La métropole d'Anvers: paraissant provisoirement à Londres

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s.n. 1915, 17 Juni. La métropole d'Anvers: paraissant provisoirement à Londres. Geraadpleegd op 26 april 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/1g0ht2h36x/
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LA MÉTROPOLE D'ANVERS. PARAISSANT PROVISOIREMENT A LONDRES. ggME ANNEE. JEUDI 17 JUIN 1915. N°- 168. uTgrandeT guerre. ta guerre dans les airs—raids DE zeppelins et d'avions—les anglais capturent des tranchees. — nouvel effort allemand contre lemberg.— UNE grande bataille sur l'isonzo.—le proces de wet. La' guerre dans les airs a été fort active deux derniefs jours. Outre une nouvelle Vrite de Zeppelins sur la côte nord-est au t"us de la nuit de mardi à mercredi et qui a ; c00ié la vie à quinze personnes tout en bles-: ;iD: quinze autres, les aviateurs alliés sont ■jnés, . au -nombre de 23, rendre visite l Karlsfulié; capitale du grand-duché de Bade.' où", ils ont lancé 130 bombes. Celles-ci sont tombées sur le château, la fabrique d'armes, la gare de chemin i ter. et tuèrèiit en même temps 19 soldats allemands. D'autre part, des .aviateurs anglais 0nt exécuté un raid sur Gondrarde (Geel-rrode?), près de Gand, où les Allemands avaient récemment élevé un hangar à Zeppelins. Des bombes furent jetées sur le hangar, Dijis il fut impossible, de reconnaître l'étendue dégâts: Cqs quelques traits suffisent jjur déiîijQiitrer'la supériorité nette de l'avion jilr le dirigeable, immense et encombrant; le comte Zeppelin lui-même doit s'en rendre compte, car depuis- la destruction du dirigeable d'Evere par l'aviateur Warneford, il est atteint d'une " bronchite ;' aiguë qui le force a garderie'/lit. Il est à craindre que ces bronchites", ne lui reviennent périodiquement, pour peu que les aviateurs alliés .s'entraînent à-cette besogne un peu spéciale. Sur les différentes fronts les nouvelles sont dénaturé peu importante. Sur le front occidental les troupes britanniques ont manifesté : une recrudescence d'activité aux environs de LaBassée, ou elles ont pris, le 15 dernier, une ligne de tranchées allemandes, et abattu un aviateur allemand. . En Russie, lçs Allemands font un effort immense pour se rendre maîtres de Lemberg (Lvoff), que Von Mâckeïisen a promis au Kaiser de reprendre avant le 1er juillet. A l'aide de nouveaux renforts qui n'avaient pas jusqu'ici été vus sur le front de la Galicie, ils ont réussi à réparer les pertes qu'ils ont subies ; dans leur échec au sud de Lemberg. Après trois jours de combats, les Russes ont cédé du terrain sur la rive droite de la Lubackzovca i etde-la-Wian-ia. Dans le secteur au sud de ! «la tête de pont de Jidatcheff, les Allemands ont fait une nouvelle attaque, qui leur a livré ! le village de Rogouhzno; mais le lendemain les Russes revinrent à la charge et après une contre-attaque énergique, ont non seulement repris le village de Rogouhzno, mais se sont rendu maîtres du village de Jouravkoff. Au cours de cet engagement, les Allemands firent encore usage du procédé détestable du drapeau blanc, ce qui leur donna l'occasion d'ouvrir ■un feu meurtrier sur les troupes russes. Entre le Dniéster et la, Pruth, dans la région de Czernowitz, les Russes se sont retirés derrière leur frontière, ce qui • tend à prouver que l'avance allemande dans la Bessarabie continue avec succès dans la direction de Chotin. .Dans les provinces baltiques et en Pologne, la situation est inchangée^ quoique les Allemands aient-menacé de faire contre Riga une attaque par mer et par terre. Dans la région de l'Isonzo et sur la frontière du Tyrol-Trentin, les Italiens continuent leur occupation progressive. L'activité des Autrichiens, qui ne. s'est manifestée que dans deux attaques, diminue de plus en plus. En Carniole •elle s'est montrée plus vive, et a essayé, mais en vain, dè briser la résistance italienne dans la passe de Sesis, sur la crête du Mont Avôs-tario, et dans la passe de Monte-Croce. Dans les autres secteurs la pluie et le mauvais temps ont entravé grandement les opérations. Sur les rives de l'Isonzo, une grande bataille a commencé, dans laquelle les Autrichiens ont pris l'offensive, mais jusqu'ici ils sont" loin d'avoir réussi à déloger leurs adversaires. Comme écho à la récente révolte en Afrique du Sud, le