4m* année. - N* 1139 • Ed. B DIX CENTIMES m Vendredi 30 Novembre 1917 ABONNEMENT Bruxelles - Province - Etranger Le; abonnements sont reçus exclusivement par tous les BUREAUX DE POSTES. Les réclamations concernant tes abonnements doivent être adiessies exclusivement au bureau (le poste qui a délivré l'abonnement. PRIX DES ABONNEMENTS : 3 mois ' 2 mois 1 mois • |*r. S.OO Fr. 6.00 Fr. 3.00 TIRAGE ï 125,000 par Jour Le Bruxellois ANNONCES Faits divers et Echos . La ligne, fr. 5 Oft Nécrologie 300 Annonces commerciales . » 2.00 Annonces financières 2.C0 PETITES ANNONCES. . . La grande ligne. 2.00 Rédacteur en chef : Reîîê ARMAND Rédaction, Administration, Publicité, Vente : BRUXELLES, 33-35, rue de la Caserne TIRAGE s 125,000 par jour JOURNAL QUOTIDIEN INDI3PIÎMD ANT COMMUNIQUES OFFICIELS ALLEMANDS BERLIN, 29 novembre (midi): Théâtre de la guerre à l'Ouest. Groupe d'armée du fêla-maréchal général prince héritier Kunpreeht de Bavière : D 'a groupes d'an saut bavarois ont ramené, & l'est de Merckcm, un officier, 46 soldats et deux mitrailleuses des lignes belges. La journée durant, un feu d'artillerie- intense a sévi près de Poelkapelle et entre BèceUire et GhA-luvGt;. A l'est d'Àrras,action d'artillerie, accrue. Au sud-ouest de Cambrai, le combat a fait trêve hier. Entre Mceuvrcs et Bourlon-, près de Fontaine et dj Crè've-Cceur, le feu d'artillerie avàk pris, par moments, une jdut grande intensité; Cambrai également fut cartonnée par les Anglais. Des engagements assez faibles ont rapporté des prisonniers et des m ù radieuses. Groupe d'année du piinca impérial allemand : Sur les deux rives de la Meuse, le feu d'artillerie s'est ranimé Vaprès-midi. Nos propres reconnaissances ont eu une issue fructueuse. Près de Dieppe, une agression française fut re poussée. Théâtre de la «tuerïe à l'Est. et Front en ±-acédoina. Pus d'opérations de quelque envergure. Théâtre de la guerre italien. Des attaques italiennes contre nos positions de montagnes, sur la rive occidentale de la, Brenta et sur le mont Tomba, échouèrent. BERLIN, 28 novembre (Officiel) ; D'aucun front, on ne signale jusqu'ici des événements particuliers. ■ Sur mer, BERLIN, 28 novembre (Officiel): Par l'activité de nos sbus-marins ont été 'anéantis sur le hêâtre de la guerre septentrional, de nouveau trois vapeurs Ci un voilier, dont vn vapeur de fret d'au moins 5,000 tonnes, ainsi que la chaloupe à moteur « Mor-fiing .S* ar », avec 180 tonnes d'argile, en route de Porhmouih à Rouen. Un autre vapeur a été torpillé, hors d'un convoi de protection. AUTRICHIEN TIENNE, 28 novembre (Officiel)? Rien de particulier à signaler sur aucun des 'fronts: -- TURCS . CONSTANTIN 0P1.E, 29 novembre (Officiel:Front du Sinaït A la suite de sa défaite d'hier, l'ennemi s'occujie d'organiser ses pétitions sur la rive' méridionale de l'Audscha. On ne fignole aucune activité combattive sur toith le front. BULGARES SOFIA, 26 novembre (Officiel): Front en Macédoine : Dans la boucle de la Czerna, la canonnade est devenue beaucoup plus violente dans la journée sur certains^ poiids du front. Le feu de l'artillerie a été normal. Dam la région de la. Moglena, près dtt couvent de Saint-Archangels, notre canonnade a incendié un aé-pât de l'armée ennemie. Sur les deux r,vçs du Yardar et dans la partie inférieure de la voilée de la Strouma, opéra-ions de détachements de reconnaissance. Front de -la Dobroudcha : A l'est de Ma-muhdîc( un détachement de reconnaissance a été dispersé par notre