Le bruxellois: journal quotidien indépendant

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14 augustus 1917
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s.n. 1917, 14 Augustus. Le bruxellois: journal quotidien indépendant. Geraadpleegd op 03 juli 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/v11vd6qx93/
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4™ Année - H. 1033 - Ed. U 1111 CENTIMES Mardi Ï4 Août 191j ABONNEMENT POSTAL, ÉD. B Bruxelles - Province - Etranger 3 mois : Fr. 4.50. - iVIk. 3.60 Les bureaux de poste en Belgique et à l'Etranger n'acceptent que des abonnements TRIMESTRIELS ; ceux-ci prennent cours les IJanv. 1 Avril 1 Juillet 1 Octob. On peut s'abonner toutefois pour les deux derniers mois on n'cme poî'.r le dernier mois de chaque trimestre au prix de : 2 Mois I Mois Fr. 3.00 - Mk.2.40 Fr 1.50 - Mk.l .20 TIRAGE s ifO.OOO PAR JOUR Le Bruxellois |~nnrii n » i in m iwnnn ir -rrr Rédacteur en Chef : ÏISeïTL-é .A-i^aames-mcl a Journal Quotidien indépendant s? Rédaction, Administration, Publicité, Vente : I BRUXELLES, [ ANNONCES i — La ligne Faits divers et Echos . fr. 5.00 Nécrologie 3.00 Annonces commerciales . 1.50 > financières. . . 1.00 PETITES ANNONCES La petite ligne 0.50 La grande ligne 1.00 TIRAGE " flO«GOO PAR JOUR Les bureaux du « BRUXELLOIS » se trouves! RUE ÛE1 LA CASERNE, 33 et 35, à Bri5K©?Ses (près cl© la pOsce Anneessegss). COMMUNIQUES OFFICIELS ALLEMANDS BERLIN, 13 août. — Ojjiciel ae midi ; ïaeaïïo de ia guerre a l'ouest. Groupe d'armée du ïeld-maréchai général prince héritier Bupprecht de Bavière : Au jront de bataille en Flandre, après une journée relativement calme t l'action a revêtu de nouveau dans la soiiée une intensité considérable. Notre action d'artillerie contre des abris de batteries ennemis a été bonne. Elle a disloqué également des troupes d'attaque anglaises qui tenaient prêtes à l'est de Mstsines. "Jroupe d'aimée du prince impérial allemand : Le long du Chemin-des-Dames, dans la Champagne occidentale, l'action s'est élevée considérable-mctU. Au nord de la rouie Laon Soissonst les Français, hier maiin, se sont élancés en des aitaques cl assaut. Ils ont été repoussés par notre pa et en corps-à-corps. Une attaque ennemie au sud-ouest d'Aillés a été tout aussi vaine et riche en pertes. Sur le jront nord-est de Verdun, de violentes luttes d'artillerie se sont déchaînées sur les deux rives de la Meuse. Groupe d'armée du due Albreclit : Rien de nouveau. Aviation. Une de nos escadrilles aériennes a attaque hier VAngleterre. Des bombes ont été jetées avec une 'fiction destructrice constatée sur les installations mi-'Iiiair.es de Souihend et de Margale à l'embouchure 'de la Tamise. Un de nos avions est manquant. Sur 'le continent, 14 avions ennemis et un ballon captij ■ont été abattus hier. Au mois de juillet, les portes des forces de combat aériennes de nos adversaires se sont élevées à 134 ballons captijs et à 213 avions au moins> dont 98 vnt été abattus en flammes derrière nos lignes et 115 derrière les lignes ennemies, en combat aérien ou par notre feu de déjense. Nous avons perdu 60 avions et aucun ballon captij. ïhéâtre de 1a guerre à l'Sst. Groupe d'armée du îold-marécliai général Grince Léopold de Bavière: Leu feu n'a été plus animé qu'au sud de Smor-gon, à l'ouest de Luck, près de Tarnopol et au Zbrucz. Ici, il y eut également des rencontres entre détachements de patrouilles. Front d'armée du général colonel archiduc Joseph; Dans la Moldavie occidentale, nous sommes parvenus à étendre noire gain de terrain au sud de la vallée du Trot us, malgré la contre-action très opiniâtre de l'ennemi, qui s'est manifestée par de nombreuses et violentes attaques. Groupe d armee ûu letcimaréchal générai von Macksnsen: Nous avons pris d'assaut la localité opiniâtrement défendue de Panciu. Djs poussées de dégagement effectuées par les Rvsso-Roumains contre des sec-ieurs voisins de nct'e jront furent vaines; elles échouèrent toutes avec des pertes considérables pour l'ennemi. Au S-rctii inférieur, l'activité d'artillerie est restée animée. Plusieurs attaques ennemies ont été repoussées entre l'embouchure du Buzaul et le Danube. i front en Macédoine: Pas d'événements particuliers. BERLIN, 13 a.