Le bruxellois: journal quotidien indépendant

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s.n. 1918, 01 April. Le bruxellois: journal quotidien indépendant. Geraadpleegd op 18 mei 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/m03xs5kc2d/
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5me année. » il" 1258 » Ed. A DIX CENTIMES >rdS 2 et Me^Cfedii 3 Avril (918. ABONNEMENT Bruxelles - Province - Etranger Les abonnements sont reçus exelnairement partons les BUREAUX T>E POSTES. Les réclomations concernant les abonne-monts doiraet être adressées exclusivement au bureau d» poste qui a délivré l'abonnement, PRIX DES ABONNEMENTS : 3 mois : 2 mois 1 mois : { Fr. 9.00 Fr. 6.00 Fr. 3.00 Tiraga : 125,000 pa? joui* : s Le Bruxellois ANNONCES Fait* divers et Echos 1* ligne fr. i 0$ r Nécrologie , iqj Annonces commerciales 2 00 Annonces financières 2 00 PETITES ANNONCES : la grande ligne 2 00 £3 Rédacteur en chef : René ARMAND. ' Rédaction, Administration, Publicité, Venta BRUXELLES, 33-33, rue de la Caserne. Tirages 125,000 par jour JOUfîNAI/ QUOTIDIEN INDEPBND 1? Indignes compatriotes Tandis qu'en Belgique le nom du représentant de S M. la Rein© de Hollande, M. le ministre Van Vollenhoven, est associé à toute œuvre créée en notre faveur, que la Hollande hospitalière (sert depuis 1914 de refuge à de milliers d© compatriotes qui, par leur conduite, .tuo se montrent pas toujours dignes de l'hospitalité qui leur est généreusement réservée ; que chaque sema'ne des centaines d'enfants belges, anémiés par les inévitables privations que la guerre entraîne ; que la Hollande a déjà prélevé deux ou trois fois sur son stock de blé la part nécessaire pour nous éviter les affres de la faim, il se trouve des Belges qui ne savent, dirait-on, comment s'y prendra pour témoigner leur ingratitude. C'est dans le monde off ciel qu'ils eont recrutés, c'est autour de feu le cXXe Siècle», de néfaste mémoire, que se sont groupés les partisans d'une « plus grandie Belgique », à agrandir partiellement au détriment des Pays-Bas ; et une pressa officieuse, stylée par M. Neuray, l'âme damnée de toutes oes dangereuses campagnes et entreprises, oubliant h la fois son rôle véritablement patriote et sa délicate position internationale, n'a pas craint de s'associer à octte campagne intempestive et injuste et de susciter la méfiance là où elle n'aurait dû rencontrer qu'une sympathique commisération. Les internés eux-mêmes s'attellent à cette méprisante besogne et oublient tout ce qu'ils doivent et tout ce que nous devons à la Néerlande. A cet égard, rien n'est plus symptomatique, rien n'est plus significatif que l'extrait ci-dessous emprunté à la « Lettre hebdomadaire de Hollande » que publie chaque Eemai-jee la ('Revue Internationale d'Economie Politique et de Finance» : « Quoique le gouvernement néerlandais fasse tout ce qui est en son pouvoir afin de maintenir aussi rigoureusement que possible son attitude absolument neutre, il n'est évidemment pas maître de 1a tendance d'esprit du peuple. Il ne peut être méconnu que les sympathies pour l'Entente vont en diminuant les dernières années. Les Belges Ct Anglais mêmes en sont en partie responsable».' II serait bon, il me sutib'e, d'en dire une fois l'exacte vérité, mais il ne faut pas qu'on me comprenne mal. Il y a chez nous des milliers de Belges qui supportent de façon très digne d'éloges leur triste sort d'exilés et de réfugiés. La plupart d'entre eux ont réussi peu à peu à se procurer des emplois et occupations de toutes espèces, leur permettant de gagner honnêtement une bonne croûto de pain. Ils sont intelligents et zélés, ordonnés et laborieux. Ils font honneur à leur Patrie. Mais il y en a aussi des centaines d'autres.Ceux-ci sont toujours mécontents, déblatèrent