3me Année - N. 671 - Ed. B CIHQ CENTIMES Mercredi 9 Août 1916 ABONNEMENT POSTAL, ÉD. g Bruxelles - Province - Etranger 3 mois : Fr. 4.50. - Mk. 3.60 Les bureaux de poste en Belgique çt à l'Etranger n'acceptent que des abonnements TRIMESTRIELS; ceux-ci prennent cours les 1 Janv. 1 Avril 1 Juillet 1 Octob On peut s'abonner toutefois pour les deux derniers mois ou même pour le dernier mois de chaque trimestre au prix de : 2 Mois 1 Mois Fr-3.00-Mk2.40 Frl.50-Mk-1.20 TIRAGE : 75=000 par jour Le Bruxellois Rédacteur en Chef : Maro cl e SAI<M Journal Quotidien Indépendant Rédaction, Administration, Publicité, Vente : BRUXELLES, 45, RUE HENRI MAUS ANNONCES — La ligne Faits divers et Echos . fr. f .00 Nécrologie T00 Annonces commerciales . 1.00 » financières. . . 0.50 PETITES ANNONCES La petite ligne 0.1 ^ La grande ligne. ..... 0.50 TSHAGE : 75.000 PAR JOUR Derniers Communiqués Officiels ALLEMANDS QUABTlElt GENERAL, 8 août : Théâtre de la guerre à l'Ouest 'Au sud du canal de La Bassée jusque près de Loog, a sévi une vive action de l'artillerie. Entre Thtepval et la Somme, surtout près de Pozières, Bazcntin-lc-I'etit et au sud de. Mau-repas, l'ennemi a continué ses vives attaques. Elles ont abouti sur quelques points à d'acharnés corps à corps, qui, en général, se sont décidés en notre faveur.On ne combat plus que $w quelques endroits, tels que près de Pozières ,à l'est de Hem. Au sud de la Somme, des attaques■ de détachements français armés de grenades à main ont été repoussées près d'Es-trées et de Soyécourt.Dans la région de la Meuse, le combat d'artillerie a été très vif sur les deu-x rives du fleuve. Au nord-ouest, à l'ouest et au sud-ouest de ce qui fut l'ouvrage dt Thiaumont, des attaques ennemies se sont complètement écroulées dans notre feu. Plus au sud, des projets d'attaque ont été étouffés dans î'ceuf. Plusieurs centaines de prisonniers ont été faits. Un avion anglais a été capturé au tud-est de Cambrai. Théâtre de la guerre à l'Est Armées du feldmaréchal-général von Hindenburg ; Hier, l'action du feu a été plus vive sur le secteur du Serwetsch et plus au sud; des attaques isolées ennemies ont été repoussées. Des efforts répétés des Busses pour gagner 'du terrain pris de Zarecze, sur le Stochod,sont restés vains. L'ennemi a subi de lourdes pertes. A l'ouest de Luzk, de nouveaux combats sont en cours depuis ce matin. Au nord-ouest de Zalocze, des attaques ennemies ont échoué. Au sud de Zalocze, la pénétration russe a été arrêtée, dans une contre-attaque, par notre coopération aoçc les troupes du général comte de Bothmer; ici, nous avons fait prisonniers 9 officiers et plus de 700 hommes et capturé §, mitrailleuses. Front du l'cldinaréchal archiduc Charles Au sud du Dniester, de grandes forces russes se sont avancées à l'attaque contre la ligne Tlamacz-Ottyma, Les troupes alliées ont occupé des positions préparées plus en carrière Das les Oarpathes, les succcs obtenus ont été 'développés des deux côtés de la vallée Bialy-Çzeremosz.Dans les Balkans 'Pas d'événement en dehors de combats d'a-'■vant-postes dans la région de Ljumnica, à l'ouest du Wardar. AUTRICHIENS VIENNE, 7 août : 1 liéâtre «Je la guerre rBSSe. Armée du lieutenant feidmaréclial archiduc Cliarîes : Situation, inchangée en Bukoicinc. Dans les Carpathes de Gaitcie orientale, la 'journée d'hur aboutit à la conquête de la, position russe en hauteur è Jablomca, à Worow-Ica çt à l'ouest de Tarte bvi. L'armée du général von Hôfer. repoussa, dans la région située de part et d'autre de Delalyn, de nombreuses attaques execuiées en fortes masses. A