La Métropole

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s.n. 1914, 20 Mei. La Métropole. Geraadpleegd op 06 mei 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/ht2g73835f/
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t jj^UWZST ^ j|p^ TINCHANTj 21e Année No 139 LA MÉTROPOLE ABOIVIVKMEXVTg jjj jjjjjjjjjjjj 0® « H lS " Sli mol» tr » Xrob mois. • •«••••*••• • tf . « ou On ('abonne à «tons tes bureaux de poste et aux lacteur». ETRANGER, io port en sus: pour la HOLLANDE, s'abonner de préférence aux CENTIMFS bureaux de poste, plutôt qu'au journal même • bo Journal quotidien du matin le numéro Tous les jours 59,ruedes Peignes, Anvers Le dimanche ^ de 4 à 10 Administration: » 3519 d® 10 à 16 ES pages Rédaction : Téléphone 617 [ pages €fei\'TlMES Annonces z <.||(| la petite Chronique sportive la ligné ligne . . fr. 0 30 fr. 3 00 • Annonces financ.ld. » I 00 Faits divers fin IcL • 2 00 Réclames la li«ne, » I 50 La Ville id. » 5 00 Faits divers corps td. » 3 00 Emissions Prix à convenir Pour toute la publicité, saul celle de la provinco d'An* vers, s'adresser à l'AGENCE HAVAS : à BRUXELLES : 8, place des Martyrs. 'C à PARIS . 8. place de la Bourse. * LONDRES ti3. Cheauside E. C. Mercredi 20 mai 1914 Pour le Port * (0) Soulignons io s&uice Iundi du C™®61' ,„mraunal. EH® est 6t »1»SgestlTe- ETTsurtaut Pc .qu'elle devait être, oe que fr„5 savions qu'elle serait! Les rats se sont cramponnés au navire; ils ne décampent général enien que 'quand le navire fait eau. Ils croient bien n'en être pas encore la. Rappelons donc la solennelle proposition esouissée, il y a un mois par MM. Revers et Franck: il y a lieu de remettre en honneur et même de renforcer la commission du mouvement maritime. ^ . Nous avons applaudi a cette initiative. ti y a certes beaucoup mieux et beaucoup i plus à faire- Mais enfin, à chaque jour suffit K sa peine. . . | lu reste, M. Royers no faisait qu annoncer motion. Il voulait la reprendre et la pro-f poser définitivement au retour de M.Albrecht | du pajs de castagnettes. Maintenant, M. Albrecht est revenu. I M. Royers a représenté sa proposition. Et ! de M. IWyers et de sa proposition M. Ai-| brecht et les rats que vous savez n'ont fait qu'une bouchée. Notez que l'initiative de MM. Royers et Franck avait suscité des applaudissements partout. Et il n'y avait pas mal de gens, yoire de journau:. qui ne soupçonnaient même pas que cela eût pu faire un pli. Or, il faut déchanter. Pour répondre fc, M. Royers, M. Albrecht a 'd'ailleurs commencé par agiter l'épouvantai! des « voleurs du port ». Ecoutez cette musique: La question dont notre honorable collègue, M. Royers, a saisi le Conseil communal i mérite toute notre attention. Cette proposition vient à son heure. Elle z surgi au-moment où un jparti politique a con çu le projet de soustraire au pouvoir com munai. la gestion du port et de créer pou celui-ci une administration nouvelle qui sous l'apparence de l'autonomie, placerait 1 port sous la dépendance du pouvoir central Aussi nos adversaires politiques n'ont-;l; pu dissimuler le but qu'ils poursuivent réel femoat. Dans leurs journaux Os ont voulu faire passer la proposition de notre collègue M Royers, comme une manifestation du com-; merce maritime contre l'administration libérale.Et ainsi, une fois de plus, une question qui. comme l'a dit l'honorable M. Franck à la séance du 6 avril, est purement t économique », qui doit se résoudre en dehors de tout esprit de parti, devient chez nos adversaires une question politique, qui devrait 60 résoudre suivant les intérêts de leur parti. Il importait de dégager avant tout ces mo-. biles qui se# manifestent dans l'expression j d'un but qui semble le même pour tous mais . qu'en réalité plusieurs poursuivent exclu&ive-ment dans un ftitérêt politique. 4près cela, évidemniment le compte était y fa"t. Les rat* ôttûônt en éveil. Et M. Al-| brecht u'tv 611 aneuno peine à obtenir le ren-I voi àe la proposition Roye™ AXJ COL-I LE.G'E, QUI NOMMERA UNE 00MM1S-I SION CHARGEE DE L'EXAMINER! ! C'est vraiment délicieux comme procédure F d'enterrement. Il ne sera évidemment pas plus question 'désormais de la proposition Royers que si elle n'avait jamais existé! Le Collège et la Commission spéciale qu'il aura à nommer ( ! ) soi-: gneront cela. Nous nous demandons seulement ce que [ ront penser de cette solution les journaux i spéciaux qui avaient signalé l'initiative de I JIM. Franck et Royers comme le point de [départ, de toute une rénovation de notre ad-[ ministration communale au point de vue de nos intérêts maritimes: I Quant aux nombreux négociants libéraux qui n'attendent plus que d'un régime d'au-tonomio le salut et le progrès, ils auront | sans doute encore la naïveté de se surprendre de ce que M. Albrecht les range résolument parmi c ses adversaires politiques » ! Ils sauront gré d'ailleurs à M. Albrecht et à ses dignes copains des groupes démagogiques d ne pas vouloir d't esprit politique », d'« intérêt politique », d'à intérêt de parti » au port! M. Albrecht et les rate qui le soutiennent ne veulent évidemment ni d'intérêt po-■ ïit\<\ne m d'intérêt quelconque, au port, en dehors de l'intérêt général pour lequel ils sont prêts à vivre et à mourir! Bref MM Franck et Royers peuvent aller fie fair° pendre ailleurs. Et nos maître d'hier : entendent bien rester les maîtres d'aujour-• d'hui et dp demain. Nous nous en doutions. Nou aurons tout dit de cette séance, en |rapportan4 que M. Dens a pris parti pour M. AI' recht et a particulièrement insisté pour qu. l'attribution des emplacements de navires demeure confiée à I'échevin du com-iinerce.L'impartialité nous oblige de rapporter cotte intervention qui prouve, quoi que l'on que tout le monde n'est pas mécontent ^ ce qui se passe au port d'Anvers. Cif. L'Jj dualité Le ministre von JLoebelll » L; nouveau ministre cle l'intérieur Jlr. de Prusse M. von Loebell a fait lundi ^.iJL erniei .