contre la Hollande, vivent bruyamment, remplissent régulièrement les théâtres et cafés ; en un mot, leur conduite fait grand scandale ici. Ces éléments-là sautent évidemment le plus aux yeux et le peuple, qui juge superficiellement, généralise au détriment de la Nation belge. Voici un exemple frappant de grande exigence. Les internés belges au Camp de Harderwijk reçurent, jusqu'il y a quelques jours, 500 grammes de pain par personne. Depuis des mois, le peuple néerlandais doit se contenter de... 250 grammes. Lorsque la ration fut donc réduite à 250 grammes, une partie des internés s'est insurgée' et on a dû faire appel aux gendarmes à cheval afin de pouvoir réprimer la révolte. Plusieurs internés la reprouvent cependant et j'ai lu dans «De Nieuwe Courant» de oette semaine un article d'un d'entre eux, qui prit le parti du gouvernement néerlandais et du commandant du camp, qu'il nommait : « un père pour les internés », mais il blâmait par contre le. "gouvernement belge, qui, jusqu'à présent, « n'a encore rien fait pour ses citoyens internés ». Encore une fois, qu'on ne mie comprenne pas mal, la majorité des étrangers se conduit de façon irréprochable, mais il est évident que notre peuple considère d'abord les excès et c'est pourquoi Les bons doivent également en sub^r les conséquences. » Brodant sur le même thème avec plus d'acrimonie encore, que dit le «Nieuwe Courant» du 21 mars dans son édition du soir, sous le si signi^catif titre de : « A nos hôtes belges »? « Ci le mot d'un de nos lecteurs, dont nos hôtes'étrangers, autant que la chose puisse les intéresser, peuvent tirer un judicieux parti. C'est le moment. » Durant ces heures sombres que nous passons en Hollande, il s'y trouve encore des gens qui osent écrire ce qui suit: « La presse pr-o-allemande de Hollande qui n'a jamais protesté contre l'action infâme des sous-marins détruisant le tonnage hollandais en même temps que la vie des marins de Hollande, perd aujourd'hui toute mesure dans ses invectives ÊQritro 1rs Alliés. Nous ne couvons que nous en féliciter} le but est atteint et l'Allemagne est touchée. » Cda se lit dans le numéro d'hier de la «Belgique» (éditée à Rotterdam, en Hollande) ! Voir ces rédacteurs, qui joufs-aent de notre hospitalité, qui mangent notre pain depuis quatre ans, s'exprimer à notre sujet d'une aussi brutale manière, n'est-ce vraiment pas scandaleux? Le ministre Loudon déclara h'er au Parlement : « Nous avons offert une partie de la flotte pour assurer les services du ravitaillement de la Relief Corn-rrfssion. » Et la proposition ne fut agréée que sous la réserve de nous voir envoyer d'antres navires en échange !Et nous formulions, ne l'oublions paa, la- proposition nar sympathique humaai'Ké en faveur de l'œuvre si reoommandable de la Relief Commission. Ainsi, tand's que î«s Pays-Bas sont assez généreux pour mettre à la disposi-t'on des Belges de la Belgique occupée une partie de leur flotte marchande, il se trouve un journal belge assez mal elevé pour injurier la presse hollandaise ! Ce fait ne constitue pas seulement un manque de tact absolu, ma:'.s un. véritable scandale. Dans 1' «Histoire du Second Empire», do Taxile Delord, continue d'une impitoyable manière le «Nieuwe Courant», j'ai lu hier incidemment ce qui suit : « Le gouvernement, de la Belgique ne se montra pas très hospitalier pour les réfugiés (français) de cette époque (1843-1840) , ils restaient soumis à la surveillance de la police qui leur imposait les plus dures conditions de séjour : ne rien écrire, ni faire, ni dire, qui pût porter ombragé au gouvernement français, ne pas exercer leur profession s'ils étaient médecins, avocats ou professeurs, enfin accepter l'internement dans les villes de l'intérieur. La misère éia't grande parmi eux. Le gouvernement leur refusait les moyens do gagner leur vie... La docteur Gambon soignait gratuitement à Termonde les malheureux atteints de la fièvre de marais ; les médecins du pays le dénoncèrent comme, exerçant illégalement la médecine et lo firent condamner à l'amende... » Voir porter ces faits à la connaissance de rédacteurs belges qui ne savent défendre leur pays qu'à coups de plume par votre organe, fera certainement- pla -a-ï à boa nûi&bve de i.'