4me Année - N. 816 - Ed. | £11111 CENTIMES Samedi 6 Janvier 1917 ABONNEMENT POSTAL, ÉO. g Bruxelles - Province - Etranger 3 mois : Fr. 4.50. - Mit. 3.60 Les bureaux iter poste eu Belgique et à l'Etranger iïacceptent ijue Ues abonnements TRIMESTRIELS; ceux-ci prennent cours Ees I Jaï;v*. 1 Avril. 1 Jsillet 1 Octoi. On fhiut s'abonner toutefois pour les deux derniers mois ou même pour le dernier mois «le chaque trimestre au prix de : 2 Mois I Mois Fr.3.00-MU.2.40 Fr.l.50-Mk.l.20 T§H&GE ïSO.OOO PAR .JOUR Le Bruxellois ANNONCES — La ligne Faits dn ers et Echos . fr. 5.00 Nécrologie 2.00 Annonces commerciales . 1.50 » financières. . . 0.50 PETITES ANNONCES La petite ligne 0.40 La grande ligne 0./5 TSRÂQE: 9C.OOO PAR JOUR RÉDACTEUR EN CHEF : Maro ne JSATvTVa; Jearaal QatâMIen fatiipenâaat T.iniTffw—r ■ n ri imiiménO n- 'iv^'i— Rédaction, Administration, Publicité, Vente : g BRUXELLES, 45, RUF. HENRI MAU5 j DERNIERS COMMUNIQUÉS OFFICIELS ALLKitàANL»» BERLIN, 5 janvier, officiel (midi): Théâtre de la jjuerre à l'Ouest. L'aclioti combaitive ae l'artillerie, par suite d'un temps défavorable, s'est maintenue en génital dans des limites modérées. Dans plusieurs secteurs dit jronl, de petites opérations de patrouilles se sont déroulées à noire avantage. Groupe d'armee <iu prince héritier Uupp-recht de Bavière : Des détachements du 153e régiment d'infanterie d'Altenbourg ont pénétré ce matin jusque, dans la quatrième tranchée ennemie, à la lisière est de Laos, ci ont injàgé aux Anglais, en les chassant. pai i'exptosion ae plusieurs fourneaux de mines, des pertes sanglantes, et sont revenus avec 51 prisonniers.l'héàlre de la guerre à l'I&l. l'roui du général leld - maréchal prioec Lcupnld de Bavière : Eniic ia côle et Friedrichstadt, vigoureuse lutte d'artillerie par moments. Aujourd'hui, dans la matinée, des bataillons russes ont attaqué des fractions de nos positions; les combats continuent encore. En outre, ies Russes ont attaqué vainement, à plusieurs reprises, par l'intervention de forces importantes en hommes et en munitions, Vile qui leur avait été arrachée au nord-ouest de Dunaboiirg. Front du general-cmouel archiduc Joseph: Sur ta Goldetie Bistritza, le feu d'artillerie a clé violent. Des poussées prononcées par des compagnies et des patrouilles mobiles russes entre Czo-kanesti et Dorna Watra ont échoué a;vc de lourdes perles pour elles. Les attaques des troupes allemandes cl auslro-hongroises, combattant sous le commandement du général d'infanterie von Gerok, dans les montagnes situées cniie ia frontière orientale de la Transylvanie et le bas fond de la Beritz, ont amené également, hier, d'importants gains de terrain. Phi-sieurs centaines de prisonniers ont été faits dans les positions conquises. Groupe d'année du ïeid - maréchal (jtuerai von Mackensen : Dans les montagnes au nord-ouest d'Odebesti, ùn lataillon alpin wurtembergeois, à côte de chasseurs de Hanovre, de Macldeiubouig et de Bavière, a fris d'assaut plusieurs positions de hauteurs relran-t,nées.Dans lé secleut Rimnicul-Sarat, le 152e tégimehi Amiante lie «Deiitschordens», de ht ritisse occidentale, a plis a'assaut Slobozia et Ràtesli. Au sud du Buzeu, la position russe de la tête de pont de Biaïla a été enfoncée par des divisions allemandes, auxquelles des bataillons austro-hongrois avaient été adiomts. Gurgueti ci Romanue ont été luises au cours d'un dur combat de maisons; 400 prisonniers et 6 mitrailleuses sont ; estes aux mains des vainqueurs. Sur la rive droite du Danube, des effectifs allemands et bulgares s'avancent vers Brada et Galalz. Front macédonien : Rien d'essentiel. BERLIN, 4 janv. — S. M. le Roi ne Bulgarie a fait un court séjour, le 3 janvier, au quartier général allemand. S. M. l'Empereur a eu une entrevue o'v.ne heure avec le Roi qui it ensuite continué son voyage. BERLIN, 4 janv. — Officiel, soir ; A l'ouest et