La semaine: journal artistique, théatral et mondain

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s.n. 1914, 31 Maart. La semaine: journal artistique, théatral et mondain. Geraadpleegd op 04 mei 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/p26pz52q1n/
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ANVERS, 31 Mars 1914 Quatorzième Année - N° 26 LaSEMAINE Journal ArtLstiaue, Théâtral et Mondain Abonnement : 3 frs. Le numéro ÎO centimes Téléphone 863 Rédaction et Administration : COURTE RUE NEUVE, 28 THÉÂTRE ROYAL. M. VIRLY qui nous fera ses adieux samedi dans « Don Quichotte » A l'occasion de la clôture du Théâtre Royal " LA SEMAINE " paraîtra lundi prochain au lieu de mardi. Nous publierons dans ce numéro les portraits de tous les artistes qui nous quittent. Aux Variétés LA MARCHE NUPTIALE M. Paul-]orge a tenu à terminer la saison en beauté. La dernière pièce qui sera créée cet hiver sera également une dés plus intéressantes, si pas tout bonnement la plus intéressante de .celles que nous ayons eues. La Marche 'Nuptiale, pous ne pas dater d'hier, n'en mérite pas moins d'être encore reprise neuf années après sa création; la Comédie-Française n'a pas hésité à monter» cette année-même cette pièce, et l'accueil chaleureux et enthousiaste qu'elle a obtenu de la part du public parisien prouve à suffisance qu'elle est douée des meilleures qualités qui font qu'une pièce puisse durer. C'est sur la scène du Vâudëville, le 27 octobre 1905, que fut créée, la Marché. Nuptiale. M. Porel, le directeur du Vaudeville, avait l'année précédente fait représenter Maman Colibri; le succès qu'obtint cette belle pièce — qu'on se rappelle avoir applaudie ici, sur la scène des Variétés avec l'exquise Jeanne Lion dans le rôle titulairè, mcit'â M. Porel à demander à l'auteur une comédie nouvelle, avec un rôle pour Mme Berthe Bady, rijise en vedette par sa remarquable interprétation de ((Maman Colobri».M. Bataille alla écrire les quatre actes de La Marche Nuptiale à Louvjfeciennes, dans sa propriété du «Cœur valant», une ancienne résidence de Mme de se conformant à ses engage ments, iLïx'IM^ait son manuscrit achevé à M. Porel eç stqàtéJ^jre 1905., Pour l'avoir ainsi livrée à\jour-,.fix,é; n'allez pas croire que l'auteur, avait bâclé uné pigee" qui serait seulement un préÇekte pour faire-valoir le talent des interprêtes ; c'était urçe pièce d'une facture intéressante, d'un dialogué vibrant et harmonieux. La Marche Nuptiale est, enïeffet, une des comédies les plus captivantes de cè -t%çât're d'amour de M. Henry Bataille, dont le pouvoir charmeur sur le public n'est pas encore près de,se. dissiper.. Une preuve de la valeur exceptionnelle de cette comédie, c'est sa reprise'"ïâhf "applaudie, cette année, à 4a G©mtédie'.-F-rawfaise.-'Et Dieu sait si les pièces modernes se fanent sinon rapide-meètl'Oh'Tîe saural^Vrvïp'louer râfiriablë direc- 4 » v 1 teur des Variétés d'avoir voulu qu'à l'instar de Paris, nous ayons notre représentation de i^a Marche Nuptiale. Le personnage central, Grâce de Plessans, est d'une heureuse originalité. Grâce est une chrétienne mystique, qui se trouve singulièrement dépaysée dans notre siècle impie et mécréant, sans trop d'élégance morale d'ailleurs et d'une brutalité envers les faibles qu'on recouvre trop facilement et très hypocritement du beau nom de struggle for life. Grâce de Plessans appartient à une famille provinciale de petite noblesse où les traditions du passé sont jalousement gardées. Une éducation purement chrétienne a développé dans l'âme de Grâce les sentiments de mysticisme et d'exaltation. Pourtant, à l'âge de vingt ans, elle est parvenue à échapper au désir d'entrer au couvent; elle s'est promis de se réserver toute entière pour l'homme qu'elle aimera un jour. Elle rencontre l'élu en la personne de Claude Moril-lot, un humble professeur de musique. Elle quitte la maison familiale pour rejoindre l'aimé. Mais que peuvent ces deux exaltés contre la dure banalité de la vie? Claude n'ayant pas les deux cents francs voulus pour louer le pia-na qui ferait la joie de son amante, vole cette somme à son patron. C'est un inconscient, un naïf. Mais cet acte, dont il ne sent pas l'indélicatesse, a vivement frappé Grâce, qui se rend subitement compte de l'énorme distance qui la sépare de son amant. Son rêve est brisé ; mais le respect pour l'amour qui les a unis n'est pas mort; elle repousse les offres humiliantes et à peine dissimulées de Lechâtelier, un homme de sa race qui a pourtant fait grande impression sur elle; elle se punira d'avoir perdu l'amour pour Claude en sel tuant d'un coup de revol ver. Il n'y a pas moyen, par le truchement d'un rapide aperçu, de faire saisir toute l'intensité de vie qui anime cette pièce. Avec La Femme Nue, c'est certainement l'œuvre la plus complète, la plus profondément vivante et douloureusement humaine de M. Bataille. L'œuvre, néanmoins, ne s'est pas imposée sans résistance. En tête de la préface de La Marche Nuptiale, l'auteur y fait allusion en écrivant : «C'est toujours par ce qu'elle contient de vérité qu'une œuvre nouvelle choque ses contemporains. C'est toujours et seulement pour ce quelle aura contenu de vérité que cette œuvre est appelée à subsister à l'avenir». On serait tenté d'applaudir