Le bruxellois: journal quotidien indépendant

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28 november 1917
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s.n. 1917, 28 November. Le bruxellois: journal quotidien indépendant. Geraadpleegd op 04 mei 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/348gf0nr6w/
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LE BRUXELLOIS DRuf-àa était» .prête*, à rccfcmniaîtret toutes ces exigences. De sou côté, elle a exprimé le vœu de séparer le K ha 1 if ai de la Turquie. En Perse, la. Russie réclamait de sou côtii des rayons dans les villes d'Ispalian et de Yedz. En ce qui concerne la dé1 imitation des frontière)» de l'Allemagne, les dieux parties $e réservaient toute liberté d'action. La France fit valoir ses desiderata auxquels notre ministère souscrit : l'AlsacC-Lorraime faisait retour à la Franoe ainsi que le» districts des mânes do fer et de charbon. Le® territoires situés sur la. rive gauche du Rhin, seraient cé-«'kb par l'Allemagne, et libres do toute influence politico-commerciale allemande. De ocs territoires, oai constituerait un état libre et neutre. Ce qui est lé plus remarquable, oe som les télégrammes de Terestsehenko. Ils rapportent que les ambassadeurs d'Angleterre, d'Italie et, de France ee seraient rendus ciiez Ke-renaki et lui auraient déclaré qu'il était de nécessité la plus urgente de prendre des mesures pour mettre l'armée en état de se battre. Leur tentative de se mêler aux affaires intérieures de la Russie 3omble pénible au gouvernement. ïerestschenko pria, l'ambassa-dteur russe à Washington de communiquer a,u ministre do la. guerre américain que le gouvernement russe appréciait beaucoup lia réserve de l'ambassadeur américain, en l'ocour-l*encfe. Les télégramme» d'information d© Te-xestselie<nko sont tout aussi intéressante. Il parle de concessions faites par la bourgeoisie ans socialistes au pouvoir. Il assure que (fia concessions perdent leur valeur-, vu que les socialistes modérés ont perdu une grande partie d© leur influence sur les masses ^ntraînées par l'extrême-gauche. Teresiteahenko déclare qu© le rôle du parlement préliminaire serait très important et tiendrait lieu d'assemblée constituante jusqu'à un moment donné. Bien que les socialistes disposassent do la majorité dans la- composition du gouvernement préliminaire, les partis modérés de l'extrême gauche auraient été en état, d'opposer de la résistance, tandis que les socialistes modérés auraient marché de concert a-vcc les partis libéraux . Amsterdam, 26 nov. — Les maximalistes ont saisi la réserve or de la. banque d'Etat à Pétrograd et à Moscou.- L'ambassadeur russe à Washington a dé-joissiounié, il y restera jusqu'à éclaircissement de la- situation. La fuite du Tsar? New-York, 26 nov. — « Centrai News » annonce que le Tsar aurait réussi à s'en£uir do Tobolek viâ Karbin vers lo Japon. Une confirmation de cette nouvelle n'est parv n :.e jus qu'à présent d'aucun côté. Départ de l'ambassade anglaise. Copenhague, 26 nov. — De l'« Huvfudstad-bladêb » : L'ambassade anglaise a quitté Pétrograd le 23 novembre et serait arrivée en Finlande. Depuis lors, on n'en a plus rien entendu et 011 pense q«ô le train a été retenu en Finlande.L'armée s<t la flotte dévouées aux Maximalistes. Copenhague, 26 nov. — Le représentant des Maximalistes, délégué à la presse étrangère sur la frontière nisso-suédoésfi aterëçu un télégramme officiel de St-Pétersbourg, on date du 23 î-oei-ant, aux ternies duquel se trouveraient, &c-tueih ment, du côté des Maximalistes : la totalité de l'armée et de la flotte ainsi que toutes les régions septentrionales, occidentales et du lud-ouest de l'Empire, avec les villes de St-Pé-ie.rsbourg, Moscou, Charkoff, Kieff et Odessa, ainsi que tout le territoire de l'Oural et la Sibérie. Des centaines de délégués do toutes les parties du front viennent apporter cles assurances de solidarité avec le gouvernement actuel. La question des vivres est sérieuse,niais on a réussi jusqu'ici, au prix des plus grands efforts, à les surmonter. 