--es débuts à la chambre prus-L;fc""c ,ja troisième lecture du budget a four-au successeur de M. von Oallwitz l'occasion « rairt quelques déclarations sur la façon ont u confondra son rôle à la tête du mi-stere de . intérieur. C'est d'ailleurs en ré-.onsv- à quelques questions plus ou moins it êtes d'un des chefs du parti radical que • ion Lv-beU a fait ces déclarations. Nous oserions il ire que la gauche a été satisfaites ,J,K'Pl,Cal,on* nouveau ministre; car ii )eH -en *-U Wl flue'(ïuo-s mots M. von Loe-Qui tout le beau rêve des radicaux attendant du nouveau ministre des ' 06 plutôt sensationnelles. Il est vrai le i pohtifjije du ministre de l'intérieur les 1 '■itoi-isnji jusqu'à un certain point et oe ' lut gauches attendaient les membres des patis bourgeois et notamment le cen- ( ' et 'ts conservateurs le redoutaient jusqu'à ( I! f po-int* ' ecrét""T *a,v,°'r quo von Loebell était sous->u \f 0 ^ ^ chancellerie au moment ' ibôni '°n ^"'ou* faisait sa politique d'union '' tffir-n^0"0onserv'atrice et anticathoîique. On a 1 erifaKi qUf' "V ron Loebell était même le ôtéd lI{?l'nateur de cette po-litique et du aison j 1C^,,X l>russ'ens °.n avait toutes les enr iS ,p. croire que la nomination du succès- c ërieiii-6 -Von Dal!wi^z au ministère de l'in- [ •réoiax, pra,t -une siffn^'eation politique très ^Poire 81lt ®tre «^Pendant a-t-on nourri des r ous U,,Un ^0U exagérés à cet égard. Dans C 088 le ministre de l'intérieur a yrépa- b ré aux radicaux une déception peu ordinairi par ses déclarations aussi courtes que décisi ves. En ce qui concerne tout d'abord la réformi électorale que de l'avis des radicaux M. voi LoebeJl était appelé à résoudre le plus t£ possible, le ministre de l'intérieur a affirn» qu'il n'était en fonctions que depuis huit joun et que le tempe lui avait manqué de se mettre au courant de ce problème très important. Pour le reste ce n'était pas le ::mis-tre de l'intérieur disait-il, qui déterminait te politique dans cette affaire mais bien le ministère tout entier. Et le ministère est d'avit qu'il n'y a pas lieu de renouveler une expé rience qui a assez mal réussi il y a quelque* années. C'était un refus assez catégoriqu< que le ministre de. l'intérieur opposait aui exigences des radicaux et des socialistes leurs alliés. Le chef du parti conservateur M. von Hey debrand n'a d ailleurs de son côté laissé aucui doute sur les sentiments de ses amis politique; dans cette question. Us ne veulent pas d< reforme électoralo et cela certainement exerct sur les décisions du ministère une très grand* influence. U était amusant de voir comment le chel des radicaux M. Pachnicke dans son discours par lequel il sollicitait des déclarations du ministre de l'intérieur cherchait à rappeler à cc dernier tes relations entre le ministre et les radicaux pendant l'époque du bloc libérale conservateur. Les députés des autres partiî se sont gaussés de cette tentative de l'orateui radical d'engager M. von Loebell dans unt politique libérale ,ou tout au moins de l'embarrasser par des souvenirs qui ne devaienl pas lui paraître comme très glorieux en présence do la situation que le centre occupe aujourd'hui à la chambre .prussienne aussi bier qu'au Reichstag. M. von Loebell n'a pas réag: sur ces paroles insidieuses de M. Pachnickc et c'est aujourd'hui un concert de malédictions qui acecucille le nouveau ministre dans la presse libérale et radicale. On lui reproche de s'être donné un certificat de nullité politique et on lui sert encore quelques autre? aménités de ce genre pour se venger de ses . déclarations. Les radicaux ont d'ailleurs eu le commen-• taire des déclarations ministérielles par le discours de M. von Hevdebrand sur un autre ; point: sur l'alliance des radicaux avec les ' socialistes. Le leader du parti conservateur a i caractérisé aux applaudissements unanimes des partis bourgeois la tactique des radicaux qui concluent des alliances formelles avec^lés socialistes et qui cachent ces alliances pour sadiciter aux scrutins de ballotages l'appui des partis bourgeois dans les circonscriptions ou ils se sentent menacés. M. von Hevdebrand a montré que c'est grâce à l'appui des radicaux que les socialistes ont pu gagner trente nouveaux mandats au Reichstag aux dernières élections et les i a roi es du chef conservateur ont démontré aux radicaux qu'aux prochaines élections ils seront traités comme le? socialistes eux-mêmes avec lesquels ils von1 d'ailleurs à travers tout. Le ministre de l'intérieur ne peut aprèf cela plus avoir le moindre doute sur les sentiments des-conservateurs à l'égard du _feu .bloc libéralcHConservateur et sur la politique de M. von Biïloiv. Si jamais il voulait en recommander le renouvellement il s'exposerait à un échec tout aussi retentissant que son. maître l'ancien chancelier. Mais il n'en est pa« q\iestion et les radicaux ont eu raison de s'écrier après la séance de la chambre: Nous aurions peut être mieux fait de garder vot DaHwitz. — J. Joerg. Echos LA VILLE Programme de la journée : FETES ET CONFERENCES Société Royale d'Harmonie. — A 8 1/2 heures en la salle rouge, récital donné pair M. Oamt>y violoniste. COURS Polyglot-Club. — A 0 3/4 heures, au Syndicat du commerce et de l'industrie.'courte rue Neuve, réunion (le la section d'anglais. Berlitz School, 8. Meix. — Langues vivantes. EXPOSITIONS La Femme contemporaine. — En la salle des fêtes de la Ville, place de Mieiir, de 9 à 6 heures, exposition. A 3 heures, conférence de Mme le Dr Anna Tauf-stein : « L'Art et la femme ». Les visiteurs étrangers au port Comme nous l'avions annoncé, il y a déjà quelque temps, les membres du Mersey Docks and Harbour Board sont arrivés à Anvers hier matin, à bord du vapeur a Magio », venant de Rotterdam. Une délégation, conduite par MM. Ran-kin, de la firme Rankin, Gilmour and Co armateurs^ à Liverpool, et A. Chandler, directeur général et secrétaire