Le courrier d'Anvers

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30 januari 1914
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s.n. 1914, 30 Januari. Le courrier d'Anvers. Geraadpleegd op 07 mei 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/599z030287/
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Douzième Année - N° 5 Le Numéro 10 Centimes Vendredi 30 Janvier 1914 RÉDACTION 21, place de la Gare ANVKiiS Téléphone 4781 POUR LA PUBLICITÉ s'adresser au Bureau Central de Publicité 21, place de la Gare LE COURRIER D'ANVERS PARAISSANT LE VENDREDI ADMINISTRATION 23, place de la Gare ANVERS Téléphone 4781 ABONNEMENTS : Belgique. . . Frs 10 Union Postale. » 12 Notes d'un Grincheux Samedi 24. — Le tango qui déjà faisait fureur devient plus populaire encore depuis que les évêques, sentant la très moutarde leur monter au nez, se mettent à lui faire, sous forme d'interdiction, une réclame inespérée. Comment résisterait-on à un plaisir qui désormais a l'attrait du fruit défendu ? L'archevêque de Paris, qui l'a compris, essaye comme dérivatif de faire adopter une autre danse. Cette danse est, paraît-il, chaste et convenable, mais les tanguistes ne veulent rien savoir. Ils ne disent rien, mais ils n'en dansent pas moins. 11 y aura donc encore de beaux jours pour le tango, et pas plus les évêques que les pièces de M. Richepin ne parviendront à en détourner une génération qui ne demande qu'à tourner et surtout à mal tourner. Les protestations de l'Eglise ne visent d'ailleurs pas le seul tango et non sans raison l'archevêque de Bourges fulmine contre " les modes extravagantes qui servent d'appât à une sensualité que surexcite par ailleurs une presse dévergondée On ne peut que partager cette indignation pour les modes actuelles. Cependant, le digne prélat se trompe quand il les accuse de servir " d'appât à la sensualité Le désir s'émousse quand il n'y a plus rien à deviner et après la page de mode publiée lundi par le Journal, on se demande ce qu'une élégante de l'an de grâce 1914 peut bien avoir encore à montrer à l'heureux élu de son cœur, quand elle accepte d'aller visiter ses petits bibelots entre cinq et sept. Les jupes de plus en plus fendues permettent de faire admirer des bracelets qui se portent sur le haut du mollet- Le Journal appelle cela une fantaisie. Hourrah pour la fantaisie ! Mais si les jupes permettent de constater, même par dix degrés au-dessous de Jan De Vos, que décidément les femmes ne portent plus de jarretières, les décolletés signalés à la même page feront eux aussi la joie des inspecteurs d'académies. Comme seraient effarées les bonnes dames qui, naguère, parce que son corsage était un tout petit peu trop charitable, poussaient des cris en assurant, voui ma chère, qu'à la dernière soirée la générale était décolletée jusqu'au nombril ! Ah ! le nombril ! Comme le voi -là dépassé. Jambes à l'air, épaules déployées, seins en liberty, le tout accompagné pour la forme de quelque étoffe persane ondoyante ou accusaIrice, nos mo dernes élégantes expertes au maniement des charmes sont tout simplement avec leurs immodestes exhibitions que suivra bientôt le nu intégrai, en train de tuer l'amour.Cela du reste, et il faut l'espérer, ne saurait durer encore bien longtemps, une réaction se prépare, avant peu nous reverrons les robes montantes et l'on ne saurait trop donner le conseil aux hommes affaiblis par les modes outrancières ou la lecture des articles de Simplice, d'attendre le retour d'une époque où l'on ne connaissait les jambes de ses contemporaines que parce qu'elles " passaient les ponts quand il faisait du vent et où les femmes n'avaient pas toutes le corps sur la main. Dimanche 25. — Je sors de Parsijal et je file au Savoy pour entendre un peu de musique. Quelle matinée ! et comme il avait raison celui qui s'écria en sortant de l'Opéra: " la musique est le plus cher et le plus désagréable de tous les bruits D'abord, mon melon s'est trouvé réduit, au vestiaire, à l'état de crêpe et le prix de mon fauteuil s'en est trouvé accru d'autant; et puis, tous