La semaine: journal artistique, théatral et mondain

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27 januari 1914
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s.n. 1914, 27 Januari. La semaine: journal artistique, théatral et mondain. Geraadpleegd op 13 mei 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/804xg9g62b/
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ANVERS, 27 Janvier 1914 Quatorzième Année. - N° 18 LaSEMAINE Il ^ s Journal Artistique, Théâtral et Mondain Abonnement: 3 frs. — Le numéro ÎO centimes Téléphone 8S3 Rédaction et Administration: COURTE RUE NEUVE, 28 théâtre: royal. M. SVÏaurice FRIGARA le talentueux chef d'orchestre dont les abonnés et habitués fêteront samedi le beau et probe talent Le nonce 5U1 ne se paie pas de mots a Lnn yuc S (flïlL<dïNlS|,G voulu en avoir le cœur net et avant de brandir " " se crosse et de jeter l'anathème il a voulu se rendre compte de visu du degré de lascivité de la danse argentine qui a fait bondir et fulmi- Allez... et tanguez en paix î ner l'episcopat français. Le Nonce qui appartient à la Carrière est Une centaine de personnes avaient répondu un phsycologue averti et il a trop conscience à l'invitation. de la versatilité des hommes pour se faire " D'après les ordres de Sa Grandeur le Nonce illusion quant aux effets moraux des défenses apostolique, le Grand Chambellan a l'honneur imposés à coups d'encycliques, de brefs ou de d'inviter.... à la démonstration de tango qui bulles. Si l'on avait autorisé, que dis-je, encou- sera faite le 24. courant, à 5 heures, à l'hôtel de ragé le tango dès son apparition, me disait la nonciature. tout récemment une dame respectable de la Tenue de ville. moyenne aristocratie, il y a beau temps qu'on Dans le grand salon, dit des prélats, trans- serait passé à d'autres exercices et je crois, formé en vestiaire, des larbins silencieux, en ma foi, que cette dame respectable a grande- culotte noire et bas mauves, s'empressent. ment raison et que l'episcopat belge n'est pas Assurément on n'entre pas à la nonciature loin d'épouser sa théorie, ce en quoi il fait comme dans un moulin ou un quelconque de preuve du bon sens qui est la caractéristique nos ministères et, dès le perron, les invitations des hommes du nord. sont poliment, onctueusement mais strictement Les invités sont au complet, quelques dames exigées par les huissiers imposants que protè- seulement en robe sombre et montante, beau- gent deux hallebardiers solennels et muets, coup de redingotes où saignent des rubans qui Devant le perron les autos se succèdent. Voici ajoutent à la gravité de leurs possesseurs, le primat de Belgique — le pape de demain — Quelques jaquettes d'attachés de cabinet et dont la^ haute silhouette rouge s'encadre dans deux ou trois jeunes personnes qui gravitent la oortière de l'auto que maintient un valet de autour du sympathique Paul Jorge en qui pied pétrifié de vénération. Monseigneur s'a- d'aucuns persistent à retrouver l'Abbé Con- vance souriant, il sourit aux courbettes des stantin et qui s'évertue en sourdine à assurer gens de service et des derniers arrivés, serre son entourage que son public des Variétés, ce- quelques mains gantées de gris, de mauve, de pendant si collet monté, à fait au tango dans rouge, de toutes couleurs hormis le blanc qui, Education de Prince un accueil plutôt flatteur, je ne sais pour quelle raison, n'est pas de mise. Néanmoins il fait assez froid dans cette Des groupes se forment qui pénètrent dans grande salle et manifestement on y est moins la grande salle rouge et or où >~~jà sur des sic- à l'aise qu'au bal du Gouverneur encore qu'on ges dorés ont pris place des Excellences Séré- sache pertinemment à quel spectacle on est nissimes devant Lesquelles on se prosterne, convié. On ne parle pas, à peine si on chuchote. Dans l'assistance, Mgr Pozzi, évêque de Turin, Dame ! le public n'est pas ordinaire et les pa- Mgr Bartholomé, camérier de Sa Sainteté, le pes dont les effigies ornent les murs semblent prince d'Eu, des pères blancs, l'archevêque de regarder d'un mauvais œil cette assemblée mul- Cantacuzène et quelques autres Excellences ticolore d'écclésiastiques à laquelle sont mêlés peut-être moins importantes mais tout auss. des profanes et qui sont là non pour s'occuper décoratives, les uns en violet, les autres en du prochain concile mais pour s'ériger en ar- brun, autres en rouge : ce sont les membres de bitres de frivolités. l'aréopage qui interdira ou autorisera le tango II est cinq heures. Des valets à chaîne, en cu- dans le monde bien pensant des provinces de lotte noire et bas mauves,-escarpins à boucles et Belgique. gantés de gris, apparaissent précédant le Nonce en violet, à cape de dentelles, qui s'avance solennel et oui sourit avec bonté et quelque peu de malice, tandis que tous les assistants s'abîment en une révérence qui ne finit pas. Le Nonce a pris piace sur un siège, orné des armes pontificales, au milieu des arbitres. Que la fête commence! que dis-je? Je sens le rose de la confusion puisque le rouge est à la honte, empourprer mon visage... Sur un signe du Maître, l'assistance s'écarte laissant libre au milieu de la salle un espace asse? grand qu'occupe déjà — d'où sont-ils sortis? un couple de danseurs. Elle, longue, mince, blonde, en robe noire fermée jusqu'au menton, la poitrine évanouie, les flancs confondus dans les plis de la jupe; lui sec, pâle, chauve, un chrysanthème crispé au revers du smoking, sourit du sourire de celui qui