3™e Année - N° 590. - Ed. B CllflS CEHTIHES Jeudi 18 Mai 1916 MeiUEKIlT POSTAL, ÏD. g ânurcllûs -.Province - Etranger S mois : Fr. 4.S0. ~ Mi.'. 3.60 Les bureaux cîe poste en Belgique :t à l'Etranger n'user ptent que «les (boauenienls TRI V» IIS i'Rlfcl.S, ceux-ci jrennent cours les Janv. 1 Avril 1 J'.-j.i.et 1 Octcb On peut s'abonner toutefois pour 'es îeux derniers mois oit même pour ie rcrhter n:ois de chaque trimestre au >rix de : 2 Mots 1 Mois 3,00 - Mk-2.40 Fr.j .50 -«i-l.20 o—— l°li?AQE : 7B.QQO PAR JOUR Le Bruxellois ANNONCES — L" ligne Faits divers et Echo; . fr. 2.00 Nécrologie '200 Annoncés coînmcrciaîes . 1 .00 » financières. . 0.50 PETITES ANNONCES La jK-iiit Ksjn? 0.20 La gr.ff.uc l'snc. .... 0.50 TIRAGE : 75.000 PAR JOi"< REDACTEUR EN CHEF : M a i* o cl o Ss» Ail, HVT a Journal Qnsfiidien Indépendant gn' l'wniin iimi» iwii i ,wwutgMaig»iw«mnBi.i-jç».jii_a».iiinniii»wi i ■iiiwiii*jb.««»ïa* ! Rédaction, Administration, Publicité, Vente : j j BRUXELLES, 45, RUE HENRI MAUS' | Derniers Communiqués Officiels LA GUERRE fcummiiE!i«iiagg>s m s mzm® ÀLLàMAMDS BERLIN, 17 triai. — Communiqué de midi: Théâtre do la guerre . l'uuesl. Au sud-ouest de Lens, explosions de mines, tuivies de vifs combat*, à la grenade. Sur les deux rives de la Meuse, duels d'artillerie qiu, par moments, ont atteint une grande violence. Une attaque tentée far hs Français contre le versant sud de la hauteur 30J/ s'est écroulée sous notre jeu de barrage. L'activité des aviateurs a été très intense, de part et d'autre. A l'ouest de Douai, le lieutenant Immcl-mann a abattu son quinzième avion ennemi. Un avion anglais a été défait dans un combat aérien., près de Fumes. Les occupants, deux officiers anglais, ont été faits prisonniers, tans avoir été blessés. riicùlre Ue la guerre a l'Est. Rie a de nouveau. Dans les Balkans. Dans la région du Vardar, un détachement ennemi peu important, a essayé d'attaquer notre position et a été repoussé. Sur mer BRUGES, 17 mai. — Hier, au cours de l'après-midi, des forces navales anglai es ont apparu devant le littoral de Flandre. Des torpilleurs et des bateaux de garde allemands s'étant immédiatement lancés à leur rencontre, il s'est engagé à grandes distances, un combat d'artillerie de peu de durée. Un des avions allemands survenus au milieu de cette rencontre a lancé des bombes sur un contre-torpilleur ennemi, qu'il a atteint en plein pics de .a tour de commandement d'arrière. AUTRICHIENS ïïne offensive Autrichienne au Tyrol VIENNE, 17 mai. — Cumm. off. d mer : ~ Théâtres de ia guerre Busse et Sud-Est Rien de nouveau. /..'s cco1'-' i<7~ t'/n* Tpâjjss ' nier sur tout te front et ont fréquemment atteint une grande intensité. Dans le secteur du haut-plateau de Dober-do le courageux régiment de la laitdsturm d'Egcr a pénétré dans les tranchées ennemies à l'est de Alonfalcone, fit prisonniers 5 officiers et lôO hommes, de différents régiments de cavalerie italienne et a capturé une mi-ttailleuse.Notr position, conquise avant-hier à l'ouest de San Martmo a été. maintenue et retranchée, malgré tous les efforts, faits par l'adversaire afin de la reprendre. A cet endroit S officiers, lJfO soldats, une mitrailleuse et beaucoup d'autre matériel de guerre tombèrent entre les mains de nos troupes. Aujjurd hui, au matin, des aviateurs ennemis ont jeté des bombes sur plusieurs installations sanitaires, distinctement marquées, sans occasionner des dégâts. A la tète de pont de Côrz, à Prava et dans le secteur de Toi m an notre artillerie a tenu sous un vigoureux feu les