ABONNEMENT POSTAL, ÉD. J| Bruxelles - Province - Etranger 3 mois ï Fr. 4.50. - Mk. 3.60 Les bureaux de poste en Belgique à l'Etranger n'acceptent que des abonnements TRIMESTRIELS; cetix-ci prennent cours les 1 Janv. 1 Avril 1 Juillet 1 Octob On peut s'abonner toutefois pour les fîettx derniers mois ou même pour le dernier mois de chaque trimestre au prix de : 2 Mors 1 Mois Fr-3.(XMîk-2.40 Fr l.50-Mk.i.20 TIRAGE : 75.000 PAR JOUR Le Bruxellois Rédacteur en Chef : | Mai'o de SAIvM Journal QuotMI. n Indépendant Rédaction, Administration, Publicité, Vente : BRUXELLES, 45, RUE HENRI MAUS ANNONCES — La lign* Faits divers et Echos . fr. T.Of Nécrologie. . . . . „ . T.W Annonces commerciales . l.OC » financières. . . 0.5( PETITES ANNONCES La petite ligne O.L * La grande ligne. ..... 0.50 0 ■ TIRAGE : 73.000 PAR JOUR Les Etais-Unis seront-ils prêts ? M. Henry Urban, actuellement à New-York, écrit à ee sujet : « Un des grands mots d'ordre actuellement sur l?s lèvres de chacun en Amérique, est le « preparedness »— en allemand « être prêts ». 'L'Américain comprend par là ; être prêts gui terre et sur mer ». Ce mot d'ordre doit également son apparition à la guerre, -* En Amérique, on était généralement convaincu, lors de l'explosion de la guerre, que l'Allemagne serait vaincue en peu de temps. A leur extrême surprise, les bons « dollari-cains » virent que cela n'eut pas lieu; qu'au contraire, l'Allemagne remportait victoire sur iviMfeire. A quelles ciffoonsitjsaniœis l'AjUjetaua-gn9 le devait-elle? A ses préparatifs militaires incroyablement perfectionnés., notamment siu* terre. Il était donc de circonstance de jeter les regards sur le pays même et cm découvrit avec effroi qu'à ce point de vue tout ébaiit^bien lamentable, non seulement au point de vue numérique, mais principalement dans 1% nombreux rouages et autres parties essentielles de la machine de guerre. ' L'armée américain© est, d'après l'opinion <îc tous les professionnels, beaucoup trop petite et insuffisamment moderne. L'opinion des prof:ssionnels n'est pas moins défavorable au sujet de la flotte. Quoi qu'elle passe pour être plus prête au combat que l'armée, elle est défectueuse aussi dans tous I-s coins. Maintenant il devra être porté remède aux défectuosités dans l'armée et dans la flotte, si possible mystérieusement (comme s'y entend l'enfantillage américain dans les affaires militaires). Toutes les armes de l'armée doivent être perfectionnées. On fait les yeux doux à la grosse Bertha, même avec les infâmes zeppelins. Hélas 1 si on pouvait encore imiter, pour la flotte, l'infâme sous-marin allemand; ce serait parfait. Peut-être cette arme serait-elle immédiatement inobjecitivs, si l'Oncle Sam la possédait lui-même, mais une arme d'une valeur équivalante. A c;e point de vue,les Américains mêmes sont de vrais anglo-saxons. Avant tout : il faut être prêts! Comment se fait-il que ce peuple pacifique, efféminé, qui a en horreur la guerre et le militarisai:, notamment le militarisme allemand, aime maintenant jusqu'à la folie os militarisme 1 Car cela veut dire « être prêts ». Mais l'enfant ne peut paé portée nom allemand. Le Japon et l'Allemagne doivent être les épouvantails pour inspirer la peur aux grands enfants américains et pour les enflammer «n faveur die la « pre-paredness ». Mais cela n'est pas si simple en Amérique. Il y a là des pacifiste®, ayant à leur tête le grand pacifiste Bryan, qui ne veulent pas entendre parler du « preparftà-: ness ». Le féminisme tout-puissant est- avamt tout pacifique et entonne avec enthousiasme, la chanson triviale des mères américain^ qui ne veulent pas faire