Le bruxellois: journal quotidien indépendant

861 0
14 augustus 1917
close

Waarom wilt u dit item rapporteren?

Opmerkingen

Verzenden
s.n. 1917, 14 Augustus. Le bruxellois: journal quotidien indépendant. Geraadpleegd op 02 mei 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/zg6g15vm10/
Toon tekst

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software.

LE BRUXELLOIS Jkvea oet aa-geiK, aous achèterons tous les stocks de wvoas de toiletta «t mêcie de savons mous qu'il noua sac* possible -trouver à bon compte ; nous tes oomeerv^roa» précieusement dana notre cave Jusque l'un prochain, pour les revendre ensuite «vec un wfMj'.èie bénéfice -die 600 à 700 pour cent, ce qui nous récompensera de notre esprit de pré-Voyance et de conservation. Nous achèterons aussi une certaine quantité de bougies, d'allumettes, d'huile, de cuir — de cuir surtout, car mon patron m'a assuré que le® bottines atteindront jusque cent à cent cinquante francs la paire. Pour le reste,nous «viserons un peu plus tard. Donc, mon père, mettons nous immédiatement à l'ouvrage et profitons des derniers mois de vaches grasses afin d'en tirer le plus de profit au temps de vaches maigres. Ainsi dit, ainsi fut fait. Les six premiers tpois rapportèrent à nos bons fermiers le joli béaéfoe de 3,795 francs. Le vieux fermier, au moment de faire ses comptes, fit cette heureuse constatation et en fut émerveillé. Jamais encore il n'avaiit vu pareille somme dans sa caisse. Transporté d'admiration pour son fils, il lui donna pleins pouvoirs pour tput ce qui concernait le gouvernement de sa ferme. Travaillant avec ardeur, le jeune homme mettait à profit tous ses moments qu'il consacrait à la recherche et l'achat de marchandises qui lui semblaient susceptibles d'une hausse prochaine et formidable. Rechercher et acheter, telle était chaque jour sa première et dernière occupation. Depuis longtemps, il avait abandonné ses meilleurs amis; ceux-ci d'ailleurs, et pour la plupart, étaient allés à la frontière chercher l'occasion de se faire, aussi glorieusement qu'inutilement, trouer la peau. François Rappiss les considérait comme des imbéciles et des gens sans patriotisme; c'est pourquoi il les dédaignait maintenant au point de ne plus se renseigner sur leur sort. — Us m'ont quitté ! Oh 1 je ne me ferai pas de mauvais sang pour cela. Chacun suit sa vocation. Mes amis ambitieux sont allés chercher l'occasion de devenir colonel ou général ; moi, je profite «e cello de faire fortune. Je suppose que tous les honnêtes gens ayant un peu d'intelligence, agissent de même. Quand la g verre sera terminée et que le monde sera à peu près massacré et décavé, moi, François Raippias, je serai riche. Vive la guerre ! Les desseins de la Providence, comme dit le cardinal Mercier, ne sent-ils pas impénétrables" Telles étaient les paroles ordinaires du jeune accapareur lorsqu'on lui parlait de ses amis. s prophètes de malheur lui avaient prédit un fiasco complet au début de ses opérations et lui vouèrent un mépris souverain. François les dédaignai et s'en moqua. L'avenir lui donna raison. Depuis seize mois, François a racheté les deux hypothèques dont étaient girevées les terres de ses parents, et aujourd'hui il prête lui-même, à un taux usuraiire, à ceux qui avaient l'air de le mépriser au commencement ; il est même généreux au point qu'il ne dépasse jamais les 30 p. c. d'intérêt pour les sommes au-dessus de 2,000 francs prêtées à long terme; en sorte que ses propres ennemis disent de lui : — Il a été p'us .intelligent que nous, puisque tous devons actuellement avoir recours à sa générosité. Il est bon, puisqu'il daigne nous prêter malgré que nous n'eûmes même pas la charité de vouloir reconnaître, au début de la guerre, la profondeur de son génie. Il est notre maître et notre protecteur.Quand on répète ces paroles à François Rappias, il se contente de répondre : « Tous les gros fermiers sont actuellement les maîtres et les protecteurs de la