Le courrier de Bruxelles

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s.n. 1914, 08 Maart. Le courrier de Bruxelles. Geraadpleegd op 09 mei 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/ns0ks6kf23/
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Dimanche 8 cl lundi 9 mars 19 U ABONNEMENTS s uiàn «niais tbsisboh BELGIQUE. h 10.00 5 00 2.50 HOLLANDE . i 1 g 20 9 60 *.80 LUXEMBOURG .S UNION POSTALE 30.00 15 00 7 50 5 CENTIMES i,at mppléfiient» na lont qas mis en »ent* TèLÈPHONE SABLO<V 1784 LE COURRIER 53* ann5s. N' 67-68. WMMHI——— ■ IT——n I nnd BUREAUX i A BRUXELLES : 52, rue de !a Montagne A PARIS i 30, rue Saint'Ssilpîce, 30 5 CENTIMES i.tt suppléments ne sont pas mis en vents TÉLÉPHONE SABLOV 1754 DE BRUXELLES Pro ans ®t tocis Ls Oiiiissian âes XXXI i£'-;t-ce parce que la Commission des XXXI n'aboutit pas, ne marche pas, que le Citoyen -Vandervelde veut arrêter ses travaux et -a faire.conclure? _ C jst au contraire parce qu elle marcue, parce qu'elle étudie, raisonne, discute, et, cm discutant, fait évanouir certaines idees, certaines prétentions chères au socialisme. Il faut Conclure, s'écrie Vandervelde : Nous répondons : Mais la cause n'est pas er 'état; elle avance, on commence à voir clair Malheureusement pour lui, c'est une clarK qui offusque sa vue. , Emporter le suffrage universel: par inti mutation, par violence, voilà le rêve et 1< procédé vrai des socialistes. Et ce sont se: adversaires, les catholiques, le gouverne ment, qui lui disent : raisonnons, étudions cherchons un système qui a des chances d'è ifcre adopté généralement. C'est l'ordinaire dans toutes les que* tions : ils employent la force, au lieu de 1 raison. « Que la Commission des XXXI soit ai '(pelée, réclame le citoyen Vandervelde c V* Indépendance ? à sa suite, à se pronor ©er pour ou contre le maintien du régim électoral actuel l » Ce serait en contradiction formelle ave le but donné à la Commission. C'est au gouvernement, c'est à la Chau fore elle-même qu'il appartient de formul< semblable conclusion. La Commission n pas à prendre de décision, elle est institut pour chercher, pour étudier, elle est comp •sée de membres du Parlement et d'autre \èlle n'a pas à prendre une conclusion légi lative, elle peut proposer un système. M. Vandervelde comme l'« Indépenda ce " sont ici victimes de toutes leurs £av ses appréciations, de toutes leurs habilité lorsque l'idée d'unè Commission d'étud lut mise en avant, ils ont voulu fausser mission de cette Commission, en faire, pas en avant vers le suffrage universel, «ont restés dans la fausse position qu'ils c prise, malgré les termes formels de l'ii titution de la Commission. Et ce qui fortifie encore la position (ministère et du parti catholique c'est que suffrage universel, c^mme nous l'avons hier, ëstTTe système qui soft le îîlïis amo' jdri des études de la Commission, même la part de nos advereaires. Et c'est le s Jfrage plural qui gagne du terrain. Mais il faut prendre attitude avant Sélections qui approchent, nous disent en re le citoyen Vandervelde avec l'« Indép dance ». Qui donc les en empêche, eux comme te autre parti"? Ils peuvent comme toujo: prendre attitude dans la question électo le, exposer leurs idées, les défendre dev; les électeurs, qui décidront encore, ils l'« 'déjà fait. Il n'est aucunement nécessaire pour c 'que la Commission soit mise en demeure conclure puisqu'elle n'a pas encore pu r liser son programme : « Trouver une i jmule, un système électoral, auquel les jvers partis ont marqué par leur attitude 1 l'entente est possible. » C'est là ce que demandait formellement 'de Broqueville, et pour une bonne raiî 1®'est que sans cela il n'y a pas la moin apparence qu'une réunion soit possible, faut le nombre d'adhérents constitution: Ce n'est pas facile pour la Commission trouver ce rare oiseau, nous le savons, n cette étude est très utile pour éclairer pays, elle a été déjà très utile aussi par 'résultats acquis dans différents points -à notre avis, si une étude oonsciencieus< approfondie est ainsi poursuivie en del 'des passions et des violences du dehori n'y a pas de ..raison de croire qu'elle '.puisse aboutir. 