des soldats de leurs fils. A celles-ci s'opposent les fabricants do munitions et ! urs alliés, ks grands financiers (John P. Morgan), les jonrnaux ingloph'Jcs et les rêveurs « vraiment patriotiques » du « pie-paredness » des deux sexes. C-ux-oi recommandent l'instruction militaire de la jeunesse masculine, à l'exemple de la Suisse et de la jeunesse féminine comme aides dans les ambulances ou ailleurs. On voit déjà circuler de jeunes filles en khaki, parce que c'est nouveau, parcs que cela sied bien et provoque l'attention du genre masculin. Le grand anglo-saxon W il son a. été ravi ré- _ comment de pouvoir passer en revue ces fillettes en khaki. Et- naturellement les piok-po-chets (Grafters) les plus fidèles et les plus patriotiques de l'Oncle Sam se sont immédiatement emparés du « preparedness », car il leur est ainsi de nouveau offert une occasion vraiment idéale d'alléger les podhes trop pleines de Sam. — Qu'ils siègent maintenant au Congrès ou dans la Législation, qu'ils soient des politiciens professionnels ou des hommes d'affaires roués — ils hurlent pour le « preparedness ». Oar à quoi sert maintenant le patriotisme, si on n'y gagne rien? Souvent la phrase du o pr:paredness » devient du comique, par exemple quand un électeur réclame de son sénateur au Congrès qu'il encourage le « prepardness » eu sollicitant pour sa ville un nouveau bureau de postes, qui pourrait être utilisé en temps de guerre comme fort. Mais tout o-'la ne restera qu'unie jolie phrase. Au Texas, les miliciens ont dû être traduits récemment devant un conseil de ï guerre, parce qu'ils refusaient de mettre en péril leur peau précieuse au Mexique. Probablement à l'instigation des mamprts! II est plus facile de Se moquer du militarisme allemand que de F imiter. Henry F. Urban. « LA GUERRE Communiqués Officiels allemands Quartier g entrai, 20 août : jir Théâtre de ta guerre à i'Ouest Peu à peu, l'activité combattive s'est attté-idie au nord de la Somme. Près d'Ovillers, les corps à corps ont encore duré jusqu'au soir; des attaques anglaises isolées ont été repoussées au nord-ouest de Potières et des deux côtés du bots d's Foureaux. D'après des nouvelles 'parvenues à présent, au moins huit divisions anglaises et quatre divisions françaises ont pris part à l'attaque du 18 août. A droite de la Men se, l'ennemi a renouvelé hier soir son attaque sur le secteur Thiaumcmt-Fleur y. Il a pénétré de nouveau dans le village de Fleury, mais sur le reste du secteur, il a été repousse. A l'ouest du mont de Thiau-inont et dans le bois du Chapitre, des attaques 'ennemies à la grenade sont restées infructueuses. Des patrouilles anglaises ont été repoussées près de Promettes et au nord-ouest de !liévin. Nous avons fait quelques prisonniers près de Leintrey. Théâtre de la gaerre à l'Est Armées du feldmaréchal-général von Hindenburg : Sur la Bérésina, au nord-est de Djeljatit-schi, d'S tentatives de traversée russes ont été déjouées. Des deux côtés de Eudka-Czer-vnpzcze, sur le Stochod, le combat continue avec les troupes ennemies qui ont pénétré sur la rive ouest. Une contre-attaque réussie nous a valu G officiers et S67 soldats prisonniers et un butin de 6 mitrailleuses. A l'est de Kisielin, nous avo-ns délogé les 'Eusses de quelques tranchées avancées. Front du généra! de cavalerie archiduc Charles : Pas d'événements particuliers au nord des Carpathes. Dans la région des montagnes boisées, les troupes allemandes se sont emparées de la hauteur Kreta au sud de Zabie et ont rejeté de fortes contre-attaques ennemies sut-la Magura. Dans les Balkans 1B'kHsta, au sud du lac de Prespai et Bunica