Le Bruxellois ABONNÉMENT POSTAL, ÉD. ^ Bruxellcs - Province - Eininger 3 niois : Fr. 4.50. - Mk. 3.60 Les bureaux dc pöste en Belgique et å VEtranger n'acceptent* que des abonnements TRIMESTRIELS; ceux-ci prennent cours les 1 Jan v. 1 Avril 1 Juillet 1 Octob On peutsvabonner toutefois pour les deux derniers niois ou meme pour le dernier mois de cliaque trimestre au prix de : 2 Mois 1 Mois 3,00-Mk..2.40 rr i.5C-.Mk i.20 T1RÄQE : 75.000 par jour ANNONCES — La ligne Faifs divers et Eclios . fr. 2.00 Nécrologie 2.00 Annonccs commerciales ,1.00 » financiéres. . . 0.50 PETITES ANNONCES La petite ligne 0.20 La grande ligne. ..... 0.50 TifRÄGE : 75.000 r.vt joöi* Rédacteur en Chef : Mai'o < l c- SALM leinal Quäilen Iniipenäåeit b Rédaction, Administration, Publicité, Vente : | BRUXELLES, 45, RUE HENRI MAUS [ Démission du Cabinet Italien La virile snr la psrre prsdaiéo par 111 Fraicais En France, la vérité finib par se faire jour malgré la censure. Un Franjais, Joseph Bertönrieux, vient de publier en Suisse Un livré soue le tibre : « La Vérité ». L'auteur, qui a écrit son livré å Paris, pen. dant la période du 15 octobre 1915 a janvier 1916, exprimé dans la préfac© la craiut© jus-iifiée qu'il s'expose ainsi personnellement. M. Bertönrieux dit cairément que, si le peuple franjais savait la vérité, il réclamera-it la paix immédiatement. « En France, di t-il-, on a faussé 1'histoire depuis de nom breuses années, afin de prépa-rer la guerre; inaintenant, pendant la guerre, te goiiverneiment cache au pays la vérité sur la Situation. Les documents beiges que le gou-■vernemeut allemand a découverts a Bruxelles, n'out jamais été publiés en France; meme les jcurnälistes qui les ont- lus, n'ont jamais osé ©u parler. « ISf.eet-il pas ridicule, dit-il, de représen-ter les Russes comme les dérenseurs -de la civilisation, apres leurs infamies connmises en Prussa oriental© et en Galieie? » L'auteur ose écrire la conviction que la fau-te de la guerre n'incombe pas a 1'Allema.gne. L'Altemagne, dit-il, a donné trop de preuves de ses aspirations essentiellement pacifiques. Il est i n uti lo de oaclier les véritables raisons de la- guerre, no-tamment da taire que la France est devenue 1'cselave de l'égoisme de 1'Aii-gleterre, la principale coupable de ce bain de sang qui noie 1'Europé. » L'auteut analys© la situation avant la guerre. D'abord il- démontr© la folie de l'idée de revaneffig franyaise; 1'Alsacei-Lorraine a été ccn-quise par la violence par Louis XIV, en méprisant les traités qu'il avait signés. Il re gr et te qu'on ait suivi avéuglem&nt la-politique de Wet-terlé, de Colmar, attendu que pour eelui-ci, 1'idée de la Reyanche n'ét-ait qu'une oceasion pour satisfaire un désir de vcugea-nce pesrsonnelle "dé-jå aneien. « La 1'aut© principale de la guerre, ajoute-t-il, ineombe å 1'Angleterre, qui a prépåré la eatastro-pli© sans autre raison que sa rivalité jalo-use contre rAlleniagne. Tout le reste est de la phraséologie de facacle. Edouard VII fut 10 principal auteiu- de la ca-lamité actue-lle. L'auteur francais rappelie les méthodes poli-liques du roi eneercleur -de rAlleniagne, ma-noeuvres entreprises lo ngt em ps avant son ave-" lieme-nt au tröne. Pendant lee nombreuses années qu'il a vécues en différent-s gäys ds I'Europé, Edouard VII pénétra les mystérss de bien des événcments politiques. On ne sa méfiat pas de ce Falstaff bon vivant et lui eonfiait des cboses importantes qu:il a pu uti-lieei* plus tard dans ses intrigues. Il voyait dans la eoneurvenee de i'Allemagne le grand danger; rAlIemagne était son seul ennemi et 11 exploit-a pour s:s fms les