-'o: "s. Cela servira peut-être à ramener cette jeunesse éhonté© à une plus saine conception du devoir ! L'Allemagne est atteinte ! Oui, mais au prix d'une regrettable et incalculable humiliation de la Hollande, et la «Belgique» ne craint pas d'écrire : « Nous ne pouvons que nous en féliciter ! » Bien qu'approuvant les mots suivants que prononçait autrefois Lord Hawkes-bury, s'adressant, à l'ambassadeur français : « Les feuilles payées par les émigrés ne peuvent rien contre la grandeur de la France; faites comm.c moi, méprisez-les; il me paraît cependant plus que nécessaire d'entendre un mot de désapprobation aussi tranchant que nécessaire. » Au nom de tous les Belges de la Belgique occupée, nous nous faisons un devoir de faire entendre notre voix et nous espérons, confrère, que de tous côtés se feront entendre les protestations indignées de nos compatriotes exilés, dont Le correspondant de la «Revue Internationale» dit ca parlant d'eux : « Ils font honneur à leur Patrie !» Quoi qu'il en soit, de tels incidents sont aussi pénibles et regrettables qu'humiliants, et nous espérons que, pour le bon renom de la Belgique, ils seront répudiés comme il convient par tous ceux que froisse la blâmable conduite do quelques écervelés. —,i i —, . «AtHSP- ■"** ■ * LA GUERRE Communiqués Officiels ALLEMANDS BERLIN, 3 avril : Rien de nouveau du champ de bataille en France. BERLIN, 1er avril (Officiel) : Sur le chantp de bataille au nord de la Somme, les combats d'artillerie et de lance-mines se sont ravivés. Entre le ruisseau de Luce et V Avre, nous avons :■poursuivi nos attaques et nous sommes emparés des hauteurs au nord de Mo-tmil. Les Anglais et Ici Français qui attaquèrent vainement à Plusieurs reprises ont subi de lourdes pertes. Une poussée locale sur la rive occidentale de L'Avre nous a mis en ■possession de la forêt d'Arachies. Hier encore, des divisions françaises ont essayé, au cours d'assauts réitérés, de regagner les villages et les hauteurs -perdus à l'ouest de Montdidier. ainsi qu'entre le Don et le Mats. Leurs attaques s'écroulèrent dans le sang.Par suite des combats de ces derniers jours, le tioni-bre des prisonniers faits depuis le début de la bataille s'est élevé à 75,000. Rien de nouveau des autres théâtres de la guerre. BERLIN, 1er avril. —(Offic. d'hier soir). Des combats localisés, acc. ...pagnés de succès entre le ruisseau de Luce et l'Avre. Des contre-attaques, effectuées par les Français à l'ouest et au sud-est de Montdidier se se sont écroulées avec de" pertes Sanglantes. AUTRICHIEN VIENNE, 1er avril. — (Officiel d'hier midi). — En Italie, l'action combattive plus animée a persisté. VIENNE, SI mars (officiel). — L'anhité combattive animée a perduré en Italie. BULGARE SOFIA, SO mars. — (Officiel du 29 mars). Front de Macédoine : A l'ouc H du lac d'Ochrida, notre artillerie a dispersé des ouvriers ennemis militarisés. Dans la boucle de la Cerna, un détachement de reconnaissance allemand a pénétré dans les trait' 'lies ennemies à l'ouest du village de Maltorjo et a ramené des prisonniers ita liens. Plusieurs détachements d'infanterie anglaise qui opéraient sur la rive occidentale de la Struma et au sud de Butkovosée, ont été dispersés par notre feu. Front de in Dobrcudscha » Armistice. FRANÇAIS PARIS, SO mars (officiel), S h. p. m. : La bataille