du comité du port et des bassins do la Mersey, fut reçue vers 10 heures, à l'Hôtel de ville, par M. Jan De Vos, bourgmestre, Albrecht, échevûi du Commerce, quelques conseillers communaux et les ingénieurs Lepaige et Dewinter. Les étrangers furent présentés par Sir Oecil Ilerteiet, consul général de Grande Bretagne; M. Jan De Vos souhaita la bienvenue aux délégués et leur parla des installations du port. Nos visiteurs firent alors le tour de p.os installations maritimes, sous la conduite de MM. Albrecht, Dewinter et Lepaige. Le soir, un dîner a réuni tous les invitét à bord du « Magic ». Le scaphandrier hydrophobe Depuis que les interviews ne rendent plus le chroniqueur doit être attentif aux réunions publiques pour y saisir au vol le trail curieux, la nouvelle intéressante. La séance du Conseil communal de lundi a été utile en oe sens qu'elle nous a appris que nous avons à Anvers un soaphandrier hydrophobe. Ce phénomène est au service de la Ville comme conducteur de travaux : il devrait gagner une notable part de ses émoluments respectables en effectuant, sous l'eau des bassins, des inspections de toutes les con-îti'iictions, telles que écluses, murs de quai, 3 tC. Le conducteur-scaphandrier n'aime pas 'eau, malheureusement, et il faudrait, pour o déterminer à y descendre des événements îutrement importants que la mise hors service par suite d'accident de l'écluse Royers. U aime mieux laisser ce soin à^ un entre-teneur, qui, tout bien intentionné qu'il soit, l'a pas envers la Ville les mêmes devoirs lu'un fonctionnaire rétribué. Nous pourrions à notre tour nous deman-ler ce que la Ville ferait avec son scaphan-Irier hydrophobe si l'entrepreneur dévoué l'était p'ius à sa disposition. Nous y renonçons et préférons offrir à un uteur travaillant pour le cinéma ce titre ssez curieux : « Le scaphandrier hydro->hobe ». L1 heure à Anvers L'unification de l'heure serait une chose) ésirable à Anvers, nous écrit un corres-ondant.Nous constatons tous les jours des différences sensibles entre les horloges de la ville. 5'est ainsi qu'il est déjà midi au cadran du ûtiment de la poste, place V«rte, alors qu'il ; n'est que 11 h. 50 à la place de Meir. Don - une horloge avance ou l'autre retarde. C'ea ce dernier cas qui présente des inconvénient ■ regrettables pour tout le monde. Les ou i vriers et employée en particulier, tenus à s ; présenter à "l'heure rigoureusement exacte ■ sont souvent exposés à des ennuis. D nous semble que^ cette situation vaut 1 peine d'être examinée. Au Royat Sport Hippique d'An ver Après s'être reposés durant quelques moi sur des lauriers bien acquis, les dirigeant du o Royal Sport Hippique » comptent ré server à leurs membres une saison d'été par ticulièrement brillante. C'est ainsi que l'on annonce pour climat che prochain, clans les superbes domaines d Schootenhof une réunion équestre qui atti rera dans ce très joli cadre, que le prin temps vient" de parer de ses attraits les plu séduisants, un public trié sur lo volet. Nous avons pu jeter un regard indiscre sur lo programme, ce qui nous a permis d constater que les différentes épreuves di gymkhana sauront distraire en même temp qu'intéresser les spectateurs. 11 y aura de numéros inédits sur lesquels nous avons pre mis de garder le silence, oe qui ne nous em péchera pas de dire que nos gentes oonc: toyennes n'ont pas été oubliées et que d leur adresse dépendra La bonne réussite d plusieurs des éprouves. Parmi les inscrits : la fine fleur de nos oa valions ainsi que plusieurs officiera qui s sont distingués dans les derniers concour hippiques du pays et Je l'étranger. Les épreuves équestres seront divisées e deux catégories: les unes pour chevaux d polo, les autres réservées aux autres che vaux. Disons aussi qu'il y aura un numéro for intéressant de chiens policiers, qui represen teront outre plusieurs tentatives de défense l'attaque d'une automobile en pleine course Le monument de Mérode à Berchen On sait qu'à la suite do l'élargissemen de la chaussée de Malines, il a fallu enleve une partie de l'ancien cimetière de Berohem et notamment l'emplacement du monumen funéraire élevé au comte Frédéric de Mé rode. Ce monument sera prochainement trans féi'é au cimetière communal. Jusqu'ici on croyait assez commuhémen que Frédéric de Mérode, blessé à Berchen en 1830, transporté à Malines et y décédé avait été inhumé à Bruxelles. Or, avant-hier, en déterrant le monument les ouvriers ont rencontré un cercueil d' plomb, qui ne peut être que celui dans leque repose la dépouille mortelle du grand pa triote. En présence de cette découverte impor tante, il a été décidé d'opérer avec faste 1 transfert du corps et du monument à l'en droit que l'administration communale lu réserve au cimetière communal. M. Duysters, député, secrétaire du comit de Mérode de 1905, a convoqué oe comité ; une réunion, qui a eu lieu hier soir, en vui d'élaborer un programme coinplet.de la so lennité projetée. > La fête de Saint-Yves — )o(— Les avocats catholiques fêtent leur Patron — Une messe solennelle. — Un sermon d R. P. Hénusse. — Dans la chapelle Sainl Yves. Dans la nef centrale de la collégiale d Saint-Jacques., qu'inondait le soleil de nia: une foule nombreuse de gens de loi oatholi ques so pressaient hier matin à onze heures Us assistaient avec recueillement à l messe qui était dite en l'honneur de Saint Yves, à l'occasion, de sa fête. Nombre de personnes n'appartenant pa au Barreau s'étaient joints aux gens de le pour honorer le patron des avocats et enten dre lo sermon que devait prononcer à l'issu de l'office le R. P. Hénusse. S. J. Le très éloquent orateur sacré, ayant dan un exorde d'une noble simplicité rappel l'histoire d'Yves cle Kaer-Martin, l'officia ou juge ecclésiastique de l'évêché de Renne qui mérita le nom de défenseur des pauvres rechrcha quelle pouvait être l'intention d l'Eglise en donnant à chaque profession hu maine