La métropole d'Anvers: paraissant provisoirement à Londres

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s.n. 1915, 03 Juli. La métropole d'Anvers: paraissant provisoirement à Londres. Geraadpleegd op 04 mei 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/707wm14k99/
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LA MÉTROPOLE D'ANVERS, PARAISSANT PROVISOIREMENT A LONDRES. 22me ANNÉE. SAMEDI 3 JUILLET 1915. No- 184. LA GRANDE GUERRE. Ij^FFENSIVE ALLEMANDE DANS L'AR-GONNE.—SUR LE FRONT BELGE — LA MENACE CONTRE VARSOVIE — j PROGRES DES ITALIENS. —LA ! GUERRE SOUS MARINE ET LES ETATS-UNIS. 1/ centre de gravité de la lutte sur le front ^dental semble s'.être déplacé de l'Artois vert l'Argonne. Il n'y a aucun doute que le Kronprinz, qui commande dans ce dernier ^teur, où il n'a enregistré depuis des mois oue des insuccès, voudrait créer une -diversion Li, non seulement arrêterait la dangereuse ivance française contre Lens, mais tirerait ton Altesse de l'obscurité où elle végète depuis si longtemps. D'après des avis officieux de Paris, l'activité allemande dans l'Argonne paraît indiquer une tentative d'atteindre le chemin de [?: Châlons-Verdun près de Saint-Ménéhould de menacer ainsi par l'ouest le grand camp retranché français. Le chemin choisi serait la vallée de la Biesme, qui conduit à Saint-Ménehould. Malheureusement pour le Kronprinz la tâche qu'il paraît vouloir entreprendre est certainement au-dessus de ses lom. Le terrain difficile qu'il prétend conquérir, déjà naturellement hérissé d'obstacles, s; admirablement organisé, et, comme les 'soldats du général Serrail sont parmi les meilleurs de l'armée française, ainsi qu'ils l'ont prouvé dans leur terrible conquête du Bois le Prêtre, on peut dire d'avance que le nouvel effort allemand est voué à l'insuccès. .Jusqu'ici, en tout cas, toutes les nouvelles attaques de l'ennemi, dans le Quart-en-Réserve, comme ailleurs, ont misérablement échoué, malgré l'emploi de bombes de très gros calibre et de projectiles asphyxiants. Dans l'Aisne, les Allemands ont également passé à l'offensive, mais après la très violente attaque de mercredi, qui fut arrêtée par la seconde ligne, avec de grosses pertes, le bombardement diminua d'intensité et le récent communiqué ne signale plus d'attaque d'infanterie.Sur la route d'Ablain à Angres, au nord de la route de Béthune, ce sont les grenadiers de la garde qui, vendredi matin, à 2 heures, sont revenus à la charge, mais ils furent complètement repoussés. Il en fut de même pour deux attaques sur le front Langenfeldskopf-Ilgensfirst (Vosges), qui n'eurent pas plus de succès. Sauf l'explosion d'un fourneau de mine à I.a Boisselle, qui démolit des travaux avancés de l'organisation ennemie, la lutte s'est circonscrite à de violents combats d'artillerie. C('ux-ci se sont aussi étendus aux fronts anglais et belge. Le communiqué français en s;?nale à Woesten, au nord d'Ypres. Un communiqué belge ajoute que les Allemands continuent à bombarder de façon intermittente 1p voisinage d'un grand nombre de villages situés derrière nos lignes. Nos obusiers lourds répliquèrent vigoureusement et dispersèrent des partis de travailleurs ennemis. Si l'offensive française contre Lens paraît donc de nouveau arrêtée, il ne paraît guère que les Allemands soient disposés à tenter, comme Fa dit, un nouveau coup sur l'Yser, et s'ils le font, on peut être sur qu'ils seront bien reçus ! I>a formidable avance des armées austro-«ilemandes sous le commandement de Mac-ensen continue sur le front de la Vieprz à la Bu?, et tout qu'on peut dire des Russes j qu'ils se retirent lentement en livrant Çf; sanglants combats d'arrière garde. Sur le front Kainionka-Halicz, cependant, il semhle que Linsingen soit toujours arrêté par la dérive moscovite qui lui a fait de (nouveau un allier de prisonniers. D'après Vienne, la de la G ni la Lipa serait déjà enfoncée et '«5 Austro-Allemands auraient atteint la rive orientale de la Rolhatyn. Sur la Vieprz ils '"raientoccupé Zacmosz. A l'ouest de la Vis-Me ils seraient aux portes de Tarlow, ce qui ^ian-s l'ordre des possibilités. Par contre, " convient certainement de réduire au cin-quième <Le butin formidable que les Autrichiens P-C'tendent avoir acquis. On ne saurait faire &ccr°ire