population. » François Rappias, comme tous ses confréries, est un ange. Louis. Sur les Plots lins Britania rule the waves. Hymne patriotique. La traversés de Liverpool jusqu'en Extrême-Orient, n'est, plus, de nos jours, monotone, par manque d'imprévu. Ne traversent encore le golfe de Gascogne, la Manche, la Méditerranée que ceux qui ne peuvent aller en Orient par Calais, Turin et Brindisi; ceci est la ligne du plancher des vaches que préfèrent les dignitaires. Les autres, le menu fretin, vont d'Angleterre à Port-Saïd par eau, .mais en longeant les dunes de France, puis les •escarpements ocres, bleutés de signobles du littoral portugais jusqu'au cap Tarifa dont les maisons mauresques éclatent de toute leur blancheur sous le soleil méditerranéen. A Gibraltar, roc hautain at brumeux, de sol espagnol, le navire passe 'a visite. Les préposés de la Royal Navy déploient un luxe de formalités sans bornes vis-à-vis des passagers dans l'espoir de les convaincre de leur perspicacité. Toutefois la désinvolture avec laquelle le croiseur allemand « Mowe » nivela l'Atlantique, permet aux passagers de -se soumettre aux interrogatoires des représentants de l'Amirauté britannique, avec un sourire aussi dédaigneux que rancunier. Mai gré les oedres donnés aux off iciers du bord de ne jamais prononcer en présence de9 passagers le mot « sous-marin » ceux-ci, dès l'aurore, jouent de la lorgnette, au bastingage, à la recherche d'un périscope. Le moindre goulot de bouteille flottante détermine des paniques. Les servants des oaiaoïis placés à l'arrière, sont l'objet d'œillades de sympathie de la part des vieux mylords; on leur offre force whisky, en signe d'admiration anticipée. Les dames, plus pratiques, essaient de conquérir un officiel- bon nageur, dans l'espoir de lui dire en cas de plongeon ; « Sauvez-moi, mon amour ! » Le soir, les passagers bien pensants, se réunissent et entonnent à tue-tête des cantiques, moyennant quoi, le Tout-Puissant se sentira obligé, en cas de danger, de maintenir hors de l'eau, la têt© de ceux qui ne peuvent nager. D'autres, les sceptiques, font remarquer que leurs pieuses clameurs sont suffisantes pour attirer l'attention des sous-marins d'alentour.De Gibraltar, ou gagne Port-Saïd en longeant les côtes bistrées et désertes du Maroc, puis l'Algérie parsemée de toits plats. De temps en temps un contre-torpilleur français qui explore la côte, encourage les passagers qui ne croient pas à l'efficacité des canons du bord, car, malgré toutes les jumelles et la bonne volonté des marins anglais, il est plausible que, en cas de rencontre avec un sous-marin, oe n'est pas eux qui le découvriront le premier.Généralement la torpille qui perfore la paroi du steamer est le seul indice qui dénote sa présence; ce canon est plutôt une « Mascot » ou talisman qui sert à rassurer les vieilles ladies. Après le dîner, mixturé par des cuisiniers hindous (les cuisiniers blancs sont devenus introuvables depuis la guerre sous-marine), on ne rêve plus aux étçâles en écoutant un concert tzigjane, caché derrière les palmiers du salon; chacun rentre dans sa cabine et vérifie amoureusement la ceinture de liège accrochée à la couchette. Puis tous les feux du bord sont éteints et l'on décompte les heures qui séparent de Port-Saïd. La ville de Port-Saïd, en Egypte, est une ville récente. Elle des travaux de de Lesseps en 1873. La guerre lui a donné une animation militaire. A l'heure du bain, officiers ang'ais ou français, barbotent dans les vagues transparentes, conquérant, par leurs plantureux appointements,des teigneuses cosmopolites ; Levantines aux longs cils ou Syriaques aux torses impeccables. On se sèche, sirotant, en maillot, des whisky à la glace et prophétisant la victoire certaine des Al'iés. Les indigènes assissent, obséquieux et narquois, à cette mêlée des peuples; leur sympathie va aux Turcs, leurs frères en Allah qui, à Gallipoli comme à Kut-el-Amarah, ont mis à la raison la morgue scécu'aire d'Albion. Continuellement passent des transports chargés d'Hindous, de Tonk.'