désirs de revanclie dee Franjais et- la soif de conquéte de la Rus-t-ie jianslaviste. » L'auteur décrit ii fond tout le développe-ment politique d'avant la guearre, en tenant eompte cles documents diplomatiques trouvés a Bruxelles. D'aprés lui et a cöté d'Edouarcl VII, le se-coud grand coupable, est le ministre Oeleassé qui s'unit a Edouard VII pour préeipiter 1'Europe dans la guerre. Si rAlIemagne avait voulu la guerre, dit-il, elle en a eu plusieurs oceasions favoräbles, mais le p-ac-ifique Guil-laume II n'a jamais voulu prolit&r de ces oc-caeions favorables. La- politique d'Edouard VII a été continuée par le ministre Grey, qui fit des efforts surhum-ains pour préeipiter 1'Europe dans tm-e guerre, pour assouvix la jalousi© eominerciale de l'Angleterre contre l'AUemagne, L'auteur expose le role de Poincaré dans la ■■réalisation do Taventure et son ambition dé-megurée. D'aprés M. Bertonrieux, M. Poincaré réve la dictature et veut jouer le role d'un Oromwell ou d'un Monck. Il juge sévérement 1'attitude de 1'Italie, dont 1'amitié est aussi « chaneelante, ineer-taiiie et égoiste que c.clle de 1'Augleterre. » L'Italie a trompé TAllemag-n© eb 1'Autriche d'une facon scandaleuse. L'auteur fléfcrit le cabotinage de la mise en scen© de Gabriele d'Annuttziö, å Quarto et ailleurSjlui payée deux millions par la France. Il ra-ppelle le mépris qu'on cprouvait en France avant la guerre vis-a-vis de cet aven-furier italien, que la presse transforme tout d'un coup en un kéros de la race italienne. L'auteur constate que la presse francaise, qui a abdiqué tout-e indépendance depuis la guerre, s'est mise aux ordre du go-uverno lioent, afin de leurrer i'"opinion. « On ne peut, ajo-ute-t-il, assez stigmatiser Fattitude du « Temps », qui a ost afhrmer lc 3 février 1916 que 1'asmssinat de Varchiduc-héritier autricliien avait été •provoqué par la Gonr de Vtenne, ofin de satisfaire des veji-geances politiques et dynastiques. » En Angleterre, les journaux påivent im-primer les mot-ifs commerciaux qui o-nt déciclo rAji-gleterre a int&rvenir, c'est-å-dir© le désir d'anéantar la puissance éoouomique de rAlIemagne, tanclis qu'en France, lee dirigeants poursuivent des jjlans mystérieux et ont pris eke engagements, dont le peuple francais ne jc-ut rien savoir. Pour M. Bertonrieux, « la France est vic- time d'une duperie immense. Sa surpris© sera grand© quaud on apprendra un jour eomment la bonne foj des patriotes a ét© surprise, ©t le peuple en éprouvera une exaspération justi-tdfiée. Gette exaspération atteindra surtout la presse vénale, quand les masses apprendront quellé attitud© désastreus© pour les' intéréts 1 francais la presse a adoptée depuis la guerre1. » L'auteur souliaite donc fin a le men t qu-e la Franc© conclue la paix avec rAlleniagne. En c© moment, la France peut ene or© conclure ' une paix honorable, mais eett-e- situation peut se modifier; la France- s'épuisera rapidement . et alors elle deviendra de plus en plus la ser-vant© de l'Angleterr©. La France a tout inté- ' ret ä s'entendre, au plus töt, avec 1'Allema- ' gne. » ; Nous nJavons jamais dit autre ehose. LA GUERRE taunipii ifficiels ' t BER LIN, 12juin. — (Offieiel de hier.) I Tliéälre de la guerre å 1'Ouest. Des deux evtés de la- Mcuse, de violents combats d'artillerie ont eu lieu. Le butin anr '.loiiQti hier et émanant des attaques ä l'ouest du fleuve, s'est awjmenté de 3 canons et 7 mi-träUle-iises, A Vouest de Härkirch, une pa-tiouille alle mande, qui a pénétré dans les 2 irahchées frmgaises, a fait prisonniers un of-ficier et 1? hommes. Au sud de Kréwo, des dctachenients de re- ^ coiinatssance