feu. FRANÇAIS PARIS, 28 novetnbr. (officiel), 3 h. P.M.: Dans la région de Sl*Que0:in nous avons aisément repoiw deux coups de main ennemis. Nos patroni.les opérant à l'ouest de Ta-hure et dans la région de Samogneux, ont ramené des prisonniers d-nt un officier. Une t:n<Miive de coup de main sur un de nos postes, Ù l'ouest du bois de Chaume, a échoué. Il se Confirme que notre attaque du 21 sur les positions ennemies, au sud de Juvni.ourt, a coûté des p"rti.s très sérieuses ù l'ennemi. Le chiffre des prisonniers,.que nous ni ons faits dans cette affaire, atteint 476. Dans le matériel capturé. nous avons dénombré treize mitrailleuses, trois lanc"-grenades_, trois canons de tranchée et 400 fusils. PARIS, 28 novembre (off ciel), 11 h. P.M.: Actions d'artillerie au nord de l'Aisne, en 'Argo-nne et sur la rive droite de la Métis?, dani le secteur des, Ghambreï. es. Communiqué de l'armée d'Orient .* Journée calme sur l'ensemble du front, fan/ dans la région de Doiran, où la, lutte d'artillerie a rCpr-s par intenàit.CnvB. Dans la région de Monastir, un avion bulgare a été abattu par le tir de nos mitrai'leus'-s. ITALIEN ROME, 27 novembre (Officiel): Hier après-midi, après a cor violemment bombardé nos positions établis sur le colBcr-ta, à l'est de la vallée de la Brenta. l'ennemi a lancé une division tout entière contre ce secteur. Le combat a été extrêmement acharné et nos défenseurs r.sqitaient d'être complètement séparés de nos autres détacheinena par le violent feu de barrage de l'ennemi et de tomber au pouvoir des troupes austro-allemandes supérieures en nombre, si (te fieri iSiciliens, appar- enant à l'ancienne et glorieuse brigade de Messine, et un bataillon d'alpins n'avaient volé à leur secours de la vallée de la Brenta. Après avoir courageusement- traversé la zone meurtrière, nos troupes se sont •jéiées impétueusement sur l'ennemi et l'ont ,forcé à se retirer; il a subi de très fortes perdes et a laissé des prisonniers entre nos mains. En Albanie, la nuit du 26, l'ennemi a forcé, te jy/ssage de l'Ossum, entre Ctpan et Xod-Ihara, an xud-es-.Pde lierai; xi a attaqué not Mandes albanaises chargées de la défense dt cet endroit. Nos troupes régulilres sont intervenues à temps et ont repoussé l'ennemi en ha infligeant- de for.es pertes. ANGLAIS LONDRES, 27 novembre (Officiel): Cette, nuit, l'ennemi a encore dirigé une con. tre-attaque Contre nos positions établies dans le coin nord-est du bois de Boùrlon; cette attaque a èié re poussée. Sur le reste du front, rien- d'important à signaler. Le vent souffle en tempête. Ce matin, à la pointe du jour, des attaques localisées de nos troupes, prononcées à proximité des villages de Fontaines et Bourlon, ont conduit à un âpre combat. L'ennemi a cherché à arrêter notre progression avec un grand acharnement. Nous avons avancé notre ligne. Plus de 500 prisonniers. Dans l'après-midi, l'ennemi a 'teinté une attaque contre la position maintenue par nous dans la ligne Hin-dcnburg à l'ouest de Mœiivrsè, H a été toutefois repoussé. Dernières Dépêches nuiïiï iitit La Russie propose officiellement «le discuter la Paix Berlin, 29 nov. — Le Chancelier de l'Empire, comte von Hertling a fait, ciet après-midi vau Reiehstag, la communication suivante : « Le gouvernement russe a adressé hier de-Zarskoj - S do, un radio-télégramme portant la signature du commissaire du peuple, délégué aux affaires étrangères, M. Trotzki, et du président du Conseil des commissaires du peu. pifêï