4" Année ■ N. 978 Ed. i SliSt CEHTIMES Mercredi 2® Juin 1917 abonnement postal, éd. 3 Bruxelles - Province - Etranger 3 mois : Fr. 4.50. - Mk. 3.60 Les bureaux de poste en Belgique et à l'Etranger n'acceptent qu& des abonnements TRIMESTRIELS; ceux-ci prennent cours les i Jahv. 1 Avril 1 Juillet 1 Octob. On peut s'abonner toutefois pour les ceux derniers mois ou même pour le dernier mois de chaque trimestre au prix de : 2 Mois 1 Mois Fr.3.00-Mk.2.40 Frl.50-Mkl.20 TIRAGE riSO.OOQ D A D miiP Le Bruxellois ANNONCES — La ligne Faits divers et Echos . fr. 5.00 Nécrologie 3.00 Annonces commerciales . 1.50 » financières... 1.0? PETITES ANNONCES La petite ligne ...... 0.50 La grande ligne 1-00 TIRAGE :(IO.OOO PAR JOUR E Rédacteur en Chef : Ren© Armaxidl Journal Quotidien Indépendant Rédaction, Administration, Publicité, Vente : BRUXELLES, 45, RUE HENRI MAUS Derniers Communiqués Officiels ALLEMANDS 'BERLIN, 19 juin. — Officiel de midi : ■ Théâtre de la guerre a l'Ouest. Greuge d'armés du feld-maréchal princa héritier Rupprecht de Bavière: Sur le front en Flandre et en Artois, la situation 'est inchangée. La lutte d'artillerie perdure avec une intensité variante; elle a été hier paiïiculii:emcnl animé entre Boesinghe et Frelinghien. A ïest de Monchy nos détachements spéciaux d'assaut ont jeté les Anglais hors de ncs tranchées, qui étaient encore restées au pouvoir de l'ennenû lors des combats du 14 [uin. trrsupe d'armée du Krcmprinz allemand: Les Français ont tenté hier de nouveau à la tombée de la nuit de reprendre les tranchées, leur récemment arrachées au nord-ouest de la ferme de Hurtebise; leur élan, effectué à deux reprises a été repoussé. En Champagne, l'ennemi, après un violent feu, a réussi hier matin à pénétrer dans un élément saillant de noire position au sud-ouest du 'Moni Haut. Une poussée, prononcée le soir, ayant pour but d'étendre sa prise, a échoué avec de leur, des pertes. Groupe d'armée du duc Albreciit : Rien de nouveau. Théâtre de la guerre à l'Est, Front en Macédoine: On n'annonce pas d'opérations d'envergure. BERLIN, 18 juin. — Officiel du soir ; Pas d'opérations de grande envergure. Les résultats de l'enquêta du nouveau cas « Baraïong ». BERLIN, 18 juin. — Officiel : Il résulte des déclarations faites sous la foi ~du serment des rescapés du torpilleur «S-20», que ce-luuci, comme il a été dit en temps voulu, a maintenu jusqu'au dernier moment le feu contre des forces maritimes de reconnaissance numériquement supérieures. Le «S-20» sombra ensuite au large de la côte hollandaise. Voici ce qui a été établi au sujet de la conduite des Anglais lors du sauvetage des rescapés ; « Peu avant que le sous-marin coula, des des-jtroyers anglais amenèrent les naufragés qui flot-îaient dans l'eau. Un destroyer marqué «S-41» envoya un grand côtre-torpilleur qui, vu le temps calme, pouvait contenir largement vingt hommes. Il n'en recueillit toutefois que sept. Les autres flottant dans l'eau et en partie grièvement blessés, notamment les machinistes Ihle et Mitsche, qui se noyèrent par après, jurent repoussés à l'arme blanche et à coups de morceaux de bois, lorsqu'ils voulurent se cramponner au cotre. Un officier du canot alla même jusqu'à planter un pistolet devant le pont de l'un d'eux. L'équipage du destroyer ne fit aucune avance pour sauver les dix personnes qui ne nageaient qu'à 2 à S mètres de distance. Après que le côtre eût été ramené, le destroyer partit à toute vitesse. L'un des destroyers passant devant les survivants, n'écouta ni leurs cris, ni leurs signaux■ Bien pins, les marins anglais se mirent à rire et adressèrent eux naufragés des paroles que l'on ne put comprendre et leur montrèrent leurs grenades. L'enquête a établi en outre qu'un destroyer anglais gui avait été incendié par l'effet de l'artillerie de