Le courrier de l'armée

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s.n. 1915, 17 Juni. Le courrier de l'armée. Geraadpleegd op 26 juni 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/b56d21vt1g/
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17 Juin 4 915 p—j wncrsto/ ^ ''^gTT^R^yg^^ag^gggSBS Numéro 122 LE COURRIER DE L'ARMÉE paraissait les Mardi, Jeudi et Samedi Ce journal est destiné AUX SOLDATS BELGES ; chaque compagnie, escadron ou batterie reçoit dix ou quinze exemplaires français et flamands. PAGES DE GLOIRE Sur PYser A DIXMUDE (Suite) Les deux bataillons du 1er de ligne ayant été «levés pendant les dernières heures de la nuit, la tête de pont était occupée le 24, vers 6 heures du matin, par 4 compagnies de fusiliers-marins, le 3e bataillon du 11e de ligne et les trois bataillons du 12e. A Dixmude, le colonel Jacques, bien que souffrant. encore, était venu dès l'aube reprendre' son commandement. Les tranchées de la rive gauche de l'Yser sont garnies comme de coutume par les fusiliers. En réserve, dans la région de Oostkerke à Caeskerke, se trouvent deux bataillons du 11e, deux du 2e chasseurs,ainsi que ceux du 1er de ligne qui doivent toutefois repasser aux ordres de la 5e division d'armée. Inquiet de plus en plus pour sa gauche, le colonel Meiser a dirigé ses six pelotons spéciaux à la bifurcation des chemins tracés à 1 Ouest de Oud-Stuyvekenskerke. et son détachement cycliste au croisement des voies à la B. 5 de la route Dix-mude-Pervyse. Leur mission est de surveiller les directions de Stuyvekenskerke, du chemin de fer et de Pervyse, et/en cas de besoin, de défendre à outrance lès emplacements occupés. Le jour se lève à peine que la situation vers le Nord se révèle extrêmement critique. Aux environs de la borne 14 de l'Yser, face à Oud-Stuyve-kenskerke, l'attaque a été si violente que les troupes belges refoulées n'ont pu empêcher l'ennemi de prendre pied sur la rive gauche du fleuve. Enhardis par leur succès, et se rendant compte de l'épuisement des nôtres, dont six jours de résistance opiniâtre ont brisé les forces, les Allemands passent en multitude grossissante, gagnant rapidement du terrain, poussant devant eux, sous une fusillade et une canonnade enragées, les défenseurs décimés. Pour aggraver encore l'état des choses, voici que les fusiliers-marins ayant vers la borne 16 de l'Yser, leur gauche découverte et leurs tranchées prises d'enfilade, doi ventse replier à leur tour. De toutes parts, des fuyards, des blessés affluent par paquets vers le chemin de fer, dans un état de lassitude et d'affolement qui risque de semer le découragement et peut-être la panique dans les rangs. En vain le peloton de gendarmerie de la brigade Meiser tente-t-il d'arrêter les hommes débandés qui cherchent à sortir de la zone de mort. Leurs efforts demeurent stériles. Et l'ennemi progresse toujours, s'efforçant d'atteindre la voie ferrée et la route de Nieuport. Qu'il y parvienne et ©'eu sera fait des défenseurs de Dixmude qui seront coupés ?t pris à revers. Avec une violence inouïe, pour bien marquer ce dessein, l'artillerie allemande bombarde à outrance tout le terrain compris dans le triangle : borne 16 de l'Yser, Oostkerke, Caeskerke. La situation devient d'une gravité extrême. Mais l'ennemi a compté sans l'énergie de l'amiral Ronarch et du colonel Meiser, qui résolument feront tête au danger et tenteront l'impossible avant de faire tuer sur place les défenseurs de Dixmude, jusqu'au dernier homme s'il le faut. Déjà l'amiral a expédié vers la B. 16 une partie des fusiliers qu'il tenait en réserve, avec mission Un Hommage à la Reint Elisabeth Les femmes françaises, désireuses de rendre hommage à la Reine Elisabeth, cette douce et noble figure qui domine la guerre comme un ange de bonté et de charité, ont décidé d'offrir à notre Souveraine un souvenir très simple : un coffret. L'œuvre, qui est conçue dans un grand esprit d'art, rappelle, par son style, touchante et délicate pensée des artistes, la châsse de Sainte-Ursule, de Bruges Un luxueux album, renfermant les noms des souscripteurs, sera joint à ce nrécieux présent. de reprendre le terrain perdu et d'établir un crochet défensif face au Nord. De son