ût. — Ojfciel d'hier soir : En Flandre feu d'art.llerie d'une violence variée. "A l'est des combats accompagnés de succès dans ia vallée du Trotusw' et au sud de la Susita. La guerre sous-marine. BERLIN, 12 août. — Officiel ; Dans la zone de banage autour de l'Angleterre, 21,000 tonnes de jauge ont été nouvellement coulées. Parmi les navires coulés figuraient le vapeur anglais armé « Peninsula » (1,364 t.), avec du charbon et des marchandises diverses en route d'Angleterre à Lisbonne, en outre un grand steamer, torpillé hors d'un convoi protégé, composé de 4 navires de convoi. AUTRICHIEN VIENNE, 12 août ; Theatre de la guerre à l'est Au nord-ouest de Focsani nos alliés ont rejoué davantage les Russo-Roumains. Toutes les tentatives de l'adversaire pour dégager ce front par des asauts en masses ont échoué avec les plus lourdes perles pour l'ennemi. Dans la région de l'O'itoz au sud de Grozesci l'ennemi a également attaqué avec des forces considérables. Par endroits il prononça jusqu'à douze de ces assauts qui s'écroulèrent tous devant nos lignes. Le r gimem honved n. 18 de So-pron, s'est particulière ment distingué. A l'ouest d'Ocna nos attaques ont progresse favorablement. Nous avons pri* Qrozesci .et Slanic. Nos troupes s'approchent de la vallée a.u Trotus. Au nord-est de Warna en Bucovine plusieurs poussées russes contre nos positions de hauteurs ont échoué. Théâtre de la guerre italien A l'isonzo nos aviateurs ont combattu avec succès la reconnaissance aérienne ennemie.Nous avons abattu cinq avions Uliens, dont trois par le capitaine Brunousky. Théâtre de la guerre des Balkans : Situation inchangée. TURCS» CONST4NTlNOPLEj 13 août. — Officiel d'hier; En Perse, un détachement ennemi a attaqué nos patrouilles au défilé de Giliashin. Il a été repoussé uorès un combat qui a duré une heure, Au front du Caucase plusieurs poussées ennemies, prononcées en partie par des détachements de rff-connaissasce assez importants contre notre ligne de protection ont échoua dans notre feu. Au jront de Stnaï, nos « Stoss-lruppen » ont détruit dans la nuit du 9 au 1G août des installations ennemies de réseaux de fil de jer. Le 10 août, jeu d'artillerie ennemi assuz intense. BULGARES SOFM, 12 août. -- Officiel : Front en Macédome : Sur tout le front, faible /eu d'artillerie quelque peu plus animé au sud du lac de Doiran. Sur la rive orientale du Vardar, un détachement ennemi de i econnaissance fut mis en fuite. En divers endroits du front, activité de patrouilles. Front en Roumanie : Fusillades près de Mahmudia; feu d'artillerie modéré près de Tulcea, et canonnades isolées près dlsaccea. FRANÇAIS» PARIS, 12 août. — Officiel de 3 h. p. m. : En Belgique, actions d'artillerie au nord de Bix-schoote. Aucune aztion d'infanterie. A l'est de Fayet, nos troupes ont entièrement reconquis les éléments de tranchées enlevés par l'ennemi pendant la nuit du 9 au 10 août. Nous avons fait une ■ vingtaine de prisonniers au cours de cette action. Dans le secteur ferme Moisy . Moulin de Laffaux, nos reconnaissances ont effectué plusieurs incursions dans les lignes ennemies et ramené des pri- J sonniers. Au sud d'Aillés, l'ennemi a renouvelé ses tentatives sur les tranchées que nous avions conquises hier. Deux attaques, dont l'une très violente, ont été repoussées av&c des perles sérieuses pour l'ennemi. Nos troupes, qui ont maintenu toutes leurs positions, ont réalisé de nouveaux progrès au cours de la nuit. En Champagne et sur les deux rives de la Meuse, lutte d'artillerie assez active. A l'ouest d'Avocourt, nous avons arrêté un coup de main ennemi. Rencontres de patrouilles en Alsace dans le bois de Carspach. Il est confirmé qu'un avion ennemi a été abattu