La métropole d'Anvers: paraissant provisoirement à Londres

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s.n. 1917, 18 Mei. La métropole d'Anvers: paraissant provisoirement à Londres. Geraadpleegd op 03 mei 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/r785h7d03m/
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LA MÉTROPOLE ONE PENNY m„.t cihq cehtime» i «1»i(d!i vijf cert ^ I "jrîiim Dix ceijtjmSi PARAISSANT PROVISOIREMENT A LONDRES Bureaux : 43, Chancery Lane, W.C.2 — Téléphoné : Holborn 212. . y ABONWMEHT 1 moi» S «h. ; 3 mois, 8 lit. QAme ANNÉE VENDREDI 18 Mil 1917 No. 138 Ir./L CÎHAMDS GtTETtUT! i grande offensive italienne IM Miliukoff Coopération dé là flotte américaine Après une longue inactivité, quWdat Je près de dix mois, l'armée itafienn Lent à nouveau de faire parler d'elle Cette rentrée dans les sphères de 1 guerre d'action s'est faite sans doute la suite de la Conférence de Paris, d': v a quelques semaines, où, on s'en rap jjeile, des " décisions importantes ' avaient été prises. L'inaction dangereu se de la Russie d'un côté et la pressioi allemande sur le front ouest de l'autr côté, exigèrent en effet l'effort combin> de tous les Alliés sur autant de front que possible. Le général Sarrail a com mencé par donner l'exemple; mais la di version qu'il voulait opérer n'a pas at teint les résultats qu'on en attendait. I fallait donc que l'armée italienne fît éga lement son petit effort, et à juger di l'étendue du front sur lequel le généra Cadorna a repris son offensive, la coopé ration italienne semble devoir aller au devant des plus beaux résultats. La tâche, néanmoins, n'est pas facile Les objectifs de nos alliés sont, en effet d'un caractère extrêmement difficile e jusqu'ici on les avait même considéré: comme insurmontables. Ces objectif: comprenaient les hauteurs sur la rivi gauche de l'Isonzo. De Tolmino"" à Gori zia, l'Isonzo traverse une gorge profon de à la gauche de laquelle passe une rou te étroite, par endroits creusée dans 1< roc, tandis qu'à droite passe le chemii de fer, par une série de tunnels! Au dé but de la guerre, dans ce secteur les Ita liens ne réussirent à passer l'Isonzo qu'; un endroit — Plava — mais ils ne réus sirent jamais à étendre leur occupatior de la rive gauche. En outre les troupes de Cadorna avan cent sur les pentes ouest du Monte Kul et du Monte Santo. Dans ce secteur le; montagnes descendent à pic dans l'eai et par suite de leur nature aride et rocheuse n'offrent que peu de couverture pour les troupes d'assaut. Le long de ces hauteurs l'ennemi £ préparé plusieurs lignes successives d( retranchement, pleines de cavernes e hérissées de canons. A plusieurs point? de vue, le terrain ressemble à celui d« Gallipoli avec de nombreuses batterie; cachées. Le but immédiat de la nouvelle offensive est d'écarter la sérieuse menace ai flanc gauche de l'armée qui occupe Go-r'z'a et la vallée du Frigido. L'avance se fait de Tolmino jusque 'rès de la mer, soit sur une distance de )6 kilomètres. L'infanterie, puissamment soutenue par l'artillerie réussit à établir sur les hauteurs boisées et rai-les qui se trouvent le long de la rive st de l'Isonzo, au nord de Gorizia, ransformées par l'ennemi en véritables îrteresses. Sur l'aile gauche, les troues réussirent à forcer le passage du euve entre Noga et Bodrez, capturè-înt ce dernier village et s'y établirent ur la défensive. Dans le centre le's crê-'s de la hauteur 383, au nord-est de lava furent capturées tandis que d'au-[epart les villages de Zagora et Zagov-''a furent pris d'assaut en même temps "e les troupes capturèrent les crêtes du 'ont Kuk (ou hauteur 611) et du Mont olice (hauteur 524), établissant ainsi ie nouvelle base sur l'autre rive du fleu-'• à quelques kilomètres au sud de la 'se de Plava. Sur l'aile droite des progrès considérais furent effectués sur le Monte Santo 11 se trouve en face de Plava et barre chemin aux troupes d'assaut. ^■'ins la zone de Gorizia les crêtes de hauteur 174, au nord de Tivoli, furent P'urées malgré que l'ennemi en eut 1 des centres formidablement fortifiés. r le reste du front de Gorizia à la mer y a eu des bombardements récipro-es- ïusqu'ici 3.375 prisonniers, dont officiers ont été capturés; le butin "prend 30 mitrailleuses et de grandes intités de matériel de guerre, armes munitions incluses. >ur les fronts de l'ouest la situation inchangée; l'attaque allemande oon- e