La métropole d'Anvers: paraissant provisoirement à Londres

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17 februari 1916
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s.n. 1916, 17 Februari. La métropole d'Anvers: paraissant provisoirement à Londres. Geraadpleegd op 05 mei 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/5t3fx74s4k/
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"LA MÉTROPOLE," thé ïnfluential Belgian newspaper now enjoying the hospitality of 2/ftf ièt'dHiarîJ, was removed to this country after the destruction by the Germans of its Antwerp offices- Through its appearance in conjunction with this paper thousands of refugees from Antwerp and other parts of Belgium are able to obtain the latest Belgian news in their own language. LA MÉTROPOLE D'ANVERS, PARAISSANT PROVISOIREMENT A LONDRES. AIN NEE JEUDI 17 FEVRIER 1916. N°- 48. LA GRANDE GUERRE. CHUTE D'ERZEROUM..—QUINZE FORTS CAPTURES EN QUATRE JOURS.— LES DETAILS MANQUENT—INFLUENCE DE LA CAPTURE SUR LA PERSE ET LA MESOPOTAMIE.—LE MAUVAIS TEMPS SUR LE FRONT RUSSE. — RIEN A SIGNALER EN FRANCE. — SUCCES ALLEMAND A YPRES?—PAS DE CONFIRMATION.— LA POLITIQUE D'ASSASSINAT ET LES ETATS-UNIS. Une dépêche de Pétrograd annonce que la ; {isfde' forteresse turque en Arménie, Erze-rown, vient de tomber devant l'attaque russe. Cette attaque fut commencée après la déroute turque, il y a à peu près un mois; la chaîne fortifiée d'Erzeroum comprenait quinze forts modernes, équipés à l'allemande, séparés par des distances d'environ huit à douze kilomètres de la ville; onze d'entr'eux se trouvent «ur les hauteurs vertigineuses de Deve Boyun, et profitent des avantages naturels de la^ légion; ils sont organisés en groupes de trois, dont deux se protègent entr'eux par le feu d' enfilade à longue portée le troisième couvrant l'ouverture entre »e^ deux premiers. Ces onze forts barrent la route d'Hassankala ; au sud de la ville, à environ dix kilomètres de la cMelle, sur les hauteurs de Palantoken, couvrent la route de Khémis; et les deux Testants, vers l'est, couvrent la passe de Gurdja Bogay, dans les montagnes de Dum-Jiih Dag. Hier après-midi on annonçait que sept forts de plus étaient tombés, portant le total à neuf ; au sujet du combat que livra aux Russes la citadelle avec les six 'forts qui restaient nous n'avons encore aucun détail. Mais cela nous permet de dire que la puissance turque a Teçu là un des plus sensibles coups de cette guerre, et que la chute d'Erzeroum ouvre le chemin à 'bien des possibilités et-aura un contre-coup des iplus favorables sur les opérations en Pexse et en Mésopotamie. Sur le reste du front russe il n'y a eu que des escarmouches sur toute la ligne; en Bessarabie la campagne est momentanément arrêtée par les chutes de neige. En France il n'y a pas de nouvelles importantes; les Français ont recapturé, aux environs de Tahure, des tranchées de communication. ■ . Suivant le bulletin de Berlin les troupes britanniques ont vainement essayé, au cours ie trois attaques successives, de reprendre leurs positions perdues autour d'Ypres. Mais comnl-é le communiqué britannique n'est pas encore arrivé, nos lecteurs feront bien de n'a«cepter cette nouvelle que sous réserves. Maïdi le G.Q.G. britannique annonçait qu'une seule attaque allemande avait réussi sur le saillant d'Ypres, au sud d'Hooge, entre le canail et la voie ferrée d'Ypres à Co-mines. Les Allemands prétendaient avoir 'apturé 880 mètres de tranchées après 'un violant bombardement. On ne sait encore quel fera le résultat de la contre-^attaque britannique.Des télégrammes reçus d'Amérique il ressort que M. Wilson et son catoinet sont opposés formellement à la nouvelle politique d'assassinat des Allemands. Le gouvernement de Washington a refusé d'endosser le principe que les navires de commerce armés peuvent être coulés sans avertissement préalable et les navires ainsi armés pour la défense seulement pourront, entrer danis les ports des Etats-Unis. La prétention est du reste un peu forte, et M. Lansine, qui a si aiimaibleinent offert un banquet à l'ambassadeur allemand, il îa Peu de temps, aurait pu se souvenir de 'adage "oignez vilain il vous poindra; poignez ™in