Le bruxellois: journal quotidien indépendant

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s.n. 1917, 03 Juli. Le bruxellois: journal quotidien indépendant. Geraadpleegd op 02 mei 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/xw47p8vp9j/
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LE BRUXELLOIS ^ Bans les incidents de décembre. On a découvert dt /nouveaux dépôts d'armes en Thessalie. Le princs 'Andréas, colonel de cavalerie, a été mis en disponibilité sur sa demande. Le rédacteur du journa «Esperini », M. Milliares, a été arrêté. Un service de grande vitesse sera organisé cette semaine entre Salonique et Athènes. Les généraux rappelés du Péloponèse par Venizelos, sont arrivé? samedi soir, à l'exception de Papoulos. Le généra Danklis, nommé commandant en chef de l'armée a rendu visite aux généraux français. Retraite des Alliés de l'Epire? Genève, 1 juillet. — De Londres au « Temps » On annonce de Rome que le préfet chargé de l'ad rainistration au district de Janine, depuis l'occupa tion italienne, n'a pas je caractère d'un fonction naire du gouvernement royal italien. On croit 1 Londres qu'il serait désirable de retirer toutes le troupes alliées de l'Epire grecque. La îin de l'entreprise de Salonique ? Zurich, 30 juin.— Le « Zuricher Tagessnzeiger : publie: Ii existe des indices que l'Entente renonc< à d'autres attaques au front de Salonique. Il pa îait que l'Italie devra remplacer 1-es troupes fran 1 çaises et russes retirées du front et que l'accon de Savoie y est intimement lié. L'abandon d'autres tentatives pour délivrer 1 Serbie semble avoir motivé la tentative de révolte d< l'armée serbe, qui ont eu comme conséquence d'à bord une crise ministérielle et ensuite une séri d'exécutions de condamnations d'officiers supé rieurs et de politiciens serbes. Un assaut de masses imminent? Genève, 30 juin. — Le correspondant à Paris d' '« Journal de Genève » annonce que la guerre s'ap proche du moment décisif. Les Alliés comptent k yer toutes leurs réserves. Les journaux suisses an noncent de considérables déplacements de troupe derrière le front français et y voient le présag d'un assaut de masses prochain au front. Au iront russe. Vienne, 30 juin. — On annonce du quartier d la presse de guerre: Le « Zuricher Post » publi la nouvelle suivante; D'après des nouvelles digne de foi arrivées à Paris, l'état-major russe s'arm maintenant sérieusement au front sud-ouest pou reprendre l'offensive arrêtée depuis l'année der nière. A cet effet l'état-major russe a concentr des forces considérables à la frontière ausuro-hon groise, il a renforcé l'artillerie, malgré toutes le difficultés de l'organisation intérieure à augmente les provisions de munitions. Cette nouvelle jette 1 lumière sur les décisions prises récemment par 1 conseil des ouvriers et des soldats de Saint-Péters bourg. Dans celles-ci on préconisait la paix e , maintenant l'état-major russe commence une nou velle offensive dont le but ne peut que viser l'an nexion de territoires étrangers. Retraite de Kerenski. Berlin, 1 juillet. — D'après des nouvelles de St i Pétersbourg, arrivées à Paris, l'agence télégraphi que de St-Pétersbourg publie: Kerenskj s'est re tiré du ministère de la marine. Le gouvernemen provisoire a nommé ministre de 1a marine tempo raire le lieutenant Lebdew. ' -- Ssn 'Situ..vioiî tv C rc .. t ad t-. Stockholm, 1 juillet. — Les navires de guerr de la flotte russe de la Baltique sont rentrés , Cronstadt, de manière qu'il paraît qu'ils se soi soumis au gouvernement révolutionnaire de Crori stadt. Le régime de la terreuir «oci/aliiste règn dans cette ville. Les garnisons d'Oranienburg e de Narwa ont constitué des gouvernements parti culiers. LA GUERRE SOUS-MARINE. Rotterdam, 1 juillet. — Du « Maasbode » : L vapeur « Toro », jaugeant brut 1,151 tonnes, d1 Buenos-Ayres, le vapeur brésilien « Para », jau géant brut 3351 tonnes, et le voilier « Star », d' Marstal, jaugeant brut 100 tonnes, ont été coulés Le voilier « N. E. Eldrigte » de Havannah, jau géant brut 258 tonnes, a sombré. Le vapeu « Waibstotara », de Dundee, est considéré comm perdu. Le vapeur portugais « Zamboria », jaugean brut 1281 tonnes, a sombré. Le vapeur talien « Elet tra Eudora », jaugeant brut 125 tonnes, a sombr de même que les navires de pêche grecs « Herrin ger », « Binder » et « Pear] », et le voilier améri cain « Edgar Murdoch », jaugeant brut 1451 ton nés. Le vapeur de charge anglais « Perle », 525: tonnes brut (probablement le « Perla »), a ét< coulé par un vapeur de pêche armé. Le trawler ; vapeur anglais « Dalmatian » est porté manquant ETRANGER CHINE. — Pus de déclaration de ga-rre. — Ge nève, 30 juin. — On annonce de Pékin au « New York Herald » paraissant à Paris, que le hoiuveai ministère chinois a décidé de ne pas intervenir dan: la guerre et de ne pas déclarer la guerre à l'Aile magne. Le Président a approuvé cette résolution i.. i. Revue fie la Presse Opinions russes antiannexionnistes. — Nous 'i eons le « Dusseldorfer General Anzeiger » : Berlin, 26 juin. — La solution de la paix sam conquêtes et sans contributions de guerre, est corn prise par les Léninistes en ce sens, qu'à la fin d* cette guerre, chaque peuule doit avoir le droit di décider librement de sa destinée politique future La Finlande et les provinces russes de la Baltique l'Ukraine et la Sibérie, ainsi que la Pologne prus sienne, devraient avoir ie droit de décider elles-mê mes, en toute liberté,qu'elle sera leur destinée poli tique future. Par contre, l'organe officiel du Corisèi des ouvriers et des soldats, 1' « Isweslia », déclari que, si la formule d'une paix sans annexion doi avoir un sens, on ne peut avoir d'autre point de dé part que les frontières avant la guerre (siatus gui ante bellum). Les « Nouvelles » du Conseil des ou. vrîers et des soldats écrivent au sujet des explica tiens de l'organe des Bolschewiki, le « Prawda » que l'Ukraine et bien d'autres choses constituen des annexions du Tsar russe et des capitalistes : De vons-nous donc combattre réellement aussi iong temps jusqu'à ce que l'Allemagne soit réduite : l'électorat de Brandenburg, la Franoe à la provimci de l'Ile de France et la Russie au Grand-Duché di Moscou? Le journal ouvrier « Ralotschaja Gazeta : soutient le même point de vue ; il demande avec in dignation : De quel droit la bourgeoisie français exige-t-elle ]a prolongation de la guerre au nom d. !La réannexion à la France du territoire de l'Alsace Lorraine et même menaoe-t-elle, dans ce but, avec la dévastation de l'Europe, même de l'Alsace-Lorraine?... Nous sommes certainement partisan de ! l'anéantissement du militarisme et de 1 impérialisme, mais non pas au moyen de La guerre qui ne peut que remplacer la domination de 1 un miliia-risme sur l'autre ; nous :e réclamons par une ma-; nistesiation des masses dans tous les pays. Nous ne [ parviendrons pas à rallier les pays alliés à ce point de vue, mais noue gouvernement doit parler à ces bourgeoisies, comme un partenaire négociateur, comme un parti qui fait ses conditions et dit clairement à quoi il est prêt et à quoi il ne peut se lais-' ser entraîner. Ces déclarations démontrent que la grande majorité des socialistes russes, qui tiennent actuellement le pouvoir, c'est-à-dire les Mensche-wiki, comprennent à toute évidence dans quel sens 1 praiique la question de la paix doit être entamée. 5 La ftaopûig de TASoeoS ' I. Le monopole procurerait lies ressource sà l'Eiai. ' Il tuerait le fléau de l'alcoolisme, — Monopole et monopole. Les agences d'informations nous apprenaient, il y ' a quelques jours, que le gouvernement belge avait mis à l'ordre du jour la question du monopole de 3 l'alcool. Une Commission spéciale a été formée, ses travaux ont commencé sous la présidence de M. le député Maurice Féron. 