11 reste seulement difficile de se procurer du pain. Les employés et ouvriers de chemins de fer subalternes sont du ccté des Maximalistes, ee qui fait que le sabotage organisé par le personnel supérieur n'est pas très efficace. Les élections pour l'assemblée constituante ont déjà eu lieu dans les milieux die la flotte; elles ont commencé au afin de l'armée. Dans les villes, les élections auront lieu le 12 novembre, vieux style, c.-à-d. le 25 novembre. Lçe partis bouigeois ne veulent pas se soumettre, mais organisent partout le sabotage, où oe leur est possible. Il faut attribuer l'absence de nouvelles télégraphiques de St-Péteis-boua-g, à l'étranger, au sabotage pratiqué par les fonctionnaires du télégraphe. Mais on espère pouvoir promptemsat remettre bon oidre à cela. Fermeté de ïrotzki. Vienne, 26 nov. — Trotzki dit que les ie-pié&entants des Alliée s© permettent une immixtion intempestive dans les affaires :nté-rieures du pays dans le but de provoquer une guerre civile, notamment en adressant cles r.o-tss diplomatiques à un général révoqué pour cause d'insubordination; l'essai des délégués russes de forcer par des menaces l'armée et le peuple ru,-ses à continuer la guerre, .ne fera point dévier le gouvernement de ses efforts en vus d'une paix honorable et démocratique. Les ouvriers et les paysans russes ne ;.ont pss d'avis de se courber sous le knout de3 impérialistes unie. L'appel du gouvernement exige la continuation du combat en faveur d'un armistice immédiat et, conclut avec ces mots : « A bas tous les traités secrets et toutes les coteries dïpîonaaùques. » Avatars de EerensM. Amsterdam, 26 nov. — L'agence Reuter publie une information cb St-Pét rabourg, aux termes de laquelle ]e journal russe «Djan» annonce que Kerenski s'est démis officiellement le 14 courant de ses fonctions de préaident du Conseil et do généralissime et qu'il s'est mis à la d s position clu gouvernement provisoire. Mouravieiï miaistre d® la guerre. Amstjôrdam, 26 nov. — Mouravieff a été nommé ministre de la guerre par les Bolsehe-wiîd. Duehonioe s'est refusé à remettre le commandement suprême à l'enseigne Krylenko et a menacé de le faire arrêter s'il se présente au quartier-général. ■ ■■■■ minviuTTnmTwii"'"■ etranger EN NORVEGE. — La T.S.F. — Selon le correspondant du Mornmg Post, à Christiania, on va bientôt achever l'installation d'un nouveau poste de télégraphia sans fil près de Sta-va.ngiîr (Norvège). On dit qu© ce &era l'une des stations radi ©télégraphiques les plus puissantes du monde. L:a premiers essais seront faits le 1er janvier. On a achevé; il y a quelque temps, un certain nombifc da lignes po<ur la transmission des dépêches vCifl l'intérieur de la Norvège. ftet»«e de la Presse Les raisins sont trop vertst — Les remaniements territoriaux que provoquera la guerre devront être approuvés par îe « concert » des nations réunies autour du tapis vert de la conférence de la- paix. Comme notre premier ministre l'a annoncé en juillet dern.er, nous soumettrons, au moment de la réunion die La. conférence, le sort des territoires que nous occupons aux décisions du