et il vous oindra." Avec les Allemands Wctin© amabilité ne tient, si ce n'est celle 'du coup de botte où l'on sait. AVIS IMPORTANT. A NOS LECTEURS. En raison de la .suppression de l'impoirtation J»u patpier et de la réduction possible du nom-®re de pages du Standard, nous devons fin-usager la possibilité de devoir publier la Mt!ropole séparément. ;'»s lecteurs nous rendraient un très grand ■rvico et s'assureraient la continuation de 'a ®e de leur journal en nous faisant savoir u et comment ils le reçoivent. bes personnes qui se sont abonnées directe-ent au Standard et dont nous devrions, entuellement, continuer l'abonnement, sont adresse n0UIS ^re coinn'aî'xe leur nom et En sa!tisfajsant à cette demande, nos lecteurs ^-Permettront d'étaiblir une base pour notre oucn\ • ^u'e nous ne possédons pas puis-Htandard clrcu^a^'arL se confond avec celle du L£s PASSEPORTS POUR LA FRANCE. milita^-'8I' ,^®ce. annonce que les autorités rèclemIreSi fran5aises ont adopté un nouveau PMsonent ?onceTPair';' l«s passeports pour les Ports n+€S e.^angères qui voyagent sur passe-arméesC'' s^reilt enteer dans la zone des leur Hc °®°®S3aire que ces personnes fassent ^Part man<*e ,^uit jours avant la date du d'étran,PrcÎF0'&® pour l'obtention du "carnet Ports C?r' .wldrré par le service des passe- • San« Bedford-s<lu'are-. être donn- aucune permission ne peut *rmées ' 066 p(m'r en'',re:r dans la zone des [ ^rstonll'ci"diessus ne s'appliquent pas au i ^ouae ou sociétés reconnues de la Croix-r;5és»V,af parents d'officiers blessés auto-I ^".d'opérav fmm€ * 86 Ten^re 5ur k t®r* . Jl LES ALLIES RENOUVELLENT SOLENNELLEMENT LEUR PROMESSE A LA BELGIQUE. Lundi,' les ministres français, anglais et russe près de la Cour de Belgique se rendirent au ministère des affaires étrangères au Havre et le prince Kudacheff, ministre russe, parlant au nom de ses collègues s'adressa en ces termes au ministre des affaires étrangères, baron Beyens :—• " Les puissances alliées, signataires des traités garantissant la neutralité de la Belgique, ont décidé de renouveler, ce jour, par un acte solennel, l'engagement qu'elles prirent vis-à-vis de votre Pays. " Conséquemment, nous, ministres de France, de Grande-Bretagne et de Russie, dûment autorisés par nos gouvernements, avons l'honneur de faire les déclarations suivantes; "Les Allies et puissances garantes déclarent que quand le moment sera venu le gouvernement belge sera a-ppelé à prendre part aux négociations de paix et qu'ils ne cesseront les hostilités que quand la Belgique aura été restaurée dans son indépendance politique et économique et largement . indemniseé pour le dommage qu'elle a souffert. "Ils prêteront leur aide à la Belgique pour assurer son relèvement commercial et financier." Le baron Beyens remercia les ministres au nom du gouvernement du Roi. Le ministre italien et le représentant du gouvernement japonais déclarèrent alors au baron Beyens que leurs pays n'étant pas compris parmi les puissances garantes de l'indépendance et de la neutralité de la Belgique, désirent annoncer qu'ils n'ont aucune objection à faire à la précédente déclaration fait par les Alliés. * * * Les Belges, bien que n'ayant jamais douté un seul instant de l'exécution des promesses solennelles qui leur furent faites, se réjouiront du renouvellement solennel de cette promesse, particulièrement parce qu'elles mettront fin aux manœuvres allemandes que nous avons dénoncées. La promesse faite à la Belgique de l'appeler à discuter concurremment avec les grandes puissances est un fait historique qui montre dans quelle estime les puissances alliées tiennent notre pays. Il n'y a plus, dès lors, auicun Oibstacle à ce que la Belgique adhère à son tour au pacte de Londres. Ce sera l>e moyen de mettre fin aux tentatives d'offres de paix séparée que l'Allemagne pourrait entamer. Nous espérons que cette adhésion ne tardera pas. LA RECONSTRUCTION DE LA BELGIQUE. LE ROI DU RAIL S'EN OCCUPERA. On annonce de St-Paul (Minnesota) que M. J. J. Hill a été invité à assurer la tâche de reconstruire le railway et les bâtiments belges après la fin des hostilités. M. Hill a informé le roi Albert qu'il acceptait cette lourde tâche. M. James J. Hill, le