La métropole d'Anvers: paraissant provisoirement à Londres

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s.n. 1916, 14 Juli. La métropole d'Anvers: paraissant provisoirement à Londres. Geraadpleegd op 08 mei 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/1j9765b858/
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LA MÉTROPOLE (ONE PENNY CïtQ CBIÏÏIK 3???îinr ' VÎJF CENÏ cîx CCimï" PARAISSANT PROVISOIREMENT A LONDRES Bureaux: 43, Chancery Lane, W.C.—Téléphoné: Hoiborn 212. ABONNEMENTS : 1 mois, 3 sb. ; 8 moii, 9 ita. Etranger : 1 mois, 4 ab. J 3 mois, 12 s 23me ANNEE VENDREDI 14 JUILLET 1916 No. 195 LA GRANDE GUERRE le passage de la stokhod 11 » aTTAHÏ IF H F SOI IVII I I i c MATFR1FI HUMAIN EN ALLEMAGNE I La bataille de Verdun a repris avec ■une grande vigueur et le Kronprinz se ■ livre °de nouveau à un effort désespéré ■pour emporter la forteresse. Dans la matée de mercredi, les Allemands ont ef-■fectué une tentative puissante dans la ■direction de Souville. Vers dix heures, ■après une intense préparation d'artillerie, ■une forte attaque effectuée par des effectifs s'élevant à six régiments (environ ■20.000 baïonnettes) déboucha du village ■de Fleury et du bois du Chapitre (Vaux). ■La tentative fut faite en formation ser-■rée sur un front comparativement étroit. ■L'ennemi éprouva des pertes énormes, ■mais il réussit à gagner du terrain dans ■le voisinage de la Chapelle Ste-Fine si-■tuée à l'intersection des routes de Fleury- ■ Souville et Vaux-Souville, sur une côte ■qui ne se trouve qu'à mille mètres du ■fort lui-même et à moins de 10 kilomè-■tres de la citadelle. Un bombardement ■très violent se poursuit dans toute la ré-■gion de Souville, Chênois et La Laufée, ■et il faut probablement s'attendre à une ■attaque débouchant de ces derniers sec-Bteurs dans la direction du fort de la- | L'obstination des Allemands contre ■Verdun s'explique sans difficulté. Ils ont ■réussi en effet jusqu'à présent a reculer Bpas à pas sur la Somme devant l'avance ■franco-britannique et à maintenir celle-Ici dans certaines limites. Rien n'assure ■cependant que ces circonstances, favora-■blespour eux, pourront persister et qu'ils ■ne seront pas forcés sous peu par l'offen-■sive victorieuse de nos amis, à diriger ■vers la Picardie toutes leurs ressources ■en hommes disponibles. Dans l'état ac-■tuel de la situation en Russie, le seul ■réservoir d'où ces' ressources puissent ■être tirées est l'accumulation de corps ■d'armées concentrée devant Verdun et ■si l'on touche à cette accumulation, le ■ Kronprinz en sera de nouveau réduit à la ■défensive. On comprend que dans ces ■conditions, il cherche à utiliser aussi bien ■que possible les quelques semaines qu'il ■pourra peut-être encore consacrer à l'of-■fensive. Où ses efforts le conduiront-ils? ■ '1 serait téméraire de vouloir le pronostiquer. On peut cependant affirmer que ■'es deux dernières barrières de Verdun ■sont fortes, que les Français n'ont pas ■affaibli les effectifs dont dispose le géné- ■ ral Nivelle au profit de leur manœuvre ■dans le Santerre, et qu'ils sont donc tou-■lours capables d'efforts offensifs puis-Béants; qu'enfin, la lenteur avec laquelle ■^ Allemands ont toujours avancé devant ■ «dun malgré les sacrifices énormes ■consentis, est garant du fait que nos ■rois peuvent encore compter sur tout ■ ete pour voir se dénouer la situation ■ ^tatégique générale à leur avantage. Et ■ J"1 ne peut en dire plus, ni mieux, en ce ■ I n Picardie, les Français poursuivant ■eur nouvelle tactique d'offensive par ■ '"'"s préparent l'avance sur Péronne et ■ e calme règne sur leur front. Par contre, ■ s est de nouveau battu avec fureur | Icé. ®ornrne- Fortement renfor- ■ s' es Allemands ont contre-attaqué vi-■v0Urtusement mardi soir et ont réussi ■br r^j'»ner un peu de terrain dans les ■siir' ^,ametz et des Trônes, mais ce ■■ a été de courte durée. Dans la ■i;!