nos deux sous-marins,a été apparemment coulé ultérieurement par les Anglais. » Sur mer. BERLIN, 19 juin. — Officiel ; Nouveaux succès sous-marins dans l'océan Atlantique 24,000 tonnes de jauge brute coulées. Parmi les vaisseaux coulés se trouvent trois grands vapeurs anglais, dont deux étaient escortés de destroyers, ainsi que le vapeur anglais « Amor » jaugeant 3473 tonnes chargé de 5,000 tonnes de céréales.AUTRICHIEN VIENNE, 18 juin. — Officiel : Théâtre de la guerre à l'est. et Théâtre de la guerre au Sud-E3t. Rien de nouveau. Théâtre de la guerre italien. Dans le secteur du Rombon, des détachements du régiment d'infanterie bosno-herzégovin n. 4 ont rejeté l'ennemi hors de son point d'appui, lui ont enlevé 23 hommes et 1 officier et se sont maintenus dans la position conquise, malgré plusieurs attaques. BULGARES SOFIA, 17 juin. — Officiel : Front en Macédoine : Entre le Vardar et le lac de Doiran, un détachement de reconnaissance anglais, armé de mitrail-'« leuses et de fusils automatiques, a attaqué nos avant-postes avancés établis dans les environs de DakatU; il a été forcé de se retirer sous notre feu. Le long de la Strouma inférieure, nous avons occupé les localités d'Elischau, Tschutsch, Ligopo, Christian Osman, Kamila et Kispekli près d'Orman. U- Près de jenikoei et d'Orman Kamila, escarmouches entre nos postes avancés et des détachements de reconnaissance ennemis. Sur le reste du front, très faible canonnade. Front en Roumanie : Fusillades et canonnades isolées près de Tulcea. FRANÇAIS» PARIS, 18 juin. — Officiel, 3 h., p. m. ; Au cours de la nuit canonnade intermittenteen divers points du front. Nos reconnaissances ont pénétré dans les lignes ennemies vers Leintrey et au Sud-ouest de Senones et ramené des prisonniers. PARIS, 18 juin. — Officiel, 12 h., p. m. : Activité moyenne de l'artillerie dans la région de Laffaux, au Panthéon et dans le secteur Craonne-Chevreux. En Champagne nous avons réussi ce matin une opération de détail qui nous a rendus maîtres d'un système de tranchées ennemies qui jormait saillant dans notre ligne sur un Iront de cinq cents mètres environ entre le Mont Cornillet et le Mont Blond. Nous avons fait au cours de cette action quarante prisonniers dont un officier. L'ennemi continue à bombardier sans raison la ville de Reims sur laquelle deux mille Gbus ont été lancés aujourd'hui. Une personne de la population civile a été tuée et trois blessées. RUSSE PETROGRAD, 16 juin : Front à l'Ouest: Fusillades et feu d'artillerie sur divers points du front. Le 15 juin nos batteries ont pris sous leur feu dans la nuit des rassemblements de réserves ennemies dans la région de Szelwow. Front en Roumanie : Fusillades. Aviation. Quatre de nos avions ont bombardé la gare de la ligne de chemin de fer à voie étroite de Wessen. Une escadrille aérienne ennemie, composée de 7 appareils a bombardé Dunaburg et ses environs. Les dégâts occasionnés ne sont qu'insignifiants. Dans la région du Stochod, notre artillerie a abattu un avion ennemi. ITALIEN! 1 ROME, 17 juin. — Officiel .• Le feu d'artillerie a été plus animé que do coutume hier, au front de Carinthie, Les batteries ennemies de calibre moyen firent feu à diverses reprises dans cette région, sur nos positions du petit et du grand Pol. Nos détachements de reconnaissance occasionnèrent de lourdes perles à l'ennemi et ramenèrent quelques prisonniers dans nos lignes. Ce matin, des aviateurs ennemis ont jeté des bombes sur Gotitzia et sûr d'autres localités de la plaine de l'Isonzo inférieur, sans occasionner toutefois des dégâts ou causer de victimes. ANGLAIS LONDRES, 17 juin. — Des trovpes portugaises ont repoussé plusieurs détachements allemands de raids, dans le courant du mois. Au cours d'un raid exécuté hier soir au nord de Gouzaucourt, nous avons