La métropole: journal quotidien du matin

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16 december 1918
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s.n. 1918, 16 December. La métropole: journal quotidien du matin. Geraadpleegd op 13 mei 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/6m3319t18r/
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LA MÉTROPOLE 10 cËÏTÎÏËS~~ le numéro JOURNAL QUOTIDIEN DU MATIN 54, RLE NATIONALE, 54, ANVERS jUiwjWMB—Biaaapy-WJiuMminiii uni «m. ■imumibih miimr*Tmua»."rT-- 1 t~" < ILirndi 16 décembre 1918 Journal admis par la censure Materialbeschaffungsstelle (Bureau pour procurer du matériel) Le vol organisé. — Rendez-nous nos machines Tout lo monde sait maintenant quo I< thoclies sont des voleurs, iin efWi P® I [nombreux sont ceux, surtout dan si do industriel, "qui n'ont pas «M "ctlœe do leurs réquisitions. 11 est bon de rappeler — on vorr, S" tgarnsées. D'aucun croviienl bénévolement que ce matérie qu on leur enlevait devait serv.r i de buts de guerre. Le but principal de ces vols à main Kbées étaient de vider nos usines et «ainsi les rendre inutilisables _ pour d--nombreuses années. Certes, il y avai «dans oo matériel et ces matières première . que les Boches . nous 1 enlevaient un ?Vparlle qui devait servir à la productioj d'engins de guerre. Cette quantité étai infime, tandis que la plus grande partie presque la totalité, était expédiée en Al " lemagno pour être '.mise à la disposi lion d'industriels allemands qui pouvaien do cette façon augmenter leurs moyen de production. Le raisonnement était simple : Aprè ]ft guerre, eo disaient les bandits,la cor ccurrence pour les marchés du monde rc prendra. Four mettre les industriels bel gos dans l'impossibilité d'écouler leur (produits, il faut leur prendre leur maté riel, leurs outils de travail, Utilisons nous-mêmes ce matériel, augmentons d la sorlo notre production et pendant qu ces pauvres petits belges se lamenteront qu'ils chercheront à reconstituer leur usines et leur matériel perdus, ce qu prendra plusieurs années, nous TKA VAILLERONS, VOUS, NOUS VBNDBOiN et NOUS PRENDRONS LEUR PLACï Voilà le raisonnement. Maintenai voyons comment ce projet diabolique, o plutôt BU CHIQUE, fut mis à exé.cutloi Les Allemands constituèrent une coj traie qui fut nommée "Materlalbeschn tnngsstello", (Bureau pour procurer d matériel). Cette centrale, installée à Bru xelles, avait des succursales dans ton, les centres industriels de la Belgiqu tombéo sous la férule de ces maîtres-vo : leurs. * * * Dès lors, l'industriel belge fut saignj & blanc. Il ne se passait pas une semai ne, pas un jour, sans qu'il n'eut la vi 8ito d'un officier où d'un foldwebol, ac compagné de soldats. L'un venait pou] inventorier les machines à vapeur, ui autro pour inscrire les dynamos et les moteurs électriques, un autre pour lei jours, les foreuses, les machines à tra f veiller le fer et 1e bois, un autre pou; noter le petit outillage, limes, marteau* % jusqu'aux pointes do Paris. Ln un mot on faisait le relevé exact et précis d( tout ce quo renfermait les usines. jj La succursale envoyait son travail au ^ bureau central de Bruxelles. Là, toul - était classé méthodiquement par ordre alphabétique et par genre de matériel, M machines où outils, en indiquant la force, la qualité, avec tous les détails néces-| saires.. Cet inventaire méthodique et scientifi 3 que du matériel et de 1 outillage qui se •' trouvaient dans les divers coins du pays , était le travail préparatoire : 1e vol, qu. vous l'appeliez réquisition ou saisie, al lait suivre. Voici comment ces bandit ^ opéraient. * * * Un industriel allemand avait-il besoin d'uno machine à vapeur, d'une dynamo, de moteurs, d'un banc à étirer,d'un tour, oa simplement de boulons, etc., il écrivait à Bruxelles à la M IL S., en indiquant le genre de matériel qu'il lui fallait.La M. B. S., consultait ses dossiors.Bon 8o disait-elle, à notre ami une machine d'autant de chevaux, une dynamo d'autant d'ampe/res, dix moteurs d'autant do chevaux ! Voyons un peu où nous pren-.. drons cela. Ces aiigre fins consultaient leurs fiches et constataient, avec joie, que la machine demandée se trouvait chez M. Xi., la dynamo ot los moteurs chez M. Z• Et de suite on écrivait à la succurtsale qui avait fourni les renseignements sur lo matériel se trouvant dans les usines de^ MM. Xi. et Z. Lo lendemain, un of-•••■! ficior, 60 présentait chez ces industriels pour saisir et réquisitionner les appareils ■demandés. Quelques jours après, ceux-ci faisaient route pour l'Allemagne à T'adresse du. client de la "Materialbeschaffungs-etelle" (bureau pour procurer du matériel) . Nous disons client, car la M. B. S. itrfo pratique, vendait ce matériel,et olle le vendait au prix fort. Voilà comment et où notre matériel s'en • iaCâit. *** i>- Mais, maintenant, que la situation est Complètement changée, quo d'opprimés que nous étions, nous sommes los vainqueurs ^ de cette bande de détrousseurs, ^pourquoi ne mettrions-nous pas en pra-tlque_ la méthode quo les boches nous ont si bien appliquée ? Pourquoi n'installerions-nous pas aussi une "Materialbeschaffungsstelle", à Aix-r K'Ohapelle par exemple, avec succursale dans chaque localité de notre rayon d'occupation, avec pour mission la slaisie de tout le matériel qui s'y trouve. Ce ne serait après tout qu'une ristourne que nous effectuerions.Nous pourrions payer tous ces "achats'-, avec les bons do réquisitions que leur "Materialbeschaffungsstelle" a remis aux indus-Btriels belges. I II me semble que celte idée mérite d'êtro approfondie par Qui-de-D-roit, caT 60n application hâterait la reconstitution do nos industries si cruellement éprouvées.L. B. wv Le Maréchal DOUGLAS-HAIG remercie la Belgique | Lo maréchal Douglas llaig, commandant eu chef des armées britanniques, a adressé la lettro suivante au chef de la fcpiBSion bûlgo au G. Q. G. britanniquo : fe "J'ai l'honneur de vous prier de vouloir bion fairo part aux autorités belges do la profonde fgratitude éprouvée par toute l'arméo britanniquo en Franco pour los innombrables actes do bonté manifestes partout par le3 habitants do Belgique à 1 égard des prisonniers do guerre ■•çrUanniqucs, rentrant dans nos lignes. Poursuivant jusqu'au bout les métho- , des adoptées à l'égard des soldats tom- , hbes