La métropole d'Anvers: paraissant provisoirement à Londres

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s.n. 1917, 11 Maart. La métropole d'Anvers: paraissant provisoirement à Londres. Geraadpleegd op 06 mei 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/901zc7sn8w/
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LA MÉTROPOLE ONE PENNY I „ CIIQ CKBTIMH I, VIJP CENT DIX CEHTIMII _ . _ 1 IkTTUTinl? PARAISSANT PROVISOIREMENT A LONDRES Bureaux : 43, Chancery Lane, W.C.2 — Téléphoné : Holborn 212. ABONNEMENT 1 mois, 3 sh. ; 3 mois, 9 sb. Etranger : 1 mois, 4 sh. ; 3 mois, 12 sb. ri»»1' 24ME ANNEE DIMANCHE 11 ET LUNDI 12 MARS 1917 Nos. 71-7S LA GRANDE GUERRE Capture d'Irles par les Anglais LE COUP D'HINDENBURG Le général Maud devant Bagdad he retour offensif de... 1 hiver, les al-Ltives de temps froid et de dégel qui dident le terrain extrêmement difficile ut Sans doute pour une bonne part dans icirconstance que la campagne de 1917 ps l'ouest en est toujours aux préli-inaires et que l'on n'aperçoit encore, [aucun côté, les symptômes d'un coup psif sur ce théâtre de la guerre. Les Britanniques poursuivent sur l'An-re leur tactique de lente et prudente vance, dont les résultats sont dus, en but premier lieu, aux effets d'une artillerie nouvelle servie par des réserves L munitions considérables. Le dernier iet de cette tactique est la capture sans Lp férir du petit village d'Irles, situé | mi-chemin entre Puisieux-au-Mont et gny-Thilloy, qui est tombé samedi Ltre les mains du général Gough à la Ejite d'une avance sur un front de cinq filomètres. Le fait que cette capture a été accom-Lnée de la prise de nombreux prison-iiers (plus de cent) et d'un matériel as-Itz important (quatre mortiers de tran-[hée et quinze mitrailleuses) indique lu'il ne s'agit plus de l'occupation rela-Svement aisée de positions abandonnées bar l'ennemi. Mais le temps qui s'est Lié entre la récente retraite alleman-Be et la prise d'Irles montre d'autre p que, dans les conditions actuelles lu terrain, rien n'apparaît changé quant lia nécessité de faire précéder chaque fiance d'un long bombardement, qui «id tout progrès frontal extrêmement eu rapide. Il est possible que lorsque : beau temps sera revenu et que le sol tra plus ferme, nous puissions assister » développement d'attaques massives ritanniques sur un large front qui don-eront des résultats importants ; les pré-minaires de la campagne, même avec s moyens perfectionnés dont l'assail-nt dispose, montrent en tout cas qu'il !vra se presser pour recueillir tout le uit de son effort de cet été. La lutte se poursuit en Champagne ientale, avec des alternatives de suc-s et d'insuccès, pour la possession du tit saillant compris entre la butte du esnil et Maisons de Champagne, au-el les deux adversaires attachent une faine valeur par le fait de sa position minante. Les Français le perdirent 'bord le 15 février, à la suite d'une aque allemande imprévue; jeudi, 'K une minutieuse préparation, ils 'tre-attaquèrent avec succès, enlevant tranchées allemandes sur un front de w mètres et faisant 136 prisonniers; 'dredi, ils défendirent leurs nouvelles étions contre trois contre-attaques de inemi, qui éprouva de fortes pertes perdit encore un peu de terrain avec prisonniers; ces contre-attaques se recelèrent pendant la nuit, mais aux n,ères nouvelles, les Français res-!"t maîtres du terrain. ar contre, devant Verdun, ils furent moins heureux, car ils ne purent •er 'a perte d'assez nombreux prison-"s dans le bois des Caurières; une tre-attaque cependant rejeta les Allers hors des tranchées de première 'e qu'ils avaient réussi à occuper un ant- Le bulletin germanique essaie lme d'habitude de pallier cet échec des mensonges, déclarant que les nçats prirent la fuite, mais com-'1 doit reconnaître que les "lands ne purent conserver le ter-momentanément occupé, cette :Use calomnie tombe à plat. °"s ces combats ne sont cependant bagatelles de la porte. Au point de des Alliés, on ne peut que se félicite la lenteur avec laquelle les Alle-procèdent, car chaque semaine ls laissent passer en ce moment sans luer nous rapproche du mois de époque où les Russes et les Italiens tendront actifs et où une offensive -raie sur tous les fronts sera possi-" ne faut pas s'imaginer cependant ■'ndenburg tombera dans ce pan-1 Depuis Frédéric-le-Grand, la