fait quelques prisonniers. Au sud du canal Ypres-Comines, un détachement de raid ennemi a été pris sous le feu de notre artillerie et ne put atteindre nos tranchées. Activité d'artillerie ennemie au cours de la journée au sud de" Croisilles, au sud-ouest de Lens ei sur un certain nombre d'autres points entre Armen-tières et Ypres. Hier les aviateurs se sont montrés continuellement actUs. Sept appareils ennemis ont été abattus en luttes aériennes. Deux parmi eux ont atterri dans nos lignes, trois autres avions ont été contraints à descendre par suite de dégâts. Deux de nos appareils ne sont pas rentrés. Evénements sur mer. LONDRES, 19 juin : L'Amirauté annonce „■ Une sous-marin ennemi a coulé le 2 juin dans la partie orientale de la Méditerranée le vapeur-transport britannique « Came-ronian » (5861 tonnes), qui avait à bord un nombre peu important de troupes. 52 hommes parmi elles et 11 hommes de l'équipage, dont le capitaine sont portés manquants. Dernières Dépêches Les Evénements en Sréte Le roi Constantin a Lugano. Berlin, 19 juin. — De Lugano au « Berliner Ta* geblatt » : Le roi Constantin et sa famille arriveront demain soir à Lugano. Ils descendront au Grand Hôtel. Excitations italiennes. Berlin, 18 juin. — Le « Corriere délia Sera » met à profit l'étrang'ement de la Grèce pour provoquer les Etats restés neutres jusqu'ici et écrit : « Les temps de la neutralité sont passés. Le moment de la décision est arrivée et les neutres sceptiques et timides sont vaincus. » Les menées préliminaires de l'Entente. Berne, 18 juin. — Le correspondant parisien du « Secolo » annonce que la détrônisation du roi Constantin aurait été décidée îo-rs de l'entrevue en Savoie. Les délégués français avaient même exigé la proclamation de la République, mais les délégués d'un autre Etat s'y étaient opposés, l'idée d'élire Venizelos, en qualité de président de ja République, ne Leur souriant pas. C'est pourquoi l'on choisit un moyen terme et l'on résolut de ne pas s'opposer au retour de Venizelos en qualité de président du Conseil. On croit en France, que la conséquence naturelle de la détrônisation du roi Constantin sera le retour de Venizelos, ou de l'un de ses partisans, à la tête du go-uvernemfint. Les dessous de la tragédie. Berlin, 18 juin. — Les vrais motifs des actes de violence contre Ja Grèce, sont dévoilés par le ra-diotéiégramme de la Tour Eiffel, du 16 juin à 5 heures après-midi, qui s'exprime comme suit au sujet deg communications établies à présent à travers l'Albanie et le nord de la Grèce. Jusqu'ici, seule la route de Salonique était praticable. A présent la route de Santi Quaranta a Monastir représente le prolongement du chemin à travers l'Italie et du canal d'Otrante et permet aux coalisés de barrer complètement la route de la Méditerranée, servant au transport d'hommes, de vivres et de munitions pour l'année d'Orient. La traversée du canal d'Otran-te, représentant 75 kilomètres environ, peut être protégée par un barrage pour ainsi dire ininterrompu. Ceci représente donc un avantage considérable, qui peut être atteint par les récents actes des alliés. Vis-à-vis de cet aveu cynique de la France,qui s'est comportée comme huissier de l'Entente en Grèce, la proclamaition pathétique de Jonnart a des allures d'affront sanglant. La France, la Grande-Bretagne et la Russie veulent l'indépendance, la grandeur et l'essor de la Grèce. Une ère nouvelle de travail et die paix se prépare. Il® se proposent de défendre ce noble pays. Que l'on sache que les puissances protectrices n'ont nullement l'intention de demander à la Grèce une mobilisation générale. C'est vraiment un mépris cynique à l'égard d'un petit peuple libre dompté par la faim et par la force des armes, qui était réservé aux champions de la délivrance des petits peuples. Le