ces gens à la pose, leur partition sur les genoux et l'œil extatique ! Comme l'obscurité était complète, ils en ont été pour leurs frais de stoeffite aiguë. Et ce ténor qui chante en péruvien en marchant sur des noix ! Et ces récitatifs qui vous font regretter le billard du coin ! Dans la salle passe comme un zé-phir l'ennui qui gagne le voisin, touche là-bas cette grosse dame et fait bailler cette petite fille, près de moi: zéphir qui marie les embêtements identiques et crée une atmosphère sympathique; la sympathie de se raser en rond. Décidément, je suis un profane ou tout simplement un qui s'en fiche de ne point passer pour un qui comprend.I ECHOS A TRAVERS ANVERS C est samedi prochain, à 5 heures, que sera inauguré au foyer de l'Opéra flamand le nouveau plafond de M. Emiel Vloors. A ce vernissage seront invités les membres du Collège, du Conseil communal,les artistes, la critique et quelques personnalités du monde artistique. Dès le soir, à l'occasion de la première représentation d Alcéa, le foyer sera remis a la disposition du public, qui en tut, comme on sait, assez longtemps privé. LES CHAMPIONS. D'un courage dinJdo<mp(té que <kur orgueil banda., La chemise percée et la face tomate, 11b Iuittént, Yankee glabre et moderne Sarmate, Sous im eotleitl cuisant d'Alger ou de Blidah. A coupa de «Lemon-Squasli» et de «Whùskey-Soda», II» oiia*eenb rl-j leurs nerfs la torpjur qui les mate. La côJle va, ient, suit le ge»jte automate : Lutte épique, égalant les hauts faits de l'Edda. <Mai6, la Fortune enfin faiit son choix et bascule. Quirniz^ trente, quarante... A Roncevaox, Roland Lui-même succomba. Dans m ultime élan. Ix bondit sur le « Lob » trop court qui s'émascuQe, Et d'un « Smash » foudroyant, teil un assassinat, Gagne le jeu, le set et le championnat. HORS ANVERS Tous les ans au mois de janvier, du 1er au 31, saris relâche, le ban et l'arrière-ban de la maison de Georges V est à 1 œuvre, sous 3a direction active des chambellans. Tous s'occupent du triage dès papiers et objets divers envoyés à Buckingham - Palace, à l'occasion du Christmas ou du Jour de l'An, par les fournisseurs de: la Cour. Ceux-ci, empressés à exprimer leurs vœux, les accompagnent le plus souvent de multiples catalogues ou de spécimens variés et alléchants- Chacun rivalise de zèle et les envois sont variés à l'infini. Dans le nombre, il y en a de fort coûteux. On cite des fabricants de cigares qui ont adressé à Sa Majesté une caisse plaquée d'or avec le chiffre du souverain en brillants. D'autres offrent des livres aux magnifiques reliures ou sollicitent l'attention du souve des collections de merveilles artistiques. Tout ce tribut est classé avec le plus grand soin. Les présents, qui ont quelque valeur, sont réservés aux familiers, mais les objets d'un prix moindre sont vendus et l'argent est versé aux indigents. La générosité royale trouve ainsi le moyen de faire la part du pauvre. * * * Les humoristes allemands ne croient pas à la générosité de leurs compatriotes et ils leur prêtent volontiers de bien méchants sentiments. L'un d'eux, sur sa première page, nous montre Mme Cosima Wagner lisant les critiques de Parsijal. Et elle dit à son fils : — Qu'est-ce que ça peut me faire que ce soit le plus grand génie musical, puisqu'il est mort depuis plus de trente ans... Pourtant, quand on s'appelle Wagner, le nom doit passer avant l'argent. * * * " Adolphe Frily je vous condamne à huit jours de ménage, déclara du haut de son siège un juge municipal de Chicago, M- Scully. — " Frily, vousi vous lèverez de bonne heure, allumerez le feu, cuirez le petit déjeuner, mettrez la table. Après ce repas vous laverez la vaisselle, essuierez les meubles, frotterez le plancher, pèlerez les pommes de terre, débarbouillerez les enfants, les habillerez. Ceci fait vous viderez les cendres, en un mot vous ferez soigneusement le ménage ". " A vos moments perdus vous chercherez du travail ; si dans huit jours vous n'en avez pas trouvé, vous irez en prison* * * Le ministre de l'Instruction publique de Chine vient d'interdire aux étudiants