{iois, de Chinois, qui vont pour quelques annas, quelques yens ou quelques roupies, se faire inhumer sous l'herbe rase du front de Flandre après avoir combattu pour leurs oppresseurs. On les acclame au passage, les naïfs, qui ne connurent à Bombay, à Saigon ou à Hong-Kong, que la cravache du blanc 1 De Port-Saïd à Suez, on traverse le canal par série de 7 à 8 vaisseaux. Chaque jour le canal est inspecté deux fois, car une mine, déposée par un indigène,pourrait, en coulant un navire, bloquer le canal qui n'est pas plus large que celui de Wille-broeck. Les rives, bordées de palmiers et plantées de fils de fer barbelés, sont destinées à résister aux attaques des Turcs. Ceux-ci, de temps en temps, s'approchent avec des mitrailleuses et cassent quelques vitres aux passerelles des steamers. Le désert à midi scintille, de tous ses grains de sable et le soir, quand le soleil se couche,là-bas, derrière l'horizon où rêvent les pyramides, les Musulmans du bord font leur prière. La sécheresse du se' fait que le ciel n'est jamais brumeux, aussi le coucher de soleil en Egypte donne, purissime, toute la gamme des couleurs depuis l'indigo au zénith jusqu'au pourpre à l'horizon. Les passagers, une fois dans le canal de Suez, malgré la chaleur qui devient accablante, sortent de leur craintive torpeur. On rit, on boit, on joue et on espère apprendre, en achetant les journaux au pro chain port, que les Huns, affamés, vont offrir l'Alsace à Maurice Barrés. Suez, près du biblique Mont Siaaï, mauve à la nuit tombante, est un petit port que la guerre a enrichi, à cause du trafic vers Omdurman et la Nu-" bie ; on entre dans la Mer Rouge qui est émailiée de poissons volants, comparables à de chatoyants hydroplanes ; enfermée entre les sables d'Egypte et d'Arabie, la Mer Rouge est torride et aucun vent ne la rafraîchit. De grandes sauterelles viennent souvent du désert atterrir sur le pont et évoquent cette plaie d'Egypte du temps des Pharaons, puis à gauche, on dépasse La Mecque, où des millions de Musulmans vont invoquer Allah et en reviennent avec le choléra. Puis des mosquées trapues, des minarets fluets font découvrir, à la jumelle, ta petite ville de Moka d'où vient, ou plutôt, d'où nie vient plus le café auquel nous aspirons tous. (A suivre.) Maxim Be tissus. Echos eî Nouvelles Nouveauté piiilatélique. Depuis vendredi, de nouveaux timbres à 15 centimes ont été mis en circulation, — ©n quantité restreinte encore, — aux guichets de la grand'poste de Bruxelles. Ils sont violet foncé et portent la surcharge « Belgien » en noir, comme précédemment, et en-dessous : « 15 Cent. ». (A.M.) Monnaies cabaretières. Pour remédiej à la pénurie de petite monnaie, certains cabaretiers de Bruxelles ont imaginé, depuis quelques jours, de mettre en circulaiion, parmi leur clientèle, des jetons en môtail — aluminium et zinc, — de la valeur de 10 et de 25 centimes. C'est ainsi qu'une «Distillerie» de la rue Jules-Van Pract, entr'autres, répartit des jetons de la forme d'un trèfle découpé, en aluminium, de la valeur de 25 centime», çntre les consommateurs qui s'amènent avec des billets de 1 et de 2 marks pour solder une consommation de 30 ou 35 centimes. Cette monnaie obsidionale et surtout cabaaetière présente ce double avantage, de parer aux difficultés du change et de « ramener » le client qui, naturellement, ne peut placer cette monnaie-là que chez l'émetteur. (A.M.) La pluie et les pommes de terre. La persistance de la période de pluies, que nous traversons depuis trois mois, menace d'avoir lia plus néfaste influence sur la récolte des pommes de terre. Dans oertaines régions — précisément celles d'où nous-viennent les pommes de terre hâtives, débitées actuellement dans les magasins communaux, c'est un vrai désastre. Des centaines de milliers de kilos de tubercules pourrissent sur pied, et l'arrachage, qui pourrait sauver ,»n partie la récolte, est