Le bruxellois: journal quotidien indépendant

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s.n. 1917, 29 Juli. Le bruxellois: journal quotidien indépendant. Geraadpleegd op 02 mei 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/9k45q4sm81/
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LE BRUXELLOIS DÉPÊCHES (Reproduites ae ieùiuon prtt.taente.) Démission du ministre belge Beyens. Le Hâvre, 27 juillet. — Le ministre belge de affaires étrangères, M. Beyens, a offert sa démis eion en raison de son étart de saute. Les combats a l'ouest. Berlin, 27 juillet. — A l'ouest, nous avons d nouveau fréquemment repoussé de forts détaehs ments de reconnaissance de l'adversaire parutllt ment en contre-attaque, ce qui nous a valu un grau nombre de prisonniers. De même que les jours pré cédents nos batteries ont soutenu un feu d'artrlleri des plus violents avec l'ennemi. Au front de l'Aisne nous avons maintenu ne gains de terrain au sud d'Aillés ei au nord-ouest d la ferme d'Hurtebise en dépit de plusieurs attaque de l'ennemi qui se sont écroulées sous notre t de barrage. Le feu d'artillerie ennemi a acquis 1 plus grande intensité vers le soir, en cet endroi Vers 8 heures du soir les Français attaquèrent p* deux fois, avec des forces oenaidérables, mais furet chaque fois repoussés avec les plus fortes pertes. L même sort fut réservé à une nouvelle attaque prt concée par les Français, après un feu roulant, 1 27 juillet, vers 5 heures de l'après-midi. En Champagne occidentale, Les pertes française lors des attaques contre le Hochberg, ont égali ment été extraordinairemom lourdes. Nos aviateu: ont bombardé avec succès d;s abris, des gares < des dépôts de munitions ennemis. Nous avons coi staté des incendies en plusieurs endroits. La marche victorieuse des armées coalisés à l'est. Berlin, 27 juillet (officiel). — Le 26 juillet nota marche en avant en Galicie orientale, a fait d< progrès considérables. De même que les jours pré» dents nos troupes enthousiastes de victoires uni< lux vaillant?s troupes austro-hongroises, marchen de succès en succès. Partout où les Russes s'oppi sent à la marche victorieuse de nos phalanges i sont bientôt écrasés par des défaites qui les aaéaa tissent. Au nord et à l'est de Tarnopol, nous avos progressé au milieu de combats acharnés jusqu'au secteurs d'Anideczna et d'Eriiczna où les Russ; subirent les plus lourdes pertes. Nos batteri,?® firea feu à 500 mètres de distance au sein des ma>ss« compactes des colonnes russes lancées à l'assaut on; dû leur infliger un bain de sang si terrib que vainqueurs et vaincus n'en perdront jamais souvemir. Les partes russes furent tout aussi lou des lors des combats au sud d.e Trembowla où noi avons conquis le passage du Screth. Entre la loc lité de jauow, située à 10 kilomètres au sud ( Tnambowla et la hauteur de Dolhe, les Russes oi attaqué par deux fois, avec unie violence extraore naire, en massant leurs colonnes d'assaut en 14 v gues de profondeur. Les deux attaques furent r poussées avec des pertes sanglantes pour l'enaair Entre le Sereth et le Dniester notre poussée < avant est restée animée. La chute de ia ville de K lomea, conquise après d âpres combats, représen pour nous un des points de jonction les plus impo tants de la vallée du Pruih où des routes et d< lignes de chemin de fer importantes du sud ( Dniester et des Carpathes bifurquent. Plus au sud l'ébranlement du front russr; se fait sentir, sous la poussée produite par le choc pui sant au nord. Le front russe des Caa-pfâthes s'écro le jusqu'au secteur de ^KiiJibaba. La retraite rus s'étend ainsi sur l'étendue de front colossale ( 350 kilomètres. La résistanoe opposée par les Ru ses près de Baba Ludowa et de Za'oie n'a pu sa ver à temps la situation dans ce secteur du front, Mikuliczyn, localité située tout au nord du défi de hauteurs de Jabloniea, les Russes