Le bruxellois: journal quotidien indépendant

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s.n. 1918, 24 Juni. Le bruxellois: journal quotidien indépendant. Geraadpleegd op 02 mei 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/7p8tb1013w/
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5me année • N° 1339 • Ed. A ABONNEMENT Bruxelles - Province - Etranger , Le abonnements sont reçus exclusivement par tous lei /BUREAUX DE POSTES. * Les réclamations concernant les abonnements doivent Être a( -ssées exclusivement au bureau de poste qui a délivré . abonnement. PRIX DES ABONNEMENTS : 3 mois 2 mois 1 mois ■ F:. 9.00 Fr. 6.00 Fr. 3,00 T5&AGE : 125,OQO par jour DÏX CENTIMES Le Bruxellois .TOURNAI, QUOTIDIEN INDEPENDANT Lundi 24 et Mardi 25 Juin 1918. > — =5 ANNONCES Faits divers et Echos Lallgne.fr.' 500 Nécrologie 3 GO Annontgs commerciales *♦«».,. [ * . * 2.00 Annonces financières 2ioQ PETITES ANNONCES. . . La grande ligne. 2.00 Rédacteur en chef : René ARMAND Rédaction, Administration, Publicité, Vente : BRUXELLES, 33-35, rue de la Caserne TIRAGE s 125,000 par jour La Justice vue par un Profane La Cour d'assises a été créée précisément parci que les législateurs ont voulu éviter que les af faires très graves d'assassinats et autres fussen jugées par des magistrats de carrière, parce qu'il sont tous atteints de la déformation profession nelie. Lorsque les jurés d'Assises sont encore dan: leur chambre de délibération, ils peuvent, d'à près la loi, annuler un vote qui a eu lieu, 01 le modifier à leur convenance. Ce vote, ne de vient définitif que lorsque ces_ Messieurs/quit tent leur chambre de délibération. _ Eh bien, 1< croiriez-vous, le président des Assises ne souf fie mot de ce détail important aux jurés qu: sont, pour la plupart, des non initiés aux cho ses justiciaires, et combien heureusement ! Plus fart que cela, on remet au président di jury un nombre de bulletins de vote égal ai nombre de questions posées, multiplié par 12 Donc, en cas d'erreur ou si un vote> nouveau de vait avoir lieu, le jury n'a pas à sa dispositioi les bulletins nécessaires pour rectifier ou renou veler ce vote. Il en obtiendrait s'il voulait fairi appeler le président. Mais, (il y a un mais), ce: magistrats d'un jour ont, comme chacun d< nous, leur petite pointe d'orgueil, et n'aimen pas qu'on les prenne pour de simples pckins Croyant se couvrir de ridicule en mandant 1< président, ils ne le feront pas, et une erreu; judiciaire de plus sera commise. Tous ceux qu ont fait partie du jury d'Assises vous le diront Les lois stipulent que les chambres de lr< instance doivent être composées de trois juge; et celles des cours d'appel de cinq conseillers Rien de pareil n'existe. Il y a bien respectivement 3 juges et 5 conseillers, pour la forme et la galerie seulement. En effet, ces Messieurs aimant leurs aises, chargent un des lsurs d< servir de rapporteur et de rédiger le jugement, Pendant ce temps, les 2 juges ou les 4 con seilleTS qui ne sont pas de corvée, peuvent al 1er à la chasse, à la laiterie du Bois, en vil légiature, chez leur maîtresse ou ailleurs. Lorsque le corvéable a jugé la cause (à lui seul bien entendu), il présente à ses célèbres confrères sa prose. Ceux-ci ne se donnent pas h peine d'en prendre connaissance (c'est trop fa tigant), s'empressent d'apposer leur signature au bas du jugement, et... le tour est joué. Ne faudrait-il pas voter une loi obligeant ce; Messieurs à se réunir au Palais de Justice; dans des salles « ad hoc », pour examiner le: dossiers, délibérer, rédiger les jugements, etc. Ces heures de réunion devraient être fixées, ei comme innovation, les avocats et les parties devraient pouvoir y assister s'ils le jugeaient nécessaire, de façon à être à même d'eclairei les juges s'ils s'engageaient dans la voie de l'erreur, ce qui arrive souvent. En tout cas la présence d'avocats obligerait les magistrats à faire leur devoir et à travailler quelque peu. Il y a peu d'années, une chambre de la Coui â'Appel avait eu à s'occuper d'une affaire importante. Le seul conseiller qui jugea et rédigea le jugement, réformant celui rendu par le tribunal de première instance, et condamnant le sieur A... à payer au sieur B... la somme de 18,000 francs, remit la minute du jugement ai; greffier. Celui-ci, à l'aide d'une loupe perfectionnée, tâcha de déchiffrer l'écriture de M. le conseiller, qui ressemblait fort à -une réunion de pattes de mouches, transcrivit le jugement le mieux qu'il put, et... par erreur, condamna le sieur B... à payer au sieur A... les 18,000 francs çiue le sieur A... aurait dû lui payer. Comme le jugement était rendu en dernier ressort, B... s dû s'exécuter ! ! ! On étouffa l'affaire, parce