sont prises. Au nord du lac d'Ostrowo, la division serbe de la Drina est rejetée des hauteurs culminantes de Dzeniaat Yeri et de Me-teris■ Tep'si. Les contre-attaques sont repoussées.Nouveau succès de nos sous-marins Par nos sous-màrins, un petit croiseur et tin contre-torpilleur ont été détruits le 19 août dans les '/Mirages d& la côte est anglaise• un autre petit croiseur et un vaisseau de ligne ont été endommagés par des torpilles. autrichiens Vl&'NNE, 20 août : Théâtre de la guerre russe. Armée du général de cavalerie archiduc ; Charles : Sur la Magura, à l'ouest de Moldava, nous ! avons repoussé plusieurs attaques. Des troni-; pes allemandes ont pris possession de la mon-! tagne Kreta. Aux versants nord de lu C'rna Hora, on con- ■ tinite à combattre. Au nord du défilé des Tart-ares, échec de pfttsieurs fortes poussées ennemies. Au sud d'Horozanka, noire canonnade a i dispersé une colonne russe en marche vers ; nous. Armée du général îeldmarécbal von Hindenburg : A Kisielin, des détachements allemands o-nt j chassé l'ennemi d'une tranchée avancée., A Eiidka-Czerwiszcze, où les Busses se sont . introduits sur la rive occidentale de la riviè- ■ re, notre contre-attaque se poursuit avec suc-' ces; l'ennemi a laissé aux Austro-Allemands \ 6 officiers, 367 soldats et G mitrailleuses. Théâtre de la guerre italien. Théâtre do la guerre Sud-iist. Pas d'événements particuliers turcs COÏÏSTANTZ3 OPLE, 20 août. — Du grand ' quartier général : Situation inchangée au front de l'Iralc. Dans le secteur du R se, la nuit du, LJ,. au lj août, 5 avions ennemis survolèrent nos positions et jetèrent des bombes seins résultat. Ee matin suivant, un de nos avions riposta en : jetant efficacement des bombes sur le campe-! ment et les jx^iits de l'ennemi, ainsi que sur S les quais du Tigre. En Perse, situation inchangée à l'aile droite ! dans le secteur d'Hamadan. Au centre, es- ■ carmoucltcs isolées se terminant à notre avan-i tage. A l'aile gauche, les Eusses chassés sur la frontière à l'est de llevanduz, furent for-, ces par nos attaques à se retirer sur Sandsch-, boulak et Uschriy, poursuivis par les nôtres. Au front du Caucase, à l'aile droite, en général, action bmtèe à des rencontres de patrouilles. Nos troupes se sont, par une atta-: r[ue, emparées*de la hauteur cle Karschnisch, dans la chaîne de •montagnes dominante, à 28 kilomètres au nord-est de Musch; au centre et à l'aile gauche, pas d'opérations notables. Hier, nous avons repoussé une tentative de | contre-attaque par surprise et avons capturé à l'ennemi des prisonniers ainsi que des armes. Trois heures durant, un croiseur et trois }nemitors ennemis bombardèrent, iinefficace-' ment Phochia. Un avion d'observation ennemi fut con-\ traint, pair l'attaque d'un de nos avions, à s'enfuir vers MidUli. Aux autres fronts, aucun, changement. Dans leur communiqué du 12, les Eusses disant que, à en croire des prisonniers, iws troupes auraient taillé en dents de scie S/s ) bouts 'de leurs projccti'es et, sur l'ordre de leur chef régiment, liraient été, à cet effet, munies de limes sp- iales. Nous nous inscrivons en faux contre ies assertions, qui sont inventées de toutes p-ièiïï. français PAB1S, 19 août, 3 4 p. m. : Au nord de la Somt , l'ennemi, au cours d& la nuit, a lancé à Jusieiers reprises des contre-attaques violchif^si^r nos nouvelles positions au nord de Maur'pas-Clêry. Toutes ces tentatives, brisées par W feux de nos mitrailleuses et par la contre-iffensive énergique nos grenadiers, n'ont «V aucun succès, sauf en un. point, où l'ennen> a pris pied dans de petits éléments de tranchées au nord de Mau-repas. Nous