a repris avrr une nouvelle violence pendant la nuit. Elle est en cours sur un front de I/O kilomètres. Depuis Moreuii jusqu'au delà de Lassigny, nos troupes, appuyée'; far leurs réserves qui continuent à aniver, opposent une résistance acharnée aux puissants assauts de l'ennemi. PARIS, SO mars (officiel), 11 h. p. m. : La bataille engagée sur le-front Moreuii-Lassigny a continué tout le jour avec une violence grandissante et s'est encore élargie. Sur une étendue de GO kilomètres, les forces ennemies, malgré les ravages énormes causés dans leurs rangs par vos feux_ ont multiplié les assàuts contre nos lignes. Nos troupes, héroïques, se .jetant à co/pï perdu dans la bataille, ont par leurs contre-attaques incessantes arrêté partout la fu rieuse poussée de, l'ennemi. La région d'Or-villcrs-lc-Plémont-Plessigde-Roye, notamment, a été le théâtre de combats acharnés. Ces villages ont changé plusieurs fois de main. Deux divisions ennemies nui avaient réussi à prendre pied dans le Piémont, et dans le pare de Pl-essis-de-Ùoye, ont été balayées par une magnifique contre-attaque de nos troupes, qui ont rétabli len- lit**# sut certains points. Les masses assaillante.'; prises sous le feu terrible de notre artillerie ont dû brusquement s,nrrft*»r et refluer en désordre, laissant le terrain couvert de morts. Les pertes subies par l'ennemi sur toute la zone dg, bataille dépassent encore celles des jours précédents. PARIS, SI mars (officiel) S h. p. m. : Les combats qui se sont poursuivis dans la soir.r/;; d'hier ar/çc le même acharnement, * ont confirme l échec de t'a forniidable ten tative de percée entreprise par l'ennemi dans la journée du 30. Entre Montdidier et Moreuii, les feux de. notre infanterie ont fauché les bataillons ennemis qui revenaient sans cesse à l'assaut. Moreuii, pris par l'ennemi, repris par nous et reperdu, a été finalement enlevé dans une charge à la baïonnette menée avec une bravoure incomparable par les troupes franco-anglaises confondues dans les mêmes rangs. Les bois au nord de Moreuii ont été également empor-' tés de haute lutte. Nous avons fait dans cette région de nombreux prisonniers. Entre Moreuii et Lassigny, il se confirme que l'échec de l'ennemi a été complet. Nous avons réussi à progresser jusqu'aux abords de Cany-sur-Matz. La division d'élite qui a repris le Piémont et l'a gardé contre tous les assauts, a fait 700 prisonniers. Sur le reste du front, canonnade intermittente. Trois coups de main ennemis sur la rive droite de la' Meuse n'ont donné aucun résultat. PARIS, SI mars (officiel), 11 h. p. m. : ■ L'ennemi, épuisé par son échec sanglant de la veille, n'a prononcé aujourd'hui que de violentes attaques locales sur certains points du front. An nord de Moreuii, il n'a pu obtatiir aucun succès, sauf dans la région de H angard-en-Sauterre, où il a réussi après une lutte acharnée à prendre pied dans ce village. Entre Moreuii et Lassigny, nos troupes, d'après de nouveaux renseignements, ont reconquis dans la soirée à hier Agetico.urt et le Monchel, fait une centaine de prisonniers et capturé H mitrailleuses. Aujourd'hui elles ont réalisé au cours de vifs combats une avance notable dans la région d'Orvillers. Sur le front de l'Oise, un détachement ennemi fort d'un bataillon d'assaui après avoir franchi la rivière près de Chau-ny, a tenté d'établir une tête de pont sur la rive gauche. Contre-attaqué avec vigueur, ce détachement a été entièrement anéanct ou fait prisonnier. Le chiffre d'ennemis-valides restés' entre nos mains dépasse la centaine, Nos pièces à longue portée ont pris sous leurs feux et détruit un train d'artillerie lourde ennemie dans la région de Laon. Rien a signaler sur le reste du front. ITALIEN ROME, SO mars. — Officiel : Canonnadis modérées dans la