La métropole d'Anvers: paraissant provisoirement à Londres

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05 september 1918
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s.n. 1918, 05 September. La métropole d'Anvers: paraissant provisoirement à Londres. Geraadpleegd op 07 mei 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/fb4wh2fb8h/
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The Newpaper for Belgians LA METROPOLE Éohe penny „ «« OBTIHt h\ sb PARAISSANT PROVISOIREMENT A LONDRES Bureaux : 43, Ckancery Lue, W.C.2 — Téléphoné : Holbon 212. (3 mois f ski 6 mois 17 sh, 1 an ji stai 25«» ANNEE JEUDI R S'RPTEM'RRE 1918 RdgisUfd M thê G. T. O. TVT_ Ci a o «. - n*wsff,r. No. 248 LA GRANDE GUEERE I La victoire britannique I AU DELA DE QUEANT Avance au nord d'Archangel Mercredi midi. « opérations entreprises lundi par les An-Canadiens au sud de la Scarpe ont réussi i complètement encore que les plus opti-es n'auraient osé le prévoir. _ Les Alle-jds absolument surpris, ont été battus si ■ment qu'ils ont dû se résoudre à aban-ner dans la nuit de lundi à mardi toute la f Wotan au sud de la rivière, y compris la lion de Quéant et une partie de la ligne idenburg proprement dite, abandonnant mains des Britanniques, avec plus de dix e prisonniers, un matériel considérable, s ont pu dégager la plupart de^ leurs ca-s de campagne, mais ils ont dû détruire place un certain nombre d'obusiers lourds ; nt aux munitions et accessoires de toute œ qu'ils ont dû laisser aux mains des An-s, il est une fois de plus immense. e'maréchal Haig souligne justement l'im-ancedes positions Drocourt-Quéant. "Ces les, dit-il, avaient été perfectionnées par nemi pendant ces dix-huit derniers mois onstituaient un obstacle des plus formida-, muni de tous les artifices du génie mode. L'ennemi avait renforcé ses défenses ce point à un degré tel que sur un front huit kilomètres rien moins qu'onze divi- s allemandes ont été identifiées." lalgré la puissance de cette organisation nsivej les Canadiens, " qui firent preuve la plus grande habileté et du plus grand rage ", assistés " admirablement " sur leur che par des troupes anglaises, surmontè-tous les obstacles accumulés devant eux. s'avancèrent sur les talons des Allemands |u'à Pronville (un kilomètre et demi à l'est Quéant) enlevèrent Doignies (n kilomè-~à l'est de Bapaume) et Bertincourt, au est. u sud des Canadiens, des troupes anglai-écossaises et des fusiliers marins formés in nouveau corps (le dix-Septième) sous les es du lieutenant-général Sir Charles Fer-son, prirent d'assaut la jonction des lignes tan et Hindenburg et la dépassèrent, en-:lant Quéant par le nord, de sorte que ce it de tout premier ordre tomba entre leurs n à la fin de jour. près cette défaite caractérisée de l'ennemi, Britanniques poursuivirent leurs progrès s la journée de mardi sur toute la ligne re Péronne et la Sensée. Ils atteignirent rdi midi la ligne générale Ytres (7 kilomè-iàliest de Le Transloy), aBumetz-lez-Cam-i (près de Doignies), Baralle, Rumancourt, l'use (3 kilomètres à l'est d'Etaing) réali-fc donc en vingt-quatre heures une avance un front de 32 kilomètres qui, en certains "ts, dépassé 6 kilomètres et demi, -es Allemands ne se défendirent que faible. Pt à l'aide d'arrière-gardes qui furent captes ou refoulées avec pertes, tandis que tillerie anglaise, avançant avec une rapidi-Rtraordinaire, jetait la mort et le désordre ls le gros des colonnes allemandes en re-jte, notamment sur la crête au nord-ouest ■quancourt (Ytres) où elles marchaient en Mations serrées et furent littéralement fau-ps par un tir direct. F Allemands se retirent, croit-on, vers des itions préparées sur la ligne Brébières-?uvres, située en moyenne à 10 kilomètres est de la ligne Wotan et à 6 kilomètres du "t de combat actuel. Cette ligne est évident moins forte que le bastion de Wotan ®uvre Douai et Cambrai, dont elle marque lr ainsi dire le glacis. On peut attendre I attaque prochaine avec une grande conta,>Ur 'e front de la Lys,les Anglais ont captu. wchebourg-St-Vaast et se sont établis sur oute de La Bassée entre cette place et Es-est qui est entre leurs mains.Leurs postes Poussé légèrement en avant dans les fau-r§s ouest de Lens et à l'est et au nord