millionnaire roi du rail, est une des figures américaines les plus marquantes. Né au Canada il y a 78 ans il fut en Amérique tout jeune et travailla aux quais de St-Paul comme boy à raison de 2^ frs. 50 par semaine. Il contribua largement 1 automne dernier au placement de l'emprunt anglo-français aux Etats-Unis. M. R00SEVELT CONTRE LES GERMANO-AMERICAINS.Philadelphie, 13 février—M. Théodore Roosevelt a prononcé à la Conférence nationale un discours sur l'américanisation, qu'on considère comme son programme à la prochaine élection présidentielle. " Les professeurs du germano-américanisme, dit-il, sont des ennemis de ce pays tout comme s'ils étaient hors de nos frontières et nous faisaient la guerre. Lincoln disait que ce pays ne doit pas admettre des hommes qui sont moitié libres et moitié esclaves. Aujourd'hui notre pays ne peut pas tolérer des gens qui sont moitié Américains, moitié étrangers."— " New York Herald." — La " Strassburger Post" annonce que le tribunal militaire de Trêves a cité devant lui le député Emile Prùm, maire de Clervaux, dans le grand-duché de Luxembourg, pour offenses envers l'armée allemande, ainsi que pour la mise en circulation du livre de M. Pierre Nothomb, " La Belgique martyre." Le ministère public a requis une peine de deux ans de prison. L'affaire est tenue en délibéré. ON DEMANDE DES OUVRIERS DANS LE ROYAUME-UNI. Des ouvriers belges désirant travailler dans le Royaume-Uni sont informés que les " Board of Trade Labour Exchanges " (qui sont les seules autorisées par le gouvernement britannique de présenter des ouvriers belges aux patrons anglais) ont un grand nombre d'emplois à conférér surtout dans les industries agricoles et du génie civil. Des offres de service doivent être faites à la Bourse du Travail la plus proche du domicile; pour l'adresse, se renseigner au bureau des postes de la localité. Des Belges se trouvant dans les asiles -le réfugiés à Londres peuvent s'adresser aux Bourses du Travail qui sont établies dans ces asiles; d'autres Belges résidant à Londres, à la Bourse du Travail chez " The War Refugees Committee," General Buildings, Aldwych, W.C. (au premier étage). LES NEUTRES ET LA BELGIQUE. L'ATTITUDE MANQUEE. Ce sera un des faits dominants de l'histoire de cette guerre que l'attitude des neutres tant à l'égaTd de la violation de la Belgique que de l'inoibservance des stipulations des conventions de La Haye. En dépit de toutes les ingénieuses explications, un fait caractérisé l'attitude des neutres au début de la guerre : la crainte de 1' Allemagne. Tant qu'ils ont cru l'Allemagne victorieuse, les neutres de toutes catégories n'ont pas osé élever la voix. Reconnaissons, 'POut ce qui nous concerne, qu'ils mirent tout en oeuvre pour alléger les maux de notre malheureux pays, et que de ce chef les neutres ont droit à notre gratitude, mais nous sommes en droit de nous demander si une action préventive qui n'aurait pas été nécessairement militaire n'aurait pas été plus conforme à la justice et au droit. Nous avons dit hier que maint catholique reproche au défunt pape Pie X, tant porté pour la Belgique, cependant, son silence, et nous avons noté avec satisfaction le changement d'attitude de Benoit XII. On a dit, on a supposé que l'Allemagne avait des influences très grandes sur l'Eglise comme sui tout pour expliquer ce silence. On a aussi voulu l'expliquer par la crainte d'un schisme des catholiques allemandes dont l'unité est loin d'être parfaites. Une protestation du droit aurait ainsi été sacrifiée à un souci d' unité confessionnelle. Mais alors ce qu'on avait pu craindre des 20 millions de catholiques allemands n'avait-on pas à le redouter des catholiques'beiges, voire français? En réalité, il apparaît comme possible que la protestation du Pape n'aurait été qu'une voix clamant dans le désert. L'Allemagne y aurait-elle prêté attention? Mais comme il en aurait été autrement si une puissance qui semblait tout indiquée et par son importance et par son éloignement du conflit avait pris l'initiative du groupement des neutres ! Ceux-ci sont isolés les uns des autres, sans cohésion, faibdes souvent. Mais qu'avec les Etats-Unis se fussent groupées le>s puissances