le 9 août en combat aérien sur le front de Belgique. Hier, un apparéil ennemi a été abattu par nos feux de mitrailleuses au nord-est de Vauxailion. En représailles des bombardements effectués par l'ennemi sur Nancj et sur ia région nord de Paris, deux de nos avions pilotés par le lieutenant Mezergues et le sous-lieutenant Beaumont, ont bombardé hier la ville de Francfort-sur Mein. Les deux appareils sont ren-tiés indcmnjs. PARIS, 12 août. — Officiel de 11 h. p. m. : Aujonrd hui, la lutte d'artillerie a été pir moments assez violente en Belgique, dans le secteur d'Hurlebise et sur les deux rives de la Meuse.L'ennemi a dirigé des tirs d'artillerie dispersés sur toute la ville de Reims; deux civils ont été tués, un blessé. Journée calme partout ailleurs. Dans la nuit du 10 au 11 août et dans la journée du 11, nos avions ont bombardé sur le front de Belgique des baraquements ennemis au nord de la forêt d'Hout-hulst, les gares de Kortemarck et de Lichterveldff. Un incendie et de violentes explosions ont été constatés à Lichtervslde. Le terrain d'aviation de Col-mar a reçu également de nombreux projectiles. Armée d'Orient. — il août. — Les Bulgares ont tenté plusieurs attaques près du lac de Doiran, dans la boucle de la Czerna et entre les lacs de Prespa et d'Ochrida. Ils ont été partout repoussés. Par contre, un raid heureux dans les tranchées bulgares a été exécuté par les troupes britanniques dans la région de Krastali. RUSSg. PETROGRAD, 9 août ; Front à l'Ouest: Forte fusillade dans la direction de Brciy. Au sud du Prouth jusqu'au village de Solka l'ennemi a en-U épris une série d'attaques d'intensité moyenne qui toutes furent repoussées. Dans la région au nord-ouest de Sipoth-Katorgaschi, l'ennemi a conquis après des attaques opiniâtres une série de hauteurs et a refoulé légèrement nos troupes vers l'est. Entre les rivières Slutscha et Dosiiano, nous avons repoussé quelques attaques ennemies. Sur une des hauteurs l'ennemi réussit à pénétrer dans nos tranchées, ais U en fut rejeté en contre-attaque et obligé à fuir. Nous avons fait 8 prisonniers et capturé une mitrailleuse avec laquelle le porte drapeau Samokhine commença immédiatement à tirer sur l'ennemi fuyant. Après une préparation d'artillerie l'ennemi attaqua Us positions roumaines dans lu région située entre les rivières O'itoz et Casinu et refoula les Roumains en quelques secteurs. Des attaques au sua de la rivière Casinu ont été repoussées par les Roumains. Dans la direction de Focsam l'ennemi a: entrepris plusieurs at-aques des deux côtés~du chemin de fer Fo<:sani-Marosesci et refoula nos troupes jusqu'au nord de Petreschkani-DoaL ga. ITALIEN1 • ROME, 11 août ; Au sud-est ae Mori de forts détachements ennemis ont réussi durant la nuit du 10 août à vaincre la résistance d'un de nos postes avancés et à pénétrer dans la vallée de Lagarina. Peu après toutefois, ils durent se retirer rapidement devant nos renjoris accomus en toute hâte. Activité assez forte d'artillerie et des détachements de reconnaissance hier, au front méridional. Nous avons fait quelques pri sonniers et modifié Quelque peu le front entre Zos-so-Mulo et Casiagnovizza à notre avantaget en nous emparant de quelques collmes. Vers le soir, nos escadrilles aériennes appuyées par une forte canonnade ont bombardé les installations militaires ennemies de la vallée de Chaponanio, avec un succès visible, au moyen de 3 tonnes de substances explosives des plus intenses. Le violent feu de défense fui i inutile et de nombreux avions ennemis attaqués vail-lamm-nt par nos avions de poursuite, durent se retirer. L'un d'entre eux fut aperçu au moment où il atterrissait dans la direction de Planizu à l'est de Moninero. Le 8 août un avion ennemi fut obligé d'atterrir dans les environs de Tolnacz après avoir soutenu toute la journée un combat aérien animé avec un de nos avions de poursuite. Un autre fut abattu hier dans nos lignes à l'ouest de Flondar. Les occupants ont été