l'aile ttord de l'armée du général von Both mer, échec de poussées isolément tentées par l'ennemi. Armée du général l'eldmaréchal von Hiii-ifcaiburg : A Wertelka et à Zalocze, lutte acharnée ■pour chaque pas de terrain. Lors des combats livrés pour la possession, si chaudement disputée, de la ferme de Trosciasy, revenue en, notre pouvoir depuis hier après-midi, les Busses nous ont laissé de nombreux prisonniers. Au sud de Stobychwa (sur le Stochod), nous avons fait échouer une tentative de passage des Bus- I ses. Théâtre de la guerre Italien. Hier de grand matin, reprise de la violente 'canonnade au front de l'isonzo, à la tête de pont de Tohncin, et jusqu'à la nier. Après de nombreuses heures d'un bombardement extrêmement violent, les Italiens attaquèrent, à 4- heures de l'après-midi de nombreux endroits de la tête de 'pont de Giiri et du plateau élevé de Doberdo. C'est ainsi que des combats acharnés, survenus au mont Sabatino, i» PeuTma tt au mont San- Michel e, durèrent toute la nuit et ne sont pas encore terminés à l'heure présente. Les contre-attaques de nos troupes nous ont remis en possession de la majeure partie des positions, d'ailleurs totale-nient ravagées par le tir, que l'ennemi avait jpu prendre dans son premier élan. Le, combat dure encore pour la possession de tranchées séparées. Jmqu'â présent, nous avons fait prisonniers 33 officiers et 1200 soldats. Gôrz subit continuellement tme violente canonnade qui a provoqué plusieurs incendies 'dans cette ville. Sistiana également a été bombardé hier au moyen de pièces à longue portée.Au front tyrolien, échec de poussées répétées de l'enneim contre Us positions en hauteur situées au nord de Pancveggio. Théâtre de la guerre sud-Est. Pas d'événements particuliers. Evénements sur mer Le 6 août, le lieutenant de vaisseau de ligne Baufîeld, montant un hydro-avion de marine, tut un combat de longue durée avec un grcm\d ctvion de ccrmbat italien, type Caproni, à 3700 mètres de hauteur, au-dessus du golfe de Trieste, et finit par l'abattre, ayant ainsi rai-10n de son quatrième avion ennemi. L'avion tombé à Sistiana, a été incendié; quant à I ses occupants, le lieutenant a été tué, un sous- j officier grièvement, un autre sous-officier légèrement blessés. Rectification Vienne, 5 août. — Contrairement aux communiqués italiens des 31 écoulé et 1 courant, il n'y a pas eu d'attaques austro-hongi-oises repoussées à CasteUetto ni dams la voilée de Tra-vignolo. Par contre, en ces deux endroits, les poussées et tentatives d'approche exécutées pair les Italiens se sont écroulées sous notre feu. Il est également faux qu'au bois de Forcella une attaque d'énormes contingents austro-hongrois ait été refoulée avec de lourdes pertes, le SI écoulé. La vérité, c'est que nos troupes furent attaquées ce jour-là par quatre bataillons d'alpins, qui finirent par être rejetés, pa/r notre compagnie mobile dans leur ancienne position, nous laissant 8 officiers, 120 hommes du 7 e régiment alpin, et 2 mitrailleuses ; nos pertes s'élevaient à deux morts et 16 blessés.Il y a donc mensonge à parler ici d'un déploiement énorme de forces austro-hongroises. FRANÇAIS PABIS, 7 août. — Officiel, 3 h., p. m. : Au nord de la Somme et dans toute la région de Chaulncs lutte intense des deux artilleries. Sur la rive droite de la Meuse après une préparation d'artillerie l'ennemi a lancé une attaque sur l'ouvrage de Thiaumont/ arrêté par ■nos tirs de barrage l'er^iemi n'a pu déboucher et a été rejeté dans ses tranchées de départ. Dans le bois de Vaux-Chapitre l'action offensive que faisait présager