procès du général De Wet a été repris et l'on sera, sans doute, bientôt fixé 6ur le sort du traître. tjn cri d'alarme qui en dit long. L'écrivain munichois Ludwig Ganghofer qui suit lès opérations militaires à l'Est et à l'Ouest pour le compte de plusieurs grands journaux allemands a eu l'occasion, après la bataille de la Dunajetz, de prendre connaissance de tout un lot de lettres et de cartes , postales trouvées sur les blessés et tués allemands. De la lecture de ces lettres et ces cartes il a ressenti un tel écœurement qu'il a éprouvé le besoin de pousser un cri d'alarme :— "Rarement, écrit M. Ganghofer, j'ai trouvé dans cette correspondance un mot courageux, secourable, réconfortant. Rien que des cris de misère, des plaintes et des lamentations ! Sur quatre de ces lettrés, il y en a trois qui disent la même, chose; qu'il n'y a plus moyen de se procurer même à. prix d'argent de la farine et qu'on va au devant d'une 1 famine effroyable'! Et pourtant ce n'est pas vrai! Ce sont des niaiseries ! " Comment peutron .écrire des choses aussi insensées aux soldats en campagne? " Est-irétorinant que parmi lies biravesqui se trouvent exposés au danger et au feu plus d'un se décourage à force d'entendre ces jérémiades absurdes ! " Vous;qui êtes restés à la maison, soye^cou-* rageux vous-mêmes avant de demande^ aux toldats de défendre avec courage votre vie!" Ceux qui ont écrit ces choses n'avaient aucun intérêt à lés écrire. Le Munichois trouve prudent de. les démentir. Qu'il démente donc. Cela ne changé rien à la vérité. — Une figure des plus sympathiquement connues dans le monde des affaires à Anvers vient de disparaître en la personne de_ M. Edouard Tinchant, décédé à Leeds le 9 juin dernier à l'âge de 73' ans. Le défunt, qui était chevalier de l'ordre de Léopold, laissera d'unanimes regrets. LES JOURNAUX D'ANVERS ET L'INCIDENT TERWAGNE Le " Vlaamsch Nieuws"- et la " Nieuwe Gr.azet " impriment la correspondance entre la section anversoise du Parti ouvrier belge et i du Dr. Terwagne, que nous avons publiée. ( Seulement, on ne serait pas, sous la censure allemande si l'on pouvait reproduire un texte sans le falsifier. Aussi ceux qui ont com- ^ muniqué la correspondance ont-ils tout sim-plement supprimé ou "dû" supprimer le passage essentiel suivant: ^ l "D'autre part, comme membre de la < Chambre des représentants, j'ai pour devoir r de garder une liberté d'action qui me per- j mette d'agir dans, l'intérêt et pour la défense du pays. " L'autorité allemande, que vous subissez, l'a compris à tel point que, lorsqu'il fut question de convoquer les Chambres belges au Havre, elle donna la liste des députés à arrêter à la frontière." Notons que les journaux anversois s'excusent de paraître, en disant qu'on doit au moins tenir les Anversois au courant de ce qui intéresse la ville. On voit comment ces Messieurs s'acquittent de la tâche qu'ils se sont imposée. Ils avaient annoncé qu'ils ne paraîtraient plus, mais il a suffi que le freiherr von Boden- 1 hausen fronce les sourcils pour qu'aussitôt 1 ces messieurs se jettent à genoux et prévien- ' nent ses moindres désirs. Le " Vlaamsch Nieuws," l'organe ger- : manopliile d'Anvers, écrit: " Streuvels a eu, ces temps derniers, beaucoup à souffrir de ses compatriotes. Dans son ' Dagboek ' il avait mentionné et analysé les choses de la guerre, ' sans les fleurir. Il s'est permis des expressions qu'il eût mieux valu taire, ce qui lui a valu, de gauche et de droite, des épithètes désagréables et celle-ci, notamment: qu'il était vendu aux Allemands. " Les autorités allemandes viennent aussi de se mêler de cette question, d'une manière plutôt imprévue. Les exemplaires de l'œuvre de Streuvels viennent d'être saisis et interdits dans les districts d'étape. ':Que vont dire maintenant ceux qui le critiquaient? " Oh! peu de chose, " Vlaamsch Duitsche Nieuws." Ils diront, non sans justesse, que les Allemands ne sont pas reconnaissants envers ceux qui se dévouent pour eux. Ce n'est pas de ce jour que nous savons cela, dit *" l'Echo Belge." Et c'est le juste châtiment pour celui qui a trahi notre cause. D'autres d'ailleurs suivront, " Duitsch. Vlaamsch Nieuws"... les processions en belgique. Le docteur Vandeperre raconte dans le " Belgische Standaard " que, deux jours avant l'Ascension, un officier allemand se rendit chez le doyen