qu'à des enfants que les Russes, dans '-r« retraite parfaitement ordonnée, auraient Perdu cent canons, quatre cents mitrailleuses '♦deux cent mille prisonniers. Comme nous l'avons déjà dit, le but de l'en-emi est de couper Varsovie, par l'est, de ses tîs-s intérieures et de provoquer, soit jfcc bataille décisive, soit une évacuation de capitalle polonaise. Certains indices semant indiquer que cette dernière hypothèse ne ®^ait pas invraisemblable. Elle cadrerait en •M cas avec toute la tactique russe depuis ^ début de l'offensive des Austro-Allemands, kur le front itaflien, il faut- signaler des pro-lents, mais continus. Nos vaillants Al-j-s ont occupé, à l'extrémité de la vallée de esia. l'importante position de Bankirki , tendini, qui domine Conque Plezzo. Sur isanzo les pluies persistantes rend la guerre •tranchées très difficile; là, comme en Car-. e> sur Montecrooe et sur la passe de Pal-"°CQlo, des attaques autrichiennes ont été ■Poussées. Le duel d'artillerie a été repris l4rtout, notamment contre le fort. Hensel. ^ aviateurs ont bombardée' la gare de San-joiefl et des colonnes de troupes et de munitions.guerre -sous-marine continue, et le^rrand /^^ble qui a coulé 1' " Armenian "a UrtY\ au^re9 victimes, dont le " Tunisiana " . , w tonnes), le " Welbury " (3600 tonnes), le aucâsiern " et 1' " Inglemoor," ce dernier ' n<lant qu'il prenait à boTd un équipage. • cuno imesure efficace- ne paraît pouvoir être contre Je raid d'un te!l sous-marin, qui | peut d'ailleurs se reproduire qu'à d'assez intervalles et .ne saurait exercer aucune : ilar 06 ,tur commerce maritime britan-^'indignation américaine au sujet de a^- / Ie3 marins yankees de 1' "Armenian" fiait britannique ayant fait con- - ^ ^ que oe navire effectuait une mission tésis! 6 ce qui explique sa belle « teft56, ^>ar co,ntrc l'opinion s'inquiète de bruits d'après lesquels les chercheraient à organiser dans LES EXILES BELGES. LA DATE DU RETOUR. Interviewé par un de nos confrères anglais Lord Gladstone, directeur du " War Refugee Comnrittee" d'Aldwych, a déclaré que le pro blême des exilés 'belges ne devient pas plu facile à mesure que le temps s'écoule. ' L; grosse difficulté est de trouver du travail pou ceux des réfugiés qui n'ont pas de métier Lord Gladstone estime le nombre de réfugié; se trouvant actuellement en Grande Bretagni à 250,000, ce qui peut être considéré comm< un .maximum, la plupart des Belges qui ar rivent encore étant destinés à des travau; spéciaux. Les deux tiers des réfugiés -son des vieillards, des femmes et des enfants, ave< très peu d'hommes d'âge militaire aptes ai service. " La meilleure solution du problème du tra vai.1 manuel est, de l'avis de Lord Gladstone le travail en commun sous la surveillance di gouvernement. " Il est nécessaire de considérer la situatior à longue échéance, car on peut à peine es pérer maintenant que les Belges seront ra patriés avant le printemps prochain. " Comme on enlève des troupes des campî d'entraînement pour les envoyer à l'étranger il serait possible d'employer les logements devenus libres de cette façon pour les exilés qui seraient ainsi rassemblés d'une façon définitive."Le comité considère également avec faveui le projet de l.oger les—réfugiés dans des maisons démontables en bois qui pourraient être remontées en Belgique en attendant que les habitations démolies puissent y être rebâties. CURIEUX AVEUX. LE TRIOMPHE DE LA " KULTUR." L'extrait suivant de la lettre d'un Aile mand, nommé Cari Schrœder, n'a pas ét( trouvé, comme on pourrait le croire, dans l'ur des nombreux organes allemands d'Amérique mais dans le " New-York World," s'il faut er croire un correspondant. Les motifs et le bu' de l'Allemagne y apparaissent clairement:— " Combien il est insensé pour les ennemis de l'Allemagne de s'imaginer qu'ils peuven: ia conquérir! Si tous les peuples de la terre civilisés et sauvages, s'unissaient contre elîr ils ne pourraient vaincre le grand peuple allemand, car aussi longtemps qu'il resterait ur Allemand, homme, femme ou enfant, il" lutterait jusqu'au bout. Par conséquent, vous voyez que la victoire nous est assurée, et quanc nous aurons abaissé nos ennemis et confisque leurs territoires, si l'un quelconque des anciens indigènes, qu'il soit