fait prisenni-rs. ANGLAIS LONDRES, 11 août ; Un combat sauvage s'est engagé hier pour la possession du terrain important que nous avons pris à l'est d'Yprès. Par six fois-1'ennemi se rua à l'attaque, mais chaque fois il fàt repoussé par notre feu. Nous avons maintenu touiçs nos positions et avons en outre gagné du terraidans les environs de la route Ypres-Menin. Au sud d'Armeniières nous avons fait irruption hier sqir dans les tranchées ennemies. Dernières Dépêches Les comtoatslà l'ouest. Berlin, 12 août. — Auîfroat de Flandre, le feu j d'artilkrie ennemi a été|uii peu moias animé le matin du 11 août, à caufe du t-.mps couvert). Os n'est que vers le soir quïl se raviva et reprit sen ancienne vioisnee dans iuelquies siectours. Driie-grachten a été exposé à '^ni violent feu de mines ennemi. Ua» forte patrouille qui s'avançait coatre Rartcva'.ie, après une îoité préparation d'artillerie, fut repooissée. De MerckeL jusqu'au caual près de Hollebeke, un vicient foij roulant se déchaîna le ma .in vers 5 heures, mais il fuit repoussé avec des pertes sensibles pour l'èmasmi. Plusieurs fortes patrouilles qui 5'avaayaleo| dans ce secteur n'eurent pas davantage de succès. : Au nord de Saint-Quentin, l'advet/aaire réussit à refouler notre première lsoe d'environ 59 mètres après un feu destructeur] d'une h^ute et demie, tandis que nous refoulions un fort assaut de pa-trouill-s sur 'a route Qas^brai-Baipaume. Au front de Lorraine, les instaureras de Neuves-Maisons, de Pompey ©t de DieuTquare ont éié bombardées dans la nuit du 10 au 11 août avâfc un succès visa' ble par nos escairill-s de destruction. Les combats à l'Est. Berlin, 12 août. — Depuis la Baltique jusqu'au Pruth, à part- le feu qui s'esi ravivé près d,e Duaia-bourg, au coude du Stoohoti, près d'Husiar/n et de Bojan, il n'y a pas d'événements particuliers à signaler. Entre Solka et la vallée de la Moldiava,n©us avons repoussé plusieurs fortes attaques ennemies. Une forte attaque ennemie réitérée jusqu'à trois fois, après une préparation d'artillerie de deux heures contre la hauteur de Sterarnina, échoua avec des pertes sanglantes. Les adversaires subirent des partes extraotdinaiirement lourdes loirs de leurs attaques furi-usas des deux côtés d'Ofcoz. Douze contre-attaques ennemies ont été repoussées jusqu'ici. Les vagues d'assaut ennemies massées sur plusieurs rangs de profondeur qui s'avançaient au nord d'Oi-toz et à l'ouest de Nicoresci, ont échoué sous notre feu. Au cours des vio-lents combats au nord de Focsani, nos troupe® oat prouvé une fois de plus leur vieille bravoure. L'ennemi a subi de nouveau les plus lourdes pertes. Le pessimisme d'un général français. Beriin, 12 août. — Le général Malleteare écrit dans le « Temps » du 9 août : « 11 n'est que trop certain que le malaise général existant ehez nous n'a pas été écarté par l'espoir de l'arrivée rapide dies soldats américains. On peut dire tranquillement que derrière le front, comme au front, la désillusion règne. Pour cet été, on s'éiait attendu sinon à la fin de la guerre, du moins à une grande bataille qui aurait pu faire epérer cett5 fin dans uin avenir rapproché. La retraite espérée des Allemands à la Somme avait éveillé l'espoir d'une libération bien plus étendue du territoire occupé, sous la pression de l'armée commune. Par coatre, on constate aujourd'hui que la résistance de l'Allemagne ne i> a-moindrit pas, qu'elle entreprend même des contre-attaques et que le gouvernement allemand, quelque vif soit son désir d'une paix honorable, continue néanmoins à entretenir criez le peuple allemand l'illusion du triomphe. Hk-denburg et Ludendorff déclarent la situation militaire excellente et le prouvent par de violentas con.re-atta<}ues aux fronts de l'Ouest et de l'Est. Hiadenburg répond à la reprise de l'offensive russe en Galicie par une violente contre-offensive. C'est pourquoi le chancelier peut louanger à leur juste mérite les troupes impériales qui, depuis trois ans, combattent