de Bruxelles pour lui demander comment il se faisait que la procession des Rogations ne sortait pas. — Cela ne se fait jamais en ville, Tépondit le doyen. — La Belgique est cependant célèbre par ses magnifiques processions? riposta l'officier. — Oui, nous en avons à la Fête-Dieu et au mois de juillet. — Et alors les musiques militaires accompagnaient la procession? — En effet. — Alors l'armée allemande accompagnera aussi la procession. — Dans ce cas, déclara le doyen, elle ne sortira pas. Et l'officier allemand dut subir cette nouvelle défaite. le paiement des contributions. Le receveur de l'Etat à Anvers a fait parvenir aux contribuables qui ne se sont pas encore en règle l'avis suivant:— " Les contributions arriérées de 1914 doivent être payées, au plus tard, le 20 juin. •" Cette dernière limite de paiement ne pourra pas être prolongée. " Le produit du versement de ces contributions sera consacré exclusivement ( !) pour le bien du pays (justice, enseignement, religion, pensions, etc.). D'autre part, ce versement devra permettre à la province et la commune de tenir tête aux forts impôts dont elles sont respectivement frappées. " Le service auxiliaire des contributions espère que les contribuables feront immédiatement leur devoir. En agissant ainsi ils accompliront leur tâche de citoyen. Ce sera un geste de noble et de pur patriotisme. " Il compte donc sur la bonne volonté des habitants et les prie, entretemps, de recevoir le témoignage de sa satisfaction anticipée." simple remarque. Un " Belge écœure" nous écrit de Paris:— Une conférencière belge d'un dévouement très • en vue s'est produite dernièrement à Paris devant un public nombreux et de dispositions éminemment sympathiques. Ses préliminaires furent heureux, car- elle a pris l'habitude de défendre notre cause avec autant de talent que de succès; malheureusement, sa péroraison s'égara dans les paradoxes humanitaires et autres guimauves sentimentales à faire sangloter toute une bande de crocodiles. Il y était fait grand état d'un ; Français qui aurait embrassé un blessé Aile- ; mand... . Ici l'accueil se fit glacial, si glacial même, que notre infortunée compatriote en prit un fameux rhume... Elle s'est tue • depuis lors. Eh bien non ! . Ces pourris de Prussiens ne sont pas nos frères... Non! pas même en Dieu, car leur dieu à " eux " c'est notre diable à " nous." Le récit de leurs exploits sadiques déshonorerait nos plumes; ils se vautrent au plus profond de toutes les fanger, ces massacreurs d'enfants...et l'on voudrait nous voir fraterniser bientôt avec ces poulpes visqueux gargées du meilleur de notre sang? Quelle nausée ! Croyez-m'en conférencière, arrêtez-vous dans cette-voie; la seule excuse à votre baiser sera de rester unique et loin de l'exalter, vous ferez infiniment mieux de la faire. LA VIE DANS NOS PRISONS. QUELQUES INCIDENTS. On se demande souvent comment vivent les ►ensionnaires de nos prisons, en Belgique, par es temps troublés. Comment alimentè-t-on les prisonniers? • D'après les dispositions réglementaires de ios maisons pénitentiaires, dit 1' " Echo Selge " analysant un rapport du ministre de a justice, les détenus pour lesquels, de l'avis Lu médecin, la ration journalière (600 rammes) était insuffisante recevaient une ra-ion supplémentaire, soit 300 grammes de »ain. . Etant donnée la Tareté de' la farine, il a allu songer à remplacer le pain, et ces dé-enus reçoivent aujourd'hui, dans nombre de ios prisons, comme supplément une demi-ra-ion composée de tous les vivres qui com-. >osent la ration générale: à midi, une demi-gamelle de soupe ; le soir, une demi-ration de lommes de terre. D'autre part, dans le but de renforcer la râleur nutritive des repas, certaines modifica-ions ont été apportées dans le régime alimen-,aire, notamment à la prison de Saint-Gilles. C'est ainsi que la soupe aux légumes ordi-laires a été remplacée par une soupe aux pois, iux haricots ou bien aux féveroles, selon les réserves de ces denrées ; d'autre part, les soupes maigres sont additionnées d'un kilogramme (par cent rations) de saindoux ou de nargarine. Les directeurs ont parfois dû mettre leur magination à une rude épreuve. A la prison le Courtrai, par exemple, où le premier repas lu matin était composé de 600 grammes de pain non bluté, cette ration a été remplacée [>ar 250 grammes de pain et