temporelles et spirituelles, quel effet cela n'eût-il pas produit? A défaut de sanction aux stipulations de La Haye on eu créé celle-là qui sans doute encore n'aurait pas arrêté l'Allemagne sûre de vaincre le monde, mais au moins eût-on obtenu de l'Allemagne qu'elle mette fin à ■ses massacres d'innocents. Justement le sénateur Root, ancien secrétaire d'Etat sous la présidence de M. Roosevelt, vient d'en faire l'aveu :— " Une simple expression officielle des Etats-Unis, une simple phrase niant l'acceptation ou formulant la désapprobation de l'action de l'Allemagne, dit-il, aurait rangé derrière l'initiative américaine la conscience et la moralité du monde neutre." La résistance des Belges apparaît plus héroïque encore quand on tient compte du désarroi que cet abandon d'un petit peuple par tous ses amis indistinctement—sauf les trois autres garants de sa neutralité—a jeté dans les âmes. Nous avons tourné nos yeux vers les Etats-Unis. vers le Pape d alors,-vers la fraternelle Hollande, menacée comme no.us et nous n'avons rien vu venir. C'est pourquoi la simple et droite attitude incline notre reconnaissance avant tout vers l'Angleterre, la France et la Russie. Nous avons rendu service à la France et en l'Angleterre, mais, ne l'oublions pas, nous nous sommes renlu service tout d'abord à nous-même, moralement d'abord et politiquement. Si nous avons permis à nos alliés de gagner du temps nous avons par là sauvé la Belgique, car la défaite des alliés c'était la perte à jamais de la Belgique. Ainsi les intérêts et la morale se trouvent si intimement imià dans l'attitude de la Belgique de la France et, de l'Angleterre qu'à eux seuls ils assurent la détermination de notre volonté commune et la coordination de nos efforts. AU WAR REFUGEES COMMITTEE. LES LETTRES EN SOUFFRANCE. Les réfugiés belges sont invités à venir retirer leur correspondance au bureau de poste du War Refugees Committee, General Buildings, Aldwych, London, W.C.,au 2e étage. Malgré les avis qui ont été publiés à diverses reprises, il reste encore au War Refugees Committee un lot très important de lettres en souffrance. Les lettres qui n'auraient pas été retirées dans les délais réglementaires seront envoyées au bureau des rebuts de l'administration des postes belges au Havre. Nous publions ci-dessous la liste des destinataires des lettres recommandées se trouvant en souffrance au bureau de poste du War Refugees Committee:— Bartet, Martha. Jay, J. Baptiste. Bernard, Min. Jhonge. Billiaert, François. Kinart, Florent. Caret ke, Mme. Landau, Herman. Carré Lamberts, Mme. Lombaerts, Louis. Clausse, Leontine. Martron, François. Clausse, M. Massey, Léopold. Col lard, Emile. Martin, A. Cornélis, G. Mignon, Mme. De Blinde. Alominens, Albert. De Burggrave, Gustare. Musschc, Cyrille De eaux, Arthur. Neels, CnaTles. De Keyser, Pierre Niquet, Louia. De Groef, Hélène. Pierret, Mme. De Gryse, Chinchemaillie. Perdreau, J. A. De Roy, Gustave. persijn - Van Gindertaclen, De Byser, Camille. Mme. Ds Foort, Julien. Praaft, Mme. De France, Mlle. Ronceaux, Bocca. De France. Mme Schepens, Pauline. ! Dhcrde, Constant. Schouppe, Jeanne. I>elhaye, Mme. Spreutels, Mme. j Goris-Jacob.s, Mme. Schaerlaecken, Mme. I Galère, Mme. II Steurbaut, Arthur. ! Grégoire, Alphonse— Story, M Goossens, François. Speeckacrt, Mlle. Henen-Halloy, M. et Mme. ^heremin, F. J U.iggrin, Mme. Van Asten. August. Hoeikcn.s, William. Var.den Brande. Alphonse. ïIol?eYoet, Georges. Vander Linden - Désiré. Ilanssens, Victor. Van Nuffelen. Henri. Hermans, DrossarcL Van Os-Fierens. Inischoot, Colette. Van Caysel, Emile. Josselet, Létal. Verschueren, John. — Au cours de la discussion du budget français M. Briamd annonça qu'un emprunt de 600 millions de francs avait été fait à la Belgique. LA PRODUCTION DES MUNITIONS EN FRANCE. UN LIVRE BLANC ANGLAIS. Vers la fin de l'année dernière M. Lloyd Geopge, ministre britannique des munitions, envoya en France pour visiter .les centres industriels une mission spéciale qui ferait un raipport sur les causes de l'augmentation formidable dans la production des munitions de la France alors qu'un huitième du pays entier et cinq-huitièmes des régions industrielles se trouvaient