vallée de la Camonica, sur le rio Ponale, à l'ouest de Garde et des deux côtés de Chosi. Nos batteries ont bombardé du charroi ennemi dans la vallée de San-Lor-enzo et des colonnes en marche au nord de Cortellasso; en outre, elles ont fait sauter un dépôt de munitions étibli au nord de Salgareda. Nos patrouilles ont dispersé des detachefnents ennemis dans la vallée de Concei et à l'est du lac de Le-dro, ainsi que dans les secteurs de Posina et de l'Astico. A l'aube, nos aviateurs ont bombardé des installations de chemin de fer et des champs d'aviation ennemis. D'autre part, ils ont descendu un appareil ennemi près de Ponte Piave, tandis que les aviateurs anglais en descendaient un autre près de Spresiano. ANGLAIS LONDRES, SO mars. —1 Officiel du Wai Office : Au nord de la Somme, la situation ne s'est pas 7nodifiée sur le front britannique. Ait sud du fleuve, nous avons tenu nos Positions, Plus au sud, de fortes attaques dirigées con tre le front français ont permis aux Allemands de gagner du terrain à l'ouest de l'Avre, ainsi qu'au sud et au sud-est, de Mont didier. L'ennemi s'est emparé des villages d'Aubvillers, Grivesnes, Cantigny, Mesnit Saint-Georges, Le Monchel et Ayencourt. A l'est de cette ligne, une brr'aille acharnée se livre; les informations relatives à la situa tion à cet endroit manquent, de précision.Le temps a changé; il pleut à verse. Dernières Dépêches Kèeit d'un temom «n boEibardcnient de Paris. Berlin, Ter avril. — Un sergent français qui peindant son congé avait vécu à Paris les premiers jours du bombardement et qui bientôt après son retour au front a été fa't prisonnier par un « stoas-fcrupp » allemand, s'est exprimé,au cours de son interrogatoire, que le bombardement de Paris aurait fait une plus grande impression sur la population que l'offensive allemande, &e rapprochant continuellement de Paris. Le 25 mars à midi, la première grenade tomba devant la gare de l'Est, la deuxième devant le monument de 1a Place de la République. Il s'est trouvé dans le voisinage et entendit dire que, par oette deuxième grenade, environ 20 personnes furent tuées ou blessées. Au cours du deuxième bombardement. les grenades firent explosion sur le boulevard Bonne-Nouvelle, où 3 ou 4 maisons auraient fortement souffert. Il ne pouvait donner des renseignements pl> s giccis au sujet des ravages occairoii'iis ]■«/• ! » bom5ardemeait ; la censure avait suwrimé toutes les nouvelles à os sujet et la plupart des quartiers atteints furent barrés par la polios. Lorsque le bombardement commença, les plus fantastiques suppositions circulaient parmi la population parisienne ;©ntre autres, lo bruit se répandait qu'un zeppp-l'n aurait débarqué dans Las alentours de Paris des espions avec des oanons. L'explication conforme à la réalité s'était quand même assez rapidement répandue, provoquant partout, quoique à contre-cœur, de l'admirati on pour les performances de la technique allemande. L'état d'esprit de la bourgeoisie et des ouvriers serait très irrité, parce que ces deux classes sont forcées par leur profession et leur fravaii de devoir rester à Paris, tandis que les riches et aisés quit-'tent Paris précipitamment. Il ne croit pas que cet état de choses pourrait longtemps durer, sans guo les esprits surchauffés donnant lieu à des démonstrations graves, surtout que l'effet des discours de trasiquillisation continuels de Cleinenc&au commencent à rester stériles. Au front il régnerait un certain e-sprit malicieux ; on espère toutefois que la guerre tendra à sa fin olrsquc les Parisiens en ressentiront plus directement les effets. Les combats à l'Ouest. Berlin, 1 avril. — On peut voir combien les Anglais comptent sur le secours français par le fait que ce l'armée sud-est de l'ennemi, nous avons uniquement