abris et couvertures de l'adversaire. Les différentes actions de l'infanterie, effectuées sur ce front ont amené comme prisonniers : un officier et 116 hommes. Au front de Carinthie, le temps clair a donné également occasion à l'artillerie de s'employer intensivement,tandis que nos troupes ont de même eu des rencontres d'infante-lie à Fantebla avec des détachements de chasseurs alpins. Dans les Dolomites plusieurs attaques italiennes, prononcées contre nos positions dans la région du Col di Lana et de Tresasii ont été repousées. Au Tyrol méridional,nos troupes, appuyées par une action grandiose et formidable d'artillerie, ont enlevé la première ligne ennemie sur le dos de l'Armenterra (au sud de la vallée de Sugana), située sur le haut-plateau de Vielgereuth, au nord de la vallée de la Ter-ragnola et au sud de Rovreith (Rovereto). Au cours de ces combats nous avons fait prisonniers 65 officiers, dont un colonel et plus de 2,500 soldais, et nous avons conquis 11 mitrailleuses et 7 canons. Un avion ennemi a été abattu. ANGLAIS 'Londres, 17 mai. — Comm. off. du 15 mai: Hier soir et au cours de la nuit dernière il a régné sur notre front entre Loos, Dixmu.de et le canal de La Bassée une activité considérable. L'ennemi a violemment bombardé un petit clément d'une tranchée à l'est de Bé-thunS, et les assaillants ont réussi à y pénétrer, pour quelques munîtes seulement. Nous avons dirigé pendant la soirée un violant feu efficace contre les positions ennemies, situées au nord de la redoute de Tlohenzollern i t avons fait exploser une mine, un peu, plus au nord, exactement au sud du canal, à 20 mètres devant nos tranchées. Nous en avons occupé Ventonnoir. Nous avons fait un petit nombre de prisonniers et avons trouvé quelques morti des deux côtés de la mine sautée. Au nord-ouest de Eulluch, aucun combat d'infanterie n'eut lieu.Nous avons dirigé avec succès notre feu d'artillerie contre les positions ennemies, situées en face de Fauquissart et avons réduit au silence des lanceurs de mi-tiet ennemis à proximité de St-Eloi. FRANÇAIS PARIS, 15 mai. — Officiel, 5 h., A.P.M. ; Sur la rive gauche de la Meuse bombardement assez vif de nos positions du lois d'Avo-court et de la côte 80.'/.. Sur la rive droite une petite attaque ennemie à la grenade au nord-ouest de la ferme Thiaumont a complète ment échoué. En H oëvre lutte d'artillerie dans les secteurs de Eix et de Moulainvïlle. Nuit relativement calme sur le reste du front. PARIS, 16 mai. — 11 h., A. P. M. : En Champagne un détachement ennemi qui tentait de surprendre un de nos petits postes dans la région de la Butte-du-Mc&nil a été repoussé d coups de grenades. En Argonne lutle d'artillerie assez active dans le secteur du Four de Paris, des Courtes Chausses et de Vauquois. Sur la rive gauche de la Meuse bombardement assez, vif de la région bois d'Avocourt, côte 304, te Mort-Homme. Une tentative d'attaque sur nos positions à l'ouest de la côte S0/ a été arrêtée },ar nos tirs de barrage. A l'tt de la Meuse et en IVoëvre quelques rafalts d'artillerie. Canonnade intermittente sur le reste du front. RUSSES PETROCRA D, 17 mai. — Comm. off. du 15 mai : Au front, commandé par le général Evert, l'artillerie ennemie a effectué un violent feu en différents endroits. ITALIENS ROME, 17 mai. — Comm. off. du 15 mai : Dans la région de l'Adamello nos anciennes troupes ont complété la prise de possession de la crête, à l'ouest des glaciers de Fargo-rida et de Lares, et ont occupé une partie du terrain, situé entre la crête de Fargorida et de Lares. En