un protecteur céleste qui en devien ainsi le modèle et le type. Toute profession humaine n'est pas l; même chose, exercée par un chrétien, oi exercée par un homme resté étranger ai Christ D'être chrétien, le juge, le soldat, le mé decin se chargent d'une obligation qu n'existait pas auparavant, qui n'existe pa chez oeux restés clans la ligne puremen réelle, naturelle. Assurément un idéal noble et complet es concevable dans toute profession, même ei dehors de l'idée chrétienne, niais qui dit jug< chrétien, avocat chrétien, ajoute un trar essentiel à la physionomie morale évoqué* par le juge intègre, par l'avocat généreux et chevaleresque dérenseur des pauvres. La lumière de la charité chrétienne animi les professionnels touchés de la grâee divine leur activité, leur effort, leur fraternité son d'un ordre supérieur, vont jusqu'au point oi l'homme aime son Dieu en aimant l'homme Le Christ et les apôtres après lui ont pro clamé l'importance du commandement qu ordonne l'amour du prochain. Au grand jou; do la résurrection, le verdict du Christ s en basé sur cette considération de la Charité Quand Saint-Yves rendait ses sentence avec équité, quand il défendait la veuve e l'orphelin et se dépouillait pour eux, il en tendait servir Dieu. Le R. P. Hénusse exhorte ensuite les mem bres de la Confrérie S ^ in t-Yves à vivre di telle sorte leur vie sociale que les hommes divinement curieux de connaître la sourc* du rayonnement qui émane des chrétiens viennent à la Lumière. Dans un récent mandement, S. E. le car dinal Mercier souhaitait à la jeunesse chré tienne de se distinguer, de briller dans ton tes les carrières, afin qu'un éclat en rejail lisse sur l'Eglise. Nous devons nous défendre contre la ma térialisation de notre profession, nous devom conserver les idéals qui nous orientaient ven la vie à vingt ans. Main tenon s-no us à la hauteur de notri profession chrétienne malgré les défaillances malgré la monotonie de la vie qui nous tir< en bas. Eclairons-nous de la lumière de I'évangih jusqu'au jour où le Christ nous jugera d'à près sa doctrine infaillible et.nous appellera à Lui. Avant l'office, les membres de la Confrérie avaient inauguré sans faste, dans la clia-pelle Saint-Yves, une pierre commémorative de la fondation de la Confrérie eh 1G36, di sa reconstitution en 1911 par S. E. le cardinal .Mercier et de la pose de cette pierre en 1914, sous les auspices du Conseil de la Confrérie, composé de Mtres Victor Jacobs L. Leclef, A. Ryekmans, J. De Win ter, E. Jacobs, J. Nuchelmans, J. Jans, A. Bartho-lomeussea, H. Voet et A. Cols. On a procédé également à l'inauguration d'une nouvelle verrière, don de M. L. Leclef sénateur, et rappelant que de 1536^ à 1778 chaque semaine avant la séance, les juges assistaient à la messe, recevaient l'Agnus Dei &t honoraient la relioue de Sainte Yves. Au bas de l'admirable vitrail on remarqua à droite la Vierge et à gapche Saint-Yves. * i EXTÉRIEUR France x L'ABBE LEMIRE MAIRE D'HAZEBROECK Une déclaration de l'abbé 5 Hazebroeck, 19 mai. — Hier soir, à 8 h., | s ime fête a eu lieu à l'occasion de l'élection s do la liste Le'mire au Conseil municipal. - L'abbé Lemire, du haut du balcon du siège 1 - do l'union républicaine, a prononcé une al- ^ locution dans laquelle il a déclaré que non ' - seulement il clésire être maire d'Hazebroeck, ( î mais père de la ville. Je suis prêtre et je 1 - veux rester prêtre, a-t-il ajouté. Désormais, 1 - quand on me verra agenouillé dans l'église ; s d'Hazebroeck, où l'entrerai chaque jour, je veux qu'on puisse aire: Co n'^est pas le maire | t qui est à genoux, mais le prêtre fidèle à son 1 3 Dieu. Je veux qu'on observe les droits de la I i ville, fût-ce contre quelqu'un qui abuserait : 5 le la religion. s L'abbé Lemire sera debout pour défendre i - le droit et la liberté. Il veut la paix et non - la guerre. Une retraite aux flambeaux a parcouru ? les rues. e Allemagne LA FRANCE ET L'ALLEMAGNE ? AU MAROC s Déclaration au Heicfistag allemand Berlin, 19 mai. — Au cours de la discus-1 sion en troisième lecture du budget dos Af-? foires étrangères, M. Zimmerman, sous-se-" crétaire d'Etat, a déclaré qu'il est inexact que des négociations soient en coure entre les gouvernements allemand et français pour la suppression des droits reconnus aux pro-' tégés allemands au Maroc. Le gouverne- ; • ment allemand a très nettement conscience de l'importance du système des protégés et 1 7 ne songe pas à y renoncer. U ne s'occuperait 1 i de cette question que si au cours du déve- i r loppement économique du Maroc les circon- < stances se modifiaient au point que l'on t puisse être amené à envisager un change- ■ ment dans oe régime. Les deux gouverne- 1 ments sont d'ailleurs d'accord pour qu'à l'avenir, lors de la reconnaissance de nou- j veaux protégés, on applique strictement le? 1 t clauses de la convention de Madrid. ! Parlant des travaux qui auraient été, sui- t vant certains journaux, irrégulièrement con- ! cédés par les autorités françaises, M. Zimmerman .déclare que cette information est l peut-être vraie dans une certaine mesure, en < j ce sens que le gouvernement français a l'in-. tention de ne pas observer les prescriptions de la convention de Madrid quand il s'agit . de travaux ordonnés par les autorités muni-j cipales. A l'occasion cle la concession d'une I . usine électrique accordée à Fez? sans adju-j clieation publique, nous avons fait des représentations au gouvernement français, qui i nous a répondu qu'à son avis seuls les tra-i vaux ordonnés par le gouvernement et non c ? pas ceux ordonnés par les viTîes peuvent être \ . considérés comme travaux d'utilité publique. La discussion continue entre les deux i gouvernements. Si elle n'aboutit pas, nous i sommes résolus à aller devaat un tribunal 1 d'arbitrage. ( Applaudissements ). | ' Autriche-Hongrie ; UN INCIDENT AUSTR0=R0UMAIN j Explication du comte Berchthold