4~ Année - N. 987 - Ed. 1 CINQ CENTIMES Samedi 7 Avril 1917 «BOMEBEHl POSTAL, ÉD. JJ Bruxelles - Province - Etranger 8 mois : Fr. 4.50. - Mk. 3.60 Les bureaux de ! trait en Belgique et 6 rEimuf*r n'astcptent que des abonijearents TftïM£S?u!Et.S; Cens-ci prennent cours le» IJakv. l Avril t JcntïT t Ocroa. On pe-.it s'abonner toutefois pour les ceux dernier* moh ou même pour te dernier mois de chaque trimestre sa prU de - 2 Mois 1 Mou ft.&G0-.m.2.4O Frl.50-Mk.1.20 TIRAGE : 5I0.OOO FAR JOUR Le Bruxellois ANNONCES — La lîgnt Faits divers et Echos . fr. 5.0(1 Nécrologie 3.00 Annonces commerciales . Î.S0 » financières. . . 1.00 PETITES ANNONCES La petite ligne 0.50 La grande ligne 1.C0 TIRACF: HOOCQ - » '■tÇeîiïé" êl | a Journal Mmn Indipeiiiaitf m DERNIERS COMMUNIQUÉS OFFICIELS iJrSh BERLIN', 6 avril. — Officiel de midi : itieatre de .la guone a l'Ouest. La lutte d'artillerie sur le front d'Artois s'est ccm-ndérablemem accrue «u cours des derniers jours. Depuis Angre jusqu à la rive sud de la Scarpe, particulièrement, un vigoureux feu ae tous les calibres a été pointe hier, put moments, contre nos positions. Des détachements de reconnaissance anglais s'avançant à plusieurs reprises ont été repousses par notre garnison de tranchées. Au front de l'Aisne également, une lutte d'artillerie animée a eu lien, se rattachant à notre entreprise pleinement réussis dans le développement prévu, mentionné hier à Sapigneul, .au nord de Reims. Nous y «vons lait prisonniers iS officiers, 827 hommes, et capturé 4 mitrailleuses et 10 lance-mines, avec beaucoup de munitions. Une contre-attaque française, déclancitée entre Sapigneul et La Neuville, a été repoussee. Sur la rive ouest de la Meuse, dans les heures de midi, la canonnade s'est accentuée passagèrement. Le temps clair fut cause, pendant le jour et la nuit, d'une activité très animée Ae reconnaissances et d'attaques d'aviateurs et de nombreuses luttes aériennes. Une escadrille anglaise, composée de quatre avions, qui s'était avancée jusqu'à Douai, a été attaquée et anéantie par une de nos escaanlles de chasse. Tous les quatre avions gisent derrière nos figues. Le premier-lieutenant baron von Rich.th.ojen tn a abattu deux, ses 35e et 36 adversaires. Fm outre i ennemi a perdu. 8 avions en combats aériens et deux par notre défense spéciale. Des nôtres, trois avions isont portés manquants. îneatrè de ta guerre a r&st. Front d'armée du Jeicunartoiiai général - Prince Léopoid de Bavière: Au sud de Riga, près d'illuxt, de Toboty, sur la Slota-Lipa et h Narajowka, ainsi qu'au sud de Sta-nislau, l'artillerie russe a fait intervenir aes quantités considérables de munitions contre nos positions. Une attaque russe déclanchée contre la hauteur de Pcpielicha ( au sud-ouest de BrzeczanyJ eprès une expioswn de mines, a échoué. Au cours de la prise de la tête de pont russe de Toboly, sur le Slochod, le 3 avril, sont tombés en nos mains : 130 officiers, plus de 9,500 soldais, 15 canons et environ 150 mitrailleuses et lance-mines, ainsi que beaucoup de matériel de guerre de toute espèce. ïront d'armée du générai colonel ^■■■ — tiieu «il "SEL à'ïont d'armee du von Êlaclîeosen : La situation est inchangée. Front en macédoine: Dans la partie orientale de la boucie de la Czema. faction d'artiUerle a augmenté par moments. Dans la vallée du Vardar, d'importants dépôts de munitions ont été sautés par nos aviateurs au moyen de jets de bombes. BERLIN, 5 avril. — Oificiel du soir : Combat d'arti.lerie vicient et continu entre Lens et Arras. A l'est vive activité russe en plusieurs teeleurs. AUTRICHIEN VIENNE, 5 avril : ïfceatre de la guerre à l'Est. A part quelques entrepiises de troupes d attaque tour années de succès, il n'y a rien à signaler. Ïûeatïe de ia guene italien. Le temps clair a javonsé en général une activité i'artillerie et d aviation