chinois résidant hors de la céleste République d'épouser des étrangères. Même défense a été faite par le ministre de ia Guerre aux étudiants militaires qui, s'ils la transgressaient, ne seraient plus admis dans l'armée. Les jaunes veulent bien imiter les Européens, mais refusent d'entrer dans leurs familles. AU GARDENIA. PAUL fjERVIEU en Belgique M. Paul Hervieu vient de recevoir, à Anvers, un accueil tout à fait charmant et dont il gardera un souvenir ému. Tout ce qu'Anvers compte de notoriétés artistiques et de personnalités officielles a tenu à faire au glorieux académicien l'hommage de sa plus vive admiration- Paul Hervieu se rendait à Amsterdam, où La Course du Flambeau, l'une de ses œuvres les plus caractéristiques, devait être créée au Théâtre Royal. La Hollande lui fit une réception splendide ; un ban- M. PAUL HERVIEU. q.uet de cent vingf ouverts réunit autour du maître, au 1 rianon, tout ce que les Pays-Bas comptent d'amis des lettres françaises. Mais M. Fernand Rooman, le sympathique président-fondateur du Gardénia d'Anvers, s'est souvenu que M. Paul Hervieu était membre d'honneur de ce cercle, et c'est ce qui nous a valu la réception de samedi, dont l'intimité n'a pas atténué l'éclat. En un banquet fastueux, le maître fut reçu samedi par le comité du cercle. Assis à la table d'honneur, il avait à sa droite le général Deruette, aide de camp du Roi, et à sa gauche, le consul de France Crozier; à ses côtés: le directeur de la questure de la Chambre des députés, le rapporteur du budget, le directeur du Conservatoire royal, M. Paul-Jorge, directeur des Variétés; l'éditeur Fayard, etc., etc. Banquet cordial marqué par la réception de télégrammes, dont un du roi Albert, et terminé par des toasts d'usage- De ceux-ci, je veux retenir celui de l'hôte illustre qu'on fêtait. M. Paul Hervieu rappela les excellents souvenirs qu'il a conservés d'Anvers, où il assista, voici dix ans, à l'inauguration du Théâtre des Variétés; il salua la ville d'Anvers si féconde en génies qui ont honoré les lettres et les arts; il leva son verre à cette belle langue française qui permet de fraterniser des deux côtés de la frontière. " Je bois, termina-t-il, à la langue dans laquelle nous sentons, nous pensons et surtout nous nous aimons. " Ce toast fut accueilli par des acclamations chaleureuses comme celui que prononça M. Fernand Rooman, et que nous ne reproduisons pas afin de ménager la modestie du maître. Pour commémorer cette journée mieux encore et permettre au grand public de fêter l'écrivain et le dramaturge, M. Paul Jorge, l'habile directeur des Variétés, avait monté Le Réveil, que sa troupe interpréta ce soir-là avec un inégal bonheur. Paul Daubry, qui personnifiait le prince Grégoire, et Mme Jane Eyre — Thérèse de Mégée — s'affirmèrent, entre tous, les deux artistes de talent que je vous ai si souvent signalés. Cette représentation de gala, qui se donnait devant une salle archicomble, élégante et choisie, fut extrêmement brillante. M. Paul Hervieu, reconnu dans sa loge, ne put se soustraire au témoignage, sympathique exprimé par le public et vint saluer, à plusieurs reprises, ceux qui l'acclamaient si sincèrement. Et c'est ainsi que cette journée se termina par une véritable apothéose- Félicitons chaudement le " Gardénia de nous l'avoir réservée. LE COURRIER A PARIS AU NOUVEL-AMBICU. Nos confrères font la petilte bouche. Le drame de M. de Gurel, « la Danse devant le Miroir », n'a point 'l'heur de leur plaire. Ils ne île louent qu'avec réserve. Leur excuse, c'est qu'ils eonlt déshabituée de«o bel-lefe œuvres, l'1-s en ont tant vu de médiocres. Ajntoersen) a écrit aun bien joli conte intitulé : « le llGi.eiignoi ». L'oiseau dlirvin a été capturé et on î'apporto à l'empereur de Cihilne. Mais a(l chante tires peu et seulement quand il lui plaît. Un courtisan présente à lvimpereiur un oiseau mécanique qui chante autant qu'on veut et orécisé-ment les aors qu'on demain'de. Toute la couir fête cet automate et 'l'on chaste la vrai rossignol. Hélas I nous entendons tous les jours tant, de faux rossignols