un hareng fumé; dans les soupes à la viande et aux légumes, servies alternativement aux repas du midi, la proportion de riz et de pommes de terre a été issez fortement augmentée; de même pour le repas du soir, composé d'un, potagê aux pommes de terre, la proportion de ce tubercule qui était de 75 kilos pour cent rations a été portée à 125 kilos. Et il paraît que les pensionnaires se montrent enchantés de tous ces changements ! Examinons, à présent, la question du travail :— A la prison de Saint-Gilles, le produit du travail des détenus qui s'élevait à fr. 7,693.03 2n février 1914, est tombé pendant le mois correspondant de cette année à fr. 1,794.58. A la prison d'Anvers, les recettes du travail tombent de fr. 3,184.19 en février 1914 à fr. 595 en février 1915. A la prison centrale de Louvain (un des établissements où l'organisation du travail des détenus placés sous Id régime cellulaire peut être citée comme un modèle), nous voyons les prisonniers occupés aux mêmes travaux qu'auparavant : couture, cordonnerie, confection d'engins de pêche, triage de café, vannerie, ferblanterie, etc., mais les recettes, qui s'élevaient en février 1914 à fr. 7,274.28, se réduisent en février 1915 à fr. 1,141.23, soit une diminution mensuelle de fr. 6,133.05. Nous' avons raconté les particularités qui se manifestèrent dans les prisons de Termonde et d'Anvers, pendant les bombardements de ces villes. Mais, les faits les plus caractéristiques se passèrent à la prison de Dînant. Cet établissement, que tous les excursionnistes de la vallée mosane connaissent, abritait au mois d'août une vingtaine de détenus. Le personnel de surveillance était, de par les circonstances, réduit au strict minimum, et le directeur, M. B..., se trouva même dans l'obligation d'assumer lui seul, tout le service le 23 août au soir. Après avoir veillé une partie de la nuit et s'être assuré que tous les pensionnaires confiés à ces soins étaient parfaitement sous clef, le chef de l'établissement prit un court repos. Puis, de grand" matin, il se mit en devoir de faire sa première ronde. Dès qu'il eut ouvert la porte donnant accès au couloir de la prison, un spectacle peu banal s'offrit à ses regards. Les prisonniers, qu'il avait quittés peu d'heures auparavant, soigneusement enfermés dans leurs cellules respectives, se trouvaient réunis au point central et paraissaient attendre avec impatience l'arrivée du " chef." Aussitôt qu'ils l'aperçurent, un d'eux, un récidiviste, ne voulant pas laisser au malheureux le temps de se remettre, prit la parole au nom de ses " confrères " et déclara tout net au directeur que s'il ne leur ouvrait pas immédiatement la porte à deux battants ils n'hésiteraient pas du tout à lui passer sur le corps. Pendant ce petit discours, les autres détenus appuyaient les paroles de 1' "orateur" en brandissant des marteaux, des pièces de fer. des pieds de tablé, etc. Us avaient profité de la nuit... et du manque total de surveillance pour se réunir en perçant les murailles et pour se munir des armes occasionnelles qui leur tombaient sous la main. La suite de l'histoire? Que pouvait faire le directeur? Quelques minutes après, Ifes détenus étaient loin ! Enfin, le rapport du ministre de la justice cite encore quelques cas intéressants qui se sont produits à l'asile d'aliénés de l'Etat à Tournai. Un criminel de la prison centrale de Gand, Eug. H., interné à l'asile le 2 juillet, s'évada le 25 août alors que sa peine n'expirait que le 20 octobre 1931. Le même jour s'évadaient du même établissement deux dangereux criminels de la prison centrale de Louvain, notamment un sujet polonais, Michel Nitkowski, dont la peine devait expirer le 19 octobre 1914. Mais le cas le plus curieux paraît être celui d'un condamné aux travaux forcés à perpétuité, incarcéré à l'asile de Tournai le 16 août et qui parvenait à prendre la fuite le ^ du même mois ! Us auront bien vite rencontré des confrères...