congrès de la paix. L'Allemagne in fera-t-elle autant, insanue naïvement le Manchester i&uardiemt Si tous les ennemis des Puissance» e ntralea, dont le nombre s'accroît presque d Laque mois, sont représentés à la Conférence avec droit do vote, répond ironiquement le « Toekorust », la résolution de la question est aussi simple que possible. L'Ang'eterre qui met avec tan+, de désintéressement les tcrrito'res qu'elle et ses alliés occupent à la merci du vote tp's négociateurs de la Conférence ne court, aucun risque. Et ce désintéressement est, semble-til, d'autant plus méritoire quand l'on considère que, sans tenir compte de leurs dernières conquêtes en Ital.e, l'Allemagne et ses aillée détiennent en leur pouvoir 548,557 kilomètres carrée do territoire ennemi tandis que le& Alliés occupent à peine 9,000 kilomètres carrés du territoire de Purs adversaires ! Renversez un instant l'ordre des facteurs, l'Angleterre resterait-elle a.iiksi générensam_ 11+, désintéressée, croyez-vous? Demandez-le à l'Egypte! Voilà un pays qui pu. juger ©t répondre en toute connaissance de cause. Pourvu que la France ne se trouve pas un jour placé© de vant le mema problème. L'Anglas, c'est comme la glu. 11 est bien d fiici'e de s'en dépêtrer quand on a eu le malheur de s'en rapprocher de trop près. Nous a use, , n us en savons quelque chose. (H. B.) FAITS DIVERS A CHARLERO! DISPARITION A CHARLEROI (de notre correspondant, 27). — Dubuisson Arthur, né à Morlanwelz, le 6 septembre 1892, mortai-eeur, domicilié à Morlanwelz, chaussée de Bru-nehault, 129, est disparu depuis le 16 novembre. (M. E.) UN CRIME A T AMINES (De notre correspondant de Charleroi, 27). — Dans un café de cette commune, à la Maison Blanche, on dansait au son d'un oreiiestrion, lorsque vers 8 h. du soJr, une discussion survint entre deux consomma te une au sujet d'une femme. Un de ceux-ci, un sujet flamand, s'arma- d'un couteau-poignard et plongea la lame jusqu'au manche dans l'oeil gauche de soa adversaire, qui tomba inanimé sur le pavement, baignant dans une mare de sang, On manda d'urgence 3 docteurs, qui ne purent retirer le poignard de la tête de la victime qu'à 3 h. du matin. Transportée à l'hôpital, eile est ni or te dans le courant de la journée. L'assaœin a été arrêté et éeroué. (M. E.) ' LES VOLS AU PAYS DE CHARLEROI (Do notre correspondant, 27). — A Châteli-neau, au préjudice de M. Condé Jean-Baptiste, rue des Hayettes, 146, il a été volé un coffret renfermant 1 obligation de Grandi 1896, 1 Ostendio 1898, 3 Anvers 1903, 14 Anvers 1887, 250 fr., line bourse contenant, 125 fr. et une reconnaissance de 85 fr. — Les valeurs d'Etat suivantes ont été volées, après le 13 avril 1917, au préjudice de M. Dekmdereu : Portugal, 3 p. o. III : 20 obligations de 500 fr., Roumanie 4 p. c., 1894, 2 obligations de 2,500 fr. — Sedacq Valère, 19 ans, ajusteur, à La Hestre, vient d'être arrêté sous T inculpation de vol de courroies au préjudice de MM. He-nm, de Haine-St-Paul, et Godefroid, de Morlanwelz. (M. E.) enTrovince A CHARLEROI A CHARLEROI (D© notre correspondant, 27). — Magasins; coiumtiiXiux, av. de 1 Vater-io>. — Merca-edi 28, de 9 à 1 h., 16201 à 16675; de 3 à 5 h., 16676 à 16875, jeudi, de 9 à 1 li., 16876 à 17350; de 3 à 5 h., 17351 à 17550; vendredi 30, de 9 à 1 h., 17551 à 17900; d© 3 à 5 h., 17901 à 18000 et plus. Marchandises mises en vente : tasse populaire, 1 piquet par habitant, fr. 0.60; sucre scié, 150 gr. id., fr. 0.19; cUstaUisé, 450 gr. ici., fr. 0.52; miel artificiel, 1,150 gr. id., fr. 1.32; biseu.ts militaires (à fr. 0.48), 8 par habitant, fr. 3.84; carbonate