rendu presqu'impossible par suite des inondations de la Dyle. Le public aurait donc tort de s'en prendre aux administrations publiques et no animent aux magasins communaux, du manque de pommes de terre qui commence à se faire sentir. Alors que la «Kar-toffelversorgungsstei 1 e» s'est organisée et a outillé des gares de chemins de fer, pour le transport journalier de deux ou trois cents wagons, il ne lui a é:é possible, depuis plusieurs jours déjà, que de charger 60 ou 70 wagons quotidiennement. La récolte des pommes de terre tardives, qui s'annonçait particulièrement brillante cette année, ne tardera pas à êtr° elle-même sérieusement compromise si la période de pluies persistantes ne prend pas fin à bref délai. Les incohérences du service du gaz de Bruxelles. Lîs pièces de 10 centimes trouées étant quasi introuvables, l'on pouvait, à leur défaut, utiliser des « cens » trouées, quitte à signaler le cas et à rembourser en pièoes de 10 centimes ordinaires le montant des cens employées. Or, l'administration du gaz de Bruxelles conteste la miss en pratique de cet expédient de guerre et déclare, soit verbalement, soit par circuleaire, qu'il est d'autant plus inadmissible qu'un guichet spécial pour l'échange de pièces de nickel nécessaires, a été ouvert dans les bureaux du s'-'rvice de la comptabilité du gaz, rue du Lombard, 20. Gela résulte d'une lettre en date du 21 mai dernier, que nous avons sous les yeux. Or, lorsqu'on se présente à ce fameux guichet, neuf fois sur dix, l'on vous refuse des pièces de 10 centimes trouées en nickel. Pas plus tard que le 27. du mois dernier, .cela est arrivé à celui qui écrit ecs lignes, et ce soir-là il a dû rester plongé dans l'obscurité. Il n'en serait pas sorti les jours suivants sans l'obligeance de voisins. Les employés chargés de vider les caisses des compteurs automatiques refusent de remettre les pièces qu'ils &n retirent, et ce n'est que rarement 47 Feuilleton du firtirelln,» PLIK ET PLOK par JiUUiiiîviâ SUIS. 1 1 Le jeune Espagnol cacha sa tête dans sa main. 1 — Et votre sœur? — demanda-t-il. — Il me restait encore une dernière preuve d'af-, feotion à Lui donner, et je la lui donnai. , — Et laquelle? — Je l'ai tuée, Fasillo. — Tuée I votre sceur aussi ! vous, fratricide 1 Ana-thèmeiEnfant ! saas-tu, en Egypte, quel sort attend . une jeune fille de ma caste qui a succombé, quand ■ son séducteur est marié? le sais-tu? On la dé-» pouille de ses vêtements et on la promène nue par ; la ville ; puis on la mutile de la manière la plus ; horrible, on la revêt d'un sac, et on l'expose à ' k porte d'une mosquée, où tout homme, même un . chrétien, peut la couvrir de coups, d'injures et de boue... Qu aurais-tu donc fait de plus pour ta soeur, ! toi Fasillo? Ainsi, toujours de-s meurtres, toujours 1 Ce-I pendant, malgré moi je t'admire, — dit Fascillo anéanti. Buvons, enfant 1 vois, la mousse argentée frissonne ©t pétille. Buvons, et chassons les sombres ; souvenirs d'autrefois. A ta maîtresse, à k Juana ! et à ses yeux noirs 1 Fasillo répéta presque machinalement: — A la Juana et à ses yeux noirs- — Fasillo, mais où allons-nous donc jeter l'ancre?— J'y suis, en France, commandant ; — et il j montrait son verre à moitié vide. — Car, par la ; Juana, si les Français ressemblent à leur vinl... ■ Juste, Fasillo, juste. Comme leur vin, ils ' éclatent, Détill&nt at s'évaporent. — Il n'y a pourtant pas là, j'espère, de mina rets aux flèches aiguës, sur lesquelles on vou« assoit, d,e mosquées ou l'on insulte de jeunes filles et des chrétiens qui abattent un vieil krd coma» un chevreuil. D'ailleurs, n'y avez-vous pas été commandant ? — Oui, Fasillo. — Et vous êtes resté longtemps dans ce beat pays? — Fasillo; quand is quittai l'Egypte, je vins s Cadix, du temps des Cortès; j'offris mes services on ne me demanda pas si je portais la croix ou 1< turban, mais on me fit manœuvrer un© bonne frè gâte de guerre, et quand on vit oe que je vaJais on me la confia. Je fis