que le greffier aurait dû être révoqué. Or, comme celui-ci se serait défendu comme un beau diable dans un bénitier et aurait exhibé la minute illisible du jugement, le pot aux roses aurait été découvert, e M. le conseiller obligé de donner sa démission des -fonctions qu'il n'était plus à même d'exercer.M. le conseiller ne s'était pas même donné la peine de relire le jugement. S'il avait été chargé de le prononcer, il se serait peut-être aperçu de l'erreur en le prononçant, et il est possible qu'il aurait rectifié séance tenante. Mais voilà, c'est le président qui prononça, et comme, pas plus que ses confrères, à l'exception du rédacteui du jugement, il n'avait délibéré et qu'il s'était contenté d'apposer sa signature au bas du jugement, il ne s'aperçut de rien! Et comme cela des erreurs judiciaires, dont nous sommes tous victimes, se commettent tous les jours. Il y a peu de temps, un conseil d'arbitrage condamna un sous-locataire d'appartement,exerçant un commerce de fournitures pour modes, marchant bien, à payer, après la guerre seulement, moyennant des versements mensuels de 15 fr. au locataire principal de la même maison, qui était en quelque sorte son propriétaire, la somme de 400 fr.. plus 62 fr. pour consommation de gaz, que le loGataire principal avait été forcé de payer à l'administration du gaz pour son sous-locataire, sous peine de se voir privé de gaz. Un assesseur locataire fit remarquer au juge-président qu'il était excessif de ne pas condamner le sous-locataire à payer immédiatement l'es 62 fr. relatifs à la consommation de gaz. Sa-vez-vous ce que M. le président lui répondit ? « Si cela ne convient pas au locataire principal, qu'il interjette appel ; moi, je m'en lave les mains. » Conclusion à tirer de ceci : MM. les juges de première instance n'examinent souvent les affaires qui leur sont soumises que tout à fait superficiellement et vous disent : « Si cela ne vous convient pas, allez en appel. » MM. les conseillers de la Cour d'Appel, eux, font de même, et se disent que les premiers juges ont dû examiner à fond et bien juger l'affaire, et que, par conséquent, ils ne doivent pas s'esquinter à la réexaminer à nouveau. Ils confirment donc trop souvent, purement et simplement, le jugement rendu et l'affaire est défi-tivement terminée ! ! Le tribunal d'arbitrage, dont il est question ci-dessus, condamna, quelques jours après avoii rendu ce singulier jugement, le locataire principal à payer à son propriétaire la somme de 800 fr., par versements mensuels immédiats de 100 fr. Le condamné ne pouvait plus exercer le commerce qu'il exploitait, par suite du manque de matières premières. Les tribunaux désignent fréquemment des experts en toutes matières pour examiner telle ou telle affaire, dans lesquelles les magistrats n'ont pas la moindre compétence. Pensez-vous que ces messieurs s'en rapportent à l'expérience des experts? N'en croyez rien; cinq fois sur dix, ils ne tiennent aucun compte des avis des hommes de l'art. Ne sont-ils pas, eux, magistrats, beaucoup plus forts que les gens de métier?! Cela ne s'explique guère ; cependant, il faut tenir compte que les personnes qui possèdent des influences sérieuses, voire même l'influence des dames, parviennent non seulement à se faire agréer comme experts par les tribunaux, mais encore à accaparer les nominations dans les affaires les plus importantes. D'autres experts, accapareurs du même genre, font des travaux (à l'œil, bien entendu), pour certains présidents, etc. Excellent moyen pour arriver facilement et très vite. Si de bons praticiens, sans influence, sollicitent leur agréation ou des nominations, certains présidents répondent : « Il y a déjà beaucoup trop d'experts en ce moment, nous regrettons. » Détails remarquables : Si un expert privilégié, créature d'un président quelconque, est désigné pour une expertise, les justiciables attendront parfois un ou deux ans pour obtenir le dépôt du rapport. Pourquoi? Parce que M. l'expert gagne 100,000 fr. par an et est surchargé d'expertises. Si M. le président avait bien voulu dé-gigner 113 de ces hommes compétents, sans be sogne depuis août 1914, il aurait donné un peu de pain à un malheureux, à sa femme et à ses gosses, et le rapport aurait été déposé un mois après la désignation, au plus tard, à la grande joie des intéressés. Ci-après un article paru dans les journaux de la capitale, il y a quelques jours : Les étourderies de Thémis. — Un prévenu condamné par le tribunal correctionnel de Lou-vain, du chef de vol, à trois mois d'emprisonnement, interjeta appel. Le ministère public, lui, accepta purement et simplement le jugement. La Cour d'Appel de Bruxelles doubla la durée de la peine ! Il a fallu que