ont exercé d atrocités qui dépassent tout ce qu'ils ont cotmr jusqu'ici. L'évacuation commence. Vienne, 27 juillet. — Toutes les autorités russ et toutes les banques ont déjà évacué les villes < l'est de la Galicie et de la Bucovine. Les nombre ses écoles fondées dans les villes de Galicie, depv l'occupation russe ont été fermées at les professeu renvoyés en Russie. Les commerçants russes o reçu l'ordre de se défaire de leurs stocks et de réi tégrer la Russie endéans les 48 heures. Eu éga à l'encombrement des chemins de fer, ils n'ont p été autorisés à emporter leurs provisions de céré les. Evacuation de Czemowitz. Berne, 27 juillet. — De St-Pëtersbourg au « Me ning Post » : Les autorités russes ont évacué Czc nowitz. L'étendue du désastre russe. Berne, 27 juillet. — Le « Matin » et « Corriere deila Sera » évaluent à plus de 750,0' hommes les forces russes en Galicie. La souper: rité numérique des troupes et canons russes est ev luée dans la proportion de 3 contre 2. Les journai suisses disent que ces données permettent de jt ger de l'immensité de la défaite russe. Stockholm, 27 juillet. — D'après le « Djen», 1 commandant révoqué de la 1 le armée russe battui s aurait tenté de se suicider. Il a voulu se pendi mais on l'en a empêché et transféré dans un Sam torium. Que se passe-t-il en Koumanie? On mande du front roumain au « Corners dell Sera » que des Conseils des ouvriers et soldats ont été constitués. Le ministre de la guerre a offe: sa démission. De nombreuses troupes se rassen blent en conciliabules derrière le front. Jassy, 27 juillet. — La crise ministérielle e a terminée. TaKe Jonescu a été nommé président d Conseil ; Vintila Bratianu, ministre des munitions < b ministre intérimaire de la guerre ; Titulescu, mini e tre des finances, et de la Brancos, ministre du can s merce et de l'industrie. Les autres ministres ga: r dent leur portefeuille. L LA REVOLUTION RUSSE. ;r Désordres, lit Saint-Pétersbourg, 27 juillet. — Le Palais c e Tauride a été bombardé lundi par des inconnu i- notamment par des soldats du 2e d'artillerie. Il e eut des morts et des blessés. Berlin, 27 juillet. — De Stockholm au « Berlin-: ;s Lokal Anzeiger »: Une bande de voleurs s'est il -- troduite dans le Palais Nicolas à Kreml. Ils se soi s introduits dans la chapelie et ont volé 90 icônf :t ainsi que des ornements d'église très précieux. C n'a pu encore dénombrer tout os qui a été volé £ palais même. IS Discussion de la situation. St-Pétersbourg, 27 juillet. — Le gouvermeîna e provisoire a décidé de convoquer prochai-nemei ls une conférence des délégués des principaux groi ~ pes socialist.es de Moscou afin de leur faire part c >s la situation actuelle du pays et des questions à ri lt soudre dans l'avenir le plus rapproché. >- _______ * ame m m Presse 'a Un amusant croquis du front. — Ds l'a Indépei danoe Belge » : Quelques soldats de l'un de ni plus fringants régiments de cavalerie, passant proximité d'un verger respecté par les bombes, < ^ admirèrent les cerisiers chargés de fruits rouge Comment résister à la tentation? Plusieurs cav liers adroits escaladent les arbres et s'attaquent ai 6 cerises avec un brio tout militaire. Survient le cou mandanj X... Remontrances, etc. « Mes entant ls vous avez donc une telle passion pour les cerise: Fort bien, je vais acheter le produit de cet arbre. Et il désigne ie plus gros. Mais qui fera la cuei " lette? Trois cavaliers se présentent, à l'aspect r joui. Les soupçonnant de vouloir les cueillir surto pour eux-mêmes, le commandant a recours à i spirituel subterfuge : il leur ordonne de siffler pe: dant qu'ils seront perchés dans les ramures. Pa Al fait I Le commandant s'éloigne, heureux d'entend l'harmonieux sifflet de ses hommes... Mais nés m lins, ils sifflent chacun à leur tour, ce qui perm aux deux autres de déguster autant de cerises qu'i ' le pouvaient. 