en leur pouvoir, les Allemands,con- ( traireniont aux ternies do l'armistice, ont i Xôlàchc des milliers de prisonniers ' do j guerre britanniques, sans guides, sans t nouwituro et sans équipement convcna- j jWe, ies laissant entièrement abandonnée j à eux-mêmes pour rejoindre leurs cama- ( " rades. Sans la généreuse intervention du peuple belge, lo sort do ces hommes, pendant cette pénible marche,- eût été extrêmement cruel. J "Quo de fois, les habitants sont sortis t do chez eux, allant à la rencontre de nos r Boldafs, leur offrant l'hospitalité et leur » donnant ùes vivres et des vêtements, c „on ' ,?f?.n..8u*s ccrtain, ils no pouvaienl que difficilement so passer eux-mêmes. j, Les prisonniers de guerre britanrî o ques, qui ont été en captivité dans votre t pays, sont unanimes également à témoi- c gnor do la générosité des populations bel- d n . u J-«s jours do captivité sont heureuse- s, ment passés; mais ce qui subsistera tou- C [tours, c'est le souvenir des soins qui ont p Btô prodigués par vos compatriotes à a soldats prisonniers. ei ^ous 0Û av0DS tous été Drofondémenl n L'ACTUALITE L'INDEMNITE DE GUERRE Les puissances centrales auront à ir deinniser la Belgique, la France et leur alliés des dommages de toute espèce Jeu causés par la guerre, la priorité étant a< quise à notre pays et à nos voisins d 11 Lee alliés lui demanderont on outre 1 payement frais de la gucirre; dan s son discours du 11 décembre, à Brislo M. Lloyd George l'a déclaré sans arche v ges, et* Asquith s'est rallié à celte op î ûlon- . 1 L'Allemagne victorieuse aurait-elle aj 5 pliquée d'autres principe3 ? C'est d'ai 1 leurs la règle, à laquelle il a été fa 5 deux fois exception, au cours des dernii res 25 années, la première fois à la suit 3 de la guerro hispano américaine et la s< • conde fois, sur la proposition du Prés 3 dent Roosevelt, lors " de la conclusion d 1 la paix russo-japonaise. 5 Quel sera lo montant de l'indemnité^ d 3 guerro ? Nous no disposons encore d'ai ! trune donnée officielle. On attribuo à \ Franco l'intention do demander une « ' demnité globale do deux cent milliards * cello réclamée par l'Angleterre et par 1 j Canada atteindrait lo même chiffre. I. \ Belgique se contontcra-t-clle d'une sonirr ' infsrieur à vingt-cinq milliards V On ai rivo ainsi à une somme do_ 626 milliard! 5 En présence de pareils chiffres, une doi ble quostioni so pose aussitôt : l'Allenu gno est-elle à même do payer une inden j. nltô do cette importance? Ensuite, do quel] façon s'acquittera-t-elle do sa dette ? ! Èn ce qui concerne la premièro que£ 3 tion, uno nombreuse commission a été créé< 3 chargée d'examiner la capacité économ que do l'Allemagne, dont la richesse glc l baie était ostlrc&r valoir _ deux ^ cent vinj i milliards il y a pou d'années.Mflis cette a - timation était en-dessous de la réaliti L'ancien ministre de3 finances, Helff< I. rich, l'Allemagne épargnait chaque anm t 12 milliards et demi. Suivant un écon< h miste suédois, Gustav Cassel, cette épa: i. gne annuelle était du double de cet" somme. Les chemins de fer, les forêts et le j terrains représentent une somme de S . milliards; les dépôts de minerais dépa-3 sent, assure-t-on dans les milieux anglaif j quatre trillions 775 milliards. On en coi . clut quo l'indemnité ne représenterait qu'u septième du capital allemand. Un payement "in cash", ne para[t ce , pendant pas appartenir au domaine de choses probables et comme l'ennemi a en core à sa charge les frais do l'occupa tion, sans parler des intérêts do «es neu ■ emprunts de guerre, la nécessité d'un, i occupation prolongée des territoires aile i mands, semble s'imposter. Pourtant, M i Lloyd George n'est point partisan di ■ maintien d'une arméo d'occupation pou ' un temps ïillimité. Les alliés so foront don ' payer partiellement on nature, mai3 sans permettre à l'Allemagne, dit le premie: ministre anglais, do déverser sur lo mar ché d03 marchandises fabriquées à ui salaire do famine. l'a restitution do l'Alsace-Lorraino ave< ses richesses minérales et les colonies al lemandes pourront venir oa déduction d< la dette, de mémo quo les navires aile mands saisis par les alliés. L'Allemagiu sera admiso aussi à restituer à la Bolgi que et à la France toutes les machines e 1 lo matériel enlevés durant l'occupation i chose d'autant plus facile qu'on vient d 3 découvrir à Bruxelles la liste des indus trlels allemands détenteurs des machine ' enlovées à la Belgique. Notons en passant qu'en vertu do3 clau ses financières additionnelles de l'armis tice, l'Allemagne ne peut rion aliéner n hypothéquer au profit d'un tiers, ni se; voies ferrées, ni ses mines, ni aucune autre entreprise. La prudence doit aller ici de pair avec la justico et la force. On ne pout mettre l'adversaire hors d'état de faire face aux obligations ^ lui imposées. : ce sorait,comme on dit, diminuer les sûretés du créancier; encore moins provoquer ga faillite. Spectalor VV\—— LA REPONSE DU SENAT AU DISCOURS DU TRONE Noue donnons ci-après la suite dupro-av.* re^onso du Sénat, au discours du îrone, 1 abondance des matières nous ayant empêchés de lo publier hier "in-extmso" ; v » . * * # .os préoccupations vont aussi à l'ave- ^Çoago. La renommée nous a rap-porté _ l'écho des opérations dont l'Est africain et le Cameroun ont été le théâtre et auxquelles nos troupes coloniales Pri.s un<r Par' siginalée. Il nous tarde u eire instruits de plus près des conséquences de la guerre quand à la décentralisation administrative, au développement du roseau dos voies ferrées, à la situation économique et budgétaire do notre colonie. _ La métropole est prête à tous les sacrifices pour remplir sa mission civilisatrice en Afrique. Echappés aux mêmes convoitises, sortis des mêmes dangers, au prix des plus âpres combats, la Belgique et son domaine colo-mai ne iorment qu'une Patrie,à laquelle tout presago les plus brillantes destinées. Sire. nW I™'08 .ac<>1am6 nos soldats nont pas ou d ovations moins frénéli-ques pour les détachements <les armées al lées gui viennent de défiler par nos nilos délivrées. C'est qu'elles savent la part qui revient dans notre salut à la vaillance de nos frères d'armes. Nous leur en aurons une gratitude éternelle, certains que les amitiés des Puissances qui nous ont secondés dans notre défense nous resteront acquises et nous sou-tiendront au moment où vont se débattre a la Conférence do la paix,nos intérêts vitaux. Une ère # nouvelle s'ouvre à la Belgi- i !CIlli une p^acc P*l,s est offerte dans le concert de3 Nations,pour honorer sa fidélité à la foi jurée,sa résistance devant l'invoision et son stoïcisme sous l'occupation étrangère, pour reconnaître en même temps les hautes vertus qu incarnent, à la face du monde, -ans la plus démocratique des monar-3U0;, le plus populaire des Rois,la plus j.hantabîe, la plus auguste des Reines, Lia guerre a ébranlé les traités qui entamaient notre essor. Affranchie de ses entraves, la Belgique aspire à un réta-Jlissomont et à un statut nouveau qui lui procure los satisfactions promises, lues a son passé, mesurées à l'éteriduo e ses sacrifices et de ses services.P,lus lue jamais sa pensée se reporte sur le .