™'6 mercredi les troupes britanni-■i,„S .ont repris tout le terrain perdu '50's de Mametz, qu'ils tiennent ■ l'.'tement, et fait des progrès dans ■P'jW 1 ^r°nes- Elles ont en outre re-■i'' UX ^ortes attaques contre Con- ■ . o'®on; Sur le reste du front britanni-■c°nit)],ri Sl"na'e de nombreux raids ac-■8"e"iandeJeC SUCC^S ^ans les tranchées ■ ^datpUe^-fa'ltS intéressants au sujet s d '"corporation et de l'envoi au front des récentes classes de l'armée allemande ont été fournis par l'examen des livrets-matricule de prisonniers capturés récemment par les Alliés. Il ressort de cet examen que, jusqu'au mois de mars 1915, les effectifs allemands furent maintenus sur le pied de guerre par les hommes de l'ersatz (réserve) et par les volontaires des classes de 19141 1915 et 1916. Les hommes de la classe de 1914 commencèrent à arriver au front en mars 1915; le premier ban de la landsturm de 21 à 35 ans fut absorbé en août 1915, la classe de 1915 arriva en septembre 1915 et le premier ban de la landsturm de 36 à 38 ans qui fut incorporé en juillet-août 1915 fut absorbé en novembre 1915. En octobre 1915, la méthode normale de rappeler les classes, c'est-à-dire les hommes âgés de vingt ans, cessa de pouvoir être appliquée et on dut commencer l'incorporation de convalescents, d'hommes qui pour l'une ou l'autre raison avaient été exempts du service, du second ban (non exercé) de la landsturm et de la classe de 1916. En février 1916, après les premières attaques contre Verdun, des soldats de la classe 1916 parurent sur le front. Au début, ils ne formaient que 20 pour cent des renforts, mais cette proportion s'accrut rapidement, et en mars déjà ils constituaient îa moitié de l'effectif de certains corps. En mai 1916, des hommes de la classe de 1917 furent envoyés aux dépôts du front et un grand nombre d'entre eux ont déjà été faits prisonniers. En Allemagne du Sud, les dépôts ont été vidés pour faire place aux recrues de la classe de 1918. En Russie, la situation est provisoirement stationnaire. Renforcés, les Allemands ont réussi jusqu'à présent à défendre leur nouvelle ligne sur la Stokhod et quoique des deux côtés des tentatives aient été effectuées pour traverser la rivière, elles n'affectent pas jusqu'ici le cours général des événements. Les combats se poursuivent cependant avec vigueur, surtout aux points où les lignes de chemin de fer de Sarny-Kovel (à l'est) et de Rovno-Lutsk-Kovel (au sud-est) enjambent la Stokhod. Au premier de ces points les troupes de Linsingen réussirent à certain moment à pousser un saillant, entre deux marais, dans les lignes russes, mais ils furent promptement repoussés avec perte de 24 officiers et 745 hommes faits prisonniers. Au centre du front d'Hindenburg, une attaque allemande au sud de Krevo a été repoussée. En Arménie, les Russes, probablement renforcés, ont infligé une nouvelle défaite aux Turcs à l'ouest d'Erzeroum. Ils ont pris d'assaut la ville de Mamakhatun et entre le 2 et le 8 ils ont capturé sur le front du Caucase 107 officiers, 1.684 soldats, 3 canons, 10 mitrailleuses et quatre mortiers. L'ennemi après avoir mis le feu à la ville est en retraite vers Erzinjan que les Russes perdirent il y a six semaines. L'offensive turque est le résultat du revers de Kut qui a libéré de nombreuses troupes ottomanes. On voit que les Russes ont pris promptement les mesures nécessaires pour faire face à la situation. Les Belges n'auront pas lu sans une profonde satisfaction la dépêche du général Tombeur annonçant la fin de la deuxième phase des opérations de nos admirables troupes coloniales en Afrique Orientale et la capture de trois riches provinces allemandes qui couvrent un territoire grand trois fois comme la Belgique et peuplé de quatre millions d'habitants. Il est permis de croire que nous n'aurons pas effectué en vain cette conquête qui, non seulement fait ressortir la science de nos officiers et le talent organisateur de nos coloniaux, mais constitue une justification nouvelle du trans- ! fert de notre gouvernement dans une po- 1 sition d'où il pût diriger des opérations ] aussi importantes. Gageons que la presse 1 censurée de Bruxelles n'en fera pas état. ( Les colonies allemandes La Société coloniale allemande, si elle n'est pas composée d'un certain nombre de fumistes, compte certainement dans ses rangs des personnages bien naïfs et bien