quelques oroisières heureu ses, et surtout je parcourus la côte avec le plu« grand soin. Plus tard, quand la sainte alliance eu reconnu. par experts que ton doux pays avait k fièvre jaune... — Par Mina, c'était bien une fièvre de liberté — Bien, Fasillo, ce fut un petit accès die liberté court et rapide, que la sainte allianct arrêta vift avec quelque peu de poudre à canon. Belle victoire ! car tes compatriotes, qui ne tirent jamais sua un homme qui porte un crucifix, durent abaisse] leurs armes devant l'ennemi comme au pa^sags d'une procession. Aussi ce fut une victoire, une victoire d'eau bénite, Fasillo. Moi, suivant un autre systeme, je laissais passer les tonsurés et jt tirais sur les soldats. Aussi, à la paix de Cadix, je fus condamné à mort comme franc-maçon, co-munaro, rebelle, hérétique, en qui est tout un. Je m'échappai à Tarifa, où nous nous renfermâmes avec Val dès et quelques autres hommes. On ri„*s assiégea, au bout de huit jours d'une vigoureuse défense, j'eus le bonheur de tomber mourant entre les mains d'un officier français qui favorisa ma fuite, et j'arrivai à Bayonne, de là à Paris. — A Paris, commandant, vous avez été à Saris ? — Oui, mon enfant; et là, vie neuve et singu-i lière: je renoue connaissance avec un capitaine de navire que j'avais vu au Grand-Caire, aiu moment où il allait être décapité pour avoir levé la voile i d'une des femmes du fellah. Je l'avais sauvé à bord de mon brick. Me trouvant en France, il voulut me témoigner sa reconnaissance, et me présenta [ chez un petit nombre d'amis comme un Egyptien proscrit par l'inquisition. Alors, ce furent de si vives et si chaudes protestations d'intérêt que j'en fus ému, Fasillo. Bintôt le cercle s'agrandit, et , chacun voulut m'enbendre raconter mon existence malheureuse. Moi, je m'y prêtai; il est toujours doux de parler de ses malheurs à ceux qui vous plaignent, et il y a jusque dans l'infortune un mi-, sérable amour-propre qui vous pousse à dire: . Voyez comme ma plaie saigne, voyez. Mais je fus ! cruellement puni de cette vanité de souffrances, car je m'aperçus un jour qu'on me fasait bien souvent répéter mes malheurs. Plus défiant, j'étudiai ces âmes généreuses, j'écoutai les réflexions que faisaient naître mes aveux. Là, je pus appré-: cier l'espèce d'intérêt qu'on portait à un homme brisé par 1.5 chagrin. D'abord, je fus accablé, depuis j'en ai ri. Figure-toi, Fasillo, qu'il leur fallait à tous prix des émotions neuves, comme ils disaient, et, pour en trouver,je crois qu'ils auraient 1 assiste à l'agonie d'un mourant et analysé un à un s.s mouvements convulsifs. Or, à défaut de mon agonie, ils exploitèrent le récit de mes maux; ils se plurent à faire vibrer chaque corde douloureuse de mon cœur pour voir quel son elle rendait. Oui, quand moi, les yeux étincelants, la poitrine gon-1 fiée de sanglots, je leur disais l'agonie de ma pau-! vra sœur et mes horribles imprécations quand je vis qu'elle était morte... morte pour toujours! eux disaient, en battant des mains: « Quelle expression 1 quel geste) — Qu'il jouerait bien Othello! » (A suivr*.) qu'Us em remie-btent une quautitét dérisoiï» aux ayants-droit. Qu'en font-ils? A quel trafic servent-elles, puisque l'administration du gaz prétend en être dépourvue ? Qu'advient-il surtout des pièces de une cent trouvée® qu'ils prélèvent dans les compteurs et qu'ils confisquent ein vertu d'un droit qu'ils prétendent avoir, sans rendre compte de ce qu'ils en font ? Pour ne citer qu'un cas, — le principal locataire du n. 50, rue Van Artevelde, une maison appartenant à la Ville de Bruxelles, et qu'il habite depuis 28 ou 25 ans, s'est vu « confisquer » ainsi 80 cens déposées dans le compteur par un de ses sous-locataires, en toute connaissance de oause. Il a voulu savoir ce qu'étaient devenues ses 80 cens. Mais malgré ses demandes, il n'a jamais obtenu de réponse. Oui, que fait-on de ces cens que les employés du gaz « confisquent »? Certains agents préleveurs du gaz