outre elles ont conquis une position ennemie sur la crête du Diable à une altitude de 3,015 m. et y firent environ 20 prisonniers. On annonce de la vallée du Ledro de nouveaux progrès de nos troupes en avançant sur /iprés vu Ploient -— toire, dirigé contre l'ensemble de nos positions, situées au nord de la vallée, l'ennemi a tenté une attae^ue contre la C'ima del Coste, au nord de Leuzomo, il a été cependant repoussé.Sur tout le front de la vallée de la Lagari-na, jusqu'au bout supérieur de la vallée de l'Assa, l'artillerie ennemie a entretenu hier un violent feu ■auquel nos batteries ont efficacement riposté. Quelques obus de gros calibre sont tombés sur Asiago, où ils n'ont occasionné que des dégâts insignifiants parmi la population. Le feu a été d'une même violence au front de l'îsonzo du Monte Ncro jusqu'à la Mer; pendant la nuit de petites attaques ennemies y succédèrent dans la région de Pla-■wa et de San Martino sur le Karst, mais toutes ont été repoussées. Dernières Dépêches Démission de Sir Hrfiur Nirolsoa Londres, 17 mai. — (Télégr. de l'ag. Beu-ter). — D'après la « Morningpost », Six Arthur Niehoison, sous-secrétaire permanent au ministère des affaires étrangères a démissionné pour motif de santé. Lord Hardinge & pris sa succession. L'Eutente et ia Grèce Londres, 17 mai. — L'agence Reuter apprend que les gouvernements britannique et grec négocient au sujet du transport des troupes serbes à travers la Macédoine. Le territoire grec ns sera pas occupé. On vota en Angleterre le service obligatoire Londres 17 mai. — La Chambre des Communes a adopté en troisième lecture le service obligatoire- par 250 voix contre 35. Les désertions hollandaises Amsterdam, 17 mai. — TJn journal d'ici mande de Weltevreden, dans les Indes Néerlandaises, que les troubles parmi les marins de Soorabaja sont terminés. Tous les déserteurs sont revenus. 21 parmi eux seront traduits devant ua conseil de guerre sous l'inculpation de sabotage et excitation à la, désobéissance. Beaucoup de déserteurs ec-rcnt transportés en Hollande. La poste anglaise pour la Rassis Christiania, 17 mai. — « Dagbîadet » mande-: Les paquets postaux anglais qui se trouvent à Bai'g en depuis l'hiver et que la Suède se refusait à expédier, seront maintenant envoyés par Var-do vers Archange!, cette route redevenant utilisable à partir du 20 mai. Knastasie à l'œuvre Pa:is, 17 mai. — Plusieurs journaux qu'on ne pouvait décider à se taire, ont été oomisqués. Le « Radical » qui avait déjà été puni, est de nouveau défendu pour 4 jours. « L'Echo dé Paris » supplie de son côté la presse et le Parlement à éviter toute discussion qui pourrait inquiéter l'opinion publique. Saisie postale La Haye,, 17 mai. — Le vapeur hollandais « Rondo » qui se dirigeait vers Eatavia, dut débarquer toute sa poste en Angleterre. Le traité gsrmano-roijmai.'i Stockholm,17 mai. — « Svenska Dagbladet » commente le traité "économique germano-roumain, daais un article de tête. Il appelle ce traité une victoire importante et écrit : Cha ctm constate le triomphe ce l'Allemagne, même si la Roumanie ne s'allie pas aux puissances centrales par une action militaire. Grâce à h grande exportation de produits et de marchan dises roumaines, le projet d'affamer l'Allemagne est encore beaucoup plus déjoué. L'industrie allemande trouve en même temps le moyet d'écouler ses produits. Le « Nowoje Wrenija = écrit que le blocs s anglais de l'Allemagne es de ce fait rompi\ Exportation ac matières coloraaîes vers l'Amérique Selon différentes communications de