à l'est il n'y a aucune activité cotn-battive particulière. En Roumanie le combat s'est ravivé le long du Sereth. Au l'KâCibULEHS ViENNE, 5 janv. — Officiel ; Théâtre de la guerre à l'ijst, A l'exception ac l'élroiie bande de terre située près de Gaiatz, la Dooroudscha ne comporte plus d'ennemis. A part des prises de contact sans succès de la cavalerie russe, il n'y a aucun événement particulier à signaler dans la plaine roumaine. A l'ouest d Odebesci, nous avons franchi le Mil-cov et pris d'assaut des positions ennemies près de Sovcia et de la route d Uitoz. A l'ouest de Va le pu ta les Russes se sont empan s d'une de nos tranchées. A part cela rien d'intéressant dans le noid-est. Iheaire de ta guerre italien. Théâtre de !a guerre Sud-Est. Situation inchangée. VIENNE, 4 par ier : On mande du quartier de la presse de guerre •' Notre communique du 29 décembre mentionne qu'un de nos aviateurs a abattu le 28 un aviateur de combat ennemi dans la vailée de la Wippach. Cette nouvelle est démentie catégoriquement par l'agence Siejani. Ehe affirme que le 28 décembre aucun avion italien n'a été abattu par les aviateurs austro-hongrois. On peut opposer à ce démenti, que le 28 décembre non seulement un avion mais encore un deuxième avion du type Voisin fut abattu par les pilotes de campagne le capitaine Adolphe Heyrowski et te. lieutenant Joseph Purer, entre les deux lignes, près de San Marco à l'est de Gprhia. L'agence Stefani colporte ainsi un - fois de plus des fausses nouvelles. TURCS CONSf ANT1NOPLE, 5 janvict. — Communiqué officiel du 4 janvier : Front du Caucase : A la suite de tempêtes de neige) les opérations se .sont nécessairement ralenties. Sur les autres fronts, aucun événement essentiel n'est à annoncer. BULGARES SOFIA, 5 janviers. — Comté, off. du 4 janv. : Front en Macédoine : Dans la boucle de la Ozetaa et sui la Slruma activité d'artillerie plus ou moins vive. Une compagnie ennemie avec un peloton de cavalerie a tenté à deux reprises de s'avancer vers le village de Kupri.dans la plaine du Serelh, a été toutefois chassée pur ! notre jeu. — Front en Roumanie : Dans la Dobrudja, la résistance désespérée des Russes a été brisée après un combat extrêmement opiniâtre dans le secteur Macin-Jijila. Des éléments de la 4me division de Prelaw ont enlevé jijila au cours d'un combat à la baïonnette. Des troupes coalisées bulgares, turques et allemandes ont opéré leur entrée à Macin aptès tin combat sanglant et acharne. Jusqu'à présent 10 officiers et 706 hommes ont été dénombrés comme prisonniers et 6' mitrailleuses comme butin. FRANÇAIS PARIS, 4 janvier, 3 h. p. m., officiel ; Nuit caime sur tout le front. PARIS, 4 janvier, 11 h. p. m-., officiel ; Entre l'Oise et l'Aisne, nous avons qispersé une reconnaissance ennemie au nora ae Fontenoy et fail des prisonniers. Lutte d artillerie assez violente dans le secteur à i oi.esi de ia rouie Souain-Somme-Py et dans 'tes régions de ia cote du Poivre. Canonnade habituelle sur le reste du {Vont. Aviation. — Vers 5 h. 20 du soir, i.n avion ennemi a lancé deux bombes sur Compiègne. Une personne a été blessée. Pas de dégâts matériels. PETROGIÏAO, 3 janvier. — Officiel ; A la frontière ac la Moldavie, l'ennemi a prononce deux attaques dans le secteur du village de Kotumbo jusqu à la vallée de Suiia et au sud ae cette vallée, mais ii a été partout repoussé par notre jeu. Nous avons repris à cet endroit, sur une crête de hauteurs, une partie des retranchements que nous y avions perdus hier. Au nord de la rivière ae Casin, ù huit vastes à lest de ia frontière hongroise, les Roumains ont utiaque. Puer matin, l'ennemi qui m ait attaqué les Iiou-taains sur la Suciiitza supérieure a été repoussé et n dû se îeplier vers l'ouest, poursuivi par la cava-leroie roumaine. Pt.i'.s tard dans la journée, l'ennemi a renouvelé son attaque avec des troupes supérieure > en