de Wchy (à ^ kilomètres à l'ouest de La Bas-• "s ont progressé au nord-est de Steen-rc^etsont entrés dans Wulverghem, aban. lne Par l'ennemi. ■'i chute de La Bassée et de Lens est im-Wte. Le bruit avait couru mardi après-a Londres que cette dernière place avait j(C,lPturée, mais il était prématuré. Il est ■H que les Anglais procèdent avec la plus . e| prudence en vue des pièges, mines et 1 c»es que les Allemands organisent tou-' ans les ruines qu'ils évacuent. Rien Presse^ du reste. Il vaut peut-être mieux M Prince Ruprecht dont la cinquantaine j^que vien d'être accouplée aux vingt-^ans d'Antoinette de Luxembourg et qui, ,r'"t-on, a repris le chemin du front après L enïïède d'amour (?) puisse se rendre ,fJ ^ visu de la puissance britannique jjjl|ls'er ^ 'a retraite peu glorieuse de ses Il ne faut du reste pas s'illusionner sur l'as, pect général de la situation. Si l'avance frontale anglaise vers Cambrai et Douai est d'un très haut intérêt, la possibilité de manœuvrer l'ennemi est plus considérable sur la partie sud de la ligne. Le commandement allemand s'en rend parfaitement compte, et la preuve, c'est qu'il a concentré toujours ses troupes de choix contre les Français, malgré le danger évident qui la menace au nord. Néanmoins, Foch a acquis de nouveaux avantages. Ses troupes ont traversé la Somme devant Epe-naucourt, un peu au nord de Ham et à l'ouest de St-Quentin. Noyon est complètement dégagée par la capture de Genvry à l'est du canal du Nord et par l'avance française dans la direction de Salency. Dans la seule journée de mardi, les Français ont fait 1.200 prisonniers entre l'Ailette et l'Aisne. Les affaires russes vont bien dans l'ensemble. Le 31 août, les Russes loyaux, appuyés par des éléments alliés, ont enlevé la position bolchéviste au nord d'Obozerskaya (à 120 kilomètres) au sud d'Archangel, sur le chemin de fer de Vologda). Une contre-attaque fut repoussée et l'avance vers Obozerskaya a été reprise. Au cours d'une perquisition à l'ambassade britannique de Pétrograde, effectuée par les maximalistes à la suite de l'attentat contre Lénine, des coups de feu furent échangés et un sujet, dont l'identité n'a pas encore été établie, a été tué. Les Bolchevistes occupent l'ambassade. Ils ont déjà commencé le massacre en masse des officiers. Le gouvernement français menace les bolchevistes de représailles sévères s'il ne relâche pas les " otages " qu'il prétend détenir. D'après des nouvelles de source maximaliste, Lénine ne va pas plus mal, mais on croit à Londres qu'il ne survivra pas à ses blessures. Le gouvernement britannique a reconnu à son tour les Tchéco-Slovaques. —♦ Une mission japonaise au front belge Une mission japonaise composée du prince Tokogama et de quatre membres de la Croix-Rouge japonaise a visité le front belge et fut reçue en audience par le Roi et la Reine. Elle fut reçue ensuite au grand quartier général par le lieutenant-général Gillain, chef d'état-major général et par le ministre de la Guerre, qui les a retenus à déjeuner. Elle a parcouru différents secteurs du front belge. 4 M. Roosevelt et la Belgique Sur une tombe fraîche En réponse au télégramme de condoléances du gouvernement belge au sujet de la mort de son fils, M. Théodore Roosevelt a envoyé le télégramme suivant à M. Cartier de Marchienne : Cher Monsieur le Ministrie, Je suis profondément touché apr le geste du gouvernement belge. Voulez-vous dire à ce dernier combien j'y suis sensible? Ai-je besoiim d'exprimer la joie que j'éprouve de ce que mes fils se battent pour la Belgique? Fidèlement vôtre, THEODORE ROOSEVELT. ♦ Une lettre du cardinal Mercier à la Ligue italo-belge Le cardinal Mercier <a écrit la lettre suivante au président de la Ligue italo-belge : J'ai été très sensible aux sentiments d'attention et de sympathie que vous avez eu la bonté de m'exprimer au nom de la Ligue italo-belge et je vous prie d'agréer mes vifs remerciements. Je sais que vos hommages vont surtout au peuple belge, dont le courage ne plie pas, malgré les épreuves croissantes, et qui conserve pleine confiance qu'avec l'aide de Dieu et les secours de ses valeureux alliés, le Droit sortira triomphant de cette lutte gigantesque.Aussi, c'est au nom de mes compatriotes comme en mon nom