fait prisonniers des Français au lieu d'Anglais. Leur aspect propre et leur équipement irréprochable, prouve qu'on les a lancés immédiatement dans le co:i\bat aussitôt apiès leur arrivée à Paris, L'anni'-e <l'Jttâque méridionale poursuit sans cesse sa marche en avant; les deux d entiers jours n'ont d'ailleurs pas sensibie-meat influencé les opérations. Les contre-attaque i acharnées et réitérées de l'ennemi ont échoué dans le sang. Le secteur de l'Avre, devant l'aile droite est solidement entre noS mains. Les têtes de pont sur la rive occidentale du ruisseau ont été étendues. Un corps d'armée allemand a été passagèrement aux prises avec i.ne supériorité numérique de 5 à (j divisions françaises, qui ont vainement attaqué à diverses reprises avec des tanks et une forte artillerie.-Après comme avant les pertes ennemies sont inouïes. L'attaque allemande s'est brusquement figée au cours d'une ftpre bitte po"r la possession du village de Conchy. Prenant rapidement un décision, un otfickr d'état major de la divisien immobilisée à Cet- endroit, se met à la tête d'une poignée de volontaires et prend le village d'assaut. Une autre localité fut conqu'-ee par les Allemands, juste au moment ou l'on découvrait au sommet du clocher un poste d'ot servation français,qui guidait d'excellente façon le feu de son artillerie. 11 fut fait prisonnier. Aussitôt un soldat allemand connaissant le français prend sa place, et très habilement fait dévier de sa direction le feu ennemi. A la Chambre italienne. Berne, 1 avril. — De Milan à l'ag. tél. suisse : « Le correspondant romain de la « Stampa » croit savoir qu'en raison de la situation militaire peu claire,la Chambre italienne qui devait se réunir d'abord vers la mi-avril, ne sera provisoirement pas encore convoquée. » Les impressions dans la partie occupée de la France. Front de l'Ouest, 29 mars. — Pour la première fois, depuis le début de la bataille actuelle, et à l'occasion de mon passage de l'une à l'autre partio du front, j'ai pu me rendro compte des impressions dans le Hinterlamd français, dont les habitants me connaissent depuis trois ans et ont avec moi Leur frane-pair-ler. Ils commencèrent par ne pais croire au bombardement de Paris ; puis, les provinciaux en arrivèrent à conclure unaaimeiDf-nifc qu'ils sont redevables aux jusqu'auboutistes parisiens do tous Las maux qu'ils o&t endurés depuis 1914. La poussée allemande s'est produite sub'te-ment, en véritabV> surprise; naturellement, le vaiste déploiement de trouoe-a n'avait pu être caché aux habitants, mais l'opinion penchât plutôt à désigner un autre endroit du front pour cette offensive. _ La chute d'Albert causa une impression, toute particulière, caj" on voît en oette villo et en Reims les deux clefs de. la résistance française sur lesquelles on comptait pour enrayer le flux ennemi. On ne peuit s'empêcher da rappeler qu'en août 1314 lors de l'arrivés des Allemands à travers la Belgique, dos caricatures représentalent l'empereur d'Allemagne s'efforçaat de prendre des rais.''ns trop verts... en l'occurrence les doux villes précitées, avec l'inscription : « Encore deux où Guillaume n'entrera jamais ! » Tout cela était ad-m1 s comme parole d'Evangile, et voici maintenant Albert au pouvoir de l'ennemi. Il va sans dire que l'entrevue entre le Kronprinz allemand et Le feld-maré-ehal von Hindonbarg, ainsi que le départ du Kronprinz on route pour le front, ont été très remarqués, c&s deux personnalités étant fort connues dans la région ; on s'est livré aux conjectures les plua animées ; on est fermement persuadé ici qu'après le coup terrible qui vient d'être porté à l'Angleterre, il ne se passera pas longtemps avant que la. poussée allemande ne s'exerce également sur l'un ou l'autre endroit vulnérable du front français. Quant aux longs cortège da prisonniers anglais qu'on voit dévaler tous les jours, ils sont accueillis par des propos aigres-doux ;cm entend même parfois des reproches tels que celui-ci : « Si vous ne pouviez pas nous assister mieux que cela, il valait mieux vous en abstenir et quitter la parte avant d'avAu-plongé la France dans le marasme ! » Paris durant te bombardement. La Haye, 1er avril. —■ Du correspondant parisien du «Daily Express»; La capitale a vécu, hier, un Vendned.