Budapesth, 18 mai. — A la Diète hongroise un député a interpellé le ministre des affaires étrangères au sujet du cas de M. e Mangra, député,vicaire apostolique de Gross-, Wardein et académicien, qui se trouvant - dernièrement à Bucharest a été grossière- • ment insulté. a Le comte Berchthold a déolaré l'incident - fort regrettable. Le ministre d'Autriche à Bucharest a déjà reçu l'ordre d'entretenir le s gouvernement roumain de cet incident. Le i ministre des affaires étrangères de Roumanie - a promis une enquête et cles sanctions seront 3 prises. POUR LA SOLDE DES OFFICIERS 5 Désaccord entre le comte Tisza et l'archiduc - héritier 1 Vienne, 19 mai. — Divers journaux se » sont fait récemment l'écho de rumeurs sui- , , vant lesquelles un désaccord très prononcé ■ ■ subsisterait entre l'archiduc héritier Fran- . - çois-Ferdinand, inspecteur général des ar- t mées de terre et de mer, et le comte Tisza, \ au sujet de l'élévation de la solde des offi- 1 1 ciers. Tandis que l'archiduc, disaient-ils, est s 1 partisan résolu de l'amélioration de la situa- c 1 tion des officiers, le comte Tisza, au nom du gouvernement hongrois, a nettement re- r ; fusé cette élévation de solde. Un démenti 1 venu de Budapest assure cependant qu'au- . 5 cime divergence de vues ne s'est élevée en- , ^ tre le gouvernement hongrois et l'archiduc- ; héritier. Aujourd'hui, toutefois, le_ a Deutsche c Volksblatt » dit qu'il croit savoir que le désaccord subsiste aussi entier quo le premier ^ jour. Le ministre de la Guerre, M. de Kro- , batin, chargé de défendre le projet, aurait, devant l'opposition irréductible du gouver- j nement hongrois, offert sa démission à l'Em- [ poreur, qui l'aurait refusée. L'Empereur aurait donné son adhésion à un projet transitoire du ministre de la Guerre, d'après le- T quel la solde cles officiera serait élevée grâce | à l'économie qui résulte des nombreuses vacances actuelles. „ Pérou c LES DEUX PRESIDENTS Une singulière situation Londres, 19 mai. — On mande de Lima au y «Times» : Les membres de la majorité parle- n m entai re se réuniront vendredi chez M. Ro- j. berto Leguia et recevront son serment com- j me Président constitutionnaliste. Oe matin, un manifeste signé par 121 sé-j nateurs et députés, composant le quorum lé- i( gai, fut adressé à la nation. M. Leguia adres- '1 ' se une note au corps diplomatique, deman- a _ dant la reconnaissance de son gouvernement, p Jusqu'ici tout est tranquille. U y a donc ac- i. i tuellement deux Présidents, M. Leguia et fi . M. Bon avides. Albanie; GRAVES INCIDENTS n i Une révolte de musulmans f Essad Pacha mis en arrestation q > Durazzo, 19 mai. — Une importante bande t armée, composée en partie de fanatiques mu-! sulmans et en partie de paysans soulevés s contre les bevs, a occupé hier vers midi la t 1 localité de Siak, située à environ deux heu- é ■ i*es de Durazzo. r. Le kaimakan s'est enfui. f. A Durazzo on a pris des mesures d© pro- l< tection. Durazzo, 19 mai. — Suivant des nouvelles C reçues hier soir par le gouvernement, les c bandes insurgées qui se concentrent à Siak, fi à 10 kilomètres de Durazzo et dans les autres h localités situées sur la route de Durazzo. h comprennent environ 2000 hommes. Les in- e surgés demandent à ne plus faire de service p militaire. Us demandent également que l'on e-remplace dans les écoles la langue albanaise q par la langue turque. Les insurgés accusent Y Essad-Paoha de n avoir pas tenu ses promesses. _ q Le bruit court qu'Abdi-Bey aurait été tué g hier sur 1a route de Tirana. q Durazzo, 19 mai. — Essad pacha a été q arrêté et conduit à bord du navire de guer^ d< autrichien « Szigetiar », où il reste pr-*.W» af i rement à la disposition du prince d'i,<&»»?e fi [Les détails manu lient, Les naufragés DU "Columbïan,, -M— I .ES RESCAPES RENTRENT A ANVER Les rescapés du vapeur aColumbian» dor tous avons raconté le naufrage dans les cii onstances que l'on connaît, sont arrivés c natin à Anvers ; ceux recueillis par le «Frai onia» sont arrivés par le aKroonland» à pe >rès en même temps que le «Manhattan» qi amenait les naufragés qui montaient le dei âème canot recueilli. Des mesures spéciales avaient été prises >ord du «Krôonland» de telle sorte qu'il fi mpossible d'approcher des rescapés ; on a] jrit cependant que tous étaient en excellenl ;anté- Le «Manhattan» s'était amarré à onze hei •es dans l'écluse Royers, où se trouvait ur ouïe énorme j les naufragés du «Columbiai lui avaient l'air bien portants furent chalei •eusement reçus par des membres de leur f; nille et do nombreux amis. On se figure aisément l'émotion que produ lit sur les naufragés la nouvelle des malheu survenus à leurs compagnons, partis dans troisième canot. Les rentrants racontent e létail la façon dont s'est produite la catastr->he, leur séjour dans le canot et leur sauv iage par le «Manhattan». Mais leur récat co •espond à fort peu cle chose près à ce qi îoiis avons déjà publié. Après les explosions successives qui s' aient produites à bord l'équipage quitta îavire vers une heure cle la nuit en tro >anots. Le canot du capitaine avait pris jord le cinquième machiniste Smith, griov nent blessés par l'explosion et qui ne tare >as à succomber. Le donkeyman Kleyn fut c çlouti par les vagues au moment ou il saui îans le canot Les trois canots se perdirei jientôt de vue. Les provisions furent ratioi îées en prévision d'un séjour prolongé; juatrième jour s'était passé sans qu'on ei u passer le moindre navire : il y avait encoi issoz de nourriture pour un jour. Vers nei îeures du soir on aperçut les feux d'un n: rire et tout le monde reprit courage. I [uartier-maître Abel, qui possédait une petr ampe électrique fit des signaux et fut asst îeureux de pouvoir se faire comprendre ps e avpeur qui passait et qui n'était autremei jue le «Manhattan», ou ils furent traités >lus oordiailement du monde. , 1 , Les rescapés ont été conduits à hord