entre les mains de l'ennemi. La mission a terminé ses travaux et son rapport vient d'être publié sous forme d'un ilivre blanc. Comme conclusion, dit ce rapport, il paraît à la mision que l'augmentation dans la production en France est due à une causé, et à une cause seulement, et c'est l'enthousiasme patriotique qui règne dans ce pays Le peuple de France, lit-on pluis loin, se rend compte qu'il est en guerre. Dans les esprits il n'y a qu'une pensée c'est la victoire finale. L'esprit qui domine la nation a empêchc les difficultés de surgir dans la manufactura du matériel de guerre. La peTte de temps est pratiquement négligeable; aucune restriction syndicale n'existe en ce moment. Tous les efforts tendent à l'augmentatior de la production. Il n'y a aucune limitation de profits et au cune question de ce genre n'a été discutée par le peuple. La façon dont les patrons français ont pi: se procurer des machines et l'initiative ains: que l'entremise au jour est au-dessus de toul éloge. Le sentiment dominant chez les hommes et chez les femmes c'est la victoire finale. Tout le reste est subordonné à cette détermination.Une caractéristique de la méthode française c'est l'encouragement de la production privée; dans le district de Paris il y a 1800 petits producteurs qui travaillent en sous-contrat e) non pas directement pour le gouvernement Les souis-contractants reçoivent le même payement que le contractant et ce dernier ne fait aucun bénéfice. Dans certaines familles le père et la fille formaient l'équipe de jour et la mère et le fils l'équipe de nuit. Dans un autre cas le travail était dirigé par la femme, qui travailla jusqu'à épuisement; le maTi, qui était sur le front, dut revenir pour continuer le travail de sa femme. La spécialisation du travail a produit des résultats mervejlleux ; l'une firme ne fabriquant que des fusées, une autre des gaines, une autre des obus de 75mm., etc. Une autre caractéristique du travail dans les usines françaises c'est l'absence presque albsolue de perte de temps; cette perte n'excède pas 1 pour cent du total. Malgré les lifficultés usuelles causées par les syndicalistes avant la guerre il n'y a eu aucune grève depuis le commencement des hostilités. Aucune demande d'augmentation de salaires n'avait été faite par les ouvriers depuis le début des hostilités. Tout cela n'est-il pas admirable? MM. CARTON DE WIART ET LOUIS BARTHOU A BORDEAUX. L'Alliance franco-belge avait organisé samedi soir, à l'Alhambra de Bordeaux, au bénéfice du Comité d'approvisionnement, créé à Bruxelles pour le ravitaillement des populations françaises et belges en pays envahis, une conférence sous la présidence de M. Carton de Wiart, ministre de la Justice belge. En ouvrant le séance, écrit le " Petit Journal," M. Carton de Wiart a remercié les populations du sud-ouest de la France de l'accueil si généreux fait aux Belges réfugiés. M. Emile Royer, député de Tournai, rappela avec éloquence comment fut constituée la neutralité perpetuelle de la Belgique et comment elle fut brutalement sommée de forfaire à 1' honneur. En terminant l'orateur affirma sa foi en la victoire de la France, qui sera celle du droit des peuples contre l'autocratie. L'assistance fit à M. Royer une émouvante et chaleureuse ovation. Après lui, M. Louis Barthou, ancien président du Conseil, traça un magnifique tableau du roi Albert, de la reine Elisabeth, du gouvernement, du Parlement, du peuple et de 1' armée belges. L'orateur fit ressortir les résultats heureux de l'héroïque résistance de l'armée d'Anvers, qui obligea les Allemands à faire remonter vers le nord deux corps d'armée, facilitant ainsi la victoire de la Marne. Dans une vibrante péroraison, l'orateur convie les Français à avoir confiance en eux et en leurs alliés; il fait l'éloge de l'endurance et de l'héroïsme de nos soldats. " Ayons la foi," dit-il, " et l'espérance en notre succès, mais n'ayons pas la charité envers nos adversaires, quand nous les aurons battus." M. Barthou maudit l'Empereur de la boue, du sang et de la honte. " Les générations à venir," dit-il, " devront hériter de notre haine, car les Allemands, après la guerre, reviendront avec des paroles doucereuses, voulant