M. Lenine, aux gouvernements et. a.ux peuples des pays belligérants, d'aprèè lequel cy dernier propose d'entrer d .rte un délai rapproché, on négociations au sujet d'un ar-mibUcè et d'une paix gôrérale. Je ne vois aucun inconvénient à déclarer qu'on peut voir dans 'es propositions du gouvernement riisse, telles qu'elles sont connues jusqu'i i, des b;s s propres à discussion, pour entamer des négociations, ©fc que je mus tout dis;posé à entrer dans c-1» vifTS, dès que le gouvernement- rusge aura désigne dans ce but d-s représentât]'s dûment accrédités. J'espère et je" désire que ces efforts puissent b'entôt prendre une fo.me solide et qu'elle® nous apporteront la paix. » La Conférence de^F&ris. D'après la « Tribuna », La Conférence ds Paris s'occupera dî La direction de la guerre sans aborder la question des buis de guerre. La proposition d armistice à la Chambre des Communes. Londres, 27 ticv. (Reuter). — Rich rd Lambert a demandé à la Chambre des Communes : 1°) si le gouvernement russe ou une personne déléguée par lui avait proposé un armistice immédiat sur bous les fronts ainsi que l'ouverture de pourparlers d • paix ; 2°) si tel c'ait le cas, quelle réponse le gouvernement anglais y .avait donné. Balfour a répondu à la première question par « oui ». En ce qui concerne la seconde question, le gouvernement anglais ni aucun des Alliés n'avait donné de réponse pour autant qu'il savait. Une nouvelle sensationnelle. Londres, 27 nov. — On mande de Washington : L'ambassadeur des Etats-Unis annonce que Berlin et Pôtrograd sont reliés par la télégraphie sans fil. Arrestations à Athànes. L* .t Agence des Balkans » apprend d'At>licnes quo dans crtto villo 150 partisans de l'ancien rég'.me, parmi lesquels des anciens fonctionnaires, (îes journalistes e>t des officiers, auraient été arrêtés. SaJonkiue s;ège du gouvernement serbe. Les journaux parisiens apprennent que le gouvernement serbe s'est installé à Salonique. L»aas '.a franc-maçonnerie italienne; On mande de Suisse que M. Ernasto Nahan, a été élu grand'-maibre de la franc-maçonnerie italienne, tandis que M. Placido Maronsi, de Milan, a été nommé grand-maître « ad intérim ». La surveillance des étrangers en Italie. O'aprçs le u Giormio d j.ùalia », las étrangers séjournant en Italie seront dorénavant suryeiiés dé plus près; le maximaliste russe ritimirki a été expulsé du pays. Emiss'Oii de billets en Italie. D'après les journaux Italiens un décret royal vient d'autoriser les banques d'émission a mettre en circu'a.tio;î 100 millions de lires en bi lots db 10 lires, et 150 millions e,n billets de 5 lires. D'autre part, ces banques ont été autorisées à faire une nouvelle avance <k 700 millions de lires au Trésor italien. la Bu&sie la Boumanie. Le « Daily Chronicie » apprend de Pétro-grad que le gouvernement a envoyé aux commandants du front sud-ouest, l'ordre ck retire? les -formations russes qui avaient été adjointes à l'armée roumaine. LES EVENEMENTS EN SUS SIS. La situation de Duchoni.no Vienne, 28 nov. — La nouvelle d ' L'arrcs-t'ition du généralissime Duèhonine, révoqué par 1 s Bolsc'hewiki, n'est, pas confirmée jusqu'à p.