avons fait 50 nouveaux prisonniers pendant la nuit. Au sud de la Somrn' la lutte d'artillerie a été très vive dans la région au sud de Belloy et d'Estrées. Sur la rive gauche d<. la Meuse, en fin de soirée, l'ennemi a dirige, deux attaques à la grenade sur un saillant eu nord du. réduit d'A-l'oeourt et sur nos trui ïhées de la côte 30//. En aucun point Venneri.i n'a pu aborder nos lignes et a dû regagnej s<-s positions en laissant des morts et des b\"ssés sur le terrain. Sur la rive droite, les combats engagés hier se. sont poursuivis avec acharnement. Nous avons conquis pied à p td un lot de maisons en ruines que l'ennemi e'ocupait à la lisière est ère Fleury. Dans la région à l'est du bois de Vaux-Chapitre, la lutte à la gi^nade s'est poursuivie assez vive aux abords d», la route du fort de Vaux« Des réactions ennemies n'ont amené aucun changement appréciable. Ee chiffre des prisosnniers valides joitê par nous dépasse 300. Le bombardement à été très violent de 'part et d'autre dans la région des attaques. Calme sur 1er reste d:> front. PAEIS, 19 août, Il h. p. m. : Au nord de la Somme^ en dehors d'une opération de détail qui nois a permis de rejeter l'ennemi, de l'élément t}; tranchée où il avait pris pied cette nuit au nord de Maurepas, la journée a été calme. Nc"i$ avons poussé activement les travaux de consolidation du front conquis. J Actions d'artillerie 'M'u importantes en rai-so;t du m'iuvais Ktnp^. y?» , - un* mine qui a bouleversi'^p ouvrages avancés de l'ennemi à Vaiiquois. I I Sur la rive droite de u Meuse, la lutte d'artillerie reste toujours viv\e dans le secteur Fleu-ry-Vavx-Chapitre. Aiic'ftne action d'infanterie.Pas d'événements importants sur le reste au front. russes PETEOGEAD, 19 août. — Le 18 août à 8 heures du soir, l'ennemi nous a attaqué après une préparation d'artillerie non loin du village e Zwimasze, à 15 verstes au sud-est de Swy-ninchy; il fut toutefois repoussé. Dans la région du lac de Nobel, nos troupes se sont emparées d'une partie de la position de l'adversaire à l'ouest du lac. Dans la région du village de Czerwiszce, sur le Stochod, nos troupes ont rompu la position du front de l'ennemi après un combat opiniâtre et ont enlevé le village de Tobol,. la ferme de Czerwiszce, la distillerie et la métairie et ont considérablement progressé. Nous avons fait ici 2 officiers et 220 soldats prisonniers. Dans la région du bourg Solcul, un avion ennemi a lancé 70 bombes. A Kirlibaba, l'ennemi a saisi l'offensive avec des forces supérieures en nombre et a refoulé un peu nos avant-gardes. italiens EQME, 20 août. — Sur tout le front, activité des artilleries; la nôtre a surtout opéré dans la vallée de Fella supérieure, où elle a endommagé le chemin de fer à l'entrée de la vallée de Seebach. L'artillerie ennemie a bombardé la ville de Gôrz et a essayé d'atteindre également les ponts sur l'iêomo. Hier, l'ennemi a entrepris contre l'aile gauche de nos positions du Kcirst, après une violente canonnade, une attaque à laquelle l'intervention efficace de nos batteries a promp-tement mis fin. anglais LONDEES, 20 août. — Nous avons maintenu et amplifié nos succès de la nuit passée. L'ennemi a tenté, durant la nuit, différentes attaques très résolues contre les positions prises par nous; à l'exception d'un seul point à notre aile droite- extrême, où il est parvenu à regagner du terrain, ses contre-attaques ont été repoussées partout. De la forêt de Foureaux jusqu'au point où nous avons opéré notre jonction avec les Français, nous avons avancé notre ligne sur un front dépassant deux milles, d'une profondeur allant de 200 à 600 