nombre et a refoulé les Roumains dans leurs positions pi itnitives. Après une violente pi épuration d'artillerie et de ,S*58ïïst-cnsiigLxj retche-.a'a~uïûi- c;vé en rangs serrés le secteur d'un de nos régiments sur ia voie ferrée an sud-ouest de Focsani : il a été repousse en désordre dans ses rctranche-ments par noire feu concentrique et n'a pas leucu-veté son attaque. Un de nos régiments de tirailleurs s'est emparé, ou cours d'une attaque impétueuse, du village de GuliOnka, situé au sud-ciust du confluent de la Rinmicu et de la Sereth. Il a fait prisonniers 6 officiers, 2 officiers de santé, 205 soldats, et. s'est emparé de 5 canons et de S mitrailleuses. Nos troupes ont pris en outre les villages de Cio-vitici et de Macsincii au sud-est de Gulianka, et refoule les troupes ennemies vers le sud. Suivant des renseignements complémentaires, le 1 janvier, une automobile blindée anglaise après un raid rapide le long de la roule de Bra'ila-Aveziru, a infligé à l'ennemi de fortes iTCrtes. Dans la Dobroudscha, l'ennemi a prononcé hier, caris la légion de Macin, une série d'attaques qui ent été toutes rejmussées; l'ennemi s'est enfui en désordre. ITALIENS ROME, 3 janvier. — Ojjiciel ; Tvui le long du front, activité habituelle d'artillerie.Pas d^évciientents importants à signaler. ANGLAIS LONDRES, 2 janvier. — Officiel du soir ; Une patrouille ennemie a atteint nos positions établies à l'est de Vermeiles; elle, a été tepoussée et a perdu la moitié de son effectif. Proiégé par un violent bombardement, une patrouille allemande ii tenté d'approcher de nos positions au nord d Y près; cette tentative a échoué ci a coûté de tories pertes à l'ennemi. L'artillerie allemande a été très active entre l'Ancre et la Somme, ainsi qu'au sud et à l'est d'Y près. Nous avons répondu à son feu et avons bombarde les environs de Neuve-Chapelle et d'Armentières. LONDRES, 3 janvier. — Officiel du soir ; Près de Scuchez ei dans la partie méridionale au coin formant saillie près d'Y près,l'artillerie ennemie a été très active ce matin. Sur les autres points, un jeu de l'artitHerie iniermilieht a continué de part et d'autre. Evénements sur mer. LONDRES, 5 janv. — Officiel ; Le vapeur transport britannique « tvernia » (14,278 tonnes), appartenant à la Çunard Line a été coulé le 1 janvier dans la Méditerranée par gros temps par un sons-marin ennemi. 112 soldais ainsi que 35 hommes de l'équipage sont portés manquants. M .— —-—— L'Entente et ses conditions de paix Lts journaux anglais et français nous .fournissent quelques données en ce qui concerne les conditions auxquelles l'Entente serait disposée à entamer des négociations de paix. Celles-ci sont tellement ridicules et insolertes, qu'elles valent la peine d'être relatées. D'autre part, elles laissent clairement et distinctement sous-entendre que cette guerre en veut exclusivement à l'industrie allemande et que tous les autres motifs et raisons d'Albion ne sont que mensonge et perlidie. Le « Financial News » du 22 décembre exprime les intentions du programme de Lloyd George de la façon suivante : 1. Restauration (Restitution). —* L'Allemagne doit évacuer tous les teru? !.res qu'elle occupe. L'Angieterre garde toutes >..■ colonies allemandes (naturellement et pourquoi pas?! Note de la Réd.), la France reçoit l'Alsace-Lorraine en rejour, la Belgique reçoit le Luxemboi g et la Rûfesie, Con-stantinople.2. Indemnité (Réparation!. — 250 milliards de francs en espèces ou en valeurs. Pour les navires coulés, l'Allemagne doit remplacer les tonnages détruits.3. Garantie (against repetiiion). — La déchéance de la dynastie des Holienzoliern. Le Roi Gonstantin de Grèce et le Roi Ferdinand Je Bulgarie seront détrônés. Conclusion. — Toute restriction à ce programme constituerait pour l'Entente ;.ne délaite aussi lourds que si ce programme n , ait pas atteint du tout. Du côté de ia I-rance, c fst le « Fisaro » qui semble être attaqué cie ia elle des grandeurs. 