dj soude, 120 gr. id. fr. 0.03; vinaigre, IJ8 de litre id., fr. Q.08; sel, 3 kgs à fr. 0.30 id, fr. 0.90; allumettes, 2 boîtes par ménage, fr. 0.12; légumes en saumure à volonté, le kff, 1 fr.; sak>tia-"s Nos 22 à 29, la paire, fr. -Srife-; Nos 30 à 35, fr. 6.25. (M. E.) * A NAMUR. — Dp notre correspondant le 27. — Magasns communaux. — Fromage d© Huy. — Vente de fromage de Htiy au niaga-em communal n° 7, rue des Brasseurs, 56. Ra-tiom: 200 gr. par personne, à raison de fr. 1.25 la. ration. Comité de secours et d'alimentation. — Distribution de bons aux personnes ayant droit à la ration suppléments- r--, au garage Franco,tte. Le 28 nov. : matin, F à K; soir, L et M. Le 29 nov. : matin, N à >S; soir, T à Z. Le 29 mcuv.: retardataires, le soir. Garage ouvert ; Le matin, de 9 h. 30 à 12 h. 30; le soir, de 3 à 6 heures. Av'.î. — Les habitants de Jambes et de St> Serva-is recevront leurs bons aux magasins C.H.N. de ces comipune-s. Les clients du magasin C.H N. de la Pla-nte, seront servis à ce magasin. (/.«.) , A Ste-MARIE D'OIGNIES. — b'x-rn/Àe à im ': cr. — On nous écrit le 27 : La culture communale qui loué des t rrains jusque 1,000 francs l'heotare et qai paye un personnel d'ou-vr. e^s «t d'employés, vend des produ.ts à des prix absolument inconaus dans notre région : les navets, à 10 centimes le kilo, les calottes JUCntoiaes à 25 centimes, les ognons « jaune paille des vertut », à 85 cmes; les choux-blancs rouges et- choux divers à 15 et 10 centimes 1© kilo. Et il paraît qu'on va mettre inteseam-inent, en vente d-'s haricots e.t des pois dans les prix de 2 francs et fr. 1.50 le kilo. La. eult-ure communale, qui a emblavé environ 30 h.cteres d' culture maraîclière, a constitué à la soupe populaire et scolaire, d'importante stocks à des prix c;neor© inférieurs à ceux qui précèdent. De plus, elle a fourni aux habitants leurs provisions d'hiver en réalisant enoor©, paraît-il, un bénéfice aseez. notable qui sera réservé à la ligue du Coin de Terre. A VERVIERS. - CHOSES VUES. D'un de nos colla borate u-rs en voyage d'affaire», cette vision dVervièrs pittort sque : « Quand ou arrive, le soir, à Verviere, on-y renconke un câline tout relatif à une petite ville de province. Par ci, par là, uia rare re-verbère, aux verres teintés de bteu, éclaire la voie publique de se» faibles rayons, donnant aux gens et aux choses une teinte blafarde à laquelle le Bruxellois n'est, point habitué. Péiièt'ie-t-oai dans un café, — un de ces cafés qu-i, avant la gu«rre regorgeaient de monde à toute h.aie du jour et, de la soirée, — ou n'y rencontre plus, actuellement-, que quelques) rares consommateurs civils ou quelques soldats allemands fumant paisiblement leur pipe. Le théâtre, le cinéma? Que'-le pa,u. vreté! Oh ! que nouss. scmm+Sa loin, ici, du luxe effréné, de la via extraordinaire et intense de 1a- capitale ! Quelle différence entre Verviers et Bruxelles! Lorsque je songe qu'à Bruxelles, il est difficile de trouver eneore une place à fr. 2.50 dans n'importe quoi tihéâtrs si l'on arrive cinq minutes avant le lever du rideau; que tous les cafés du centre sont toujours bondlss de monde et que les restaurants à la, mode reçoivent ciiaqn® jour des mats's de clients dépensant l'aTgent comme s'ils n'avaient qu'à se baisser pour le ramasser; le-i'S-que je pense aux discoure svm fin pronoaioés à voix basse devant deux ou trois auditeurs dans tous les cafés ot tous Le® salons par les patriotards stapides et orgueil Jeux de la capitale; quand je songe à tout cela et que je compare ces gens avec le bon petit Wallon de Vervièrs, un peu