Anglais, Français Italien, Américain (sic) ou tout autre de race inférieure, élève la voix plus haut qu'ur soupir, nous le briserons contre terre. " Et après que nous aurons démoli ces cathédrales vermoulues et autres constructions hideuses, y compris les temples de l'Inde et autres contrées païennes, nous construirons des cathédrales bien plus grandes et des temples autrement splendides pour honorer notre noble Kaiser et les grands actes de son peuple, destructeurs des. races pourries. du monde " Oh ! combien nous sommes reconnaissants que Dieu ait choisi notre grand et incomparable Kaiser et son peuple pour accomplir cette grande mission, car Darwin n'a-t-il pas dit (et il a dû prendre cette idée de nos grands professeurs allemands) que le mieux adapté seul doit survivre? Et les Allemands ne sont-ils pas les plus capables en tout? Aussi, nous autres Allemands, disons-nous: Que les charognes pourrissent, il n'y a d'hommes nobles que les Allemands." Cette mégalomanie démente n'est pas un cas isolé. Les Allemands d'Amérique en sont atteints comme leurs compatriotes du continent.AU CIMETIERE DE LAEKEN. Neuf victimes de la guerre reposent actuellement au cimetière de Laeken, dans la pelouse réservé aux soldats morts pour la patrie. Ce sont, d'abord le capitaine commandant Théophile Stiellemans, du 1er régiment de carabiniers, tué le 2o août 1914, à l'âge de 46 ans. Puis, le musicien gagiste Philippe Leer-mans, du même régiment, tué le 29 octobre 1914; Charles Bothe, caporal au 8e régiment le ligne, tué le 22 août 1914; Léopold Stroot, caporal au génie, tué le 24 janvier 1915: Jean Van Camp, soldat au 1er régiment d'artillerie, tué le 2 octobre 1914; Léon D'Haesèleer, du 6e régiment de ligne, tué le 12 septembre 1914; Honoré De Ryck,, du 5e régiment de ligne, Aié le 12 septembre 1914: Otto Crispeels, du )e régiment de ligne, tué le 6 novembre 1914, ît Victor Swolfs. du lie régiment de ligne, :ué le 6 août 1914. La pelouse réservée aux soldats morts pour a patrie, au cimetière de Laeken, peut con-enir une centaine de t ombes ; elle est située à 'anfjle de la grande allée circulaire, derrière 'église. Elle est divisée en bandes bordées le pierres blanches. A la tête de chaque ombe, on voit une pierre blanche, d'une hau-eur de 1 m. 50, sur laquelle figure en bas-•elief le lion héraldique de la Belgique avec a devise " Gloria victis " en lettres noires, iliaque tombe, qui est également entourée l'un encadrement en pierres blanches, disparaît sous les fleurs. Les allées sont sépa-•ées par des arcades formées de roses grimpantes. Ce coin du cimetière est admirable-nent entretenu. juelqu'île de la côte de Maine une base de ;ous-marins destinés à attaquer les navires chargés de munitions quittant les Etats-Unis ît le Canada—ce qui constituerait une viola-ion évidente de la neutralité. L'Al'lemagne, l'autre part, aurait proteste à nouveau à Washington contre l'emploi, par des navires inglais du pavillon américain, pratique parfaitement légale. LA VIE A ANVERS. LA CHASSE AUX RECRUES. : A PROPOS D'UN " BLOCUS." 1 (Correspondance de la " Metropole.") i ANVERS, 20 juin (par courrier). Tout reste relativement calme ici, mais il est évident que, de jour en jour, les Allemands se mon-, trent plus sévères. Us font notamment une j chasse acharnée aux jeunes gens en âge de servir. Combien regrettent aujourd'hui ■ d'avoir suivi l'inexplicable conseil de MM. • Franck et consorts; combien surtout, main-. tenant qu'ils aperçoivent clairement la l menace allemande, pleurent des larmes de rage parce qu'ils n'ont pas essayé, lorsqu'il en était temps encore, de rejoindre leurs frères d'armes sur l'Yser! Us sont innombrables ceux qui, malgré tout, ont tenté de répondre à l'appel du Roi. Beaucoup y ont réussi, mais combien aussi ont été surpris par les postes-frontière et conduits, où? Personne ne le sait. Il en est de même du reste des jeunes gens qui, courageusement, ont refusé d'aller prêter le serment de soumission et d'infamie, ou, comme on dit ici, d'aller " doppen," c'est-à-dire de passer l'humiliant contrôle hebdomadaire et de faire timbrer une carte spéciale que, tels des prostituées de bas étage, ils doivent toujours avoir en poche. Ceux qu'on rencontre efy qui ne sont pas munis du fameux, carton sont