11 écrit sous la signature de Gabriel Hanotaux : « L'anéantissement au r .jltaiisme allemand ne peut avoir qu'un sens ; î aaéautiàseœnent de l'impérialisme allemand, c'est-à-dire l extermination de I Empire allemand. Il faut corriger l'œuvre ae Bis-maick et créer une Europe capable de vivre : la guerre a cette raison d'être ou elle n'en a.pas. Ce dent il s'agît maintenant, c'est de rétablir l'ordre en Allemagne,c'esi-à-dire qu il Saut lui couper le membre malade et sur [ ancien tronc greffer une nouvelle branche. » D'autre part, M. jean Herbette écrit dans 1' « E-cho de Paris » du 2fi décembre un article d'où il ressort clairement que 1 Entente eu veut surtout et particulièrement à l'essor industriel que l'Allemagne a pris et dont e.de gai-fier a malgré tous les efforts que les dix puissances en guerre avec elle, feront pour l'en déposséder, ;a prépondérance, grâce à sa magnifique organisation dans toutes les sphères industrielles et commerciaits. Voici le poulet . « Pour qu'il soit possible de conclure une véritable paix, il est indispensab's , tout le monde le reconnaîtra, de remplir les CsVs conditions suivantes; motif?, de guerre; | 2° Etablir un équilibre grâce à une répartition uniforme des instruments 'dé guerre. C'est le développement eolssal de l'industrie allemande qui a fait naître en Allemagne la politique d'expansion coloniale et maritime vers les pays de l'Orient. Cette politique devait lui fournir les premières dont elle avait besoin et lui créer des déoouchés pour ses marchandises. C'est elle qui a incité l'Allemagne à construire le chemin ae fer de Bagdad et une. flotte puissante, elle qui a provoqué le conflit avec l'Angleterre, avec la Russie, avec la France et avec le monde entier. Or, l'extraordinaire développement de l'Allemagne n'a été rendu possible que par l'existence de ses réserves de charbon. Si elle n'avait pu extraire-de son sol d'immenses quantités de charbon, aurait-elle pu se jeter à corps perdu dans la politique mondiale ? Le charbon a fait naître la tentation de risquer la guerre et a fourni les moyens de la faire. On demande en Suède quelles so.'it nos conditions de paix. La première est que l'Allemagne et l'Autriche cessent de posséder la royauté du charbon. » Le « Stockholnis Dagbtade' » publie dans son nu-"méro du 3 janvier 1917, uti article sous le titre : Pourquoi l'Angleterre doit continuer la guerre. Vol-là une voix neutre, qui nous montre plus distinctement pourquoi les journaux de l'Entente parlent de conditions de paix inacceptables, les véritables motifs pourquoi la guerre ne peut encore cesser, c'est donc la peur de la concurrence industrielle allemande sur les marchés mondiaux. Le « Stockolms Dagbladet » écrit : <' L'Angleterre doit se dire aujourd'hui que la flotte de guerre allemande est sortie de la bataille prin-cifale au SUagerrak contre la supériorité anglaise, avcc une force indestructible. La flotte marchande allemande se trouve en grande partie dans les ports allemands et neutres, prête iï, reprendre la concurrence avec la flotte marchande anglaise, considérablement réduite depuis la guerre. L'industrie allemande continue à travailler avec la môme activité ininterrompue. Les mesures du blocus l'ont obligée à chercher d'autres débouches qui la rendent aussi dangereuses comme concurrent qu'avant l'e;:picsion de la guerre. Cela suffirait déjà pour comprendre que les id.