Le courrier de l'armée

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s.n. 1915, 22 Juni. Le courrier de l'armée. Geraadpleegd op 26 juni 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/2r3nv9df05/
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22 .TtiIII 191D iMimRro LE COURRIER DE L'ARMEE paraissant les Mardi, Jeudi et Samedi Ge journal est destiné AUX SOLDATS BELGES ; chaque compagnie, escadron ou batterie reçoit dix ou quinze exemplaires français et flamands. A propos dos " Pages È Gloire " Nous avons terminé, dans notre dernier numéro, la pul 'ication de la série d'articles parus ici même sous le titre « Pages de Gloire ». Ainsi que nous l'avons annoncé au début de ce travail, ces articles ont eu pour objet exclusif de << rappeler les faits d'armes glorieux qui ont ralu à différentes unités le droit si héroïquement acquis d'inscrire sur leurs emblèmes des noms fameux et mémorables ». Nos récits n'ont embrassé, d'autre part, que la Îériode de luttes se clôturant avec la sanglante ataille de l'Yser. Nous renfermant dans ce cadre précis, nous p'avons donc mentionné avec quelque détail que le rllejoué par les régiments et les batteries dont les drapeaux ou les boucliers portent inscrits en let-t-es immortelles le souvenir d'une conduite bril-larte entre touies. On le voit, ce n'est point par oubli que sont pas-rtees sous silence tant d'actions, —à Liège. Kamur et f mers, sur la Gette comme sur l'Yaer, — au cours î ^quelles toutes les unités de notre armée ont Avalisé de courage, d'endurance et d'abnégation. Vendant les trois premiers mois d'une campagne syae l'ennemi voulait foudroyante, où il mit en teuvre tous ses moyens de destruction accumulés pendant quarante ans, nos troupes, abandonnées à elles-mêmes, durent soutenir le choc de forces si supérieures aux leurs, qu'on se demande par quel prodige de volonté et o ardeur elies ont pu échapper au désastre sans cesse menaçant. Mais pour relater tant d'exploits, il eût fallu faire l'historique détaillé de la campagne entière. Cette tâche ne pouvait être la nôtre. Le travail que nous avons entrepris eut le but plus modeste que nous avons rappelé. En retraçant les actions auxquelles prirent part des unités honorées par le Chef de l'Armée d'un témoignage éclatant de bravoure, ce n'est point à elles seules, d'ailleurs, qu'on rend hommage. Car les combats que nous avons succinctement décrits, 'bien imparfaitement sans doute, mais avec toute la ■sincérité possible, caractérisent avant tout l'âpreté des luttes livrées par l'armée belge, l'inlassable vaillance dont elle fit preuve, les souffrances qu'elle a stoïquement endurées, la puissance merveilleuse de son esprit de dévouement et de sacrifice dans l'accomplissement du devoir. Elle a tenu haut et ferme, tout entière et toujours, son drapeau Bans tache; si cruellement qu'elle ait souffert, elle a fait souffrir davantage l'ennemi félon qui l'attaqua au mépris de toutes les règles d'honneur, de i'ustice et de droit. L'armée belge est demeurée iné-iraniable, groupée autour de son Roi, incarnant avec lui ce qu'il y a de plus> noble au monde : l'Honneur et le Devoir. Et c'est ainsi qu'elle restera vivre dans l'Histoire, Mutilée et meurtrie,après la bataille de l'Yser, qui marque l'apogée de son sublime effort avant i. w nure de la campagne d'hiver, l'armée belge n'a connu ni découragement ni défaillance. Sur ie lambeau de territoire qu'elle préserva de la souillure teutonne au prix de tant d'héroïsme, elle s'est refaite et reconstituée, s'infusant un sang nouveau, sentant ses forces renaître et grandir chaque jour. Sur cet Yser désormais immortel, elle a continué tout l'hiver durant, dans le froid, dans la