tre le moulin de 'Laffaux, sur la grand'-e route de Paris à' Maubeuge fut repoussée avec de fortes pertes. Dans le secteur a britannique' la bataille d'Arras continue i à faire ragej les Allemands offrent une 1 résistance désespérée, mais au nord de la Scarpe de même que dans la région de Bullecourt la bataille se développe en faveur de nos alliés britanniques, i En Russie la situation reste indécise; ; M. Miliukoff, ancien ministre des Affai-; res étrangères, qui s'était vu offrir le 3 porte-feuille de l'Instruction publique dans le ministère de la coalition, a donné sa démission parce qu'il différait avec les autres membres du cabinet au sujet 1 de la réorganisation du gouvernement. Sa succession a été reprise par M. Te-; restchenko, ministre des Finances. M. 1 Keren.sky,qui avait déjà le portefeuille de la Guerre a assumé également celui de la Marine. Le prince Lvoff, à qui on avait demandé de reprendre le ministère des Affaires étrangères, a décliné l'offre, , parce qu'il n'avait pas les qualifications t nécessaires. ; Les généraux Brusiloff et Gurko, dont ; la démission n'a pas encore été accep-; tée, et le général Alexeieff, chef d'état-major, qui compte également se retirer, vont se réunir à Pétrograde pour discuter la situation militaire, qui empire de jour en jour. 1 On aura vu avec satisfaction que les torpillages par les sous-marins ont diminué, pendant la semaine écoulée, dans t une forte proportion, en effet le nombre des navires coulés, ayant 1.600 tonnes , ou plus est tombé de 24 à 18; ce nombre était de 38 pendant la semaine finissant le 22 avril. La proportion de navi-. res en-dessous du tonnage 1.600 est en-. core plus petite puisqu'elle est tombée , de 22 à 5. Cela semble confirmer la théorie émise par M. Conan Doyle, dans le Times, que les sous-marins au lieu d'opérer en équipes séparées ont fait un t grand effort et ont opéré tous ensemble sans rentrer pour les ravitaillements, en vue de préparer le discours du Chance-. lier. , Une flotille de torpilleurs américains . est arrivée dans les eaux britanniques pour collaborer avec la flotte alliée; cette flotille est sous les ordres du contre-amiral Sims et s'est mise à la disposition de l'Amirauté britannique. 0—o Pour lire à Stockholm Il ne faut jamais se fier à la parole de l'ennemi, quand on peut le forcer à donner une garantie. Il faut rester toujours en mesure d'obtenir coercitivement sa bonne foi : ce qui suppose qu'on demeure le plus fort. Il ne faut sous aucun prétexte s'écarter de cette condition d'une garantie coercitivement exigée ; et, si l'on est en armes, il ne faut, coûte que coûte, les déposer que le jour ou on l'a obtenue. Si vous agissez autrement, vous arriverez à une de ces paix " honorables ", qui ne donne même pas la paix, parce qu'elles laissent à l'ennemi le pouvoir intégral, sitôt la paix conclue, de reprendre ses desseins au point même où il les avait supendus avant la guerre, qui lui avait imposé une interruption momentanée. C'est-à-dire que c'est nous qui sommes obligés de le laisser en paix ; mais il ne nous y laisse pas à son tour." Qui donc, annonce ainsi au monde ce qui T attend s'il signe la paix allemande ? Un Boche lui-même ; et on peut l'en croire, c'est le fond ateur même du nationalisme allemand. Les lignes qu'on vient de lire sont de Fichte, l'auteur des fameux Discours à la nation allemande (Ouvrages posthumes, tome III, p. 420, sqq.). Il ajoute : Ceux qui ont affaire à un adversaire capable d'accepter de telles conditions peuvent,"avec une sincérité parfaite, vanter leur amour de la paix. On peut croire qu'en effet ils aiment beaucoup mieux voir leurs voisins leur laisser prendre tout ce qu'ils désirent que de les voir s'y opposer les armes à la main. Oui, ils aiment vraiment la paix, " leur " paix, c'est-à-dire qu'ils souhaitent de ne trouver nulle part de résistance, tandis qu'ils font la guerre et la poursuivent à outrance contre le monde entier." Après cela, si les Allemands nous prennent avec leur " pacifisme ", convenons qu'ils ne nous prendrons pas en traîtres. Les annexions nécessaires Importantes déclarations de M. Asquith Un intéressant débat a eu lieu mercrsdi à la Chambre des Communes au sujet de la question des annexions. Le groupe germanophile et paix-à-tout-prix des radicaux Snowden, Ransey McDonald et Ponsomby ayant pris prétexte de récentes — et très vagues — déclarations du nouveau