— Le besoin de nickel se fait énormément sentir à Huy. Dans le but d'y porter remède dans la mesure du possible, l'usine à gaz vient d'autoriser ceux de ses abonnés en possession de compteurs automatiques, à réclamer la monnaie relevée par les encaisseurs dans les appareils en échange d'une somme équiva-! lente en billets de banque. NOTRE ARMEE. UNE APPRECIATION FRANÇAISE. Notre distingué confrère, M. Gérard Harry, a été autorisé à visiter le front belge et il raconte dans le "Petit Journal" ce qu'il a. cr; vu :— ^e Le site du grand quartier général ne doit pas être nommé, bien entendu. C'est un dé simple bourg, en cette contrée toute plane se qu'aucun accident de terrain ne tourmente, ^ qui, avant cette horrible guerre semblait à l'abri de tout accident historique, dans la profonde paix des choses humbles qui som- da meillent innocemment. Un bourg dont la ai: plus ambitieuse construction, haute de deux p£ étages, s'intitule " Le Cfiâteau," que les deux le modestes ailes d'un moulin proche semblent écraser de leur grandeur et où un "pékin to ne trouverait plus à gîter dans un grenier, tant ces maisonnettes ont de troupes à héberger, des combles à la cave. On est encore, ici, à plusieurs kilomètres du littoral de la ce mer du Nord. Les échos de la canonnade n'arrivent que mollement étouffés, en ce rus- vc tique oasis mué en une sorte de camp, un peu m à l'arrière de la zone de carnage. Tout de même, de voir, relativement si près du front, cl un voyageur civil, un publiciste, cela fait lever d'étonnement les bras d'un bel officier se tout bleu—sauf les jambières de cuir fauve— se d'un officier qui a reconnu en moi un ancien M ami bruxelloié, et en lequel j'ai reconnu le m colonel Genie, attaché militaire de France à ui Bruxelles, et chef de la mission française au- se près de notre G.Q.G. Et, ravis de nous re- si trouver, nous causons joyeusement, et le al colonel me dit des choses, des choses dont quelques-unes peuvent être redites sans d; danger. ^ Ie Voici notamment comment le colonel Génie apprécie la nouvelle armée belge. Les noms venaient d'être prononcés du général Jacques et du commandant Ponthus, admirés et honorés par la France pour leur splendide contribution, celle de leurs troupes ^ et de leur artillerie à la fameuse bataille de E, Dixmude (octobre) comme la Belgique a ad- 1 miré et honoré les prodiges d'héroïsme des fusiliers marins français en ces journées épiques. a — Oh! nie dit le colonel .... ce qui m'en- r chante c'est de pouvoir constater que les il mérites de l'armée belge vont constamment d crescendo. La valeur de ces jeunes légions d n'avait pas attendu le nombre des années. 1< Mais comme elles ont mûri déjà, sous tous les q rapports et quelle nouvelle force de résistance, a voire l'offensive elles ont puisée dans les il épreuves mêmes-imposées à leur inexpérience q initiale, tout le long de la douloureuse épopée d qui la conduisit de la Meuse à Anvers, d'Anvers à l'Ysex!... Cruellement décimée, elle a r comblé toutes ses brèches, pansé toutes ses L plaies. La voici plus nombreuse et cohérente r que jamais, et grâce à la fermeté et à la sa- c gesse du roi et de ses meilleurs conseillers, A mieux encadrée et commandée qu'à aucun a moment. Son matériel de guerre n'est pas r seulement accru, mais perfectionné. Quant à i son moral, il a encore progressé s'il est pos- I sible, par l'infusion de sang nouveau que lui f ont apportée les volontaires entraînés durant c de longs mois dans les camps d'instruction et-dont l'enthousiasme réfléchi, profondément ^ r-onscient de la beauté de notre lutte commune pour la civilisation contre la barbarie, attise j encore la flamme des patriotiques régiments du début, devenus, eux, des vétérans à l'école rapide des champs de bataille. Si l'Allemagne se flatte vraiment de n'avoir plus devant elle, du côté belge, que les déhris d'une petite armée d'amateurs épuisés par d'anciens déboires et de surhumains efforts, quelle ruineuse erreur est la sienne ! "Peur ma part, je n'ai jamais été plus j pénétré qu'aujourd'hui de l'efficacité du noble ( rôle de la petite nation belge, ni plus heureux j d'en être le témoin. Comme beaucoup de , Français, j'avais senti venir de loin cette guerre, ordonnée par la mégalomanie germanique. Mon choix de la carrière des armes découla de ce pressentiment. Voici ma carrière à son point culminant, à son couronnement. Et cette phase capitale, suprême, de ma vie de soldat se déroule en Belgique, parmi les Belges. Cela me rend, sans trivial jeu de mots, doublement attaché à votre pays, et presque aussi fier, personnellement, du spectacle qu'offre l'admirable petite armée belge que fier de la grande armée de ma France." appreciation d'un officier hollandais. Le " Vaderland " a rendu compte, dans son numéro du 12 mai dernier, d'une conférence donnée à Leyde, par le major d'artillerie hollandais Tonnet, sur la guerre. Le passage reproduit ci-après concerne particulièrement le rôle de l'armée belge:— " Le major Tonnet s'est spécialement attaché à la défense d'Anvers et il a. rendu hommage à la façon dont le roi Albert a reconnu à temps, qu'à l'encontre des principes sur lesquels est basé le droit de défense de la Belgique, ce n'était pas à Anvers mais du côté de ia France que devait se produire la dernière résistance de l'armée. Il rendit hommage au Roi valeureux et à ses soldats pour la façon dont ils ont réussi à se maintenir du côté de la mer dans leur jonction avec les Alliés. Les Belges et la Belgique méritent, d'après l'orateur, pour fruit de leur participation active et courageuse à cette guerre, à cette lutte qu'ils ont acceptée, repoussant avec fierté les offres qui s'attaquaient à la dignité de l'Etat, les Belges méritent que ce soit de Nieuport que naisse la victoire. "L'orateur a insisté sur un fait auquel personne probablement, il y a une.année, n'aurait pensé en Belgique, à savoir, que les armées des petits Etats peuvent être amenées, dans la lutte pour leur indépendance, à sortir des frontières nationales. L'intérêt d'une défense locale peut-être relégué à l'arrière-plan. Notre gouvernement et la direction de notre armée devront également tenir compte de cette possibilité." PERFIDIE TEUTONNE. UNE ARRESTATION A L( COURTRAI. T~, ■■ A- ^ 3n annonce que M. Vandevenne, ancien de- té et sénateur de Courtrai, vient d'être con- ^ mné à deux ans de jnison et 25,000 francs , imende. Voici les faits qur ont motive cette j minelle condamnation qui frappe un homme 65 ans :— M. Vandevenne logeait depuis longtemps P jà des officiers allemands; son affabilité ^ nblait avoir conquis ses hôtes, qui s expri-lient parfois avec liberté devant lui. allant ^ gqu'à vanter notre armée et faire 1 éloge de ^ a chef. „ , nl — Eh! bien, fit l'autre jour M. Vandevenne ns une minute ' d'abandon, en s'adressant x Allemands qui déjeunaient à sa table, il * raît que ça ne vas pas aussi bien que vous ^ dites. — Qu'en savez-vous? interrogèrent les leu- ^ frs. _ — Ah! voilà, je le sais! CT. Us devinrent pressants : _ . £c — Nous voulons savoir qui vous a appris la, firent-ils,, encore souriants^ J — Eh! bien, confessa naïvement M. Vande- , nne, c'est un journal anglais qui vient de e l'apprendre ! + : Les officiers ricanèrent dans leur jargon des ^ .oses incompréhensibles et sortirent. A peine une heure s'était^elle écoulée que des . ldats arrivèrent à l'hôtel du sénateur, et, us la conduite d'un commandant, arrêtèrent , . Vandevenne et procédèrent à une visite inutieuse de l'habitation. Us y découvrirent ' îe série de lettres écrites par le gendre du nateur, et où ils crurent trouver des allu- A ons désobligeantes à l'adresse de l'armée lemande. • j M. Vandevenne fut conduit à la " Komman-mtur" sous bonne escorte et condamné sur--champ.li KULTUR ! 11 c La " Revue Scientifique " vient de publier, c >us le titre " La trop grande Allemagne et les angers du gigantisme," un article de M. rouessart dont nous extrayons le fragment livant :— Les Allemands qu'il s'agisse des sciences, des rts, de l'agriculture ou du commerce, ne sont is des pionniers; ils inventent rarement, mais s aiment à approdir les découvertes faites par r 'autres et cherchent à les perfectionner, -v ussent-ils aboutir à une faillite, comme pour 2 :s dirigeables, devenus ces- énormes machines u'on appelle des "Zeppelins," qui n'osent c ffronter niie vent, ni la pluie, et qui, comme j istruments de guerre, sont si vulnérables c u'ils n'ont pu marcher jusqu'ici que contre es vieillards, des femmes et des enfants. j Aucune des grandes découvertes modernes t 'appartient aux Allemands. Le télégraphe, î téléphone, la télégraphie sans fil, la bacté-iologie, l'antiseptie, l'aviation et d'autres en-ore, ont été realisées par des Américains, des .nglais ou des Français, que je cite par ordre lphabétique. De même, dans les sciences aturelles, le Transformisme se réclame des oms de Lamarck et de Darwin, et le livre de • laeckel—un des signataires du fameux mani- ' îste—7 L'Histoire de la Création," n'a réussi u'à jeter du discrédit ou du ridicule sur une héorie qui, maniée par des