passent, en l'absence des locataires, s&ns laisser trace de ce passage, et un beau jour vous glissent sous la porte un « dernier avis », qu'aucun autre n'a jarSais précédé, et vtonnent ensuite vous nyanacer de faire forcer votre porte par la police (sic) pour constater la consommation du compteur, pour le cas où une autre fois on ne serait pas là, — comme si les gens n'avaient rien d'autre à faire que d'attendre le bon plaisir de ces messieurs, dont le passage n'a jamais lieu à date, et naturellement encore moins à heure fixe!... (A.M.) FAITS-DIVERS INCENDIE PRES DE COLOGNj.. — Cologne, 12 août. — Hier, ver s 3 h. 30 de l'après-midi, un grand incendie a éclaté dans une fabrique près de Cologne, sur la rive droite du Rhin. Huit personnes ont été tuées, et plusieurs grièvement blessées. L'exploitation n'est pas arrêtée. EN PKOVINCE t\ tt.iNVJu.ivo. — un vuoiu uuuiil[j uv r-puz. — L'administiation commijna'e d'Anvers a acquis un vasie domaine, le « Schoenselhof », qu'elle destine à un nouveau cimetière, son intention étant de désaffecter le cimetière du « Kiel », qui ne répond plus aux besoins actuels. Le nouveau champ de repos anversois aura des proportions énormes, puisqu'il s'étendra sur plus de 80 hectares, alors que le cd-nif;tière de Bruxelles (Evere) n'en compte que 39. La Ville d'Anvers, désireuse d'établir s^n nouveau cimetière dans les meilleures conditions possibles, a désigné deux de ses fonctionnaires, qui iront visiter les champs de repos les plus modernes du pays, notamment ceux des différentes communes de l'agglomération bruxelloise, où des cryptes ont été construites.A SERAING. — Pour l'Intercommunale. — La société coopérative, fondée par toutes les communes de la province de Liège, venant de s'assurer toute la production de charbon des houillères do la province, a fait un appel de fonds à toutes les administrations intéressées. Seraing, qui payait 3 fr. par tête d'habitant, ou 121,000 fr., vient de porter à 6 fr. sa part de souscription à la coopérative intercommunale, soit un capitail de 242,000 fr. ; un cinquième du capital a dû être versé immédiatement.sport! HIPPISME. —■ La course dis « O^ks » à New-Markei. — L'importante épreuve des « Oaks », le Derby des pouliches, qui se courait hier à New-Market, a été gagnée par Sunny Janie, au major As-tor (O. Madden), prenant ainsi sa revanche sur la pouliche de lord d'Abernon, Diadem (Rickaby), qui l'avait battue dans les Mille Guinées, et qui a fini deuxième, précédant Moravia, à M. J. Larnach, troisième, et huit autres concurrentes. La gagnante, une fille de l'excellent étalon Sunstar, étailt cotée à 4/1 au départ. Cà et là i» A propos de cheminées de fabiiquzs. — A mesure que l'industrie est obligée de mettre en œuvre des machines toujours plus puissantes, qui nécessitent des générateurs énormes, la question du tirage ne peut être réolue qu'en augmentant la hauteur des cheminées. Notre pays en compte plusieurs de dimensions respectabls, mais nous ne croyons pas qu'il y ait en Belgique de cheminées d'usine pareilles à celle des fabriques de plomb de Me-chernich près de Cologne ; celle-ci a 151 mètres de haut et détient le record de la hauteur des cheminées d'Allemagne. Une autre cheminée de dimension est celle de la centrale électrique de la ville de Spremberg; elle ne mesure, il est vrai, que 100 mètres de haut, mais elle a, à sa base, un diamètre de 9 m. 80, tandis qu'au sommet le diamètre est en-sore de 5 m. 22. La mort du « 3.50 ». — C'est une petite révolution dans la librairie française que vient d'opérer k syndicat des éditeurs en décidant que le volume de 3.50 serait payé 4 francs. Sans douitie, on ajoute bien qu'il s'agit d'une mesure « provisoire », mais aucun de ceux qui se sont occupés un peu de ces questions ne se méprend sur le caractère passager de ce changement. Si, après la guerre, un certain nombre de matières premières qui servent à fabriquer les livres subiront une baisse fatale, il restera toujours