-rrand-Duehê do Luxembourg, séparé L elle contro la volonté populaire,en vio-auon de droits millénaires, envahi en aôme temps qu elle et qui reçut, commo lie, les cruelles leçons do l'occupation, -a Belgique sera en mesure do lui apporter l'assistance définitive do l'empriso trangère, grâce à un rapproQhemont ibrement consenti. Daigne Dieu, qui a protégé la Belgi-im et son Roi, qui a récompensé leur roiture ^ et leur courago en leur donnant x victoire, les guider dans les voies une paix durable 1 Puisse-t-Il épar-;ncjr à l'humanité lo retour de calastro-hes pareilles à celle qui nous a frap-cs ! Des efforts sont tentés dans le but do ;ter les fondements d'un ordre nouveau ui, tout en respectant l'autonomie des tais petits et grands, remplacera le re-)urs à la force par le règne du Droit ms le règlement des différends interna-onaux. Les peuples qui ont 3Pêlé leur ing dans la lutte pour la Justice et la ivilisation n'auront jamais remporté do lus beau triomphe que le jour où ils iront formé celle "Ligue des Nations" nulle n'aura sujet d'on bénir les pro-oteurs plus que celle qui fut,depuis des Mes, lo chamx» de bataille do I'Eutqd.ç.' La " Métropole „ à l'YSER ; TROISIEME JOURNEE Dixmude-Nieuport et le champ d'inondation s La Panne, 12 décembre, soir. ,! Nous avons visité aujourd'hui Dixmud» . et Nieuport, les deux i>ôîe3 de l'inonda tion, ot contemplé, du haut du talus di . chemin de fer qui los réunit, lo vast . champ détrempé qui s'étend depuis cett< ,t ligne jusqu'aux méandres do ' \sor. >. Spectacle, lugubre,_ mouillé, désespérant o surtout sous la pluio froide qui n'a cessi do tomber toute la journée, rendant di reste lo tableau plus "nature" puisqu'auss o bien pendant ces dures années de' ca:n pagne le beau temps fut l'exception, e o l'humidité la règle de 9 mois sur 12. C'est par la boueuse chaussée d'Alve a ringhem, Oudccapelle, Caeakerke, que noui t. gagnons le tas do ruines qu'est Dixmude • Les roues des autos enfoncent jusqu'i o mi-pnou dans une flaque d'eau continue a La route est la plupart du temps bordèi e do côté et d'autre par ces fameux " ca .. uiouflage; palissades de branchages as sez semblables aux "coupe-vent" qui en L." touront les formes d'Ardqnno, »ou consti tuées par des galons d'étoffe crroisillés . donnant un peu l'idée d'uno rangée d< 0 gloriettes. Du côté allemand, los galons en question sont faits de ce curieux tissu di papier dont on a tant parlé. C est un< j sorto de gros canevas assez largo, pa< ! mal résistant lorsqu'il est tressé — pus que les Allemands on firent même de* ■( sacs à sablo —, mais dont chaque hou n'offro i)06 la moindre solidité. Les palis .. sades do "camouflage" 6ont destinées i i! masquer les mouvements de troupes e e do charroi ; lo brouillard aidant, elles r en daient la plupart du temps l?s routes par .. faitement invisibles à une cerlaine dïê ;e tûnee. Alveringhem laisso voir- les traces d'ui l3 bombardement peu intense. Assez en ar g rii^ro du front do bataille, cotto loc"alit< i. n'a reçu que quelques obus qui ont ic troué un mur, là abattu uno maison. Oudocapel'e est évidemment beaucouj 3 plus mal arrangé : il n'en reste, le long de la rout.\ que de3 murs branlants. Toujours, aux onvirons, o'est la. végé 3 taUon sauvage, les graminées rousses, le . sol bossué, hérissé de champs do ronces artificielles, qui ont remplacé les plaine; 1 fertiles d'autrefois. L'eau affleure partout, , remplissant les trous d'obus, de plus er . plus nombreux à mesure qu'on avance. Caeskerko, à moins d'un kilomètre à | l'ouest de Dixmude, ne représente plus . qu'uno esrie de tas de terre d'où émer-j gent quelques rares pans de murs et sous } lesquels on peut encore voir, par l'un ou , l'autre soupirail que la bataille n'a pa= | obstrué, les abris souterrains où allaient ( so reposer nos soldats retirés' à tour de rôle de la première ligne. : Le front de l'Yser devant Dixmude Cetto première ligne, longeant l'Yser, ) offro un aspect fantastique ; nous y atteignons, à pied, par uno piste en plan-1 ches établio apràs les dernières batailles " su-r la campagne impraticable, afin de ' rendre possible lo passago des charrois. ; Cette pisto va droit do Caoskerke 3 à l'Yser, derrière lequel s'étend l'indescriptible panorama de Dixmude. 3 Dixmude, on lo sait, fut occupé par les Boches depuis la mi-novembre 1914 jusqu'au 28 septembre 1918, mais jamais, ' à aucun instant, l'ennemi no parvint à en déboucher au-delà de l'Yser. C'est ainsi quo pendant quatre ans la première ligne allemande et la première ligne belge se sont trouvées là nez à nez, à moins de 20 mètres do distance,n'ayant pour toute séparation que ce petit cours d'eau fameux : l'Yser. ^ Inutile de dire quo ni la pont de route ni lo pont de la voie ferrée ne subsistent. Nous traversons l'Yser sur un pont de bois, et de là, nous contemplons l'in-.descriplible spectacle des deux lignes en présence entre lesquelles on peut aisément se parler, alors que durant toute la guerre on s'y canarda. Les Allemands- avaient on avantage : sur leur rivo, justo contre la rivière, ils possédaient un bastion resté fameux : la "Minoterie" d'où ils dominaient et mitraillaient à loisir nos abris. De ce colossal temple- do béton armé, il ne reste qu'un informo monceau hérissé de fer. Un peu en retrait se voit, parallèle à l'Yser, la ligno (les formidables abris de bétons, forts culbut's, et d'où émergent, tels des chevelures de Gorgone, le9 ferrailles enchevêtrées do l'armature. Du