cosmopolite, mais toujours philosophe et pondéré en toutes choses, je me dis que Bruxelles, l'orgueilleuse, a beaucoup à apprendre de Vervieis la modeste. Verviers cet devenu un vrai petit jard.'n d® Valence. Partout s'étalent des montagnes de fruits les pics beaux et à des prix beaucoup en dessous do ceux de ta capitale. Ainsi des pommas exquises et de toute beauté, que l'on vend partout, à Bruxelles 2 fr. 25 à 2 fr. 50, s'achètent à Vervieis au prix de 1 fr. 25 à I fr. 30 le kilo. Les vêtements n'atteignent pas non plus les prix exhorbita-nte de Bruxelles; la différence peut être évalué© à 15 0,0 au bas mot-. Pour tout le reste, les prix ne diffèrent guère. • Aujourd'hui samedi, m'étaat, levé de Itnne lis lue je passe vers 6 heures du matin su- la p!ace Verte. Le jour, à peine, commençait à poiaidiTJ et beaucoup de Vorviétois devaient être ploaigés daais les bras die Moaphée, car par-tout lee boutiques étaient ënporj fermée,;.; ' seuls, quelques dévots se rendl^nt à 1 frh'se cireuî-aiemt pai*naâ les rues. Arrivé au coin, de li rue Pont aux Lions et la place Verte, mes. regards furent attirés par uns quintuple ren-giie d'homme® stationnant tout autour d-- la place dans toute sa longueur et toute ça lar-g?u-.Sent-ce des chômeui-e attendiant le momînt de l'ouverture des bureaux, où ils viennent chercher leurs petits secours mensuels? S -at-ce des hommes devant passer un contrôle sévère? Soiit-ce enfin des ouvriers venant que mander du travail ? Car pour être 6i maynt ! et faire la file pendant- certainement 3 à 4 heures, il faut qu'il y ait ou nécessité absolue ou bénéfice notable. Je me renseigne auprès d'un, homme qui attend également parmi les autres. — Nous attendions ici. pour acheter une chique, me dit l'homme transi, de froid. — Une ehique '! Oui, Monsieur, une ch.que de tabac à 25 centimes. Trois fois par semaine, le lundi, le mercredi et le eanridi, les ehi-q uears de V'Tviwrs peuven; v»ii,'r acheter ttno seule chique à la maison américaine. Cela vous étocine, sens doute. Sachez, Monsieur, qu,- le prix exorbitant du tabac a fait évoluer chez les Verviétois le goût de fumer; de fumeurs, ils se sont fa ts ehiqueurs (comme au-orf.Kfc dans les ateliere et fabriques où on n'ose fumer). La chique, la chique de rolle, 61 FEUILLETON DU BRUXELLOIS. MES Pontons NEUr ANNEES DE CAPTiVfTE PAR Louis GARNERAY •— Au ravoir, mon cher Garneray, me dit-il en a'embarquant, cioyez que si je puis quelque ohose pour vous, que s'il m'est permis de vous faire mettre à terre, je ne vous oublierai pa^. Je souris tristement à cette promesse : j'a-va.sdéjà si souv ut été victime de l'ingratitude et de l'oubli d'anciens compagnons de captivité, que je ne pouvais pins guère ajouter foi aux promeisst-s; « et puis, au total, pourquoi ! colonel Le jeune, à qui je n'ai rendu aucun service, me d sais-je, s'oocuperalt-il d*' me. : parce que nous faisons fcous les deux de la peinture? quelle folie! « Je jugeais mal 1 excellent colonel, c'é ait au conti-are le seul homme qui dût s'occuper de moi. Je reviens à mon réo t. La malade contagieuse dont étaient atteinte ie6 prisonniers de 1 ile de Cabr- ra transporté? À bord de notre ponton ne tarda pas à s" propager parmi nous avec une effrayante rapidité. Le vom.to que nous avions subi n'était ri''n en comparaison de cette nouvel] épidémie. La Vengeance présenta bientôt l'aspect le plus lu-e<ubre. M's compagnons d'infortune, dont le tnoral était très affecté, se désolaient comme *5es enfante et voyaient tou® une mort affreuse «1 perspective ! Quant à moi, soit que la vie plus conforta-île et