le violent bombardement dirigé par l'ennemi dans cette région a eu lieu vers sept heures trente. Brisé par les tirs de notre artillerie et les feux de nos mitrailleuses l'attaque a complètement échoué. Nuit calme sur le reste du front. Aviation ; Sur tout le front de In Somme notre aviation a livré dans la journée d'hier de nombreux combats. Trois avions ont été abattus, l'un près de Boiglisse, le second vers Mie-court, le troisième vers Nesles. Trois autres appareils sérieusement touchés ont été forcés d'atterrir dans les lignes ennemies. Enfin deux luUo„s captifs ont clé détruits. Lan* la nuit du G au 7 st.pt de nos escadrilles ont jeté vingt-trois obus sur la gare de Metz-Sablons, trente sur la gare de T Mon ville , vingt-cinq sur les usines de Bombach, douze sur des bivouacs près d'Etain. PAllIS, 7 août. — Officiel, 11 f., p. m. : Au nord de la Somme en fin d'après-midi nos troupes ont brillamment enlevé une ligne de tranchées ennemies entre le bois de Hem et la rivière à l'est de la ferme Monacu.Cent vingt prisonniers et une dizaine de mitrailleuses sont restées entre nos mains. Au sud de la Somme mtre artillerie a été très active. Des tirs de destruction efficace ont été effectués sur les batteries ennemies de la région de L'hons. Sur la rive droite de la Meuse au ccui's d'une opération de détail nous avons réalisé des progrès au sud de l'ouvrage de Thiaumont. Nous avons pris cinq mitrailleuses et trouvé dans les éléments conquis de nombreux morts.Après un combat assez vif nerus avons enlevé quelques maisons dans la partie ouest du village de Ft(u-ry. Bombardement de nos lignes dans la région Vaux-Chapitre-Le Chênes. RUSSES PETBOG1ÏAD, 6 août. — Dt valent» combats eurent heu pendant toute la journée aux fleuves Graberka et Sereth, au sud de B.-ody, ayant pour visee les villages et hauteurs situés sur la rive gauche. L'adversaire oppose une résistance extrêmement violente et déclancht des contre-attaques répétées. Dans le* rues du village un combat acharné s'est développé et nous avons dû chasser l'adversaire de plusieurs bâtiments. Toutes les contre-attaques furent repoussées et la résistance de l'adversaire fut brisée. Nos troupes ont pris les villages de Zoyghin (1), Batistche, Czy-stopady, Miedzygny, [luidawa, Zaloitue^ (Zalocze'!) et toutes les hauteurs situées entre-eux. Un de nos courageux régiments de cosaques a attaqué l'infanterie ennemie et une batterie et les a rejeté vers le sud-oust. Au cours de ces combats, nous avons fait prisonniers 95 officiers et plus de 3000 soldats. Au Pruth, au sud de Delatyn, dans la ré-' elion de Dora, Tarenicze et Jahlonica une attaque ennemie a été arrêtée i*ir notre feu. ITALIENS BOME, 6 août. — Au front situé entre l'A-d'ge et L'Isormo supérieur, l'ennemi a continué sa vigoureuse canonnade contre nos lignes et contre des localités habitées,puis a, entrepris, en quelques points, de violentes attaques d'infanterie. L'artillerie ennemie a parttadière-memt agi hier sur ta rive gauche du torrent Lena, dans la vallée de. Brand, dans le secteur du Pasubio, à l'entrée de la vallée de la Po-sina, dam la valêe de la Sugama et mi haut C'ordevole. Des combats d'infanterie particulièrement acharnés ont eu heu également sur les versante du mont Sief où, coup sur coup, trois attaques ennemies ont échoué contre nos positions. A l'entrée de la vallée de Costeana, dans le secteur de Falzarego, les batteries ennemies de gros calibre ont déchargé sur nos lignes 500 obus, sans parvenir à ébranler notre résistance. m Dans la vallée de Chiarzo ainsi qu'à la haute Dogna, nouveau