plus vives. Nos canons à longue portée ont bombarde efficacement des parades de troupes ennemies à l'est de Cordon. Des aviateurs de marine oui ianeé aes bombes sur La-thaesina et Siiana. A os localités ae la vallée ^ l A-dige et Arco se trouvent de nouveau sous le feu de fattiliene. Dans cette dernière localité l'ég'dse pa-toissiale a éU fortement endommagée. ïheatre de ta guerre au 2ud-Esï. En général pas d'événements particuliers. FRANÇAIS PARIS, 5 avril. — Officiel de 3 h. p. m. : Ds ta Somme à l'Oise, l'ennemi n'a tenté aucune téaciion sur ie nouveau front conquis par nous hier. Pendant ia nuit, nos reconnaissances ont poussé au nord ae tiauchy et au nord de Moy, jusqu aux lignes ennemies qu'elles ont trouvées jorteinent occupées. Canonnade internuitene à l'est et à l ouest de la Somme. Hier en fin de fournée, les tirs de nos batteries ont arrêté net une contre-attaque ennemie qui s'apprêtait a déboucher sur le front Lajjaux-Murgival. La lutte d'artillerie continue aans ce sec-- - teur. Au nord-ouest de Reims, l'ennemi a (diaque «aïs succès nos lignes enlte Sapigneul et la ferme du Godai. Quelques fractions ennemies qui avaient pris pi&l dans un de nos cléments avancés en ont été restées aussitôt par notre contre-attaque. En Alsace, nous avons pris sous nos jeux et disperse un groupe ennemi dans 'a région d'Ammertziveiler. Nuit calme partout ailleurs. PARIS, 5 avril. — Oificiel de 11 h. p. m. : Entre Somme et Oise, l'artillerie ennemie a violemment bombardé nos positions au nord d'Urvtl-lers. Une vigoureuse riposte de nos batteries a fait cesser te tir de l'ennemi. Action intermittene d'artillerie sur la rive ouest de l'Oise et au sud de l'Ailette. Pas d'action dinfanterie. Anx hsières ouest de l'Argonne, après un vif bombardement, l'ennemi a exécuté un coup de main sur une de nos tranchées au nord de Vienne-ie-Chuteau. L'ennemi,qui a fait usage de liquides enflammés, a été repoussé par nos barrages et a laissé des morts et des prisonniers entre nos mains. Au nord-ouest de Reims, l'attaque ennemie annoncée dans le précédent communiqué sur nos positions entre Sapigneul et la ferme du Godât s'est développée sur un fivnt de deux mille cinq cents mètres. L'ennemi avait réuni de jeter de la rive gauche du canal de l'Aisne, ainsi qu'en témoignent <es ordres trouvés sar les officiers tués ou prisonniers. L'attaque a complètement échoué sur la plus grande partie du front, où nous avons réoccupé presque immédiatement toutes nos tranchées de première ligne. Des contre-attaques sont en cours pour reprendre les quelques éléments i que l'ennemi tenait encore dans l'après-midi. Sur la rive gauche de la Meuse, nos pièces ont pris sous leur feu au nord de la côte 304 une trouve ennemie qui a subi de fortes pertes. Rien a signaler sur le reste du fr~nt. RUSSE * PETROGRAD, 4 avril. — Officiel. Nous avons repoussé l'ennemi qui avait occupé temporairement nos tranchées au sud d'illuxt et au sua de Kie.wo. Les Allemands oui bombarde violemment nos positions aux passages du Stocliod, aans la région de Tschevmtche et près de ia gare de Gil-rnin à l'aide de bombes à gaz; ils ont projeté 13 nuages de gaz, rejonlé nos troupes et ont fran-clu ensuite le Stochod au nord-est de Gilnan. Dans notre retraite, nous avons subi de lourdes pertes. Nous nous sommes emparés de 3 Ughas de tranchées austro-hongroises, à 6 milles à l'ouest de Ra-taiicwha (sur le Styrj. Nous avons déjoué une tentative bulgare, voulant fianchir le bras Si-Georges du Danube. ITALIEN1 ROME, 4 avril. — Officiel ; Sur le Iront de Trentin, pendant la fournée d'hier, action d'ariillerie interrompue par moments dans il va.tée de l'A (tige, où nous avons canonnè à coups de bombes les ouvrages militaires de Riva, d'Arego et de Rovereto comme represmlles pour le bombardement ennemi continuel d'Ala. Sur le front des Alpes juliennes, activité de nos petits détachements de reconnaissances. Sur le Karst, nous nous sommes emparés le soir du 3 avri,, au nord de Bosco-malo, par un coup de nunn réussi, d'une position ennemie avancée, qui a été occupée par. nous. De L garnison, composée de plus de 30 hommes, une grande partie a été tuée et 6 faits prisonniers, ANGLAIS LONDRES. 