dénuée da privât ons matérielles m'eût laissé plus de force, soit que mes travaux, en m'absorbant i'esprit, m'eussent garanti de cette influence fatale qui pesait sur mes compagnons, toujours est-il que je m'occupai fort peu du fléau et que je me porta s très bien. Un jour cep ridant je n-€ S-'nts pris d'un lé-gt'r frisson et d'un mal de tête aes z violet L J espérais que cette indisposition n'aurait pas de sûtes, lorsque tout à coup il me sembla qu€ le ponton tournait- rapidem-' nt- eai tous sens, et je tombai sans connaissance. Lorsque je revins à moi j'étaiis dans un canot qui me conduisait, accompagné d'autres mala. d>'s, à l'hôpital. Dire la pénible iteprea>ion que nie causa cette découverte me serait chose difficile; mon esprit flottant entre la raison ot le -délire, me laissait assez d'intelligence pour comprendre ma position et pas assez de force pour pouvoir la supporter. La pensée qui me tourmentait le plus, je me rappelle encore cette impression pénible aujourd'hui, était celle de ce fatal b in glacé qu:, s<us prétexte de propreté, l'on fat-" sait subir à tous les malades lors de leur arrivée sur le Pégase. Bientôt cependant le délire ne tarda pas à s'emparer tout à fait de moi, et je cessai de lutter contre mon mal, j'étais vaincu. Lorsque je r- pris connaissance, j'étais d-us 'a buanderie du l'égalé. La vue de tes grandes tonnes d'eau glacée m'arracha un cri d'effroi et nie rendit pour un montent toute ma raison. — Je ne veux pas que l'on me baigne! m'é-criai-je avec force. Malheur à celui qui osera porter la main sur moi... je me défendrai. L's Anglais et les infirmiers français, ai-je besoin de le dire, ne prêtait nt aucune attention à mes protestations et à mes cris : occupés avec mes compagnon* d'infortune qu'ils plon geaient et replongeaient dans les grand s caves deau glacée dont je viens de parler, ils semblaient, à la précipitation avec laquelle ils rempi saaient cette t$ehe, désir r la terminer l1' plus tôt possibie. Je voyais avec clùoi mon tour arriver, lorsqu'un matelot français qui aidait les Anglais {Lins l'accomplissement de leur corvée- vint droit à moi pour me dépouiller de mes vêtements.Le matelot portait déjà la main sur mes habits, lorsque poussant tout à coup un cri de joie et de surprise : — Ti' ns, c'est vous, monsieur Garneray, m; dit-il. Ah ! je suis ty content de vous voir! — Je ne veux pas que l'on me baigne! m'écriai-je, un pc-ui-uivant toujours mon idée. — Ne craignez rien... les Anglais ne voua toucheront pas... Je me charge de vous!... m; répondit l'infirmier, qui, me soulevant d ;ns ses bias, m'emporta aussitôt hors de la buand r'e. J'ignore combien d-' temps &e passa depuis loi's jusqu'au moment où.rCpr nant pour quelques instants cenna.ssa.ucé, je me trouvai cou-ciié dans un lit. — Eh bien, monsieur Garneray, ça va-t-il mieux? me d't, en français, un homme qui, assit à mon ch vet-, semblait veiller sur mon sommeil.Je reconnus le matelot qui m'avait préservé du bain glacé, et je ie remerciai par un signe de tête. — Je vous ai fait placer près de la porte,coi-tinua l'inconnu, afin de ne pas vous p -rdre de vue. D-.' cette façon les Anglais ne pourront p s vous monter vivement dans la cabane des morts. Cette phrase lugubre me causa une impression profonde et j'aurais bien voulu en demander l'explication à mon ami inconnu; mais ! jo me sentais si faible, si accablé, que je dus ; renoncer à l'interroger. Bientôt je m'endormis d'un pénible sommeil et je passai jusqu'au lendemain matin uno nuit épouvantable. Quels rêvps affreux {lésèrent sur mon r-'pos! L'idée fixe qui me dominait était que le® Anglais s'étaient donné ie mot peur me faire passer pour mort et peuvo r m'enterr. r v,vant ! Je n'abuserai pas de la patience du lect ur en lui décrivant toutes k's phases d.