11 en est toutefois resté de nombrei kilos pour l'escadron, et chaque soldat a pu i remplir son bonnet de police en déclarant que commandant X... était un père 1 j_ L'utilisation des compétences. — Du « XXe Si se cle » : A quoi pensez-vous, nous écrit un de n le lecteurs, que l'on emploie les aides en pharmac s- à l'armée belge? A la préparation des médicamer U- dans les pharmacies militaires, direz-vous. Vous r. A êtes pas. A décharger des bateaux, à empierrer d lé routes, à garder des voies. On emploie, dans 1 es pharmacies militaires, des charrons, des tourneur is on y a vu un comptable et un facteur. Il va de s que ies aides en pharmacie, — moins qualifiés pet être que les pharmaciens et les étudiants en pha macie, mais ayant la pratique du métkr, — il va soi que les aides en pharmacie rendraient plus " seevioe dans l'exercice de leur profession, ils e j tretiendraient des connaissances qui leur sont indi rg pensables ; et nous croyons que telle mesure sattsi nt rait tout à la fois la logique, l'équité et l'intéî b.en compris des formations sanitaires. as Echos et Nouvelles a- Chrouique des Ain Comment se fait-il que nos administrai ions coj 'r~ rnunalas ne prennent pas une résolution fixant ci :r" prix maximum pour les légumes mis en vente s nos marchés et dans le commerce? On ne vient pas affirmer à nouveau que c'est par patiiolisi le que .nos bourgmestres nous livrent ainsi à la me: i,<j de l'âpre désir de gain des paysans, des reve o- deurs et trafiquants qui font hausser les prix. Le t a- de cette hausse est de rendre impossible la conft rx tion d©9 conserves familiales et de nous forcer i- payer des prix fantastiques lorsque la gelée, le froid et la neige auront réduit encore la récolte dea e légumes frais! > Pendant que de grandes firmes mettent en boîtes e des milliers de kilos de légumes achetés au prix [. de gros, pendant que nos braves femmes marchent des heures entières à 'a recherche d'un marchand moios voleur que les aiutres, nos édiles iais-a sent fuire : ils ont beau jeu, n'est-ce pas, de favo-y riser les campagnards et les gros bonnets de 1 acca-parement en rejetant leur incurie, leur je m'en L_ fichisme sur les occupants! Il faudra encore que os soient le® Allemands qui prennent l'initiative 5t de mesures que nos mandataires communaux peu-vent parfaitement édicter d'une manière léga'c. Est-ce du patriotisme cela, ou est-ce un calcul ? Nos '£ bourgmestres, échevin® et conseillers, ne praiti-| quent-ils pas plutôt cette belle maxime : « Diviser pour régner » ? Pendant que nous nous efforçons de ne pas crever de faim, ils sont tranquilles, eux, les favorisés, à qui leurs caives bien garnies assurent une existence exempte de soucis! Ah! qu'il ferait de bonne besogne cet inspecteur assez osé pour e aller vistitar le« réduits des habitations de nos s, maïeurs et autres « officiels » ! Que de farine ne y découvrirait-on pas ! Chez eux pas de ce lait baptisé qu'on colporte dan6 nos rues : on y trouverait cha-:r que jour des bouteilles de bon lait vérifié par des i- organismes spéciaux et qu'on apporte pour « l'en-[ifc fant », mais qui passe sur la table de Monsieur et ;s de Madame. n Devant nous, place Ste-Catherïne, une femme ,u s'approche de l'étalage d'une marchande, celle qui occupe la meilleure plaoe, au coin des étals, juste en débouchant de la rue de Flandre. Elle regarde x les prix et demande un quart de tomates. La bourse it modeste de la cliente, une dame très bien mise, ^ vêtue de deuil, ne lui permettait peut-être pas da^ [e vantage. j — Oui dà, un quart, répond la matrone. On ne sert pas de quarts. Nous n'avons pas de poids et puis c'est un trop grand tripotage ! — Mais, Madame, je n'ai pas plus.... — Oui, et bien je vous enm... (sic, et nos lecteurs nous pardonneront la trivialité de cette abré- I vïation). Moi, j'ai les « klot® » (et frappant sur la ,s poche