gouvernement russe au sujet de la paix " sans annexions ou indemnités, •" Lord Robert Cecil et M. Asquith en ont profité pour préciser leur pensée au sujet de cette phrase ' susceptible d'interprétations si différentes, et ont défendu énergiquement le point de vue de la note des Alliés au président Wilson de janvier 1917, exposant les buts de guerre des Alliés. La démonstration de Sir Robert Cecil fut écrasante et pulvérisa littéralement les velléités pacifistes de la bande germanophile, qui fut du reste défaite au vote par 238 voix contre 32. Elle serait à reproduire tout entière et nous conseillons vivement à nos lecteurs de la lire dans le Hansard. Sir Cecil prouva lumineusement que clans le cas de l'Arabie, de la Syrie, de la Palestine, de l'Arménie, du Trentin, de l'Alsace-Lor-raine, des transferts de territoire sont inévitables, que dans le cas de la Pologne, des nationalités opprimées de l'Autriche-Hon-grie, des modifications du statut sont nécessaires pour assurer la liberté des petites nations. Quant aux indemnités, peut-on en refuser à la Belgique ? (M. Snowden lui-même dut répondre qu'il en avait toujours demandé !) à la Serbie, à la France, à la Roumanie ? (M. Snowden se tut.) aux pays qui qui ont souffert de la guerre sô'us-marine illégale ? Il n'y a pas de désir de paix chez le gouvernement allemand. On ne peut se fier aux socialistes du Kaiser. Les Alliés ne peuvent accepter une paix qui ne soit pas une paix. La paix doit être juste et durable. M. Asquith fit une déclaration plus précise encore. Il distingua quatre espèces " d'annexions " : (1) celles ayant pour but de libérer des nationalités opprimées ; (2) celles ayant pour objet de réunir à la mère patrie des territoires irrédentistes ; (3) celles qui ont pour but d'assurer à un pays de meilleures frontières ; (4) celles dont la seule fin est une expansion de territoire et un agrandissement politique et économique. Les trois premières sont justes, légitimes et même nécessaires, seule la quatrième est illicite et condamnable. Au sujet de la troisième espèce qui intéresse tout particulièrement la Belgique, M. Asquith déclara textuellement (Nous citons je Times) : Il y a un troisième sens dans lequel il me paraît que des - annexions puissent être parfaitement justifiées. Je ne vais pas parcourir les champs de bataille pour y choisir des exemples concrets de semblables annexions, mais elles peuvent être nécessaires pour le transfert de souveraineté ou de territoire dans le but de retenir des positions stratégiques qui sont prouvées être nécessaires, non pour une agression, mais pour la protection et la défense contre toute attaque future (applaudissements et cris de " Non ".) Je me réserve expressément de dire que de telles annexions ne peuvent se justifier que si l'on peut montrer par l'expérience acquise pendant la guerre qu'à moins que l'on ne tienne ces positions stratégiques on est exposé et constamment exposé soi-même à des agressions et à la nécessité de tirer l'épée, ce qui est précisément ce que nous voulons tous éviter (applaudissements).Je concède qu'il faut être très scrupuleux et très prudent dans l'application de ce principe, mais il me semble que le bon sens même indique qu'il y a et qu'il pourrait se trouver des cas dans lesquels le transfert de territoire pourrait être justifié dans ce but (applaudissements). L'allusion de M. Asquith à la Belgique et à la rive droite du Rhin est limpide. S'il y a un pays auquel " l'expérience acquise pendant la guerre " a prouvé " qu'il est exposé, et constamment exposé " grâce à sa mauvaise frontière (imposée illégitimement et par la force) à une agression qui soumet immédiatement à l'invasion trois de ses provinces — c'est bien, n'est-ce pas, notre pays. Et il paie assez cher, depuis trois ans, les conséquences des erreurs passées des grandes puissances pour que celles-ci, conformément du reste au désir unanime de son peupte, ne modifient pas cette situation impossible. Nous rapprochons au surplus de la déclaration de M. Asquith de celle de son successeur M. Lloyd Georges, disant tout récemment (Métropole du 14 avril 1917) que la frontière naturelle de l'Allemagne est le Rhin. "NOUS ATTENDONS NOTRE REVANCHE" "C'EST NOUS QUI PARLONS EN MAITRES" FIERES PAROLES DU CARDINAL MERCIER Nous avons publié, il y a quelque temps, des extraits d'une noble lettre du cardinal Mercier au gouverneur général de la