allemands se sont länets dans la position russe. Ils ont dcmoli les installations ^ ennemies el ont ramené plus de 100 prison- d nia-s, ainsi qu'une initraiUewe. (J Dans ies Halkans. v Bien de noitveau. t BEEL1X, 10 juin. — Communiqué de midi: ^ A "CuiTK uv tu m Sur la i ive oue-st de la Mcuse, nous avons continuc ä ca nan ne r efjicacement les batieries d el les retranchemcnis de l'ennemi. A 1'est du V fleuve, nos troupes j)crsistent dans 1'offensive. ^ A la suite d'une åprc lutte, l'ennemi a été r délocjé de plusieurs. positions qu'il oecupait sur la crete des hauteurs au sud-ouest du fort de Bouaumont, dans le bois du Chapitre et sur c la cöte de Fuviin. A Vouest du fort de Vaux, d des chasseurs bavarois et desdétaeliements d'infanteris originaires de la -Frusse, orientals ont pris d'assaut nn ouvrage d6 campagne samment armé, qui est tombé en notre pouvcir r avec ses derniers défenseurs, comptant encöre j,( 2]lus de 500 hommes, et 8" mitrailleuses. Le ^ nombre des prisonniers capturés depuis le 8 /■ juin donne un total de 28 officiérs et plus de ^ 1,500 hommes. Sur le Hartmannsweilerkopf, * une patTouille allemande a surpris dans les ^ iranchécs ennemies -plusieurs Francais, qu'elle a ramené prisonniers . ^ ThéäJres de la guerre å l'Est et dans les r Balkans £ Rien å signaler sur le front occupé par les n troupes allcmandes. ^ Sur mer lc BERLIN, 10 juin. — Offieiel : Au mois de mai ont été coulés par des sous- marins allemands et autrichiens et par des a mines öU navires de la Quadriipliccjaugeemt ji au total 118,500 tennes. t: AUTRICHIENS Q FIENNE, 12 juin. — Midi. l> Théätre de la guerre russe Au front russe, Venqemi a gagné avant-Jiier l> soir la rive gauehe du Styr avec trois régi- ments. Mais il a été rejeté hier de l'autre eöté i> de la riviére par une contre-attaque envelop- >' pante des troupes austro-höngroises, qui ont capturé aux Russes 8 officiérs, 1500 hommes 11 et 13 mitrailleuses. Au nord-ouest de Tarno-pol, nous avons opéré une contre-attaque et reconquis une hauteur qui avait été occupée par l'ennemi avec lourdes pertes de ce dernier. Au nord-est de la BukoivinC, on a re- eommensé ä combattre violemment partout. |] En présence de„ la poussée de forces ennemies »; ilumériqucment supérieures, prodiguées par n V ennemi avec une complete insoucianc© des s pertes cn léommes, nos troupes ont du quitter n, lc conto.ct avec V ennemi el se retirer. (c Tliéåtre de Sa guerre iialien « Au front italien, l'ennemi a re-nouvclé ses rt attaques contre ccrtaines parties de notre d front, mais a été repoussc cle -j/artout avec des si pertts sanglantes. Sur le MonU Lemerio, nos ii troupes ont attaqué par surprise les divisions ct italiennts qui se lenaieht encore ä proxiniité 1' du sammet; elles ont pris lileinc possession de 1 la montagne et fait plus de 500 prisonniers, d aviateurs ont jeté dt,s bombes sur la gare n de Gwidalei « Tiiéåtre da la gwerre Sud-Esi- 2, Rien d'imporiant tu théätre de la guerre rt du Sud-Est. U Evénfnieisis sur tnsr. ä Le 8 ccurant, au soir, un.de nos sous-ma- n rins a torpilié le grand croiseur auxiliaire ita- et lien « Prineipe Umberto », qui avait -des trou- a pe-s a bord et était eecorté de plusieurs des- p troyers. Le croiseur a cculé en quelqucs mi- d> liutes.. vt VIENNE, 10 t,i. — (Midi) : rhéålro la guerre russe, A Vencontre t jour, préeédent, des com-bats d'une extrk* violence se sont rallumés Yo sur tout le front ord. Entré Okna et DobrO-rmitz, imt atta cs ont été repoussées sur uii point, et sur autre cinq fortes attaques ont eu lc viénie sry le 16" bcitaillon de chasseurs si/ésiens s < »nrticulicrement distingué å cette ocaasion. j Sur la Strypa ffi.ricure, de considérables forces russes nouåvit refoulés, apres des com-bats achcirnés, del- rive orientale sur la rive occidentale. Au nord-ouest I, Tärnopol, nous avons re-poussé de nojnbr&j s attaques russes. Dans la région t; Luclc, on cotnbal ä l'est de la Styr. Pres dlKolki el au nord-ouest de Ciartorysk, des tXtatives faites par les Russes pout jrancb.tr i riviére ont échoué. Théätre d la guerre italien. Les attaques de-Italiens contre plusieurs 2>oints de notre .fm entrel'Adige et la Bren-ta ont été repoussc . Aux prisonnien,coni2Jtés jusqu'å present dans le rayon cle n i attaques, s'en sont ajouté 1,600, panni lesqii s 25 officiérs. Bevant la tete le pont de Tolmein, nos troupes, apres un^forte prepäration d'artil-le/ie, ont détruit iLobstacles et les abris d'u-ne partie du jron ennemi. Elles sont ren-irées de cette enlruri.se avec 80 prisonniers, panni lesquels 5 o icicrs, ainsi qu'avec une rnitrailleuse et cl'a tre butin de guerre. Tiiéäire dela tjuerre Sud-Jist. Bes patrouiiles i-diennes ont etc dispersées par notre fcu sur h Vojusa inféricure, ■JURCS G0NSTANT1NQi'LE, 10 juin.— Du quar-ticr general : ( Fas de changemc'',,* au front de l'Irak. Au front du Caucase i > n ä signaler sur l'aile droite; au centrc, f u.c Winfanterie. A 1'aile gauehe, une de nos cl visions a pivis sous un feu violcnt des troupes ejtnemies occupées ä se re-trancher. Aucun t i'ic,ncnt important sur les autres fronts, ..i. LONBRES, 9 juin. — Nous avons assailli des tranchaes ennemies au suel dc Ncuve-Cha-pelle et capturé une mitrailleusc. A jxr/t ce-la, jtas cL eornbat cl'infantcrie. Notre arltlle-ric lourde a détruit la gare dc chetnin de fer de Salomc ct a canonne quelqucs ptleices for-tifiées en arriére de 1'enucmi. En différents endroits, activité consalérable d'artilleris et de mines. fram^ais FA RIS, 9 juin. — Offieiel, 3 h. A.F.M. ; Sur la rive gauehe de la Mcuse, nous avons repoussé au cours dc la nuit deux petitss attaques ennemies sut nos positions au sud-ouest de la cöte 304. Sur la rive droite de la Mcuse, l'ennemi a continué ä mencr des attaques vio-lentes sur un front dc deux kilométres environ ar l'est et ä i'ouest de la fer me Thiaumont. Entré la ferme et le bois de la-Gaillette, l'ennemi a pénétré dans une de nös tranchées.Tou-tes les tentatives dirigées ä Vouest ont été ar-rétées avec des pcrtes éfevées pour 1'ennemi. Dans la région de Saint-Mihiel, un détache-ment ennemi qui tcntait. d'aborder nos lignes å l'est de Bisléc a été dispersé par notre fusil-lade.FARTS, 9 juni. — 11 h., A. F. M. : Sur la rive gauehe de la Mcuse, 1'ennemi a attaqué å plusieurs reprises au cours de la journée nos positiong de la cote 301/. Beux attaques dirigées å Vouest de cette cöte et deux autres au sud-ouest, accompagnécs cle jets cle liquides cnflammés ont completcment échoué sous nos tirs de barrage ct les feux cle nos mitrailleuses.Sur la rive droite lc bombardement a été tres violcnt sur toute la région au sud de la ferme Thiaumont, Us bois du Chapitre et du Fumin, le secteur ah sud ds Bantloup. Aucu-ne attaqué d'infanttr.ic au cours de la journée. Bans les Vosges, une forte reconnaissance enhémie a été dispcrsée par notre fusillade ä VHartmannsiveilcrkopf. russes FETROGRAD, 9 juin. — La bataille en Wolhynic ct en Galieie continue. Les Allemands tent nt d'är rit er le développcment de notre 'offensivs au front enfoncé. On a con-strdé Varrivée cl'éléments de troupes allcmandes, venus de la région au nord du Fo-lesje. Panni l<s prisonniers faits, on annonce une certainc quantité