o iKroonland» pour être entendus. Horribles récits des rescapés. — Ils manger leurs bottines et boivent de l'e^u de me — Scènes de folie et d'épouvante . Les naufragés du « Columbian » ont fa le leurs souffrances une description poignai e. El semblerait que le bateau cle sauvetag ecueilli par le « Seneca » avait été le pr> nier à quitter, avec seize personnes à bore e « Columbian » en flammes. Dès la mise 'eau, une vague vint remplir à demi l'en ►arcatàon, endommageant notamment 1; aisses de biscuit qui devaient constituer ►rincipal aliment des naufragés. Puis les cl -erses chaloupes de sauvetage se séparèrer t les seize hommes se trouvèrent seuls e ►leine mer sans boussole, saris allumette ,vec tout juste quelques kilos de biscuit < in petit baril d'eau. Heureusement qu'i avaient parmi eux un homme d'une rar nergie, l'officier en premier Tiere. qi eilla immédiatement à ce que les provision ussent rationnées, de façon qu'on pût toi u moins attendre du secours pendant que lues jours. Au début on donna à chacun une tasf l'eau et un biscuit trois fois par jour. Bier ôt on dut réduire les rations des deux tien usqu'au moment où, toutes les provisioi: tant épuisées, les malheureux survivant x>nt le nombre se déduisait de jour en joui n furent réduits à mâcher le cuir de leui >ottes et à se désaltérer de quelques goutte 'eau de pluie précieusement recueillies. Presque chaque jour amena sa déceptior )e fut d'abord 1' « Olympic », dont la mas? norme passa à moins d'un quart de mille d i pc-tite embarcation sans que ses occupant arvinssent à attirer l'attention. Puis troi avires différents passèrent à proximité ans toujours apercevoir les naufragés qi ommençaient à désespérer. Quatre jours clé tempête augmentèrent er ore leurs souffrances. Les uns périrent d roid, d'autres, dévorés par la soif, con: jirent la suprême imprudence de boire d eau de nier, et la gorge en feu, se précip: èrent clans les flots pour abréger leur mai vre. L'un des derniers survivants, pris d élire, s'arma d'une hache et menaça de tue uiconque l'approcherait. On le désarma, no ans peine car c'était un homme partiel; ièrement vigoureux et on lo lia au fond d ateau. Ce fut en vain que ses camarades hu lectèrent ses lèvres de temps à autre ave îs quelques gouttes d'eau de pluie recuei ies. celui-là aussi mourut et dut, comme le utres, être jeté par-dessus bord. Le momen int enfin où, sur les seize hommes qu: 'lein8 cle vie, avaient quitté le « Colum ian », cinq seulement restaient. # Parmi eux était un garçon de cabine Vielle, qui, la nuit d'avant le sinistre, avai u un rêve qui devait se réaliser avec un xactitude surprenante. U avait en effe êvé qu'à la suite d'un accident il avai uitté le « Columbian». s'était embarqué ord d'une chaloupe, d'où il avait été sauv près quatorze jours. 11 s'écoula, on le sail reize jours et demi depuis le moment o embarcation quitta le navire en flammes e ©lui où lo « Seneca » recueillit les survivant? Ceux-ci, qui. au moment où ils aperçuren » pptit vapeur américain, étaient encore a ombre de cinq, passèrent par d'effroyable n poisses avant de savoir s'ils allaient, cett 3is encore voir s'éloicnier ce bâtiment, syrr oie de vie. Rassemblant ce qui leur restai e forces, ils ramèrent obstinément vers 1 Seneca » et pensèrent mourir de joie quart s le virent mettre le cap sur eux. De fait un d'eux — c'était précisément Trielle, qi vait eu ce rêve qui ne devait pas tout rit se réaliser pour lui — mourut d'émotio: ueloues minutes avant que les deux ba mux arrivassent côte à côte. Us étaient donc quatre seulement, qu'o: >uleva avec mille précautions et qu'o: ransporta à bord du « Seneca ». Leur aspec tait effroyable. Leurs yeux s'étaient com m Stractés au fond de leurs orbites. Leur \iits étaient douloureusement émaciés e tur voix semblait un râle.' On enleva d'abord les deux matelot soar Kendal et Peter Belincrer, puis 1 îauffeur Michel Lndwigson. M. Tière, l'of cier, fit signe qu'on le laissât le dernier i >rd. Il voulut même se lever pour gagner 1 îtiment sauveur, mais ses forces le traliiren ; il retomba au fond de la chaloupe. Se ieds avaient enflé clans ses bottes de me , la gangrènç les avait envahis à tel poin: j'il sera sans doute nécessaire d'en fairi ablation. Les survivants de cet effroyable drame l'on alimenta peu à peu et avec les plu: •andes précautions, ont déjà regagné quel le force et ont pu faire les déclaration: l'on vient de lire. U semble même qu'or Ipit des souffrances subies ils reviendrons sez vite à la santé, à l'exception de l'of ïier. dont la conduite fut, paraîtil, admi bl« de pr4vo»anc« et de courage* Les Souverains danois à Bruxelles m = La capitale fait au roi Christian et à la reine Alexandrine un accueil des plus sympathiques L'accueil de !a capitule (De notre envoyé spécial) Mardi. La Belgique, par la voix de sa capitale, a faiit cet après-midi aux souverains danois un acoueil chaleureux. Oh ! ce ne furent poirat les acclamations délirantes qui saluèrent l'arrivée dans le.-, murs de Bruxelles, de la bedonnante bonhomie du président Fallières, chef d'un pay.-aimé auquel nous rattachent tant de liens étroits et d'affinités secrètes; ce ne fuit poini non plus l'intérêt formidable suscité par la ' venue de Guillaume II, cet empereur de boutes les Allemagnes auquel urn règne de paix d'un quart de siècle et le développemen iinouï du peuple qu'il dirige avaient conféré une auréole presque légendaire; ce ne fut ni la gravité qui présida ù la visite de La reine Willhelm'ine, ni la familiarité uni peu bourgeoise qui caractérisa œl'le de la gracieuse grande-duchesse de Luxembourg. Rien de tout cela, cette fois; peu d'acclamations, mais une sympathie active qui s'esi surtout manifestée par la joie de la foule, trè.