côté belge (rive gauche) également scellée à la berge, ia ligno belgo est à peu près semblable,mais moins massive. Le sort de Dixmude Nous no raconterons plus ici l'héroïque résistance do_ notre 3e D. A. ( Jacques) et des GOOO fusilliers marins de Ronarch au cours de la bataille d'octobre-novembre 1914. Aprte quo la ville eut été perdue, les Boches, par onze attaques successives à peu d'intervalle, essayèrent d'en déboucher et de passer l'Yser, tant sur le | pont de. route, encore intact à ce moment, que sur des passerelles de fortune. Tout leur fut vain. Par contre, les nôtres eurent beau, durant 47 mois, s'acharner et inonder do mitraille la localité, jamais ils no la reconquirent de vive force. Si terribles étaient ec3 défenses patiemment cl savamment organisées, que, pour la reprendre lor6 de l'offensive do septembro 1918, notro 4o division, débouchant do Woemen, n'eut d'autre ressource que do l'encercler par l'est, rejetant ainsi les dorniers défenseurs de cetto rcdoutablo forteresso vers lo canal de Iiandzaeme et au-delà. C'était lo 28 septembre, premier jour do l'offensive; le lendemain, nos troupes rentraient dans la ville. La villo ?... A travers d'inextricables amas do briques, nous gagnons remplacement do l'église, dont un tas un peu plus haut marque la tour et deux aiguilles do pierrailles indiquent l'orientation du vaisseau. Du haut do cet observatoiro nous contemplons Pompéï. Avec les immeubles, les trésors d'art y ont péri. La seule bâtisse _ encore reconnaissable est la chapollo de l'hospice, dont demeurent les deux pignons. Tout lo reste est informo et _ l'imagination la plus puissante ne saurait rion reconstituer de ce que fut la ville. D'innombrables étangs alternent avec les monticules de débris : ce sont les emplacements frappes par les " marmites ". Ailleurs _ des mastodontes accroupis sont les derniers abr.'s de béton restés plus au moins intacts parce que leurs murailles n'avaient pas moins de 3 mètres d'épaisseur. Remarquables encore, émergeant du chaos, quelques rares tours massives aux contours déchiquetés : ce 6ont des observatoires bétonnés que les défenseurs con. struisaient, pour les dissimuler, dans l'intérieur môme des maisons restées intactes; l'artillerie assaillante s'acharnait alors à déshabiller en quelque sorte ces repaires, les mettre patiemment à nu, afin que, iémasqu^s, ils devinssent inutilisables. Lo croisement do routes qui divise en luatre quartiers le lamentable amas do lécombres, dato des journées epii suivirent la reprise de la villo. Frayé pour livrer passago aux charrois, il constituo déjà la premièro altération à co tableau sinistre des horreurs do la guerro. Retournons vers Caeskerke, oîi nous ont attendu los autos. Du centro de la villo jusqu'au pont do l'Yser, c était autrefois uno belle ruo bordée de maisons ; c'est maintenant la route boueuso reconstruite sur un terrain bouleversé, troué, détrempé, noyé, jalonné de monticules de terre, do ferrailles, de pierrailles. Dans cet a espace peu étendu, où les Allemands avaient établi des postes de garde en arrière do lour première ligne de l'Yser, nos sol-iats s'aventuraient parfois la nuit, par jetitea escouades* et. anrèa avoir &uda« i oieusement passé l'Ys?r en radeau au ne et sous le iou de l'ennemi, venaient, a mépris de la mort, cueillir les quelque prisonniors quo le haut commandemer "cuisinait" ensuite avec soin poursorei soigner sur les positions et les forces ei nemies massées tant on oet endroit qu'au autres parties du front. Les "commun; qués officiels" annonçaient alors qu'a cours d'un coup de main,, les nôtre avaient fait 15 prisonniers, ou 10, ou î Quand on n'a pas vu les lieux on no sav rait se représenter ni la difficulté ni l'ut lité de ces petites opérations, qui de loi nous paraissaient ne pas valoir la pein ' d'être rapportées. Dians lo sinistre décor que, lo ' pieds peirdus sous la boue, nou contemplons en cet endroit historique la présenco de petits groupes ele pri3or | niors boches occupés au déblayement o serrés autour do braseros, nous donner ! un peu l'illusion ele la vie de campagne 1 Mais il nous semble quo de chaque er ; tonnoir, ele chaque soupirail, de dessou ' chaquo bloc do granit ot chaque motte d •terre, vont surgir, faces sanglantes et r( ; gards vitreux, les multitudes de brave ' petits belges immolés là... t L'inondation de la boucle de l'Yse En quittant Dixmude, nous longeons,jut ! qu'à Pervysc, la route à l'ouest du che ■ min ele fer vers Nieuport. Arrêt des autos à Porvyse, ot à la hall • de Boitsho^k nous cscalaclons le taluS.qu ■ surmonte, non plus un chemin de fei r mais des • réseaux de ronces artificielle i Sous lo talus sont établis los abris de i troupes belges qui ont, durant toute 1 i guerre, monté la giardo ele cette ligne, 5 l'abri du champ d'inondation, 1 De la surélévation où nous sommes -le talus, — on domine admirablement 1 ! morne plaino vaseuse qui, à la fin do 1 ; bataille de l'Yser 3914, confirma et cor solida la victorieuse résistance do no l divisions. ; L'idée de cette inondation,l'un des plu . célèbres épisodes de la guerro, est du . au major yprois Nuyten, alors comniar - dant; le plan de sa réalisation pratiqu est l'œuvre de l'éclusior Cogghe, et l'hor t neur de son accomplissement revient nos bataillons du génie. , L'inondation fut provoquée la nuit d; 29 octobre, en amenant dans l'Yser e dans le Noordvaart parallèle, l'eau de 1 mer par l'ouverture* des écluses-à maré haute, et en déversant cetto eau sur 1 plaine en contre-bas, par l'ouvertuTe de vannes se trouvant le long do la berg gauche. Enormément de troupes ennemies fu rent alors noyées par surprise, et dan la suite le champ inondé, dont l'étiog variait selon les endroits, de 0 à 3m. 75 resta pour l'envahisseur un obstacle in franchissable. 