5 C'est à peu près tout ce que l'on connaît, ici, de cette affaire qui va se débattre là-bas... loin des intéressés... à l'insu de l'opinion publique à laquelle on compte imposer un système bâclé d'avance i auquel elle n'aura pas été préparée, et au sujet duquel elle n'aura pu donner ni aide, ni collaboration. A vouloir ainsi imposer des solutions toutes faites, on risque peut-être de compromettre les meilleures 3 choses. 5 Quoiqu'il en soit, la question est importante, ej il est utile qu'elle soit étudiée ici dans son entier et qu'on en recherche toutes les conséquences possibles.3 Pourquoi modifier le système existant? Pour trouver des ressources nouvelles à l'Etat, 3 pour tuer le fléau de l'alcoolisme. Ces deux raisons sont évidemment excellentes et r l'accord patriotique des partis ne peut manquer de ; s'affirmer là-dessus avec ensemble. Notre pauvre patrie sortira de la guerre mondiale appauvrie et meurtrie. Son activité économique, son 3 essor industriel et scientifique ont été arrêtés net en r août 1914, en partie par la force des événements, 1 en partie par la volonté têtue et déraisonnable de 3 certains dirigeants. La fermeture des universités n'est qu'une des manifestations de la tactique ba-1 roque et indéfendable de ceux qui avaient la responsabilité d'aider à diriger et maintenir la vie intellectuelle et économique du pays. Ils n'ont songé qu'à faire de la chair à canon quand ils avaient dû se préoccuper de faire des cerveaux pour les œuvres de paix, des biceps pour l'industrie et l'agriculture. Jusqu'à présent trois ans d'arrêt, de® ruines à relever, des restaurations à opérer et on réclamera cette grande œuvre à des intelligences abatardies, à des étudiants arriérés, à des bourses plates ! Il faudra de l'argent, il en faudra beaucoup et ) bien des sources par lesquelles il en coulait aans ie trésor public sont aujourd'hui taries. Nous îom- 1 mes bien d'accord là-dessus. * Le débat sur ia seconde question de principe, la lutte contre l'alcoolisme ne rencontrera, croyons- 2 nous, que peu d'opposants. 1 Les derniers Moliicans du « laissez faire, laissez passer », en matière d'alcoolisme ne sont plus que d'incorrigibles buveurs ou quelques vi>;ux égoïstes au cœur sec que ies maux de leur entourage nie ; parviennent pas à émouvoir. î Ceux-là laisseraient périr le monde,verraient,sans bougea, bjâier la maison du voisin, plutôt que d'rd-5 mettre qu'on pourrait majorer d'un centime le piix de leur apéro ou de leur pousse-café. Ces indécrottables « m'as-tu vu » sont, par ben-r heur, une infime exception dans notre pays, et les ; opinions sont faites chez tous les gens sensés sur t les dangers de l'alcool. La médecine a dénoncé les préjugés qui lui at-I tribuent des influences bienfaisantes. Elfe a prononcé un impitoyable arrêt à son sujet, soit comme agent excitateur de l'activité musculaire du intellectuelle, soit comme aliment d'épargne. Elle le ; fait apparaître comme instrument d'usure rapide s pour 1 individu, de dégénérescence fatale pour les i nations. Les chimistes ont analysé les divers poisons dont il se compose. Les physiologistes ont démontré la nocivité essentielle du plus défendu d'entre eux, l'alcool méthy-lique.Les psychiatres ont relevé l'effrayant développement des maladies mentales de toute espèce qu'il 1 a. engendré. ' ; Les crimina-istes ont fait l'effrayant dénombrement de ceux que l'alcool a conduits en prison. Ils appellent la médecine légale à l'aide et s'efforcent de mesurer la responsabilité de ces délirants spéciaux.Quelle culpabilité s'attache à ces crimes commis en pLine période d'hallucination alcoolique, alors que la conscience, le jugement eit la raison semblent complètement disparus. Mais à quoi bon insister sur cet aspect de la question. On n'oserait contredire les statistiques, les déductions des apôtres de la Tempérance et les éloquents discours des Beernaert, des Lejeune, des abbé Varlet, pour citer quelques illustres dis-' parus ; des abbé Lemmens, des