joumau) anglais et américains, le gouvernement aile mand s'est déclaré prêt à autoriser l'exportation de 15.000 tonnes de matières colorante vers les Eia'rs-Unis. Ces produits seront exclusivement employés en Amérique et non ré exportés vers l'Angleterre. Jusqu'ici l'exportation de petites quantités seulement avait ét< autorisée. Le « Financial Chronicle » évalus la valeur de ces 15.000 tonnes à plus de douz< millions de dollars. Les reboisements en Allemagne Le Département des Forêts à Berlin fait connaître qu'on a planté dans le « Gruenewald » la promenade p-étérée des berlinois, 1.600.00C arbres, transformant ainsi environ 180 hectare: de terrain stérile en forêt. Les prisonciars et rapatri&s eu Suisse Les transports de prisonniers et de réfugiés en Suisse, qui ont provisoirement pris fin, on porté du 21 octobre 1914 au 31 mars 1916, su! 111.139 personnes, dont 97.753 Français, 10.581 Allemands, 3.105 Autrichiens et Hongrois. La catastrophe «ia dirigeable français « T » La « Tribuna » de Rome rapporte au suje de la fin du dirigeable français « T » dans h Méditerranée, qu'un dirigeable a été vu le 14 mai à 1 3/4 heures du matin au-dessus du Porto-Torres en Sardaigne ; il se dirigeait sui Ansinara. Tout à coup le dirigeable se mit £ osciller d'abord légèrement, puis de plus ei nU«—^ nuages de fumée montèrent, pins I aéronef fut enveloppé de flammes et précipité dans la mer. Plusieurs personnes sautèrent du dirigeable avant qu'il touchât l'eau, mais el'es furent étouffées sous les débris. Uns barque de pêcheur se trouvant ttout près de là, ne put porter secours. Un torpilleur est immédiatement parti de Porlo-Torres pour secourir les naufragés. Quatre corps seulement ont été retirés jusqu'à présenl des eaux. Le dirigeable est détruit. Protestations irlandaises contre ies représailles anglaises Londres, 17 mai. — Une protestation télégraphique, signée par l'évêque auxiliaire catholique, le bourgmestre, le chef du port de Cork, ainsi que par le bureau de la fédération des ligues irlandaises au nom de la majorité des habitants de Cork, a été envoyée au président du conseil, au lord-lieutenant d'Irlande et à Redmond. Cette énergique protestation est dirigée contre toute nouvelle exécution en vertu d'un jugement du conseil de guerre et contre les arrestations non motivées, pratiquées dans tout le pays. Si l'on continuait ces procédés, est-il dit dans cette protestation, les relations de l'Angleterre avec l'Irlande seraient gravement compromises à l'avenir. Incident entre soldats serbes et un enseigne grec Sa'.oniqne, 17 mai. — Un enseigne grec, qui accompagnait quelques dames, aurait été insulté près de Petit Karabouroun par trois soldats serbes. L'enseigne faisant feu de son revolver, blessa grièvement un soldat serbe, en tua un autre, puis se constitua prisonnier chez le commandant de la place. M. Poiacaré eu voyage Frontière suisse, 16 mai. — M. Poinc-aré et M. Malvy sont arrivés dimanche matin à 8 h. à Nancy. Us remirént les insignes de l'ordre de la légion d'honneur au maire M. Simon et au général Jambois, plus tard ils se rendirent à Lunéviîlc, dont le maire reçut également une distinction, ensuite ils ont continue leur voyage vers la forêt de Par. roy, où ils visitèrent les positions de la première ligne. M. Poiacaré est rentré lundi matin à Paris. Convoilises serbes pour Saloniqae Athènes, 17 mai. (Retardé.) — Dans les cercles grecs on soupçonne toujours — et la presse ie répète — que les serbes ont l'intention de s'établir définitivement à Salonique. La presse signale