11 ne parvint à y mainteni: ses éléments .décimés à la bataille d l'Yser, que dajns quelques têtosde pon émergeant do l'eau : la Violette, .Groot Hommo, Terstyle, Stuyvekenskerko, etc. qui restèrent durant toute la guerre le: objectifs de multiples raids aquatiques ele défenseurs belges, en attendant qu'il fussent libérés lors do l'offensive finale au 14 octobre 1918. Pourquoi et comment Nieuport fut maintenu On comprendra, par lout co qui précè de, et en considérant le rôle protecteui do l'inondation, l'immense importanci qu'avait pour les Belges e,t, en généra pour les alliés, la conservation du sec teur de Nieuport. Nieuport, avec les bou ches elo l'Yser, ses écluses, ses digues c'était la clef de l'inondation. Tour l tour, Belges, Françrs et Anglais la dé fendirent en rivalisant d'acharnement Furieux de n'y pouvoir atteindre en dé pit de tous leurs efforts, les Boches inondèrent incessamment d'uno pluie d'obus, la villo et los ouvrages d'art. D< la ville, il reste un dédale de ruine? assez semblables à celles de Dixmude plutôt moins aplaties, et offrant asses bien l'aspect bizarre d'une forêt do dol mens au milieu desquels les restes de le massive tour de l'immense église affec tent la forme d'un sphynx rébarbatif,con templant à ses pieds le vaste cimetière de deux mille tombes de soldats, commi lui violé et saccagé par la mitraillé'. Plus tragique encore que ces débris,ei plus_ significatif de la résistance de not,re auinée, est le chaos lugubre qui a pris la place de co quo furent, au nord de Nieinport-ville, les routes vers Nieuport bains et ïïestende, le joli paro, la voie vicinale, le Palingebrug, et les riches ci ferliles campagnes qui s'y étendaient. A perte de vue, jusqu'à l'horizon où l'on devine • les ruines de Nieuport-bains. de Lampernisse et do Middelkerke.ee son! de la vase et des trous. A travors cette gluante et grise immensité ondulée courl un réseau do pilotis, dernière trace de la ligne avancée belge entourant au nord la position. Au milieu de l'inondation,à la merci d'une marée trop forte,à peine protégés par d'Insuffisants abris contre le tir ennemi, nos hommes durent passer là eles journées épouvantables. Jusqu'à 3 et 4 jours d'affilée ils y restaient de garde, occupés du matin au soir,et du soir au matin, à reconstituer leur tranchéo que les sables mouvants ne se lassaient pas de combler, arrosés par la mitraille et les balles, et trouvant encore lo moyen de tenter dans la direction de ljamper-nisse des raids nocturnes d'où ils ramenaient, lorsqu'ils en revenaient vivants, l'un ou l'autre prisonnier. Cette garde héroïque, dont personne no pourra décriro toute l'humide et griso horreur, protégeait le fravail de nos sapeurs pontonniers Telaisant jour par jour ce quo détruisait l'artillerie ennemie, réparant les digues, remplaçant par des millietfs do sacs de sablo les barrages rompus, restaurant les écluses après avoir créé des dérivations pour travailler à soc dans l'ancien lit,et maintenant, pa/r cet incessant travail do fourmis exécuté so.us le bombardement et contraria par les marées, la régularité de l'inondation vers le sud. L'œuvre accomplie là pendant quatro années est un prodige d'énergie,de science techniquo et de persévérance. Aussi quelle récompense lorsque, victorieuses de tous les obslaclos.nos troupes, à la mi octobre 1918, sortirent enfin de ce. gluant tombeau pour se porter dans la direction d'Oslcnde, qui tomba en leurs mains presque aussitôt, quatre ans, jour pour jour, après que nous l'avions abandonné. Un détail de plus donnera une idée do l'inouïe dévastation de cet endroit, c'est qu'à l'heure actuelle,deux mois après la délivrance, aucune communication routière directe n'a enoccc pu être rétablie entre Nieuport et Ostendo ; on ne pout cheminer que par Pervysc. Comme l'on comprend, en quittant ces lieux déflolés pour rentrer à la Panne,à travers Oostduinkerko détruit et Qoxydo presque intact, pourquoi, lorsqu'ils arrivaient on repos dans la petite ville do bains, à l'arrière de la ligne de'feu,nos régiments y venaient musique en tête, somme à un festival ! La Panne, qui nous semble si désolé lans son décor d'hiver, c'était pour eux, sortant do la grande boue, une reconsti-uUon du paradis terrestre... C. D. v/v* Le Cardinal Mercier et l'Académie de Toulouse Nous avons annoncé que lo cardinal Mercier a été nommé maître èa-jeux floraux par l'Académie do Toulouse. L« primat do Belgique a remercié pour uno letitro dont l'Agence lia vas noua trcuie-aiet cet extrait : " Nos deux nations sont sœurs. Depuis quatre années, elles souffrent des mômes louleurs, vivent des mêmes espérances. "Je oompronds que l'âme chovaleres-^ue de la Franco, dont voua vous faites avec autorité les interprètes, so tourne avec sym'pathie vers le peuple belge et Lui apporte, en la confiant à un do ses suides spirituels, l'a^m'ance r* uo do >a confraternité. i ' 1 i J Une œuvre digne d'éloges 1 Une des plus grandes douleurs de nos . soldats en campagne a été l'absence do . nouvelles du pays et de leurs familles. k Si pénible fut cette séparation complète . que le Roi-soldat, dans son discours du j trône, n'a pu s'empêcher de la mention-3 ner en termes émus. Aussi ne saura-t-on jamais assez re-' connaître les services inappréciables qu'a ^ rendus un organisme institué à Folkesto-' ne et qui, durant toute la guerre, n'a j* cessé de servir d'intermédiaire entre l'armée et le pays occupé. Cette institution remarquable n'avait rien 9 d'officiel. Elle fut imaginée et créée de s toutes pièces par M. Joseph de Dorlodot, • préaident de l'Association catholique do ■*. Namur, qui, parti du territoire occupé à * la fin do 1914, no crut pouvoir mieux * servir le pays qu'en faisant en quelque • sorte la poste entre ceux qu'il venait do - quitter sous le joug et ceux qui com-a battaient sous la mitraille. e Pour commencer, M. de Dorlodot s'ad- - joignit deux collaborateurs. Son œuvre, s qu il subsidiait largement lui-même,et qui resta toujours complètement indépendante, p ne tarda pas à prendre de plus en plus d'extension. Bientôt elle dut être installée dans un- immense immeuble do Fol- • kestorie, où travaillaient activement plus de GO employés. e Grâce à d'actifs ot dévoués esorrespon- 0 dants du pays e>ceïupô, —. dont on con-, naîtra un jour les noms et l'œuvre magnifique —. M. de Dorlodot faisait par- 3 venir aux soldats d'uno part les chères * lettres de leurs parents, et d'autre part à des relations fidèles de la vie en iJclgi- que, qui étaient insérées dans le "Oour- - rier do l'Armée". j De plus, cette œuvre magnifique rece-x vait Chaque numéro de la "Libre Belgi-que", et le faisait reproduire à 25.000 s exemplaires qui étaient distribués par tout le front belge. s Lee communications étaient si habilc-c mont organisées, que presque jamais lo _ eiourrier ne fut