côté, le colonel Meiser va se démunir de tout ce qu'il a sous la main : un bataillon du 11e, deux du 2e chasseurs et deux du 1er de ligne. Le plus tôt possible, avec l'appui de quelques batteries qui, hardiment, changeront de front, tout ce monde fera effort dans la direction générale Oud-Sluyvekenskerke, borne 14 de l'Yser. Le 1er bataillon du 11e, conduit par l'intrépide commandant Decamps, est le premier à se mettre en mouvement. Dût-il se sacrifier, il faut qu'il contienne l'ennemi en attendant l'intervention des autres unités. Pénétré de l'importance de sa mission, il se précipite avec une magnifique ardeur vers Oud-Stuyvekenskerke, refoule les Allemands qui viennent d'y prendre pied, se déploie aux lisières du village et se retranche. Là, il tiendra bon, en dépit des pertes, sous les rafales d'obus qui répandent dans l'atmosphère une âcre et lourde fumée dont ies nuages épais restent flotter au ras du sol. A sa gauche, les troupes ressaisies du 10e de ligne contre-attaquent. Le spectacle est splendide de ces hommes aux uniformes boueux et déchiquetés, la plupart nu tête, qui progressent sous la canonnade infernale. En minces colonnes, on voit les compagnies bondir, se coucher brusquement au coup de sifflet des officiers, se relever, bondir à nouveau, se déployer enfin. Mais, hélas ! l'effort à produire est surhumain. Fauchés par la mitraille implacable, des rangs entiers s'abattent. L'une après l'autre, les compagnies décimées tourbillonnent et, malgré les prodiges d'énergie de leurs offic iers cèdent, vaincues par la mort. Des fusiliers-marins entrés en scène avec une exceptionnelle bravoure, subissent bientôt le même sort. Pourtant ces sacrifices n'auront pas été inutiles: l'ennemi n'avance plus. Et peu à peu, chasseurs, troupiers du 1er de ligne, interviendront à leur tour, opposeront à l'assaillant une barrière solide contre laquelle viendront se briser ses assauts ultérieurs. Après des combats homériques qui dureront toute la journée, une nouvelle ligne de résistance sera finalement établie derrière le remblai de la voie ferrée, pour ensuite s'orienter, depuis la B. 5 de celle-ci, vers la B. 16 de l'Yser, en passant par la ferme Roodepoort et les maisons dites De Burg. Ainsi sera assurée, après des heures d'angoisse inexprimable, la sûreté de Dixmude au Nord, d'autant plus que dans l'après-midi on a pu dépêcher encore le 2° bataillon du 11e dans les tranchées de la B. 16, où les fusiliers-marins avaient terriblement souffert, et à Roodepoort-ferme. * * * Pendant que se déroulaient ces événements, la tête de pont elle-même était soumise à rude épreuve. Jamais le bombardement n'y fut aussi violent. Procédant méthodiquement, les batteries allemandes ont choisi chacune une portion des tranchées qu'elles arrosent par coups successifs, d'abord, — de droite à gauche, de gauche à droite, — lançant ensuite une salve de leurs six pièces sur la longueur du front à démolir. Et cela dure pendant des heures, depuis la prime clarté du jour. A 10 heures du matin, les tranchées occupées dans le secteur Sud-Est par le 2e bataillon du 12e de ligne sont tellement bouleversées, que les hommes se replient légèrement, dans un ordre parfait. Mais le colonel Jacques vient en personne ordonner de reprendre possession des retranchements aux trois quarts anéantis. Il faut y tenir jusqu'à la . mort, plutôt que de donner à l'ennemi l'impression lu'on faiblit. Et les débris du bataillon Collyns /ont stoïquement se faire tuer, en compagnie de quelques trois à quatre cents fusiliers marins que l'amiral Ronarch a expédiés en renfort dans Dixmude.Voici que vers 2 heures de l'après-midi, le colonel Meiser mande auprès de lui le colonel Jacques. Brisé par les efforts soutenus depuis le début de la bataille, malade d'épuisement au point de ne plus pouvoir se tenir debout, il faut qu'il cède aux objurgations des médecins et quitte Dixmude. Le colonel Jacques le remplacera. Tout ce qui est disponible se trouve d'ailieurs dans la tête de pont, depuis que les réserves belges ont dû s'engager vers le Nord. Toute l'après-midi durant, le bombardement se continue avec une violence indescriptible, sur las tranchées de la rive droite et celles de la rive