à l'exactitude de ces paroles,quand on voit en effet louer à présent sans réserve l'œuvre qu'autrefois on critiquait en plus d'un point. On critiquait notamment toute l'amertune de sa conclusion, ce coup de revolver dont la signification symbolique semblait vouloir démontrer au'il est impossiblé pour cfes êtres appartenant à des OPÉRA FLAMAND VB '1IH M. COLLIGNOlM qui vient de créer à la perfection le rôle de Gurnemanz dans « Parsifal » catégories sociales différentes d'adapter leurs deux existences. D'autre disaient que ce dénouement violent ne prouve rien, ce qui est une erreur; car il est bien évident que si Grâce ne s'était pas tuée, elle serait fatalement devenue la maîtresse de Lechâtelier, farce qu'il est de son monde. C'était une autre façon, moins brutale mais toute aussi significative, de prouver la même thèse. Impossibilité pour deux êtres de rang social différent de se comprendre; impossibilité d'ailleurs pour ces êtres de faire admettre leur union par la société; telles semblent bien êtres les conclusions désespérérantes de la pièce de M. Bataille, qui n'a que trop le douloureux mérite d'être vraie. 1. * * * 11 est intéressant de noter que c'est depuis la création de la Marche Nuptiale que date le conflit entre M. Batalle et la presse, conflit qui vient d'éclater ouvertement lors de la création récente du Phalène. La critique trouve les œuvres de M. Bataille amorales ; son théâtre est stigmatisé ((déliquescent)). M. Bataille se défend de mériter ces reproches ; c'est la critique qui a tort. Nous aurions .trop l'air de. nous ranger à priori du côté de cette dernière/si nous ne donnions ici la défense habile et pleine de retours agressifs que M. Bataille a fait paraître en commentaire de son Phalène : ((On a trop dit au Français qu'il avait du goût. Il a fini par le croire. Le moindre boutiquier se targue ce cet apanage qu'il croit héréditaire et constitutionnel. Il supporte vaillamment les platitudes pornographiques de mille vaudevilles parce qu'elles sont exprimées ' avec décence, facticité et selon les coutumes nationales. Mais soudain un mot vrai le choque. Il est blessé. N'y touchons pas... Taine, le premier a dit fortement que le bon goût français était la tare indélébile de notre littérature et nous empêcherait toujours d'avoir une grande littérature dramatique. Et il prend à partie pour le démontrer cet amour du terme impropre et déguisé, cette peur des situatiçjis franche^ .cette prédilection inaltérable du classicisme," etc., qui nous confinent dans la nuance, dans une superficie élégante des sentiments que nous croyons, parce que nous l'avons répété, une conformation de notre supériorité. Il est juste de dire qu'il ne peut y avoir de théâtre grand s'il n'atteint pas les parties nobles et les parties basses de la passion. Il faut l'humanité totale et le peuple qui a peur des mots et des situations est un peuple timoré qui rend à sa littérature un service détestable.». Et plus loin, rétorquant directement les reproches qu'on lui1, faisait : ((Il est deux reproches que les contemporains feront toujours aux écrivains et particulièrement aux dramatur-. ees : le défaut d'idéal et Vamoralité. Ce furent de tous temps les griefs qu'on invoqua pour tenter le procès de la génération montante. Deux vocables qui sont les deux armes ances-trales de la réaction : c'est le sabre, le sabre de nos pères, — un sabre de garde national, et que Prud'homme a fait flamboyer. L'un de ces vocables — immoral ou amoral suivant lés circonstances, s'il veut signifier atteintes aux conventions bourgeoises, dans ce cas emprunte un sens dont on peut'contrôler le plus ou moins d'à-propos, mais enfin un sens. L'autre, malsain, ne veut rien dire du tout. C'est un argument ab absurde qu'on emploie perfidement, parce qu'il est sans''réplique; il a la force d'un argument d'intimidation; aussi est-il d'un Usage courant et le -voyez-vous réapparaître,' suivant les besoins de la cause devant toute oeuvre audacieuse, plus particulièrement devant les' œuvres* dè pitié. Tour à tour nos meilleurs livrés, nos plus robustes tentatives se sont vy appliquer cette 1 épithète flagellante... On a beaucoup agite cés temps1 derniers l'autre grief d'amoralité. Celuy-là est 'plus spécieux quoique aussi dénué de valeur. Çi amoral signifie — par son privatif -4-' privé de sanctions, morales, il n'y aurait déj^. guère,motif .à reproché,car tputeAœuvrè d*arfy tableau, statue, roman, à, le drôit strict de*„4'êtrfe que purement plastique. Seulement amoral- emprunté sôuâ* îa^fyhnfle"' de dèM' qùiw s'ëft'séfvéM un sens préjoratif, un sens d'indignité qui l'apparente au mot immoral, ,a,yeCj en,, p.lus, je ne sais quelle accusation de veulerie et d'mcon è* V 1 iî'Jk M MÉf MW 1 f Hnpjrjpïll fllPP i ifp Assurances contre les accidents, I Il IU II U' A I AuUllMl, m (X LIIu ,.m ipcenfle, *ç>J-ftuBgJpdie ItPi I i Pi n H 8 I Assurance Corporation Ltd. Tarifs très avantagée i" HBB1 ÊHH ■ ■■■■ Capital : 50 millions |4. PLACE DE MEIR-ANVERS

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Dit item is een uitgave in de reeks La semaine: journal artistique, théatral et mondain behorende tot de categorie Oorlogspers. Uitgegeven in - van 1911 tot 1914.

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