Belgique occupée au sujet de la condamnation de dix-neuf prêtres de Malines pour refus de collaborer indirectement à l'établissement de listes de chômeurs. Le texte authentique de cette lettre est arrivé au Havre. On trouvera ci-après ces déclarations énergiques où notre grand cardinal revendique pour ses prêtres le droit de servit leur patrie et de se dévouer pour leurs frères : ARCHEVECHE DE MALINES Février 1917. Monsieur le Gouverneur général, Votre Excellence a confié au chef de son département politique, M. le baron von der Lancken, le soin de m'écrire qu'elle ne s'explique pas l'attitude des ecclésiastiques de Malines qui ont jugé devoir en conscience décliner l'offre de l'estampille de leur carte d'identité. Il lui semble que leyr attitude est en désaccord avec ce passage de ma lettre du 23 novembre 1916 : " Les prêtres qui connaissent mieux que personne le petit peuple seraient pour les recruteurs des auxiliaires précieux ; pourquoi refusent-on leur concours?"Le gouverneur militaire a condamné chacun de ces ecclésiastiques à 100 marks d'amende et Votre Excellence déclare qu'à son vif regret elle ne peut que ratifier cette condamnation. L initiative du clergé malinois fut prise en effet en pleine conscience, ainsi que Votre Excellene le suppose, et les raisons en furent données par écrit à M. le Kreischef. Que _les intentions de celui-ci à l'égard de certaines catégories sociales fussent bienveillantes, nous ne voulons pas le contester, mais son procédé alléchant pour la classe bourgeoise était menaçant pour la classe ouvrière.A l'effet d'organiser avec plus de méthode et de sûreté la levée d'un contingent de la population belge, destiné à servir de gré ou de force les intérêts économiques de l'ennemi et par suite indirectement ses intérêts militaires, le pouvoir occupant avait réclamé des autorités communales la liste des ouvriers 9ans travail. Les magistrats des communes belges, comprenant pour la plupart qu'ils avaient le devoir de sauvegarder l'intégrité de la nation, refusèrent de fournir, sous la nomenclature des sans-travail, une liste de citoyens libres destinée à être convertie le lendemain en une liste de proscrits.Mis en échec par ce refus, le pouvoir'militaire essaya d'un moyen détourné. Les chômeurs n'étant pas pointés, il ne restait qu'à tenter les non-chômeurs. Ce que l'on n'avait pas obtenu par un procédé direct d'inscription positive, on cherche à se le procurer par une voie indirecte en offrant gracieusement T'estampille à ceux que l'on voulait épargner, et en rangeant ainsi à part, à la suite d'une soustraction, la catégorie des chômeurs à déporter. A la menace aux bourgmestres succédait l'appât aux bourgeois. Les deux tentatives du pouvoir militaire avaient le même but : amener les Belges à coopérer à l'organisation de la déportation de leurs frères. L'une et l'autre devaient avoir le même résultat : arracher une catégorie de citoyens, aussi innocents et libres «ue tous les autres citoyens belges, à leurs foyers, les contraindre à l'exil et au travail pour l'ennemi. Que tous les bénéficiaires futurs de cette carte estampillée n'aient point sous l'appât deviné l'hameçon, on le conçoit; que des hommes du monde, chargés d'intérêts de famille, aient moins mûrement mesuré la portée de leur démarche et enfermé de bonne foi en des limites plus étroites leur sentiment de solidarité nationale, on ne leur en fera pas un grief; mais le prêtre, pour qui les intérêts temporels ne comptent pas en présence de ceux de l'éternité, le prêtre qui, prédicateur de l'Evangile et représentant officiel du droit chrétien, rougirait de ne pas conformer à ses plus hauts engagements sa conduite personnelle; le prêtre potecteur des plus faibles a, de ses obligations morales, une vue plus pénétrante et peut juger qu'il resterait au-dessous de sa tâche s'il ne poussait pas le dévouement fraternel au delà des strictes exigences de la loi commune. Voilà, M. le Gouverneur général, les considérations élevées qui ont guidé le clergé de Malines et dont Votre Excellence a pu trouver un aperçu dans la lettre adressée à la date du 24 décembre, à M. le Kreischef. Voilà ce qui me faisait écrire à Son Excellence M. le baron von Bissing, dans ma lettre du 29 novembre : Il serait inique de faire peser sur la classe ouvrière seule la déportation. La cslsse bourgeoise doit avoir sa part dans le sacrifice, si cruel soit-il, et tout