16 sciipe îî f. Soivay. Nous trouvons, reproduite dans un numéro récent d une des meilleures revues scientifiques françaises, une des dernières envolés oratoires de M. Ernest oolvay. Les prouesses, dans les airs, de nos aviateurs, ne sont rien a côté de oela et, franchement, c'est à lire, non pas pour s'instruire, mats pour s'égayer! Voici textuellement : « Oui, nous saurons... Oui, nous purifierons demain toutes nos sciences en en refoulant pour jamais les derniers restes occultes... la matière et l'énergie nous apparaîtront bientôt dans leur toute simple et définitive réalité... nous dévoilerons la constitution exacte,de l'espace éthéré et le me-: canisme précis de la genèse stellaire... be roi d es-êtres vivants, infimes et grands, connaîtra la place qu'il occupe, avec ses intérieurs ; au sein du Tout, du Tout qu'il con ! naîtra également. Il créera l'être vivant ru-5 diraentaire et définira la pensee dans leui - naïve simplicité, — il établira et suivra le* formules de l'évolution nécessaire de noi ' groupements sociaux, dont il préviendra le: " grands heurts chaotiques, — il saura, 1 verra, il comprendra, il formulera et il ap . pliquera. » x La revue scientifique française en ques tion fait suivre ce morceau d'éloquence de commentaires suivants : « Poésie et ré&lité ! comme a dit le plu grand des poètes allemands. Il semble san >- doute que cette foi généreuse soit d'u: t extraordinaire simplisme, et — quoi qu o puisse penser des quelques travaux scient: tiques de M. Soivay — cet hymne à la scier e ce, pour empoignant qu'il soit, n'est assv rément pas d'un savant. » ,/G Nous trouvons que la revue dont il s'ag: est encore indulgente et aimable; n'est-c 1- pas de tradition chez nos voisins?... Quai >r aux Belges, ils connaissent les initiative industrielles de M. Ernest Soivay et ses la ,a gesses dignes d'un Mécène. Mais par pito 56 pour la Science, supplions le do s'en ten 3- à ses cornues et à son mécénat. Il n'ajoi s tera rien à sa gloire en tombant dans u scientisme gaga digne tout au plus des sou Haeekel du « Journal de Oharleroi ». Cor me le dit la Revue française, ce n est ce n- tainement pas... d'un « savant » mais toi s- au plus d'un naïf, qui se gobe, et qui se pei ^ en prétendant faire tomber des étoiles c S' ciel. es la — « E Les royaumes de l'ombr 18 Tout le pourtour des côtes d'azur^ to les abords des contrées méditerranéen! du et méridionales-, Sicile, Sardaigne, 1. le Borromée, îles Baléares, sont les royaun lit de la lumière. Là-bas, la belle saison 1 i, ., attarde ses-p-as fletwis -et -melod'e 1 aux fins des automnes prolongés, avec c arrêts, des. flâneries et des retours. Et nf- peu qui y reste de la saison morte ■ comme un lendemain de fête qui serait veille d'une autre fête. Le problème de la lumière artificielle, celle qui éclaire la figure austère de la n les et la tire un peu de l'ombre froide, ne (jo- pose même pas. En nos climats hyper 1 ,n réens, c'est là, au contraire, question sentielle. Si l'homme du Nord avait mis à vain >ut l'obscurité urbaine la même obstinât: 1rs qu'il a apportée en sa lutte âpre, incess; ra- te et séculaire contre l'obscurité domei . que, l'a nuit serait depuis beau temps va . eue. Ici, chaque-siècle a marqué un éc tant progrès. De la bougie et de la ton de jadis, à la féerie électrique d'aujo ela d'hui, toute la gamme des clartés et j lampadaires a été parcourue. L'ombre a culé, lustre à lustre, pas à pas, devant ^a" rayonnement des lampes, et, à l'heure or- nous sommes, quand quelque maîtresse di- maison, pour recevoir ses invités, tour •.ue dès le seuil de son salon, le commutât électrique à double, à triple et à quad pie détente, on peut dire que toute l'om s'est d'un seul coup, et comme par ench tement, évanouie et volatilisée. ;on' Aucune pénombre n'échappe à sa victoi dre aucun recoin ne s'exempte de son emp il y C'est le magnifique triomphe du plein m îel C'est p-Ius, tant le luminaire électri j ' épand judicieusement, depuis les plafo . jusqu'aux parquets, depuis le repli des iais cleaux et des stores jusqu'au mystère le- tentures et des tapisseries, son onde ég. jes pénétrante, immobile et royale. - L'homme a vaincu, dans son home, ~ nuit. Il y a fait de l'ombre, le jour, mieu: ! et plus que le jour. iors Nous le voulons bien; pour le riche s i, il la science humaine a réalisé ce prodige. ne bourgeoisie moyenne et le peuple n'y 1 vent prétendre. Pour l'heure, en effet. 5 le progrès a-t-il dit son dernier mot? L'é t l icite est encore produit et denrée ch Mais le prix en peut, en doit baisser. On s'ingénie déià en certains navs i donner, pour rem.piu.