simples. Avec une indifférence superbe au sujet des conquêtes que les Alliés achèvent dans ce qui fut les colonies allemandes, la Société a rédigé un programme, en dix chapitres, de la nouvelle politique coloniale allemande après la guerre. Une politique coloniale de l'Allemagne, dit le programme, est essentielle tant au point de vue populaire qu'au point de vue politique, économique et éthique. Les colonies allemandes de l'avenir doivent être capables d'une défense effective ; pour le maintien des colonies, il faut une marine suffisamment forte ; outre une marine, l'Allemagne doit avoir un nombre adéquat de stations navales de charbonnage, de câbles et de télégraphie sans fil; et ces bases si elles ne sont pas composées d'îles, doivent avoir un grand hinterland colonial. L'Allemagne, ainsi dit toujours le programme, doit augmenter ses possessions coloniales " sans couardise timide ", parce qu' " une pareille occasion ne s'offrira plus à une date prochaine Si l'Afrique est le champ le plus naturel de l'activité coloniale allemande, le grand avenir de la Chine exige le maintien et l'acquisition de bases dans la sphère de l'océan Indien et du Pacifique. Enfin, après avoir observé que la première occupation de l'Allemagne sera de garder (?) les colonies qu'elle possédait avant la guerre, la Société coloniale fixe les règles pour la sélection de nouvelles colonies ". En premier lieu, l'Allemagne doit se procurer de nouvelles terres de colonisation. En second lieu, l'Allemagne doit obtenir des bases au point de vue militaire et " s'emparer des colonies capables d'accroître les ressources des ennemis de l'Allemagne par le renfort des troupes coloniales ". En troisième lieu, les colonies doivent fournir les matières premières dont l'Allemagne a le plus grand besoin et doivent être des marchés pour les marchandises allemandes. En quatrième lieu, il faut préférer les colonies qui ne demanderont pas de subsides excessifs à l'Empire. Enfin, la sélection " géographique " doit tenir compte de la connexion avec d'anciennes colonies allemandes et " empêcher certaines colonies étrangères de tomber économiquement ou politiquement ou de rester entre les mains de puissances dont les règles, à ce point de vue, conviendraient particulièrement mal à l'Allemagne ". On n'est pas plus audacieusement impudent que les géographes en chambre de la Société coloniale allemande. Il n'y manque plus qu'une note confidentielle au général Smuts et au général Tombeur avec prière de tenir compte des desiderata de la Société coloniale, sous peine de s'exposer aux foudres éthiques, politiques et populaires des naïfs docteurs en géographie.La Conférence économique A la séance de mercredi de la Chambre des Communes M. Terrell demanda au premier ministre s'il était en situation de faire une déclaration au sujet des mesures que le gouvernement comptait prendre pour donner effet aux conclusions de la Conférence économique de Paris. M. Asquith répondit que le gouvernement britannique approuvait ces conclusions et qu'il ferait à cet effet une déclaration officielle la semaine prochaine. Un geste charmant de nos compatriotes Le secrétaire de l'Amirauté publie le communiqué suivant : Les lords commissaires de l'Amirauté ont reçu avec le plus grand plaisir une somme de £ 25, recueillie par les Belges résidant à Folkestone et envoyée, par l'intermédiaire du senior naval officer, par le colonel baron van Zuylen et le professeur de Niemira, au profit des familles des hommes qui ont péri dans la bataille du Jutland. Toute la marine appréciera grandement cette action généreuse de la part de nos alliés qui sont en exil parmi nous. Nos " boy scouts " — Les petits Belges habitant Londres sont dans la jubilation. Un corps de boy scouts auquel une éducation militaire soignée sera donnée est en voie de formation et tous seront admis à en faire partie. Grâce à l'actif dévouement de quelques personnalités de la colonie belge, le travail, en ce qui concerne l'enrôlement, l'équipement, etc., est déjà très avancé. On espère même voir cette jeune phalange appartenant à la génération dans laquelle réside