles des soldats. Pas un jour ne se passait sans pugilats achaxnés entre les allies. Les officiers ne les retenaient pas; au contraire. Un jour, les. soldats, ivres, livrèrent dans les rues une veritable bataille a coups de fusil et a coups de bayonette. Ce combat'laissa des deux cótés de nombreux morts et de nombreux blessés. Des rencontres ne cessèrent qu'avec l'arrivée de nouvelles troupes allemandes, qui obligèrent les Autrichiens a se tenir tranquillés. — La baisse du change sur Berlin est le principal sujet de conversation des banqtriers américains quipenaent que la situation finaricière et économique de l'Allemagne est si critique ifa'il faut s'attendre d'ici peu a des propositions de paix. Ê*lt:iï NOUVELLES DU PAYS. La " poésie " ne perd jamais ses droits. M. Hubert Melis, secrétaire communal, a -mis- en vers la reddition de la ville d'AnveTS. Ses trois " sauveurs " sont dënommés " edele tribui-nen." M. De Vos a du en rougir d'ofgueiL Le " poème " est dédié au sénateur Ryctesaans, qui a compose, paraït-il, une piece du " vers' a l'occasion de la nomination d'Hubert. * * * Le nommé Nikolaas van Oyen, employé de la firme Burton, d'Anvers, qui avait pris sur lui d'éditer la " Nieuwe Gazet," n'a pu se Té-soudre a rester muet a la suite de la dispaxi-tion concertée des anciens journaux anversois. Et il publie maintenant, a la même imprimerie, un périodique intitule " Het Tooneel," qui s'occupe de défendre les interets théatraux d'Anvers. D'autfes"" litterateurs " flamands que la plume démange, notamment f' Ary" Delen et " Lode " Baekelmans, collaborent a cette revue. M. Gustaaf Delattin, le ooTdonnier , dramaturge.' ancien directeur du theatre flamand,viefit de*Téunir en volume ses impressions dé guerre parues dans feu le " Handelsblad.".Onvoit que les presses anversoises n'ont pas le temps de chómer!v^> ■ i * * * On ne peut plus obtenir de passeport en destination de la Hollande a moins de déposer une caution. • Les maitres provisoires de la Belgique se sont en effet apergus de ce que beaucoup de personnes se contentaient de demahder un passeport avec permis de trois jours, pour prendre ensuite le large. Or, la consigne, est de rester au pays afin d'y faire des sujets im-posables, taillables et corvéables aux sbires de Berlin. Il n'est pas tout de conquérir un territoire, il faut encore que les gens qui l'occu-pent consentent a devenir vos creatures ou tos sujets. Et -alors, les Boches, après avoir fait organiser par leurs agents, -conscients ou non, la campagne que l'on sait, pour le retour des réfugiés, se disent que pas n'était. besoin de. se donner tant de mal pour faire rentrer les" Belges, s'il faut les voir repartir un a un. La caution varie de 1000 a 10,000 marks selon Fimportance de la personne qui demande un passeport.. Et ceci vous apprend, 6 Belges, que plus vous avez de fortune ou d'influence, plus les Boches tiennent a faire de vous leur jouet. Coïicluez. * * * • En presence du gouverneur temporaire von Bissing et d'un grand nombre de grosses legumes administrative—civiles et militaires— l'exposition d'arts gxaphiques organisée ' par 1'Association allemande de bibliographic s'est ouverte dans les locaux du Cercle Artistique a Bruxelles. Avec les ^O millions dont les Allemands nous dépouillent pour la seconde fois,' il y a moyen, en effet, d'organiser des expositions qui n'intéressent pereonne. * * * La police de Saint-Gilles a saisi chez un marchand de la chaussée de Waterloo- un échantiUon de beurre falsifié de 18 p. c. d'eau et 30 p. c. de graisse. Un autre échantillon renfermait 20 p. c. d'eau et 30 p. c. de graisse. Un échantillon de lait, vendu pour du lait non écrêmé était écrêmé et renfemiait, en outre, 25 p. c. d'eau. * * * Vendredi matin, au marche de Molenbeek, la police a vendu elle-même des porrtmes de terre qu'elle avait parait-il, Téquisitionnées chez une accapareuse de Molembeek. Une grande partie des ménagères ont ainsi obtenu 2kilos a fr. 0.13 le kilo. De grand matin, le prix du beurre était a 6 fr. le kilo. Mais les paysans avaient oublié que les magasins communaux avaient débité de la graisse cette semaine. Aussi ont-ils finalement été obliges de vendre leur beurre a un prix moyen de 4.50 a 5 fr. Ie kEo. Ils en étaient tres mé- contents. .*.-;'^. * * * Au cours de la derrrière semaine, 217 dêjits* ont été examines par le tribunal militaire' de la capitate pour infractions aux prescriptions sur les récoltes et^aux mésuxes prises par le Comité national de secours et d'alimentatiqn. Les deux tiers des delinquents sont des paysans., Les amendes qu'encoururent ces ma- landrins allèrent de 50 a 1500 francs. * * * A Louvain se trouve la maison,' centrale penitentiaire. Des diverses parties du pays, écrit le " Telegraaf," on amène a Louvain les prisonniears et on les enferme a la prison du Boulevard de Jodoigne ou dans la caserne de cavalerie. Ce sojat des contrevenants aux règlemeats allemands, des ingénieurs et des fonctionnaires aux ehemins de fer, accuses d'avoir payé leurs salaires aux ouvriers qui fefusent de travailler pour les Allemands, etc. LES MISSIONNAIRES ANGLAIS ET LA BELGIQUE. Le 19 novembre, le Reverend Lawsbn Forfeitt q'ui i>en

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