personnel que j'envoie à votre Ligue et, par l'intermédiaire de oel-le-ci, à tout le peuple italien, l'expression de notre vive gratitutde et de notre fidèle affection. Le système D Où l'on voit les naturalisés belges opérant pour l'Allemagne Nous avons été assaillis par environ une centaine de communications téléphoniques à l'annonce qu'un des fournisseurs naturalisés du gouvernement belge avait mis bas les armes par crainte de compromettre le gouvernement. La plupart de nos interviewers anonymes insistaient sur le chic inattendu de ce Prussien, nie voulant pas compromettre ce pauvre aveugle gouvernement belge... Hélas, pauvres poires die compatriotes, oubliez-vous que les beaux-frères sont utiles à quelquechose? D moins un et plus un égal D. Tout le système D connu aux armées est là. C'est la continuation, au surplus, de la joyeuse et navrante aventure dans laquelle certains de nos hauts politiques se précipitent bride abattue. Eni favorisant des naturalisés belges en Argentine, par exemple, en les étouffant sous les commandes du gouvernement belge au détriment de Belges authentiques, ces hauts politiques qui affectent de considérer comme des mazettes ceux qui en savent autant qu'eux ne s'aperçoivent pas que demain les Boches naturalisés qu'ils ont entretenus iront se fixer dans la république de Hambourg, avec la belle galette quie l'étiquette belge et la haute protection de nos maîîtres leur auront permis de gagner. ♦ Pour sortir de la cage Un combat sur la frontière hollando-belge Le Telegraaf rapporte que pour échapper aux déportations un groupe d'une quarantaine die Belges a tenté de passer la frontière armé de revolvers et de pinces isolatrices. Un combat avec les gardes-frontières s'iengagea. Dix Belges et u® Allemand furent tués et plusieurs autres blessés. D'autres groupes de six et de sept Belges ont passé la frontière accompagnés de deux déserteurs allemands. ♦ Le Congrès des Trade-Unions Deuxième journée La deuxième journée du Congrès (mardi) a été aussi incolore que la première quant aux résolutions. Cela n'a pas empêché de menus incidents d'ordre intérieur die prendre des proportions énormes et d'accaparer la majeure partie du temps- Le plus sérieux de ces incidents fut causé par les réflexions du Comité parlementaire au sujet des activités internationales de la Fédération générale des Tradfe-Unons au détriment de l'influience du Comité parlementaire et du Trade-Umonisme dlalns les autres pays. Les questions de principe sur lesquelles. le Congrès a à se prononcer ne viendront sans doute que dans la troisième journée. ♦ Prospection minière au Maroc En vertu d'un décret chérifien daté du 9 juin dernier et publié dans le Bulletin officiel du 8 juillet suivant, l'enregistrement des demandes de permis de recherches minières dans la zone française du Maroc, qui avait été suspendu par arrêté du 3 novembre 1914, est autorisé de nouveau à partir du 3 septembre 1918. Les Belges qui seraient intéressés dans les ressources minières du Maroc et qui seraient désireux de solliciter des permis de prospection pour certaines superficies déterminées, sont priés de se mettre d'urgence en rapport avec l'Agence diplomatique de Belgique à Tanger, par l'entremise du ministère des Affaires étrangères au Havre. - 4 — M. L. Gaster a déclaré, dans une conférence à la British Scientific Products Exhibition qu'au début de la guerre, l'éclairage de Londres éait si varié et si caractéristique qu'un aviateur pouvait reconnaître et identifier n'importe quel district particulier par la façon dont il était illuminé. Aujourd'hui, l'éclairage est absolument uniforme. Les prétendues atrocités belges La fiche de police d'un soi-disant enquêteur suisse Le Times publie les mémoires de M. Arthur N. Daivis, dentiste américain, qui a donné tses soins au Kaiser après août 1914. Dans le numéro du 27 août 1918, M. N. Davis a relaté, notamment, une entrevue qu'il eut avec Guillaume II, vers le 10 août 1914, au cours de laquelle ce dernier accusa les Belges d'avoir commis des atrocités sur les soldats allemands, accusation dont les Allemands se sont servis — en vain — pour excuser les atrocités perpétrées par eux en Belgique. Cela ia valu à l'organe de la Cité la très intéressante lettre