pris à la frontiCre hol-q landaise, ni à l'allée, ni au retour. Car, il faut l'ajouter, l'organisme do \ Folkcstone ne se contentait pas de donner des nouvolles aux soldats, il rappor-! tait aussi les réponses en Belgique, et il est des milliers de familles qui ont reçu par lui des nouvelles du front. A l'heure où justice est rendue à tous ceux qui se sont dévoués pour la Patrie, nous sommes heureux de rendre hommage à M. de Dorlodot et à ses col-labewr atours. Ycx. vV* Souscription Liste du journal la - Métropole » pour la Noël des enfants pauvres Nous publions ci-après la seconde liste do souscriptions pour la Noël des Enfants pauvres, en faveur desquels nous j avions lancé un appel à nos lecteurs.En remerciant les généreux donateurs qui ont ' bien voulu participer à cetto belle œuvre," nous émettons l'espoir que leur bel exemple sora suivi par toutes les personnes charitables, soucieuses de procurer aux . petits déshérités un rayon de bonheur. 1 Sociétés du groupe de M. Wator i keyn 103G I M. Jos. M. Waterkeyn 233 L. B. 200 Banque nationale 100 " d'Anvers 100 " Crédit Anv.ersois 100 # Union Anversoiso 100 • Centrale Anversoise 100 ? iGénérale Belge < 100 ! do Crédit Commercial 10û 0 Société Hypothécaire belgo 109 ■ d'Epargne et de Crédit 100 J Société Française 50 populaire . 23 Administration et Rédaction do la "Métropole" : i M. Charles Penninck ' 20 M. Charles Décor!, avocat, 20 M. Louis Pardoen, ' 10 i M. Arm. Dejong, 10 M Jos. Ronsse, 10 M, Vlietinck, avocat, 10 ; \AA.— ECHOS Programme de la journée : CONCERTS POPULAIRES Place St-Jean. -- A 2 heures concert par la musique du 5e do ligne. SPECTACLES Théâtre flamand. — A 7 heures » Het Lieveken ». Scala. — A 7 li. « Op Maneuvers ». DIVERS Musique de Chambre. — A 4 h. î/2 à la salle Do Boeck, concc;rt. « Fi de lis » à Anvers Fidelis, lo distingué rédacteur de la vaillante "Libre Belgique", sera dans nos murs, le lundi 30 décembre prochain. M. Vaji do Kerckiiove (Fidolis) avocat à Bruxelles, fera uno conférence le soir, à 81/2 heures, au Cercle catholique, sur "La Libre Belgique". On peut se procurer des cartes nu local, ruo Coppenol, 5, et chofc toutes les dames zélatrices de l'œuvre. Ostracisme inexplicable La correspondance émanant du Comité local do ravitaillement continue à so faire exclusivement en langue flamande. Or, parmi les lettres qui parviennent i au dit Comité, nombreuses sont celles ré- I digées on français. N'est-il pas de la plus 1 élémenlaire politesse d'y répondre en la mémo langue ? < Nous n'en sommes plus au tomps des Borms et consorts, où l'ostracisme du ' français était la règle. I Le ministère des colonies \ Le personnel du ministère des Colonies, revenant de Ixmdres, est arrivé à An- i vers samedi après-midi, par la malle bel- c go "Stad Antwerpen". Il y avait 160 s passagers. *: Ceux qui réclament ] Les employés communaux pensionnés ont e été fortement désillusionnés en apprenant qu'uno indemnité do vie chère do 400 fr. c par an avec offot rétroactif au 18 octobre s dernier, leur a été accordée par lo con- c seil communal. 1 Cette indemnité ne représente que la moitié do cello accordé© aux pensionnés do i: l'Etat eiui touchent 40 % jusqu'à 2000 fr. s aveo un maximum do 800 fr. e Or, disent avec quelque raisoii les in- p téressés, tous les Belges sont égaux... de- L vant la vio chvro. t( Uno autro réclamation nous 03t adres-séo par un groupe de femmes d'omployés s inférieurs des douanes et accises ayant été h sous les elrapeaux pendant toute la eluréo n de la guerre. Tandis quo leurs maris com- n battaient pour la Patrie, ou souffraient n dans les camps de prisonniers, ©îles ne a touohaient, disent-elles, qu'uno rémunéra- c tion dérisoire en avance sur le traitement, u rémunération versée avec une grande ir- d régularité et qui ne fut jamais augmentée. Maintenant que los majorations do traitements sont générale?, voici de nouveau qu'on oublie ces malheureuses, qui n'ont ir*>mo plus, nous affirment-elles, été payées ti depuis lo 13 octobre dernier. jr Voilà certainement une situation qui mérita d'attiror l'attention de l'honorable mi- j, nistre des finances. rj m Nach Paris » aj Selon un confrèTe de Bruxelles, ti par- E tir do lundi, un train express partira <le ç£ Bruxelles vers Parié. Il fora lo détour m par Bruges. t ie On espère quo ce service, sera bjent"t ei étendu, .du Pour le retour des rélugiés de Hollande Exagérant peut-être un peu la mesur do oo que pourrait excuser lo elésarro général, les divers "qui de droit", qu président au rapatriement des millions d déracinés soupirant après lour home, don nont depuis trois semaines ordres su orelres et contro-ordres sur contre-ordres C'ost à dégoûter un journaliste do cher cher à mettre le public au courant.Voie le cas où jamais de diro : Vérité d'hiei erreur d'aujourd'hui ! Ainsi lo rapatriement des réfugiés d Hollande, qui devait commencer lundi dei nier ; a "été remis — sera-ce définitif?-à ce lundi-ci. Les G trains Eesoher Anvers, qui avaient été commandés, oe néanmoins roulé, mais ne ramenant qu quelques audacieux qui ont pu passer 1 frontière "par le petit trou". Aujourd'hui donc, lo flot commencera. B prévision do ces arrivées, lo hall de 1 gare a été orné de elrapeaux,et un kioe que érigé, sur lequel on donnera deu concerts par jour. Pas superflus ces ejoncert6, 6i l'on vei se rendre compte de l'autre "musique" qui attend les réfugiés à leur rentirée. Des sorpontinsdo barrières Nadar con plielués au point do faire blêmir de ja lousie ceux de no3 magasins communaux canaliseront la foule et ne la laisseror s'écouler quo goutte à goutte à trayor une série de creusets : Douane, visit personnelle à l'effet de découvrir le marks fraudés, puis visite médicale. Oommo on le voit, le3 voyageurs ai ront, pondant toutes ces opérerions ^ -dont nous ne dénions du reste pas l'oi portunité — tout le loisî* de s'enivre des accords des valses lentes et des pa redoublés... Les trains pour Willehroeck Les trains pour Willebroeck, dont nou avons annone» hier, l'horaire, circuleroi à partir d'aujourd'hui. Nos horloges publiques Les horloges, honteuses sans dout d'avoir si longtemps dû marquer l'heu ro allemande traversent uno crise oi froyable. 