-ça.uoo, » 1* - y recourt, pour sa production, aux forces 1 que la nature met, pour rien, à la, portee de nos chemins de fer et de nos ateliers. Ln ^ jour sera où les chutes d'eau, l'énergie hy- j draulique des fleuves et de la marée seront attachées, tel Samson vaincu à la meule, j aux turbines et aux volants de nos usines f productrices. . c Alors l'électricité sera denrée de vil prix et l'obscurité du home sera vaincue, en bas comme en haut, à tous les étages, de la f grande construction sociale. L'homme a donc vaincu la nuit du « ho- ' me ». Mais la nuit citadine ! ! ! En nos pays j du Nord, les hivers durent six mois et, tout l'hiver durant, le jour compte à peine quelques heures de pleine clarté. Le reste s'écoule dans l'ombre et la pénombre. Or, ce qu'a fait l'homme moderne pour éclaircir cette ombre qui pèse, comme un cauchemar, sur lui et sur ses yeux crées ■ pour la lumière, six mois durant, se mesure t à trois étapes. L'étape du lumignon à huile > ou au pétrole ; l'étape du lumignon au gaz j ; l'étape de la lumière électrique. Celle-ci l étant la seule qui mérite, en plein air, le - nom de lumière, à elle seule il nous plaît de la donner. Presque partout-, nous en sommes encore à la seconde étape, au deuxième stade. D un bout à l'autre de nos_ villes belges, des réverbérés malingres clignottent, de quaran-3 te en quarante mètres, à travers^ rues et 5 places, éclairent autour de leur pilone quel-1 que aix aunes circonférenciellement et 1 laissent le reste de l'ombre, par contraste, plus intense, plus opaque et plus lugubre. Qu'aux nuits d'été si courtes et encore " toutes enveloppées des réverbérations de la splendide lumière diurne, cela suffise, on t peut à la rigueur le concéder. Mais l'hiver, e ces trous de lumière miséreuse espaces, de t distance en distance, dans la grande nuit, s donnent une idée pietre de nos progrès lu- > minexix. # é II y aurait remède et facile. Hâter 1 heure ir annoncée plus haut, l'heure de la produc-1- tion électrique intense et à bon marché, n Etant à vil prix, une aspersion abondante 3- de rayons grèverait peu les budgets com-1- munaux et autres. Les lampes à arc ^ rem-r- placeraient les réverbères désuets et rétros-it pectifs. Ils balayeraient largement la rue d autour d'eux. Et l'ombre serait vaincue et [u nous serions, à parler vrai, dans le siècle de la lumière, des hommes de lumière. L'ombre citadine ne serait plus. On y vaquerait à ses affaires ou à son amusement sinon comme en plein jour, au moins com- eme dans un beau et lumineux crépuscule. Car, il faut bien le dire, dans la grand'ville, la vie mondaine se prolonge tard. Onze heures, minuit même ne semble pas moment es trop tardif pour la sonnerie du couvre-feu. La plupart des magasins ne ferment qu'à es dix heures. Le mouvement urbain, onde à a, onde, ne s'arrête donc que de six à huii ' heures, après la# disparition de la lumière içg naturelle et solaire. Et ces G ou 8 heures, i nous les passons dans une obscurité compa-^rable, en la généralité des rues, à celle def ia petites villes de province, où le mouvemenl n'a plus guère, après le souper familial, qu< I» quelques remous vacillants et tôt aplaaiis. Jusqu'à ce que donc sonne l'heure d< „>v l'électricité universelle, nous sommes e-^0_ resterons les vaincus de l'ombre, les pau " vres enténébrés qui luttent, six mois du rant, contre la grande nuit septentrional) extérieure, avec des moyens aussi pauvrei on e*' auss^ rudimentaires que l'étaient, pou: ,n_ écl-aicir l'humide et opaque nuit Intérieu re de la caverne, la torche de bois et di •n] résine de l'homme préhistorique. la- o £ Les risquent la pension T; aes ouvriers mmeurs ^ La commission de l'Industrie et du Tra ae vail du Sénat a longuement étudié le pre ' jet de loi modifiant la loi de 1911 sur le pensions de \deillesse en faveur des ou l e vriers mineurs — projet adopté par 1 _n Chambre. Elle a tenu de nombreuses séan ces. M. de Ghellinck d'Elseghem vient d re . déposer son rapport. Il conclut comme suil ;r^- La cause dont il s'agit dans le projet est asst Ldi. rément une cause qui nous est à tous très syn 3'Ue pathique. nds Votre Commission est d'avis qu'il faut accoi ri- der une pension aux ouvriers qui ont dû qui-des ter le charbonnage, après y avoir travaillé trei 1.1e te ans, parce qu'ils sont incapables de continua ' à exercer leur métier. Dans ces limites, el ja estime que l'intervention de l'Etat peut se ju + tifier, comme complément de la loi du 5 jui 1911, sans qu'il soit nécessaire pour cela de faii , une nouvelle loi de faveur ou de s'écarter d< principes admis jusqu'à ce jour en matière c La pension. »eu- Si une pension peut être attribuée à ceux qi tais n'ont fait aucun versement, il ne faut pas cré< lec- une situation plus^ avantageuse à ceux qui 01 srs. quitté la mine prématurément. Dans cet ordi d'idées, on ne peut donc accorder la pensic l la qu'aux anciens travailleurs qui sont arrivés âge normal de la pension au 1er janvier L on faut écarter tous ceux qui à cette date 'ont pas atteint cet âge, sinon on leur crée, ar la dispense du versement, une situation plus vantageuse qu'aux autres bénéficiaires de la •i de 1911. . . , Li faut ensuite que l'ouvrier soit mvalice le our do l'entrée en jouissance de la pension, ar, si pour ceux qui sont restés à la mine ;]us-iu'à l'âge de soixante ans Uincapacité peut etro irojugée, il n'en est plus de même pour ceux qui 'ont "quittée prématurément; ici la condition l'âge ne peut suffire et l'invalidité doit etre >rouvée. . ., . .. ., Nous demandons aussi que 1 ouvrier ait quitté la mine pour motif de santé et non pour se •réer. une situation plus lucrative ailleurs ou -our vivre d'un petit commerce; mais, atin ae •endre cette disposition efficace, nous ne dérogeons en rien au fardeau "de la preuve; celle-ci Tîcombe à l'impétrant. Quant à l'invalidité, elle peut- être prouvee :,ir tous les moyens à la disposition de 1 m te ressé. Ici encore nous ne sortons pas du dron commun. 