ésent. On signale un appjl de Ducho-n ne, daté du 27 novembre à m'di et émanant du quartier général russe. Le oorn/tenu n'en eaj, pas fort clair. Toujours est-il q«e Duohom.ine se plaint en termes émus de l'imbroglio'qui règne dans le peuple et dans l'armée et se plaint de ce que de nouvelles et dur.s épreuves aient assailli l'armée qui. en octte quatriè me annê-d, supporte toutes le» privations de la guerre, alors que les soldats éprouvent la nostalgie de leurs foyers et de leurs famille^. H conclut on faisant a.ppel à l'union et à la reconstitution, ma;s sans la force, sans effusion de sang et sans le secours des baïonnettes. D'à discours programma de Trotzki, B 'rlin, 28 nov. — De Stockholm au « Ber-lim'r Lokal-Anzeiger » : Les classes ouvrières d'Europe ont conçu d'abord le manifeste pacifiste dss Boîsch wiki comme purement empreint de l'eeprtt die parti. Les Alliés de la Russie ont adopté une attituùe extrêmement hostile. Les diplomates accrédités à Pétrograd ont déjà entamé des pourparlers avec les Bols-chev. iki concernant les questions pratiquée. C'est l'Angleterre qui a adop.é l'attitude la plus liosibile parce qu'elle court le moins de risques à continuer La guerre. La France se débat dans les dernières convulsions agrassîves impérialistes sous 1© ministère Clemenceau. L'Italie a saluii avec enthousiasme la révolution. L'Amérique n'a participé à la guerre qu-e pour deg motifs d'ordre péounier, alors que l'Europe est déjà suffisamment affaiblie. I^e gouvernement rusae des Soviets fara-t-il preuve de tolérance? Par ma politique j'exercerai une pression croissante sur l'Europe occidentale. Uns coterie ourdie par l'Entente. L'Union Ducho®ia-Kj^ledi»e. B 'rlin, 29 nov. — De la « Gazette de Vtss »: Or prêt-nd savoir à Pétrograd que des négociations auraient eu liju entre l'ex-géuéralis-sime Ducihonine et Kaledine; et qu'une tentative de contre-révolution, combinée sur une vaste écho'le aurait été entamé0, dans laquelle les ambassadeurs de l'Eut nte à Pétrograd auraient joué un rôle essentiel. LES DOCUMENTS SECESTS BUSSES. Suite des révélations. Stockholm, 29 nov. — Dans un télégramme confidentiel adressé aux représentants de la Russie à Paris, Londres et Rome, à La date du 9 octobre 1917, le ministre des affa«r<6 étrangères d'alors, Tepestschenlto, dit, en conclu-s.on : « En ce qui concerne les mesures pour rétablir ia puissance oo-mbattive d- l'armée, le présid nt du Cons"il a fait ressortir que cette question était l'objet de l'attention La plue comp'ète du gouv!'mi ment et que te voyage et jour mêm v -rs le front, paç les ministre® de la guerre et des affaires étrangères avait préoi.-émeui été provoqué pa-r k nécessité d'élaborer uu programme eu conséquence. Kerens-k;, faisait ailusion au* oarac^jre collectif de la démarche de8 arnb 'esadonrs, insista sir ce fait que k Russie était toujours encore une grande puissance. — Tere-stchenko. Aube t-rit.gp.mK-> n-i-fn 4U'f cimb'-s- sadeurs, en date du 9 octobre 1917 : « L^S am-bassadffurs d Angleterre, de France et d'Italie, ont éé reçus aujourd'hui pur le préc-id nt du Cotis il; ils firent ressortir à jes yeux, au nom de huirs gônv mements, k nécessité de prendre des mesures urgentes pour rétablir la force combattive de 1' nnée. Cet;e démarche a dû produire une pénible impression sur le gouvernement provisoire, d'au,tant plus que tous nos alli'e connaissent les effort® que réalise le gou-vemement pour continuer k lutte contre l'ennemi commun Je vous prié d • bi"n vouloir informer, dans là p'us stricte confidence, Lan-sing, que le gouvernement provisoire a hautement appréçfié le. fait que l'ambassadeur dos Etats-Unis se soit abstenu de ptwtioiptr à 'a démarche eu question. » — 7'e-r'-stschenko. Document secret du 11 oct. 1917 : « Li démarche collective des trois amb?ssiadeuis a produit