consciencieusement toute déclaration du gouvernement serbe qui pourrait confirmer cette supposition. C'est ainsi qu'on annonce de Salonique qu'un colonel serbe a porté récemment lors d'un banquet qu'il offrait à cent officiers serbes, un toast à la courageuse armée serbe et qu'il a exprimé le vœu que la métropole deviendra bientôt la capitale du royaume serbe rétabli. On confirme en outre du côté grec, que les français insliguent les serbes à provoquer des incidents entre les troupes grecques et la population macédonienne afin de trouver de nouveaux motifs pour étendre l'occupation de la Macédoine. Les serbes auront ainsi l'occasion de proclamer Salonique comme siège du Roi et des autorités serbes. La « supériorité » de la flotte anglaise : Londres, 17 mai. — La revtre hebdomadaire anglaise « The Nation », commente la lettre î de Bal four aux bourgmestres des villes de Lowestoft et d'Yarmouth, bombardées par les Allemands. Balfour a dit dans celte lettre que la puissances de la flotte anglaise a permis de î déplacer une grande partie de celle-ci vers 1e sud, sans diminuer en rien la supériorité de la t flotte. « The Nation » écrit à ce sujet : « C'est mie victoire pour les Allemands, qui cherchaient à créer une situation sous la pression de laquelle nous serions forcément obligés de disperser la flotte ; et maintenant on nous annonce que cela est un fait accompli, feus ne comprenons pas bien comment la supériorité sur mer sera maintenue en divisant notre flotte, car chaque division doit pouvoir supporter une attaque brusque de toutes les forces allemandes. Pour que chaque escadre soit en état de tenir tête à toute la flotte allemande, les forces navales anglaises doivent être deux fois plus fortes que les forces allemandes. Nous croyons difficilement que nous en sommes là. Les Allemands auront bientôt découvert la base de chacune de nos escadres et pourront I les attaquer ainsi séparément. Balfour peut s affaiblir la grande flotte, sans pour cela protéger efficacement la partie sud de la mer du Nord. « The Nation » trouve qu'il serait beau-; coup plus pratique de renforcer le service de t patrouille de la flotte de combat. Un attentat contre le Eoi de Suède > Gustrow, 17 mai. — D'après ce que la « Galette de Gustrow » apprend de source autorisée, un attentat a été projeté, dans ces t derniers jours, contre le roi de Suède. Cclui-ci voulait à l'occasion d'un concours hippique se rendre au « Djurgarden » royai de Stock- > holm. Quelques jours auparavant le roi et le chef de la police avaient déjà reçu des avertis- i sements, disant que le roi ne devait pas se î rendre au concours, vu qu'un attentat était pro- exécuficm"à l'occasion de sa visite. On réussit à faire revenir le roi sur ses projets. Les autorités chargées de l'affaire ont découvert une conspiraion, laquelle d'après les enquêtes faites jusqu'ici, était préparée par des agents russes et anglais. Les personnes compromises dans La conspiration tentent maintenant de rejeter l'attentat sur les anarchistes. Comme la presse suédoise ne révéla rien au sujet de ce complot et que « Aftonbladet » seul le mentionna brièvement, on réussit à instruire i'affaire à l'abri de la publicité. Entretien de Gioïltti avec le Roi et Saisudra Budapest, 17 mai. — Le correspondant de Lugano de < Pesti Hirlap » mande : Dans les cercles de Giolitti on a annoncé que celui-ci eut une entrevue avec le roi dans la villa Frascati. Giolitti y avait déjà été invité souvent, mais la rencontre fut. toujours empêchée par des tierces personnes. Récemment