4 itvril. — Officiel : Une vigoureuse contre-attaque, effectuée celte nuit par l'ennemi pour reconquérir les 6 canons, corps. Cette nuit, nous avons conquis «~-*j»'S3Kinojj j tiord-ouest d'Speray, et nous avons jait des niers. Dernières Dépêchés L'Amérique et l'Allemagne h attitude du Brésil. Zurich, 4 avril. — L information télégraphique suisse, se basant sur une interpellation, annonce que les décisions du Congrès de Washington n inuucn-ceroiw en aucune façon sur la politique future du gouvernement brésilien. Les milieux officiels ce Rio ae Janeiro tut souhaitent pas du tout une rupture avec les Puissances Centrales et leur manière de voir ne pourrait changer que si des vaisseaux brésiliens étaient anéantis par la guerre sous-marinè. Le gouvernement brésilien va même jusqu à affirmer qu'il n'a rien de commun avec le parti brésilien qui travaille à une rupture diplomatique avec tes Puissances Centrales. La Révolution en Russie .. Le sort du tsar. Copenhague, C avril. — Un téiegramme de Pétro-grad annonce que d'après plusieurs journaux russes, le Tsar et la Tsarine seront transférés dans ia forteresse Pierre et-Paul, où ils vonj être internés. La grande-duchesse Maria-Paùlowna, la mère des grands-ducs CyriLe et Boris, va également y être transférée. Il a été ordonné, en même temps que la nomination définitive du général Alexeieff au commandement suprême de toute l'armée russe, une diminution du quartier général.Plusieurs départements ont été supprimés ; un autre a été annexé au ministère de la guerre. L'ouverture de la Eourso. Berne, 6 avril. — Les journaux de Lyon nsanden, ae Pétrograd : Le ministre des Finances a averti les banques que les Bourses feront leur réouverture le 10 avril. Les divers partis. Berne, 5 avril. — De Saint-Pétersbourg au «Times» : Presque tous les grands journaux nés depuis la révolution se sont déclarés pour la République. Plusieurs journalistes connus, qui avaient manifesté jusqu'ici leurs sentiments anarchistes, ont passé au révoiUiiennarisme démocratique. Les anarchistes qui sont encore timides et abattus, se tiennent sur te réserve, il est hors de doute qu'un très fort courant en faveur de la République démocratique sa manifeste dans l'opinion publique. Exécution sommaire d'officiers russes. Stockholm, 6 avril. — L'adjudant personnel du Tsar, le général Wojejkoff, qui avait affirmé que l'ancien Empereur a voulu ouvrir le front russe aux Allemands, continue ses divulgations et accuse gravement un grand nombre d'officiers russes. A h suite des déclarations du générai Wojejkoff, plu sieurs centaines d'officiers russes auraient déjà été I condamnés et fusillés sommairement. Assassinat d'un diplomate russe en Amérique Amsterdam, S avril. — On annonce qu'un atta IBorgzatowsky, a été trouvé mort dans ua o:ub à Washington. On a trouvé à côté de lui un revolver. I L'enquête médicale a démontré qu'il s'agît d'un meurtre. Le cas Schroder. Amsterdam, 5 avril. — Un journal local annonce que tes ambassadeurs français et italien ont cherché à exercer une pression sur le gouveraemeat néerlandais dans le cas du rédacteur en chef Schroder. Ils ont demandé au ministre des Affaires étrangères quelles mesures le gouvernement comptait prendre pour assurer l'impartialité et la neutralité en justice.Les troubles en Espagne. Berne, 5 avril. — On mande ae Madrid au «Temps», que ie Gouvernement a remis en liberté les si£-eataires du manifeste ouvrier qui avaient été arrêtés. Le nouveau président de