voyage du Soi. Zurich, 18 juin. —Le roi Constantin est arrivé à Domodossola et continue son voyage vers la Suisse. Une série de journaux suisses le saluent cordialement et affirment, notamment Le « 'Berner Tage. blatt », que le peuple grec gardera au roi Constantin, sa fidélité durant son exil. Grèce et Bulgarie. Cologne, 18 juin. — De Vienne à la « Gazette de Cologne » : Il résulte des déclarations faites par un diplomate berlinois éminent au représentant delà « Neue Freie Presse », qu'il est admissible que les Bulgares tirent les conclusions nécessaires de la moindre participation du nouveau gouvernement grec aux côtés de l'Entente. La situation nouvelle créée par la déposition du roi Constantin a formé l'objet principal d'une délibération, qui a été tenue lers de la visite du roi Ferdinand de Bulgarie au quartier général allemand. Les combats en Macédoine. Evacuation de la rive gauche de la Strouma par les Anglais. Berlin, 18 juin. — Tandis que les Français continuent leur marche trioivphale à travers la Grèce, sans verser une goutte de sang, les Anglais ont dû se résoudre le 16, à évacuer la rive gauche de la Strouma. Ainsi, la région si chaudement disputée à l'est de la Strouma, pendant le mois d'hiver, retombe aux mains deg Puissances centrales. Les Anglais occupent simplement encore les passages de la rivière par quelques têtes de pont. Des villages en flammes et des minarets détruits indiquent la route de la retraite anglaise. Rien ne peut mieux caractériser l'hypocrisie des affirmations anglo-françaises au sujet des destructions allemandes à l'ouest, que le fait qu'ils usent de la même mesure militaire à la première occasion. Nous ne rechercherons pas jusqu'à quel point les destructions anglaises sont utiles aiu point de vue militaire, toujours est-il qu'ils n'eurent point 1© temps de détruire au cours de leur retraite les obstacles en fil de fer barbelé et les installations téléphoniques de leurs positions abandonnées, mais ife eurent celui d'incendier des localités n'ayant qu'une valeur militaire minime. La navigation anglaise. Berlin, 19 juin. — Après l'abandon du programme américain pour la construction de navires en bois, les projets anglais relatifs à la construction de navires « standard », semblait être ébranlé également. Le « Herald » de Glasgow du 1 juin écrit : L'homme pratique sait très bien que la construction de navires « standard » ne peut presque rien ou rien faire du tout pour le soulagement immédiat de la situation économique. Les navires « standard » viennent trop tard et trop lentement. On fait ressortir qu'on ferait mieux de construire de nombreux petits navires de grande vitesse. Mais à cet effet, il faudrait, d'après le « Herald » de Glasgow, de vastes changements dan9 l'organisation technique de l'industrie anglaise. Le gouvernement anglais et les boissons alcooliques. L'« Algemeen Handelsblad » apprend de Londres, que le gouvernement a préparé un projet de loa, d'après lequel la vente des ois-sons alcooliques sera placée sous le contrôle du gouvernement. Les prix de ces boissons seront fixés par lui. Anastasie. Genève, 18 juin. — Le gouvernement français a défendu pour 15 jours, l'organe de la minorité socialiste, « Le Journal du Peuple ». La question de l'Alsace-Lorraino. Vienne 19 juin. — Sous le titre : « La réponse de l'Alsace-Lorraine », le « Deutsche Volksblatt » fait ressortir que la seconde Chambre alsacienne-lorraine est urne représentation nationale élue par le scrutin général, direct et secret, tandis qu'en Angleterre qui fait la guerre pour délivrer et démocratiser les peuples, 'a Chambre dies communes est élue sur la base du droit de vote censitaire. Le premier ministre anglais devrait faire simplement la tentative de soulever la question de savoir, relativement à