une hausse dans les salaires et une augmentation très forte du prix général de la vîe pour que les volumes ne subissent pas la loi qui atteindra tous les objets fabriqués. Arts, Sciences et Lettres Une nouvelle tache solaire. — A l'aide du télescope, on peut apercevoir actuellement une tache solaire d'une d'une grandeur inacoutumée. Le® taches noires que l'on remarque ordinairement à k surface du soleil, vers son centre, sont de dimensions fort diverses. La tache dont il s'agit est de proportions gigantesques. Son diamètre représente environ huit fois celui de notre planète, de pelle sorte qu'on pourrait fais® tenir soixante globes comme le nôre dans l'espace qu'occupe cette tache! A l'aide d'une simple lorgnette de théâtre, on peut se rendre compte que le soleil a une «mouche»... mais gare aux ophtalmies! Si l'on veut jeter un regard indiscret sur ie seigneur et maître de notre système planétaire, que ce soit aveç prudence, à travers un verre soigneusement fumé. Le 3 août, la tache é.ait au bord Est (à gauche) du soleil. El le est à peu près à son milieu en ce moment, ce qui permet de contrôler le mouvement de- rc-tatk® du soleil, qui tourne dans le même sens qu© tous aes satellites, c'est-à-dire gauche à droite. Vers ïe 15 août, la tache disparaîtra par le côté droit âr. 1 soleil. Si elle ne disparait pas, tandis qu'elle sera du côté opposé à la terre, nous la r>evcrroas au bofd gauche du disque solaire, vers la fin du mois ou, au. commencement de septembre, dit la « Gaz et P: d& Francfort », à qui nous empruntons ces oiuàefMsag observations. Observations sur les vaccituMons preveiMw3$. -=■ Dans une revue médicale allemande, le Dr H. BkSs publie -une étude intéressante sur les jséac-ik®e> déterminées par les vaccinations préventives et tw les phénomènes qui les accompagnent. Il n'apparaâ{ pas dans cette étude que ces phénomènes recèlent des dangers sérieux, contrairement à oe que certains savants avancent. Disons d'abord que l'auteur a ob. servé les effets de la vaccination de janvier 1915 jusqu'en avril 1916 et que ses communications sa basent sur 45,000 à 50,000 cas observés. La plus importante constatation faite par le savant est o^llq qu'en oe qui concerne les réactions vaccinatoires, il existe une grande différence entre la vaccination anti-typhoïde et la vaccination anti-cliolérique. Cet. te dernière n'est accompagnée, dès la première vaccination, que de si peu de réaction, que presque jamais le sujet n'a à si? plaindre; par contre, la vaccination anti-typhoïde détermine, même à la troisième et à la quatrième revaccinatiion, un dérangement tel dans l'état général du sujet, qu'il y a lieu de le considérer comme une maladie en soi. Parmi les milliers de cas observés, on n'a enregistré que deux cas de phénomènes particuliers; dans le premier, il s'agissait d'une forte démangeaison sans élévation de la température, qui dura trois jours; dan® le second cas, on remarqua qu'il s'était formé une enflure au centre de la paume de la main gauche, c'est-à-dire du côté du corps où la vaccination avait été pratiquée (sur le sein gauche). Le caractère plus violent des réactions observées dans les vaccinations anti-typhoïdes résulte élo-quemment des chiffres ci-après. Chez les sujets ayant subi 1a vaccination anti-cholérique, on n'a enregistré qu'une moyenne de 10 p.c. d'élévation de température, tandis que pour la vaccination antityphoïde, cette moyenne s'est élevée à 61 p.c.Chez les premiers, la température corporelle n'a dépassé que dans 5 p.c. des cas 38 degrés, tandis que chez les autres, cela a été le cas pour 43 p.c. des sujets. Chez les personnes ayant subi la vaccination anti-cholérique, aucune élévation de température n'a été enregistrée après le deuxième jour, tandis que ch>ez celles ayant subi la vaccination anti-typhoïde, on a constaté après le deuxième jour dans 13 p.c. des cas des élévations de température qui ont même persisté jusqu'au troisième, quatrième et cinquième