de sa jupe gonflée de billets), je n'ai pas de a temps à perdre... II La cliente, après un gesle de découragement, s' s'éloigne non sans jeter un regard de regret sur la s" marchandise qu'on lui refusait aussi cyniquement. x Franchement, si la crapule qui prononça cas mots avait eu affaire à une femme de son monde, si, b' d'un coup de pied solide, oelle-ci avait démoli l'étal de ces paniers, si, au surplus, elle avait reçu sur " sa figure replète "où la place de cinq doigts était '/ toute marquée, la plus retentissante des gifles,cette e" marchande n'eût pas été volée à son tour! Que ut n'avons-nous l'énergie suffisante pour nous rebeller ln une bonne fois, quand ce ne serait que pour donner une leçon à ces trafiquants odieux qui ne se conten-r" tent pas de nous voler, mais qui nous injurient,nous r& rient au nez et se moquent de nous par-dessus le a" marché? j4 Les employés auxiliaires s de la commune d'Ixelies. IX Pour remplir les cadres des employés commu-' naux, l'administration communale d'xelles a fait 1 C appel au public et a nommé des employés auxiliaires. I' leur a été octroyé des è- appointements de 100 fr. par mois, avec défense de DS s'occuper de tout autre choae que la besogne ad-ïe mânistrative. Ces malheureux, qui ne parviennent ls pas pour 1a plupart à nourrir leur famille, n o&r bé_ y néflcié jusqu'ici d'aucune augmentation de traitées aient ni d'indemnité quelconque peur la vie chère e® qu'eut obtenue les autres employés. Ceci constitue s; une grande injustice, car ils fournissent la même ci somme de besogne que les employés effectifs et ils 't- ont les mêmes charges. | fÂi IS-DIVERS n ACCIDENTS.— M. Charles L..., menuisier, rue II- •* ' ' s ci^ la Poste, en glissant hier sok sur un déchut e de légume, a fait une chute et s'est fracturé le ,gt bras droit. — Marie Wau'ers, chaussée de Waterloo, en nettoyant les carreaux du 1er étage, a fait une — chute et s'est fracturée la jambe droite. (A.) UN DIALOGUE DE HAUT GOUT ! — L'a In- dépndance Belge » reçoit de son correspondant au 1Si Congo le récit expressif d'une rencontre piquante n- qui s'est produits à Manvu : Un Révérend Père se es présente au chef de $osi:e et salue ; — CambronI ur Meert, répond l'autre. — Cambron, dit le Père avec ra un peu d'impatience. — Meert, riposte knperturba- ne blement le chef de poste. — Mais enfin, je suis le -cj Père Cambron, dit le sacré-cceur énervé. — Et moi n_ le sous-officier Meert. — Vraiment, il n'y mettait fUl aucune malice, le sous-officier Meert... 'C- H a A VAPEUR pour ménage, lave et bout x Sw0SSlV0ySô en même temps. Giande économie de a savon et charbon, 199, r. Hoyale. 155 36 Feuilleton du Bruxellois. PLIK ET PLOK par jiUUtiiNii ciuli,. Et il se tordait les bras, et il s>3 roulait sur la xoche ensanglantée. — Dieu est sourd! — dit le Gilano; — invoque Satan. Et il rit. — Arrière, arrière, blasphémateur ! — répondit le frère en se relevant avec effroi. Mais 'a mer gagnait tellement, que les lames venaient se briser à leurs pieds et les couvraient d'écume. — Invoquez Satan, et je vous sauve. Derrière ces rochers est une issue secrète masquée par une pierre mouvante : elle vous mettra à l'abri des gardes-côtes. Il est temps encore, car maintenant l'escarpement vous cache à leurs yeux, — reprit le Gitane, qui était à flot avec son cheval. Et les contrebandiers interrogeaient chaque roche avec désespoir, et le moine, les yeux fixes, la figure livide, fit un nouveau mouvement d'horreur en pensant à la proposition du maudit... Puis pourtant il parut faiblir. Et ceci est concevable, car en ce moment, quoiqu'on ne vit pas les douaniers, on entendait le bruissement de- leurs armes et le craquement des batteries qu'on armait. — Eh bien ! — dit le moine en délire, — eh bien, Satan, sauve-notts! car tu n'es, tu ne peux être que Satan. — Oui, Satan, sauve nous ! — crièrent les Espagnols avec un accent de terreur indéfinissable. a . .