-Saint horrible d'anxiété ; par un ciel gris, par une pluie battante, on entendait de loin (dans la direction de Montdidier) des canonnades incessantes. Le temps exécrable n'empêchait pas la foule d'affluer aux églises. Tout à coup, voici retentir les signaux d'alarme annonçant que Paris est bombardé par les pièces allemandes à longue portée. Bientôt les rues sa vident avec une étonnante rapidité, lo métro, de même que Les tramways, fomt arrêt, et, à part le roulement d'un fiacre de loin en loin, on n'entend plus que le clapotement de la pluie sur le pavement. C'est que les Parisiens sa sont réfug.és dans des caves, séjour encore plus déplaisant depuis que les ordonnances de police ont prescrit d'ea faire murer les fenêtres ou soupiraux; on y a l'impression d'une mort absolue de la ville; les longues heutes d'attentei paraissent compter davantage lorsqu'on cesse d'entendre 1e tonnerre des canons de défense. Paris est plongé dans un silence lugubre, il se trouve exposé sans remède aux obus du mystérieux canon. Et pourtant, la population a beau être blottie dans les caves, elle fait eiicora circuler des nouvelles, c'est ainsi qu'on n'a pas tardé à savoir où les obus avaient exercé Leurs ravages, puis le nombre des tués et des blessés. Un sujet de profonde consternation fut la nouvelle de la catastrophe, survenue à 11 h. du matin : une église du quartier de la Se.ne atteinte d'un obus, alors que la célébration de l'offioo divin y avait rassemblé de nombreux fidèles, dont 75 furent tués et 90 blessés ! Plus tard, on apprit que divers autres édifices avoisinant la Seine avaient également été atteints, et que bieai peu s'en fallut que la tour Eùffel subît le même sort ! Le bruit du transfert à Versailles d'une partie des ministères continue à circuler de plus belle. Déclaration du gouvernement hollandais à M. Wilson. La Haye, 1er avril. — Le Correspon-denz Bureau publie cette déclaration du gouvernement néerla.p.dais, en suite à la proclamation du président Wxlson, le 20 mars : « Le gouvernement et la nation hollandais ont pris connaissance, avec un pénible étonnement, des déclarations du président des Etats-Unis; le gouvernement déclare absolument inadmissible la saisie globale de toute une flotte marchande neutre, alors même qu'il ne s'agirait que de la durée de la guerre, il y voit un acte injustifiable vis-à-vis d'une nation amie. On n'a pu argumenter, en faveur de cet acte violent, que sur la base d'une conception fausse des réalités. Le traitement réservé aux navires hollandais aux Etats-Unis était toujours ' resté conforme aux droits de cette dernière puissance, ma s à présent il est en contradiction flagrante avec la cordialité qui était d© tradition entre les deux pays. Quant à L'affirmation du président, comme quoi la Hollande, en ce qui concerne l'arrangement stipulant un trajet maximum de 90 jours pour les navi-r»es hollandais se trouvant on ports américains, eût cédé à une pression, de 1 Allemagne, ©lie est absoluipp.nfc ©ontraiix)

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Dit item is een uitgave in de reeks Le bruxellois: journal quotidien indépendant behorende tot de categorie Gecensureerde pers. Uitgegeven in Bruxelles van 1914 tot 1918.

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