reprendre chez nous la place qu'ils y occupaient, mais nous continuerons à pratiquer l'union et le rapprochement entre les citoyens, pour aborder l'étude des problèmes qui se poseront dans le même sentiment qui nous unit aujourd'hui. Nous n'oublierons pas que nous -sommes Français, et après avoir servi la France en la défendant, nous la servirons en la développant." M. Barthou invite l'assistance à crier:— "Vive la Belgique!" Une véritable ovation est faite par la salle tout entière à l'orateur. M. Carton de Wiart exprime toute sa gratitude en criant: " \ ive la France!" Sous le coup d'une patriotique émotion, 1' assistance se sépare aiux cris de: "Vive la France! Vive la Belgique !" A l'issue de la -conférence un vin d'honneur fut offert aux conférenciers, au cours duquel un télégramme d'admiration fut adressé aux souverains belges. |LA REPONSE DE L'ENFANT. . La scène se passe dans un tram, à Anvers. Une dame en deuil pTend place sur une banquette, accompagnée d'un garçonnet d'environ six ans. Un capitaine allemand de la Land-wehr monte à l'arrêt et vient s'asseoir sur la rangée des places uniques, de sorte que seul un étroit -couloir le sépare du garçonnet. L'officier .est un homme die trente-cinq à quarante anus, et probablement un Bavarois, car il n'a rien de la raideur prussienne. Au contraire, son apparence est joviale, sians morgue et sans suffisance. Il ne paraît par être en garnison à "Antwerpen " depuis longtemps, car il contemple avec attention Je spectacle, assez morue d'ailleurs, des avenues où tant de belles maisons bourgeoises conservent leurs volets inexorablement clos... Puis, l'attention de l'officier se lasse et se tourne vers les voyageurs. Ses yeux tombent sur le garçonnet qui, justement, détaille -avec sérieux .son beil uniforme bien brosisé. L'officier doit aimer les enfants, car il adresse la parole au fils de la dame en deuàl, et lui dit en français, avec un einicoura,geanit sourire :— — Tu le trouves beau. d.i«. m<\n uniforme? Le gosse eslt légèrement interloqué, mais on lui a sians doute fait lia leçon (il n'est pas prudent de garder le silence quand un officier boche vous " fait l'honneur " de vous adresser lia parole !), et il répond poliment, mais sérieusement, avec comme une espèce d'affectation militaire:— — Oui, -monsieur. — Et pourquoi le regardes-tu comme cela? — Parce moi aussi je veux devenir officier! — Ah! Une ombre passe sur le visage du capitaine. Ce " parce que je veux devenir officier " a-t-il 1 été prononcé avec trop d© force, trop, de pas-1 sion? Mais bast! ce sont là paroles d'enfant, il faut les oublier dans un sourire... ■—Tu as l'air bien sérieux pour ton âge, petit. Pourquoi ne ris tu pas, dis? Alors vient, dans sa splendlide innocence, la réponse de l'enfant, la réponse inexorable, terrible :—- — Non, je ne ris pas, parce que tu as tué mon père! Un frisson passe, à cette minute, sur les voyaigeurs. Le " bon officier " blêmit, se lève, et descend à l'arrêt suivant, sans mot dire. Sa jovialité a disparu, car il vient de sonder la haine d'un peuipie. Non, Messieurs les Allemands, jamais— jamais, entendez-vous—quoique vous puissiez dire ou faire, les Belges ne vous feront risette ! REMEMBER. NOUVELLES DU PAYS. Esschen, ce paisible village frontière (province d'Anvers), a été récemment, dit 1' " Auto," le théâtre d'une échauffourée sanglante entre hussards alsaciens, bavarois et prussiens. A la suite de libations auxquelles s'étaient livrés les Boches, en apprenant que la solde était diminuée de 40 marks par mois, les soldats ivres se partagèrent en deux camps et se lardèrent de coups de couteau, pendant qu'Alsaciens et Bavarois criaient: "Vive la France ! " Il y eut un tué et plusieurs blessés. * * * Le communiqué belge de mardi annonce qu'en guise de représailles pour le récent bombardement exécuté par les avions ennemis une escadrille belge a jeté avec succès 16 bombes sur l'aérodrome allemand de Handzarme. * * * L' " Echo Belge " apprend d'Assenede, lez Gamd, que les réquisitions par les Allemands ont tellement indigné la population qu'une grande foule se rassembla sur la place du marché en vue, semble-t-il, de protester. Les Allemands tirèrent sur la foule