la Cour de Cassation lui rappelât que la Cour d'Appel, uniquement saisie par le recours du condamné, formé dans son seul intérêt, ne peut aggraver les peines prononcées contre lui par le premier juge. i Celui qui appelle cela de l'étourderie est trop bon ; nous, nous appellerions cela de la cruauté. En effet, si ces messieurs de la Cour d'Appel , étaient à la hauteur de leur tâche, et s'ils exami-. naient les affaires et les dossiers comme ils de-; vraient le faire, de pareils jugements ne pour-j raient être rendus. ; Dans les pays étrangers, des magistrats de ce genre seraient révoqués tout simplement, et aucun député ne voudrait prendre la défense des : révoqués, soyez-en sûrs. ; La vieille affaire Coucke et Goethals, combien i ne fit-elle pas couler d'encre ? Encore actuellement, après plus d'un demi-siècle, on cherche à : réhabiliter les deux malheureux condamnés à i mort par la Cour d'Assises du Hainaut, et exécutés à Charleroi, alors qu'aujourd'hui leur innocence ne fait plus aucun doute pour beaucoup. L'obscurité de ce jugement décida le roi à ne plus autoriser d'exécution capitale. : Coucke et Goethals durent leur condamnation au témoignage suspect d'un gendarme chargé de les surveiller dans la voiture cellulaire, pendant le trajet du Palais à la prison, • lors des suspensions d'audience. Coucke et Goethals étant Flamands, ne parlaient et ne comprenaient pas le français. Ils furent jugés en français. Le gendarme qui prétendait comprendre et parler le flamand, affirma, sous la foi du serment, que les prévenus, ' en échangeant des paroles entre eux, pendant le cours de leurs voyages du Palais à la prison, : avaient dit : « Cette fois, nous sommes bien pris et nous serons condamnés. » Alors que de l'avis 1 de différents professeurs de langue flamande, la traduction faite par le gendarme était absolument erronée. Les phrases prononcées par les inculpés signifiaient : « L'affaire paraît mal tourner pour nous ; si les véritables coupables ne sont pas arrêtés, nous pourrions bien être condamnés. » Le sanguinaire procureur général de Bavay, i lors du prononcé du réquisitoire, dans le but d'impressionner le jury, osa jeter sa démission dans la balance, pour obtenir la condamnation capitale des inculpés, et n'eut garde d'agir comme le fit si loyalement l'avocat général dans la « Robe. Rouge », la comédie de Brieux, que nous connaissons tous, et qui eut à Paris un succès retentissant sans précédent. Un doute et peut-être un remords,, si un magistrat est susceptible d'en avoir jamais, survint probablement dans l'esprit de M. de Bavay, après la condamnation des inculpés. Pendant six mois il fit surseoir à l'exécution et s'ingénia en vain à arracher des aveux aux malheureux Flamands condamnés. Ayant été vertement houspillé par les journaux de l'époque, et ne voulant pas se déjuger, il signa ou fit signer l'ordre d'exécution des innocents, la grâce de ceux-ci n'ayant pas été accordée par le Roi sur avis conforme de la commission des grâces, dont faisait partie le terrible de Bavay. Mécontent, le Roi n'autorisa plus aucune exécution capitale. : Un an avant la guerre, un avocat fut... réquisitionné par le président d'une chambre correctionnelle, à l'effet de remplacer un juge absent (pour cause de... fatigue probablement). Dans la première affaire inscrite plaidait, pour l'accusé, un député socialiste de grand talent. Le président, connaissant sa force de persuasion et son argumentation serrée et solide, s'empressa de déclarer à ses assesseurs, avant que l'avocat, chargé de la défense de l'accusé, eût commencé à plaider, qu'en ce qui le concernait, il condamnerait l'inculpé à six mois de prison, quoi que pût en dire maître M... L'avocat réquisitionné, qui nous rapporta le fait, protesta néanmoins, mais en vain. « Je m'en fichisme » ou déformation professionnelle ? Asmodés. La GUERRE Communiqués Officiels ALLEMANDS BERLIN, Si juin. — Officiel du soir: Rien de nouveau des fronts de combat. BERLIN, 23 juin. — Officiel de midi: Théâtre de la guerre à l'Ouest Croupe d'armées du prince héritier Rupprecht Des deux côtés de la Somme, la vive activité de l'ennemi a continué. Une attaque obérée la nuit far les Anglais -près de Morïancourt entre l'Ancre et la Somme, s'est écroulée sous notre feu. Croupe d'armées du Kronprinz allemand Des attaques partielles des Français au sud-est de Méry ont été repoussées. Au sud-ouest de Reims, au cours d'un bref engagement d'infanterie avec des Italiens, nous avons fait 36 ■prisonniers. Le lieutenant Loeivenhardt a remporté sa 28s victoire aérienne. BERLIN, 23 juin. — Officiel: La guerre aérienne. Ces. derniers jours, des attaques aériennes ont eu lieu à diverses reprises contre Bruges, Osten-de