dont voici la traduction: : La déclaration du Kaiser à M. Davis, signalée dans le Times de ce matin — à savoir : " Les Belges ont arraché les yeux de nos blessés et horriblement mutilé nos hommes ", — déclaration qui est une répétition de l'accusation formulée par le Kaiser dans son télégramme au président Wilson, le 8 septembre 1914, dérive directement de l'attestation de " l'enquêteur Hermann Consten, qui se rendit à Liège pour le service de la Croix-Rou-ge ", rapportée dans l'annexe du premier Livre Blanc en ces termes: "A l'hôpital (à Liège), j'appris, de blessés allemands, que les Belges non seulement tuèrent les blessés de la manière décrite et les dépouillèrent,' mais torturèrent aussi les blessés et les prisonniers alors qu'ils vivaient encore ; ils leur arrachent les yeux et leur coupent les oreilles. Même les femmes participent à ces cruautés." Cet enquêteur, le Livre Blanc allemand et la presse allemande, à cette époque, — c'est-à-dire à la fin d'août 1914, — le représentèrent comme citoyen suisse et, par conséquent, neutre. Le chancelier, von Bethmann-Holl-weg, réitéra cete accusation auprès des représentants de la presse américaine dans une interview reproduite par la Norddeutsche Allge-meine Zeitung le jour où l'empereur envova son télégramme au président Wilson. Le mensonge fut réfuté par le chef de la police suisse à un représentant du Matin, le 22 septembre 1914 : " Herman Consten est un Allemand qui, il y a quelques années, créa un bureau d'informations à Bâle. Il n'appartint jamais à la Croix-Rouge suisse. Il n'est pas Suisse, la naturalisation lui ayant été :e-fusée. Il a été sous la surveillance de la police suisse pendant deux ans. J'affirme que, depuis la déclaration de la guerre, cette personne n'a pas quitté la Suisse, excepté du 9 au 14 août. Il ne peut avoir été à Liège au temps du siège que vous indiquez. Il quitta définitivement la Suisse, à la fin, parce qu'un ordre du 10 septembre l'en expulsa. Le crédit moral et matériel d'Herman Consten est nul. " ROBINSON SMITH, Comité américain des Ingénieurs à Londres. Est-il encore quelqu'un qui s'étonne que, avec pareils "enquêteurs" — dont le fameux Dr. Yvers, enquêteur allemand sur le terrible sac de Louvain, condamné pour chantage par un tribunal allemand — les envahisseurs de la Belgique aient refusé l'enquête contradictoire que leur proposait le cardinal Mercier? ! ♦ Le grand-rabbin de Bruxelles meurt pour la patrie Nous apprenons que M. Isaac Schwartz, grand-rabbin de Bruxelles, mobilisé depuis le 1er août 1914 comme capitaine-aumônier avec l'armée de Lorraine, est mort à la suite d'une maladie contractée pendant sa longue présence au front français. Nous apprenons, d'autre part, que M. Armand Bloch, chevalier de l'Ordre die Léopold, grand-rabbin de Belgique, prisonnier des Allemands depuis octobre 1914, pour avoir prononcé un sermon patriotique au temple de la rue de la Régence, est toujours en captivité en Allemagne. Son frère, grand-rabbin de Lyon, était aumônier du 15e corps d'armée français et il est mort au champ d'honneur en février 1915. Il fut tué en portant un crucifix à baiser à un soldat catholique expirant. Nobles exemples de patriotisme, de dévouement (et d'union sacrée. 4 Découragement activiste Un journal activiste, H et Vlaamsche Nieuws, paraissant à Anvers, a publié dans le numéro 25 d'août 1918 un article intitulé le "Coin mort", où il se lamente sur le fait que "l'activisme ne fait plus de progrès en Belgique occupée" et avoue que le mécontentement est général ainsi que le découragement parmi les actvistes. M. Etienne Lamy sur l'Université de Louvain 4 Comme nous l'avons annoncé, une séance solennelle a eu lieu le 30 août au théâtre de la Reine au front belge, pour la commémoration de l'incendie de la ville et de la bibliothèque de l'Université de Louvain. M. Etienne Lamy, l'éminent académicien, y a prononcé devant nos souverains une éloquente conférence dont la Revue des Deux-Mondes du 1er sep-bre publie le texte- On en lira avec intérêt la conclusion : Rien de plus contraire qu'une telle tradition à celle qui régnait de l'autre côté du Rhin. C'est en Allemagne que l'unité de l'Europe chrétienne avait été troublée, au moment où Louvain commençait la défense