le roi adressa de nouveau une lettre personelie à Giolitti, dans Laquelle il exprimait le désir d'avoir avec lui un échange d'idées personnelles. Giolitti se rendit ensuite à Rome. Tandis qu'auparavant Salandra voyait en Giolitti son plus grand ennemi, il semble maintenant que les plus gros points de divergence entre Salandra et Giolitti sont applanis. Plusieurs réunions ont eu lieu dans ces derniers temps entre ies deux politiciens, et le résultat en fut vite remarqué. Il faut certainement attribuer à l'influence de Giolitti, le fait que le théâtre de la guerre ne sera pas plus étendu et que l'Italie ne suivra pas l'exemple des troupes coloniales françaises et anglaises. Après l'enthousiasme suscité par la visite à Rome de M. Asquiih, la conférence économique de Paris a élé pour l'Italie la plus grande désillusion. Le boulevard de 'a Victoire Berlin, 16 mai. — « L'Œuvre » du 10 mai écrit : La proposition du préfet de l'Oise, Eaux, de transformer la ligne des tranchées en un « Boulevard de la Victoire » est très jolie. Maie est-elle pratique? La ligne a fléchi et fléchira encore plus, espérons-le. Le seul « Boulevard de la Victoire », digne de ce nom, est la ligne de la mer du Nord jusqu'à la frontière suisse le long du Rhin. Pourrons-nous la tirer bientôt 1 Doux rêves! SUR MI3R Un paquebot anglais coulé Rotterdam, 17 mai. — L'équipage du ïiavire . hollandais « Spuy » a repêché le 12 mai, près de Stillendam, uni paquet renfermant la poste anglaise pour l'Australie. Il y avait des lettres, des quittances et des portraits. Ce sac postal provient d'un vapeur anglais coulé. Coulé par des mines Christiania, 17 mai. — L'équipage du vapeur norvégien « Terjevike » vient d'arriver à Bergen. Les hommes déclarent que le navire chargé de 55.000 tonnes de maïs, destinées au Portugal, à touché trois mines devant Lisbonne et a coulé. La communication que le navire a été torpillé sans avertissement par un sous-marin allemand, est donc inexacte. La fiotle italienne Rome, 17 mai. — Le journal officiel annonce que les trois vapeurs italiens « Cifcta di Bari », « Oitta lonio » et « Flora », ainsi que le vapeur autrichien « Grade » ont été enrôlés dans la flotte de guerre. Dépêches (REPRODUITES DE L'ÉDITION PRÉCÉDENTE) La perte du di-igeabie français Berne, 17 mai. — D'après les journaux, il s'agit du dirigeable naval français « T » qui a été victime de l'accident à la côte de Sardaigne. Il était parti de son port d'attache Paris dans la direction de Bizerte. On ignora les causes de l'accident da dirigeable, il est tombé à ia mer, entouré de flammes. Les officiers de l'équipage élaient le capitaine de frégate Barthélémy de Saizieu comme pilote, la capitaine Caussain et le lieutenant de marine Leclerc. On a pu mettre à l'abri des filets qui entouraient l'enveloppe du balion. Les iroubies en Irlande Rotterdam, 17 mai. — On mande de Londres au « Nieuwe Rotterdamsche Courant » que des bruits divers, contradictoires p.us que jamais, ont circulé aujourd'hui au sujet de l'Irlande. Les députés de i'Ulster se sont réunis hier à \a Chambres des Communes, mais à cause au l'absence de M. Carsori on n'a rien pu discuter. D'autres membres du parti unioniste ont également tenu conseil au sujet de ia réconciliation de l'Irlande, sans que le ministre y assistât. Le « Times » annonce qu'une chose est certaine, qu'aucune négociation n'est entamée entre le gouvernement et ies partis irlandais. Les députés irlandais ainsi que les membres du Cabinet ignorent complètement les considérations et les