Costa-Sica. Berne, 5 avril. — On mande de San-José ae Cos-ta-Rica au «Temps», que Fedarigo Tineolo a été élu Président de Costa Rica. La démocratie sociale allemande. Vienne, 6 avril. — Le u Neue W^ncr lagebiatt » commente les déclarations du « Vorwàrts « berlinois au sujet de la révolution rus^e et dit que la démocratie sociaie allemande s'est placée par son reîus à un point de vue très réfléchi et très pratique. Ce fut I l 'heure ia plus grandiose de Bethmaaiî-Holiweg, toieque conscient des signes du' temps il écarta de lui toute immixtion dans les affaires intérieures de la Russie. Aussi sa voix a-t-eile trouvé un grand écho. Touj ie peuple allemand s est p.acé à ses côtés cumme une phalange d airain. La démocratie sociale russe soignera pour sa propre liberté et lais-seia aux autres la mênie tâche. La réponse de la démocratie sociale dans 1e « Vorwàrts » est en même temps un avertissement puissant au peupie russe, pour réaliser le rêve des peuples : la paix prochaine. Les privations chez les neutres. La Haye, t> avril. — D'après les dernier^ journaux ang aïs arrivés ici, il parait qu'on veut rendre la vie très dure aux neutres.Les récents débats à la Chambre des Lords semblent 1 indiquer, û après un des derniers numéros du «Timeso, Lord Hylion, membre du ministère, a decl3ré qu'on compare déjà actuellement dans les pays neutres, non pas seulement -U* - SjiP * j " T C'est la foDeHés pTai/uuîu®tnttl»t« a*118 ks ■nilatqu pnB^le aux iruérêts de l'bn- *S9ip aflira ssuniui suoddw s-iodeste rencontra sau-~ tëfôls °L stuurc» stmti • o^reiHF^lihurpe a replia u que 1 Angleterre a le droit de s'occuper du commerce d'ouje-mer des neutres. Un autre orateur à la ï Chambre des Lords s'est écrié : L'Angleterre agit absurdement en traitant les neutres comme des g<-n-ti.shommes. Le Lord-chancelier apaisa ensuite les députes qui insis.aient pour 1 aggravation du blocus, en déclarant à la fin de son discours, dans lequel il qualifiait comme inexact le nom de «blocus» en ce qui concerne l'isolement et le contrôle des neutres, que l'Angleterre maintiendrait encore plus résolument ce qu'on entend par le blocus fies neutres, mais qu'on doit agir prudemment et sans précipitation. Il faut de la prudence et de i indulgence. A ia Chambre des Communes, il y a eu également de violentes attaques contre le Gouvernement, attaques que la presse Northciiffe et unioniste s'efforce à multiplier. Dans une de ses nouvelles, le correspondant à Londres du a Nieuwe Rcttftrdam-sche Courant » dit que la lune de miel du caoinet Lloyd George est passée et que tout indique que la presse Northciiffe tire sur la cordo. Et en effet, un télégramme de Londres annonce maintenant que le a Morning Post » pub.ie un article dans lequel on fait ressortir la nécessité d'aggraver le blocus de la navigation neutre. Un des premiers acres du gouvernement anglais, après le ralliement de l'Amérique à l'Entente, sera une entente entre l'Amérique et les Aiiés au point de vue du rationnement des neutre® et de leur trafic maritime. Peut-être pourra-t-on obtenir l'obligation, pour la navigation hollandaise, de faire escale dans les ports anglais, si le gouvernement américain se chargeait de contrôler minutieusement, avant leur départ, les chargements emportés par les navires neutres, et d'agir dans le sens du rationnement des neutres, déterminé par l'Angleterre. Le journal exige ensuite avec insistance qu'on entame des négociations positives au sujet de la consommation des vivres et du fourrage de la population et du bétail dans les pays neutres-, et de ne plus laisser passer alors aucune tonne de I marchandises. Reuter annonce également de Londres que les cercles politiques estiment qu'une aggravation immédiate du blocus des Puissances Centrales sera probablement la première conséquence de la participation des Etats-Unis