sur nous une pénible impression, aussi bien p::r sa nature que par la formé qu'elle a révêUie. Nos alliés ctmnaâssOnt fèrt bien les efforts extraordinaires que fait le gouvernement provisoire pour iétablir la puissance combattive d' l'armés. Ni 'es déconvenues militai, es, ni i»; troubbs intérieurs, ni les formidables difficultés matérielles n'ont été eapa bîOs, au cours de ces six derniers mo s, de briser l'indomptable résotution de la Russie, de m ner la guerre jusqu'au bout, en poursuivant le, but -commun. Dans ccs conditions, nous de-vc-ais nous demander av6c étonne ment quels mobiLs ont pu pousser nos alliés à pr'ndr" une telle attitude ot quels effets tangibles ils en attendent. Veuillez, je vous prie, communiquer le contenu de ce télégramme au ministre des affaires étrangères. Soumettez-lui aussi ma de mande instante qu'il veuille bien ne p-;s représenter k démarche des Alliée autrement que comme une discussion préparato re et ce, afin d'éviter qu'il se produise chez nous une agitation de l'opinion publique. » — Torestcnenko Télégramme secrCi de l'agent diplomatique de Russie, à Berne, (en date du 4 sept. 1917, n° 707. In extenso) : « Dans la pre;se locale, on a lancé un ballon d'essai. On disait que quelques financiers appartenant a-ux deux camp b Higérants avaient entamé réccmmen., en Suisse, de-s pourpârléis en commun, d'une très vaste portée. On ga;de le secret absolu sur les partcipar.ts à cette conférence ot sur lea buts de leurs délibérations. Il est cependant hors de doute que les personnes suivantes y ont participé : Jacques St 'rn, de la Banque NVérkndais', à Paris; Tu kmann, de la filiale parisienne do k « Lloyd's Bank' »; Fiirg'o'J-b 'rg, directeur d ■ la « D sconto-G- 'scllschaft » aliema-nde, et de plus, un représentant d« la « Deutsche Bank » et un représentant d'une banque autrichienne (Austro-Bank). Les Anglais ont bien cont' sté leur participation à la conférence, mais le 2/15 s_ptenibre, an-iva de Londres à Genève,' M. Bell, directeur de la « Lloyd's Bank », sous piétc-xte de fonder une succutsalc en Suisse. Comme la rumeur en circule, on a jeté les J>ases d'un accord envisageant 1©3 possibilités suivantes : L'Alsace-Lorraine serait restituée à k France et l'on ferait droit aux revondilations italiennes. Rien do précis n'a été établi en ce qui concerne la Rus sie. On n'a fait des allusions à des' compensations qu'en ce sens les Puissances Centrales pourraient obtenir Hue série de compensa tions à l'Est. Les participants allemands à la conférence ont surtout- revendiqué pour l'Allemagne, les provinces baltiqurs et l'indépendance de la Finlande. {L'ag nce télégraphique Wolff, de Btr'm, fait officieusement obs 'rv. r, au sujet de ce document, que cette réunion a déjà été démentie, du tété allemand.) Dans une autre série de documents publiés par le journal « Prawda », du 24 courant, on trouve une dépêche du miniatie des affairée étrangères, Sasonoff, en date du 5 mars 1915, à l'ambassadeur de Russie à Paris, i-Cilative-me-nt à l'adhésion de l'Angleterre aux revendications de la Russie sur Constanbino-ple. A la fin de oe télégramme, il egt dit, au sujet de la France : « En ce qui me concerne personnellement, ayant la plus grande confiance en Delcsssé, les assurances qu'il a données sont absolument suffisantes. Mais le gouvernement impérial doit désirer obtenir des précisions sur l'adhésion de k France à nos revendications 6t qu'elie répondra à nos désirs, de même que l'a fait