bombardement ennemi des localités habitées, auquel nos batteries ont riposté en détruisant le campement de troupes ennemies du village de Baibl, dans la vallée du Seebach. Sur le bas Isonso, combat d'artillerie intense. Nos batteries ont provoqué des incendies dans des campements à Nabresina et sur le dos du mont Cisich. Lors des attaques du /f août, qui eurent lieu dans le secteur de Monfalcone, nous avons constaté dans les tranchées prises par nous que l'ennemi avait laissé des bombes spéciales qui, à Vexplosion,dégageaient des gaz asphyxiants. ANGLAIS LONDBES, 6 aox^t, —. A l'est de Poziires, nous avons progressé dans la direction de Mar-tinpidsh. L'ennemi attaqua deux fois U terrain gagné par nous au nord-ouest de Poziè-res. Lors d'une de ces attaques, l'ennemi fit usage dt liquides brûlants, grâce auxquels il nous força de sortir d'une des tranchées conquises. Ensuite nous regagnâmes le tout, sauf un tronçon de Jfi yards. Quant à la seconde attaque, elle fut repoussée en infligeant des pertes à l'ennemi. Activité particulière à Carenon, Loos et Saint-Eloi. Nous avons attaqué des tranchées de l'ennemi et avec l'appui de notre artillerie lui avons causé de grosses pertes. Les aviateurs ont détruit plusieurs bâtis de canons. . Dernières Dépêches Lés finances japonaises La Banque d'Escompte Yagohaïiia, à Londres, annonce le retrait de 500,000 livres sterling d'obl-gationB j.apo»:aiises. Lia Busiqua a acheté, pour compte du gouverneinc-nt japonais, 250,000 liv. st. d'ofoliga-iions 4 1/2 p. o. de la Ire série et 250,000 liv. st. d'obligations 4 1/2 p. c. de la 2e série. Le « !>ea(sehlaitd » Rotitrrdam, 8 août. — Le journal norvégien «Skandinavon», p-araissaut en Amérique, a eu un entretien avec 1© capitaine Kon.'g, qui lui a raconté que le «Deutschland» a traversé le canal à son voyage alter en Amérique. , Il avait quitté Helgoland le 28 juin ©t a vu dans le canal un grand nombre «Je craismrs . et de torpilleurs, mais pas de vaisseau de lignai Le «Deateohlaud» a plongé le quatrième jour au soir et a navigué pendant tout© la nuit sons l'eau, le temps étant brumeux. Le ; sous-marin peut rester sous ©au pendant quatre jours. Sur 3,800 mille», on n'a navigué que 30 milles sous eau. Le «Deutecliland» traversera encore le canal au voyage de retour. Pertes anglaises. Loindree, S août. — La dernière liste mentionne 292 officiem et 5180 soldats tombés. Lie ministère de la Guerre a donné congé à 27,000 aoklats destinés à aider les moisson-r.eurs en Angleterre. Les mines marines à la côte hollandaise La Haye,, 8 août. — Pendant le mois de juillet 68 mines marines, dont 39 anglaises, 1 française, 7 allemandes et 21 de nationalité inconnue, son>t. venues s'éeiiouer sur la côfce hollandaise. Depuis le début de la guerre, 656 mimes anclaisfs, 62 françaises, 215 allemandes ©t 180 a ' J 3 . mines de nafaoMalité inctrrrnœ sont vernies s e-chcmer sur la côte. Echange de grands blessés à lioeU-van-ïloflanti Amsterdam, 8 août. — Le 7 août, à midi, est arrivé ici le train-ambulance altemand, transportant 36 prisonniers anglais, gravement blessés, qui devaient être embarqués à Ho©k van Holland. Le steamer de la Croix-Bouga « St-Denis », ayant à bord des grands blessés allemands, est arrivé à 3 heures à Hoek van Iloîland, et repartira lie 8 pour l'Angleterre a-vec les bteaséa anglais arrivés d'Allemagne. Au eonseii national du parti socialiste. Paris, 8 août. — Le Consr-il national du parti socialiste a adopté par 1,820 voix contre 1,075 la priorité de la résofetia» Keoaudei, appuyée par le ministre Sembat. Ceîie-ei repousse