11 faut aussi que l'ouvrier ne possédé pas lei ressources nécessaires à sa subsistance, c'est-à rliro qu'il soit dans le besoin, comme le dit u loi de 1900 6ur les pensions de retraite. Reste le point de la durée du travail; la con dition des trente années de présence à la mit* n'a été contestée par personne, et l'accord su ce point a été unanime. Là Commission a cru également que les an cieris ouvriers qui touchaient déjà une pension grâce à leurs versements à la Caisse de retraite ne devaient pas être mis dans une sitnatio: meilleure que celle des ouvriers mineurs resté au travail et qui touchent une pension pa suite de leurs versements ; il y a lieu de les me1 tre sur le même pied. Ces amendements, que nous avons 1 honneu de proposer, ont reçu l'adhésion du gouvern< nient et ont été adoptés par 6 voix contre 2. S'occupant des dangers que court le m neur, M. de Ghellinck d'Elseghem écr: dans son rapport : L'ouvrier mineur oourt-il des risques pli grands que les ouvriers des autres industries 1 Jusqu'à présent on l'a cru, et c'est pour < motif que les législateurs l'ont traité avec ph de faveur. Mais un travail récent et très consciencier vient réduire cette croyance à ses justes limite La statistique de 1906 sur les accidents c travail montre que la profession de mineur i tient que le cinquième rang pour, l'incapaci temporaire de huit jours au moins ; elle est pl avantageuse, à ce point de vue, que la profe sion de carrier, de verrier, d'ouvrier des métai ou des transports. Quant à l'incapacité permanente totale < partielle, elle ne vient qu'au quatrième ran après les carriers, les ouvriers des métaux et < bois. Enfin pour les cas de mort, elle est au trois me rang seulement, les ouvriers des transpoi et des carrières occupant le premier et le de xième rang. C'est donc à tort qu'on a cru que les ouvrn mineurs étaient exposés à plus de risques. Sont-ils invalides avant 1 âge? Le rapport de la Commission administrât) i de la Caisse de prévoyance du Couchant de Me '■ sur l'application de la loi du 5 juin 1911, pi 0ant l'année 19(12, donne la répartition des p< sionnés d'après leur âge et leur salaire jouri lier. 1 Sur 2,030 pensionnés, il y en a 1,672 qui ( i soixante ans et plus (on y compte même des & ; tuagénaires et des octogénaires), et qui ont ^ vaille jusque soixante ans et au delà. . Parmi ces 1,672 ouvriers, 1,290 travaill* • encore aux charbonnages et touchent des sa] ' res variant de 3 à 5 fr. 11 n.'y'en a que 382 qui ne travaillent plus. [ Sur un total de 4,041 mineurs ayant trava ' pendant trente ans et jusqu'à l'âge de soixa: 5 ans, il y en a 3,153 qui continuent encore à t • vaiÛer dans la raine, dont 1,792 au fond et i - à la surface. . ï Et si maintenant nous examinons la duree la vie movenne dans le Borinage, que constate nous? C'est que d'après des renseignements ficiels, si la durée moyenne de la vie est de ( quarite ans, cinq mois, vingt-deux jours à i vers, elle est de cinquante-cinq ans, neuf m< un jour à Mons, et dans le Borinage elle est cinquante-six ans, neuf mois, dix jours pour • non-houilleurs et de cinquante-six ans, dix m dix jours pour les bouilleurs. Afin d'éviter le reproche de se baser uniq - ment sur des documents que d'aucuns pc s raient accuser de n'être pas revêtus d'un - chet suffisamment officiel et de n'être pas a, date assez récente, j'ai demandé au Ministre l'Industrie et" du Travail si une statisti moins ancienne avait été dressée par son ad ^ nistration. Il était, du reste, intéressant de '' voir si les lois votées par la Législature au pc de vue de la durée du travail et de l'hygi j_ dans la mine, ainsi que toutes les^ mesures ad nistratives prises en conformité de la avaient eu une répercussion heureuse sur durée moyenne de la vie des mineurs, f La réponse obtenue ne fait que corroborer ,r chiffres donnés par l'enquête de la Caisse e prévoyance du Couchant de -Mons. ' Nous pouvons conclure de cette étude c n pas plus que dans les autres professions,^ 1 e vrier mineur est exposé à des risques d'im ^ dite plus grands. e ^ l Puevae de la Press n Aucun espoir en 1914. — De M. Lora à 1 député progressiste : que l'on préconise actuellement dans la « marche parallèle » contre l'ennemi commun finisse par être tellement disperse qu il donne un peu aux non initiés l'impression de la débandade. .... C'est, notamment, le principal inconvénient des difficultés qui existent entre les libéraux liégeois. ...Si cette fois il semble probable que le -cartel ne se fera pas dans un grand nombre d'arrondissements, ce sera probablement surtout parce que l'on sait bien que ce ne sont pas les élections de cette année qui ] peuvent déplacer la majorité. Sinon le car- ( tel s'imposerait, irrésistiblement. Et la re- . nonciation au cartel ne manquera pas d être considérée comme la reconnaissance ofh-cielle par l'opposition du fait que, cette année, elle lutte sans espoir de succès déci-sif.: Petite Chronique Les vieux journaux. — La société apostolique des Enfants de Saint-Jean-Berchmans, l placée sous le haut patronage de Sa Grandeur MgrJ'évêqué de Liège, a pour but de former ses membres à l'apostolat catholique sous toutes les formes. . Afin de trouver l'argent nécessaire a 1 l'achèvement de leur maison et de l'entre-s tien de leur société, sans être trop à charge r à la charité catholique, ils demandent aux | ^ personnes dévouées leurs vieux journaux et leurs vieilles revues. r Ils acceptent aussi avec reconnaissance les plus petits dons en argent. Vingt-six messes sont dites annuellement [_ à l'intention des bienfaiteurs et bienfaitri- t CÔS* . . > ' Prière d'adresser ses envois affranchis à M. le chanoine S end en, à St-Trond. LS 4 L'école cubiste. — Un de nos confrères ^ disait l'autre jour à l'inventeur de l'école d'incompréhensible peinture dite cubiste : x — Vous offrez à mes regards une toile où s. tuyaux de cheminées, pavés et troncs de u cône variés se disputent en couleurs vio-16 lentes, les intitulant : « Jeune fille améri-té caine ». Veuillez me dire dans quelle me-Is sure je nuis songer à l'Amérique et à ses e" jeunes filles devant vos acidités pointues 1 lx Vous croyez que le cubiste qui se nomme, m paraît-il, Picasso, se montra embarrassé^ g Pas du tout ! Il répondit ceci : fu — Avez-vous jamais entendu jouer la sonate « Clair de lune », de Beethoven? Vous :è- n'avez pas alors manqué de vous demandei ts en quoi cet assemblage de tons mineurs on u- majeurs, ces modulations, ces harmonies el ces mélodies, ressemblent, peuvent préten !rs dre ressembler aux lueurs blêmes que Sé léné répand sur les plaines et les bois? Il et vô est de ma jeune fille américaine comme d< n3 la luné. Lorsque Beethoven formula le< în- sons suscités en son âme, il n'avait pas h >n- prétention de rivaliser avec l'astre de 1a- nuits en éclat lumineux, de le rendre exac tement et précisément. Ce qu'il entendait •nt c'était traduire dans la langue de son gé nie l'impression que le clair de lune lu ra" produisait. Il exprimait en musique les sen . sations éprouvées un soir de mai. C'es ainsi que je fais. Mort du cardinal Kopp. — S. Em. le car ^ dinal-secrétaire d'Etat a adressé, au nor lte du Saint-Père, au Chapitre de Breslau, 1 dépêche que voici : « Aooepto nuhtio mortis cardinalis Kopp, hea do tissimus pater Pius anim£e aetcrnani requier n|" a-pprecatus est. » iu- L'empereur Guillaume a envoyé de so \n" côté le" télégramme de condoléances qu 'de V01C1 : l.es « La nouvelle que Notre-Seigneur Dieu a mi 3is, fin à la vie du cardinal prince-évêque Kopp m' douloureusement ému. J'exprimo a-u Cnapiti' ue- nies plus sincères condoléances et prends un ur- grande part à son deuil et à oelui de tout 1 ca- diocèse. Le défunt cardinal était richement dot de de tous les dons divins; il avait une foi ardent< de un caractère loyal, un cœur compatissant pou }ue les misères du' temps. Il était un fils dé von mi- de l'Eglise catholique, un patriote sincère, u sa- loyal citoyen, qui, dans l'accomplissement c >int ses hautes et si importantes fonctions., a bie ©ne mérité de l'Eglise et de l'Etat. Je garderai u mi- 6xoelfent et reconnaissant souvenir de la pe loi, sonne et du noble caractère du défunt, la « Guillaume, imperator et rex. » les D'autres télégrammes de condoléance de ont été envoyés par l'impératrice d'Allemj gne, par l'empereur d'Autriche, lès rois c tue, Bavière et de Saxe, et divers autres souv< °u_ rains allemands,. plusieurs oardinaux, -li al1' deux nonces à Munich, et à Vienne, et pî de nombreux personnages ecclésiastiques politiques. * : ^ Pour les philatélistes. — Les premie a# timbres-poste du pays d'Albanie viennei d'être émis. Ils sont à l'effigie du héros n nd, tional. Scander-Beg, champion de l'ind pendance albanaise. LA VILLE Nos Souverains dans le Grand-Duché (le Luxembourg. — Nos Souverains rendront es 27. 