l'Angleterre. » Le 7 mars 1915, Sasonoff télégraphie à l'ambassadeur russe à Londres, entre autres, que, afin de faciliter le forcement des Dandanellos, entrepris par les Alliés, le gouvernement impérial l'uïsr était prêt à y participer en amenant, sur une base raisonnable, la coopération des étais dont la participation a,ppa<raî-rait utile à la France e( à l'Angleterre. Dans un télégramme chiffré du 13 sept. 1917 aux ambsssad 'urs russes de Paris, Londres, lokio et Washington, ains' qu'au ministre rusée à Stockh -lm, Teiesbschenko s'étend sur le développement pris par l'affaire Kornilo-ff et constate que cette affaire fut essentiellement causée par des malentndus réciproques, provoqués pat- les agissements de divers intermédiaires apocryphes, entre le quartier général et le gouvernement. Au sujet de 1a nomination de Kerenskj aux fonctions de généralissime, il est di: que celle-ci éi-a-it devenue nécessaire pour tranquilliser les éléments démocratiques et les socialistes, mais que le directeur effectif d s opérations de guerre, serait le général A.< xeïelf, nommé chef de l'Eitat-major général.Un télégramme du ministre des affaires étrangères, en date du 9 oct., aux mêmes ambassadeurs, rend compte de l'état de l'opinion publique lors de la constitution du Parlement prépiir.itoi.e, dans lequel Terestokenko voit un important progrès. 11 constate, d'une part, l'esprit très conciliant d-s leaders soc-ia'. stes modérée, mais, d'autre, que les extrêmiotes ob lennent un grand succès auprès des ma-îsOi populaires et- dans les « Soviets », dont l'importance, selon lui, si trouvera cependant fortement réduite. Du us un attire télégramme à cos mêmes ambassadeurs, ap.o- k ohut ■ d Riga, Te;-. stschenko d'it que i.et événement a produit une forte impr-ssion et a agi comme un réfrigérant. En mê , e temps, il dit qu'il n' p ait s'empêcher d" fa-iiO observer que les informations parvenues des pays alliés, à St-Pétersbourg, plus particulièrement en ce qui concerne l.s com-me'itaires des journaux, relatifs aux événements du front russe, ont produit dans c itaing milieu* p itriotiqu s russes," une très pénible impression. « Tandis que l'on fait ici, dit-il, tous,les effo.ts possibles pour raffermir la résolution dt-s troupes et. tandis que, d'.ns la société, les sentiment® sont tout eu faveur des Alliés, l'opinion publique, chez tes derniers, semble, en quelque sorte, nous refuser toute confiance. Cela provoque ici d 1 l'étonnement parce que notre offensive d - juillet et- k con-tre-rffens-ive provoquée par ceUe-c-i, malgré tous les avatars subis, força le.-s Allemands à concentrer sur notre front, des oontihigents de troupes pius importants que jamais. Le gouvernement de Kerenski tentiwt à interrompre l'état d'ainret-ic existant de fait, qui av.it permis, au printemps, à l'ennemi, d'enlever des troupes de notre front pour les jeter sur le front français, et oe but ost entièrement ateint. » Tereststhenko espère que d"s mesures seront prises pour îéagir sur l'opinion public|ue chez les Alliés et il fait ressoi-tir qu'il n'existe en Russie, aucune fluctuation, en ce qui concerne la polit.que étrangère, qui n'en vis :ge qu'une continuation de la guerre, avec le déploiement de toutes les forces disponibles, en complet accord avec l'Entente. Le 30 s.