mains plus iscrètes, a été la base de magnifiques travaux. Dans les arts, les Allemands ne sont pas lus heureux. On n'a pas oublié les discussions ouievées par l'apparition des opéras de Vagner sur la scène française: les critiques de ette musique, prétentieuse et endormante, , l'avaient pas tout à fait.tort. Leur architecture, mélange de tous les styles, st baroque et de mauvais goût, s'inspirant, ncore à notre époque, des lourds burgs du noyen âge. Allez à Hambourg, une des plus lelles villes d'Allemagne, plus capitale l'aspect que Berlin, et faites le tour des deux >assins de l'Alster, proménade qui est l'équi-ralent des Champs-Elysées de Paris. Vous >asserez en revire de riches villas qui, toutes ans exception, sont flanquées d'une tour rénplée dont la blancheur toute moderne jure ivec ces embrasures où l'on s'étonne de ne )as voir pointer la bouche des couleuvrines. 2t le dimanche, chaque propriétaire arbore >ur cette iour, non pas le drapeau national de 'Empire, mais une oriflamme blasonnée de >e's armes. La cathédrale de Cologne, dont les Mlemands sont si fiers, est d'une ornemerita-ion trop uniforme, et surtout s'élève sur une ?lace si étroite, que l'on est tenté de monter mr le toit des maisons voisines pour en ad-nirer la majestueuse ampleur. La philosophie allemande qui est. je suppose, une des bases de leur " Kultur," est une )bscurité et d'un pessimisme désespérants. Elle estime, avec Nietzsche, que la plèbe n'est .itile que pour servir à la production du " sur-îomme," que tout intellectuel allemand ad-uire en lui-même, surtout quand il a un sabre au côté. Deutschland ùber Ailes ! C'est le commerce et l'industrie qui ont fait la force de l'Allemagne nouvelle. Un homme lui a étudié de près les commerçants allemands et qui en a obtenu des demi-confidences, Jules Huret, les définit ainsi: " Les Allemands ne sont... ni extrêmement intelligents, ni très ictifs, ni particulièrement doués pour le commerce. Ils sont lourds, lents, dogmatiques, pédants; ils se reprochent à eux-mêmes que leur peuple manque d'initiative... " Par contre, ils s'assimilent très vite les progrès faits à l'étranger, adaptent à leur commerce tout ce qui peut le faciliter et l'étendre, vont au devant du client, font de la contrefaçon une science véritable ; ils sont entreprenants et surtout persévérants dans leurs entreprises, même au prix de sacrifices longs et, dispendieux . Leur industrie a les mêmes qualités et les mêmes défauts. Elle nous est surtout connue par cette usine Krupp, vaste officine de ■ la guerre actuelle, et. là encore, il faut que les instruments de cette guerre surpassent en grandeur ceux de l'adversaire. Nous avions le 75; il a fallu que la bouche de leur canon de campagne ait deux millirrtètres de plus. Il ne semble pas que ce soit pour eux un grand j avantage. echos. s secours aux artistes réfugiés. Le comité de secours aux artistes réfugiés rtistes lyriques, dramatiques et musiciens) ent de recevoir l'autorisation du ministère >s beaux-arts de la république Française de acer l'œuvre sous le patronage du sous-secré-riat des beaux-arts. De nombreuses personnalités anglaises ap-irtenant tant au' monde officiel qu'à l'en-ignement universitaire des arts et de la usique ont fait connaître spontanément au mité le grand intérêt qu'elles portent à la éation à . Londres d'un conservatoire pour mseignement de la musique et de la décla-ation. Cette institution permettra aux nom- •eux élèves de nos conservatoires belges de mrsuivre leurs études interrompues par la îerre et donnera de l'occupation aux profes-urs exilés. • Le bureau de renseignements et d'engage-ents pour artistes fonctionne régulièrement a, depuis sa fondation, servi d'intermédiaire •atuit à plus d'une centaine d'artistes de utes catégories. La caisse de secoure fondée >écialement pour permettre aux artistes d'ob-nir du travail est intervenue utilement dans 3 nombreux cas. Les artistes réfugiés, surtout les instrumen-stes, ont tout intérêt à faire connaître leur Iresse au comité des demandes de renseigne-ients lui parvenant chaque jour, auxquelles lui est parfois impossible de donner suite. Les artistes en tournée sont autorisés à Dnner leur adresse permanente au bureau du )mité, 20, High Holborn, W.C., la correspon-ance leur sera rééxpédiée gratuitement. ,u Club belge de Londres. Le prochain "At Home" du Club Belge de ondres aura lieu le samedi, 26 et., de 3 à 6 eures. La fête comprendra une partie musicale, à tquelle plusieurs artistes connus prêteront :ur concours. Pour les invitations, prière de s'adresser omme d'habitude au secrétaire, 85, Grace-burch-street, Londres, E.C. AVIS IMPORTANT A TOUS NOS LECTEURS. Nos lecteurs nous obligeraient vivement en .ous faisant connaître le nom et.l'adresse du ehdeur auprès duquel ils se procurent la {étropole journellement. Les réfugiés belges et les soldats hospitalisés ui reçoivent la Métropole gratuitement sont •ries de nous donner l'adresse du refuge ou e l'hôpital qui bénéficient de cet avantage. Ces renseignements nous sont nécessaires iour établir d'urgence l'importance de notre irage. NOTRE BUREAU DE CORRESPONDANCE. Notre prochain courrier pour Anvers et la Belgique part samedi, et les lettres qu'on veut ui confier doivent nous parvenir au plus tard vendredi soir à 22 heures. Nous rappelons nos nstructions :— lo. Lettres pour Anvers et faubourgs, échappant complètement au contrôle ennemi, remises personnellement à domicile, où les réponses sont •eprises, par courrier spécial, et permettant aux Belges réfugiés de donner à leurs parents et, anus les nouvelles vraies de la guerre. Prix 4 sh., •éponse garantie. Les lettres doivent être écrites sur un simple ou double feuillet, 15 y 24, de papier léger—nous insistons sur oe mot—at n« contenir ni noms de famille ni adresses. Joindre 10ms et adresses de l'expéditeur et du destina-,aire sur un feuillet détaché. 2o. Lettres pour la Belgique (sauf les deux: Flandres) mises à la poste à Anvers et soumises à la censure allemande locale, prix 2 sh., sans réponse. Ces lettres doivent être postdatées d'Anvers, ie huit jours,, et ne peuvent renfermer aucune aouvelle de la guerre, ni faire allusion à l'Angleterre, aux réfugiés, etc. Elles doivent, en un mot, donner l'impression d'avoir été écrites à Anvers. Prière de les mettre sous une petite " snveloppe adressée et laissée ouverte. Nous ne pouvons obtenir de réponse à ces lettres. Un service spécial pour Bruxelles est en préparation.Avis important.—Nous prions nos correspondants de suivre à la lettre nos instructions. Noua avons été forcés de renvoyer plusieurs communications défectueuses, d'où des frais bien inutiles des deux côtés, et une perte de temps. Prière de noter surtout que nous ne pouvons envoyer de lettres de guerre qu'à Anvers et faubourgs, et en obtenir une réponse. — M. Xavier Debue, questeur de la Chambre des représentants, a été remis en liberté. Il avait été condamné à trois mois de prison pour avoir, soi-disant, entretenu des relations avec le gouvernement belge au Havre. Les Allemands ont enfin reconnu l'inanité d'une telle condamnation. on demande des ouvriers dans le royaume-uni. Des ouvriers belges désirant travailler dans lt Royaume-Uni sont informés que les " Board ol Trade Labour ExchangôB'' (qui sont les seulei autorisées par le gouvernement britannique d» présenter des ouvriers belges aux patron» anglais), ont un grand nombre d'emplois h conférer, surtout dans les industries agricoles et du génie civil. Des offres de service doivent être faites à 1» Bourse du Travail la plus proche du domicile; pour l'adresse se renseigner au bureau des poste# de la localité. Des Belges se trouvent dans les asiles d® réfugiés à Londres peuvent s'adresser aux Bourse» du Travail qui sont établies dans ces asiles; d'autres Belges résidant à Londres, à la Bourse du Travail à Aldwych Skating Rinlc (hommes) ou . à 60, Great Marlborough-street, W.C. (femmes). ANNONCES. 9 penoe la ligne.—Joindre le montant aux ordres, s.y.p. DEMOISELLE, 25 ans, bonne- famille Belge, désire place comme dame de compagnie ou pour un oa deux onfants.—Ecrire C. V., Brook-street, Stotlold, ne*r Baldock. Herts. NOUS mettons vivement nos compatriotes en garde contre certaines agences do placement d'employéj, qui ne visent qu'à leur escroquer de l'argent Ne versez d« cautionnement ou de Garantie qu ayoc les référence* le* Dlu» sérieuses 1

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Dit item is een uitgave in de reeks La métropole d'Anvers: paraissant provisoirement à Londres behorende tot de categorie Oorlogspers. Uitgegeven in Londres van 1914 tot 1919.

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