-nombreuse, dont les flots pressés encom-bnaient les rues de Bruxelles. Et cela était très juste. Christian X esi fort peu connu chez nous et il ne pouvait donc y être «populaire». Nous ne le connaisson-guère mieux que le petit peuple vaillant et actif aux destinées duquel il préside. Mais , nous savons tous que le Danemark est un« autre Belgique, qu'il a comme nous un passe-lourd de gloire, qu'il lui faut se défendre . comm^ nous par une diplomatie avisée et pa un système militaire bien organisé çpntr< l'emprise morale, économique et même con quiéraïute des grands pays qui l'entrouren que ses habitants peu nombreux sont comme nous et avant tout jaloux cle leur indépendance et de leur liberté.1.. Cela, du moins, on le sait dans nos plaines. On y sait surtout que nous nous trouvons avec le peuple danois sur un pied d'égal in' plus parfait peut-être qu'avec aucun de nos voisins. Et cette circonstance seule confère h la visite des souverains danois, en dehors même des vertus de leurs augustes personnes, un caraotère de confiance particulièrement sympathique. C'est pourquoi tout Bruxelles — ou presque ! — s'était dérangé hier après-midi pour voir passer le cortège royal qui devait con domine le roi et la reine du .Danemark- de La gare du Nord au palais de Bruxelles. Lo temps, d'ailleurs, favorisait une fête à quoi se complaît toujours la badauderie bru xeliloise. On n'eût pu en rêver un plus délicieux. Ce ciel d'azur, à peine virgule de quel- ' ques légens nuages, oe soleil radieux, ce petit vent frais qui soulevait quelquefois une poussière dorée, étaient idéaux. Beaucoup de drapeaux sur le parcours du cortège, place Rogier, boulevard du Jardin botanique et rue Royale, mais principalement des drapeaux belges et congolais: les couleurs danoises, rouge avec la croix blanche, ne paraissent pas exister chez nous en stocks suffisants... Qu'importe d'ailleurs, puisque toute la qualité festivale du pavillon est dans le gai mélange de ses teintes et dans l'agitation harmonieuse de ses plis... Quant à la foule, nous l'avons dit, elle était considérable. Les quartiers bourgeois comme le bas de la ville avaient large mem donné. On se pressait derrière les barrières 1 Nadar, si pratiques, quoi qu'on en dise, derrière les guides, les lanciers, les agents de ville et les gendarmées. I^a garnison preso-tout entière était sur pied, et ie vous prie de croire que par les temps qui courent, cela fait des uniformes et de belles oroupes de chevaux soyeuses et souples ! Et il v avait beaucoup de i oie dans l'grjr . oar ce joli jour de mai tout ru tilant" de solei 1... L'arrivée Mais accompagnez-nous, si vous Le voulez, à la gare du Nord, où, très bientôt, va avoir liieu l'arrivée des souverains. La police d< St-Josse-4en-Noode qui partage avec M. Frick 1 le plaisir de bousouler son monde, pour bien f montrer qu'elle est un peu là, a organisé -autour de la station une garde sévère. Heureusement , les Laisser-paisser ne sont pas faits i pour les chiens... e Tout le hall est déjà occupé par deux com- l pagnies diu deuxième régiment des carabiniers r et par une armée de fonctionnaires des chemins de fer qui s'emploient à indiquer aux . voyageurs désorientés le moyen le plus sûr de trouver leur train... et à accéder vers des \ espaces soigneusement défendus au «vulgum . peous» leurs femmes, leurs filles et leurs i belles-mères, dans leurs plus beaux atours, i Ce déploiement d'«invitées» en fraîches toi 1 lot'tes n'est pas inutile comme vous pourriez c le croire à première vue. U... décore l'affreux c hall de cette triste gare et il v jette une note t plus vive et plus fraîche que la grosse de r petits drapeaux et d'écussons dont l'adminis- t t rat ion s'est royalement fendue pour orner le t sombre bâtiment. t Quant à nous, on nous a généreusement < concédé l'usage d'un «train-observatoire», 1 stationné exactement devant le quai où va 1 s'arrêter le convoi royal, et dans lequel les r journalistes, les photographes et les inévitables opérateurs du Moulin à Café rôtissent 1 le plus confortablement diu monde. Les musi- ' ciens des carabiniers reçoivent les dernières r instructions de leur chef, des ouvriers déploient deux magnifiques tapi?; de Turquie, délicat ra.nnel de la question d'Orient, bref, tout est prêt. Du reste, voici les premières autorités, le général baron de Bonhomme, le général Dos-sain,, qui, en compagnie du colonel Biebuyck inspectent avec attention les soldats rangés sur le quai. On ne les aligne pas aux cordeaux nos soldats, comme les pioupiou* allemands, lors de l'arrivée du roi des Belles ? à Potsdam, mais ils ont belle allure touit de r même... 1" Un peu avant trois heures, une «Brabançonne» éolate, aux sons de laquelle se mêlent r d'une façon d'ailleurs peu.harmonieuse, le r stridemenit des clairons sonnant aux_ champs -et l'écho assourdi de la salve de cinquante f et un coups de canon tirés à Schaerbeek: le.* i souverains belges sont arrivés dans la gare, r Us paraissent bientôt, le Roi. en grande tenue c de général, le torse barré du grand <x>rdon p — bleu azur — de l'ordre de l'Eléphant; la c Reine, toute mignonne, portant une admi- 1: rable toilette de soie blanche covverte d'un siurtout de tulle bleu foncé et un chaipeau de ci paille ivoire garni de ^ magnifinues piquet? v d'aigrette.Notre souveraine ravonne de santé, s Précédés de trois hauts fonctionnaires d«-notre railway national, solennels comme des L suasses d'église, suivis de# membre» de leur» naisons civile et militaire, de tout un par* erre d'autorités en costumes de grand gala, torés, argentés et ruisselants dè décorations, es souverains se dirigent vers le quai de jcbarquement. On remarque notamment lans la suite royale la comtesse van den Steen .le Jehay, dame d'honneur de la Reine, .e .;t;iéral Jungbluth, chef de la maison militaire, le major du Roy cle Blicquy, chef diu iépartement diu grand écuycr, le commandant Doutreponit officier d'ordonnance, MM, ijcco, gouverneur de la province de Brabant, vlax, bourgmestre de Bruxelles; Frick, Dourgmestre de