con ception stratégique prussienne tonda-mentale a toujours été d'essayer de concentrer successivement contre chacun des adversaires tout le poids des armées. Il faut donc s'attendre plus que jamais à une offensive allemande dans l'ouest. Il est évidemment impossible de savoir dans quel secteur du front elle se produira. On peut cependant, par élimination, circonscrire les hypothèses à quelques cas, dont les principaux sont Ypres, Arras, Soissons, Reims, Verdun et Belfort. A notre avis, un nouvel effort du Kronprinz contre Verdun ne serait pas improbable, tant pour des raisons dynastiques que pour détruire le mauvais effet du sanglant échec de 1916. En outre, dans une semblable tentative, il serait possible de profiter à la fois de l'expérience acquise et de la connaissance du terrain, si importante dans une lutte réduite en profondeur à quelques kilomètres seulement, et où chaque détail possède sa valeur propre. La situation en Mésopotamie reste extrêmement dramatique. Le dernier télégramme du général Maude dit qu'il a pris contact le 7 mars au soir avec les Turcs qui défendent assez fortement la ligne d'eau de la rivière Diala, affluent du Tigre qui se jette dans le fleuve à quelques kilomètres au sud-est de Bagdad, passé Ctésiphon. Pendant toute la journée du 8, les Anglais attaquèrent l'ennemi à la fois par la route de terre, par le fleuve (à l'aide de leurs canonnières) et probablement aussi à l'aide d'avions qui n'auront sans doute pas manqué de bombarder Bagdad. L'avantage de la Diala pour l'ennemi, c'est que cette ligne d'eau ne peut être tournée et que le général Maude doit probablement attendre ses pontonniers pour essayer de la forcer. On peut espérer qu'il ne laissera pas aux Turcs le temps de se réformer et que s'il atteint Bagdad il pourra s'y organiser en force suffisante pour résister aux renforts que l'ennemi ne manquera pas de diriger contre lui et. qui sont déjà en route en Perse. Il est certain aujourd'hui que les Turcs avaient fondé des espoirs qui ont été cruellement déçus vsur la capacité de résistance de leurs positions à Kout et que, confiants dans la solidité de leurs tranchées, ils ont " découvert " entièrement Bagdad. Ce fait autorise amplement l'extraordinaire et hardie avance des Anglais, car il est évident que, faute de chemins de fer, les renforts ottomans doivent arriver trop tard, si Maude peut faire vite. Nous n'attachons pour le moment pas grande importance à l'avance russe en Perse; ils est probable qu'elle est entièrement déterminée par la retraite forcée des Turcs volant au secours de Bagdad. On peut espérer, sans trop y compter toutefois, que les Russes pourront empêcher ou au moins retarder l'envoi de ces renforts. Jusqu'ici, ils ne paraissent pas avoir fait un seul prisonnier. Le président Wilson, agissant sur l'avis favorable de M. Lansing et de M. Gregory, ministre de la Justice, a décidé d'armer immédiatement les navires marchands américains, de façon à assurer, malgré les menaces allemandes, le droit des Etats-Unis de naviguer sur la mer libre et à faire échouer le plan de Schrecklichkeit qui, jusqu'à présent, a trop bien réussi à Berlin à cause de l'attitude molle des neutres. Des préparatifs à cet effet sont en cours. Evidemment, si un navire américain armé avait à combattre un sous-marin allemand, la guerre deviendrait inévitable. L'énergique décision de M. Wilson est bien accueillie par le peuple américain. Seuls quelques germanophiles préféreraient voir convoyer les navires. Quoi qu'il en soit, l'attitude des Etats-Unis contraste avantageusement avec celle de la Hollande, qui refuse toujours d'admettre des navires armés dans ses ports et qui, faute du courage nécessaire pour naviguer, se voit menacée de la famine. La rémunération aux femmes d militaires proposés pour la réforme L'arrêté-loi du 27 septembre 1916 st pule que l'indemnité n'est pas due : 1. Pendant la durée de la mise e congé sans solde du militaire. 2. Pendant la durée de la désertion. 