et tuèrent trois personnes et en blessèrent dix. Les Allemands rejetèrent la responsabilité sur les autorités, et arrêtèrent le bourgmestre et un conseiller communal. * * * Le jeune Neels, qui faisait partie 'de la " suite de l'armée allemande," comme l'a déclaré le général von Sauberzweig, n'aura pas, dans son tombeau, la satisfaction mauvaise d'être cause que la ville de Bruxelles sera obligée de payer aux Boches un demi-million de marks d'amende pour son "exécution." Le collège échevinal de Bruxelles a très justement fait remarquer que justice avait été faite sur le territoire de Sc-haerbeek, sur la voie publique, et que c'était un crime de droit ■commun dont une administration communale ne peut en aucun cas être rendue responsable. La victime es,t Belge et il n'est nullement «prouvé que le meurtrier soit de la même nationalité puisque celui-ci est inconnu des autorités allemandes. Qu'est-ce qui prouve, en outre, que le revolver dont il s'est servi a été acheté à Bruxelles? C'est peut-être une arme allemande qu'on s'est procuré en Allemagne 11 y a peu de temps. Toutes les suppositions ■sont possibles à ce sujet. Les administrations communales du 'plus grand Bruxelles ont fait tout ce qui était en leur pouvoir pour que des armes à feu ne soient plus en possession de civils, conformément aux ordres des Teutons. Dans d-e telles conditions, le collège des bourgmestre et échevins de la ville de Bruxelles—et la commune de Schaerbeek s'est ralliée à cette manière de voir—décide que l'application de l'amende de 5.00,000 marks est en contradiction avec l'article 50 de la Convention de La Haye et qu'elle se refusait à la payer. D'autre part, une convention a été passée le 12 octobre 1914 entre les autorités allemandes et belges aux termes de laquelle des amendes ne seront pas infligées à la population à moins qu'un attentat criminel soit perpétré contre des soldats allemands. Il semble—d'après l'avis digne de foi d'un neutre qui a pu quitter le pays—que le gouvernement de M. von Bissing s'est rendu à ces sages raisons et renoncera à s'accaparer d'une somme a laquelle il n'a droit en aucun cas. Von Sauberzweig a décidé, de son côté, que la police bruxelloise méritait un blâme, qu'elle serait renforcée et que si pareil "crime" se reproduisait une nouvelle amende serait appliquée et que l'ancienne deviendrait immédiatement exigible. En attendant, l'ignoble Neels est mort. Les patriotes continuent à s'en Téjouir... ECHOS. Un match de football. Une réunion sportive qui promet d'attÎTer un très nombreux public aura lieu samedi prochain au Queen's Club's ground à Baron's-court.. Elle mettra en présence le R.A.M.C. et le team des Belgian soldiers. Le matob, qui commencera à 3 heures de l'après-midi, est organisé au profit- du " British Club for Belgian Sold'iers." La Belgian Workmen's Association de Birmingham. La Belgian Workmen's Association s'est Téunie, en assemblée générale, au Colonnada Hôtel de Birmingham, le dimanche, 13 févriei dernier, à sept heures du soir. Le président, M. Jules Fagard, a fait part aux membres de la situation financière, exceptionnellement favorable. Durant le mois da janvier, l'association a récolté frs. 21,441 pour ses oeuvres, ce qui ajouté aux sommes, re-ceuillées pendant l'année 1915, porte le total des recettes de l'association à frs. 100,963.95. Durant le mois de janvier, les sommes recueillies ensuite de la campagne entreprise sous la direction de l'association au sein des usines anglaises, et envoyées au National Committee for Relief in Belgium se sont élevées à frs. 17,599. L'énoncé de ces chiffres a été couvert d'applaudissements très chaleureux. Sur la proposition du président, l'assemblée a ensuite pris différentes décisions, telle que l'envoi d'une somme de frs. 2740 au fonds pour la construction d'une maison pour les réfugiés en Hollande, et la création au sein de l'associa-±ion d'une caisse d'assurance contre le chômage provenant soit de maladies, soit d'accidents. Les membres désirant faire partie de cette caisse sont priés de se faire inscrire au bureau de l'association. La soirée s'est terminée par une. série da projections lumineuses illustrant les principaux faits de