encore presque partout sur le teirain ennemi conquis et exploité, et ae reculent pas d'un pouce. D'autre part, la direction de la marine allemande assure que les résultats de la guerre sous-marine ont dépassé les ati ntes et les espétances et que le sort de l'Angleterre sera réglé encore même avant l'hiver. Le Dr Mic'naclis, chancelier de l'Empire, assiste impassible à l'entrée en scène des Etats-Unis, parce que les sous-marins auront fait lsur oeuvre avant même que les Américains auront construit le tonnage nécessaire à neutraliser les pertes journalières. D'un au're côté, la situation commerciale et économique de l'Al'emagne et de ses alliés, sjia paraissait inquiétante, et sur laquelle ses ennemis : fondaient plus leur triomphe ptochain que sur Leurs armes, est devenue de nouveau normale par une : abondants récolte à laquelle les régioes occupées ont payé leur tribut. Et tout cela peut être exprimé clairement et nettement sur un ton de sécurité et de fierté sans restriction : « Pourquoi donc les Alle-( mands n'ajcuteraient-ils gas foi à ces déclarations certaines et précises? Ces paroles discutées officiel 1 em-ent franchissent pourtant les frontières, voire les fronts de combat 1 Les journaux les transportent par le monde entier. Peut-on dès lors s'é-. tonner que les peuples s'inquiètent et que la désillusion et le malaise s'empair-ent d'eux? 11 y a quinze mois, nous croyions l'Allemagne preaqu'épuisée. Or, qu'en est-il actuellement? L'armé» allemande a fait une offensive terrible contre Verdun, et a su tenir tête aux coups de marteau non moins terribles à la Somme et devant la ligne HJndeniburg. Elle a fait les campagnes d6 Volhynie, de Galicie, de Roumanie, et la voici qui renouvelle ses attaques gigantesques contre le plateau du Chemin-des- Dames et reprend l'offensive contre les Russes. Sont-ce là des efforts désespérés ou bien l'é-tat-major dispose-t-il de réserves insoupçonnées? C'est ce que notre direction d'armée doit savoir. Si elle le sait, elle doit nous le dire! Qu'on nous distr> aussi, pour autant que d'utilité, ce que nous avons à attendre du tonnage américain et de la lutte contre les sous-marins. » Pertes françaises. Berne, 11 août. — Les jotirnaux de Lyon annoncent que l'aviateur militaire Chérassom a fait une chute mortelle dans un vol d'essai à Pau. REVOLUTION EUSSE Au ministère rosse. Copenhague, 11 août. — D'après d's télégrammes de Pétrograd, la « Grand'Mère de la Révolution », Mme Catherine Brestkowski, est entrée att ministère comm» ministre sans portefeuille* Le vote contre l'offensive. Rotterdam, 13 août. — De Pétrograd au « Mor-ning Post » : Le Conseil des ouvriers et des soldats a voté à l'unanimité moins 49 voix l'arrêt de l'offensive. c Contre la dictature de Kerenski. Lugano, 13 août. — De Pétrograd au k Secolo » de Milan : Le Conseil des ouvriers et des soldats a rejeté mercredi, à une grande majorité, la motion d.u Gouvernement provisoire tendant à accorder à Kerenski un plein pouvoir tout spécial. Les délégués des soldats roumains assistaient pour la première fois à la séance en qualité d'invités-, La réaction. Rotterdam, 13 août. — Du « Nieuwe Rotterdam-sche Courant » viê Stockholm : Le 3 août, Rodzisn. ko a convoqué une séance privée de la Douma. Purischkewitz et Maskenikoff, qui avaient disparu depuis le début de la Révolution, étaient présents. Ceux-ci, de même que Miijoukoff, ont exigé du gou-vern.menit ruse qu'il désavouât tout simplement le Conseil des ouvriers et des soldats, pour s'appuyer uniquement sw la Douma pour amener l'avènement au trône du grand-duc Michel, frère du Tsar, proclamé régent jl y a quelque temps. Le jour précédent, une réunion d'officiers de Pétrograd avait émis la même proposition. LA GUJS&KE SOUS-MARINS. Paris, 12 août. — Le contre-amiral Salus a été nommé directeur général du département des opérations sous-marines. Le contre-amiral Merveillieux-Duvignaux a été nommé commandant des points d'appui de la division