gauche ; sur la route de Caeskerke et le village de ce nom, dont l'église n'est plus qu'un immense brasier ; sur Oostkerke, où les dernières maisons s'écroulent; sur nos batteries qui subissent des pertes de plus en plus sérieuses, en hommes comme ça matériel. Il ne faut pas être grand prophète pour prédire une attaque prochaine. A 4 heures de l'après-midi. on annonce des rassemblements ennemis imt# portants dans toutes les directions : vers VladslQfy vers Eessen, vers Woumen. Nos batteries les fart-client, mais ne parviennent pas à les disperser. A, la tombée du jour, les patrouilles signalent que des forces considérables marchent de Vladsloo vers l'Ouest... Gare h la nuit ! Aux admirables troupes qui ont tenu bon partout sous l'ouragan de fer et de feu, on répète l'ordre donné pour la centième fois : « Tenir jusqu'à la mort ! » D'abondantes provisions de cartouches sont arrivées ; du pétrole aussi pour graisser les rouages surmenés des mitrailleuses. Belges et fusiliers-marins ont de quoi tuer des Boches par milliers. Ils n'y failliront pas. Chacun sent que l'heure approche de l'empoignade décisive, qu'il va se passer quelque chose de formidable. Mais cette certitude ne tait qu'exalter jusqu'au paroxysme les courages et les volontés. Il en faudra, du reste, une dose surhumaine. A peine l'obscurité a-t-elle envahi la campagne, qu'une première attaque se déclanche dans 1» secteur septentrional ; elle est repoussée. Presque au même instant, une ruée formidable vient échouer dans le secteur Sud. Chaque fois que la fusillade crépite, nos batteries, par un tir de barrage systématique sûr le terrain repéré, inondent de projectiles les abords des tranchées. Dans la nuit de plus en plus noire, l'éclatement des obus et des shrapnells jette des lueurs féeriques. Le merveilleux appui que l'artillerie leur continue malgré l'obscurité, enthousiasme nos hommes. Jamais les troupes de la vaillante division de fer ne se seront battues avec un tel courage. Il semble qu'elles soient invincibles. L'ennemi, pourtant, est résolu à tous les sacrifices pour vaincre. Il a dû accumuler devant Dixmude des troupes fraîches innombrables et leur donner l'ordre d'emporter la position à tout prix : car leu? ténacité est inlassable. A peine repoussées, elle$ se reportent à l'assaut avec une vigueur toujours accrue. Quel butin leur a-t-on donc promis pouf qu'elles se fassent ainsi tuer ? Quel breuvage les hommes ont-ils absorbé pour qu'une telle férocité les anime ? Ivres de sang, avec des faces de démons et des hurlements de bêtes fauves, ils se ruent à l'assaut, assoiffés de carnage, trébuchant sur les cadavres, piétinant les blessés, fauchés par centaines, mais revenant toujours à la charge. Quelques assaillants parfois arrivent jusqu'au parapet, et des combats singuliers s'engagent à coups dé baïonnette, à coups de crosse ; on s'éventre, on s'égorge, des crânes sont fracassés, mais nulle part les défenseurs dont toutes les forces sont en liguç, sans une seule réserve disponible, ne cèdent un pouce de terrain. Par onze fois, ainsi, dans les secteurs du Nor4 et de l'Est, par quinze fois dans celui du Sud, les Allemands reviendront se buter contre nos positions infranchissables, n'abordant les tranchées que pour y trouver la mort. Ils ne cesseront pourtant d'attaquer qu'après épuisement de leurs dernières énergies.Mais Dixmude, monceau de ruines et de cendres que garde un rempart d'héroïsme, demeure inviolée î (A suivre.) Comment les Fiançais se battant Le capitaine Gusmann, commandant le 1« bataillon du 170° régiment d'infanterie allemande, fait prisonnier près d'Hébuterne, a dit à un officier d'état-major français : « Vous avez envoyé sans doute, contre nous, des troupes d'élite? Je m'étais porté à la tranchée de première ligne de mon bataillon au commencement de l'attaque. Jamais je n'ai vu des soldats s'élancer à l'assaut avec autant de bravoure et d'entrain. » Quel témoignage Dourrait être plus éloquent ?

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Dit item is een uitgave in de reeks Le courrier de l'armée behorende tot de categorie Oorlogspers. Uitgegeven in Anvers van 1914 tot 1940.

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