-pt. 1917, Teresteohenko télégraphie aux représentants de la Russie à Paris, Rome et Londres -, « [) *s conversations que j'ai eues io; av.c Les ambassadeurs de8 Alliés, éî plus particulièrement av c le plus franc d'entre eux, l'ambassadeur des Etats-Unis, j'ai pu tirer la conclusion que nos Alliés semblent avoir conclu, au cours d un des dernières conférCn-cC-s de Parts, un accord relatif au partage, entre eux, des rég'ons qui devraient nous fournir, à l'avenir, l'appui matériel pour la continuation de la guerre. Les Américaine semblent avoir i ntrepris de maintenir en ordre nos com-municatons par voie ferée. Cette question est pour nous d'un intérêt capital p rce que 1 s questions techniques et matérielles sont, cheiz nous, en ce qui concerne la possibilité de nunor effectivement k guerre, sur le point de prendre un caractère alarmant. En ra'son do cela, je serais enclin à aller au devant d s vœux dis Alliés et à prendre l'initiative d'une proposition tendant- à ce qu'ils s'occupent d' façon plus active de l'organisation de notre industrie et de nos moyens de communications, si réellement ils y étaient dispesés. Je vote prie donc d« sonder, avec précaution, le terrain à oe pont de vue et de me fai-re part d« vos impressions. Une opinion suédoise, Stockholm, 29 nov. — Le « Syclvcnska Da-g-blaidet », commentant la publication dtt> do-cum nts secrets ruœes, dit : « Il résulte de ce qui a été publié jusqu'ici des documents secrets, que leg dirigeante des affaire» étrangères de l'Angleterre et de la France avaient de sê- riuses raisons d'en redouter la publication. C'ia suffit pour fournir à tous ceux qui juge-n." de sang-froit-d, l'impression nette et claire que U Q ladruple Entente n'a mené k guerre ni pour la Liberté et le Droit, ni par préoccupation de l'indépendance des petites nations, mais bien parce que ses bute étaient de va-stes conquêtes et des bouleversements fondamentaux en Europe,^ainsi qu'en Asie. » La guerre sous-marine. Rotterdam, 23 nov. — Du «Ma»asbode» : Lo vapeur anglais «Clangula» (1,754 T. B. R.) a été torpillé au cours de son voyage de Liver-pool à Rotterdam et a sombré. Le voilier anglais « Ramona » (127 T. B. R.) a sombré. D'aprè3 une dépêche de Stavanger un vapeur de la Wilson-Line qui avait quitté IIu'l le 10 novembre à destination de la Norvège, eat porté manquant. On croit qu'il a été torpilla au sein d'une escorte rentrée depuis lois. Le vapeur norvégien «Victoria» (9Q6 T. B. R.) a été torp lié le 17 novembre. Le vapeur norvégien « Kroafond » (1,707 T. B. R.) a heurté une mine le 22 novembre et a été torpillé. Le vapeur suédois « Esmeralda » a été coulé. Le voi-ier norvégien « Oe-derbank » (2.825 T. Ii. R.) es-t porté manquant depuis le 9 mai. Le vapeur norvégien « Thor » a sombré , u cours de son voyage de San Francisco à Vokohatna. Le vapeur k Mical » (2,744 T. B. R.) eu « Vil-lena » (995 T. B. R.) ont été torpillés dans 1a Médite,ranée. Ln6 vapeurs «Halifax» (1,873 T. B. R.)et «Rio de Janeiro» (3,383 T. 0. R ) ont été coulée. Amsterdam, 28 nov. (Reuter). — On manda d-- La Corogne : « 21 survivants du vapeur américain « Aotaeon », jaugeant 5,000 tAnne^, qui avait été torpillé dimanche midi, ont clé débarqués. » DÉPÊCHES (Reproduites de l'édition précédente.) L'ai i ude t"e l'Autriche Hongrie, Vienne, de k « Slavisehe KorrCspondenz »: Au cours d'une conférence avec les députés de k Chambre des Seigneurs, lé comte Caernin a déclaré que La monarchie était toute prête à entamer dos négociations en vue d'une paix honorable ot acceptable. j-0 Liane-parler américain. Rotterdam, 28 nov. — On sait que le Pré-s dent Wilson a fortement cruiqué lo projet de