cl'Allemands. Malgré la résistance opiniåtré opposée en maints endroits par Vennetni, notre offensive perdure sur tout le front da 1'ripet jusqiVä la fron-iiére roiimaine. En plusieurs sectcurs, notre cavalerie a ru Voccaston cVattaqucr 1'ennemi. Par/ni les incidents du eornbat, on annonce : Ij ä Susk, situé ä V/st dc Luzk, un escadren dc cosaques a attaqué 1'ennemi dans ses (ler-nirrs rctranchements et lui a pris deux canons, G ccdssons el 200 caissons dejnunitions; 2) ä Boriatipo., au sud-est de Luzk, nos éclai-r.eurs ont capturé 2 canons cle 10 an. et ont fait prisonuH rs J/ åfjiriers cl 160 hommes, et d DubdriatsiiC, sur t'1 tara, ma red ds Mly-now, ils se s>nt tmpares d'un canon cle 10 cm. et cle 35 eaissons. Dans un des sectsurs, nous avons pris, entfe autre butin, 3 ballons rem-pis d- ga. a*phyrrtnt$. Les ■éléments jeunes de nos troupes ont rivalisé cVaction avec nos cicttx régiipcnts. Bc meme, les régitiients cl'u- ne division composée nniquement de vieilles troupes de la terriloriale, ont refoulé 1'ennemi par un assaut au Styr, 1'ont poursuivi,'ont pris d'assaut la tete dc pont du bou.rg Rojit-sehe, ont fait environ 2,500 prisonniers alle-viands et autrichiens et captur.é des viitra.il-huses et un richc butj.il. Notis avons traversé la Strypa et nös troupes ont cittcint le fleuve -Zloty-Potok, ä 6 km. « Vouest de la Strypct inférieure. IjC général Mikulin, qui comman, dait le combat dans un secteur de 1'offensive, a été grisvement blcssé. Le nombre des'pri-sojmiers faits s'est encore accru. Au chiffrc déjä annoncé de 958 officicrs et 51,000 prisonniers allemands et autrichiens, il y a encore ä ajouter 155 officicrs ct 13,741 soldats, qui ont été faits prisonniers au cours des com-bats d'hier, ce qui donne au totcd le chiffrc de 1,143 officiérs et de 64,714 Mrnmts. Au cours de ta soirée dit 7 juin, 1'artilleris ennemie et ca-nonné violemment la region au nord-est de Kréwo, au sud de Smorgon. Bicn-töt le feu s'est étendu 2'lus vers le Nord, ct, pendant la nuit du 7 au 8, 1'ennemi a pronon-cé une offensive, opérée par des forces considérables. Toutcs-ses tentatives, cependant, d'-ar-river ä nos ouvrages, ont été repoussées. Bans la région de la gare de Moloclecznojun avion ennemi a lancé 4 bombes. Ginq avions allemands ont effectus une attaqué contre le bourg Logischin, au nord de Finsk et y ont jeté environ 50 botnbes. Un avion a été abattu par notre artillene et, est tombé dans une ligne des tranchées ennemies, italiens HOME, 9 juin. — Bans la région de 1'Adige, combat d'artillerie. Notre artilleris a 2'rovoqué des incendies et des explosions dans des dépöts de munitions ä Anghebcni (Vcdlarsa). Au front, entré la Posina et l'As-tico, une masse de troupes, concentrée vers 7 heurcs du soir enlre te San Ubcddo, Vélo d'Astice, ont fciit mims de pronocer une attaqué contre le Monte Giovs et le Monts Bra-zome. Elis fut rapidement dispcrsée par Is tillien dirigé de notre artillerie. Sur le plateait élevé des « Sc2>t Gommunt sIci buUidJe ef le . v .-v-ftivmx' -u-charné ad rrrrr itv nos positions, ä 1'est dc Gampomulo, se pour-suit. 11 a duré le 7 juin jusqiVä 11 heurcs du soir. Notre infantcrie a causc un bain de sang parmi les assaillants. Sur le front d'une scule compagnie> on a compté -pendant la nuit 203 ennemis mörts. Hier, 1'adversaire ayant regu t;les renforts nombreux a renouvcié ses attaques å l'est d'Asagio et de Gampomulo. Nos chasseurs alpins et l'infantcrie ont rejeté les colönnes ennemies ä jjlusiéurs reprises, au fours cVune contre-attaque courageuse å la baionnette. Vers le soir, les nötres ont jm se dérober ä la 2>oussee