d'Orient. DÉPÊCHES (Reproduites de t'édition pieccaente.) La démission de M. Poincaré. Berlin, 13 août. — Le « B-rliner Tageblatt » dit: M. Poincaré veut-il se défaire de sa dignité de Président et s'en aller? A coup sur, il le fera seulement, étant obigé à renoncer. La presse française s'entoure de silence, et également M. Clémemoeau qui le hait passionnément,haine qui équivaut à celle vouée aux Allemands, ne fait même pas allusion dans ses derniers articles à des possibilité® de déménagement. Beaucoup devraient se rappeler en France que Poincaré a été amené à la présidence et à l'Elysée par les pitres nationalistes, et que toute sa politique poussait au combat et à la catastrophe. Dans le « Lokal-Anzeiger » on lit : Un peu avant l'ajournement de la Chambre, on affirmait dans les couloirs que Poincaré a l'intention de saluer le Parlement à sa rentrée par un message à la Wil-son.Le général Kaulbars assassiné. Bàle, 11 août. — Le commandant de lekaterînos-law, le général Kaulbars (i'ex-bourr-eau des Bulgares), a été assassiné. Le Conseil des soldats de cette ville a été dissout sur l'ordre du gouvernement.Le suffrage universel russe. Berne, 11 août. — Relativement à l'organisation des élections futures, le gouvernement publie que le drcii de vote sera octroyé à tous tes hommes et gemmes russes, ayant atteint l'âge de 20 ans, à l'exception des déserteurs et des criminels. Les egiises catholiques en îiussie. Pétersbourg, U août. — Le gouvernement provisoire a suspendu toutes les restrictions existantes relatives à l'église catholique unifiée. Le gouvernement russe resie à Pétrograd, Berne, 11 août. — On annonce de St-Potorsbourg aux journaux de Pa"is, que ie gouvernement a renoncé au projet de convoquer une assemblée générale extraordinaire à Moscou. ETRANGER FRANCE. — Une interpellation à propos du pain à la Chambre française. — Une demande d'interpellation « sur tes mesures que compte prendre le Gouvernement pour assurer le ravitaillement normal du pays en pain de qualité seine et nutritive », a été déposée vendredi sur le bureau de la Chambre. Le Gouvernement a accepté de discuter cette interpellation le cremier vendredi qui suivra la rentrée. ITALIE. — La poste aérienne. — Berne, 10 août, — On annonce de Nice au « Progrès de Lyon »: L'aéroplane anglais, qui était chargé du service des postes entre Civita Vecchia et la Sardaigne, est tombé à la mer, il a été repécht» s a*, côte cors&r L'aviateur a disparu. SUISSE, — Mesures de précaution. — Berne, IL Le Conseil fédéral a pris un arrêt© ordonnant 1< séquestre de la récolte des céréales indigènes, à l'exception des quantités nécessaires aux produe teurs pour leur consommation personnelle et le® se mail Les. ETATS-UNIS. — La suppression de l'alcool. — Washington., il. — Le Sénat a voté, par 65 voix contre 20, un amendement décrétant la suppression de l'a'eool dans tous les Eiats-Unis. JAPON. — Les professions féminines. — Tokio, 9 août. — Le prodigieux développement que l'industrie japonaise a pris pendant la guerre, a marqué l'accession des femmes japonaises à quantité de professions qui leur étaient fermées. Cela constitue une véritable l'évolution dans ' 'histoire du féminisme au pays du Soleil Levant. L'instruction des jeunes filles japonaises s'est révélée passablement négligée et ce n'est que depuis le début de la guerre qu'on s'est mis à remédier à cette situation. Au dernier examen d'entrée à l'université de Tokio, deux étudiantes ont été prises, l'une dans la faculté de chimie, l'autre dans la faculté de philosophie. D'après le « Journal des Débats », les étudiantes japonaises montrent une prédilection marquée pour ia médecine, pour l'étude de laquelle 336 jeunes filles japonaises se sont déjà fait inscrire. La nouvelle orientation qui se manifeste au Japon ouvre aux jeunes filles d'autres possibilités encore que celle de l'acquisition des grades académiques. Le théâtre à son tour s'ouvre largement à la femme, alors que