-«yy.-L—-T ravr. ±.1 Et, haletants, 'es yeux fix^s et étincelants, ils attendaient. Le Gitar.o haussa les épaules, tourna la tête de son chival du côté de la tartane, et k gagna à la nage au mili.u d une grêle de balles, en chantant cette vieille romance mauresque d'Hafu ; Oh ! permets, charmante fille, Que j'enveloppe mon cou avec tes bras, etc., etc. Les contrebandiers restèrent anéantis. — Feu ! par sauit Jacques, feu i Tirez sur le cheval et sur la plume blanche ;,c'est le bandit lui-même, — criait l'officier, que l'on distinguait parfaitement, car sa troupe s'était arrêtée à l'avamt-dernière rampe pour se former en un peloton épais qui faisait un feu nourri et continu sur le reste de* contrebandiers. Or, ce qui restait de ces négociants sans patentes n'avait qu à choisir entre le feu et l'eau, comme avait dit le Gitano. — Feu! f.u sur ces mécréants! — répétait l'officier pour stimuler sa troupe; — monseigneur l'é-vêque a promis des indulgences pour ce carême, et puisque le chef nous échappe, écrasons le reste de sa bande. Feu !... — Mais, capitaine, je vois un moine... — Infâme, impie déguisement ! Feu sur l'apostat ! — Par san Pedro ! feu donc. A vous, mon révérend.Le moine reçut le coup dans la poitrine, et tomba à genoux. Ils ne restaient plus que deux, lui et le philosophe, aussi blessé. Les autres avaient été ou tués ou noyés en voulant gagner la tartane au milieu des brisants, ou entraînés par les lames, qui devenaient affreuses. — Mes fils! — criait le frère, — je suis un moine de San-Juan, envoyé par mon supérieur! pi. iié, au nom du Christ, pitié ! Et il se cramponna aux pointes aiguës du rocher. — Ce qui fait, — balbutia le philosophe en recevant une seconde et mortelle blessure, — que si j'avais à croire en quelque chose, je ne croirais ni à Dieu ni au diable, car j'ai essayé de tous les deux, et... je... Ses bras s'ouvrirent. Il lacha le morceau de granit qu'il étreignait avec force, écarquilla les yeux... et disparut. — Grâce ! grâce ! mon Dieu ! je ms noie ! hurla te moine qui se débattait sous une lame. Il mordait le roc. — Comment! dit l'officier, l'impie vit encore! feu donc, par saint Jacques 1 . Trois coups de carabine partirent à la fois; la robe bleue du révérend flotta un instant, &t l'on ne vit plus rfcn, rien... ni chevaux, ni hommes, ni moine ! rien que des vagues écumames, qui avaient déjà envahi la première rampe du sentier, et venaient avec grand bruit sur la seconde. Le Gitano seul avait échappé. — Par le Christ ! sa tartane va se briser ccntne les écueils, cria l'officier. Dieu est juste; et puisqu'il sort du chenal contre la marée, sa perte est certaine. En effet, le damné louvoyait intrépidement dans cette passe, que la fureur des lames devait rendre impraticable. (A suivre.j EN PROVINCE A CHARLEROI. — On nous écrit, 2b juillet ; Les secours. — Durant le mois écoulé, notre Comité local de secours a distribué 96,538 fr. 30, cependant que les frais généraux ont absorbé 828 fr. 32. Selon le barème ci-après ; 7 fr. par semaine pour une personne seule ; 5 fr. 75 pour les adultes vivant en commun, 4 fr. 75 pour les enfants de 1 à 16 ans et 4 fr. pour ceux en-dessous de 10 ans, les secours aux familles nécessiteuses de la catégorie A ont exigé un décaissement de 83,814 fr. 50 ; ceux de ia catégorie B, c est-à-dire les épouses et enfants de militaires, 10,305 fr. 70. 2,003 fr. ont été i-partis en vêtements, chaussures et charbon et 415 fr. 20 en s-cours extraordinaires aux familles secourues pour maladies : lait, viande, etc. A CHARLEROI.