Le courrier de l'armée

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s.n. 1915, 25 Maart. Le courrier de l'armée. Geraadpleegd op 18 mei 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/9k45q4vw63/
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25 Mars 1915 Numéro 80 COURRIER DE L'ARMÉE paraissant les Mardi, Jeudi et Samedi Ce journal est destiné AUX SOLDATS BELGES ; chaque compagnie, escadron ou batterie reçoit dix ou quinze exemplaires français et flamands, Les Romans-Feuilletons •et la Guerre Grandes causes, petits effets. Le temps n'est pas loin où les écrivains, et principalement les jeuilletonistes se croyaient obligés, à peine d'insuccès, de placer à Paris, ou tout au moins en France, le théâtre de leurs récits d'aventures. C'est d'ailleurs pourquoi noas connaissons à merveille, mentalement, les rues de Paris, les quartiers populaires, la Seine, VIle-de-France. Quand on nous parle' de Melun, nous voyons aussitôt d'Artagnan y taisant son entrée sur sa Jameuse bique à la robe isa-belle.Nous connaissons la Normandie par les « Contes de la Bécasse » et « Tartarin de Tara^con », comme aussi << Numa Roumes-tan », nous ont fixés définitivement sur le Midi. Tout cela et d'innombrables milliers de romans-feuilletons ont fini par créer aux yeux des bonnes gens une image fantastique et artificielle qui a contribué d'ailleurs à populariser et à faire aimer l'autre France, la vraie. Les écrivains de chez nous, chaque Jois qu'ils prétendirent au succès de librairie, eurent soin de ne pas déterminer exactement la scène et de r>r pas la placer en Belgique. Ou plutôt ils 's'évadèrent eux-mêmes de leur cadre étroit et s'efforcèrent d'obtenir pour leurs œuvres la grande lumière des /eux étincelants de la rampe parisienne. Mais voilà qu'à la lueur tragique des incendies de Louvain, de Termonde, de Dînant, la Belgique devient la scène flamboyante de l'univers. Et le phénomène s'accomplit : Les lieux où s'écoulaient hier encore, dans le calme de la paix, des existences laborieuses et obscures, prennent aux yeux de la foule un caractère palpitant, les écrivains pour rez-de-ohaussées l'y amènent avec docilité. On nous conduit sur les Routes sanglantes, et elles passent, ces routes, par Leuze et par Gembloux, renommées hier pour leur bonneterie et leur coutellerie seulement. On nous Jait suivre les péripéties de l'existence de /'Espionne de Guillaume et où cela nous conduit-il? Place de Brouckère, à l'hôtel Métropole, à la terrasse duquel en effet se réunissait — cela nous Jrappe vivement aujourd'hui — une pègre insolite à côté de l'innocente population bruxelloise. Ouvrons un troisième journal et nous pénétrons chez Mm° Van Steenakers, qui habite rue d'Arenberg à Bruxelles et qui ressemble comme une sœur à Mmt Kaeke-broeck ou à Mm° Beulemans. Ainsi les rôles sont renversés et ce sont les Français désormais — les Anglais, les Américains, les Italiens y viennent déjà également d'ailleurs—qui vont apprendre par le roman-feuilleton la géographie et l'histoire de\ notre infortuné pays. La porte de Namur à Bruxelles, la place Saint-Lambert à Liège, les vieilles rues chuchotantes de Louvain n'auront bientôt plus de secrets pour le lecteur des Jeuilles à grand tirage. O Dumas, qui l'eût dit? Mérouvel, qui l'eût cru? LA GUERRE EN DENTELLES M. Carton de Wiart, ministre de la Justice, interviewé par le XXe Siècle, a parlé avec un pittoresque enthousiasme de nos soldats. « Quel progrès dans l'équipement depuis les jours d'octobre et de novembre où, » dit M. Carton de Wiart, «dans cette même région, ils se battaient comme des preux, défendant et protégeant la route de Calais contre la marée allemande. Je me souviens qu'à ce moment, un de mes amis, que j'avais connu l'été précédent, jeune homme élégant et même un peu efféminé et que je retrouvais transformé en un vétéran hâlé et hirsute, me montrait son linge usé, déchiré et troué en maints endroits, ajoutant, tout en riant de cette glorieuse friperie : « Vous voyez, nous faisons la guerre en dentelles I » « Aujourd'hui, l'équipement, le vêtement, la chaussure ont été améliorés ou renouvelés. «Quant au moral, il est au-dessus de tout éloge. Les recrues et les anciens rivalisent de vaillance. Quelle « ardeur » dans leurs yeux, aux uns et aux autres, quand on évoque ia vision de leurs villages, le souvenir de leurs parents qui les attendent là-bas derrière la ligne de feu et sous le joug de l'ennemi...