Le Belge indépendant

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05 december 1918
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s.n. 1918, 05 December. Le Belge indépendant. Geraadpleegd op 28 april 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/x639z93w8z/
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IE NUMERO 1 P^MhiY No 9 Loi: INDÉPENDANT administration et redaction: tudor house, tudor st.. e.c. 4. . telephone: city 3960 .1 « i" ■ ■ ' " m 111L'n JEUDI 5 DECEMBRE 1913 (3 mois. 9 shillings . Abonnements<6 mois, n shillings. (l an. 32 shillings I r LETTRE DE LAUSANNE Lausanne en fête Lausanne a célébré avec allégresse la victoire éclatante des Alliés. La journée du 11 novembre demeurera inoubliable dans la mémoire de tous ceux qui l'ont vécue. J, Dès que fut affiché à la vitrine de la " Tribune de Lausanne " le texte du télégramme annonçant la signature de l'armislice, un frémissement d'émotion et de joie parcourut la ville. - A l'instant même les drapeaux alliés surgirent à toutes les fenêtres, à tous les balcons et jusqu'au faite des toits. Lorsque fut déployé place Saint-François, le drapeau du Consulat de France, la foule innombrable qui avait envahi la place se découvrit et entonna la "Marseillaise." Des cortèges s'organisèrent aussitôt, dans lesquels fraternisaient les internés français, belges, anglais, avec les étudiants lausannois. Précédés d'orchestres et de drapeaux, fleuris de chrysanthèmes, chamarrés de cocardes et de rubans aux couleurs amies, les manifestants, en longues colonnes, remplirent la ville de leuise chants et de leurs cris de joie, auxquels se mêlèrent bientôt les sonneries .des cloches harmonieuses de Saint-François. Ils allèrent saluer ie drapeau belge arboré dès la première heure à la Légation de Belgique, les drapeaux des consulats anglais, américain, italien. Les hymnes nationaux éclataient à tous les carrefours, alternant avec le cantique suisse. A la sortie des ^écoles les enfants en théories, enrubannées et fleuries, porteurs de bannières et d'emblèmes, défilèrent dans les rues aux acclamations de la population. Un temps meitveilleux; un soleil de victoire illuminant la sérénité de l'atmosphère, donnèrent à ces heures mémorables une douceur et un éclat en harmonie avec les sentiments qui gonflaient les cœurs. Et jusque fort avant dans'l^tiuit les cafés, restaurants, crémeries, spontanément' délivrés des interdictions qui les avaient plongés dans -dn sommeil salutaire, retentirent de chants nationaux et d'enthousiastes acclamations. La police eut le bon goût de fermer les yeux sur les infractions au$ ordonnances municipales, afin que rien ne troublât la libre expansion de l'allégresse générale; Il faut avoir vu le spectacle de celle-ci pour se rendre compte de la chaleur des sympathies vaudoises pour l'Entente. Le masque d'une neutralité officielle ét fédérale n'a jamais . empêché les Welches d'affirmer nettement leurs opinions, ni la presse romane de soutenir énergique-ment la cause du droit, en réfutant aveç une inlassable persévérance l'insidieuse propagande germanique. Cette fois, ce fut une explosion d'enthousiasme .jui dépassa tout ce qu'on pouvait espérer. Démeurée en dehors de la guerre, la Suisse n'en souffrit pas moins profondément. Mais il apparut clairement à tous que la journée du 11 novembre ne fut pas à Lausanne uniquement la Fête de la Paix, mais l'adoption de la'victoire. En acclamant la fin des horreurs sanglantes, le peuple vaudois manifeste de toute évidence sa joie de savoir la bête mauvaise définitivement jugulée et mise hors d'état de nuire. Aussi la Belgique, première victime de l'agression, fut-elle particulièrement fêtée. Les témoignages d'admiration affectueuse dont elle fut comblée furent pour son représentant à Lausanne l'occasion de patriotiques émotions qui ne s'effaceront pas de ses souvenirs. Le quinze novembre A cette vibrante journée succéda bientôt une autre journée de fête, qui assoéia dans un même élan tous les membres de notre colonie et leurs amis vaudois. Les uns et les autres célébrèrent a l'envi la fête patronale du Roi,, à laquelle les événements donnaient cette année une signification spécialement exaltante. La ville resta pavoisée pour la circonstance. Toutes les poitrines s'ornèrent à nouveau de drapelets et de nœuds tricolores. Le,/Te