— La question du ravitaillement. — On nous écrit, le 23 juillet : Nous avons ou, à Charleroi une, effervescence sérieuse dans la population, provoquée par la disette de vivres, et ce mouvement populaire, qui a amené la mise à sac de quelques magasins d.e victuailles, coûtera à la ville une somme rondelette. L'incurie de nos aminjsti ateurs communaux va donc une foii, de plus faire saigner la bourse des contribuables qui seront ainsi les victimes directes de l'insuffisance de leurs élus. Nous sommes en pleine période de nouveaux légumes et nos marchés sont absolument vides; quant au ravitaillement par la commune, il peut être consksiré comme n'existant pas. Nos marchands à domicile consefvent leurs prix for.s. On a fait une distribution de pommes de terre nouvelles dont les trois quarts n'étaient pas à la moitié de leur croissance, ce qui va nous faire manger notre blé en herbe, comme on dit, mais les déceptions cruelles et les déboires des deux dernières années ont rendu,et pour cause, notre population fort sceptique ; on ne compte pas du tout sur un ravitaillement régulier par suite du manque no-toire d'organisation intelligente et de surveillance de ce service. N'a—t-oo pas vu, ies années précédentes, laisser pourrir dans les magasins communaux des approvisionnements considérables de tubercules qui ont du être jetés dans la Sambre ? Même désastre pour les carottes et les oignons, pendant les fortes glées, alors que la population criait famine !... Dans certaines localités importantes, à Monceau, par exemple, où il y a des administrateurs capables et énergiques, la commune a assuré le ravitaillement en pommes de terre de façon à procurer un minimum de 100 kilos par bouche à ses habitants. On a procédé par location de terrain que des chômeurs cultivent, et une couple de conseillers, connaissant la partie, conduisent l'oeuvre à bonne fin. A Namur, la ville a ensemencé 124 hectares de pommes de terre pour sa population et 50 hectares de légumes divers, qui seront utilisés pour les soupes publiques; on pourrait multiplier les exemples. A Charleroi, on a planté, parait-il, dans un village situé à bonne distance, quelques hectare® de l'on ne sait trop quoi ; on en fait une sorte de mystère ; pour la soupe, dit-on, mais pour le reste on ne s'est occupé de rien. C'est bien trop difficile, et la solution du problème de la plantation d'une centaine d'hectares de pommes de terre, pour les habitants, dépasse l'effort possible que pourrait atteindre l'initiative de nos édiles. On n'a même pas songé à utiliser les nombreux terrains incultes que le territoire de laïcité même englobe et qui auraient pu être mis en valeur au moyen des balayures de la ville comme engrais et du travail des secourus. A noter qu'à la suite d'expériences réalisées, il a été reconnu que les balayures, méthodiquement traitées, et dont on ne fait rien, constituaient un engrais précieux abso'ument perdu, pouvant rendre les plus grands service® pour une culture maraîchère bien compris;. Il n'y a donc pas dans les services communaux de la ville de Charleroi, un homme sortant un peu de l'ordinaire par ses connaissances pratiques, à même de prendre énergiquement la direction du ravitaillement et de nous éviter l'épouvantable misère que les gens clairvoyants pré-voietnt pour 'a période hivernale prochaine ! S'il en est ainsi, il ne nous reste qu'à faire appel à l'autorité occupante pour que cette dernière supplée à l'incapacité de nos dirigeants qui, eux, d après la rum-ur populaire, ne manquent jamais de rien, ce qui leur permet-de se ficher des autres. Au début de l'e-rgafflisation du ravitaillement, 17 officiers pensionnés et un nombre supérieur de fonctionnaires se trouvant dans le même cas, ont offert gratuite ment leur concours pour la mise en train et la surveillance du fonctionnement correct de la nouvelle înstitujon, mais les grandes « compétences » que la chose concernait ont décliné cette offre désintéressée d'hommes instruits, rompus aux quesions administratives ; on n'a jamais su pourquoi! Il fallait sans doute caser les parents, les amis politiques et autres dans les fromages avantageux