- nia mala. die, je préfère reprendre mon récit au jour où, grâce à un hasard providentiel, oar le traitement que l'on nous faisait subùr à bord du P'gt'SQ était tout à fait contraire à notre maladie et aboutissait presque toujours à la mort, j'entrai en convaleecem e. — Eh ! monsieur Garneray, ç'a été rude, mais il paraît, à ce que prétend le médecin, que vous voilà hors de danger, me dit un ma-t'.iot français qui était adjoint aux infirmiers anglais en qualité d'aide, ©t que je trouvai en rouvrant les yeux assis auprès d'" mon lit. Ça ne fait rien, quoique vous soyez joliment solide, je suis persuadé que si je ne vous avais pas_sauvé du bain g'acé vous auriez été flambé 1 — Quoi ! c'os. vous, mon ami, m'écriai-je, qui m'avez emporté de la buanderie jusqu'à mon lit ? — Eh! oui donc, c'est, bien le moins que je devais faire pour ancienne connaissance... — Comment! une ancienne connaissance! Nous sommes-nous dune déjà rencontrés avant ce jour? demandai-je au matelot en le regardant avec plus d'att?ntion que je ne l'avais fait jusqu'alors. (A suivre.') I cotante- on dit vulgairement, a eu ohez les fumeurs eurajgés uni tel succès, qu'elle a été adoptée par tous les adeptes de Nicot avec un ensemble d's plus envieux. Comme le Liégeois aime la ciïique de sucre, le Verviétois adore la cihique de tabac. C'est chic! Mais pour une chique tabac, je n'aurais pas cette patience. » (Jos. L.) LES TRIBUNAUX JURISPRUDENCE DE GUERRE. — Le s ventes d'alcoo1. Une défense d'expédier cl© l'alcool, signifiée par l'occupant, constitue la force majeure déliant le vendeur de son obligation. Et- celui-ci n'est- pas tenu de fournir l'alcool d venu libre après le délai convenu pour la livraison. « Attendu, dit le jugement du tribunal civil, jugeant eonsulairement, qùfi la défense-n'a pas seulement eu pour effet de suspendre l'exécution du contrat; qu'en stipulant un délai extrême et très rapproché pour la livraison, les part'es ont nt-lidu exiger une réalisation rapide du marché, comme c'e&t le cas ordinaire pour les ventes de marchandie-as disponibles et sujettes à de rapides fluctuations d% prix; qu'il s'ensuit que de même que la défenderesaa bje, pouvait plue obliger la- demander esse à prendre livraison après le délai convenu, elle doit- être tenue pour dégagée de tous ses engagement# si, au moment de l'expiration de ce délai, elle était dans l'impossibilité, sans qu'il y eût die sa faute, de l'-s exécuter... » Çà et là Comment les Américains comptent nourrir leurs amis les Français. — Extrait de la « Revue Hebdomadaire ». — Les csufs artificiels et le l/eurre de pé:rolc. — Un article de la «Semaine agricole» traite une curieuse question. Il s'agit d'une récente communioatioai du département de l'agriculture do Washington, relative à une nouvelle industrie, celiia de la fabrication des œufs. L'opération se fait en quatre phases. On commence par fabriquer le jaune avec do la farine, de l'huile et un colorant moffcnsàf. On le trempe dans un liquide à base d'albumine pour former le blanc; puis on recouvre 1e tout d'une pell.eule également à base d'albumine; enfin, une machine enferme l'œuf dans une coquille de plâtre. L'opération ee termine par une cuisson d j courte durée à une température donnée. Ces œufs ont-, paraît-il, tout à fait le même goût que les œufs naturels. Leur conservation est illimitée; ils sont, par suite, d'une exportation