Deum solennel chanté à l'Eglise paroissiale du Valentin, et au cours duquel furent exécutés au jubé la Brabançonne t "Vers l'Avenir," réunit une assemblée compacte comprenant les membres de la Légation, les constlls des Puissances alliées, le corps des officiers belges au complet, un grand nombre de. notabilités lausannoises et belges, les membres du Comité de- Secours aux Réfugiés, les enfants des colonies d'hospitalisation, les internés militaires, etc. Pour clore la (Chaleureuse .allocution dans laauelle il ^ t exalta la bravoure de notre armée, l'héroïsme de son chef et la magnifique résistance de notre race, l'aumônier qui officiait lut le télégramme par lequel les Belges de Lausanne transmettaient au Roi leurs ardentes félicitations et saluaient avec transport la patrie reconquise. Une indicible émotion étreignit à ce moment tous les cœurs. D'autres cérémonies occupèrent le restant de la journée. Dans l'après-midi, on inaugura au Casino de Montbenon une exposition de documents, photographies, armes, objets divers concernant le Congo Belge, organisée par le Comité d'Etudes Coloniales en collaboration avec la Société " Hinterland, fleuves et ports." Les enfants belges de St-Roch, de Corsy et du Servan au nombre d'environ 150, accompagnés des membres du Comité d'hospitalisation, se rendirent, drapeaux déployés, à la Légation de Belgique, où ils chantèrent de leurs voix juveniles nos hymnes nationaux, le Cantique suisse, des chansons du pays... Faut-il dire qu'ils furent comblés de fleurs et de friandises? Passants et voisins s'unirent pour les choyer, au 'personnel tie la Mission belge, si bien que la manifestation enfantine agita tout un quartier de la ville. Aussitôt après, dans une réunion des membres du Comité de Secours, à laquelle avait été convié le représentant du gouvernement belge, les discours échangés soulignèrent l'at^niration de la Suisse pour la Belgique et son Roi,—et la reconnaissance de notre pays pour la généreuse hospitalité qu'ont reçue dans la Confédération nos compatriotes exilés. Pour perpétuer le souvenir de cette période émouvante, qui resserra dans une étroite communion les classes les plus diverses de la Société lausannoise, il fut décidé que ceux qui prêtèrent aux Ëelges leur assistance se réuniraient désormais tous les ans-le 2? octobre, date de l'arrivée à Lausanne du premier convoi de réfugiés... L'idée n'est-elle pas touchante? Le soir, une fête dé bienfaisance donnée au profit d'Œuvres suisses réunissait Belges et Laasannois au théâtre Lumen, où M. Benjamin Vallotton, qui mena toujours le bon combat en faveur de notre cause, se fit applaudir frénétiquement dans une éloquente improvisation sur le rôle de la Belgique dans la guerre. Grand succès aussi pou,r Mme Gilliard-Burnand, cantatrice, et M. A. Delflasse, violoniste, ainsi que pour M.'Daltour, de l'Odéon, qui récita des poèmes de Maeterlinck et de Verhaeren, etc. La soirée fut close par une conférence de M*. Hayen sur le Congo. LA VIE DE PARIS Paris, le 26 novembre 1918. Il y a des impatiences qui se manifestent de divers côtés, et on comprend que l'on désire en finir au plus tôt; mais encore ne s'agit-il pas de terminer vite, mais d'achever avec soin une opération qui fut si douloureuse. Les simples déclarent, ç'est naturellement un député socialiste qui parle: "L'armistice est signé, la paix est sûre, il n'y a qu'à démobiliser." Avec un ennemi d'aussi mauvaise foi que l'Allemagne ce serait le moyen certain de saboter la vctoire et peut-être même de rallumer les hostilités. Une guerre comme celle qui s'achève, qui a mis aux prises le monde entier et soulève les difficultés les plus considérables que l'histoire ait jamais vues, ne peut être suivie d'un traité bâclé en quelque jours, ni même en quelques semaines. Il faut bien se persuader que ce sera long- Mettre d'accord les principes de justice et les intérêts légitimes de tous lés peuples intéressés est une œuvre gigantesque; elle n'est pas au-dessus des hommes qui sont déjà à la besogne, mais encore faut-il le temps. Si nous voulions feuilleter l'histoire ou seulement les .compen-diums nous verrions, sans remonter trop haut, que les grands traités furent précédés de travaux qui durèrent plusieurs mois, parfois plusieurs années. Souvenez-vous des traités de Westphalie, d'Utreckt, de Vienne, et de Francfort, pour