du ravitaillement, d'où le ramassis d'ignares de tout poil, grassement payés et favorisés de toutes façons, que l'en rencontre dans les diverses branches de l'administration des vivres. Et cet e baade d'insuffisant s'est incrustée dans les emplois, car rien n'est plus difficile à décoller d'une fonction publique qu un incapable. Et tous ces gens s'entendent à merveille pour entretenir le gâchis qui existe et le gaspillage qui se produit, car il n'y a ni surveillance sérieuse, ni organisation intelligente dans la pétaudière de notre ravitaillement. Voilà où nous en sommes à Charleroi,et l'avenir n'est pas rassurant pour l'existence de notre poulation, à moins que l'autorité occupante ne mette bon ordre à cet état de choses malheureux, oe qu'il faut souhaiter. Le métier de ravitailleur est aujourd'hui considéré comme une position sociale enviable /?t, ce qui est certain, c'est que ceux qui occupent ces situations, ne sont pas atteints par l'amaigrissement qui frappe la généralité des habitants. La chose est remarquable autant que remarquée. — Carolo. LES TRIBUNAUX LE MEURTRE DE M. JAURES. — Paris, 28. — Par l'intermédiaire de ses avocats, Raoul Villain, l'assassin de M. Jean Jaurès, a remis au président de la Cour d'assises, une nouvelle requête dans laquelle il expose qu'il est soumis au régime cellulaire depuis près de trois ans et demande qu'il soit mis un terme à une situation « sans précédent dans l'histoire du droit pénal ». Il sollicite l'inscription de son affaire au rôle de l'une des sessions d'août ou de septembre 1917. « Depuis le début de la guerre, dit-il notamment dans sa requête, plusieurs des témoins que je me proposais de faire entendre pour ma défense, ont trouvé, sur les champs de bataille, une mon glorieuse, et îe risque, par suite, de me trou ver privé de la plus grandie partie des témoignage® qud pourraient être utilement recueillis par le jury. Enfin, le régime cellulaire compromet ma santé, et au jour de l'audience, — si jamais il vient, — je ne serai plus en possession des moyens physique® qui me permettront de supporter l'interrogatoire et les débats. » La demande de Raoul Villain set* transmise au procureur-général qui la fera parvenir à la chancellerie. INFORMATIONS FINANCIERES COUES DU CHAJSGB. Zurich, 27 juillet. — Angleterre A 21.77, V 21.81 France A 79.40, V 79.70; Allemagne A 64.50, V 65.50; Autriche-Hongrie A 41, V 41.50; Italie A 63.40, V 63.70; Hollande A 189, V 190; New-York chèque A 4.5(j, V 4.60; New-York court terme A 4.57, V 4.61; Copenhague A 135, C 137; Stockholm A 146, P 148; Christiania A 136, V 138; Pé-tersbourg A 95, V 105; Madrid A 105.50, V 106.50; Buenos-Ayres A 1.95, V 2.05. Berlin, 27 uillet : Acheteurs Vendeurs rloltande 2H 6.25 Danemark 202.50 203.00 buède 215.25 216.75 Norwège 203.75 204.25 Suisse 139 3/8 139 5/8 Autriche-Hongrie 64.20 64.30 Turquie 19.95 20.05 Bulgarie b0.50 £1.50 Espagne 12o.dU 126.50 Vi nne, 26 juillet. — Berlin 155.75 ; Suisse 218.75; Hollande 446; Sofia 127.50; Copenhague 316.50; Christian.'a 318.50; Stockholm 336.50; Rou. ble 3.25; Constantinopîe 31 1/8. Stockholm, 26 juillet. — Londres 3 mois 14.34; id. vue 14.84; Berlin 3 mois 42.25; id. vue 44.25; Paris 3 mois 52 ; id. vue 54 ; Suisse 68.50 ; Amsterdam 3 mois 126.50; id. vue 129.50; Copenhague 91.50; Christiania 93.50; New-York 3.12; Helsing. fors 47 ; Pétersbourg 68 ; Vienne 28.50. Amsterdam, 27 juillet. — Londres 11.5225; Ber. lin-Hambourg 34.625; Paris 41.95; Suisse 52.95; Vienne 21.60; Copenhague 71.05; Stockholm 78.75 New-York 2.41 ; Cable Transfers 2.41 3/4. Copenhague, 27 juillet. — Berlin 48.25 ; Vienne 31.50; Londres 16.22; Paris 59.20; Amsterdam 141.25; Pétersbourg 77; Helsingfors 52; New-York 3.42. New-York, 26 juillet. — Berlin —.— ; Paris 5.76; Lcndres 60 jours 4.72; Cable transfers. 4.7645; aigent en barres 78 3/8. Londres, 26 juillet. — Amsterdam 3 mois 11.67 !