et Zeebrugge. A cette occasion l'hôpital d'Os-tende a été attaqué et atteint,en dépit des accords basés sur le droit des gens, par des aviateurs ennemis. A Bruges, cinq civils ont été tués et onze blessés. Il n'y a pas eu de dégâts militaires. Plus-sieurs avions ennemis'ont été abattus. Le lieutenant de marine Sachsenberg, commandant nos aviateurs de poursuite sur merx en cette région, a ?emportJ sa 15me victoire aérienne. La guerre sous-marine. BERLIN, 21) juin. — Officiel: Nouveaux succès sous-marins dans la zone de barrage autour de l'Angleterre : 16,500 tonnes de jauge brute. Deux vapeurs ont été torpillés hors de convois fortement protégés, à la côte orientale de l'Angleterre. AUTRICHIEN VIENNE, 2/f juin. — Officiel: Hier également les combats au Piave ont été moins violents. Ce n'est qu'à l'aile méridionale de notre front d'armée que l'ennemi a repris durant l'après-midi ses contre-attaques; à part cela canonnades partout. Les fortes averses quasi-diluviennes, qui se sont abattues presque journellement cette dernière semaine sur la Vénétie, et ont inondé la plaine sur une vaste étendue,ont singulièrement augmenté, pour nos troupes, les charges et les privations du combat. Le Piave s'est changé en un fleuve impétueux, dont les masses d'eau ont fréquemment interrompu pendant plusieurs heures la communication entre les deux rives. Ce n'est qu'au prix des plus grandes difficultés que Içs munitions et les vivres les plus nécessaires peuvent être fournis aux troupes combattant au front. D'autant plus grande doit être notre reconnaissance envers. les braves troupes, dont la force combattive n'a point diminué si dure que soit la situation. TURC! CONSTANTINOPLE, 21 juin. — Officiel: Front de Palestine : ~- L'activité d'artillerie n'a pas dépassé la limit, habituelle. Feu d'artillerie réciproque et vive ac tivité aérienne. Calme sur les attires fronts. FRANÇAIS PARIS, 22 juin. — Oficiel, 3 h., p. m.: Nous avons repoussé des coups de main enne mis dans la région de Belloy et en Haute-Alsace Nous avons enlevé de notre côté un poste enne mi au sud-est de Saint-Maur et fait des prison niers. Rien à signaler sur le reste du front. PARIS, 23 juin. — Officiel, 11 h., p. m.: Ltitte d'artillerie intermittente en quelque, points du front. Journée calme partout ailleurs. ANGLAIS LONDRES, 22 juin. -— Officiel: Hier soir. au cours d'engagements entre pa trouilles et d'attaques, nous avons fait des prisonniers et infligé des pertes à l'ennemi dans lei secteurs de Villers-Bretonneux et de Straseele. Ailleurs, rien de spécial à signaler. DERNIÈRES DÉPÊCHÉS L33 effets de la guerre sous-marine. Berlin, 24 juin. — On peut voir une fois de plus par le rapport annuel de la Compagnie Tunisienne des .Fnosphates l'effet immédiat de la guerre sous-marine sur l'économie populaire ennemie. Il en résulte que la production de phosphates n'a atteint que 217,000 tonnes l'année dernière contre 383,000 tonnes l'année précédente. Ce recul est uniquement imputable à la disette de charbon résultant de la guerre sous-marine. Une tonne de charbon coûte actuellement 295 francs en Tunisie, contre 35 francs en temps de paix. La dynamite a doublé de prix, les bois de mines ont plus que do^lé, le carbure coûte neuf fois davantage, le fe^i septuplé en prix.Les grandes difficultés de transport n'ont permis l'année dernière que l'embarquement de 100,000 tonnes contre 230,000 tonnes en 1916. L'usage des phosphates est une question vitale pour l'agriculture française. Le prix de cet engrais a doublé et haussera encore davantage. Les précautions à Paris. Berne. 23 juin. — D'après le « Petit Parisien », les célèbres fresques de Puvis de Chavannes, ont été transférées au Panthéon en province où elles ont été mises en sûreté. L'évacuation da Paris Londres, 23 juin. — On mande de Paris au «Times.» : Même aspect de la-ville qu'en 1914, les rues parisiennes sont tranqu lies comme celles d'un village écossais : chose bien compréhensible, puisque le gouvernement s'attend aux p res éventualités. C est pourquoi tous les civils non affectés à un travail nécessaire sont p^iés de se rendre ailleurs tant qu'il y a encore moyen de le faire, plutôt que d'attendre l'instant des paniques subites et du désarroi. Les optimistes sont bouleversés à voir tout ce qu'on organiso_en vue de l'évacuation. Les nouvelles reçues font présumer, chez la popuiat on parisienne, la convict.on que le meilleur galant pour assurer le sort de la capitale réside dans les mesures de prévoyance prises en temps opportun. L'armée française de saionio/je ■Zurich, 23 juin. — S-'.on la «Zurcher Mor-genzeitung», une pa'tie de i armée frança'se de Saloniqu-e aurait été rappelée en France avec plusieurs de ses chefs. Pacifis ne eîioz l'ouvrier français Sa.'nt-Gall, 23 juin. -— On mande de Paris au -«Quotidien de Saint-Gall» que les délégués des classes ouvr.