28 et 29 avril, à la Grande-Duchesse a visite qu'elle "leur fit, à Bruxelles, l'an lernier. Voici le programme prévu pour ïes trois journées : Le 27, dîner de gala, au palais grand-ducal ; :ête populaire en ville ; le 28, concert au Palaia nunicipal, organisé par le Conservatoire de mu-lique Cantate en dialecte luxembourgeois : pa-•oies de M. Alexis Brasseur ; musique de M. Vio-;or Vreuls, un Belge, directeur uu ConseLvatoi- *e ; le 29, départ. -• La loi scolaire an Sénat. — La commission des sciences et arts du Sénat a terminé la discussion relative aux dispositions qui visent l'enseignement de la Religion et de la Morale. La plupart des membres y, ont pris part. La commission s[est ajournée à mardi et a décidé de terminer l'examen du projet vendredi prochain. lie rapport sera dépos^ dans la quinzaine et la discussion publique pourra commencer après les vacances de Pâques. La Ligue belge de l'éducation familiale a tenu, jeudi, à Bruxelles, son assemblée générale annuelle. Durant l'année 1913 la Ligue a organisé nombre de conférences, participé à plusieurs congrès,institué des cours de pédagogie familiale dans des maisons d'éducation, etc., etc. A la suite de ces cours, plusieurs élèves ont passé un examen spécial. ^ Le parachèvement du Cinquantenaire. — Voilà trois années que l'on parachève le Cinquantenaire. Les travaux ont coûté en 1912, 450,000 fr. ; en 1913, 425,000 fr. ; pour 1914 une somme de 350,000 fr. est prévue sait un total de 1,225,000 fr. La section centrale qui a examiné le budget extraordinai-^ re pour 1914 a demandé au Gouvernement' en quoi consistent ces travaux et si 1914 en; verra la fin. M. Helleputte a répondu : Les travaux de parachèvement comportent: les plafonnages, la marbrerie, les menuiseries, les pavements, les ferronneries, les installations sanitaires et d'éclairage, les galeries souterraines en béton armé pour le chauffage central et l'achèvement des installations de chauffage central. . Tous ces travaux sont achevés ou sur le point de l'être. Il restera à exécuter ensuite les travaux de peinture, de décoration, d'ameublement, etc. + L'assemblée générale du comité national des fédérations des cercles de fermières a eu lieu, jeudi, à Bruxelles sous la présiden-; ce de Mme la baronne délia Faille d'Huys-5 se. Le rapport sur l'activité de ces organi-1. sations, en 1913, présenté par Mme la ba- 5 ronne de Rosée, marque^ une situation très - prospère. Actuellement il y a 266 associa-, tions comptant près de 29,000 membres. Des rapports intéressants ont été présen-i tés au sujet des desiderata des fermières en - ce qui concerne la prochaine organisation b du 4e degré d'études primaires pour jeunes filles de la campagne. Des rapporteurs ont' été désignés pour le congrès de l'embellissement de la vie rurale. , La présidente de la section des agriculteurs de France, Mme la comtesse de Ke^ ranflech-Kernezne, prononça quelques paroles en faveur des cercles de fermières. 1 — Le tunnel de ceinture. — Le long du boulevard Clovis qui s'amorce au square I Ambiorix, s'ouvrent d'affreuses et gigan-c tesques cages de tôle, noires, d'où s'échappent toute la journée des flots de fumée. Ce sont les cheminées# d'aérage, fort peu s agréable pour les voisins, de la ligne de * chemin de fer Sohaerbeek-Quartier-Léo-e pold. 0 Un accord est intervenu entre l'Etat et 0 la commune de St-Josse pour la suppres-? sion de ces cages. En ce moment on couvre r une partie des surfaces^ ouvertes avec é des poutres en béton armé, et de distance II en distance on ménagera des cheminées e rondes, beaucoup moins grandes, peu éle-n vées et peu apparentes,en béton aussi,pour u l'aérage du tunnel, comme on le fera, du *" reste, tout le long du nouveau boulevard créé sur la ligne de ceinture/ voûtée jusqu'au delà du parc Josaphat. 6 — • ; 1- Les périodes « d'école à feu ». Aupa-e ravant, toutes les batteries d'artillerie de î- campagne et de forteresse passaient, en ;s été, deux semaines au camp de Brasschaet ^r pour ce qu'on appelle en terme technique ît les « écoles à feu ». Ces exercices s'échelonnaient pendant 8 périodes. :s En raison de la réorganisation de notre ît armée, il y aura, à partir de cette année, 14 périodes qui commenceront le 23 mars é- prochain. Chacune de ces périodes n'aura plus que 10 jours. FEUILLETON DU 8 MARS 1914- Les Liens invisibles par Victoi* ï^ÈrjL ♦ Devant chaque toile, l'amiral s'arrêtj .'et détaillait complaisamment à Jacqu Hiétinger les prouesses, les qualités, les itres de ses ancêtres, souvent avec ce grs d'humour qui donnait à sa conversation ton si joyeux et si franc. — Voyez vous cette belle dame, toute