-es pacifistes sonr arrivées trop tôt pour l'Angleterre. Mais il y a encore d'autres raisons à cS-t effet. On peut oublier des défaites militaires, mais on doit se dire en Angleterre que le peuple 'allemand n'oubliera jamais l'année de famine avec ses souffrances. Il ne pourra jamais oublier que des hommes d'Etat anglais ont rompu des accords internationaux, qu'ils ont créés eux-mêmes, il y a peu d'années,avec le plus grand empressement et qu'ils pourront froidement condamner tout un peuple à la famine. Les Anglais doivent avoir appris par leur propre histoire que l'Allemagne peut être tentée de profiter de la première occasion, quand ils se trouveront devant des difficultés,pour se débarrasser de. son ennemi mortel actuel. Pour ce mc.tif, l'Angleterre n'ose pas conclure la paix, aussi longtemps que l'Allemagne possédera sa force maritime complète. Il s'agit . donc pour l'Empire insulaire de tenir et de stimuler ses alliés aussi longtemps qu'il y aura tme possibilité dt. remporter la victoire décisive. Quand on parle du militarisme prussien, on est toutefois en principe d'avis dans les cercles anglais, auxquels nous faisions allusion, que la flotte et l'industrie allemandes devraient ôtre détruite^ pour que l'Angleterre soit tranquHle. " Dernières Depêchés l.a panique on .woiuuvie. Berlin, 5 janv. — Comme divers journaux l'annoncent, la iuite de ia population roumaine de la région menacée par l'ennemi a pris une extension considérable. La plupart des fuyards n'auraient ri-.a à manger. D'après ce qu'on signale, la fuite de la population de Galatz tient de la panique. Les autorités de Bra'na ont pris également la fuite. Un aperçu de lin d'aimée de guerre par un crhhjue miiiiair© suédois. Stockholm, 4 janv. — Le général-major Nordeus-van, examine dans le « Nya Dag'.igt Ailehanda » la situation ae guerre à la fin de cette année et arrive à la conclusion suivante : « Sur le théâtre français de la guerre, les adversaires se tiennent mutuellement en échec. Français ei Anglais doivent s'abstenir d 'attaques t!l-térieures à la Somme. Ils doivent certainement avoir emporté de là-bas une quantité d artillerie à 1 aide de laquelle ils ont tous dei x exécuté leurs attaquej près ae Verdun. Sur le théâtre oriental de la guerre le calme prévaut depuis que les Russes ont transféré la plupart de leurs forces de combat en Bucoviue et en Moldavie. En Italie, Macédoine et Asie-Mineure, la situaiion n'est pas beaucoup plus brillante pour les puissance de l Lntente. Les prévisions pour l'Entente ne sont donc pas si brillantes que pour exiger le châtiment de leurs adversaires et satisfaction pour lems défaites suoies. A présent ce sont elies qui peuvent s attendre à un châtiment de leur ergueil et de leur aveuglement. » L'iîalio et la G rèe-e. Londres, 3 janv. — Le « Manchester Guardian » s'exprime comme suit au sujet de l'Itaiie et de l'Orient : La note de l'Italie à la Grèce est le premier document diplomatique, par lequel l'un des alliés se délie des autres. L'Italie n'a aucune sympathie pour le gouvernement actuel en Grèce, mais elle n'a jamais fait preuve d'admiration pour le gouvernement de Venizelos. L'Italie n'a pas besoin d'alliance — officielle ou non — avec la Grèce. Elle souhaite seulement que la Grèce resie neutre. Pour l'Italie la guerre est en première ligne une question-des Balkans et de la partie orientale de 1* Médi-_ionaaée. Les hommes d'Etat italiens sont d'avis l«e ■-y-r-; „ . .. _ , conduire à un conflit avec la Grèce. Sluïrner au ministère, Berlin, 3 janv. — On annonce ce Stocknolm ait « Berliner Tageblatt » : D'après une nouvelle officielle, l'ancien ministre-président Stiirmer, a été chargé, à partir du 10 décembre, d'un poste spécial au département des affaires étrangères. Les infliiiïs roumains. Berlin, 5 janv. — On annonce de Genève au «Berliner Tageblatt» : D'après une nouvelle parvenue de Jassy au «Progrès» de Lyon, ia misère est grande parmi les fugitiis roumains sans abri. Ils sont exposés à toutes les intempéries du rigoureux hiver sur toutes les routes conduisant à la frontière russe. Les lilats-Unis et le .Mexique. New-York, 4 janv. (Reuter). — Le consui général mexicain h New-York a été arrêté sous l'accusation d'avoir participé, en violation de la défense d'exportation