immédiatement arrêtés, et on ne les revoit plus. On pense qu'ils sont envoyés comme prisonniers de guerre en Allemagne, mais personne n'a de certitude à cet égard et ils doivent être soumis en tout cas à un régime sévère, car jusqu'à présent, leurs familles n'en entendent; plus parler, et leurs noms ne figurent jamais sur aucune liste. On devine ce que cette situation a d'horrible pour les parents des malheureux. Ceux qui sont responsables de cette terreur auront de lourds comptes à rendre et, à Anvers, on ne mâche pas les mots à leur sujet. Les Allemands poursuivent aussi avec une grande activité toutes les personnes qu'à tort ou à raison ils soupçonnent de faire du recrutement pour l'armée belge. C'est ainsi que, pas plus tard que la semaine dernière, ils ont arrêté, à la suite d'un'e dénonciation, tous les membres, au nombre de vingt-et-un, du comité de l'Association des Patronages (catholiques), dont les RR. P.P. De Bruyn et Boo-^ nen, S.J., et M. De Hasque. Ce dernier ayant "rouspété" lors de son arrestation et rossé d'importance un argousin boche, on lui a tout simplement, à son arrivée rue des Béguines, passé la... camisole de force! Le plus triste, c'est que des agents de notre police locale, dûment casqués, participent à ces opérations. Les perquisitions se multiplient aussi d'une façon réellement extraordinaire. Aucun jour ne se passe sans qu'on en pratique au moins une demie-douzaine, toujours, naturellement, en l'absence de l'intéressé qui, en rentrant chez lui, trouve ses armoires fracturées et toute sa maison sens dessus dessous. Lorsqu'ils ne trouvent rien, les argousins boches sont d'une humeur de dogue et se retirent toujours en proférant des menaces. Un geste à ce moment, une parole imprudente, c'est l'arrestation. Ce qu'on peut faire de mieux, c'est de 'leur offrir d'humbles excuses ! Joli régime, dont, évidemment, la presse asservie ne souffle mot. Voici encore quelques détails inédits sur le récent " blocus " de Malines opéré par ces mêmes .Boches qui osent protester, en nom de l'humanité, contre le blocus anglais, mais qui n'hésitent pas à affamer tout une ville pour forcer des ouvriers belges à travailler en faveur de l'ennemi! Vous savez que cela ne leur a pas -réussi et qu'aucun ouvrier de l'arsenal n'a repris le travail. Mais ce que vous ne saurez pas, c'est que, depuis le blocus-fiasco, trois soldats allemands montent la frarde devant la maison de chaque ouvrier de l'arsenal pour s'assurer qu'ils ne reçoivent aucun secours ! Pendant le blocus, un prêtre appelé à administrer les derniers sacrements auprès d'un moribond fut renvoyé brutalement vers l'église dont il sortait, par un détachement de soldats. — Ils n'ont qu'à crever comme des chiens, dit l'officier qui commandait, s'ils ne veulent-pas se soumettre ! Un jour, pendant le même " blocus," que le : cardinal Mercier sortait de l'archevêché, quelques passants se précipitèrent vers la porte i d'entrée pour recevoir sa bénédiction. Us furent dispersés à coups de crosse par des soldats. Les élèves du petit séminaire qui ; sortaient précisément eurent le même sort et durent se réfugier dans des maisons voisines. Le secrétaire du cardinal se dirigea alors vers les soldats, pour protester contre leur brutale façon, d'agir, mais il fut arrêté et conduit à la " Kommandantur." Il fallut l'intervention personnelle du cardinal pour obtenir son élargissement, ainsi que la restitution de la caisse épiscopale au profit des miséreux, que les Boches avaient " conrfisquée " ! Malgré tout, l'autorité et la fermeté du prélat en imposent toujours aux barbares. A remarquer que pendant le " blocus " le cardinal fut privé de son automobile. On lui fit savoir gracieusement qu'à pied, le noble vieillard pouvait aller où il voulait. Nous doutons que si semblable traitement était réservé au cardinal Hartmann, il se trouverait des, catholiques pour l'approuver et des cardinaux pour défendre les Boches. Mais quand il s'agit des Belges trahis et opprimés, tout paraît permis aujourd'hui. Soyez sûrs que nous saurons nous en souvenir, plus tard... — Le nombre de Belges âgés de 18 à 25 ans, résidant dans là partie inoccupée de la Belgique et en France et qui se sont fait inscrire pour la milice, s'élève à 20,144. — Une