efficace et incessante cle 1'ennemi et se sont retirés dans des nouvellcs positions, situécs quelques centames de métrcs en cirric-re, ä l'est des ancicnnes. Bans la vallée de la Sugana, des combcifs cl'artillerie. cur nt lieu. On annonce des attci-(jy.cs:, effectuées tt notre dväntagc, cle la région de 1'oclcstagno (vallée clu Beres ct du Boite) et dans la vallée du liicuz Noir. En Garinthie el ét VIsonzo, activité de l'artillerie et des combats å coiqjs dtf bombes. Dernieres Dépéches Ä la Chainbre Italienne Le voie de c&auaace repoussé Eome, 12 juin. (Télégr. d© l'Ag. Reuter.) - - Pendant la discussion a la Cbambre, au eujet du douziéme provisoirc du budget, le ministr© Salandra a prononcé un discours, dans lequel il expliqua la situation internatio-nale ct militaire et au cours duquel il exposa des déelarations relatives ä la politique du gcuvernoment. Apres son discaurs, M. Salandra s'est déclaré d'accord ave© Fordre du jour Luciani, ainsi coneu : La Chambre a- con-fianee dans les mesures pri ses par le gouver-nement et aceorcle les dousiémes provisoires du bud,g'«t. M. Salandra a exprimé I© désir de passer å un vote nominal. Apres plusieurs discussions au sujet du vote, la Oliambre, par 190 contre 158, a repoussé la premier© parti© d& 1'ordre du jour : « La Cbambre a eonfianc-e dans les mesures clu gouveraeinent. » Dérai-slon du Cabinet italien ! Berne, 12 juin. (Télégr. de l'Ag. Stefa-ni.) — « MeBsagexo » annonce : Imniécliatement apres la séance de la Chambre, !\1. Salandra eonvoqua les ministres. Apres un court éohan-ae de vues, 011 a résolu la- démission du Cabi- O ' net. M. Salandra fera connaitre. la démission lunda ä la Chambre et mardi au Sénat. Apres le conseii des ministres, M. Salandra, rediges, une longue dépeche au Roi, qui lui par-vie-ndra aujourd'hiu ou <k|.aii| ä | premiere keure, pour entamer ies déiibérat-ioais accou-tumées.La Gréee et TEntesUe Vienn-e-, 11 juin. — Le journal « Embros », d'Athénes, apprend d© souree autorisée : Le gouverneroeiiit grec siege en permanenoe,ainsi que. les ambassadeurs de 1'Entente. Les négo-ciations ont continué toute la journée; elles n© paraisserit pas devoir amener une solution pacifique. On est plutot -d'avis que les mesures des Puissanc-es de 1'Entent© eiitraineromt j la rupturo des relations diplomstiqucs aveö la Gréce. Lon-drea, 11 juin. — On annonce d'Atbe-nes ä Reuter : D'apres un télégramme dief Ivawala, les Franjais ont oeeupé l'ile de Tha- tf-os. 12 juin. (Ag. Ila vas.) — On mande d'Åthe-nes au « Temps ». que le gouvernément grelo a donné ordre a ees délégués aupres d© l'En-tent© de protester contre le blocus de la cot-ei grecque. Gette protestation sera complétée par un mémoir© pour établir la bomne foi ct la coiiduite consciencieuse de la Grec©. D'autre part, 1' « Eebo de Paris » est infor mc de Ser©s que les autorités grecques conr fisquent tout le bétail, et que la gare de De-mir Hissar est encore o-ceupée par des trean pes grecques . La sittiaiisa en IJaKe Lugano, 11 juin. — Malgré roptimkme du eommuniqué italien, oelui cle ce jour a fait une profonde impression, au point que Salandra, ainsi que le chef des partis de la guerr©, Bissolati, icvenu de la zone militaire, reconna-i-ssent avec Salandra la gravité d'e la situation. Cädorna parle des combats artotr d© Moné0 Pasubio, que les Autrieliicns ont déja occupé depuis avant-liier, suivant leur commuaiii cjiié. K quos os empioie les Bilges Båie, 11 juin. — Comm© 1'aiinonee <t Lö Petit Journal », les Beiges mariés, jusqu'ä l'åge de 40 ans, a-ppelés sous les armes, sont destiiiés å servil- derriere le front. Ils