yards. Nous tenons à présent le périmètre ouest de Guillemont et une ligne allant de là, dans la direction nord, jusqu'au point milieu entre la forêt de Del ville et Guichy ainsi que les vergers situés au nord de Longueval. Entre la forêt de Foureaux et la route d'Albert à Bapaume, nous avons pris quelques centaines de yards "de tranchées ennemies. A l'est et au sud-est de la'ferme de Mou-ques, nous avons avance notre ligne d'environ 300 yards. Entre Ovillers et Thiepval, nous avons avancé sur un front dépassant un demi-mille et comme résultat de ces combats nous avons fait phis'eurs centaines de vrisonniers, LONDEES, 20 août. — Les combats a ruer nous ont très bien réussi en différents points de notre front depuis Thiepval jusqu'à notre aile droite extrême, au sud de Guillemont,sur une distance de 11 milles; nous avons conquis une cr.ète de herutcurs se trouvant au sud-est de Thiepval et dominant cette localité,puis les versants nord du terrain à haute altitude au nord de Pozières, d'où le regard embrasse une grande étendue à l'est ainsi qu'au nord-est. Nous tenons en notre pouvoir le bord ouest de la haute forêt et les tranchées ennemies . s'étendant sur plus d'un demi-mille à l'ouest de la forêt,. Nous avons avancé notre ligne jusqu'à moitié du trajet de Guichy et jusqu'au co-nfm de Guiliemont, dont le quartier excentrique .est en notre possession, y compris la gare et la carrière, cette dernière ayant heauccyup d'importance au point de vue militaire. Il y a 16 officiers parmi les 796 prisonniers que nous com,2>tons jusqu'à $. heures après-midi. Nous avons avancé aujourd'hui de ~ 300 yards en plus au nord-est de Pozières,aux deux côtés de la route Pozières-Bapaume, au nord-est du moulin à vent. L'artillerie ennemie a canonné nos positions allant à l'est de Vierstraat jusqu'au canal d'Tprcs à Couïmes, ainsi qu'aux environs de la hauteur 60 et qu'au moulin de Verbran-den.LONDRES, 19 août. (Ag. Renier.) — Le ruinistère de la guerre mande, concernant les opérations en Orient ; Au commencement d'août, des soldats turcs irréguliers ont cherché à atteindre nos vapeurs de reconnaissance opérant sur l'Eupha-te à proximité du village d'Ain, Kidr. Nos propres forces adjointes d'un détachement de partisans indigènes et soutenues par le tir de deux canonnières ont attaqué ces brigands le 15 août, en ont tué une soixantaine et ont blessé un grand nombre d'autres, nos pertes totales ne s'élevant qu'à 3 morts et 1 blessé.— Dernières Dépêches En Roumanie, Vienne, 21 août. — On mande de Bucarest au ctKeue Wiener Tagblatt» que M. Filipeseii a demandé un» audience auprès du B.oi. L© retour de Sinaia s'effectuera au cours de la semaine prochaine. Promotion dans le commandement aux Indes. Loiidr a, 21 août. (Télég. de I'Ag. Reuter.) (Officiel.) — Le gouvernement anglais a décidé que le commandant en chef dans les Indes, te général Sir Beauchamp Duff, doit revenir en Angleterre pour paraître comme témoin devant la commission pour la Mésopotamie. Sir Charles Carmishall Mauro a été nommé comme son successeur. Les pêcheurs hollandais. La Haye, 21 août. — On annonce qu'un grand nombre de vapeurs de pêcihe hollandais ont été nouvellement am-'nés en Angleterre. Les perles russes. ^ Berlin, 19 août. — De la «Gaaette de la Croix» : « Voici de quoi se faire une idée des sacrifices humains consentis à tort et à travers I par les généraux russes : le 282e régmesnt d'in-i fan.terie a éprouvé en juin, aux combats du i Styr, des pertes telles qu'on a dû lui sup-j piéer, 1© 1-1 juillet, 2,000 hommes du 229° bataillon de Pawlograd, le 18 juillet, 1,000 bom-I mes du bataillon de