Cahton, des Lorand, des Vandervelde, des docteurs MatHiier, de Vaucle-roy et de tant d'autres adversaires aotuais du sinistre poison qui sont trop présents à la mémoire, pour j qu'il soit nécessaire de les remémorer longuement. t XXX Mais si on est d'accord pour dénoncer le mai, on > est loin d'avoir trouvé un terrain d'entente poulie remède à appliquer. On se décide donc cette fois pour le monopole. , Mais qu'est-ce que le monopole? t> Plus d'un système a été esquissé. Tâchons d'en saisir toute la portée. René Stourin, dans ces Systèmes généraux d'im-i pôt, définit le monopole, « lie bien commun sortant î des mains de ses détenteurs naturels pour entrer ; dans des mains privilégiées ». Ou encore « c'est > la prise en possession par un seul, de ce qui devrait appartenir à tous ». Ces définitions deviendront î plus compréhensibles après examen détaillé de la ; question. U y s, en effet, des monopoles d'intérêt public, des monopoles fiscaux, des monopoles du collectivisme.!x x x Les monopoles d'intérêt public réclament le droit à la vie au nom de la propérité,de ia commodité ou de la sécurité du pays. Tels sont les monopoles des chemins de fer, des postes, téléphones, télégraphes, de la monnaie, des billets de banque. Ils sont exercés par l!Etat ou par les communes, pour les tramways par exemple, pour l'éclairage, pour l'eau. Ces monopoles sont des monopoles d'intérêt public parce que c'est en considération de l'utilité de la facilité ou de la sécurité réelle ou prétendue, de l'ensemble des citoyens qu'on les revendique. Souvent ils sont des sources de revenus _pour l'Etat ou les communes, mais ce n'est pas la question de lucre, de bénéfice qui est essentielle dans ces monopoles. Les monopoles fiscaux sont des procédés de perception d'un impôt indirect portant sur un objet qsj consommation. En Belgique nous avons déjà le monopote fiscal du tabac, de l'alcool. C'est la surveillance étroite, le contrôle incessant des quantités produites ou vendues dans le but de permettre au fisc de toucher intégralement sa part. Le monopole collectiviste enfin consiste à organiser en monopole la fabrication ou 1a vente de l'objet imposé. Au lieu de laisser fabriquer librement, l'Etat fabrique lui-même et a soin avant de mettre ses produits en circulation, de majorer son prix de ce qu'il entend prendre comme gain, comme impôt de consommation. La Franoe depuis longtemps s'est îésarvée le monopole des cartes à jouer, du tabac, des allumettes. Le monopole fiscal de l'alcool quii existe depuis longtemps, a permis à de nombreux ministres des finances, dont les impôts étaient en détresse, — ce fut encore le cas paur M. Michel Levie, en 1913, — de majorer les droits sur l'alcool, dams la mesure nécessaire pour rétablir l'équilibre du budget. Les augmentations successives de l'impôt n'ont pas arrêté — ou si peu — le flot montant de l'alcoolisme et ce n'est évidemment pas d'un nouveau relèvement de l'impôt, qu'il s'agit en ce moment. On a sans doute compris l'étendue du fléau, on veut le prendre à la gorge, on veut le terrasser définitivement par une arme enfin appropriée, le véritable monopole qui d'une part aggravera les charges et d'autre part lui enlèvera progressivement le droit à l'existence. (A suivre.) -« Hubert. « - « CAUSERIE DU LUNDI Que nous réserve demain?... Il est évident qu'au lendemain de la guerre, les beaux jours ne reviendront pas comme par l'effet d'un coup de baguette magique, du seul fait de la cessation des hostilités. Là-dessus, la masse du public s'illusionne totalement. Le « lendemain » de la guerre ne sera pas la panacée universelle qui doit guérir tous nos maux. Pas mal de lourds nuages subsisteront à l'horizon, et le malaise perdurera très longtemps. Au lendemain de la guerre s'ouvrira seulement 1 èr,i„4a la^fonva essence r qui sera plus le g te et plus pénible qu'on ni se l'imagine. Ce ne sera que longtemps après l'enjt!me en convalescence