r; 'de en sa gorgerette plissée sous le bande u : perles? C'était une crâne Languedocù ne. Brènes était attaqué par des bandes c vinistes. Son mari, ce pâlot que vo voyez là, un peu plus loin, parlait de se re dre, n'ayant quq quelques serviteurs à c poser aux parpaillots. Yolande ne réponi point, mais se soulevant sur la pointe c |pieçîs, car elle était fort petite mais nerve se et fière, elle attrape son couard de m« par la barbe; lui octroie une belle paire gifles retentissantes et sans plus s'occup de son piteux époux, rassemble le perse ne! du château, organise la défense, tant si bien que les huguenots se retirèrent. Pendant que le jeune^ homme applaud sait à la vaillance de l'héroïne, l'amiral cc tinuait, de portrait en portrait : — Celui-ci était lieutenant-général, cel . là colonel à Royal-Dragons, cet autre ;comoaffnon de Suffrcn. etc., etc. La robe rouge d'un cardinal alternait av les mièvres atours et la blonde tête poudr ~ d'une gracieuse fille de Brènes peinte p Watteau, mais les figures de soldats se pr< saient surtout dans les cadres 6omptueu Et plus près de l'époque actuelle : celui un pair de France, celui-là un ambassadei un général, un amiral... Enfin le vieux n: rin s'arrêta, ému, devant l'un des derni( portraits : — Mort à l'ennemi ! dit-il de sa belle vc sonore. C'était mon père. Je n'ai pu gare son souvenir, car j'étais tout jeune à tit mort, mais ma mère m'éleva dans le eu es de sa vaillance. Heureux les fils qui pe ti- vent saluer en patriotes la mémoire de lei in pères ! un Le peintre, les yeux fixés sur le portra . répondit lentement, avec gravité : n- — Assurément, et comme vous, j'ai < au honneur que je considère comme un pat in- moine inestimable. Mon grand-père ét il- manufacturier en Lorraine et maire de s us village. En 1870, il arma ses ouvriers, n- de la manufacture une sorte de fort p- quand les troupes allemandes, ayant cer lit le village,' en demandèrent la redditior es — Jamais! répondit-il. Mais il se détour u- vers ma grand'mère et murmura : — P; L-ri donne-moi ! Pour toute réponse, elle vint de placer près de lui, fièrement, face aux Pri er siens. Mais l'officier allemand la fit enle^ n- de force par quatre uhlans. On l'enferma et fond de l'usine tandis que mon grand-pè était fusillé, sur le seuil de son habitatie is- Magnifique épisode, monsieur, dit 1 n- mirai. Tout le monde n'a pas ça h nrs4<j , dans son berceau. Je vous en félicite. A n- les gueux ! grogna-t-il, retou/nant par an pensée de quarante ans en a/rière. En ai vu de ces histoires là! Croi^iez-rous qu'à ec Mais sa petite-fille, qui était venue re ée joindre dans la galerie l'amiral et son hôte ar l'interrompit * ■a- — Grand-père, je vous en prie, laissez ce x. tristes souvenirs oui vous font mal. Mon .ci trez plutôt le belvédère à M. Iliétinger. ir — Tu as raison, laissons cela... En cor a- clusion, madame votre grand'mère est un TS héroïne. Elle est de même race que notr aïeule Yolande. ix A oette minute, le regard de l'artiste ton: er ba sur le beau visage de Mlle de Brènes. L sa jeune fille regardait son grand-père et dan te ses grands yeux noirs se lisait une légèr >u- expression de mécontentement. txs Le jeune homme comprit... et, soudair quelque chose, une pointe, un coup de gri: it, fe... lacéra en un éclair son cœur tout gor fié à cette heure d'ardent amour filial. L ;et belle fille, si fine, si aristocratique^ ne con: ri- prenait point l'enthousiasme du vieux 80. iit dat qui vénérait à l'égale des princesses 1 on vaillante Lorraine d'obscure naissance, fit Les yeux d'Annie rencontrèrent ceux d et Hiétinger, et involontairement le regar né du jeune homme se fit sévère... ; Une vive rougeur couvrit les traits dél na cats de Mlle de Brènes, qui se sentit dev tr- née et blâmée. Elle se redressa d'une allur se volontaire et demanda négligemment : iS. — Grand-père, la comtesse Yolande n'e er tait-elle pas la fille du duc des Breux ? au — Mais si! répondit distraitement Tarn ire ral. ,n. Du même ton indifférent, l'artiste intei 'a- rogeait aussi : re — Et ce pauvre^ faiblard de mari étai h,! vraimeait un de Brènes? la — Mais oui! mais oui! assura le vieu je marin en. riant. Ah! par ma foil il ne nou ... illustra point, ce jour-là, l'ancêtre!,,# —- Mais tant d'autres témoignent d'un , héroïsme! ajouta vivement le peintre d gnant les rangs pressés des portraits, où s les uniformes brillaient toutes les cr< - toutes les médailles. — Oui, certainement! Les de Brènes s - de braves gens... comme che>z vous, n: e sieur, dit gaiement l'amiral oui se dirige 3 vers le grand escalier conduisant aux 1 ges supérieurs. Pendant que ses pas sonores résonnai 1 sur les dalles de marbre de la galerie s continuait à causer avec le ieune hom e qui sur le seuil se retourna, cherchant il lontairement le regard de Mlle de Brèi ., désireux de constater l'impression, prod-chez la jeune fille par la petite leçon q - venait de lui infliger; mais Annie était a meurée immobile à la place même qi .