l'invasion allemande dans notre pays : incendies, destructions, pillages, meurtres, etc. Toutes ont produit une impression profonde et le protrait de notre souverain, qui terminait la série, a été acclamé avec enthousiasme par un public très nombreux. British Gifts for Belgian Soldiers. Les dons en espèces reçus à ce jour par les British Gifts for Belgian Soldiers, Union dea Comités, s'élèvent à la somme de £25,436 14s. 10d., soit frs. 635,918.50. Les dons peuvent être envoyés à l'Union des Comités, Hôtel Cecil, Strand, Londres, W.C. Grand Festival de Musique Belge. Nous donnons ci-dessous le programme complet du grand concert organisé vendredi prochain, au Queen's Hall, au bénéfice de la caisse de secours en faveur des artistes belges éprouvés par la guerre, sous le haut patronage de S. M. la reine Alexandra et de S. Exc. M, Hymans, ministre de Belgique. Cette merveilleuse audition musicale orga» nisée par M. Paul Lambotte, directeur der beaux-arts en Belgique, a réuni les coneouri de nos artistes les plus éminents :— 1. Variations et fugue sur un thème da Haendel (pour instruments à cordes), Louis Delune; 2. Poème pour violoncelle et orchestre, 1ère exécution, Joseph Jongen, M. Maurice Dambois. 3. Quatre vieilles chansons flamandes transcrites pour orchestre, Arthur Degreef; (a) La rose solitaire, (b) Hoepsasa, (c) Mon ccciir est meurtri, (d) La statue du Duc d'Albe. 4. Quintette en Fa mineur pour piano, deux violons, alto et violoncelle, César Franck, iuJx. Arthur Degreef, Eugène Ysaye, Edouard Deru, Lionel Tertis, Emile Doehaerd. 5. Adagio pour instruments à cordes, G. Lekeu; 6. Deux chœurs pour voix de femmes avec accompagnement d'orchestre, et Fantaisie sur un thème wallon (orchestre), Théo Ysaye; airs nationaux. L'orchestre sera conduit par MM. Eugèna Ysaye et Anthony Dubois. Prix et Places.—Sofa stalls et grand circle, 10s. ôd., 7s. 6d.^ et 5s.; balcony, 10s. 6d., 7s. 6d., 5s., et 3s.; area, 2s. 6d. X LA CIGALE ET LA FOURML Le Boche ayant mis dehors Tous ses ors Pour préparer sa victoire, Devenue aléatoire, A la fin, il lui manqua Jusqu'au moindre pain K K. Il alla crier famine Chez la France, sa voisine, Disant: " Je viens te chercher De quoi nous rabi-Bocher Jusqu'à la guerre nouvelle... Casque encore un coup, ma belle ! Je te rendrai tous tes fonds— Parole !—en papiers-chiffons !" La France est trop généreuse: C'est là son pire défaut. " Je vois bien ce qu'il vous faut, Dit-elle, la fai-m vous creuse... Mais que faisiez-vous... avant? •— Du bien propre à tout venant Je m'enflais, ne vous déplaise! — Vous enfliez... j'en suis aise... Eh bien ! c.-vez, maintenant!" BOBÈCHE. ANNONCES. 9 pence la ligne.—Joindre-le montant aun ordres, s.v p. Prière de s'adresser directement à nos bureaux. 1C4. Slio©» lane. au premier. ALPHONSE HUYS, ciô. travailleurs La Rochelle, Franco (Charente inférieure), demande nouvelles de sa famille. ' 4D COEYN, professeur de chant français au Guildhall School ol Mnsic. leçons rarticulières. répertoire.—S adresser par correspondance au journal or au Guild. hall Music School, John Carpenter-street. DEMOISELLE voudrait s'occuper éducation et instruction d'un enfant.—Ecrire: M. S., bureau du Journal. , . DENTISTKY.—VICTOR COTILS. d'Anvers (rue Qu^llin).—Consultations tous les jours de 2 30 à 6 heures —Oxford-street, 351 Téléphone, 2782 Mayfair. JEUNE anglaise, institutrice diplômée, ch«r- che occupation.-—Ecrire bureau du j on mal, L. B. ^ J JEUNE tille. 16-18 ans, recevrait hospitalité dans famille anglaise habitant UayV.-ard's Ileath, ea échange iéçer travail de ménare et soins à donnei aux enfants^ Vie de famille.—Ecriie \V. L., bureau du journal JULES VAN WERELD, 3e chas, à pied 4/-1, armée belge en campagne, serait heureuic de recevoir deè nouvelles do sa famille. MLLE A. R. voudrai^ être placée dans famille belge pour s'orcuper d'enfant r partir de 2 ans.— Ecrire, Couvent de l'Assomption^^^^^^ate.

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Dit item is een uitgave in de reeks La métropole d'Anvers: paraissant provisoirement à Londres behorende tot de categorie Oorlogspers. Uitgegeven in Londres van 1914 tot 1919.

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