3. Pour les enfants demeurés au pay envahi ou qui ne sont pas à la charge d l'ayant droit. La plupart de nos militaires proposé pour la réforme séjournant en Grande Bretagne étant placés en congé sans so! de pour travailler dans un établissemen quelconque produisant pour les armée alliées, il a été demandé à M. le ministr de la Guerre si cette mise en congé san solde entraînait, pour nos réformés, 1 perte du droit à la rémunération. M. le ministre de la Guerre a répon du que pour les militaires proposés pou la réforme, la mise en congé sans sold n'entraîne pas le retrait des droits à 1 rémunération. Pour pouvoir bénéficier de cette rému nération, un militaire proposé pour la ré forme séjournant en Grande-Bretagn doit demander à M. le capitaine corr mandant Louis, Bureau des subsistant belges, 121, St. George's Square, Lor dres, d'établir à son profit un certifies de présence sous les drapeaux sur lequt seront mentionnés le nom et l'adresse d bénéficiaire. Ce certificat est expédi pour vérification au Capitaine en pre mier Quartier-Maître du régiment ai quel l'intéressé appartient; après vérif cation, cette autorité envoie ce certifica au département de la Guerre, qui l&trans met au bénéficiaire. Munie de ce certificat, il suffit à 1 femme d'un militaire proposé pour la rt forme de se présenter chez le consul d Belgique le plus proche de son domicil pour y recevoir l'indemnité due. La plus grande urgence est apporté dans l'établissement et l'envoi des cert ficats de présence qu'un réformé demar de d'établir. Pour ce qui concerne les militaires qi se trouvent dans les établissements d Birtley, Birmingham et Colnbrook, le certificats de présence sont établis ps les Commandants militaires de ces ét£ blissements et non par le capitaine-cou mandant Louis. o—o Les socialistes belges en Belgiqu S'il est encore un doute dans l'esprit d certains socialistes belges, internés ou rt fugiés en Hollande, sur la portée des résc lutions admirables adoptées récemment e: Belgique occupée par les militants le plus estimés du Parti ouvrier, résolution qui délèguent à la prochaine conférenc de Paris Emile Vandervelde et Louis d Brouckère, qu'on lise cet extrait d'un lettre adressée ces jours derniers par celu ci à un ami en Hollande : L'ordre du jour a bien été voté en Belg que par une réunion vraiment représentativ du Parti et que tu me permettras de nepa désigner plus clairement dans une lettre qi sera peut-être censurée. De l'avis de militants établis en Holland et qui ne partagent pas l'opinion de nos ca marades de Belgique, l'ordre du jour reflèt indéniablement la conviction de 90% de ne camarades dans le pays. La résolution, tu le sais, a été unanim< Je considère, comme bien fâcheux que ceu d'entre nous qui sont établis en Holland* en Angleterre ou en France veuillent subst tuer leur opinion à celle des camarades resté au pays. Le seul socialisme belge qui ait vraimer droit de parler au nom de notre classe ov vrière est évidemment celui qui est demeui en contact direct et journalier avec elle. Que pensent de cela, remarque très ju; tement l'Echo belge, les socialistes belge qui, le 18 février, à La Haye, votèrent un résolution en faveur de la reprise immt diate des relations avec les socialistes a^ mands, tous les socialistes allemands Sans doute ne se sont-ils pas rendu comj te sur le coup qu'ils se mettaient en cor tradiction avec le sentiment de leurs ca marades du pays occupé. Il serait, ce point de vue, intéressant de savoir : la longue résolution votée le 18 février, o l'on reconnaît la main de M. Camille Huy£ mans, avait été au préalable soumis aux groupes représentés et discutée pa eux avant le congrès. z Le radical Haussmann met les pieds dans le plat Le Reichstag s'est ajourné jusqu'au 20 ■ courant, après avoir terminé en première lecture et renvoyé à la commission principale la discussion du budget et des projets d'im-n pôts nouveaux. De tous les discours prononcés, peu comportent des faits véritablement saillants. Nous relèverons cependant quelques passages s des déclarations du radical Haussmann, qui e a formellement accusé les pangermanistes d'être responsables de l'antipathie qui règne s à l'étranger à l'endroit de l'Allemagne et qui prétend, au sujet des fameuses propositions de paix des puissances centrales, que ' si Berlin n'avait pas fait connaître ses conditions, c'était pour éviter que quatorze s parlementaires étrangers et plusieurs milliers e de journaux les discutent avant la lettre. s — Au surplus, ajouta Haussmann, il est a courant que, lorsqu'on entame des négociations de paix, on formule de prime abord des conditions maxima qui peuvent être réduites dans