que l'on pourra parler du ré'.abliss-ment qui, lui-même, ne s'affirmera que petit! à petit. On se figure trop volontiers que, comme au sortit d'un mauvais rêve,' nous reprendrons instantanément nos occupations, nos travaux, au point où nous les avions laissés 1« veille — de la guerre. En s'adonnant à ces illusions, on s'engage dans un chemin de trave'rse, dont il sera aussi malaisé que désagréable de (sortir. La guerre finie, il s'agira d'abord de régler des comptes. Ce règlement sera laborieux, émaillé de douloureuses expériences. Il s'agira, non seulement de régler les comptes généraux, les dettes incombant à la communauté, mais aussi les comptes particuliers, et si la liquidation des premiers a toutes les chances de s'opérer judicieusement et sans grands heurts, il es: certain que celle des comptes particuliers n'ira pas sans de forts grincements de dents, sans violences, si peut-être sans... drames: S'il est des accommodements avec le Ciel, — si les Banques qui prêtent à l'Etat et aux Communes sont, par na.ure et par intérêt commercial, enclines à la conciliation et se montrent très larges dans leurs cono.sçûons et les facilités d'amortissement qu'elles consentent, les particuliers, eux, seront de bien moins bonne composition, à commencer par les pro. priétaires, dans la réclamation de leurs arriérés de loyers, jusqu'aux autres créanciers ayant des comptes restés en souffrance et qu'ils voudront faire solder par tous les moyens dès que l'excuse de la guerre aura cessé d'exister. Mais la généralité, l'ensemble du peuple "belge, aura à supporter, su prorata de ses forces et de ses moyens, sa part du lourd fardeau de la dette nationa'e contractée pendant la guerre, ainsi que toutes les dettes particulières,, très importantes dans leur ensemble,_ contractées par ies Communes, au bénéfice de chacun. Pour le règlement de ces dernières, la question se pose sous deux faces différentes : ou bien des arrangements sont conclus pour des amortissements à long, très long terme, et alors les intérêts à versai grèveront, pendant tout aussi longtemps, les budgets communaux, et, pair ricochet, la bourse des contribuables, ou bien le remboursement s'effectuera par fractions plus ou moins importantes à des échéances relativement rapprochées, et alors le fardeau, s'il ne se fera pas sentir aussi longtemps, n'en pèsera que plus lourdement sur les épaules de ceux qui sont obligés de le supporter. De toute façon, la liquidation de ces dettes officielles aura une répercussion inévitable et fâcheuse sur tout le système économique du pays, et le* « centimes additionnels » imposants qui figureron sur les feuilles de contributions devront forcémen être trouvés quelque part, et ce « quelque part >. ne p-eut être que la poche du consommateur, c'est-à-dire de « Monsieur Tout-le-Monde ». Il ne faut donc pas escompter pour le lendemair de la guerre, le retour du régime traditionnel, dt régime de cocagne d'antan. Loin de nous la pensés qu'il faille dire adieu à tout jamais à ce temps heu-reux et béni. Non, certes, il a toutes les chances de revenir parmi nous, et il revienrra. Mais il fau pour cela qu'il puisse trouver place nette et que 1< peuple belge soit débarrassé des tracas financier: qui l'attendent et qu'il lui faudra supporter en pa tience. Heureusement que notre peuple belge est capable de faire face aux plus rudes épreuves. Il doit se pénétrer de cette certitude, qui lui servira de consolation, à savoir que si au lendemain de la guerre s'ouvrira fatalement pour lui une ère de difficultés matérielles, ce lendemain marquera aussi l'avènement d une ère nouvelle d activité febrile, dans laquelle on peut voir comme un antidote puissant, qui servira à assurer la régénération finale. Robert Fleurus. Ectios et Nouvelles La rénovation d'un art local. Les esthètes et les amateurs font grand cas des faïences sorties jadis des ateliers bruxellois. Le Musée communal de