comme dangereuse la tendance der la conférence tenu© là Zimmerwald-Kienthal et décîa-re antisociale toute thèse qui ne propage pas résolument le droit pour un paye attaqué de e© défendre éfc fait ressortir en outre la. nécessité d'obtenir du gouvernement des décîara-tions, qui renforcent la volonté d'obtenir une paix durable, fondée sur la resteuration du droit, violé en 1871. La yuerre maritime. Londres, 8 août. Le Lîoyd aamonoe que le vapeur norvégien «Na vanda» a été coulé ainsi que le vapeur anglais «Espérai». (Nouvelle non encore confirmée.) Londres, 8 août. — (Télégr. de 1'agenoe Router). — Le vapur norwégien « Scérau », jaugeant 1,278 tonnes brut a été torpillé. Copenhague, 8 août. — « Nat:onaltifle»de » s,nnonce de Christiania : Pendant la nu.it d'hier un navire norvégien de Christiania a été arrêté par un sous-marin devant Arendal. Comme, «n même tempe est apparu un vapeur anglais, le sous-marin a laissé la route libre au navix* norvégien, a saisi le vapeur anglais et s'est éloigné avec lui vers le sud. DEPECHES (Beproduites de l'édition précédente.') La situation en Grèce. Athènes, 7 août. — On mande au «Corner© délia Sera», d© Milan : « Si Venizelos échouait, les Puissances de l'Entente y verraient la manifestation de germanophilie d© la Grèce, et châtierait cette dernière par un blocus et un bombardement. » Le bruit court à Athènes, que l'ambassadeur de France et celui d'Angkterse vont être bientôt rappelés; on dit que l'attaché français, M. Guillemin, va bientôt se rendre à Paris. Révolution au Caucase. Du «Bî-lgisoher Kurier» de ce jour : « A Tiflis, capitale du Caucase, des troubles révolutionnaires ont éclaté dimanche dernier. La grave pénurie de vivres avait donné lieu à une manifestation des 'révolutionnaires,dont un cortège de plus de 10,000 personnes circula dans les rues, puis ee rendii devant le palais du gouverneur. Des drapeaux et inscriptions antidynastiques furent agités, aux cris ds : « A bas la guerre criminelle! Pendez les hauts dignitaires coupables! » etc. Puis, arrivée aux rues principales, la foule s'y livra à un pillage général. Vers midi, les troupes intervinrent, mais ne purent maîtriser l'émeute que dans le courant de l'après-midi ; 28 tues et plus de 100 blessés jonchaient les rues. » Révocation do l'amiral russe Eijerhard. Cologne, 7 août. — On mande de Petro-grad à la «Gazette de Cologne» que le Tear a révoqué l'amiral Eberhard, chef d© la flotte russe de la mer Noire. Terribles combats sur la route d'Albert à lîapanme. Du correspondant de guerre du « Loi ai An-seiger » : Pl'ont de l'ouest, 5 août. — Le feu préparatoire très violent de l'ennemi, inlassablement foudroyant, qui cherchait à endcrmmagtir, depuis le 1 août, nos positions entre le ruisseau de L'Ancre et la Somme et qui ne resta inactive çiu'à des intervalles très pestrc"ttts, pendant lesquels les patrouilles avancées devaient constater les résultats acquis ou prononcer des attaques soudaines heureuses,ont ouvert le terrain lu combat à dés assauts d'infanterie très éten-îus.Nous savions que ces assauts devaient velïir ©t savions aussi que leur but immédiat et important était de gagner du terrain sur la route d'Albert à Bap&ume et étendre ainsi l'angle septentrional du coin d'invasion anglais, iont la pointe se trouve à l'ouest d© Guillemot et au sud do Gmchy. Des poussées isolées de res derniers jours avaient essayé également de nous presser de la même façon sur l'angle méridional. Ces attaques prononcées du bois de Trônes vers l'est contre nos possfrions entre Maurepas et la Somme et sud-ouest de Guillemot, se