à la guerre. L'Angleterre a besoin de soldats. Amsterdam, 5 avril. —■ De Londres à 1' « Alge-meen Handelsblad » : Des mesures énergiques sont prises pour réunir les 500,000 hommes requis pour les besoins de l'armée. On projette notamment d? porter l'âge de service jusqu'à 45 ans. A la Chambre des Communes. ! Amsterdam, 6 avril. — Au sujet de la deuxième lecture de la loi sur le service militaire à la Chambres des Communes anglaise, le 29 mars, nous possédons maintenant des renseignements complets. Bo-nar Law déclara que la loi est d'une nécessité abso-; lue. La difficulté pour mettre d'accord les besoins de l'armée et des industries- les plus indispensable^ pour ce qui regarde les soUaîs et la main-d'œuvre, ' n'a jamais été plus grande. L< armée doit savoir d a-vance sur combien de soldats eilô peut compter et quand elle les obtiendra. Au meilleur moment, continua Bonar Law, des mesures ont été- prises pat > -.y-riûttni* ottv lYiiîîtflirï^S | tes conting^ats d'hommes nécessaires pour ia campagne de cette année. Mais cette espérance ne fut pas réalisée, parce que les besoins de l'industrie étaient si pressants que l'année dut être négligée. Le motif en a été ia guerre sous-mariae accentuée. L'agriculture et la construction de navires exigent beaucoup d'ouvriers qui auraient dû aUer à l'armée. La production intensive de subsistance et ia mise en chantier de nouveaux navires devint une nécessité inéluctable. C'est ainsi qu'il manqua pour l armée, au commencement de cette année, iOO.OOO recrues. A cause des conventions qui avaient été 'conclues non seulement avec le commandement militaire anglais, mais également avec le gouvernement français, ce manquant est devenu grave et pourrait de- I venir plus que grave. Par l'emploi de milliers d'inaptes à l'arrière du front et de femmes pour les bureaux et pour les cuisines, un certain soulagement a été obtenu. Lord Douglas Haigh a charge actuellement le général Lawson de rassembler pour le front tous les hommes que l'on pourra en général employer. Le projet de loi permet aux autorités militaires de soumettre à une visite médicale un million d'hommes et on peut exprimer 1 espou- que dans les trois mois prochains, 100,000 hommes seront réunis. Bonar Law se référa à ce fait qu'une semaine auparavant une semblable mesure a été prise en France. Les députés libéraux Hoggs et Pringle ont présenté un amendement qui visait le rejet du projet de loi. Pring,e dit qu'on ferait mieux de retirer les troupes de Saionique. On descendait cie plus en plus l'échelle de l'aptitude physique et corporelle. Asquith déclara, que ees 100,000 hommes avaient déjà été exemptés après la visite médicale, ou congédiés de l'armée comme inaptes. Bonar Law reconnut en général le fait. Asquith dit alors que cela pourrait considérablement modifier le chiffre de 100,000. Bonar Law ri!»sîa: De ceci nous avons tenu compte. Le colonel Buru fit ressortir ia nécessité que l'armée obtienne 100,000 hommes et pense que l'Irlande pourrait les fournir, mais l'Irlande parait vouloir faire ce qu'elle veui. Dillon interrompit l'orateur et dit : Si nous pouvons maintenant faire ce que nous voulons, nous pourrons fournir 100.000 hommes. Au vote, 175 voix ont voté pour et 13 corme le projet de loi. Londres, 5 avril. (Rem&r.) — La~Cîi5sibre des ^ - •—ÇWKWllW. Rotterdam, 5 avril. — Le « Nieuwe Rorierdam-sche Courant » annonce de Londres, que Lord Derby a annoncé hier a la ChamDre Haute, qu il faut s attendre à des mesures énergiques et étendues, afin de fournir à l'armée les hommes nécessaires. Chiozza Money a fait savoir hier à ia Chamtue des Communes que le contrôleur de la marine, depuis sa nomination, a requis 1,000 navires ou les a signalés pour être requis, parmi lesquels 500 cargo-boats, qui entretiennent des, transports réguliers dans ie monde entier. A