facile. Cette industrie va prendre, dit-on, an assez grand développement. Espérons, malgré tout, que nos volailles pondront des œufs en assez grande quantité, non seulement pour nous permettre de nous passer de ce nouveau produit, mais encore pour en exporter et continuer à en tirer comme par le passé d'appréciables revenu». Non contents de eela, les Américains voudraient jeter aussi sur nos marchés un autre pmdutit^wm moiiis curieux,, le beurre de pétrole, qu"'un chimiste attaché à ta Standard 1 Oïl Company est- arrivé à extraire en partie des résidus de raffinerie de pétrole. Il ajoute, dans dos proportions déterminées, quelques autre® substances, et obtient un produit abstr-sumant analogue au beurre de lait oonmie composition chimique. Seule, ta cou'etuir est un peu plus eombre. D'un prix de revient très économique et de conservation facile, c® produit pourra peut-être un jour venir concurrencer nos beurres nationaux, mais je cros que nous avons encore le temps d'attendre. Nos pauvre^ estomacs, déjà mis à mat par tou, tes, produite plus ou moins truqués que nous leur faisons absorber, seront probablement complètement détériorés avant que ces découvertes américaines n'arrivent jusqu'à nous. INFÛRMATIONSjTOFiClERES BOÏÎKSE OFïICIiSUSE l>S BRUXELLES. Les cours du jour. — Mardi 27 novembre .< Rentes et io s ue v lies. — Belg-1, 3 p. t>, 79,75; Très a-, 4 p. c., 101.50; Scha<'rb"el£, 60.75; Anvers 1887, 87.50; Bruxelles 1005, 72.75; Lié. ge 1905, 67.25; Gand 1806, 66.75. Banques. — Créd. Nat. Ind., ord.» 312.50| id. pr., 325. L'àemim de fers, et Tr.iviways. — Biibao, c-, 128.25; Eepi g. Electr., div., 70; id., I., 1535.50; : Madrid Espagne, ord., 149.25; Rcsario, eap.» 85; ïiéntfgin, cap., 1350; id., f., 2385. Mcta'lurgie. — AHiane", 705; Pro-v. Ru^sf', ; 521.25; Olkovaia, j., 505; Tarestkoi, t., 925; Toi KonSiaotin, j., 2000; Trust Métal, cap., 64.50. Mines. — Baccart's, 119.60; Mines d'oar Aus. toi., cap., 190; Nébida, 645; Productora B, i 112.50. Charbonnages. — Cheval, à Dour, 1725; Obp ; ribinier, 932 50; Bonne Esp. Batterie, 4900; ! Porte Taille, 727.50; Houill. Unies, 987.50; | Làura, cap., 1800; id., cliv., 1355; Levant Flé-! nu, par., 315; id., ord., 70; Sacré Madame, 3400; Strépy Bràcq., 2310; Willem SopJiia, 2210, 2190. Vdeurs eolonia'es, — Bclgo Katanga, div., 103.75; id., cap., 121.25; Culture Java, 227.50; 230; Corn, et Minés Congo, div., 49.50; Comptoir Congo, part., 55, Géomine, 911.25; Hevéa, 220; Knesai, 85.50, 86.50; Sonna-b R-nbber, 77, 78.50; Simkat, div., 630, 640; id., cap., 126.25; Soapghei Lipp., 508.75, 565; Taitga, 137.25, 136.50; Zkud PréangOr, 233.75, 236.25. Valeurs diverses. — Sucreries St-Jean, f,, 22G.25, 222.50; Sucreries Européennes, c., &9, 90; id., fond., 73, 72.50; Floriclienne, oa-p., 465; id., fond., 293; Pétroles Borislaw, cap-, 74.25; id., d-v., -315; Pétroles Tustanow, p., 85; id., f., 145; Pétroles Natta, div., 262.50; Cartoucherie R. B., cfrd., 58.75; Bolgo Cann. Pulp., part., 452.50; Explosifs Pavie-r, 125. Valcvr* é r tnyèi'es, — Buibich, act., 2210; Cie Agr. Egypte, oap., 333.25; D n i ép ro vien n-e, 2537.50; Dyle B s cal-an, ord., 1167.50; Luja-r, 746.25; Métal Rueeo Belge, 1537.50; Mexico Tram, 308 75; N.trates Railw., 430; Taganrog, 400. Imprimerie Internationale, 9, rue RuysdaeL

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Dit item is een uitgave in de reeks Le bruxellois: journal quotidien indépendant behorende tot de categorie Gecensureerde pers. Uitgegeven in Bruxelles van 1914 tot 1918.

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