constitution d'un « Conseil supérieur d: guerre inter-all és », préconisé par Llcyd George. M. Wilson voudrait, au lieu de cela, ,un géné- - raiissime commun de l'Entfnno et jl y a lieu d admettre que Lloyd George se range gecrète-m nt, de son avis, maisqu'il se contente, eom-m'1 d un pis-aller, d un organisme consultatif et délibérant, en raison de l'opposition de l'é-tat-major général anglais. Ma's Lord Nortk-c 1 iffc et gOs journaux ne cessent pas d'exciter Lloyd George contre les militaires anglais haut placés et, dans ce but, ils citent tout s les opinions qui se manifestent clans un sens identi-qua en Amérque. C'est ainsi qu'ils reprodui-s nt, c s extraits d'un article de fend du « New' York Tintes » : « Personne ne peut suspecter les mobiles deg Etats-Un s, mais personne, non plu -, ne doit pouvoir ne pas en tenir compte! Notre pays est l'entrepôt et la banque des Allies. Jusqu'ici nous ne l'avons nullement fait re s"rtir.Mais maintenant,il faut que noua, le fassions, parce que la. situation l'ex:ge. Rien' n'aurait pu, sens cela, nous décider à le faire, et nous le disons, maintenant, avec toute no.re d'gnité. Mais noire peuple se trouve devant k perspectivo de voir le partage des responsa-b lités, qui a' paralysé pendant trois anné'S log A! :6s, se continué, principalement en raison d'une opposition politique centre Lloyd Geor-g et d-* 1a susceptibilité de fcerta.ns militaires. La perpétuation d'un tel état de choses signifie k perte d > vièe américaines e-t c'est pour cela que le président, avec son esprit de décision b en connu, n'a pas s ulement oxpr.mé l'intérêt que les Etats-Unis ont dans cette affaire, mais aussi sa résolution bien arrêtée de protéger ce-t intérêt. » une iiouvells conléracce internationale à Stockholm ï Amsterdam, 28 nov. — Du « Times » : Le plan de k conférence socialiste internatio<nale à Stockholm egt de nouveau subitement à l'or. dr du jour. Hcndersoaj, gCcréiaire du parti ouvrier, a reçu un télégramme de Huysmans, secrétaire du bureau ;;o laliste international, dans lequel ce dernier déckre que le moment, es. favorable à présent pour organiser une nouvelle conférence de tous les socialistes à Stockholm. 1/* bureau prie Henderson de se mettre aussitôt en rapport avec .es socialistes français.Opifiions de la presse allemande sur la publication des documents secrets. Berlin, 28 nov .— La « Gazette de Voss » dit: « Tandis que |e procès Souehomlmofî exposait en que'que sorte La faute « mécanique », les documents diplomatiques que l'on publie eu ce moment ne démontrent p~'s seulement les tenants et les aboutissants qui ont conduit à 1a guerre, mais aussi les vénables buts poursuivis ©t av c lesquels on comptait chez nos ad vers tires et evec lesquels il faut encore compter, dens la mesure où k situation le comporte!. Ce n'est pas k France seule, mais bien ia France et l'Angleterre réunies qui' se réservent les coudées franches en ce qui conc rne la f xation des nouvelles frontières de l'Allemagne. C'est l'Angleterre qui a le plus grand intérêt à co que les régions industrielles et minièr e- du ds-trict de la Sarre et de l'Alsace-Lorraine soient détachées d" l'Allemagne ot c'est e'ie qui impose à k France ce» buts de guerre, tout cf>ftt-me elle cherchait à amadouer la Russie on faisant miroiter à ses yeux des annexions on Allemagne orientale. I/: fait le plus important réside» dans le projet de partage de la Turquie*■

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