que nous ne savons plus reçoit naître la voix <1ju virtuose quand', de loin eiu loin, âl envoie ©.s roulades dans -la nuit. En même temps que « La l)anse devant le Î1 iroir», nouis entendîmes « Leuirs fillles », de M. Pierre Wolf. C'est une x*-«prise. La pjèce est restée excellente. Mais elle était scrabeuse autrefois et, comme on pense, c'était un ragoût de plus. Elle paraît aujourd'hui d'une iiliale innocence. S:irions-nouts devenus des monstres de perversité? AUX BOUFFES-PARISIENS : Sacha Guitry a trouvé -un truc épatant, si l'on nous permet cette néologique manière de parler.. Il écrit des pièces (qui ne sont pas des pièces et il les joue sanfc les jouur. Il a remarqué que le public était* ravi de le contempler, lui et eon exquise peti_ te Charlotte Lysès. Et i'I s'est dilt : — Nous aillions le convier à nous voir vivre 'l'un et Fa/utro pendant deux 'heures. Céda suffira à, sa joie et il nous payera très cher. Ainsi fi/tril -Et iH fit bien. Touis les soirs, le) 'public bon enfant s'écrase dans la bonbonnière des Bouffes-Parisiens pour regarder vivre Sacha 'Guitry et Chariot/ta Lysès. Ils es disent tiie» mots ro6ses, ils s'adressent des grimaces. Il roule tie gros yeux, ellle plisse les paupières et chiffonne soui1 nea. 11© se tournent le doe, puis refont demi.tour et se bécobltht. Bref, dis ne changent rien -à leurs habitudes quotidiennes. Cela s'appelle « la Pèlerine Ecossaise. » Peuit-être Sacha Guitry fera-1-il école, et le6 per_ sonnalités parisie-n/nes les phik> populaires consenti-roirt_elles à 'renverser ainsi', pour notre bonheur, le quatrième mur de leur existence privée. A LA COMEDIE FRANÇAISE. Chacun sait que Mme Marguerite Carré ne se contente pas d'être une cantatrice dont le talent est apprécié de itou®, mails qui.» la créatrice de Mme Butterfly est aussi une comédienne fort émouvante, infiniment gracieuse et 'toujours vraie. Voici que le public <le la Comédie-Française va avoitr, lui aussi, le plaisir d'entendre la cantatrice... qui cette foils ne chantera pas, mai6 6e révélera tragédienne moderne, en interprétant le premier acte ds « La Lépreuse » de M. Henry Bataille ... sans ncoomp agilement de musique de M. Sylvie Lazzari. lies autres interprètes de M. Bataille seront probablement MM. Si 1 vain et Albert Lambert fils, ainsi que Mm.j Louise Silvaiii.. Comme Mme Marguerite Carré -étudie la diéo'la. mation avec «issi'diuité et persévérance, on n'a pas manqué de commenter longuement cette apparition prochaine 6ur la ecène do fla Vue de Richelieu, et maintes personnes assoirent qu'il 'faut voir là aune •indication... pour l'avenir. Enregistrons simplement ces « on dit » qui navreront 1ns fervents de l'Opéra-Comique, mais fcé-jouiront à coup sûr les speotatemu du Théâtre-Français."22 "25 "25 "22 "î" S ^ Nos Cercles CERCLE FRANÇAIS. Le Cercle Français annonce une belle représentation de gala pour le 29 février prochain; la troupe de l'Odéon de Paris viendra interpréter sur la scène des Variétés, les Corbeaux, la forte pièce de Henry Becque. FEDERATION DES ATHENEES. La Fédération des élèves de notre Athénée a la coutume d'organiser, chaque année, une représentation, qui, entre tous les " galas " anversois, est toujours l'une des plus brillantes soirées de la saison. Cette année, ce cercle s'est assuré le concours de la Tournée Ch. Baret, avec M. Henry Krauss, qui jouera deux œuvres de M- Henry Lavedan: Servir, qui, sous une forme concise et précise, exalte l'héroïsme militaire et prouve qu'il est possible de développer à une époque de précision artistique mieux encore peut-être qu'au temps de Corneille, des caractères vraiment cornéliens; ensuite La Chienne du Roy, épisode de la Révolution, où l'on voit la Du Barry, favorite de Louis XV, le jour précédant celui de son exécution. On ne peut que féliciter la Fédération des élèves de l'Athénée de joindre l'utile à l'agréable; cette représentation se donnera le 16 février prochain au profit de l'œuvre si sympathique des " Bourses tudes Nous ne doutons pas que le comité organisateur rencontre partout un accueil chaleureux ; nous souhaitons que cette représentation soit un succès, grâce au spectacle lui-même autant que grâce à son i charitable des " Bourses d'études ". LE LAETITIA. Rappelons que c'est lundi 2 février, à 8 1/2 heures, qu'aura lieu le gala organisé par le vaillant cercle " Laetitia ". Au programme: le beau jeune Homme, comédie en quatre actes d'Alfred Capus. Le Tango Condamné en Allemagne, condamné en France, voilà le tango interdit en Belgique.Les évêques belges viennent de lancer un mandement sévère condamnant à la fois la danse nouvelle et les toilettes féminines qui ont, (toutes deux, " pour unique ettet de flatter les instincts sensuelsPourquoi les prélats condamnent-ils les toilettes? Parce que " l ex%uKv- draperies, la transparence des étoffes, la forme du vêtement,la disposition suspecte des lignes, imaginées par des couturiers sans scrupule, ne sont plus des moyens de vêtir harmonieusement 1a femme honnête, mais des artihees calculés pour la livrer à 1a convoitise ". C'est un réquisitoire en règle. Quant au tango que les évêques appellent pudiquement "danse lascive", estimant superflu le soin de le nommer, on ne pourrait s'y livrer ou s'y prêter " sans ravaler sa dignité morale, sans mettre sa vertu et celle d'autrui gravement en péril ' . Maintenant, que les danseurs de tango se rassurent : tous les évêques du monde ont condamné la valse... et elle n'en est pas morte, au contraire. * * * Le tango qui provoque la colère des évêques, en Angleterre comme en France, est-il vraiment immoral, comme l'en accuse l'Eglise, et comme le prétend une affiche du Daily Chronicle ? Le Gentlewoman, un périodique (anglais des plus répandus dans le high-life mondain, soumet le débat au referendum. Les grandes dames de l'aristocratie ont été invitées à donner leur avis impartial sur cette question passionnante. Les réponses ne se sont pas fait attendre. Beaucoup de ces nobles ladies avouent qu'elles n'ont jamais vu exécuter la fameuse danse exotique. Elles n'en parlent que par ouï-dire et ne la jugent que d'après les reproductions photographiques.En France, Mme la duchesse de Rohan assure que le tango n est nullement inde-cent et la princesse Murât ne connaît rien, paraît-il, (de plus chaste, pourvu que l'on ait pour cavalier un Espagnol bien élevé ou un Argentin comme il faut. * * * Le clergé américain ne semble pas unanimement d'accord dans ses conclusions. Neuf évêques catholiques et quatorze prélats de l'église réformiste, tout en déclarant qu'ils ne possèdent point une compétence spéciale dans ces ébats chorégraphiques, se prononcent néanmoins,par ouï-dire contre cette danse. Mais les évêques d'Albany et d'Harrisburg estiment qu'on exagère peut-être le danger de ces danses modernes; car tout dépend de la manière dont on les exécute. Le plus curieux c'est qu'une dame habitant la troisième avenue, pour tenter une expérience dans ce sens, a organisé un bal costumé où l'on dansa chastement le tango... en crinoline. ^ ^ ^ ^ ^ LES BALS DE L'OPÉRA Les bals de l'Opéra, que MM. Messager et Broussan, à la fin de leur Tègne, vont essayer de ressuciter s'étaient éteints il y a une dizaine d'années. Ils furent imaginés par le chevalier de Bouillon qui, en récompense, reçut une pension de six mille livres et ce fut un moine qui inventa le mécanisme à l'aide duquel le parterre se trouva élevé au niveau de la scène. Créés en 1715, les bals de l'Opéra eurent lieu trois fois par semaine, de la Saint-Martin à l'Avent; plus tard, sous le carnaval seulement. La Révolution, qui abolit tous les cultes, abolit aussi celui de la Folie. Carnaval mort, les bals de l'Opéra cessèrent. Le 23 janvier 1791, Bailly, maire de Paris, consent à autoriser les bals publics, mais non masqués. Le 7 août 1793, la Convention décrète que quiconque serait trouvé déguisé en femme aurait la tête tranchée.

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Dit item is een uitgave in de reeks Le courrier d'Anvers behorende tot de categorie Gent. Uitgegeven in Anvers van 1906 tot 1972.

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