jusqu'ici las actrices japonaises étaient extrêmement rares. L'ouverture décote? pour l'enseignement de l'art drama-îque aux jeunes filles, prouve qu'on est décidé au Japon à rompre définitivement avec les anciennes habitudes. Depuis quelque temps, un grand nombre de Japonaises travaillant dans lies bureaux; leur rétribution est toutefois très minime. En ce qui concerne les salaires, ce sont les institutrices, qui sont le plus mal'logées; dans 'es écoles primaires, leur traitement ne s'élève qu'à 13 yens par mois, tandis que dans les écoles moyennes, elles peuvent gagner au maximum 50 à 60 yens mois. PROPOS LIBRES ET VARIÉS Nos Maîtres et Protecteurs François Rappias, fus d'un modeste fermier des environs de Bruxelles, avait été, jusque l'âge de 18 ans, un assez mauvais sujet, n'étudiant point ou peu, jouant sans cesse de mauvais tours à ses camarades et faisant le désespoir de ses patents. Son père, pour le soustraire à l'influence de quelques mauvais compagnons, l'avait placé en qualité de volontaire chez un négociant ; mais là non pi us, François ne fit rian qui vaille, ou plutôt ses mauvais instincts ne firent que s'accentuer chaque jour davantage ; en sorte que, lorsqu'un an plus tard, il retourna dans sa famille, son malheureux père dut constater, avec douleur, que les leçons du négociant n'avaient servi qu'à rendre son fils plus mauvais que jamais. On était en octobre 1914. La guerre, depuis datix mois et demi, battait son plein. Vers cette époque, on pouvait encore acheter des pommes de terre à 13 centimes le kilo, des œufs à 12 oetnfcirâes, du beurre sans eau ni sel, à 4 francs le kilo. Vers ce temps aussi, les gens de la ville n'allaient pas encore chercher eux-mêmes chez le paysan ce dont ils avaient besoin. Par ci, par là, l'on rencontrait bien un petit accapareur honnête mais c'était i'exception parmi les enfants d'Israël. François, qui avait depuis quinze jours réintégré le domicile paternel, s'emuyait à mourir. Son père eut beau le supplier de porter le lait chez les clients, d'aider aux champs, etc., etc. ; le mauvais sujet, à toutes les prières de son père, fit la sot.rde oreille. — Tu ne seras jamais qu'un malheureux,'ui dit ul jour son père.Comme tu n'as pas voulu étudier con. Venablement, que tu n'as peint de métier, qu er outre les leçons de ton dernier patron ne t'ont pat rendu plus sage, je crains fort que tu ne sois voué a mourir un jour de misère, moi ne pouvant, te laisseï de fortune. — De misère, mon père ! répondit vivemeo,; Fran. çois, je crois que tu te trompes! Un homme qui a été à l'école d'un négociant accapareur qui est en même temps un grand patriote, un tel homme ne saurait mourir de faim. Comme tu n'as qu'une très fausse idée des aptitudes de ton fils, je vais te prouver qu'il y a moyen de quintupler son capital avec un peu de flair dans la présente situation mondiale. Cette guerre qui vient de commencer depuis trois mois est une guerre d'usure et durera au moins trois années et davantage. Bientôt beaucoup de matières premières et de première nécessi.é viendront à manquer; quiconque s'en sera alors pourvu eu temps utile et en quantité suffisante, pourra, au bon moment, réaliser par la revente un bénéfice d'au moins 500 à 600 pour cent. Ceci, d'après les affirmations de mon ex-patron, est un strict minimum. Nous devons donc commencer par augmenter le prix du beurre de 40 p. c., des œufs de 30 p. c., du lait de 25 p. c. ; comme les Allemands aiment ia viande de porc, nous engraisserons une demi-dou-zaine de porcs en plus, que nous revendons, dans un an, 3CO à 400 p. c. plus cher qu'en temps ordinaire. Quant aux légumes, fruits et autres produits de la terre, nous les vendrons, pour le moment, à un prix encore raisonnable : 25 à 30 p. c. d'augmentai-uon seulement. D'après les calculs que j'ai déjà laits, nous réaliserons dans les 6 premiers mois qui vont suivre un bénéfice de 3.000 à 4.000 francs.

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