nous borner aux quatre principaux qui avaient cru fixer définitivement les questions qui vont être une fois de plus remises en "cause au prochain Congrès de la Paix de Versailles. Le traité de Westphalie (1648), qui mit fin à la guerre de trente ans, fut précédé de négociations qui durèrent quatre ; an-s et lês opérations militaires conti-| nuàient tandis que les conférences diplomatiques commençaient à Osnabruck. La traité d'Utrecht qui suivit la guerre de la succession d'Espagne, et j livra l'empire des mers à l'Angleterre, la I plaçant au premier rang des grandes Puissances, fut,signé le 11 avril 1713. Les préliminaires avaient été signés au mois d'octobre 17Î1, et le Congrès se réunit le 12 janvier 1712. On se souvient que c'est par ce traité que la 'France reconnut l'Electeur de Brandebourg | comme roi de Prusse. Quant au traité de Vienne, d'où sont sorties, en somme, toutes les complications qui ont abouti à la guerre de 1914, il fut précédé du fameux congrès qui s'ouvrit le 1er novembre 1814. On était si peu d'accord qu'en décembre, à propos du partage de la Pologne, toutes les, Puissances armaient de nouveau, concentraient des troupes, et on fut à la veille d'une nouvelle conflagration. Le retour de Napoléon de l'île d'Elbe, le 5 mars 1815, dérangea pendant cent jours les travaux des diplomates, et tout se termina après la défaite de Waterloo par l'acte final du 9 juin 1815, complété par la Paix de Pariidu 20 novembre 1815, qui enlevait à la France ses frontières de 1792, cette rive gauche du Rhin acquise par les armées de la Révolution et qui est indispensable pour mettre la France à l'abri des dévastations de l'Allemagne, toujours prête à troubler la paix du monde pour voler quelque portion de terrain à ses voisins. Plus près de nous le traité de Francfort qui mit fin à la guerre de 1870, fut précédé par l'armistice signé le 28 janvier 1871, par l'acte de Versailles du 26 février, et enfin le traité définitif fut signé à Francfort le 11 mai. Soit en tout trois mois et demi. Il n'y avait pourtant à ce moment que deux nations en prése-nèe, et les discussions ne pouvaient etre bien longues, Bismarck imposant les conditions les plus lourdes, les plus écrasantes, les plus inhumaines, avec une brutalité qui n'a pas d'exemple avant lui. Or à Versailles, c'est la cart-e de toute l'Europe qui va être remaniée, c'est le sort et la liberté de toutej les nations qui vont être en jeu ; comment peut-on demander que tout soit bâclé en quelques jours et à la vapeur? , JEAN-BERNARD. Le Rapatriement -C p AYIS OFFICIEL Les réfugiés désirant être rapatriés aux frais du gouvernement britannique peuvent pour tous renseignements au sujet ■du voyage, du transport des bagages, des formalités à accomplir, s'adresser par écrit au Repatriation Department,' Local Government Board, Whitehall, Londres. Pour .tous autres renseignements au Sujet du rapatriement les réfugiés peuvent s'adresser au Bureau Belge du Rapatriement, General Buildings, Aldwvch (2e étage). Ceci s'applique même à ceux qui rentrent en Belgique à leurs frais. Il est donc inutile de s'adresser au Consulat-Général ou au Comité officiel belge. Les réfugiés s'éviteront des courses inutiles en s'adressant directement et exclusivement au Bureau de Rapatriement spécialement institué à cet ëfïet. Il leur est recommandé de suivre attentivement les avis officiels publiés à leur intention dans les journaux belges, en vue de les tenir au courant. Les réfugiés peuvent être assurés que toutes les mesures seroçt prises pour assurer le retour de tous les Belges dans les meilleures conditions possibles et aussi rapidement que les circonstances le permettront.Le rapatriement sera réglé avec ordre et avec méthode et sera probablement terminé dans trois ou quatre mois. * ♦ ■* - Nous venons de recevoir en communication les instructions remises aux réfugiés qui désirent faire partie de ceux qui seront transportés gratuitement. On aurait pu soigner un peu mieux la traduction française. Voici, en effet, le titre textuel: "Demande de Repatrie-ment. (sic) pour Refugees (sic) belges inclus fes groupes pour> "transport "'libre" (sic). Quels sont les réfugiés qui, ne sachant que le français, pourrons, comprendre ? Par contre, le flamand est irïépro-clràblô-s Ces instructions sont imprimées sur deux pages et sur la première sont publiées les instructions "à enlever et à conserver par le réfugié" ( ? ?). Les voici : INSTRUCTIONS. (A enlever et à conserver par le Réfugié) 1. Le formulaire, après avoir été dûment complété, devra être envoyé au Co- j mité Local de l'endroit où le Réfugié ha- < bite. Au cas où œlui-ci ferait défaut, il < doit être envoyé au Secrétaire du Local ; Government Board (Belgian Repatria- ; lion Department), London, S.W. 1, auquel cas il n'est pas nécessaire d'affranchir la lettre. 