dépêche de la Haye aux journaux annonce que le ministre de la guerre vient- de décider de faire des commandes* importantes d'obus aux Etats-Unis, L'UNION NATIONALE. LES SEPARATISTES DE LIERRE. Nous avons signalé l'autre jour l'extraordinaire ordre du jour de la section iierroîse de l'A.N.V. 11 inspire au " XXme Siècle *' (l,er juillet) les remarques suivantes:— Il s'est trouvé récemment en Hollande des journaux, et même un évêque, pour reprocher, —ou peu s'en faut,—au nom de la neutralité, à des publicistes hollandais, d'avoir découvert et dénoncé une menace pour la Hollande dans le récent discours du roi de Bavière sur " l'embouchure allemande du Rhin." Pourquoi donc la même règle de réserve et de circonspection n'est-elle pas observée en Hollande en ce qui concerne la Belgique"et la question flamande? Le 18 avril dernier, la section de Lierre de 1' " Algemeen Nederlandsch Nerbond " a jugé le moment opportun pour se réunir—en pleine occupation allemande !—et voter un vœu en faveur de l'établissement d'un régime de séparation administrative dans la Belgique future, à la conclusion de la paix. L'organe hollandais de l'Association, obéissant à un sentiment de délicatesse que n'avaient pas eu les congressistes, s'ahstint d'insérer ce vœu. Or, le " Maasbode," journal hollandais germanophile, nous apprend (no. du 20 juin 1915), que la section des étudiants d'Utrecht de la même association " réunie en assemblée avec les membres flamands, le 10 juin 1915," a voté, à son tour, un ordre du jour: " Blâmant, le fait que la motion votée le 18 avril 1915 par la section de Lierre n'a .pas été insérée dans l'organe de l'association et . émettant le vœu que là direction centrale de F ' Algemeene Nederlandsche Nerbond ' défende plus énergiquement qu'elle ne l'a fait jusqu'ici les intérêts de race de la partie flamande du peuple néerlandais." 'C'était si énorme que l'on a cru devoir commettre aussitôt l'hypocrisie d'ajouter: "Tout en gardant une stricte neutralité au regard des relations internationales de l'Etat belge. Cette ajoute n'enlève rien au caractère d'intrusion directe dans les affaires intérieures d'un Etat voisin, qui distingue les deux premières parties de l'ordre du jour. Que diraient donc les Hollandais si une réunion de Flamands nationalistes de Belgique (ils sont chez nous. Dieu merci, l'immense majorité !) émettait un vœu public tendant à la transformation du régime monarchique uni-^ taire des Pays-Bas en une fédération de provinces, et cela pendant que les Pays-Bas seraient en guerre et en butte à de.s efforts astucieux de l'envahisseur pour diviser la nation néerlandaise contre elle-même?... Il y a un proverbe française et belge qui dit: " Balayez devant votre porte." Ce proverbe devrait bien être enseigné aux étudiants d'Utrecht. Quant aux membres flamands qui se sont joints à eux pour voter cet ordre du jour, et qui n'ont pas honte de faire appel à l'étranger pour peser sur les résolutions de l'Etat belge, avant même la libération du territoire national, nous demandons leur nom pour l'affichage dans les trahehées de l'Yser, à côté de ceux des congressistes de Lierre. GEOGRAPHES BOCHES. A propos de la prise par les troupes belges de Kisségnies dans l'Est Africain allemand, la " Gazette de Francfort " du 25 juin conteste l'exactitude de "cette information alléguant... qu'il n'existe pas de station de ce nom sur le lac Kivu ! Si la " Gazette de Francfort " veut se convaincre de l'existence réelle de Kisségnies ou Kissényé—poste-frontière important et tête de communication vers l'Est—il lui suffira de jeter les yeux sur une carte de l'Afrique Centrale d'une édition quelconque, allemande, anglaise, française ou belge. Elle pourra aussi s'en référer à la convention signée à Bruxelles le 11 août 1910, et par laquelle la Belgique et l'Allemagne ont- fixé les frontières de leurs possessions respectives en Afrique. Elle y trouvera, mentiohné "particulièrement, le nom de Kisségnies. Au surplus le premier Allemand venu ayant résidé dans l'Est Africain sera en mesure de compléter sur ce point la connaissance géographique de la " Gazette de Francfort." Les Anglais viennent de leur côté, d'annoncer la prise de Bukoba, sur le lac Victoria. Comme la " Gazette de Francfort " ignore