l'élection d'une assemblée par La population de l'Irlande, basée sur le droit de vote générai, direct et secret, ce que le peuple irlandais pense de la connexion qui existe entre l'Irlande et l'Angleterre.Mais Lloyd George, écrit le journal, n'ose pas convoquer une assemblée semblable, parce qu'il est persuadé que le Royaume-Uni serait accusé comme étant l'exploiteur, l'opprimeur et le corrupteur de l'Irlande. Le peuple allemand peut laisser par ler l'AIsace-Lomine, parce qu'il sait que l'idée d< se séparer de l'Emlpire allemand, n'aurait pas d'écho parmi le peuple de l'Alsace-Lorraine, Ri bot et la France Te savent également ; pour ce mo ta' ils ne veulent rien savoir d'un référendum qu, fixerait le sort de l'Alsace-Lorraine. Les délégués américains à Stockholm. O11 mande de Stockholm que les délégués dt parti socialiste américain, MM. Goldfarb e Davidovitoh, sont arrivés dans la capitale sué doise. Ils ont eu, mardi, un entretien avec li Comité organisateur de la Conférence. La conférence de Stockholm. Copenhague, 19 juin. — Le ministre danois M. Stauning, a annoncé que le Comité orga nisateur de Stockholm a reçu la nouvelle pa. dépêche que les délégués officiels du Consei des ouvriers et soldats arriveront dans quelques jours dans la capitale suédoise. En Fran ce, on s'efforce de rendre possible le voyage des délégués français à Stockholm. On s'attend d'ailleurs à voir arriver sous peu a Stock holm deux délégués français. M. Stauning esi en correspondance suivie avec Bamsay Macdo naid en vue d'amener une entrevue. Condamnation d'un fonctionnaire concussionnaire. On mande de Berne que le fonctionnaire fé déral Mùhlmann, qui a accepté des pots-de-vir considérables, en échange de passavants qu'i procurait à des commerçants, a été condamné par le tribunal fédéral à un an de prison el à 5,000 francs d'amende, du chef de coneussior et de forfaiture. Les pots-de-vin, qui atteignaient un chiffre de 225,000 francs, ont étd confisqués au profit de l'Etat. Le contrôle sur les métaux précieux en Suisse, On mande de Berne qu'à l'avenir le/s métaux précieux originaires de l'étranger, et des tinés à être vendus en Suisse eu reexpedies. devront être munis d'une estampille. Cette es tampilie fera foi en même temps du titre des articles d'or, d'argent et de platine. Les frais d'estampillage sont do 5 à 8 centimes.. La guerre aérienne. Berlin, 19 juin. — Les dernières attaques aériennes contre l'Angleterre : Tandis que las premiers rapports anglais au sujet de l'attaque d'aviateurs allemands du 5 juin contre lie port fortifié de Sheerness, démomtraiient un mélange d'abattement et d'exaspération morale, les dernières nouvelles sont beaucoup pèua réjouissantes. Entretemps on avait publié que deux aéroplanes allemands et 8 autres hydroptones avaient été abattus par les forces de terre; que les assaillants avaient donc perdu 18 aéroplanes.Ce soi-disant succès a fait éclater l'enthousiasme d'un périodique anglais : « Comme la fin de la guerre est ac-oé-lérée par la destruction des réserves allemandes en hommes et en matériel, l'Angleterre espère de tout cœur, qu'il y aura encore souvent des attaques dans le genre de celle du 5 juin. » Ce vœu des Anglais a été accompli par l'attaque aérienne du 5 juin contre Londres. Il est, du reste, établi, que nous n'avons perdu qu'un aéroplane lors de l'attaque contre Sheerness et que nous n'en avons pas perdu du tout le 13 juin. L'expédition en Orient. Berne, 17 juin. — Des journaux de Lyon annoncent que la Commission de la Chambre pour les affaires étrangères a adopté un projet de résolution après avoir entendu le rapport du député Lagrosilliè-re au sujet de l'expédition d'Orient, d'après laquelle une délégation devra exiger de Rîbot et de Pain-levé des mesures urgentes dans l'intérêt du corps