sont écroulées dans le feu croise de noe îanons ou ont echeue a la resistailce opiniâtre 3e nos combattants de tranchées. L'espoir qu© l'angle septentrional offrirait une réeisoanc® moins vigoureuse décida tioe ennemis à 1 attaque. Comme prélude à des combats plus violents, qui devaient se développer dans ce flanc septentrional, l'ennemi prononça d abord une attaque violente près d'Ovillers. Il fut ropous-îé au nord du village disparu depuis longtemps, iont la situation n'est plus recooinaissabl© que par un amas de décombres, large ma.is très bas. Mais la ligne de- combat s'éeendit bien vite sur tme largeur toujours plus grade. De» sections ennemies se jetèrent de plus en pius dans la lutte et bientôt toute la ligne s'étendant sur h ne largeur de G à 7 kilomètres entre Ovil-lers et la route longeant la lisière occidentale lu beis de Four eaux, conduisant de Long-ueval à Martinpuich, se trouvait engagée dans un seul combat très acharné, dans lequel les lan-eeurs de flammes et les grenades â main jouèrent plusieurs fois, dans les carpe à corps, le col© décisif. Presque partout nous parvînmes ï nous opposer victorieusement aux masses assaillantes et à leur infliger des pertes très lonsidérables. Dans la région au nord du village de Bazentin-le-Petit, le» Anglais prirent pied, après une lutte terrible, dans nos tranchées. Un© contre-attaque allemande les en chassa finalement de nouveau. H y avait dans le secteur d'une seule compagnie 200 Anglais tuée dans les branchées reconquises. Lee combats se développèrent encore jusque dans la nuit du 5 août et recommencèrent aujourd'hui au lever du jour avec une grande vioien-ce. On se bat avec acharnement, sotawimefit dans la région au nord de Poeièree. 122 divisions ou front de la Somme. Milan, 7 août. — Le correspondant de guerre du « Secolo » annonce de France, qu© 122 divisions sont engagées dans le secteur de l'offensive de la Somme. Le vapeur « Appam ». Amsterdam, 7 août. — Le «Times» est informé par son correspondant d© Washington, que le ministère américain se trouve dans un© situation difficile concernant le vapqur «Appam , dont les propriétaires ont demandé la mise en liberté, alors que l'Allemagne s'y oppose; pour le motif que ce navire pourrait alors être affecté à des transports des troupes. La guerre maritime, Copenhague, 7 août. — On mande de Christiania aux «.Nabiomaltidende» que des épavee du vapeur «Aaro», de la ligne Wiison, ont été rejetées à la côte ouest de Norvège; 1© navire a probablement ©té explosé par un vaisseau de guerre. On a peu d'espoir pour la vie cîea personnes qui sg. trouvaient à bord. Amsterdam, } août. -— L'équipage du vapeur belge «Anvers», arrivé d© New-York à Jriessingue, avec une cargaison de maïs pour le ravitaillement belge, raconte avoir vu, mardi soir, les zeppelins opérant contre la côte anglaise; ii y avait 8 dirigeables à grande hauteur, eu dehors de la porté© des projecteurs. Dès qu ils a rivaient dans la zone lumineuse de ceux-ci, ;ls s'empressaient de remonter. On vit, au moyen des lunettes d'approch©, que les dirigeables s© faisaient mutuellement des signaux. Les navires anglais les poursuivaient d'un© canonnade violente ma& inefficace. » Londres, i août. — Le vapeur britannique «Mount Komirston» a été coulé. Low-e-stoft, 7 août. — Ou mande au Lloyd !e coulage du chalutier à vapeur «Loch Lo-mond», dont l'équipage a pu être débarqué. Uencve, 7 août. — Les journaux suisses sont imortnés de Cherbourg que le trois-mâta «Jacques Cartier», parti de Saint-Malo, aurait été torpillé et que son équipage aurait été