ères auraient intercédé, il y a quelques jouirs, auprès de Clemenceau pour lui exposer sérieusement leurs vues quant aux possibilités de paix. Les délégués auraient revendiqué le droit de penser à la paix, de jouir d'une plus grande confiance de la part du gouvernement, et de voir adopter une politique conciliatrice en remplacement du régime rigoureux actuel. On ne sait rien encore du résultat de cet échange de vues. La crise du papier en France. Berne, 23 juin. — De 1' «Humanité» : Le président de l'union des intérêts économiques de la presse quotidienne française a décidé, lors de la réunion principale dii 17 juin, qu'à partir du 1er juillet et jusqu'à une date ultérieure indéterminée, les journaux ne pourraient plus paraître que trois fois au plus par semaine sur quatre pages et quatre fois sur deux. Cette décision est basée sur les difficultés sans cesse croissantes de l'approvisionnement en papier. Un grand nombre de papeteries ont été fermées par suite du manque de matières premières ; d'autres sont à la veille de l'être. D'autre part, on devra user le moins possible du tonnage disponible pour l'importation du papier. Organisation du ravitaillement en Allemagne Berlin, 22 juin. — La commission principale des assemblées municipales d'Allemagne, siégeant aujourd'hui sous la présidence du bourgmestre en chef Wermuth, et comptant non plus 53, mais bien 129 membres, parmi lesquels non seulement des bourgmestres r%a s d'autres édiles municipaux a adopté à l'unanimité, concernant le ravitaillement, une résolution qui, entre autres clauses, comporte celle-ci : Il va de soi que, pour tes populations urbaines, il y a lieu d'exiger une fois de plus et avec insistance que, pour toute la durée de la rareté des comestibles et fourrages, la gestion officielle soit maintenue pour les principales denrées alimentaires. Les objections des habitants au régime économique gouvernemental ont trait à des inconvénients qui ne peuvent se justifier que s'il y a compensation du fait que la marchandise arrive au consommateur de la façon la plus directe et la moins coûteuse. La meilleure voie réside toujours dans le maintien des anciennes formules; il rentre dans les devoirs des administrations d''Etat et d'arrondissement de faire parvenir les denrées d'une façon sûre, en bonne qualité et à raison d'une quantité suffisante pour faire face à celle prescrite par tête, sans empêcher les villes d'user de toute latitude pour la répartition aux consommateurs en particulier. Même conclusion pour la discussion qui s'y est rattachée concernant la fourniture de charbon. (Belg. Kurier). Discussions anglaises sur l'ap'Jiuda militaire allemande Amsterdam, 23 juin, j- D'un article du «Daily Mail», ces lignes du reporter militaire Lovai Fraser : Les alliés devraient instruire des compagnies spéciales pour les exercices de dissimulation, dans lesquels l'Allemand atteint le plus haut degré : en effet, il a pu masquer ses canons de manière à réaliser ses succès foudroyants sur la Marne, et dissimuler si habilement le gros mortier affecté au bombardement de Paris, qu'on n'en connaît l'emplacement que depuis quelques semaines. Plus loin, Fraser s'exprime ainsi: En Angleterre, on ne se représente pas encore avec netteté qu'une attaque allemande sur la côte de la Manche reviendrait à menacer directement Londres puisqu'en ce cas le sùd-est de l'Angleterre ferait partie du front, d'où la nécessité d'évacuer partiellement la capitale; peut-on tolérer qu'une ville de sept millions d'âmes soit à proximité du front? Admettons que sa situation serait moins dangereuse que celle de Paris ; n'empêche que les Londoniens en ressentiraient bientôt les effets au centuple ; à noter la décision irrévocable des Allemands de réaliser le coup décisif avant l'apport des troupes américaines. Le vice-chancelier von Payer et la Hongrie Berlin, 2(2 juin. — Le vice-chancelier von Payer, lors d'un entretien avec uin représentant du «Pesti Hirlap», aurait fait connaître son but ' idéal d'un resserrement plus intime de l'alliance ■ par la suppression définitive des droits de douane entre les deux pays. Le vice-chancelier aurait prononcé un chaleureux éloge de la Hongrie et aurait fait pressentir au journaliste hongrois qu'il s'entendrait ■ parfaitement à respecter les intérêts de ce pays lors des négociations. [ Difficultés des transports canadiens La Haye, 23 juin. — On télégraphie de Montréal au «Daily Telegraph» que le ministère ca-. nadien des chemins de fer aurait publié un avertissement comme quoi le manque de wagons se^ ferait ressentir bien davantage cet hiver, d'où la nécessité de faire appel à tous les moyens pour transférer le blé des provinces oc-cidentales à la côte orientale, et l'y mettre à bord pour l'Angleterre ; même nécessité d'éco-. nomiser le charbon, en sorte d'éviter le retour des inconvénients de l'année passée; le ministère fait ressortir l'avantage de mettre plus de aharge sur chacun des wagons et de rendre tous ceux recouverts adaptables également au transport à ciel ouvert. Les besoins de l'Italie. Berlin, 24 juin. — De Lugano au «Lokal An-zeiger» : Le contrôleur des vivres Crespi a communiqué, dimanche dernier, à la Chambre, que 1 Italie a importé, en septembre 1917, 88,665 tonnes de froment; en octobre, novembre et décembre. 140,0Ç0 tonnes; en janvier 1918, 228,000 tonnes; en février, 230,000 tonnes; en mars, 218,000 tonnes ; en ^mai, 377,424 tonnes. Les puissances coalisées s'étaient engagées à livrer mensuellement 400,000 tonnes, mais on ne peut pas compter pour les mois prochains et jusque fin août sur les mêmes quantités. Interview de M. Malinoff. Sofia, 23 juin. — Le nouveau président du conseil bulgare Malinoff a accordé î^n assez long entretien au représentant de l'agence Wolff. Il a déclaré à cette occasion que les motifs pour le changement du cabinet reposent exclusivement sur des difficultés politiques intérieures, résultant notamment de la répartition du ravi- ! taillement. Il dit qu'au point de vue politique, il a recueilli un bon héritage, que le peuple bul- ' gare, fidèlement uni à ses alliés, défendra de -toutes ses forces. Le nouveau gouvernement ne compte pas tant sur l'aide des partis représentés au sein du Cabinet, car il nourrit l'espoir fondé 1 que tous les partis, y compris l'ancienne majorité, sauront coopérer au bien de la patrie, en ce oui concerne les grandes questions nationales. La ligne de conduite de la politique doit consister à garantir le ravitaillement du peuple, ] de l'armée et à assurer la confiance du peuple : bulgare en son avenir. Ce ne sont pas les pro- ; grammes des partis qui importent, mais tout ce 1 oui tend au bien-être de la patrie. Il n'est d'ail- t leurs; pas besoin d'insister sur le fait que ceci est de nature à garantir, mieux que tout, la i cause des puissances coalisées. Désordres socialistes en Suissa Cologne, 21 juin. — On mande de la frontière , suisse à la «Gazette de Cologne» : Jeudi so.r, j importantes manifestations soc'alistes contre le , renchérissement de la vie et contre les derniè- , res arrestations à Bâle; scènes de .sauvagerie, ; destruction des beaux cafés, dans les quartiers j ■■iches, par dos bandes de jeunes garnements, à tel point que la police n'a pu rétablir l'or- , dre que le lendemain à m'di. , A B~rne, manifestation également par les socialistes, mais plus calmes. 3 P3us de fortifications aux îles Aaland 1 Bâle, 23 juin. — Les «Nouvelles de Bâle» ap- ' prennent que des négociations auraient eu lieu ' à Stockholm entre les gouvernements suédois, ' finlandais et allemand, aux fins de conclure ] accord pour raser les fortifications des îles s Aaland. Election au club polonais j Vienne, 23 juin. — Le club polonais a dési- < gné M. Tertil pour la délégation des radicaux; , il en résulte que le Parlement ne se-a pas . convoqué et que le cabinet Seydler démissionnera, d'autant plus que, au sein du cabinet mê- ] me, la ^ majorité des ministres 'est adversaire , d'un régime non parlementaire. ] DÉPÊCHÉS ; La situation au front italien Bâle, 23 juin. — On mande du front italien 1 au «Petit Journal»: La situation est grave dans 5 la zone des lacunes, et l'ennemi menace Ve- \ nise de près ; Mestro est déjà dans le rayon de son tir d'artillerie, et la voie ferrée Tiévise- ' Mestro est en grand danger. 1 Attaque aérienne sur Calais Zurich, 23 juin. — La « Ziircher Post » an- < nonce, d'après^ le Petit Calaisien» : La semaine < dernière, Calais a subi une attaque aérienne, 1 qui a provoqué la mort de 150 victimes, dont ] les funérailles ont eu lieu, et qui, entre autres, < comprenaient deux familles complètes, l'une de < neuf, l'autre de cinq personnes. 1 La guerre sous-marina : Rotterdam. 22 juin. — Du «Maasbode» : Le j vapeur anglais «Aldworth», chargé de minerai, , s'est échoué à la côte norvégienne. Aucune perspective pacifiste. 