pluie, tans la boue, de tenir l'ennemi en échec. Elle y jlève toujours sa barrière redoutable et se sait Svincible. Consciente de sa force, certaine de incre, profondément unie à ses alliés dont la îaillance l'enthousiasme, elle sait qu'avec eux, elle entrera un jour prochain dans ses foyers où l'at->nd tout un peuple vibrant d'amour et de recon-pissance.Elle s'en ira bientôt vers la belle victoire. Et les (opulations belges verront, parmi d'autres noms, piller dans les plis de tous les drapeaux ce mot ïiomphant: Yser, que le Roi a permis d'y inscrire, ëmoignant ainsi que tous nos régiments, depuis flnt de mois qu'ils luttent et soutirent ensemble, #nt conquis la même gloire. Peut-être nous sera-t-il donné un jour de dire au prix de quelle vaillance cet honneur insigne s'est acheté. Un chapitre nouveau viendra s'ajouter alors à ces modestes « Pages de Gloire », écrites pour nos soldats, puisées dans leurs exploits, qui sont donc avant tout leur œuvre et qui leur appartiennent. Commandant X. Le Hid Èits la Falaise A la noble Exilée. Il est joli, ton "nid, 5 sublime Belgique, Ce beau nid solitaire en un roc symbolique Aimé des calmes goélands, Qu'en un jour malheureux dont la date te navra Notre France t'offrit dans sa ville du Havre, Au bord des flots si consolants. Il est joli, coquet, riant, rustique et grave, Nid robuste et pimpant d'un pays noble et brave, Suprême asile de l'Honneur, Tout au pied d'une abrupte et farouche falaise, Tout au bord d'une mer aux flots verts qui s'apaise Pour lui chanter Gloire et Bonheur I O belle et valeureuse, ô stoïque Belgique, Dont le sol fut souillé par le flot germanique; Pauvre pays ensanglanté. Patrie infortunée et vivant d'Espérance, O Toi qui voulus bien accepter de la France Un humble asile en ma cité ; Laisse-toi vénérer par ta sœur grande et belle, Laisse-la secourir ta détresse cruelle, Jeter des roses aux jours noirs ; Confiante, endors-toi sur la terre normande, Au doux bruit des flots verts murmurant ta légende Aux brises douces des beaux soirs 1 «.••••• ••<••« • # » • Prends courage, ô Belgique 1 ô martyre si brave f Déroule-toi comme une mouette en ce nid grave Où le Destin te conduisit ; Ecoute la chanson des flots purs à la roche ; Entends le vent du large annoncer l'Heure proche, Le jour béni par Dieu choisi. Tout est silence autour de toi, noble Exilée, Mais sens croître en ton sein ta grandeur immolée, Car le silence parle au cœur ; Le mystère et la mer, la falaise, l'aurore, Tout sourit parle et chante, et t'acclame, et t'adore Comme on adore un grand vainqueur 1 Julien Guillemard. Le Havre. Mai 1915. — Ta me rapporteras des bijoux, des robes ; enfin... beaucoup de butin, dis ? — Chut !... Nous, officiers, nous appelons ça des... souçenirs. Le Ministre de la Guerre et son Œuvre. Nos lecteurs liront avec un vif intérêt le portrait de M. de Broquevilie, chef du gouvernement belge et ministre de la guerre, tracé récemment dans le Petit Parisien par son collaborateur Vidi. Après avoir l'appelé la part prépondérante prise par M. de 'Broquevilie à la réorganisation de notre armée et les difficultés de toutes sortes que le chef du Cabinet dut vaincre pour venir à bout de cette tâche devant laquelle tant d'autres avaient reculé, l'auteur écrit ; Plusieurs de ses advefsaires et quelques-uns de ses amis disent de lui : « C'est un habile homme. » Ils n'ont pas tort. Cet adjectif ne l'épuisé cependant pas tout entier. Son adresse, son tact et cette amabilité souriante qui défie les résistances les plus tenaces ne sont que l'armature extérieure de sa personnalité. Tout cela est au service d'une souple intelligence et d'une ferme volonté. Si son premier mouvement est toujours