juste parce qu'il est cruel, que l'occupant impose à la Nation. Nombreux sont les membres de mon clergé qui n'ont prié de réclamer pour eux une place à l'avant-garde des persécutés. J'enregistre leur offre et vous la soumets avec fierté. Les lignes que Votre Excellence extrait de cette même lettre du 23 novembre s'harmonisent avec l'attitude du clergé malinois et avec toute ma correspondance relative à la déportation. Dans ma lettre du ig octobre et du 10 novembre, j'avais protesté avec toute l'énergie que pouvait me donner l'amour de la Justice et de la Charité contre l'enlèvement violent de milliers de nos compatriotes. Toutefois, craignant que le pouvoir militaire ne restât sourd à ces protestations et à mes objurgations, j'ajoutai oette pensée si naturelle: Si oependant vous vous obstinez dans l'injustice, permettez au moins à nos prêtres d'atténuer le mal que vos violences font à notre peuple, acceptez son concours afin de sauver ce qui, d'après vos propres instructions, si iniques soient-elles, peut encore être sauvé." Mais cela vous ne l'avez pas voulu. Vous avez soustrait vos opérations au contrôle de oeux qui, par leur vocation sociale et par leur contact Journalier avec le petit peuple, étaient qualifiés pour l'exercer. Vous m'avez fait signifier à moi-même que je n'avais pas à porter une -parole de réconfort aux partants contraints de subir vos règlements, j'ai respecté la consigne. Mais il y a une barrière, M. le Gouver-neur général, ou s'arrête la force militaire et derrière laquelle s'abrite inviolablement le droit ; de ce côté de la barrière c'est nous, représentants de l'auorité morale qui parlons en maître. Nous ne pouvons, nous ne voulons laisser enchaîner la parole de Dieu. Le Gouverneur militaire a eu le courage de condamner chacun à 100 marks d'amende 19 prêtres pour n'avoir pas voulu bénéficier d un privilège que leur conscience leur interdisait d'accepter. Soit; ils lui paieront 100 marks avec leur modeste traitement ou, s'ils n'ont pas les moyens de s'en acquitter, ils payeront peut-être de leur liberté leur impuissance à vous satisfaire. Eh bien, soit encore! Je connais assez Tâme de nos prêtres pour prédire qu'ils patienteront quand même. Ils boiront jusqu'à la lie le Calice d'amertume que vous portez de force aux lèvres d'un peuple qui ne vous à jamais voulu que du bien. Nous attendons dans la patience notre revanche.Je ne parle pas de notre revanche terrestre: nous l'avons déjà, car le régime d'occupation que vous nous faites subir est honni par tout ce qu'il y a d'honnête dans le monde entier. Je parle des jugements de l'Histoire, du châtiment inéluctable du Dieu | de Justice. Et à vous qui êtes, si je suis bien informé, à l'égal du plus humble de nos ouvriers, fils de l'Eglise du Christ, j'ose ajouter que vous vous chargez -la conscience d'un lourd verdict en couvrant de votre haute autorité une justice militaire qui assimile à un délit un acte d'abnégation chrétienne et pastorale. D.-J. Cardinal MERCIER, Archevêque de Malines, A Son Excellence M. le baron von Huehne, ff. de Gouverneur général, Bruxelles. ——•—o Les morts allemands Le Daily Telegraph (16 mars) publie la traduction suivante d'un ordre de l'armée allemande trouvé après une récente bataille sur le front occidental. Quartier Général, 6me armée. A.H.Q. 21. 12. 1916. Ordres journaliers 21. 12 1916. Délivraison aux Etablissements d'utilisation de cadavres. Il est devenu nécessaire une fois de plus d'insister sur le fait que, lorsque des cadavres sont envoyés aux établissements d'utilisation, des états mentionnant les unités, dates de la mort, maladie et informations au sujet d'épidémies doivent être fournis en même temps. (sig-né) V.S.d.O.K. J.A. BRAUN. Les Allemands nous feront-ils croire que tous ces détails doivent être fournis au sujet de cadavres de chevaux? o—o On lit dans l'Echo belge : " W. Friling, époux de dame Hoch, père de Willy Friling, de la firme Bunge et Cie, est mort inopinément." A Chatelet on s'est battu ferme devant !e9 magasins d'alimentation. Les employés ont été pris à partie par la foule affamée et traités assez durement.

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Dit item is een uitgave in de reeks La métropole d'Anvers: paraissant provisoirement à Londres behorende tot de categorie Oorlogspers. Uitgegeven in Londres van 1914 tot 1919.

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