de cette unité. C'est en Allemagne que les prinoes avaient commencé de tout se soumettre, les peuples, le sacerdoce et la morale même. C'est à Louvain que les prétentions des pouvoirs politiques sur l'indépendance de l'Eglise avaient trouvé la plus ferme résistance. Et, tandis que Louvain instruisait ses élèves à confier les plus précieux espoirs non à l'omnipotence du gouvernement, mais aux libertés des citoyens, en Allemagne, l'hégémonie de la Prusse avait fait sans limites l'influence de l'Etat, et l'empire des Hohenzollern avait si bien confondu les domaines que, même aux catholiques, la volonté de l'Empereur paraissait celle de Dieu. Quand l'Etat, qui se tenait pour supérieur à tout, envahit le pays où l'autorité comptait le plus de limites, quand l'armée de la force parvint à la ville où retentissait avec ■le plus de plénitude la foi qui assure la 'première place aux humbles, aux simples, Jet prédit l'abaissement aux superbes, la violence trouva dans la rencontre l'offense d'une leçon. Une doctrine était contredite, .menacée par une doctrine. La représaille (de la foroe, si soudaine qu'en ait été le forfait, avait été lentement amenée par les 'siècles. Il était naturel que pour mieux vaincre, la force voulût détruire et, dans la cendre d'une bibliothèque devenue un bûcher, trouver le néant des doctrines désarmées.Ce jour-là, c'est la force qui atteignit à son néant. Réduire en cendres les livres, corps des idées, n'est rien faire, quand l'âme des idées, sorties des livres, habite la conscience des hommes. De ces livres s'était déjà échappée leur vie pour trouver un asile en chacun des disciples que Louvain avait formés. Ceux-là peuvent lire en eux-mêmes les leçons condamnées au feu. Pour eux, la destruction a été efficace, autrement que ne comptaient les bourreaux. La majorité des Belges n'avait aucune antipathie contre l'Allemagne: la lumière de l'incendie leur a éclairé le fond de la "culture". Par des liens d'origine et de langage, des Belges flamingants se croyaient plus proches de l'Allemagne que de la Belgique : l'incendie de Louvain a fondu dans son foyer toutes ces divergences et contre le destructeur germanique refait du patriotisme belge un bloc indivisible. Dans l'univers, nombre de peuples désiraient rester hors d'une querelle qui, pensaient-ils, n'était pas la leur et où se débattait seulement une lutte de primauté : la flamme de Louvain leur a dénoncé le crime et le crime n'a pas de neutres. L'univers divisé la veille s'est trouvé unanime contre ceux qui s'étaient mis hors la loi et cette unanimité durera tant qu'il se trouvera des hommes pour rappeler la Passion de Louvain. Plus de vingt siècles après celle du Christ, une race d'adorateurs restait au vieux Dieu, des scribes et des pharisiens continuaient à i se croire le peuple élu et fait pour dominer toute la terre. Près d'eux, une autre nation proclamait que les peuples égaux de nature n'ont pas pour destinée la guerre conquérante mais la justice et la paix. Les héritiers de l'Ancien Testament, pour imposer silence au Testament Nouveau, envahirent la demeure du Juste, lui en firent un sépulcre, et leurs soldats veillent encore sur la tombe. Mais leur garde sera relevée. Et, après leur retraite, d'autres viendront en foules réparatrices pour transformer le sépulcre en sanctuaire et tous les peuples effaceront le mal commis par un seul. A oe-lui-ci ne restera que la honte d'un crime inutile : où il aura cru sceller la mort, il n'aura préparé que la gloire de la résurrection.ETIENNE LAMY. ♦ Les étrangers en Hollande Le gouvernement hollandais vient de prendre une décision en vertu de laquelle tous les étrangers résidant aux Pays-Bas devront, désormais, porter une carte d'identité. Il est fermement décidé à surveiller dorénavant plus rigoureusement les étrangers qu'il n'a été fait jusqu'ici. Les traditions libérales sont telles que nombre d'étrangers "omettaient" de faire une déclaration de séjour.

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Dit item is een uitgave in de reeks La métropole d'Anvers: paraissant provisoirement à Londres behorende tot de categorie Oorlogspers. Uitgegeven in Londres van 1914 tot 1919.

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