de Wilson d'octobre 1915, à une conspiration tendant à embarquer des armes et des munitions en destination de Vera-Cruz. Au Coriîjrès américain. Washington, 3 janv. (Reuter). — Aojourd hui, oh a discuté au Sénat ia proposition Hitcncock, où la note Wilson a été saiaée avec approbation. Après que quelques orateurs se furent prononcés en faveur ds la proposition, le sénateur Locge s'y opposa. Il dit notamment qu'en une circonstance aussi grave, le Sénat nç pouvait entrer en scène d'une manière agissante. Une paix actuellement conclue ne serait qu'un entr'acte, qui serait mis à profit par les peuples pour reprendre avec de nouvelles forces la lutte où 1 Amérique pourrait également être impliquée. Les adversaires du sénateur Lodge ont allégué qu'il existait un précédent justifiant l'Intervention du président Wilson, notamment l'intervention du président Roosevelt dans la guerre russo-japonaise. Lodge a riposté qu'il ne s'agissait pas ici du droit d'entremise reconnu par la Convention de La Haye ; la note du Président doit être considérée comme une proposition tendant à mettre en rapport les deux partis belligérants. Cette tentative a échoué déjà chez l'un de ceux-ci. Si la fausse interprétation de ia note, relevée par la proposition Hitchcock, se généralisait, l'Amérique courrait danger de produire dans le monde entier l'impression que le Congrès a pris fait et cause pour l'un des deux partis. Sur ce, les débats furent ajournés sur ia proposition du sénateur Hitchcock. L'emprunt allemand. Berlin, 4 janv. —- On a de nouveau versé, dans la dernière semaine de décembre, sur le cinquième emprunt de guerre, 03.2 millions de mark, de manière qu'il a été payé maintenant 9,802 millions de mark = 91.6 p. c. sur les souscriptions s'éle-vant à 10,698.9 millions de mark. Vis-à-vis de ce résultat, il y a eu en prêts pour l'emprunt de guerre, provenant des caisses de prêts, 356.9 millions de mark (95.9 millions de nïark de plus qu'au 23 décembre) - 3.64 p. c. de la totalité des paiements complètement effectués sur l'emprunt. Autour du meurtre du moine Uaspouline. A propos de ce meurtre, la presse parisienne reproduit u":e jjotiwHo lancée par l'Agence Radio, d'après laquelle ta cadavre du moine porterait deux bJessuires protonainit d'une ar- !mi.- à feu, l'une à la tôle, l'autre à la poitrine. Selon lo désir exprimé parte viol:me son oa-davr'- -era tnui.+férô - i Sihé.rie. Une réiuiia»! secrète du Xederlanâschc A ri tioorloysraa d. On mande de La Haye que le 3 janvier le Neder-landsche Antiooriogsraad a tenu à La Haye une séance perète, à laquelle ont participé de nombreux membres de la première et de la deuxième Chambre, ainsi que plusieurs ministres, parmi lesquels on a remarqué le président du Conseil, M. Cort van der Linden, le ministre Heemskerk, l'ancien commandant des forces de terre, le général de Meester, ainsi que le président de 1 Union des journalistes néerlandais, M. Plemp van Duyveland, rédacteur en chef du «Nieuwe Courant». L'assemblée avait un caractère rigoureusement confidentiel et aucune communication n'a été faite à la presse. La guerre maritime. Copenhague, 5 janv. — On annonce de Bergen aux «Berlingske Tidende» : Aujourd'hui sont arrivés Ici cle§ officiers du vapeur russe «Tuskar» qui a été coulé par un sous-marin en route d'Archan- -gelsK à Londres. Le navire coula immédiatement, par un temps épouvantable. Un canot de sauvetage chavira ; les autres canots étaient également en grand danger. Finalement les naufragés ont été pris à bord du navire-moteur norvégien «Talkvard» ei débarqués à Bergen. Londres, 5 janv. — Lloyd annonce que le vapeur français « Léon » a été coulé. L'équipage a été débarqué. Berlin, 5 janv, — On annonce de Copenhague au « Berliner Lokal-Anzeiger » : Comme les dangers sont trop grands dans la mer du Nord, d'au-tant plus que les navires sont obligés d'emmener