/2, vue 11.51 1/2; Paris- 3 mois 27.77, vue 27.37; Pétersbourg vue 219 1/2. JSOUKSà; DE PASIS. Paris, 26 juillet. — Rente française 3 p. c. 61.10; Emprunt 5 p. c. 88.65; Espagne ext. 4 p. c. 105.10; Russie 1906 5 p. c. 75.05; Russie 1896 3 p. c. 47; Turquie unif. 4 p. c. 63.50; Crédit Lyonnais 1137; Métropolitain 412; Nord Espagne 391; Suez 450Ô; Thomson-Houston 704 ; Raff. Fay 535 ; Caoutchouc 197; Malacca Rubber 136; Bakou 1290; Briansk 358 ;^-ianosoff 335 ; Maltzeff-Fabriq. 460 ; Le Napit-te 330; Toula 926; Rio-Tinto 1742; Cape Copper 124; Chino Copper 355; De Beers 364; Goldfields 43; Lena Goldfields 41; Tanganyika 100; Rand Mines 91. BOURSE DE LOHD^ES. Londres, 26 juillet. — Consols. 2 1/2 p. c. 55 3 3; Argentine 1886 5 p. c. 65 3/4; Brésil 1889 4 p. c. 58 1/2; Russie 1909 4 1/2 p. c. 63 1/2; Cana^ da Pacific 179 1/2; Unit. St. Steel Corp. 127; Rio-Tiflto 61 3,4; Charier-rd 13 s. 4 d. ; De Beers 13 3, 16; Goldfields 1 1/2; Rand Mines 3 5/16; Empr, de guerre 5 p.c. 94 1/2; id. 3 1/2 p.c. 87 3/4. BOURSE DS NSW-20RJÎ. New-York, 26 juillet. — Atch. Top. a. S. Fé 4 p.o. 100; Un't. Stat. Steel 5 p.c. 104 1/8; Atch. Top. a. Santa F\_ .u0 1/8; id. préî. 95 1/2; Baltimore and Oliio 69 1/4; Canad;an Pacific 159 7/8; Chesap. a. Ohio 59 1/4; Chic. Mtfw. a. St-Paul 69 3/8; Denv. a. Rio-Grande 7 ; Erié 24 5/8 ; id. Ire préf. 36 1/8; id. 2e préf. 27 1/2; Great North. préf. 104; Illinoia Central 102; Interbor. Cs. Corp. 9 1/4; Kaps. Ciiy a. South. 20 ; id. préf. 54 ; Louisville a. Nashville 122 7/8;-Miss. Kans. a. Ttx. 6; Missouri Pacifie 32 ; Nat. Rallw. of Mex. 6 ; New-York Central a. Huds. Riv. 88 1/4; New-York Ont. a. Wst. 23; Norfolk a. Western 120 1/2; Northern Pacific 100 1/2; Pennsylvania 53; Reading 93 1/2; Chic. Rcii. Isl. a. Pac. 34 1 '4 ; Southern Pacific 93 ; South. Raihv. 26 3/4; id. préf. 54 1/4; Union Pacific 135 3/8; Wabash préf. 49 1/4; American Can. 47 1/2; Am. Smelt. a. Réf. 102 1. 4; Anaconda Cop. Mg. 76 1/4; Betlilehem Steel 125 1/8; Central Laather 86 1/2; Intern. Merc. Mar. 28 3/8; id. préf. 86 5/8; Unit. Stat. Steel Corp. 121 1/3; Unit. Stat. Steel Corp. préf. 117 7/8. BIBLIOGRAPHIE La Revue de Hongrie, n. 57, du 15 août 1917, publie une série d'articles entièrement consacrés aux problèmes relatifs à la guerre actuelle. Voici le sommaire de cette intéressante revue : La philosophie de l'impôt et la guerre (par M. Roland de He-gediis, député) ; La diplomatie anglaise (par M. le Dr Samuel Rado, conseiller aulique) ; Pourquoi? (par M. Alexandre de Jeszenszky) ; Les Alliés (par Diplomate) ; Il faut châtier les auteurs de la guerre ; Pourquoi l'herbe de printemps sera rouge (par M. E.-D. Morel, secrétaire de l'Union cl Domoarau tic Conirol) ; Chronique de la guerre (par Historiens).t* fît \ a ta s i s rue Pologne, prem. diplôme, Pensiou.Consuitjtion-. Discrétion. RETARDo. Médecin aitaclié a la maison. Prix moééiés. 8 fijjir désire conn. jeune femme 20 à 30 ans, bien sous tous rapports. Ecr. dét. E. U. 96, bur. journ. i?« perdu le 26 cour, griffon Bruxellois env. r. du Nord. Rapp. c. b. réc. ch. de Wivre, 14b8, Audetgh. Belle maison garnie à remettre, avec magasin, a 5 minutes de la Gare du Nord. Pr. adr. bur. joutn. 171 liai, Masse isolante. 1S3, ch. ils Santal Sb^i s J a p 13, rue de la Constitution, diplôme ACC0UCn6llS6 t>rem. c!.. Rélérences. Conliince. -Paiement apiès iésutlat. 2 ?M9me 16 ans même maisjn, conseille, renseigne sur ICI KoStCI tout, 37, r. des fiantes (Nord). Discr. absol Soldat allemand a perdu le 27 cour., pl. SterCathe-îine, poitef. coût. 1.40J à 1,500 Mk. 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Dit item is een uitgave in de reeks Le bruxellois: journal quotidien indépendant behorende tot de categorie Gecensureerde pers. Uitgegeven in Bruxelles van 1914 tot 1918.

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