2. Les Identity Iiooks doivent être pro- . duits à la station de départ à la première , demande. Il ne sera permis à au^cun Réfugié de s'embarquer sans avoir remis son ; livret d'identité « l'officier de l'autorité i compétente. , 3. Des cartes d'autorisation de départ ; seront délivrées et devront être conser- ; vées par les Réfugiés; elles seront estampillées par l'officier de l'autorité compé- : tente au point d'embarquement. 4. Leâ Ration Books ou autres certifi- , cats en tenant lieu, doivent être remis à, • l'officier de l'autorité compétente avant : l'embarquement. 5. Les Réfugiés doivent rester dans la localité où ils résident actuellement, jus- ( qu'à ce qu'ils reçoivent des instructions ( pour leur départ. ■6. Les Réfugiés seront autorisés à em- ( porter 300 lb. de bagages (soit 135 kilos), ; mais en aucun cas il ne sera permis de comprendre dans oe chiffre des chaises, , tables ou autres objets mobiliers. ^ Des lits en fer pliants, voitures d'en-fants, bicyclettes, literies, linge de mé- ( nage, ustensiles de cuisine (s'ils sont bien . emballés), des armoires utilisables pour la transport d'-autres objets, peuvent être emportées également, mais en aucun cas le total de 300 lb. (soit 135 kilos) ne peut 5 être dépassé. - - - ... Les vivres, produits maraîchers, ani-maux vivants ne peuvent pas être embar- j ,qués, et aucun colis ne peut excéder j 100 lb. (soit 42 kilos). 7. Aucun arrangement définitif n'a été pris concernant le surplus-du poids j des bagages mentionné ci-dessus, mais des arrangements préparatoires peuvent j être faits. ^ 8. Tout doit être emballé convenable- j ment dans des colis facilement transpor- j tables et munis d'une étiquette autorisée, • qui sera délivrée à cet effet. Ces étiquettes ^ doivent être clouées sur les caisses et bien ^ attachées à tous les autres paquets. 9. Le transport des bagages se fera au risque du propriétaire; aucune compen- c satfon ne pourra être réclamée en cas de perte. V Encore une fois nous .déplorons certai- s nés restrictions apportées par ces ins- c tractions. Ce n'est pas un père de ! famille qui veille au retour des malheu- 1 rewx exilés, c'est un commissaire de police qui édicté un règlement. t e Que les réfugiés n'encombrent pas les J bateaux de mobiliers volumineux, cela se comprend ; mais pourquoi ne peuvent-ils emporter leurs chaises et leurs bois de lit I démontés ? i II y a nombre de nos travailleurs qui I ont fait des économies pour acquérir ces E petits mobiliers et qui devront les vendre 1 à moitié prix pour en racheter un "autre c à double valeur en Belgique. Il est aussi interdit d'emporter des vivres. N'est-ce pas incroyable que pour ^ rentrer dans un pays où l'on a besoin de ! tout un règlement vienne s'opposer à ce c que les réfugiés emportent qui un jam-' r bon, qui une pièce de viande, qui du sucre, du café, des pâtes alimentaires ? 1 Ici la question de transport n'existe plus c puisque les colis sont autorisés. Alors c pourquoi ne pas laisser les réfugiés con- ^ tribuer pour leur petite part au ravitaillement de la Belgique ? Enfin les réfugiés ne sont pas autorisés v à, partir avec des animaux vivants. Avez-vous vu au cinéma le défilé c mentable des malheureux qui fuyaient ^ devant les Huns^ C'était touchant de voir dans tous les groupes, emportés avec c soin, ici un chat, là un chien, là-bas Une **' cage avec son canari. ' Et ici nos compatriotes devront se séparer de leur compagnon d'exil qu'ils s aiment comme des- enfants ! Où de c est § la difficulté de pouvoir emmener son chat * ou son chien dans^un panier et son serin 0 dans sa cage? Allons, allons, Messieurs de la Com- s mission, un bon mouvement; - revoyons les instructions et revisons-les dans un sens plus large, c'est nécessaire. a A. DELAVAUX. le A LIÈGE (De l'envoyé spécial du "Journal.") Le dernier traînard des colonnes allemandes a repassé la frontière belge jeudi matin. Il ne reste plus de feid-jrau que la cinquantaine d'officiers et le3 >ent cinquante, soldats que nécessite la :ommission de l'armistice à Spa. En ïlême temps, l'armée belge, comprenant es troupes du 3e corps, sous les ordres du alus populaire des généraux du Roi Albert, le général Jacques, a fait son entrée solennelle dans la dernière des grandes villes belges, à Liège, sous les irapeaux et les acclamations. La joie de Liège m'a paru moins follement exubérante que celle de Bruxelles. D'est que Liège a souffert et souffre encore davantage. Pour la punir des . 