Nowogrod-Wolnysk, le 23 juillet, 1,000 hommes du 1er bataillon de Pawlograd, soit donc une adjonction de 4,000 hommes çn huit jours. Comme, à fin juillet, les compagnies russes étaient encore de 120 à 140 hommes, et qu'au 2 août elles furent réduites à une quarantaine d'hommes, en supposant un régiment qui, au début des combats sur le Styr, était au complet avec 4,000 hommes, il aurait per-tlu 7,000 hommes jusqu'au 2 août,soit tout son effectif plus 3,000 remplaçants; quant à l'épuisement des réserves tenues derrière le front, il résulte, des dires de prisonniers,qu'au . 2 août le régiment- ne réunissait plus qu'un millier d'hommes pris dans différents bataillons de remplacement. — La Russie fait appel aux universitaires. Bâle, 20 août. — On mande de Petrograd aux journaux suisses que le tsar fait convoquer tous les étudiants des six premiers semee-tr's, à l'exception des étudiants en médecine et en polytechnique. DEPECHES (Reproduites de l'édition précédente') Généraux italiens tués Lugano, 19 aorit. — Les généraux itali ns Tancredi et Pittaiuga ont été tués lors dee combats de la région de Gorz. Le « Deutschland » La Haye, 20 aoiit. — Havas annonce de Londres : Les journaux apprennent de New-York que d"s voyageurs venant de Boston' assurent qu'ils ont vu le 12 août le sous-marin marchand « Deutschland » à la hauteur du banc de Newfoundland. La guerre maritime Ymtiidon, 20 août. —Le capitaine <Ju vapeur suédois « Gothia- » rapporte avoir vu, à 3 milles d'Ymuid ii, un zeppelin survoler un rernor-queur hollandais comme pour parlementer a-vec lui; puis le zeppelin disparut à l'ouest, suivi par le remorqueur allant à toute vapeur, probablement pour porter eeciours à un navire marchand en train de couler. ETRANGER HOLLANDE. — Les recettes du trésor hollandaise. — Amsterdam, 19 août. — Les recettes du trésor pour h mois de juillet se sont élevées à 18,11 millions de florins, contre 15,67 millions de florins en juillet 1915. Depuis îe commencement de l'année les recettes du trésor hollandais ont atteint 115,36 millions de florins contre 94,10 millions de florins pendant la période correspondante de l'an né:- dernier?.FRANCE. — Convocation des soldats ré-, formés. — Berne, 20 août. — Le «Petit Journal» croit savoir que le ministère de la guerne prépare, on ce moment, un projet aux termes duquel tous ie6 réformés devraient se soumettre à une nouvelle visite, pour autant que celle-ci n'ait pas encore €u lieu par application d« 1 extension de la loi Dabieâ. Le «Petit Journal» pense que tous les hommes réformes avant la guerre et tous ceux ayant passsé *l'insp-o-tion, soit à la fin de 1914, soit au commencement de 1915, seront visités par les commissions d examen. La Chambre devrait alors adopter une nouvelle loi, chose dont il ne peut, être questilotn actuellement, étant donné que les nouvelles mesures ne donneraient que de très petits effectifs. Il n'est d'ailleurs guère probable que le ministre de la guerre se décide à cette mesure, qui donnerait lieu à un nouvel encombrement 'des hôpitaux au détriment du régime économique de la France. ANGLETERRE. — La paix selon un financier anglais. — Amsterdam, 13 août. — Voici les déclarations du directeur d'une grande banque de Birmingham : « Beaucoup de gens croient que la guerre tire à sa fin, qu'on rassemble toutes ses forces pour la victoire finale; en tout cas, il faut s'attendre à voir croître, en Angleterre, le désir de conclure la paix si cet effort suprême demeure sans résultat. "L'Angleterre n'y serait pas déclarée perdante de la guerre, elle n'aurait tout simplement pas réussi à repêcher ses alliée dans