l'espoir de la patrie, assister au Te Deum et aux cérémonies de la Fête nationale du 21 Juillet. D'aucuns se récrieront, peut-être, à cette nouvelle : " Comment ! diront-ils, alors que nous pensions en avoir bientôt fini avec l'odieux militarisme, cause première à l'heure présente de tous nos maux, on veut en inculquer l'esprit à notre jeunesse, éveiller en elle l'esprit belliqueux, le goût des armes ! Ne serait-ce pas le moment plutôt de l'en détourner à jamais en lui montrant les horreurs dont il est responsable ?... Ne confondons pas, n'est-ce pas, militarisme et organisation militaire. L'un ne sert que certaines ambitions dynastiques démesurées, l'orgueil de caste, l'esprit de conquête ; l'autre s'allie à l'idée démocratique en ce que l'organisation militaire de la nation donne au droit la force nécessaire pour le faire respecter ; en outre, elle assure l'ordre, sans lequel il n'est pas de paix féconde. Enfin, l'armée ainsi comprise est la meilleure des écoles. Le bon soldat devient toujours un bon citoyen. C'est pour avoir trop longtemps perdu de vue ces principes que notre malheureux pays a été livré à l'envahisseur. Après cette cruelle leçon, si nous retombions dans la même erreur nous mériterions les pires destinées, Les hommes de cœur qui ont pris la généreuse initiative de former nos jeunes gens afin qu'ils sachent un jour, si cela redevenait nécessaire, défendre leur pays et leur liberté, ont fait œuvre de patriotisme. Il faut les en féliciter. Ajoutons que M. le général Orth, chef de la mission militaire belge à Londres, a promis le concours d'officiers et de sous-officiers instructeurs. Les organisateurs du corps des Belgian boy scouts se sont constitués en un comité dont le baron de Broqueville et S.E. M. Paul Hvmans, ministre de Belgique à Londres, ont accepté la présidence d'honneur. Ce comité comprend déjà de hautes personnalités civiles et militaires et s'adjoindra quelques dames patronnesses. Dès qu'il sera au complet, nous en donnerons la liste. Ses bureaux sont installés à l'Hôtel Cecil, chambre 254. Puisse-t-il ne pas tarder à étendre son action ! Les sympathies de tous les bons patriotes lui sont acquises. Une Chambre de commerce belge à Glasgow Quelques Belges dans les affaires à Glasgow, frappés de ce que le marché belge peut faire en Ecosse tant à l'importation qu'à l'exportation, ont fondé un organisme destiné à subsister après la guerre. Nous avons donc eu le plaisir d'apprendre la fondation d'une Chambre de commerce belge à Glasgow. Son but est de faire une étude approfondie tant des produits belges qui peuvent être importés en Ecosse, que des produits écossais qui peuvent être exportés sur notre marché national. Elle se tiendra à la disposition la plus complète des industriels belges et écossais pour les renseigner et les documenter de la façon la plus détaillée sur les us et coutumes des marchés belge et écossais, et, de plus, les mettre en rapport avec les intéressés ad hoc. Le Comité fondateur de la Chambre de commerce belge de Glasgow est composée de MM. Paul Zech-Dupont, G. Van Hasenbroeck, A. De Deken, F. De Cuyper, J. Hanssens et E. Van.de Vliet. Nous souhaitons longue vie et grand succès au nouvel organisme qui commence sa carrière sous les plus heureux auspices. Dans le corps diplomatique Mgr Tacci Porcelli, ancien nonce du Pape à Bruxelles, arrivera sous peu au Havre où il présentera ses lettres de congé. Le nouveau nonce, Mgr Locatelli, passera également au Havre le mois prochain. Il ira ensuite présenter au Roi ses lettres de créance à La Panne où l'accompagnera le ministre des Affaires Etrangères. Contre le sectarisme Le P. Rutten, l'éminent dominicain, vient de consacrer, à la mémoire d'Emile Waxweiler, dont il s'honorait d'être l'ami, un article qui n'aura pas manqué d'être ■ remarqué. On y aura noté ce passage caractéristique : Vous ne rêviez pas, dit l'auteur en s'adres-sant au disparu, d'un avenir impossible où l'identité de toutes les convictions engendrerait la monotonie énervante et l'inaction stérile. La vie, c'est la lutte, et ceux qui aiment à défendre leurs idées se retrouveraient