500,000 hommes que sa conquête leur ivait coûtés, les Allemands lui ont toujours réservé un régime de faveur dans eurs persécutions. Liège'est une ville d'usines. Toutes ;es usines ont été méthodiquement aillées. La valeur des machinés enlevées i Cookerill, qui est le Creusot belge, délasse 45 millions. Autant pour la Fabrique nationale l'armes de Herstal, 30 millions à la So-îiété Sidérurgique d'0ugréev10 millions i l'usine de caoutchouc Englebert, où, lès leur arrivée, les paillards saisissaient ï millions et demi de pneumatiques. Ces industriels, si durement éprouvés, se mirent à la tête des œuvrgs de résis-.ance passive sous forme de secours de ihômage distribués à leurs ouvriers, afin le leur permettre de ne pas travailler jour l'ennemi. Résistance qu'ils ont >ayée presque tous d'ui > déportation-^ lans les bagnes allemands. Depuis trois jours que je suis ici, je ne ■encontre que d'anciens forçats, tel le sé-îateur Magnette, tel- le président du comté de l'alimentation, le richissime M. Digneffe, qui a fait -17 mois de bagne, ou e vénérable général Fivez, qui, malgré ■es 72 ans, a passé les quatre années de la guerre dans un pénitentier de droit com-mîn.Exaspérés par un pareil régime, tous es jeunes gens de l'aristocratie franchi-ent la frontière' pour aller rejoindre 'armée du Roi. Plusieurs payèrent de e-ur vie cette évasion risquée. Mais tou-ours les parents furent condamnés à de grosses amendes. On me cite un indus-riel, M. Dresse, qui fut rançonné d'un lemi-million, tandis que'son fils recevait, [es gardes-frontière, une balle dans la uisse, dont il restera estropié pour la vie. La détresse des prisonniers Aujourd'hui, c'est vis-à-vis des pri-onniers alliés qui arrivent journellement ['Allemagne par flots de dix et de tre"nte nille hommes, que Liège manifeste son népuisable vaillance et sa charité. Des Français, des Anglais, des Russes .rrivent dénués de tout. On les loge, on es nourrit, on les habille. Ce dernier problème est le plus dur. Et le vieux bourgmestre aveugle qui >réside la municipalité liégeoise, l'Ho-aère de cette iliade prodigieuse, me sup-ilie de demander à la France d'.envoyer u plus vite des vêtements pour habiller •t>s petits Français retour d'Allemagne, • ui grelottent de froid. Cependant, la tranquillité est parfaite. )epuis un mois la Belgique offre le spec-acle étonnant, et peut-être unique, d'un ieuple qui ne travaille pas, qui a faim, ui n'a à craindre»aucune police et qui esta sage. Dans chaque ville reconquise, on a lissé s'écouler plusieurs jours entje le épart du dernier soldat boche et l'entrée «s troupes du roi Albert. Dans cet inter-alle, Bruges, Gand, Anvers, Bruxelles, iége ont dû se garder toutes seules. Or, hacune était remplie de. chômeurs, l'ou-rier belge ayant mis son patriotisme à e pas travailler pour les «coupants, et eux-ci ayant, d'ailleurs, démeublé toiles les fabriques. Ces chômeurs avaient aim. Le ravitaillement hollando-améri-ain se trouve suspendu par l'interrup-ion des transports. Les Boches, en se re-irant, enlevèrent aux paysans leurs bes-iaux et leurs denrées. Une nuée de pri-Dnniers libérés: Russes, Italiens, Aillais ou Français, c'omme un vol de sau-srelles faméliques, s'abat sur ces villes éjà bien en peine de nourrir leurs pro-res habitants. À la flânerie de ceux-ci 'ajoute le vagabondage de ceux-là. Justice populaire Enfin, et comme pour mettre le feu ux poudres, la justice populaire se croit n droit de piller les maisons habitées par

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Dit item is een uitgave in de reeks Le Belge indépendant behorende tot de categorie Liberale pers. Uitgegeven in Londres van 1918 tot 1919.

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