devront relayer les célibataires dans les fabriques da munitions, danR ies services auxiliaires e;(i dans radministration militaire, afia qua ceux-ci puissent étre envoyés au front. Les célibataires de 35 ä 40 ans ser0111 éga<-lement ©miiloyés aux services auxiliaires. Hollandaij et Beiges mauraUés esi Ängieterra Hambourg, 10 juin. — Le « Hamburger Fremdenblatt » rejoit directement d© Lon-dres des nouvellcs télégrapliiques au sujet deg persécutions contre les tlollaiidais en Angle-.tsirc .. ,f\ay ijgn£Ia- d'a.bc-i-3 la terrible efffvr»- —-véecenee prCTvoquée a Londrcs au sujet d© la> bataille navale. Par contre, le- gouvernement anglais s'empioie. ds nouveau å d&tourner des sujet-s neu-tres l'indignation populaire. Il p-araib qu'on veut rendre les Hollandaig re&ponsables (?) ele la défaite de la flott© anglais e-, en les suspectant d'e«pionnage. La méfiance eontr© les fugitifs beiges est égalemenb attisée. La conséquenee en a été qu'il s'est produit en ces dernieres semaines eles rixas sanglantes entré Anglais et Beiges. O11 persécUte ie>s Beiges, parc© qu'ils 11© veu-lent j>äs entrcr ä 1'armée. La- police les arra-che des niaisoiis par la violence et les tra-Ine au bureau de recrutement. Rappji de nouveiles ciasses ea France Paris, 12 juin. — Les classes de 1913 a, 1917, libérées et tenues en réserve, seront rap» p-e-lées au ler aout. Inquiétude en France au sujeJ de Verdua Geneve, 11 juin. — Eu raison du gain da terrain importa-nt que les Allemands ont fait apres la pris© de Vaux, la pressa parisiennej se déeid© ä avouer qu'elle a trop déprécié la pérte de- ces soi-disant déconibree, Cela résulte claireinent d'un commenta-ir© da « L'Eeho de Paris », d'apres lequel un© con-tre-opératiou par Nivelli est néoees-air© po-ur eunpécher 1'adversaire de profiter de la- dou-bls position eonquise de Douaumont-Vaux, D'autres journaux cstiment qu'on doit sa résigner a la pert© douloureuse de la ceintur©' des forts ä l'Est extreme et appliquer toutes les foreea de résistance å la ligne So-uville-! Tavannes. La « Victoire » de G. Hérvé juge plus sé-. r kusemen t- la situation générale oréé© de-vant Verdun. Elle éerit que « les progres constants des Allemands sont indéniables. Il parjit qu'011 a triomphé troji t-ot a Paris. Si, contr© tout© attc-nte, Verdun tombait, le monde au-rait une liaute idée de la- puissanoe de l'Alle-magne. Toutes les forces doivent collaborei1 i'.vec un redoublement d'ardeur. E>'autre part, on tenle d'atténue? la perte de Vaux Geneve, 9 juin. — Relativement a 1'aban-i don du fort de Vaux, confirmé seulement au-jourd'hui dans 1'apres-midi, les commentai» res parisiens cherchent a en atténuer la va* leur. C© que la défense a jierdu sur la riv< droite 11© forme plus que des décombres utili^ ses oomm© point d'observation. La question j;rincipale est maiiitenant de conserver éner'. giquememb les forts iutérieurs Froide-Terre, Tuville et Tavannes. La vigoureuse jconstruction de cette secon;-< de ligne justifie les espoirs et font prévoir und résistance acharnée. Election présidealiaHe en Rmérique Amsterdam, 12 juin. — Selon 1111 cofflmn-niqué Reuter de Chicago, le Convent républi-cain aurait élu iluglies presqu'a l'unanimité. Les progreföistes nommérent Rqosevelt parf accåa-mation. Un autre comnmnlqué Reuter annonce que les rcpublicains ont nommé Fair-' banks a la vice-présidence. M. Hu.ghee euti 919 voix, en suit© de quoi ea. nominatioin ©uti lieu a l'unanimité; il a a.ccepté le poet© qu'on lui confiait-. 3— Année - N» 614 - Ed. A C1HI CEHTIHES Lundi 12 et Mardi 13 Juin 1916

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