St-Josse, le baron de Royct le Dour, commissaire d'arrondissement, ot VI. Groenen, chef de la gare du Nord. Mais .1 heures sonnent. C'est le moment >ù le train doit arriver. — Serait-il en retard ? demandons-nous à .m fonctionnaire des chemins de fer abarv lammenii galonné? — Pas du tout ! Le programme indique inexactement 15 h. o. C'est 15 h. 9 qu'il faut lire. En fait, Te convoi royal, avec sa machine >avoisée, paraît lentement à 15 h. 5 et s'arrête exactement devant le fameux tapis turc. Aussitôt les clairons sonnent; les troupes présentent les armes, et la musique entonnu e ((Kong Kristian», l'air national danois, mélopée qui... vaut à peu près, comme musa* que, la « Brabançonne », sauf qu'elle est d'un îityle un peu plus archaïque èt que la grosse caisse n'y joue pas un rôle aussi proéminent. Le roi Christian X descend le premier de a berline reyaie. U porte l'uniforme de général de la garde danoise, uniforme très sobre issez semblable à celui de nos grenadiers, notamment en ce qu'il comprend un énorme sonnet à poil, mesurant peut-être cinquante x-ntimètres de hauteur, et orné d'une plaque l'argent. Le roi de Danemark arbore le grand cor-Ion de l'ordre de LéopoW. C'est un fort bel îomme, mais assez lluet. On a vanté sa laute taille — un mètre quatre vingt dix-sept, — mais les journalistes français qui l'ont • comparée à celle de M. Poincaré ne paraissent pas avoir conservé un souvenir très net du souverain des Belges, car le roi Albert est A t>eine plus petit que le roi Chirstian et il pourrait, sans rougir, passer sous la toise fameuse le la cathédrale de Roskilde. En outre, il a 'avantage d'avoir une carrure beaucoup p'ua "espeotable. Voilà qui llattera notre amour-propre national. Quant à la reine Alexandrine, qui paraît ensuite, c'est une fort jolie femme, trèf grande, aux yeux bleus, aux cheveux châtain-:lair, et qui porte avec une grâce un peu américaine une élégante toilette de liberty noire redrapée de gaze bleu clair. La souveraine tient à la main une grande ombrelle blanche est coiffée d'un chapeau de soie noire orn4 le plumes d'autruche. Elle sourit avec une ^râce assez bourgeoise. Les souverains échangent un franc «shake-liands» et, très gracieusement, les reines >'embrassent, sur une joue, selon l'immuable protocole. Les présentations ont lieu. On remarque lue selon l'usage danois, les personnage» niilitaireîs de la sjuite du roi Christian se iécouvrent, tandis que les Belges saluent, les filons joints, plus martialement. I^es souverains passent en revue la garde l'honneur, le roi de Danemark s'incline profondément devant le drapeau belge, puis tout e cortège se dirige lentement vers la sortie, Dans le salon d'honneur orné de draperies et ie plantes vertes, il écoute un instant les infants des écoles de St-Josse qui chantent ine traduction de l'hymne danois, puis il inrive sur la place Rogier. Vers le Palais I-e spectacle, plaoe Rogier, sous le grand oleil, est vraiment merveilleux. Elle a été tntièrement déblayée l'immense place, sauf me partie du trottoir central où ont pris.place les écoliers agitant de petits drapeaux danois >ortamt des oroix blanches si minuscule* pu'on dirait... une manifestation sorialiste. Tout le pourtour de la place est garni de [uides avec leurs Lances de bambou au som-net desquelles flotte le fanion tricolore. La ou Je se presse derrière les barrières, au» enêtres des immenses hôtels et grouille jusque sur les toits. Sur la voie carrossable dégagée caracolent ?s équipages de la Cour, neuf voitures, dont eux attelées à la Daumont, avec leurs pi-ueurs en Livrées rouge brique dont l'éclat utile sous le rayonnement solaire. C'est là un tableau d'une couleur et d'une nimation vraiment peu banals ! Puis, un coup de canon: le cortège royal iaraîit. Le roi Christian, le premier, monte ans la Daumont qui lui est réservée. Un istant il dresse sa haute taille, habituellle-iient un tantinet courbée, et salue gravement a fou.le silencieuse. Puis il s'assied aux côté# ju roi Albert. Les deux reines prennent place lans la seconde Daumont, les suites rovales lans les sept autres voitures et lentement, majestueusement, le cortège s'ébranle, enca-Iré des guiides aux uniformes flamboyants, andis que les premières acclamations retentissent, vibrantes et prolongées — vision d'or, le rubis et de lumière oui ne sfe dissipe qu» orsque la dernière calèche a disparu dans 1a poie triomphale du boulevard du Jardin botanique.Et la musique des guides joue toujours 'antique mélopée du « Kongs Kristian » dont as belliqueuses paroles évoquent tout un nonstrueux passé de gloire barbare: Le Rot Christian auprès du grand m&t Bt dans la brnme, De son brillant glaive rapide Fait tombf-r les tCtes des Gotha I Les barejues qu'entouren-t Brumes et fumées s'engouffrent! Sauve qui peuti Rlon ne résiste At pouvoir de Christian C'est ainsi que Bruxelles vit passer dans es rues en fête le roi et la reine de Danemark, avec sympathie, avec joie, avec belle umeur. Pendant tout l'après-midi, ce fuit dams lee ues de la capitale une animation extraordi-aire, entretenue par le défilé des troupes e gagnant leurs quartiers. On s'arrête volon-iers sur leur passage, on les voit passer avec ne émotion nouvelle pour notre pays et,_ de lus en plus nombreuses sont les têtes qui se écouvremt respectueusement devant le dira-eau. Il y a là une mentalité nouvelle que des peotacles comme ceux d'aujourd'hui sein-lent renforcer singulièrement. — Tout oeila n'est rien, disait quelqu'un ans la foule. C'est demain qu'il faudra vernir oir ! Une revue de dix mille hommes, Mont-ieur...Et oe chiffre magique semble avoir tourné 1 tête de tous le» Bruxellois. La» Goh*

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Dit item is een uitgave in de reeks La Métropole behorende tot de categorie Oorlogspers. Uitgegeven in - van 1914 tot 1918.

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