l'importation, on doit tenir compte eu premier lieu des besoins de }a guerre et de ceux de la poptiiaiion civile. On a cherché des navires : dans les coins les plus éloignés du monde et ils sont employés maintenant pour le service avec l'Angleterre, de sorte.que l'importation pour la population civile est assurée dans la mesure du possible. Quant au tonnage des navires, la situation est devenue toujours plus grave, et il est devenu nécessaire, par conséquent, de recourir à des mesures de pius en plus sevères. Le gouvernement s est même vu obligé de restreindre la navigati w -s les dominions d'outre-mer, et d abandonner aes lignes régulières vers les dominions. Des mesures ont été prises pour un service régulier d'importation pour le coton. L'évacuation de Eeims. Genève, 5 avril. — Les journaux de Paris annoncent que la ville de Reims sera complètement évacuée à la suite du vioien-t bombardement des derniers jours. Les derniers habitants quittent la vihe sur l'ordre du bourgmestre. Les malades, les vieillards et les enfants ont été transportés mercredi à Epernay dans 'es automobiles de l'armée. Lundi, 2,884 bombes sont tombées sur Reims. Grève d'ouvriers français de munitions Ien perspective. Genève, 5 avril. — Les journaux parisiens annoncent que certains ouvriers et ouvrières, partisans de la nuance Zîmmerwald, qui sont au courant du contrôle des fabriques de munitions, et qui travaillent dans l'industrie de guerre française, décréteront la grève générale le 1er mai. Les femme s au ministère français, Bâle, 6 avril. — Le représentant à Bâl-e de l'Agence Havas annonce de Paris : Le sous-secrétaire d'Etat des Finances, Me tin, a nommé pour la première fois une femme attachée de cabinet. C'est la demoiselle Jeanne Tardy. Le général Liantey. Bâle, 6 avril. — Le général Lia«ey a rappelé à son poste de résident-général au Maroc, qu'il avait quitté pour reprendre le ministère de la Guerre.La disette de charbon en France. Berne, 5 avril. — Le « Temps » annonce que les grandes blanchisseries d'Auteuil, près de Paris, ont dû cesser l'explcitation ie 25 avril, par suite de pénurie de charbon, ce qui met sur le pavé de 25 à 30 mille ouvrières. La Chine et l'Entente. Stockholm, 5 avril. — D'après le « Nowoje Vrem ja », il y a actuellement un échange de vues entre les Puissances de l'Enten.e au sujet de l'atlitude prise par la Chine. Les négociations à Péking concernent les compensations réclamées par la Chine. La situation à l'Ouest. Berlin, 5 avril. — L'attaque anglaise prononcée le : matin du 2 avril coetre HSain-Crcisiile-s a été ef- Ifectuée par plus U une division. L'attaque avait été préparée par l'artîUerie lourde et a été repoussée d'une manière sanglante. Au cours de la deuxième attaque, qui a été tentée par les Anglais en alignant l'infanterie en masse, fis ont subi tes pertes les plus considérab 1 es.Les attaques exécutées au nord de la route Péronne-Cambrai, qui ont été mentionnées dans le communiqué allemand du ô avril, ont commencé à 3 iieuï'£3 de 1 après-midi par une attaque contre Metz-en-Cou-ture et le bois de Gouzeaucourt, d'au nK\tns quatre bataillons. Après leurs refoulements sanglants, les Anglais ont fait intervenir vers In soir des contingents plus importants, devant l'attaque desquels les détachements allemands se sont repliés suivant les ordres reçus. A 5 h. 30 de l'après-midi, les Anglais ont tenté une attaque des deux côtés de la route Fins-Gouzeaucowt, qui s est écroulée avec de lourdes pertes dans le feu d'artillerie allemand. De même, l'adversaire s'élançam contre Ronssoy, a été mis en fuite par notre feu, tandis que d autre pari des uoupes de choc allemandes ont pénétré dans les lignes ennemies à l'ouest de St-Quentin, infligeant de lourdes pertes à l'adversaire au cours d'un combat à coups de grenades à main et en ramenant des prisonniers. A