peut-être aussi l'existence de cette localité, nous nous offrons à lui communiquer tous les détails souhaitables sur la situation et l'importance de Bukoba... UN BEAU GESTE. A Haile-sur-Salle, dans la Saxe prussienne, existe un camp de prisonniers qui renferme des officiers belges. Dans les premiers jours de leur captivité, alors qu'ils avaient déjà pu s'apercevoir qu'ils recevaient exactement, les lieutenants et sous-lieutenants 60 marks par mois pour pourvoir à toutes les nécessités de la vie et défrayer leurs ordonnances, ils reçurent l'ordre de remettre tous les billets de banque français ou belges qu'ils avaient sur eux (on les avait déjà dépouillés de leur or) afin de permettre aux Allemands d'acheter dans les pays neutres ce qui était nécessaire à leur ravitaillement. Les prisonniers se concertèrent et dans un geste admirable brûlèrent tout leur papier-monnaie plutôt que de permettre à l'ennemi de s'en servir. Or, il y en avait pour plusieurs centaines de mille francs ! — Trois Français viennent d'arriver à Win-terswijk. Faits prisonniers à Maubeuge, les Allemands les avaient mis au travail à Coes-feld, d'où ils ont réussi à se sauver. — L'aviateur français, qui le 27 juin dernier, dut atterir en Suisse, à Rheinfelden, après son raid sur Friedrichshafen, est le lieutenant Gilbert, du centre d'aviation de Bel-fort. Il a été interné. la vie a liege. LES CONCOURS DU CONSERVATOIRE.d PECHE A LA LIGNE. " n Les concours du Conservatoire ont com- u mencé. A passer devant l'établisment où des h professeurs zélés sont chargés de former des t< centaines de musiciens qui vont, de par le 11 monde, éblouir sur les scènes les auditeurs qui ^ auront payés les prixs forts pour pouvoir les 11 entendre ou susciter la pitié en raclant funè- P brement du violon dans les guinguettes des environs de nos grandes villes—à passer de- n vant le Conservatoire on ne croirait guère que li les Prussiens écrasent le pays sous leurs s talons de fer et qu'on se bat furieusement là- ® bas, en Flandre flamande et en Flandre fran- ^ çaise. 1 De chaque classe s'échappent des gammes, n des notes, des airs entiers. C'est la caco- ti phonie des grands jours. Car l'examen pré- ^ paratoire ayant eu lieu, on se prépare à ^ aborder les concours de fin d'année scolaire, c Et ceux-ci ne sauraient tarder. Ces concours, du reste, ne manqueront pas d'intérêt, et c'est j réellement dommage qu'on ne puisse se j* rendre compte des progrès réalisés par les * élèves de notre première école de musique. n Les résultats auxquels sont arrivés les élèves sont surprenants paraît-il; bien que la façon ,n d'enseigner soit restée la même, les élèves ont } mieux profité des leçons parce qu'ils ont ac- ^ cordé plus de temps à leurs études. En effet, ^ ils n'ont pas eu, comme par le passé, les théâtres, les cinémas et les concerts de tous a genres pour les distraire de leurs études. n D'autre part, les professeurs disposaient eux „ aussi d'un temps plus long, car ils n'ont plus ^ guère de leçons particulières à donner, ce qui j. n'est que favorable à la bonne marche du S( Conservatoire. jj Un fait curieux: un des professeurs se trou- t< vant à l'étranger a été remplacé momentanément par un professeur intérimaire, qui n'a e: pas été nommé par l'Etat, mais simplement p agréé par le directeur. Croiriez-vous qu'aux c termes &u règlement les élèves de cette classe e ne peuvent pas concourir? C'est stupide, évi- c: demment, mais il paraît qu'il n'y a rien à y t* faire, même en temps de guerre... 1' I/ou.verture de la pêche a été faite dimanche s: par les nombreux pêcheurs de notre région. 1* Les rives de la Meuse étaient littéralement c envahies par une armée de chevaliers de la d gaule et l'on ne pouvait parcourir dix mètres sans en rencontrer un. Cet engouement s'ex-plique facilement. Beaucoup de gens sans d occupation trouvent là un délassement hygié- T nique, tout en procurant à leurs familles une ^ nourriture qui, certes, n'est pas à dédaigner ^ en ces temps de vie chère. ^ Bien que la plupart des pêcheurs soient re- s< venus bredouilles, il y a dans l'eau énormé- p ment de poissons. Le frai, favorisé par des S1 conditions climatériques particulièrement bonnes, s'est effectué rapidement; seul le fort vent du Nord a empêché que chaque