Bruxelles, pour encombrés que soient les locaux étriqués, qui lui sont dévolus dans la Maison du Roi, Grand'Place, renferme des pièces qui témoignent du goût et de la science des potiers brabançons. Un mouvement de rénovation de cet art local oublié se manifeste dans certains milieux. L'école des Arts décoratifs de Mol enbeek - St - Jean vient de décider ia création d'un cours complet de poterie, lequel s'ouvrira en octobre prochain. C'est M. Van-devoorde, professeur de sculpture et de modelage, à l'initiative duquel ]e cours est organisé, qui en deviendra le principal titulaire. Il n'est pas douteux que le mouvement soit suivi dans les autres établissements d'enseignement artistique de l'agglomération bruxelloise. Belges et Français au Havre. Nous lisons dans le « XXe Siècle » ; Des scènes, à coup sûr regrettables, auxquelles des Belges éta'ent mêlés, se sont déroulées, il y a quelque temps, au Havre. Le « XXe Siècle » en a parlé d'autant plus librement, que depuis un an, nous n'avons oessé de déplorer des incidents trop fréquents. Nous savons à quelles tentations nos ouvriers déracinés, séparés de leur famille, privés de nouvelles, sont exposés. Les bagarres dont le Havre a été le théâtre, ont fait l'objet d'une discussion au Conseil municipal de cette ville. D'après le compte rendu de la séance, certains orateurs se sont laissés entraîner à porter contre les Belges des accusations qui avaient le tort d'englober tous nos compatriote®. Plusieurs de ceux-ci nous ont demandé de protester. Nous croyons que c'est un devoir pour nous d'accueillir cette protestation. Français comme Anglais auraient tort de généraliser et de mesurer tous les Belges à l'aune de quelques ivrognes. Comme le dit très justement un de nos correspondants, la garnison belge du Havre compte près de 15,000 hommes. Evaluez à 1 p.c. la proportion des buveurs et tapageurs incorrigibles : vous arrivez au total de 150 hommes, que l'on ne voit et n'entend que trop, hélas 1 Il n'empêche que 14,850 Belge® se conduisent d'irréprochable manière et souffrent du discrédit que jette sur tous les Belges, l'inconduite de quelques uns de leurs compatriotes. C'est de cette proportion que nous demandons à nos hôtes de tenir compte. Des accusations excessives et d'injustes généralisations sont de nature à exciter les esprits plutôt qu'à les calmer. En bonne justice, les Havrais devraient demander à leurs autorités d'appliquer, à leurs commerçants d'obse ver strictement les arrêtés qui réglementent — ou plutôt interdisent — la vente de boissons alcooliques aux soldats. Les bonnes mœurs et la bonne entente ne pourraient, qu'y gagner. A Gureghem-AMerieeht Le Conseil communal vient de décider que te spectacles cinématographiques sont complètement interdits aux enfants de moins de 16 ans, exceptior est faite pour les spectacles leur destinés d'une façon spéciale. Les infractions à ce règlement seront punies des peines de police, notamment à charge des tenanciers et des parents tuteurs ou autres personne* ajant la garde des enfants. (A.) A Forest Les habitants de Forest se plaignent du sans-gêne des dirigeants des magasins de ravitaillement Jusqu'ici, ils n'ont pas encore reçu les rations de sucre, et dans certaines parties de la commune seu lemen.t on a fait une distribution de pommes de terre hâtives, tandis que dans d'autres communes ces distributions ont déjà été faites. (A.) iiu-«MOgZ31S3i£agBgBrriT , — FAITS-Dï VERS L'ACTE DE BANDITISME A AMPSIN (HUY) La Chambre du Conseil du Tribunal de Huy a confirmé le mandat d'arrêt décerné à charge de T. Jo seph, de Villers-le-Bouillet, que Mme Hella accus: formellement d'être un de ses agresseurs. Maigre cette accusation précise, T. nie énergiquement avoii trempé dans ies faits qui lui sont reprochés. Panthéon. 152, Bout, du Nord, Vendredi 29 juin " NOUVEAUX FILMS DE GUFRRE. 