sur leur trajet vers l'Angleterre, du bois de mine, déclaré de contrebande, un grand nombre de voiliers danois ont cessé leurs voyages en Angleterre. Berne, 4 janv. — Les voiliers français «Quo Va-dis» (109 tonnes brutes), «Marie Louise» (168 tonnes brutes) et «Courlis» (181 tonnes brutes), ainsi que les vapeurs de pêche «L. R. 2162» et «L. R. 1007» oat été coulés par des sous-marins. PEFECMES (Reproduites de l'édition précédente.) La situation en Grèoe. Berlin, 4 janv. — un manae ûe Genève à la « Kritgszeitung » : D'après des imormations d'A- soiiuaire, de l'intégrité du_royaume y compris l'archipel.Les journaux d'Athènes déciaront que s il n'est point tenu compte de la contre-proposition de la Grèce, qu il ne resterait d autre ressource au Rci, que de convoquer le Parlement avec l ordre du jour suivant : « Mobilisation de toutes les forces de com-r>at helléniques contre les puissances, soi-disant protectrices. » On mande d'Athènes au « Journal » : Les anciens ! présidents du conseil et chefs de parti, ont été reçus par le Roi. Tous étaient d'avis que la note de l'Entente était inacceptable. Une déclaration du chancelier. Berlin, 4 janv. (priv.). — Le correspondant berlinois de la « Nouvelle Presse Libre Viennoise » a eu l'occasion de causer dans une des gares ue Berlin au cnancelier de l'Empire, von tiethmann-Holl-weg. Le chancelier de l'Empire a autorisé la publication de ia déclaration suivante : D accord avec nos allies nous avons fait ce que nous avons pu, pour épargner au monde une plus grande eftusion de sang. Si l'année nouvelle ne nous a point rapprochés de ia paix,la faute en est à nos ennemis.Notre parole reste ce qu'elle fut jusqu'ici : « Fermeté et volonté de vaincre ! « Quoi qu'il puisse arriver, ce ne pourra que nous attacher plus fortement à nos a'liés. L'Allemagne et l'Autriche-Hongrie ont au cours de ces années de guerre, en vivant des jours d un poids sans précédent, eu l'occasion de constater ce qu'elles sont et seront pour toujours à l'avenir, l'une pour l'autre. Notre alliance s'est révélée être un roc d'airain contre lequel viennent se briser tous les assauts. Il en sera de même pendant l'année nouvelle. Un vent frais de jeunesse souffle à travers l'Autriche. Ceci nous amènera de nouveaux succès et la victoire finale. Vtsue du comie Gzernin. -Vienne, 3 janv. — Le « Bureau de correspondance impérial et royal » annonce : Le ministre des affaires étrangères, comte Czernin ..se rend ce soîr en compagnie du conseiller de légation comte Hoyos au grand-quartier allemand, pour se présenter dans ses nouvelles fonctions à l'Empereur Guillaume. De îà le comte Czernin se rend à Bénin où le chancelier de l'Empire lui a accordé une audience d'entrée en fonctions. Les étions de .VI. Wilson pour la paix. New-York. 4 janv. — Le président Wilson a émis le vœu que le Sénat soutienne plus énergiquement ses efforts en faveur de la paix, pour montrer que le peuple américain tout entier se trouve derrière lui. M. Wilson a conféré à ce sujet avec les dirigeants du parti démocratique; dans le cas où les belligérants rejetteraient sa note, le président interrompra son action pendant quelque temps. Le pain de guerre ou Angleterre* La Haye, 4 janv. — Depuis le 1 janvier, le pain de guei re est introduit en Angleterre ; dans certaines localités, le prix du froment est monté à 80 shillings. Le « Daily Mai !» el l'expédition de Saloniquo. Londres, 4 janv. — Le « Daily Mail » préconisa le retrait des troupes de Salonique ou propose l'oc-eupation de la ville par des forces beaucoup moins considérables. Nouvelles révoltes aux Indes néerlandais**. Batavia, 4 janvier. — De nouvelles révoltes ont I éclaté dans l'île de Florès. Les insurgés ont attaqué le corps de police armée ; des. troupes de rea« fort ont été immédiatement envoyées sur nlace.

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