pêcheur prît une friture conséquente. Malgré le rétablissement de quelques rares " transports par chemin de fer vers Liège, on ^ recourt beaucoup plus aux diligences, aux y, voitures, aux charrettes de messagers, de ^ laitiers, de cultivateurs, etc. Bien entendu, les messagers n'ont jamais u fait d'affaires aussi brillantes. Aussi, chaque p jour (on pourrait écrire chaque heure) amène d- de nouveaux concurrents ! ]a Et il en est ainsi dans tout le pays. a- ■ se LA VIE AGRICOLE EN ALLEMAGNE. ' ~~ d On écrit au Nieuwe Rotterdamsche ei Courant," journal germanophile, de la fron- fc tière du Hanovre et de la Westphalie:— Q La sécheresse est persistante; les pâturages ont beaucoup à souffrir, et ils ne fournissent souvent pas l'herbe nécessaire aux bestiaux, de sorte que la quantité de lait est inférieure à ce qu'on pouvait espérer. A .cela s'ajoute le dommage incalculable des gelées nocturnes de la semaine passée: des L< contrées entières plantées de sarrasin, de fèves et de pommes de terre sont complète- b< ment ravagées. Les porcs doivent chercher la leur nourriture dans des prairies roussies. tr On ne voit plus de bons chevaux. fli Les repas des paysans se composent presque exclusivement de pommes de terre; il y a un bi peu de légumes, de beurre ou de graisse, d' Quant à la viande et au lard, on n'en a plus R vus, depuis des semaines, dans beaucoup de et ménages. " Les maladies infectieuses qui régnent chez G le bétail depuis des mois, ont arrêté l'in- le iustrie laitière dans beaucoup de fermes. b< Tout comme dans les parties plus élevées du G pays, situées à l'est, les pommes et les poires l'< tombent des arbres, en très grand nombre. F Les fraises dessèchent dans les jardins. Les to légumes dépérissent. Seules les cérises ont S< bien donné. Le seigle est passable, mais la récolte sera 6 moins que moyenne. _ Les foins sont insuffisants, et malgré cela 3n er. réquisitionne la plus grande partie pour l'armée. En résumé, des milliers d'agriculteurs envisagent l'avenir avec inquiétude et ils ne sont pas assez sots que de ne pas vouloir le recon- & naître, bien qu'on veuille faire paraître pour ^ l'étranger que la situation est tout autre. i ai i CG — L' " Osservatore Romano " déclare que le di prince de Bulow n'a jamais été au Vatican, mais qu'il a simplement écrit au Pape pour r* lui demander sa bénédiction apostolique pour 'a princesse de Bulow. Le Pape la lui a idressée. ré — On ne peut plus sortir de l'agglomération Jjî bruxelloise à bicyclette, ^ TENACITE RUSSE. ORGANISONS LA VICTOIRE. i« :es PETROGRADE, 28 juin..—Le professeur"1^ 'université bien connu Kokotchkme, chef du arti des cadets et ancien membre de la Pre-.0je lière Douma, écrit dan-s les " Rouskia Wjedo-j^e losti " au sujet des dernières opérations d©Le-uerre, qu'il convient de les considérer comme) do ne épreuve et un épisode dans le grand drame . istorique dont nous sommes à la fois les ac")Ura ;urs et) les témoins. Ce n'est pas un vainen^ lot que de dire qu'il s'agit ici d'une guerre de^^t, bération; c'est l'incontestable vérité, car il e s'agit pas seulement de la liberté d'autreadre euples, mais avant tout de celle du peuplemto asse. du Cette guerre n'a été provoquée par rAlUer la lagne, ajoute l'écrivain, que pour empêcher! et l Russie de dresser sa barrière infranchis-ible contre la volonté de domination univer-ses, ïlle que poursuit rAllemagne assoiffée deûce, lierre et de conquête. L'affaiblissement poli-que et éconoraique<de la Russie, que poursuit Allemagne, ne diminuerait pas seulement otre prestige international, mais il soumet-101^ ■ait notre développement intérieur à l'influ-'an^ ace d'un peuple qui nous considère comme ne race inférieure et qui a intérêt au mamf, ' en de notre faiblesse. Nous avons donc à» loisir emtre la victoire ou la soumission/®1^* ous défendons en même temps la liberté de3, & Europe entière dont nous faisons partie, et1 en~ s principes mêmes de la civilisation dont existence est indispensable au développe- ,a ient de notre civilisation propre. L'auteur expose ensuite que les pangerma- a istes voient dans leurs rêves une paix par ^quelle la Belgique serait améantie, la France ïrasée, l'Angleterre mise à bas sous la bot.terncs u militarisme prussien, lequel défend le droit