leur défaite; son honneur militaire resterait san tache, puisque l'ennemi ne serait pavs arrivé à son territoire, et qu'en pays étranger ses armées se sont- bien conduites. L'Angle-terre attend la victoire, mais la nation anglaise demandera un© paix immédiate si « les difficultés techniques » remettent encore le succès aux calendes grecques. D'ailleurs l'Angleterre ne peut faire face siw frrïs gigantesques do cette guerre, qui, si elle dure tncor d's années, la conduira à une catastrophe. Quant à une guerre après la guerre actuelle, ks hommes d'affaires anglais y sont tous hostiles. Le plus borne des apprent.s de commerce sait qu'on amène sa propre ruine en se restreignant le marché, et que du protectionnisme, on ne retirerait que de misérables produits. En temps de paix, le commerce ne doit pas dépendre de la politique. A vrai dire, l'Allemagne et ses alliés seraient privés de nos achatsj mais c est encore pour nous que le préjudice serait le plus fort. Il ne faut pas par raison d'amitié exploiter une affaire qui, même dans les conditions les plus favorables, ne rapport© encore rien. Partout, il faut séparer la politique et les affaires, sinon il vient un moment où chacun s'estime dupé par un autre sous le couvert de la sympathie de nation à nation. E faut limiter à la guerre proprement dite les opérations de guerre, que la paix goit honnête et réconciliante. » ANGLETERRE. — Opposition contre te service obligatoire en Australie. — Les journaux anglais apprennent de Sydney (Australie) que le parti ouvrier a tenu un meeting de protestation contre l'introduction du service obligatoire; la réunion a été troublée par la foule. Plusieurs arrestations on eu lieu. A Hobart également, les syndicats ouvriers ont protesté par contre le projet de service obligatoire et ont menacé les représentants ouvriers au Parlement, de leur enlever leur siège, s'ils d vai-ent voter en faveur du projet. ANGLETERRE. — ^1» Parlement. — Lon., dree, 19 août. — A la Chambre des Communes, Lord Eobrt Ceoil déclare : « La situation, au front ouest d'Egypte, est beaucoup plus.satisfaisante à présent. Il ne faut donc pas divulguer à l'ennemi les projets d'action arrêtés de commun accord par les gouvernements d'Egypte et- d'Angleterre. M. Forster, interrogé, répond ©n ces termes : « Par suite d s opérations de guerre ©n France, les navires-hôpitaux sont tellement occupés,qu'ils se sont trouvés en nombre insuffisant dans la Méditerranée; toutefois, la situation s'améliore déjà; quant aux marmelades pour l'armée, on en a acheté pour 50 millions de francs l'an dernier. » Le projet- du Gouvernement concernant les nouvelles listes électorales est critiqué par Sir Edward Carson, Sir John Simon ©t Churchill, Simon se déclare favorable au vote des femmes, Careon et Churchill réclament le droit de vote pour ks soldats ©t ks marins en service; Churchill ajoute qu'il n'en surgirait pas la moindre difficulté, oe que 1© grand-amiral Meux conteste en déclarant les difficultés insurmontables. Bonar La-w déclare, au nom du chef de Cabinet, que la commission d© délibération du Bill ajourne ses travaux jusqu'à», près les vacances parlementaires. Le ministre Harcourt déclare que la haussa du prix du pain est motivée par la hausse du froment en Amérique, du© elle-mêmi> aux perspectives de récolte et à dea circonstances particulières; vendredi passé, 1© froment Ma^ : nitoba est- monté de 57 à 72.2 shillings 1© quar-i ! ter. Interrogé sur le point de savoir ai 1© Gou- U™9 Année - N. 683 - Ed. À CINQ C > TIMES Lundi 21 et Mardi 22 Août 1916 r —— , ,

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