2335 UN LONG VOYAGE DE NOCES EN SOUS MARIN. — Nous lisons dans le « Svenska Dagbla-det » qu'un ingénieur norvégien, M. Borgeson, qu est engagé par une grande firme berlinoise, et qu vient de se marier à Copenhague, prendra passa ge, en compagnie de sa jeune femme, à bord d'ur sous-marin, appartenant à la firme en question, e se rendra à Soerabaja, où l'ingénieur est appelé ; 1 remplir le poste de représentant de sa firme poui les Indes néerlandaises. Le journal crOit que ce pet : ordinaire voyage de noces ne sera pas précieémen très agréable, mais comme la présence du nouveat marié est absolument indispensable à Java, il n'a vait pas d'autre choix, vu qu'il ne peut) espérer at teindre sa destination par la voie ordinaire. LES TRIBUNAUX TRIBUNAL CIVIL DE MONS (REFERES). -Les termes « en tout état de cause «employés dan< la loi du 4 août 1914, démontrent que cette loi dont le but est d'étendre dans la plus large mesur< l'application de l'art. 1244, alinéa 2, du Code civil et qui consacre des principes nouveaux réclamés pa: | des circonstances extraordinaires, donne notammen au juge le pouvoir, en raison de ces circonstances de suspendre le paiement de toutes dettes et di surseoir à l'exécution de toutes poursuites, menu ! autorisées par des jugements antérieurs à la guerre : Société anonyme Ch. B. contre A. H. — Ordon ; nance. — Attendu que la demanderesse sollicite ui délai de grâce pour l'exécution d'un jugement ren du par 1e juge de paix du canton de Boussu la ccn damnant à payer au demandeur, en vue de réparai, tion à un immeuble dégradé par les travaux sou? tenants de la demanderesse, moine-value, gêne,net, tcyage, une somme globale de 427 francs, avec intéi rê.s judiciaires et dépens; que l'urgence dérive dei ce qu'un commandement a été signifié et qu'uni saisie est imminente; Attendu que si, en temps normal, 1a demande eut' été non recevable, parce que l'art. 222 du Code d^ procédure civile prescrit que le délai de grâce soit accordé par le jugement même qui statue sur la contestation, soit dans l'espèce, le jugement qiii n'eu; pu ê're ultérieurement modifié, ni par le juge qui l a prononcé, ni par un autre juge, les terme® « en tout état de cause » dont le législateur s'est seivi, démontrent que ia loi du 4 août 1914, cons®. crant des principes nouveaux réclamés par des circonstances extraordinaires, donne no.amment au juge ie pouvoir en raison de ces circonstances, de suspendre ie paiement de toutes dettes et de surseoir à l'exécution de toutes poursuites, même autorisées par des jugements antérieurs à la guerre, car ces jugements eussent pu être différents, c'est-à-dire accorder délais, s'ils avaient été rendus pendant le temps de guerre, et ]a loi eut été souverainement injuste, si, après avoir permis à l'ensemble des débiteurs malheureux de se prévaloir des évé- , nements de guerre dont ils ont été victimes, élite eût fait grief à certains d'entre eux de n'avoir invoqué ces événements, à une époque où ils n'existaient pas, pour solliciter des délais qu'il n'y avait alots aucun: raison de leur accorder. En fait : Attendu qu'il est allégué, non dénié et du reste constant-, que durant cette période de crise industrielle excessive, la société des Ch. B. se heurte aux plus grandes difficultés et supporte des charges exceptionnelles pour procurer du travail à ~ -ses ouvriers. Attendu, d autre part, que d'après leur naturef les réparations à effectuer à l'immeuble du défen- f deur ne paraissent pas d'un caractère très urgent, surtout en oe moment ; que ie défendeur se trouve dans une situation relativement aisée ; que sa femme même a fait faire des démarches auprès de lai, demanderesse pour l'assurer de la susoensiou poursuites ; Qu'ainsi, non seulement le paiement de la dette peut être retardé sans inconvénient, mais que si la débitrice était contrainte de s'exécuter de suite et si d'autres créanciers, de situation identique, pou- à valent s'autoriser du précédent, il en résulterait un _J| sérieux préjudice, car