intentions de M. Asquith. On peut supposer, d'après les nouvelles parvenues, que l'attitude des partis politiques de la Chambre des Communes est la suivante : Les nationalistes et leurs leaders désirent un accomodemenii de la question irlandaise à base du Home Rule avec des concessions aux unionistes de I'Ulster landais gardent une attitude réservée et hostile, mais suivront peut-être la majorité du parti unioniste. Les libéraux sont prêts à soutenir 1e gouvernement n'importe comment. Protestation austro-hongroise Vienne, 10 mai. — La note suivante a été' remise hier par le ministère des affaires étrangères, aux représentants des Etats alliés et neutres accrédités près ds la Cour de Vienne. « Le 22 mars, ie ministère des affaires étrangères a mnie, aus reprebentante des puissances alliées et neutres accrédités près do la Cour de Vienne, une protestation énergique contre le torpillage par un sous-marin ennemi du navire-hôpital « Elelctra ». Ce n'était cependant pae la première fois, qu'un sous-marin ennemi attaquait un navire inoffensif dans les eaux autrichiennes. Déjà le 12 décembre, non lom de Puuta Planka et' s:tns avertissement, un sous-marin lança une torpille contre le vapeur « Daniel Erno » de la compagnie de navigation Croate-Iion-groise. Le vapeur n'échappa à la destruction, que par une manœuvre habile. Sous serment le capitaine a déclaré avoir vu distinctement le périscope du sous-marin et ie sillage ae la torpille, ce qui a été confirmé par de nombreux témoignages des passagers. Le 28 février également dans les environs de Punta Planka un sous-mann, dont on n'apercevait même pas le périscope, lança une torpille contre 1ô vapeur « Cagreb » de la même compagnie. Le navire n évita la torpille, dont lo sillage fut constaté, par de nombreuses personnes, qu'en exécutant un virement rapide, Lo 5 avril un sous-marin lança de nouveau contre le vapeur « Daniel Erno », cette fois aussi sans avertissement, une torpille qui alla faire explosion contre les rochers avoieinants de la côte. Le gouvernement austro-hongrois n'a pas livré jusqu'à maintenant ces cas, qui ne furent heureusement pas suivis de dommages à la publicité, il se borna à informer ae ces attentats commis le 12 décembre et le 28 février contre de6 vapeurs locaux, le Gouvernement des Etats-Unis qui, à plusieurs reprises, a fait d'attaques, survenues en suite de la guerre sous-marine, l'objet de son intervention auprès des puissances centrales. Vu l'accumulation des attaques da sous-marins ennemis contre des navires inoffensifs et protégés par la convention ae La Haye, et par suite de la circonstance que lea Etats ennemis ne sont pas forces, comme les puissances centrales, à se défendre contre le projet scélérat d'afiainer des peuples entiers, 1"'anéantissement de navires pacifiques^ qui ne peut en rien hâter le but de l'ennemi, no peut êtro considéré comme une aveugle rage de destruction. Cette interprétation trouve maintenant son entière confirmation dans le dernier attentat barbare commis contre la vapeur autrichien « Dubrovnic ». Ce navire appartenant à la compagnie « N avig.ieiooê a \ aîono a de Ra-gusa, fut torpillé par un scus-marin ennemi sans avertissement préalable, ie 9 mai, à 10 heures 30 du matin,dans 3e oaaiaï do Naronta, entre Sankt Giorgo, sur l'iie Cesina et le cap Gomena sur la presqu'île d-e Sabiancello au moyen de deux, torpilles. La première atteignit le vapeur par tribord. Le navire commença. rapidement: à couler. Toutos les oo<i-.

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