la suite. L'orateur des radicaux s'est ensuite occupé de la question de la guerre sous-marine a et il a déclaré que le temps n'était plus aux demi-mesures et aux insolences, que l'Allemagne était en état de légitime défense, et que, en conséquence, son parti appuyerait e le gouvernement jusqu'au bout. Il a également prononcé cette phrase significative s qui prouve que la confiance dans les résultats définitifs de la guerre sous-marine à outrance n'est pas aussi unanime qu'on veut bien le , prétendre dans certains milieux allemands : — Nous soutenons le gouvernement vis-u à-vis des Etats-Unis, dit Haussmann, mais e nous déclarons que seul le gouvernement > impérial est responsable de toutes les mesu-i- res agressives qu'il a prises, et cela parce 1- qu'il nous a mis de nouveau en présence du t fait accompli. Cette déclaration fut accueillie chez les conservateurs, les nationaux-libéraux, les centristes et sur les bancs du gouvernement a avec une froideur marquée. Cette froideur devint glaciale quand Haussmann, après e avoir réclamé une modification de la politi-e que intérieure de l'empire sur la base d'une extension des droits populaires, s'écria : e — Si cette modification n'a pas lieu, nous [_ aurons après la guerre de violents combats intérieurs, et cela serait profondément triste, car nous aurons autre chose de plus utile à faire, comme, par exemple, de panser nos 11 blessures. e En s'ajournaut au 20 mars, le Reichstag a s laissé à ses commissions le terrain libre pour r la discussion et le remaniement partiel du L_ budget impérial. Le 20 mars commencera la deuxième lecture de ce budget, ainsi que celle des autres projets de lois dont la discussion sera probablement terminée le 30 mars, de sorte que le g nouveau budget pourra entrer en vigueur dès le 1er avril. Le Parlement fera également un effort pour que soient votés à cette date e et en trois lectures successives tous les i- projets d'impôts nouveaux. Le Reichstag partira le 30 mars en vacan-n ces de Pâques et ne rentrera que le 17 avril. s °—O 5 Le moral de nos soldats e e L'extrait de lettre que nous publions e ci-dessous a été écrit, le 2 février, par un i_ jeune sergent de mitrailleurs, engagé volontaire et qui se trouve actuellement au front de l'Yser. C'est un jeune homme appartenant à une famille de bourgeois aisés et qui avait été plutôt dorloté avant la u guerre. La vie au front l'a quelque peu changé et en a fait un homme. A re-e marquer que, bien qu'il soit en danger tous les jours, il n'en parle même pas. ... Nous sommes parfaitement équipçs et s l'armée nous soigne bien. Quant aux rhumatismes, tout le monde en a ici. Tous ceux du moins qui passent leur troisième hiver K dans les tranchées. Le premier hiver -sur-tout a été dur pour les soldats lorsqu'il n'y avait pas d'abris. Maintenant ce n'est plus s rien, l'on pourrait se croire dans un grand caveau à vin (sans vin malheureusement), t Un petit foyer où pétille un bon feu nous ré-; chauffe. e Une chose extraordinaire c'est la quantité de pain et de pommes de terre qu'un trou-._ pier absorbe. Moi, qui ne mangeais guère de pain avant la guerre, j'en ai trop peu maintenant avec 750 grammes. Une grande ga-e melle de soupe ou de patates disparaît com-me par enchantement. Un soldat dort beaucoup aussi. En prin-? cipe, il dort tout le temps qu'il peut. Cela 1- devrait donner envie de devenir soldat à ceux qui souffrent d'insomnies. Ou mange bien et on dort admirablement et, n'étaient ^ les heures que l'on doit passer à la porte par ,• tous les temps, ce serait la vie idéale si... nous étions à' la frontière allemande. Aussi, u nous, nous aspirons à la guerre de mouvement. Enfin ce sera bientôt fini et, cette e année, je pourrai embrasser mes chers pa-r rents ! Quelle joie de les revoir tous en bonne santé... Le pain de Paris pendant le siège Un charmant dessin de Poulbot faisait dire, l'autre jour, par un gamin de Paris à son grand-père : ' ' Enfoncées, tes histoires de 70 !" Ma foi, presque..., raconte M. Lucien Descaves, bien que le pain rassis auquel nous sommes réduits ne ressemble pas encore. Dieu merci, au pain du siège, dont on conserve sous verre un échantillon dans beaucoup de familles (la mienne entre autres). Ce pain n'était pas beau ; ce pain n'était pas bon... J'en parle en connaissance de cause et je souhaite