il y a actuellement grand intérêt, et pour la demanderesse, et pour son nombreux personnel, à éviter à celle-lià, tout déeaissv-ment dont l'urgente nécessité n'est pas démontrée ; Attendu qu'il n'a été fait valoir aucun motif de nullité du commandement; qu'au surplus, à *>* ltd d'urgence, nous sommes incompétent pour connaître de cette partie de la demande, ainsi que de la réclamation de dommages-intérêts; Par ce® motifs, nous, président du Tribunal de première instance, séant à Mon®, assisté du greffier adjoint, jugeant en référé et donnant acte aux parties de leurs déclarations et réserves respectives, le® déboutant de toutes conclusions plus ample® ou contraires, disons que le paiement des sommes postulées en vertu du jugement du juge de Boussu, sera tenu en suspens jusqu'à M conclusion de la paix et conséquemmcnt, que te dit. jugement , ne pouria être exécuté avant reftp. Wfe ; n^t.a clarons incompétent pour connaître du^surpîûsd^^^ la demande ; déclarons la présente ordonnance exécutoire par provision, nonobstant tout recours et sous caution ; condamnons ]e défendeur aux dépens. (B.) - LE PROCES KATZENELLENBOGEN. — Po-ssn, 30 juin. — Katzenellenbogen a été condamné à un emprisonnement de 18 mois et à 865,000 Mk. d'amende. Tenant compte des 8 mois et 25 jours d'emprisonnement préventif, il a été mis en liberté sous une caution de 300,000 marks. INFORMATIONS FINANCIERES BOURSE OFFICIEUSE DE ERUX.iLLSS Les cours du jour. — Lundi 2 juillet. Rentes et lots de villes. — Rente beige 3 p. c. mai-nov. 72, Anvers 1897 85 3/4, BruxeUe® 19Q5 70, Bruxelles 1902 88 3/4, Liège 1905 66, Lots du . 1 Congo 93. Vj_ ' Banques. — Banque de Bruxelles 960, CrédjK» Anversois 410, Caisse de Reports 1420, Crédit Ni À Industriel ord. 305. Chemin* de fi'r et Tramways. — MâJrid Espa- Jff gne ord. 279, Odessa jouis. 325, Economiques 472" 1/2, Transport-cap. 1095, Espagne Electr. div. id. cap. 128, id. fond. 1240. ' Métallurgie. — Email. Gosselies 132 1/2, Toula div. 155, Trust Métal. 45 1/2, Tarestkoi fond. 1200. Chaibonnages. — Houillères Unies 765-785, ; Ham-sur-Sambre 430, Grand Conty 565-535, Strépy ; 2025-2020, Marcinelle 537 1/2, Anderiues JBÔfc U - Louvière 235, Bois St-Ghisîain priv. 137 1/2, id. ord. 60, Lsura cap. 1615, id. div. 1185-1170, Mon-ceau-Bayemont 220, Nord Flénu priv. 220, id.ord. 5 57 1/2, Wilheïro-Sopiiia 1600-1620, Nord Rîeu-du-Cœur 815, Prokcrow 186 1/4. Mines. — Baccarès 115. i Glaceries. — Floreffe 1500. ' Valeurs coloniales. — Batargara 201 1/4, Belga- Katanga div. 75, Com. et Min. Congo 80 1 2, Cul- j ! ture Java cap. 175-176, Galang B zar 7, Hévca 230, [ Fauconnier cap. 475, Katanga ord. 2940-2960, Plan-1 talions Lacourt fond. 592 1 /2, Sennah Rubber 75-73 3/4, Soenghei-Lipoet 525-530, Tanga 125 1/2-1 124 3'4, Kokosnoten Coprah 257 1/2-265, Union t Minière cap. 1730-17Ï0, Zuid Preanger 210, Sim-1 kat div. 395-400. Valeurs div-rses. — Sucreries Européennes cap. 101 1/4-104, id.fond. 90-91, Sucreries St-Jean fond. 307 1/2-312 1/2, id.cap. 142 1/2, Pétroles Grosnyi priv. 2970, id.ord. 2710. Valeurs étrangères. — Barcelone aot. 120 1/2-119 1/2, Cie Agr. Egypt. cap. 265-267 1/2, id.div. 225-230, Tanganyika act. 125 1/2-124 3/4, Egyp ian 5 Entreprise div. 147-146 1/2-142 1/2, Nitrates Rail. 408-406 1/4-407 1/2, Savigliano 1080. : COURS DU CHANGE. Vienne, 30 juin. — Berlin 155.75, Suisse 206.75, t Hollande 427.25, Sofia 127.50, Copenhague 296, Christiania 302.75, Stockholm 311.75, Rouble 3.35, ' Constantinople 31 7 8. ' La famille Vve MONTREUIL-WAL-- LERON, d'Halluin, ss trouve à la villa 1 Timmermans, avenue de Meysse, No 2, àMeysse (10 km. de Bruxelles). 23345 j

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Dit item is een uitgave in de reeks Le bruxellois: journal quotidien indépendant behorende tot de categorie Gecensureerde pers. Uitgegeven in Bruxelles van 1914 tot 1918.

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