d'expédition. REVOLUTION RUSSE. Pétersbourg, 18 juin. — L'assemblée générale des conseils des- ouvriers et des soldats de toute la Russie qui s'est réunie ici, a élu à l'unanimité Tscheid-se, comme président du Conseil des ouvriers et des soldats de St-Pétersbourg. La mission italienne à Pétrograd. D'après des nouvelles de Pétrograd, en voyées à la « Stampa » de Milan, l'entretiej qui a eu lieu entre la mission socialiste ita tienne à Pétrograd et le Conseil des Ouvrier; et des Soldats a fait apparaître de grande! divergences de vues. Tandis que les Italien demandaient la continuation de la guerre puisqu'il n'y a pas le moindre espoir de voi: une révolution éclater en Allemagne et — subséquemment — de voir le peuple allemani travailler à établir une paix équitable, les so ciaiistes russes ont persisté dans leur opinioi qu'une paix équitable est possible, sans qu'o-i continue à verser le sang. Des divergences d' vues plus profondes encore se sont manifes tées entre les Eusses et les Italiens, en ce qu concerne l'avenir de ia Dalmatie et du Levant Choses de Russie. Stockholm, 19 juin. — D'après le « Journa de la Bourse » de Pétrograd, l'ancien gouver neur de Finlande, le général Seyn, qui est ué tenu à la forteresse Pierre et Paul, serait mi en liberté incessamment. L'ancien secrétaire d'état pour la Finlande, le général Markoff, ; été nommé présa-dent de la commission de mo bilisation qui a été créée auprès du grand état major russe. LA GUERRE SOUS-MAEIÏTE. Berne, 18 juin. — De New-York au « Progrès d< Lyon » : Le vapeur pétrolier américain « Morenc : a été coulé à 7 km. de distance. La « Gazette de Voss » écrit que 300 coups d< canon ont été déchargés au cours du combat livri entre un sous-marin allemand et le vapeur améri cain coulé « Mo-reni ». Absterdam, 18 juin. — On a amené hier, à Ymui den, l'équipage, composé de 16 hommes, de la bar que norvégienne « Perfect », chargée de céréales qui faisait route de Bahia, à Copenhague, et ftî coulé pas un sous-marin dans les eaux des îles Shet land. (Les îles Shetland se trouvent dans la zon barrée.) DÉPÊCHES (Reproduites de l'édition précédente.) Les événements en Grecs. Le départ du roi. Berlin, 18 juin. — L'ambassadeur grec à Berne k a reçu un télégramme d'où il résulte que le roi Constantin ne s'est pas embarqué à bord d'un tor-, pilleur français comme le prétend le « Times », mais a quitté à bord de son propre yacht « Sphac-teria », escorté du cuirassé côtier « Spetzfaï » le port d'Orofos à destination de Messine. La famille royale à Messine. Rome, 18 juin. — Du « Giornaie d'Italia »: Le roi Constantin, la reine Sophie et le prinoe-héritier Georges sont arrivés le 17 juin, à 8 h. 3/4 du matin à Messine, d'où ils sont partis immédiatement à destination de la Suisse. Le départ du roi Constantin, d'après les Anglais. Amsterdam, 18 juin. — Le «Times» publie une description des événements d'Athènes avant le départ du roi Constantin. Il y est constaté, comme l'avait déjà mentionné le « Daily Telegraph », que le Roi s'était refusé à quitter la Grèce à bord d'un i navire de l'Entente. D'après le «Times», deux des-' troyers français firent leur apparition le 12 juin,dans 1 la baie de Phaléron, et débarquèrent des troupes, ' tandis qu'un avion survolait Athènes. Jonnart déclara au gouvernement qu'il était nécessaire de préparer le départ du Roi. Celui-ci n'eut toutefois pas lieu avant 5 heures de l'après-midi. Le Roi et sa famille séjournaient au palais d'été de Tatoï. On communiqua au Roi qu'un destroyer français se trouvait à sa disposition. Le roi Constantin manifesta le désir de quitter la Grèce à bord d'un navire grec. « Je ne m'appelle pas Othon et ne suis pas un prisonnier », dit-il. Le roi Othon avait été amené de Grèce à bord d'une frégate anglaise. On dut s'incliner devant