- avaient quittée. Debout au milieu de la - lerie, elle paraissait en harmonie parfaite a distinction hautaine, de beauté fière £ les somptuosités qui l'entouraient... & u jeune homme revit tout à coup, étrangen d distinerts, la tranquille villa d'Auteuil,le visage maternel aux lignes placides, ne : i- pelant en rien l'héroïne de 1870, et, une l- encore, le coup de griffe passa... rapid< e — Non ! dut-il avouer, les races ne f pas les mêmes. >- Après la visite du château, M. de Bre proposa à l'artiste d'aller jusqu'au vil] i- distant de deux kilomètres. Jacques acce avec plaisir et bientôt tous deux arriva •- au bourg. Des deux cotés d'une route blanche bn t de soleil s'élevaient des maisons bana souvent prétentieuses- A deux étages, x lets gris ou verts, balcons, elles n'offra s aucun intérêt à l'artiste dont les yeux fc laient les moindres détails. Quelques bo tel ques aux vulgaires enseignes se détachaier ési- çà et là; sur les perrons des auberges, er sur tre des caisses de lauriers-roses poussie )ix, reux, des rouliers, le fouet autour du coi causaient en buvant, mais l'amiral, pre: ont sant le pas, tourna dans Une ruelle, laquell on- débouchait sur une place minuscule où s'éle ^ait vait l'église de Brènes. C'était un vieil éd »ta- ^ la porté romane, au large clocher jour, le tout maladroitement remanié, ent — Quel, dommage! murmura Jacque: il dont le regard parcourait la façade vila me, nement reblanchie et restaurée, ivo- —Eh! oui! fit l'amiral furieusement, s'a: ïes, rêtant court. Il a suffi d'un maire icône xite claste et d'un curé terrorisé pour laisse u'il commettre ce crime ! J'étais en Chine à cett de- époque. A mon retour, je les aurais bie l'ils fusillés tous les deux, mais c'était- tro g a- tard! > de — Et cela n'eût point réparé le désastri ,vec conclut Jacques en riant. ) le — Mais, mon cher ami, l'intérieur voi ient sera, je l'espère, une consolation. Vous bon trouverez une superbe fresque^peu connu 'ap- de Jean-Paul Laurens, qui fit ici un séjoi fois inopiné, il y a quelque quinze ans, fantais: >! de peintre..-. Il avait trouvé, disait-il, dar ;ont le bas-côté, certains effets d'ombre et de li mière qui le firent s'installer là aussitôt. .neS Us entrèrent. Dans le elemi-juur de la p1 âge tite église, sur le mur de' droite, des forme >pta pures aux lignes graciles paraissaient f f ient mouvoir sur un fond de claire turquois> Toutes blanches, délicates, suaves, des vie iléô ges suivaient le mystique sentier semé de 1 les, et de roses. Nimbées de la frêle couronr vo- d'or, les bras tendus, les yeux extasié; ient elles allaient éternelle .visiem... Sur uil- pied virginal ondulaient les tuniques tra utj- nantes. Les plis légers des voilés souple t envéloppaient les blondes chevelures... et, t- dans un lointain d'opale et d'argent clair, se devinaient les célestes demeures...^ i, Jacques, silencieux, restait immobile de-j- vant la fresque. Il se détourna' enfin et mur-e mura pensivement : y — C'est bien cela! Elles ont entendu 1 ap-i- pel irrésistible... elles vont, enivrées... à L'amiral l'interrompit gaiement : —- Quelle poésie mystique! Seriez vous >3 donc un moine en rupture de cloître? i- Le peintre eut un sourire jeune et franc : — Hélas! non, amiral! Je ne suis qu'un ■- très simple bon garçon, mais 6incère oatho-»- lique. 1,,. . r — Très bien ! très bien ! voilà une defini-e tion de vous-même qui me plaît fort et un n pont de contact de plus entre nous. P Ils revinrent sur la place où flambait uiï soleil aveuglant. >, — Eh ! Catinou 1 appela tout a coup 1 a-miral en s'adressant à une vieille paysanne s qui sortait de l'une des maisons, son tri-y cot à la main, attends donc! Tu vas nous -> chanter « Sant Estévo ». r La bonne femme sourit paisiblement, e _ Oui, moussu Georges ! is — Dire que je suis encore pour elle «me>us-l" su Georges!» dit le vieillard en riant. C'est ma sœur de lait, expliqua-t-il, l'une dos doyennes du village, et elle possède une •fi très curieuse collection de vieilles chansons 16 Languedociennes qu'elle appelle des « com-plaintes ». Je vous ferai la traduction au r" Fur et à mesure. Ecoutez! LS , e CA suivre.) 3, e î- ; îS

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Dit item is een uitgave in de reeks Le courrier de Bruxelles behorende tot de categorie Katholieke pers. Uitgegeven in Bruxelles van 1861 tot 1914.

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