de tourner l'obstacle, il sait au besoin le briser, mais jamais il n'en viendra là qu'à la dernière extrémité. L'esprit de finesse l'emporte chez lui sur l'esprit de géométrie. Des principes simples, clairs, mûrement mé dités, inspirent sa méthode de gouvernement. Mai jamais vous ne le prendrez à résoudre à coups d( syllogismes un cas particulier. Je ne connais pe< sonne qui soit plus capable de décision rapide d'action continue et persévérante, et plus expert ^ réparer tout de suite, en les utilisant en vùe de la revanche, les conséquence® d'un accident ou d'une faute. Travailleur infatigable, il cherche dans toutes ses lectures, dans toutes ses expériences et jusque dans le plaisir de la conversation, où il excelle et qu'il ne prolonge parfois que pour mieux dérober sa pensée,des motifs et des manières d'agir. Telle est la caractéristique de sa personnalité, eu même temps que le secret de sa supériorité sur maints artistes de tribune, persuadés que la valeur d'un homme se mesure à ses facultés oratoires et qui prennent l'éclat des ondes sonores pour le plus puissant moyen de gouvernement. Il est courtois, désintéressé, loyal, d'un commerce sûr, dévoué à ses amis. Ses collaborateurs, qu'il choisit tous pour eux-mêmes et pour lui, je veux dire pour leurs capacités et ce qu'il peut tirer d'eux, sans se soucier de leurs origines ou de leurs opinions, le servent avec un zèle qui ne laisse pas d'eflrayer, de scandaliser même certains de leurs collègues des autres départements. Aucune coterie cependant ne s'est jamais formée à son ombre ; aucune ne régnerait longtemps à côté de lui. S'il lui arrive quelquefois de fléchir au moment d'exécuter une résolution, c'est presque toujours par bonté, défaut assez rare che2 les nommes politiques ! Pas un de ses vrais amis qui ne lui souhaite ce peu Jant, sinon de s'en corriger,du moins de le tenir en bride. La guerre l'a encore élevé au-dessus de lui-même. Sur ce nouveau et périlleux théâtre, ses qualités de chef et d'administrateur ont donné toute leur mesure. Les pires épreuves l'ont trouvé calme, maître de lui, d'humeurégale dans la bonne et la mauvaise fortune. Pendant l'inoubliable nuit de l'ultimatum, puis à Anvers, à Ostende, à Dun-kerque, partout où le gouvernement en exila dû porter sa tente, son tranquille courage a toujours été, pour tout le monde, un exemple et une leçon. Avec son Roi et à côté de lui, il a été l'âme de la résistance nationale Quatre de ses fils servent à l'armée. Sa femme et sa fille unique sont restées à Bruxelles, où leur présence est pour la population un signe de confiance et un perpétuel encouragement. Mais pas plus que les malheurs publics, les angoisses familiales n'ont eu de prise, un seul instant, sur sa fermeté d'âme. Son oeuvre rend témoignage pour lui. Aprèf dix mois de guerre, trois sièges, plusieurs batailles rangées, quand le pays presque tout entier est aux mains de l'ennemi, notre armée de campagne est numériquement plus forte, mieux équipée, mieux pourvue de tout qu'au premier jour. Notre artillerie lourde, notamment, est six fois plus nombreus# qu'au début de la guerre. Au mois de septembre, un graniri journal anglais l'appelait « le Kitchener belge ». Nous sommes certain cjue l'Histoire ratifiera ce jugement. L'Histoire dira aussi que le chef du gouvernement a été l'égal du ministre de là guerre, et que M. de Broquevilie n'a rien négligé i pour préparer, pendant cette rude campagne, la

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Dit item is een uitgave in de reeks Le courrier de l'armée behorende tot de categorie Oorlogspers. Uitgegeven in Anvers van 1914 tot 1940.

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