la volonté du Roi. Avant le départ de Tatoï, le métropolite d'Athènes avait remis au Roi une image sainte en guise de souvenir d adieu. Le monarque lui déclara : « Je compte bien que mon absence de mon pays chéri ne sera que temporaire ». Une protestation grecque. Genève, 17 juin. — La section grecque ©n Suisse et ses ramifications à Zurich, Lausanne, Neufchâtej et Berne, ont publié la protestation suivante ; « Les .rois puissances de l'Entente,""®' irânce, l'Angleterre et la Russie, se sont arrogé des droits que n'approuve aucun traité et Qui se trouvent en contradiction avec ia Constitution grecque. Le pays, occupé par la force des armes et désarmée astucieusement, de leur propre aveu, en reniant toutes les obligations et en méconnaissant d'une manière éhontée ce qu'elles avaient elles-mêmes signé, a été rendu incapable de toute résistance et privé de seg droits de souveraineté et de liberté, et on l'a transformé en un Etat protégé. Une partie intégrante de notre patrie fuit abandonnée pour payer le silence approbateur de l'Italie. Notre chef vénéré le roi Constantin fuit brutalement forcé de quitter son pays, en dépit de la volonté manifeste de son peupie. Nous ne pouvons maîtriser l'indignation qui nous remplit vis-à-vis de cet audacieux coup d'Etat, perpétré contre ia liberté conquise par le sang de nos pères et en considérant les plans diaboliques au moyen desquels on pousse par la violence le peuple grec dans une guerre meurtrière. Devant le monda civilisé, si tant!; est qu'il en existe encore un, nous protestons tous avec ia dernière énergie contre ces faits et l'adjurons de joindre sa voix à la nôtre pour qu'on rende au peuple grec son droit imprescriptible de régler lui-même son sort et de suivre sa propre volonté. Le Judas grec. Paris, 18 juin. (Havas.) — De Salonique au « Petit Parisien » : Dans les milieux bien informés, l'opinion qui prévaut est celle d'après laquelle Venizelos ne tardera pas à reprendre lie pouvoir. On admet que ceci se passera le 1er juillet. Venizelos a eu un long entretien avec Jonnarfa à Salamine, où il s'est rendu pendant les diverses péripéties qui ont abouti à l'abdication du roi Constantin.Remaniement de la Chambre et amnistie. On mande d'Athènes au « Daily Telegraph », que la Chambre grecque sera dissoute et reconstituée sur les bases du mois de juin 1915. Les troupes françaises campent à 2 mhles d'Athènes. Mercredi une amnistie générale sera accordée aux condamnés politiques. Les combats à l'ouest, Berlin, 17 juin. (Officieux.) — En Flandre cem-I me en Artois, les Anglais ont continué à tenter vainement d'améliorer leurs positions par des atta-une nouvelle et grande attaque. Le 16 et la nuit du 3 une noucelle et grande attaque. Le 16 et la nuit du 3 17, tous leurs elforts ont échoué. C'est ainsi qu® i près de La Bassée-Ville, deux attaques anglaises ont été repoussées. Au nord de Fresnoy, une entreprise de patrouilles britanniques est restée vaine. A l'est de Ronchy, deux attaques anglaises se sont déroulées et l'importante mise en action de l'infanterie s et de l'artillerie britanniques à l'est de Croisilles , n'a pas eu plus de succès. Sur la plupart des points, notre feu d'infanterie > et d'artillerie a suffi pour empêcher les vagues > d'attaques anglaises de se développer. Aux endroits où elles ont réussi à pénétrer dans nos tranchées les plus avancées, elles en ont été immédiatement' rejetées par des contre-attaques; nous avons fait des prisonniers. Dans le terrain situé à l'arrière du , front britannique, le feu allemand à longue portée t des canons de gros calibre a fait sauter plusieurs dépôts de munitions ennemis. i L'attaque allemande, prononcée sur le front de l'Aisne, a été exécutée tsar jima timna d'aitanu» -

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