jour. Rien d'étonnant alors que chez les personnes ayant été vaccinées contre le typlius, nombreuses ont été les suites désagréables, telles qu'insomnie, manque d'appé'.it, douleurs dans l'épaule et dans le bras, dans certains cas même, dana la musculature du cou et de la gorge. Le Dr Eich n'a pu arriver à un résultat concluant sur k question de savoir si k violence de la réaction est influencée par ''âge des sujets; il croit toutefois pouvoir affirmor que les personnes au-dessus de la trentaine réagissent moins fortement que celles au-dessous de la vingtaine. INFORMATIONS FINANCIERES BOUB3E CFÏTICIEUSH Dïï BETJXEïJaïàS. Les cours du jour. — Lundi 13 août. Renies et lots de villes. — Rente Belge 3 p. c. mai-nov. 72 1/2; Anvers 1903 69 1/2; Bruxellea 1905 70; id. 1902 90 1/2; Liège 1905 65 3?4; Gand 1896 65 1/2; Lots du-Congo 90 1/2; Congo 4 p.c. 1906 84; Outremer cap. 636 1/4. Chemins de fer et Tramways. — Caire jouis. 550 Espagne Electr. div. 61 ; Railways cap. 565; id.div. 535; Gand cap. 132 1/2; Mutuelle cap. 75. Métallurgie. — Email. Goeselies 147 1/2; Tom-bow priv. 210. Charbonnages. — Houillères Unies 775, 795; Ham-sur-Sarnbre 480; Grand Coaty 585, 582 1/2; Anderlues 945; Concorde 1575; Laura div. 1390, 1370; id. cap. 1900, 1870; Wilhem Sophia 2-32-5. Mines. — Baccarès 111 1/2; Mines d'Or Âustr. cap. 200; Nitrates cap. 106 1/4; id. div. 36 1/2. Eaux. — San Antonio cap. 72. Textiles. — Huilleries Odessa fond. 33 3/4. Valeurs coloniales. — Culture Java 178 374; Hévéa 215; Kassai 82 1/2, 85; Katanga 2900, 2985; Lacourt fond. 635. 645; Soenghei-Lipoet 495, 490; Tanga 116, 117; Union Minière 1745, 1735; Selaa-gor 437 1/2, 432 1/2. Valeurs diverses. — Sucreries Europ. cap. 104, 103 1/2; Sucreries Européennes fond. 91, 92 1/2; Sucreries St-Jean cap. 155, 152 1/2; id. fond. 325, 318 3/4 ; Pétroles Grcsnyi ord. 2670. 2680 ; Belgo-Can. Pulp. priv. 662 1/2; Brasserie de Haechf, 262 1/2. Valeurs étrangères. — Barcelona act. 125, 124; id. obi. 375; Camp. Agric. Egypt. cap. 262 1/2; Dyle et Bacalan ord. 975, 950; Ligure Toscana 300; Madrid Villa Prado 8 1/2; Brazil. Railw. obi, 295; Port of Para obi. 305. OOUSS DU CHANGE. Vienne, 11 août. — Berlin 155.75; Holkmd© 463.50; Suisse 229.75; Sofia 127.50; Copenhague 333.75; Christiania 335.75; Stockholm 353.75; Rouble 2.95; Consiantinople 30.88. ANNONCES . . . . . 2 fr. la ligne, .'ifTWTinrrM it ■ <i ■TiwnnrrMrT'iiiwiin i ia ii n ■ n i mmÎ i m im Ville de Bruxelles - Halles Centrales m A partir du mardi 14 et tous les jours, de 9 à 11 1^2 h. et de 2 à 5 h. vente de Fromage de Chimay extra à 5 fr. le kil,, ir. 2.50 la livre. HOTEL DES VENTES ST-L0UP Direction . E. FALMAGNE 25-27, rue du Collège, 25-27 — 1VAMUH VENTE PUBLiaUE de 7 grandes Serres eî d'un Hall ôl, bout, d'Otnalius, Salzinnes-Namur Le jeudi 16 août 1917, à 3 h. de relevée, il sera procédé à la vente publique de 7 grandes serres et d'un hall vitré, faisant partie de l'ancienne exploitation de M. DELCHEVALÉRIE, ci-devant horticulteur, bouf, d'Omaiius, 51, à Namur, se décomposant comme suit : 2 serres de 20 m. sur 3 m. 20; 2 serras de 30 m. 40 sur 3 m. 30; 2 serres de 20 m, 30 sur 4 m. 70; 273 1 serre de 26 m, 70 sur 5 m. 70; 1 grand hall vitré; 1 lot de tuiles. AU COMPTANT AVEC 10 °/o N, B. La vente aura lieu sur le terrain même de l'exploitation A vendre chaudière tôle, DI«3«Utô 105 h set., entières, neuve S'adresser 62, av. Marie-José, Woluwe-Bruxelies. |^ELÇH!M= Piace de secoud instituteur cotnm. sers le vacante à partir du 1« octobre.Traitera, piëvu pai la loi. Ecr„ à l'adm. coinm. avant ie septembre. a« mprimëria inieinutionata, rm Em

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software.

Er is geen OCR tekst voor deze krant.
Dit item is een uitgave in de reeks Le bruxellois: journal quotidien indépendant behorende tot de categorie Gecensureerde pers. Uitgegeven in Bruxelles van 1914 tot 1918.

Bekijk alle items in deze reeks >>

Toevoegen aan collectie

Locatie

Periodes