recueilli à Cherbourg. Londres, 7 août. — L'Agence Peu ter conteste l'affirmation de journaux allemands suivant laquelle l'Angleterre ferait usage des navires-hôpitaux pour le transport de sr1s troupes. —i ETRANGER RUSSIE. La « propagande par le fait » en Russie. — On mande de la frontière russe que les efforts faits par les conservateurs pour combattre plus violemment les éléments révo-lutionnaiFrea ©n Russie, efforts qui furent couronnes Tîô siietfes, loris des damiers changements dans le Cabinet russe, ont rencontré depuis peu uns opposition acharnée chez les révolutionnaires. Ceux-ci répondent par la propagande par le fait à touB les essais d'instigation et de dénonciation dea conservateurs. De là un acercrissement du nombre des attentats sur des établissements importants. Récemment à Odessa, un stock de blés appartenant à l'intendance ©b comprenant 24,000 hectolitres,fut incendié ©t détruit-, et c'est très probablement «ne bande d'anarchistes qui commit un attentat contre les usines Ifiliora, à Newa, détruisant complètement deux citernes à naphto situées au port de Newa. Actuellement, un© forte surveillance militaire est exercée aux Usines Poutiloff, Obouchoff et Ishora, ainsi qu© Sur d'autres nouvelles usines moins importantes.CHINE. — Imuccès d'emprunts chinois. — New-York, 8 août. — Le gouvernemenlt. chinois essaie de conclure avec les Etats-Unis l'emprunt au sujet duquel ses pourparlers avec les grandes banques des six puissances avaient été rompus. Mais les banques américaines, elles aussi,ont fait observer au gouvernement américain l'insuffisance de jrarantieg offertes )>a,r 1» Chine. Une information de Pekicg à la « Novojé \ Vremia » affirme par contre qu© 1© Japon ee- ' rait favorable à un emprunt de 30 millions d© yen (60 millions de Mark) que le gouvernement chinois lui propose. ETATS-UNIS. — La fin du Canal de Pa- -nama (?). — Justement en œ moment où les célébrités américaines, Rooseveit et II ad son Maxim en tête, préconisent la militarisation des Etats-Unis et dévoilent, impitoyables, d'abord pour des raisons provocatrices, la faiblesse de leur pays, justement à l'heur© actuelle un message fatal, venant d© Montréal, semble devoir favoriser impétueusement la campagn© qu'ils ont commencée. Le mystère du canal ds Panama, resté si longtemps caché, a pénétré maintenant dans le monde entier ; même les cercles compétents anglais, qui, avant la guerre, ont méprisé les cris d'avertissement des Allemands, expriment maintenant la conviction que cette construction grandioes est perdue irrémédiablement. A New-York on s'en est probablement rendu compte depuis le jour historique, où le président Wilson ouvrait à1 Washington, au moyen d'un bouton électri. que, les grandes écluses principales. Le canal ! était déjà incurablement condamné avant son inauguration solennelle. Pour sauver la réputation américaine, on, remorque péniblement quelques navires à travers le canal, mais ensuite les montagnes flottantes, dans la percée de la Culeibra, s'écroulèrent de nouveau sur les travaux exécutés par les hommes et l'ébranlèrent définitivement. Des professionnels allemands et suédois avaient, dès le début, déconseillé cette route, mais les Yankees et leurs amis anglais se croyaient plus forts. Plus les travaux de dragage progressaient^ d'autant plus les rives des deux côtés du canat glissaient. La masse des pierres poreuses fléchissait dans sa base sous les masses d'eau pénétrantes et œ que les averses tropicales n« purent accomplir, fut exécuté par la scie-moa^

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