1 Vienne, 22 juin. — De la «Nouvelle Presse ' Libre», au sujet de la déclaration d'hier du comte Burian : La preuve que le ministre des affaires étrangères a raison diaffirmer qu'il n'y a encore chez les Etats ennemis, aucune tendance catégorique vers la paix, découlera du discours de -'Balfour, répétant l'éternel conte des^visées allemandes vers la maîtrise mondiale. Antagonisme entre Seidler et la Club polonais. Vienne, 22 juin. — Le Club polonais a adopté à l'unanimité une résolution par laquelle il se déclare prêt à approuver les frais nécessités pour l'Etat, mais tout en refusant son appui au ministère Seidler. Le projet budgétaire en Grande-Bretagne. Londres, 22 juin (Reuter). — La Chambre des Communes a adopté à l'unanimité le projet financier en troisième lecture et après débats de courte durée. Bonar Law a fait observer qu'en ces derniers temps aucune loi de finances n'avait été favorisée à ce point du bon vouloir manifeste de tous, preuve qu'on reconnaît les efforts du gouvernement en vue d'une répartition équitable des impôts. Le budget ayant à être réglé si rapidement, implique des impôts dépassant ceux du budget de n'importe quel Etat. Les commissions d'échanges de prisonniers. La Haye, 22 juin (Korresp. Bureau], — M. Loudon, ministre des affaires étrangères, avait invité à dîner, aujourd'hui, les délégués allemands à la conférence relative aux échanges de prisonniers, avec participation de l'ambassadeur allemand, Dr. Rosen, ainsi que du Dr. van Vre-denburg, ambassadeur des Pays-Bas en Suède. Le soir, les délégués allemands ont invité à dîner, à l'Hôtel Ûude Doolen, quelques personnalités hollandaises militantes des organisations relatives aux prisonniers et internés. Distinctions royales anglaises. Berne, 22 juin. — La «Feuille de Genève» extrait cette note de la «Feuille d'avis» de Lausanne du 6 juin: Un officier anglais de la marine marchande, marié à une jeune Neucliâte-loise, vient de se présenter devant le roi d'Angleterre, qui lui a décerné une haute distinc tion pour coulage d'un sous-marin allemand. Le navire marchand, attaqué par ce dernier, l'avait maîtrisé par le feu de ses canons et l'avait fait rapidement couler avec tout son équipage. Ce dernier eut beau faire appel à la camaraderie, l'officier anglais s'abstint de les secourir. Souvent, dit la «Feuille», on a blâmé les équipages de sous-marins allemands de no pas recueillir leurs victimes, et pourtant jamais il ne leur est arrivé de se vanter publiquement d'avoir repoussé des naufragés pour se faire accorder, cela étant, une distinction de l'Empereur. Note^ du W. T. B. : Encore une action glorieuse à ranger de pair avec l'équipage du «King Stephen», coupable de mauvais traitements sur la personne du lieutenant allemand Crompton. Proposons au roi d'Angleterre de dénommer « Ordre du Baralong » les hautes distinctions par lesquelles il récompense semblables exploits. ETRANGER ALLEMAGNE. — Le travail des armes spé> ciales. — Berlin, 18 juin (Wolff). — Les succès emportés par les armées allemandes opérant en Oukraine, sont en majeure partie dus au travail méthodique du génie et des cheminots militaires. C'est grâce à eux qu'il fut possible d'achever en 79 jours nos installations de Ros-toff-au-Don, sur une distance de 1200 kilomètres. On estime que pour la fin du mois, ces infatigables auront encore achevé la reconstruction de 10 ponts et viaducs. (H.) — Qui paraît le plus affamé? — Cologne, 19 juin. ■— Tablant sur une déclaration du ministre des affaires étrangères des Pays-Bas qui dit :< que l'Allemagne a depuis le mois de mai dernier expédié en Hollande la farine nécessaire à l'entretien de ses nationaux internés, tandis que l'Angleterre se borne à déclarer qu'elle s'efîor-rerait de faire le nécessaire pour atteindre le même but », la «Kolnische Zeitung» écrit : « De ;orte que tandis que les Allemands s'exécutent, les Anglais promettent. Une fois de plus, l'Angleterre est généreuse en promesses. Au lieu de rourrir ses nationaux comme le fait l'Allemagne, l'Angleterre soutire de la Hollande tout ce lu'elle peut, partie par la force, partie en payant. Et par-dessus le marché, par leurs pro-;édés de pirate bien connus, les Anglais renient des plus difficiles le ravitaillement de la Hollande, bien qu'elle demeure correctement neutre dans le conflit. N'est-ce peut-être pas cette :orrection que l'en veut punir, de cette neutrali-;é qu'on tente de la faire sortir? » (H.) HOLLANDE. — La famine à Maastricht. La Haye. 18 juin. — De plus en plus rares de-/iennent les 'denrées les plus indispensables. Les sommes de terre arrivent très irrégulièrement : lu lieu des 4 kilos à fournir sur le bon U, il en 1 été distribué 1 kilo. Dans les villages avoisi-îants, on trouve cependant assez de bonnes pa-ates.Les légumes! On accapare le, tout; au marché 1 n'y en a presque pas et horriblement cher, ce-a va sans dire, bien que le bourgmestre ait promis de prendre des mesures pour assurer le ravitaillement. Même sur présentation de bons nédicaux, les œufs sont introuvables. Quoi d'é-onnant! L'auto d'un mercanti sans entrailles l'a-t-elle pas fait le tour de la