1.1 y en a de toutes les sortes les unes avancent, d'autres traînent ave peine le fardeau du temps, et les plu détraquées sont tout simplement arrêtée dans leur marclio. Ne fora-t-on rien pour venir en aid à ces pauvres affolées ? Nous signalons leur cas à l'autorit compétente. Coniérence "Les volontaires de guerre et le £ frontière", tel est le sujet intéressar d'uno conférenco flamande que M.Josep! De ïïasquo donnera à la sallo De Boeek rue Arenborg, vendredi prochain,20 dé cembre, à 8 heures précises. On peut se procurer dès à présent de cartes d'entrée à 3 fr., au profit dupa tremago St-Joseph, rue Chapelle de grâ ce, 9, dans diverses librairies en ville et aussi dans lo patronage susmention né, le soir après 8 heures. Les timbres chemin de 1er Les anciens timbres chemin de fer qui étaient en usage avant la guerre n pourront évidemment plus être utilis's car il en circule dans le public de quantités considérables qui n'ont pas et vondues par l'Administration, niais jetée à la voirie par les Allemands et recueil lie3 par des particuliers, qu'il serait ma nifestement injusio de favoriser par ui remboursement global. D'autre part, il est incontestable que de. expéditeurs sont restés détenteurs d'ui certain stock de vioax timbres, dont ih no manqueront pas de réclamer la valeur D'après ce epie nous apprenons, la stations n'accepteront de faire cette resti tution que si lo3 possesseurs peuven établir, peir la production de leurs livres qu'ils s'approvisionnaient de timbres i l'avance. Un récépissé do dépôt sera dé livré aux intéresses, mais avec stipulatioi expresse que l'Administration réserve se décision au sujet du remboursement éven tuol ele la valeur des timbres restitués jusqu'au moment où elle aura acquis le certitude qu'ils lui ont bien été achetée directement. Ajoutons quo, jusqu'à présent, a.ucune décision précise n'a encore été prise con cernant la marche à suivre pour régula riser la situation sous co rapport. Le retour de nos prisonniers Depuis lo 11 novembre jusqu'à oe jour 10,000 prisonniers civils, 10,000 prison ulers militaires environ ont été rapatriés en Belgique. Il y en a encore plus d; 20,000 qui restent enfermés dans le3 elé pots do Soltau, de Hamelin, de Gotlin gen, etc. Les familles, qu'inquiète le sort réservé à. ceux do nos compatriotes restés sans défense dans les contrées livrées au pil lage, ont appris qu'une commission es parti© pour les faire revenir par eau, s'i n'est pas possible de les rapatrier pai voio ferrée. En attendant, les familles de nos prisonniers sont dans une anxiété que vien-Irait calmer bien à propos quelque information officielle donnée dans le plus brel iélal Nos machines volées On sait où sont, pour une bonne par ;i© tout au moins, les machines volées .>ar les Allemands on Belgique : on s .•©trouvé, dans un bureau ministériel, la isto des industriels allemands à qui ces nachines ont été données ou vendues. Il va falloir rendro cela aussi. La reprise du travail L© Comité National vient do prendre me série do mesures destinées à onrayei e chômage et à favoriser la reprise do 'activité économique. Il a tout d'abord arrêté un règlement l'organisation des Bourses du travail. Ce? règlement confie aux Comités pro-'inciaux do secours le soin ele créer des •ourses du travail ot do désigner les aenibres des commissions locales de sur-eillanoe.Il prévoit la création de comités régio-aux d'arbitrage qui auront pour mission o trancher les différends qui pourraient urgir entre les chômeurs et les bourses u travail. Les membres de ces Comités evront être choisis avec la plus stricto impartialité, et en'tenant compte du prin-ipo do la parité des intérêts. Le règlement prévoit aussi la création 'un Comité National de placement et do ecours aux chômeurs. C© Conseil sera ppelé à maintenir l'unité d'action entre îs différents organismes à créer. Si l'on veut rondro possiblo la repriso nmédiato du travail et écarter les cau-bs ultérieures de conflits ontro patrons t ouvriers et employés, il importo — enso le Comité — quo le taux des satires puisso être établi en tenant comp- > de9 conditions futures do l'existence. C'est pourquoi lo règlement des Bour-ïs du travail prévoit des minima de satires, qui ont " été fixés d'accord avec lo linistèro du Travail ; cependant, ces mi-ima no peuvent ôtro considérés comme ormaux si l'on tient compte du coût 2tuel do la vie. C'est pourquoi le se-)urs alimentaire seTa continué pendant ne cortain© période, à titro exceptionnel indemnité de vie chère ( Que vaut un milliard allemand ? Les Allemands prétendent ne devoir aux lliés quo les réparations de leurs "des-uctions" oii affirment qu'aucune autre demnité no peut leur être réclamée. Ils reconnaissent, au total, CO milliards > dette, tandis qu'on Angleterre on ar-vo au chiffre do GOO milliards. Quand à la valeur actuelle d'un milliard îomand, 11 cet bien difficile <lo la fixer. Lio pout n'vHre, disent dos_ journaux fran-is, que do cinq cents millions même oins, les billets ele banque ayant été l'ob-; d'uno fabrication intensive. Ello est trée dans le domaine de la grande in-strio. LA CHASSE AUX ACTIVISTES ) Bonne mesure pour tous La eîampagne anti-activiste, que nou* avons menée 'jusqu'ici est uniquement inspirée par un mobile patriotique. Aussi sommes-nous disposés à la continuer, sans arrière pensée, sans nous laisser influencer par la moindre considération d'intérêt ou de parti. Partout oà nous rencontrerons l'enno* mi nous frapperons. Mais nous entendons ne point porte* d'accusations à la légère. Il no suffit donc pas que quelque correspondant nou$ indique le nom d'un activiste pour que le compte de ce dernier soit réglé d'ui ^ coup. Les pièces justificatives doivent venir à l'appui. Jusqu'à présent, nous avons -ité d©$ ^ documents, et tous les noms qu' y trou* vaient ont ùté reproduits sans L .ncti<)if ' d'opinions politiques. Cette impartialité continuera d'être no . tre règle de conduite. On nous demande pourquoi nous n% ' réclamons pas un nettoyage dans le personnel des écoles adoptées.Nous ne dou« " tons pas un instant que si ce nettoyage s'impose, il sera fait là comme ailleurs. \ Mais nous ne révélerons rien à personne on disant que le nombre des activis-' tes fut beaucoup moindre parmi le por-g 6onnel dos écoles libres que parmi celui des écoles officielles, et par contre lo noonbre des condamnés politiques beau-^ coup moindre dans les secondes que danfl les premières. ' Pour ne parler que de l'enseignement g moyen, ce n'est ni au Collège Notre-Dame, ni au Collège St-NTorbert, qu'on doit, comme à l'Athénée, suspendre les cours pajrce qu'il n'y reste plus assez de pro-, fesseurs "purs" ! \ Un correspondant nous demande aussi ce quo fera Mgr Mercier, à l'égard dos prêtres, activistes qui, dit-il, "sont si nombreux en Campine". Ce correspondant n'a appaïamment 3 pas lu dans le tout premier numéro de Ja " "Métropole" rossuscltée, ■ l'interview qu'à bien voulu nous accorder Son Eminonce, : et où il est rappelé que le prélat a frap-3 pé déjà pendant la guerre deux ele ^ses 3 prêtres convaincus d'activisme et qui n'ont s eu d'autre ressource epie d'aller dès ores au pays boche, où les Borms et i consorts devaient seulement les rejoindre plus d'un an après. 