n'en mène pas large et qui préférerait être ailleurs... D'un salon voisin, dans le mode mineur, nous arrivent les premières mesures du tango. Elle et lui se sourient, elle fait un pas, il l'enlace avec précaution comme s'il craignait de la toucher et allez donc ! Dans l'assistance pas un bruit. Que va-t-il se passer grands dieux! Je m'attends à voir les papes alignés sur les murs descendre de leurs cadres et chasser de cette demeure austère tous ces gens venus là pour sauver des âmes en conjurant le péril... mais non, tout va bien, les sourires s'accentuent bienveillants et les figures du tapgo se déroulent précises, correctes, ex-craordinairement chastes. La figure de l'age-nouillpment a quelque chose de hiératique — ce que c'est que le milieu — et la danse s'achève en un salut d'une lenteur voulue sans que les corps des danseurs se soient même effleurés, sans que le moindre geste ait offusqué le plus pur, sans qu'aucune attitude ait fait froncer les augustes sourcils des juges amusés. — C'est ça le tango ? — Ce n'est que ça Votre Eminence Séré-nissime.— Je n'y vois rien d'incorrect. — Quand je vous le disais, triomphe Paul Jorge, qui songe à Education de Prince. Les assistants sont unanimes. La danse est très correcte, un peu compliquée par exemple. Compliquée — Pas tant que cela et les conversations s'engagent animées. Pour un rien, n'était l'austérité du lieu, ces dames donneraient une seconde démonstration- Mais le Nonce s'est levé. Souriant il fait quelques pas et s'adressant particulièrement au groupe de dames qui soudain se sont tues : Allez... et tanguez en prix. COCARDASSE. Education du Prince M. Paul-]orge a joué cette année des pièces belges et il a fait dire à ses acteurs quelques milliers d'alexandrins. Ayant fait grandement son devoir, il pensa à la caisse, et suivant la formule bien connue: '.'.Le Lustige Boer paye la Walkyrie», il offrit à ses habitués Education de Prince Après tout, M. Donnay est académicien, et même académicien réactionnaire, sa dernière pièce fut jouée au Théâtre Français, c'est un poète puisqu'il écrit des vers, c'est un érudit puisqu'il sait traduire approximativement du grec. Education du Prince n'est donc point issu d'un vaudevilliste ; c'est une comédie de mœurs, qui fut jouée au Théâtre Royal du Parc qui est la maison officielle de l'art dramatique belge... Et malgré le Cardinal, Lévy dansa le tango (Arthur Meyer et Gaston Pollack auraient pleuré en écoutant les applaudissements qv~ saluaient le gracieux mais mécréant Lévy.). — Pour ma part, je ne suis pas loin de croire qu'Education de Prince est une pièce morale. Ce n'est certes pas un sermon, mais c'est assurément une façon de montrer aux gens qui ne connaissent pas la noce, que le Champagne et les petites femmes ne font pas le bonheur. THÉÂTRE DES VARIÉTÉS Mlle Fernande EMERY Marmontel dans ses Eléments dit que la tragédie corrige les mœurs en les peignant. M. Donnay nous montre si bien la vanité des dîners à Tziganes,que les deux seuls personnages qui ne s'ennuient pas, le poète et Chochotte, ont quitté précipitamment la salle du festin, pour s'occuper à un petit jeu, qui de tous temps, plut aux hommes. Les Tziganes ont beau répéter de langoureuses rêves de Valse, les fleurs lumineuses de la table ont beau colorer de rouge puis de bleu la nappe et l'argenterie, les fêtards baillerit, tandis qu'à côté une petite femme chatouilleuse et un poète lyrique touchent le bàn-heur parfait, en faisant une chose, que même la «vie simple» tolère. Mme Dacier qui était fort savante, écrit dans sa préface de l'odyssée: "le poème épique est un discours en vers inventé pour former les mœurs par des instructions déguisées sous l'allégorie d'une action générale». Cela est fort, vrai pour la pièce de théâtre aussi. Education de Prince devient une fort bonne leçon à condition que les instructions déguisées apparaissent.M. Paul-]orge a donc très bien fait les choses : il nous éduque et nous charme; il nous donne une princesse, un orchestre, le tango, un premier rôle pianiste, des danses Géorgiennes, qui concourent à former les mœurs par des instructions déprisées. Puisse mon optimisme emprunté à Mme Dacier, être fondé ; car beaucoup d.e gens vinrent écouter la pièce de Donnay ; la foule vint, attirée par les danses, et il est bon de rappeler aux directeurs de théâtre désireux de belle location, ce latin, qui est un texte saint: "Saltavit et plaçait», elle dansa et plut. Marcel Goulache. Théâtre Royal La Fille du Régiment — La Navarraise En réunissant sur l'affiche, mardi dernier, La Navarraise et La Fille (ht Régiment, le théâtre royal a peut-être voulu nous donner une petite leçon d'histoire théâtrale. Elle n'est en tous cas pas à notre honneur, et il faut bien l'avouer, nos arrière grand-pères, avaient un goût musical plus délicat que ne l'ont les spectateurs de la génération actuelle. Certes, La Navarraise n'est pas une production, caractérisant toute une époque, pas plus que La &PfifHA I ï APoirloîll EiPO ïifp I Assurances contre les accidents, H lll II U fl I iiuulUulll, 1 il 0 (X Mu incendie, vol & maladie H il PiJ| J®i Jj| Assurance Corporation Ltd. Tarifs très avantageux MÈlMiaflÈM Capital : 50 millions 14, PLACE DE MEIR-ANVERS

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Dit item is een uitgave in de reeks La semaine: journal artistique, théatral et mondain behorende tot de categorie Oorlogspers. Uitgegeven in - van 1911 tot 1914.

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