dépaysés dans une Belgique où ils n'auraient plus besoin de batailler pour elles. Mais vous souhaitiez de toute votre âme des luttes chevaleresques et courtoises, dédaigneuses des questions personnelles, et sincèrement respectueuses de la liberté de conscience. Vous vouliez un régime où les sectaires, à quelque opinion qu'ils appartiennent, ne se. sentiraient pas suivis par l'élite intellectuelle de la nation. Vos amis rendront à votre chère mémoire le seul hommage que vous eussiez ambitionné; si la mort vous eût laissé le temps d'exprimer un désir suprême : ils marcheront dans la voie où vous vous êtes arrêté trop tôt. Le P. Rutten a dit avec une belle franchise ce que beaucoup de Belges de tous les partis chuchotaient depuis longtemps, lorsqu'ils étaient hors d'atteinte des sectaires perpétuellement acharnés à la surenchère la plus extrémiste et toujours prêts à accuser de " mollesse", voire de " trahison ", les esprits trop indépendants qui refusaient de se courber sous leur férule. Nous, qui n'avons jamais dissimulé nos opinions modérées, qui n'avons point craint de rendre loyalement hommage à nos adversaires et auxquels certaines méthodes, trop en vogue dans la presse belge d'avant la guerre, ont toujours répugné, nous parlons d'expérience, et nous savons ce que nous a valu et ce que nous vaut encore,dans certains camps de notre propre parti, notre opposition au sectarisme grossier et malfaisant. Et c'est pourquoi il nous plaît d'invoquer, à côté de celle de Waxweiler, l'opinion non suspecte du P. Rutten. La trêve des partis a certes arrondi bien des angles et fait taire des voix auxquelles il n'eût jamais dû être permis de se faire entendre. On aurait tort, cependant, de s'exagérer ses effets. On aurait tort de croire, notamment, que l'union sacrée a rendu les Belges tolérants, c'est-à-dire parfaitement respectueux des convictions d'autrui, capables d'apercevoir les vues de l'adversaire d'un autre angle que celui qui leur est familier; ni surtout' qu'elle les a débarrassés de cette pitoyable manie qui consiste à remplacer la discussion des faits par des insinuations ou des injures et de toujours suspecter dans les actes d'autrui des motifs bas ou méprisables. Pour ces petits esprits, le catholique qui a le courage de reconnaître tels torts, ou certains abus, et qui refuse de s'incliner devant toutes les houlettes est " passé sous l'influence de la franc-maçonnerie ", le libéral qui a cessé de croire en la nécessité de manger du prêtre à chaque repas est devenu un " jésuite ", et le socialiste qui nie l'efficacité du crachat Hubin, n'est plus qu'un " vendu ", Les sectaires ne sont pas morts,, pt si leur plume est provisoirement inactive, les langues marchent toujours...Heureusement, beaucoup de Belges de tous les partis et de toutes les opinions ont appris, depuis deux ans, dans la tranchée, dans l'exil et sous la botte allemande à se connaître et à s'estimer, et ils sont fermement résolus à ne jamais renier leurs amitiés nouvelles. Ils s'arrogent le droit de se rencontrer librement sur des terrains neutres et d'empêcher la reconstruction projetée des cloisons étanches qui avaient partagé la Belgique en deux camps ennemis dans tous les domaines, même et y compris ceux les plus étrangers à la politique (dire qu'il y avait chez nous, en 1914, jusqu'à des boy scouts croyants et libre-pen-seurs !). Cette ère nouvelle ne sera pas, on peut nous en croire, instaurée sans luttes, ni sans oppositions véhémentes. On verra chez nous des apôtres de, l'anti-sectarisme et peut-être même des martyrs de la tolérance. Mais ils auront, au moins, une opinion derrière eux pour les défendre et, au besoin, pour les venger. — La taxe sur les amusements, en Grande-Bretagne, a produit depuis les six semaines qu'elle est appliquée une somme de £ 400.000 (10 millions de francs).

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Dit item is een uitgave in de reeks La métropole d'Anvers: paraissant provisoirement à Londres behorende tot de categorie Oorlogspers. Uitgegeven in Londres van 1914 tot 1919.

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