3 Mgr Mercier, on le voit, a été lo tout premier à faire justice; il n'a pas mémo at'.endu pour celà que les tyrans soient partis. Qui oseraient dès lors supposer 1 qu il hésite à sévir ? Soupçonner le Car-t dinai de faiblesse à l'égard d© l'activis-î me serait aussi insensé que de soupçon-, nor le Roi de manquer de patriotisme. - Pour le surplus, renvoyons ceux qui oseraient encore douter, aux déclarations 5 que nous a faites S. E. et dont _ nous - parlons plus haut. Les cas d'activlamo - dans le clergé du diocèse sont de raris-, simes et bien pâles exceptions et préten- - être que "los prôtreà activistes sont nombreux en Campine", est un© ©ntorso pu re ©t simple à la vérité. L'heure de la sentence L'heure du châtiment est proche. Aujourd'hui même, nos édiles auront!» prendre uno décision à l'égard des fonctionnaires coupables d'avoir prêté leur concours aux traîtres en vedette parmi les tristes bouffons do la cause activiste. Le châtiment doil être proportionné au crime commis. Ils ne peuvent invoquer aucune circonstance atténuante. Vendre la patrie et no3 soldats qui luttaient pour lo triomphe du droit et do ; l'honneur, bafouer le roi, personnifie^-! tion des vertus les plus sublimes, pr$-! ter la main aux bandits qui nous <&• i troussaient, tel fut le rôle auquel se livrèrent tous ces kulturés à l'affût de$ deniers du parjure. Nous sommes convaincus que ceux qui ont failli seront châtiés et écartés à tout jamais des patriotes Indéfectibles qui ont lutté pendant quatre ans, au péril do leur vie, contre les fourbes et les voleurft Activisme et.... inaction à Borgerhout Il paraît que le conseil communal da Borgorhout, a décidé en séance du G cou« rant, que la question do l'activisme de certains membres des services publics n© vaut pas une onquôle et qu'on laissera aller les choses comme si ces demi-bo* ches avaient été les meilleurs patriotes; ' Bien mieux : au cours de celte mémo ' séance, un instituteur communal, activis* te bien connu, a été l'objet d'une ptromo* 1 lion. 1 La population s'étonne à bon droit do ces agissements incompréhensibles. Nous ferons plus que nous étonner ; et nous demandons si l'administration communale de Borgerliout ignore que les Boches sont partis et que le moment des règle ments de comptes est arrivé. S'il en était ainsi, c'est aux autorités supérieures qu'incomberait lo soin de prendre les mesures qui s'imposent. Nous ne pouvons oublier que M. la bourgmestre Mallhijs, a déjà, au poïn^ do vue qui nous occupe, joué un rôle assez nébuleux pendant la guerre. Son compagnonnage avec Borms et consorts n'a cessé do scandaliser ses administrés. Son altitude dans l'affaire du bureaij -d'envoi des paquets aux prisonniers <îe guerre ne fut pas précisément, on le sait, tout ce qu'il y a de plus patriotique, puisqu'il faisait partie, avec Borms,d'un comité érigé sous l'égide boche en cjppo-sifcion à celui do la Croix Rouge belge persécuté par l'occupant. Les petites saletés de Henderickx M. l'avocat Maes, qui figure parmi les signataires du manifeste du "Hooges-schoolbond", nous explique que sa signature lui a été extorquée par un véritable abus de confiance, dont se serait rendu coupable Ad. Henderickx, dont il était le stagiaire. Le ministrable activiste fit croire à son jeune confrère que la piècç à signer impliquait simplement qu'il était partisan d'une université flamande après la guerre, et M. Maes, confiant en son patron, appliqua son seing sans mémo lire. Le lendemain, lorsque, édifié, il vint pour retirer son nom, Henderiokx le traita câvaliè/rement puis, après l'avoir obligé ù plusieurs démarches, lui,dit qu'il était trop tard, la liste étant déjà imprimée. M. Maes dût se contenter do signalexr lo fait au bâtonnier et de "plaquer",un patron qui lui en jouait de pareilles.., Les amis de nos ennemis Nous retrouvons dans le "Belgischetf Kurier", le prétentieux journal bocho édité à Bruxelles pendant l'occupation, un article qu'il est intéressant do rappeler et qui prouve une fois de plus 1 union étroite qui existait entre les Allemands et les traitres bochévistos. Nous en reproduisons la conclusion : Comme on peut admettre que cette propagande (la propagande anti-activiste N. D. L. R.), que le n Vaderland", de La Haye chorche à combattre dans les cas cités, s'affirmera toujours de plus en plus, et commo la petite nation .flamande, contrairement au Gouvernement bolge, n'a do son côté qu'un seul ami, qui est l'Allemagne, il faut aussi que do ce côté on travaille avec uno prudenci toujours plus grande à la campagne do propagande qui a été entamée. C'est un devoir d'honneur (1) pour le peuple allemand do ne pas abandonner les Fia mands dans leur propagande; dans ht grande campagne de prosélytisme que nous devons entreprendre après la guerro on vue de regagner le terrain perdu, la bataille de propagande en pays flamand constitue l'un des terrains les plus importantsVoilù. f/iii explique In cninpngiio systA-matiquo do monsonge-i menée par /<-.•» journaux hollandais A la dévotion des Boclies, le "Vaderland" notamment et lo "Nieuwe Courant". Les activistes, les Boches et la presse lïollandto-booho-activistes, o'est un joli tria le compères qui n'.ont rien à s'envier l'un à l'autre.

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Dit item is een uitgave in de reeks La métropole: journal quotidien du matin behorende tot de categorie Katholieke pers. Uitgegeven in Anvers van 1894 tot 1974.

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