u plus fort en se servant d'arguments comme cn~ :s canons géants, les sous-marins et les gaz era sphyxiant.s. Seul un esprit extraordinaire- lnj" lent étroit pourrait croire encore sous ce ré- a'"* ime à la possibilité d'un développement et 'un progrès. L'impérialisme allemand est >n" 1 pire et la plus puissante des réactions qui se )it jamais appuyée sur la force d'armes réa-sées grâce au concours de la science et la ^ ichnique. JI3 L'écrivain expose encore la différence qui ia-ciste entre la guerre actuelle et les. ^uerros. ^ récédentes. Les batailles dépassent de bemi->up en étendue et en durée celles de jadis. ; pourtant elles tne conduisent pas à une d<'-sion. CeWe-ci ne dépendra pas de l'issue de il ou tel combat, ni de l'occupation ou de évacuation de tel territoire, mais bien de la tuation d'ensemble des forces nationales, squelles dépassent sans conteste possible nez les Alliés, celles que l'on peut trouver iez l'Allemagne. Il ne s'agit que' d'utiliser ces rces et nous devons suivre sous ce rapport exemple de nos ennemis qui avaient réalisé bs le début un grand travail d'organisation. rois choses sont indispenables à la victoire: ). La patience, qui doit donner à la ques-on: "Quand la guerre sera-t-elle terminée?" . Téponse du président Lincoln: "Lorsque >n -but sera atteint " ; 2o. le plus grand calme-Dssiîble, la maîtrise de soi et la volonté ferme, mduites par la raison: unité et organisation 2 nos forces individuelles pour le service de . défense nationale. Nous ne devons pas nous dissimuler !es •andes difficultés que nous aurons à sur-onter encore, mais nous devons les surmon-r effectivement parce que l'avenir de la ussie se trouve engagé. L'organisation et . victoire sont le but commun de l'heure pré-:nte.Les " Rouskia Wjedomosti " rappellent dans :i éditorial annonçant la collaboration du'| rofiesseur Kokotchkine, que dans l'histoire î Russie la défaite de Narwa avait précédé victoire de Polta.wa qui fut remportée frrâce i génie de Pierre le Grand. Il a tiré un en-ignement de sa défaite et diruré immédiate-ent ses grandes facultés sur l'organisation i la victoire, non seulement par la création une artillerie pour ses armées, mais encore i recréant la madhine administrative, con-rmément aux besoins de la vie. Pour ceux ii mettent leur confiance dans les forces de frrande nation russe, la route de Narwa ne ;ut conduire qu'à Poltawa. ECHOS. ïs Bureaux belges. On nous prie d'annoncer que les Bureaux ilges établis antérieurement 7, Northumber-nd-avenue (notel Victoria), à Londres, sont ansférés à l'Hôtel Cécil (west block, 2nd )or), Strand, Londres. Dans les Bureaux belges se trouvent les ireaux de: M. E. Vandervelde, ministre état; MM. Borboux, Destrée, Féron et ayer, députés; le Bureau de Documentation de Propagande; l'Union des Comités: British Gifts for Belgian Soldiers"; le imité de Protection des soldats réformés ; Comité des Artistes en faveur des soldats ilges; l'Œuvre du Livre du Soldat belge; le )mité de souscription parmi les Belges et Euvre du Penny belge, organisée par !a ïdération des notaires belges en Angleterre; utes deux en faveur du Comité national de cours et d'Alimentation de Belgique. Les bureaux sont ouverts de 10 à 1 et de 2 à heures. >N DEMANDE DES OUVRIERS DANS LE ROYAUME-UNI. Des ouvriers belges désirant travailler dans la >yaume-Uni sont informés que les " Board oî ade Labour Exchan^esr (qui sont les seules itorisées par le gouvernement britannique de dsenter des ouvriers belges aux patrons glais), ont un grand nombre d'emploia à nférer, surtout dans les industries agricoles et i génie civiL Des offres de service doivent être faites à la >urse du Travail la plus proche du domicile; ur l'adresse se renseigner au bureau des postes la localité. Des Belges so trouvent dans les as>les de fugiés à Londres peuvent s'adresser aux Bourses i Travail qui sont étahlies dans ces aailes; lutces Belges résidant à Londres, à la Bourse i Travail à Aldwych Skating Kink.

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Dit item is een uitgave in de reeks La métropole d'Anvers: paraissant provisoirement à Londres behorende tot de categorie Oorlogspers. Uitgegeven in Londres van 1914 tot 1919.

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