part l'explosion mentionnée dans le communiqué, après iaqueile on a constaté une gerbe de flammes haute de 300 mètres, de foroes exp.osions ont eu lieu également dans les localités de Vraucourt e' Saint-Léger, occupés par l'adversaire. DEPECHES (Rectoauiiai, ae l'éaiuon oreceabnte.) L'Amérique et l'Allemagne Washington, 4 avril (KcuterJ. — La tuamura des Représentants a décidé à l'unimiié de discuter la proposition de guerre, jeuai à 10 heures, et siégera en permanence, aussi longtemps que le projet ne sera pas voté. Washington, 5 avril. — (Reuter.) — Le Sénat a a aavpte par 82 voix contre 6, la résolution déclarant i'ét-t de guerre. prononcés contre la déclaration ae guerre, mais ils appuieront ie gouvernement en cas de guerre. Amsterdam, 5 avril. — De Vfasttmgton au « Daily Telegiapli » : Les chefs ûémociaies ds ia Cnam-bre des représentants, s agencent à la proposition de nouveaux impots et creaits de guerre s'eievant à 3,0UU millions de dollars, avant la tin de l'année. 11 est probable que les "axes d importation et 1 unpôt sur le revenu seront introduits progressivement. Les gains réalisés pai les fournitures ae guerre au gouvernement américain et aux Alliés seront limites. Il est probaDle que ia France et la Rusëie seiont immédiatement soutenues par la reprise d obligations pour un montant de 500 millions de dollars, et on cîtrira en outre à la France, un cadeau considérable en argent. Genève, à avril. — (Radio.) — Wilson parlant de l'aide financière à accorder à l'Entente, a dit dans son discours ; Notre trésor d'Etat selève actuellement à 3,044,309.292 de dollars, ce qui represento la plus grande accumu/atkxn de capital de l'histoire. La ^eve^iroûû m r«isssi@ Les aspirations pacifia Ses des socialistes russes. Berlin, 5 mars. — De Oopennague au « Berliner Lokai Anzeiger »: Le parti ouvrier socialiste russe a convoque pour Psques un congrès des délégués des ouvriers russes, à Petersbourg aux fins de prendre une décision en ce qui concerne la question de la paix. La nouvelle de cette convocation s est répandue comme une traînée de poudre dans tous les milieux socialistes de l'Entente, des étincelles en sont même parvenues en Amérique où l'on vient de décider la guerre contre l'Allemagne. C est ainsi que le « Daily Chronicle » écrh que depuis quelques jours des dissensions ont éclata au sein du parti ouvrier anglais en ce qui concerne l'appréciation des mesures de guerre intérieures. Une grande partie des ouvriers légitime le Congrès de Pâques et approuve ses décisions. L' « Avanti » annonce de son côté ut^e manifestation des socialistes italiens, qui s'occupera également de la question de la paix. Zurich, 5 mars. — De Copenhague à la « Nouvelle Gaf&tte de Zurich »: On apprend de source autorisée que les délégations des social-démocrates Irançais et anglais se rendant en Russie, se rencontreront au retour avec les chefs social-démocrates allemands, suédois et norvégiens. L'objet do leurs délibérations portera sur une action commune en vue d'obtenir une conclusion rapide d9 la paix. On mande de Lyon au « Berner Tageblatt »: D'après une information de la « Dépêche de Lyon » le ministre prévu pour Les beaux-arts en Russie, Maxime Gorki se rendra en Suède, pour prendra comact avec les pacifistes allemands. On mande de Milan aux journaux suisses : Les -derniers télégrammes parvenus de St-Pétersbourg confirment unanimement que les socialistes russes -, | maintiennent leur point de vue, consistant à enta-, ! mer absolument des négociations de paix avant la-continuation renforcée de la guerre. Ils condamnent toute idée de conquête. La Douma existe t-elle encore? La « Libre Parole » du 26 mars écrit: La disparition de la Douma mise au rancart r«I la révolution radicale, plus que n'eût pû le taire!

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