banlieue pour enlever tout à 25 cents la pièce ? Résultat : de I à 4 mille œufs ont été de la sorte soustraits à 'alimentation publique. Les arrivages de poisson sont insignifiants ; il l'arrivé pas au marché de quoi satisfaire le vingtième des amateurs. Tout aussi rare est la viande; dans la bouche-ie chargée de la distribution aux malades, on le vojt que des dames bien habillées ou des servantes; si tous les malades reçoivent des bons, ls ne peuvent pas tous également acquitter les jrix exorbitants qu'atteint la viande, qui est mo-îopolisée par les privilégiés assez riches pour e la payer. La détresse atteint une acuité des plus inquié-antes. Il y a quelques jours, un ouvrier travail-ant à la manufacture des céramiques, mourut lubitement. Le docteur chargé de la rédaction lu certificat médical attribua le décès à l'épui-;ement et au manque de nourriture. Maestricht est-il en pays occupé ? Est-ce aussi a faute aux Allemands ? La détresse n'est-elle >as universelle ? Alors pourquoi continuer à se ' >attre ? (H.) RUSSIE. — La situation. — Le «Temps» reçoit les informations suivantes d'un Français qui t vécu en Russie les mois de la révolution : Le partage des terres est un fait accompli >resque partout. Les anciens propriétaires sont mrement et simplement dépossédés,bien heureux :ncore lorsque eux et les leurs ont la vie sauve, i^à où le partage n'est pas encore fait, la propriété foncière est néanmoins confisquée et le jropriétaire n'a plus rien à dire. Il est un fait ju'on ne peut passer sous silence, bien qu'il essemble à une anecdote créée de toutes pièces, :ar il prouve l'état d'esprit du paysan russe au-juel on est venu jeter à la tête, sans crier gare, a république et toutes les libertés qu'elle com-sorte. Ce fait s'est passé dans le gouvernement le Riazan ; dans l'arrondissement de Gjatsk, :ertains paysans ont su faire un partage des ter-es qui convenait à tout le monde ; aussi, ont-ils léclâré qu'ils s'en tiendraient aux mesures qu'ils avaient prises et que pour qu'elles acquièrent orce de loi définitive, elles n'attendaient plus lue la confirmation du tsar ! En attendant, les semences ne se sont faites, 'automne dernier, que d'une façon très irrégu-ière, dans beaucoup d'endroits plus du tout, et :e n'est pas sans inquiétude que l'on envisage ce lue sera la récolte prochaine. Le niveau moral de l'immense majorité de la îation est tombé tellement bas. qu'autant veut lire qu'il n'existe plus aucune moralité. Tout se vend, tout s'achète; dans n'importe quelle ad-ninistration d'Etat vous rencontrez le fonction-îaire qui vous indique cyniquement la somme lu'il veut toucher pour vous accorder ce aue vous lui demandez, que vous y ayez droit ou ion. Par exemple, si vous désirez toucher une iomme supérieure à 125 roubles par semaine qui :st laissée à votre disposition sur les fonds que vous avez en compte courant en banque, il vous ;uffit de payer au fonctionnaire préposé à cet sffice une commission d'au moins 10 p. c. de la iomme supplémentaire que vous désirez prélever >ur votre propre avoir. Le principe de la propriété n'existe plus. Il ne subsiste seulement que pour le malandrin assez Fort pour défendre le bien d'autrui qu'il s'est approprié. Cet état de choses existe aussi bien ians les villes que dans les campagnes.On vole, ->n prend ce qui plaît, aussi bien le pardessus l'un passant des rues de Petrograd que la propriété foncière de n'importe quelle étendue^ Joignez à cet état d'esprit un besoin effréne de jouir à tout prix, et l'on aura une idée de <e lue sont et de ce que font actuellement les populations des villes et des campagnes.Pour donner un seul exemple, mais décisif, il suffira de constater qu'au lieu du désarroi général, de l'affolement des quelques personnes instruites ou honnêtes qui ont gardé le sens de la vie basée sur l'équité et la moralité, sans s'offusquer un seul instant de l'océan de honte dans lequel est jn train de s'enfoncer le pays terrassé et dépece par la seule volonté du vainqueur, on a trouve le moyen d'organiser dans les grands centres des bals masqués qui réunissent toute la fleur de la population révolutionnaire. A Petrograd. il n'y a pas moins de trois de ces bals chaque jour. Allez donc parler à ces gens-là de trahison et de devoir envers les alliés. Ces gens-là ne veulent plus se battre, ni peiner, ni même travailler. C'est là le secret du triomphe de Lénine, L'anarchie est venue paf surcroît.

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Dit item is een uitgave in de reeks Le bruxellois: journal quotidien indépendant behorende tot de categorie Gecensureerde pers. Uitgegeven in Bruxelles van 1914 tot 1918.

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