vivement que, de fil en aiguille, nous ne le retrouvions ni sous nps yeux ni sous notre dent. Tel qu'il était, cependant, il a permis à Paris de prolonger sa résistance, que l'on estimait ne pas devoir dépasser trente jours. Elle en dura cent quarante. Paris avait alors à nourrir, outre 200,000 hommes aux besoins desquels l'intendance militaire pourvoyait, un peu plus de 2 millions d habitants consommant, chaque jour, un million de kilogrammes de pain, soit 7.000 à 8.000 quintaux de farine. Les meules manquaient pour la moudre. On commença par en installer une centaine de paires; puis, lorsque l'investissement fut complet, vers la fin de septembre, on se préoccupa de tirer parti de tout et de faire blé qui dure. Dès le 23 août 1870, heureusement, on avait pu expédier de la Ferté-sous-Jouarre un stock disponible de meules qui rendirent de grands services. On en trouva encore une cinquantaine de paires à Ivry, où les avait enfouies un entrepositaire avisé. On construisit, d'autre part, des appareils de nettoyage et de blutage. Il était temps. Le 20 novembre, les farines en magasin ne représentaient plus que la consommation de vingt-trois jours ! Passé ce délai, il faudrait ou bien se rendre ou bien ne plus compter que sur les moulins. On put accélérer leur installation grâce au concours du matériel et du personnel des grandes compagnies de chemins de fer; bref, le 11 décembre suivant, le gouvernement se flattait d'avoir accompli ce qu'il» appelait " un tour de force industriel " : 343 paires de meules broyaient le grain. Entrer dans tous les détails de fabrication nous entraînerait trop loin. Disons seulement que le problème du combustible fut, comme aujourd'hui, le plus difficile à résoudre.On économisa trop tard. L'éclairage au gaz ne fut supprimé que le 27 novembre. On sait qu'il fut remplacé par les lampes à pétrole. Les établissements de bains et les blanchisseries s'arrêtèrent de travailler. Paris sacrifia sa " couronne de verdure les plantations de ses promenades. On dut créer une commission du combustible. Ce fut elle qui fournit aux moulins le nécessaire, sans toutefois prendre à sa charge un transport périlleux, les dépôts étant souvent voisins des lignes prussiennes. Néanmoins, toutes les difficultés furent surmontées à l'aide d'expédients tels que briquettes, huile lourde produite par les goudrons du gaz, asphalte des trottoirs, fumier de cheval arrosé d'huile lourde, etc. Quant à la composition du pain, elle a prêté à un peu d'exagération. Voici la vérité: Le 28 novembre 1870, on cessa de moudre les gruaux. Le 6 décembre, on laissa dans la farine environ deux fois plus de son qu'au début. Le 18, la boulange du seigle fut traitée par Je blutage et la farine qu'on en retira fut mêlée à celle du blé dans la proportion de 1?%. Le 25, nouvelle circulaire prescrivant l'addition de 10% de farine d'orge. Le pain, de plus en plus grossier, se digérait encore. Mais, le blé s'épuisant, on le remplaça ensuite par le riz et l'avoine ; et les barbes de l'avoine, qu'un étuvage et un décorticage insuffisants n'avaient pas fait disparaître, indisposèrent le consommateur. Enfin, aux derniers jours du siège, un pain noir et gluant, celui dont on garde encore souvenance, résulta de ce mélange ; Blé : 25% ; Seigle, orge, pois, malt (orge fermenté) : 5% Riz : 20% ; Avoine : 30% ; Fécule et amidon : 10% ; Son : 10%. C'était pour toucher 300 grammes de ce pain-là que l'on faisait la queue pendant plusieurs heures, par dix à douze degrés de froid ! o—o Deux télégrammes d'un seul mot M. Widor, secrétaire perpétuel de l'Aca-demie des beaux-arts, a donné lecture à ses confrères d'un télégramme câblé de New-York par l'illustre sculpteur américain Bartlett, l'auteur du monument de La Fayette qui décore les jardins du Louvre, membre correspondant de l'Institut. Ce télégramme avait été lancé le jour de la rupture entre les Etats-Unis et l'Allemagne et ne contenait que ce seul mot : Enfin ! M. Widor a répondu à l'illustre ami de la France et des Alliés par ce simple mot : Merci !

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Dit item is een uitgave in de reeks La métropole d'Anvers: paraissant provisoirement à Londres behorende tot de categorie Oorlogspers. Uitgegeven in Londres van 1914 tot 1919.

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