•» Distinctions Honorifiques a Ont été nommés': Chevalier de l'Ordre de Léopold : Le Prince, B., serg. aux mitr. de la 3° brig. de 3D. A.; Dona, Em., cap. en sec. au 4 Ch.; Ra-hier, J., cap. au 11 ; De Ryck, P., sol. au 11 ; Min-sart, J., sous-lieut. au 11 ; Baude, L. m. d. 1. art. 1er brig. 3 D. A.; Martin de Vloet, serg. au 9 ; Gille, E., lieut. au 14 ; Vilain, M., cap. comm. d'E. M. à l'E. M. 5 D. A.; Van Hoorick, sous-lieut. auxii. au 10 ; Glaezemapeer, aumôn. miiit. au 8 : Brohez, cap. comm. au 2 C. Chevalier de l'Ordre ; Servais, sous-lieut. auxil. an 3 ;'Leja.br. G., id. ; Verhamjie, G., lieut. au 11 ;'LAMuaEcLrs, R., méd. adj. au 11 ; Caussin, lieut. au f/®ue de5 D. A.; Hen-roîay, sous-lieut. id.; Corliamei RoSenbaum, sous-lieut. art. 1« brig. 3 D. A. jl% . > XJ '/ a Chevalier de l'Ordre tie téopold H,: Roussiaux, A., serg. au gén, £> D. A.; ConingS, J,, 1er serg. au 14; Van Ryck.e<Mëm, A., idf;>culot, branc. au 8; Motteux, m. d. ).ïàn. 1 D. (?.; TMoyse, Ed., serg. au 9; Mabille, P., evpRANcfex, cap. au 9; Deweert, G,,et Labeau, R., sokïïau 9. Ont été décorés': De l'Ordre do Sainte-Anfce de 3S classe: : Rolin, lieut. au 1 L. De la Croix de Saint-Geoî"fa^ de 3« classe : Pëeters, m. d. 1. au 1 L.; Libyens et Donnay, ca-val. au 1 L.; Disselhof, adjudî au 3; Buchet, J., sold. 3 A. De la Médaille de Saint-Geôles de 2« classe : Van de Casteele, capor. au 3 ; Vanderspiegel et Hougardy, sold. au 3. De la Médaille de Saint-Georges de 3e classe : Cannepoel, capor. au 3 , Van Eesbeeck, Ch., sold. au 3 A.; Callet, Alex., capor. au 4 Ch. De la Médaille de Saint-Georges de 4« classe : Villance, A., capor. au génief) D. A. ; les soldats Roumont, E., Libion, J., LardLms, H., Radart, L., Spees, A., Roulet, E., et Schq.'.xens, P du génie de 5 D. A., Hausen, E. capor. au $ : les soldats Ver-schaeve, A., Stels, L., Delal" ux, L., Collier, D., Davoine, H., Jekière, R.. Muylle, O., Decuyper, A., Callens, M., Somers, G., Siau, J., Kempeneers, P., Van Loo, J., Billiet, C., Cuvelier, V., Wage-mans, A., Kuypers, J., et Brys, A., du 14» de ligne. De la Croix de Saint-Georges de classe : Lambot, brig. au 1 L;.; Germain, Laurent, Bilkin et Abel, branc. au 8. De la Décoration Militaire : • "Waterloos, brig. au 1 L. ; ,epas et Clause, sold. au 3 ; Grégoire, serg. au 3 ; Serteyn, L., Touaille de Larabrie et Serteyn, G., sold. au-9. .* Nominations L'adjudant-aviateur Crombek et le l*r sergent-aviateur Olieslagers sont nom més'gous-lieutenants auxiliaires.* * * Le lieut. de réserve du génie Dcmont est nommé capit. en sec. de réserve. < LA SITUATION /APERÇU D'ENSEMBLE "En HJelgique et en France. — C'est toujours le calme relatif qui règne sur le front des armées belge et britannique. Nos alliés français ont eu à subir une vigoureuse contre-attaque à N.-D.-de-Lorette. Quelques éléments de tranchées perdus ont été reconquis. En Champagne, une nouvelle progression eSl signalée au N.-E. de Mesnil. En Argonne. les Français infligent deux sérieux échecs à l'ennemi. Près de Bagatelle, après avoir fait exploser 3 mines, deux compagnies enlèvent une tranchée allemande et s'y maintiennent. A 500 mètres de la. c'est l'ennemi qui. après avoir fait jouer des mines, s'élance à l'assaut sur un front de 230 mètres ; mais il est repoussé en subissant des pertes énormes. Aux Eparges, malgré de nombreuses contre-attaques sanglantes, les Allemands ne parviennent! pas a reprendre le terrain perdu. Dans les Vosges, après avoir perdu le petit et le grand Rejchackerkopf, les Français reprennent le premier ; la lutte continue autour du deuxième. * Du côté russe nous arrive !a sensationnelle nouvelle de la Capitulation de Przemysl le 22 mars. Nous avions signalé la situation précaire de la ftUcer. Avan| de se fendre, i>!s défenseurs ont ta.fl une sortît r 3c toute une division après avoir usé leurs dernières munitions dans un bombardement désordonné. La sortie a été repoussée avec des pertes énormes : 107 officiers, 4,000 hommes et 16 mitrailleuses restèrent aux mains des Russes., Cet échec a mis ûn à la résistance de Przemysl, dont le sièïe a duré environ 6 mois. Ï1 faut notei que les Russes ont évité de livrer des assauts sanglants : c'est par un blocus en règle que. la place.» été réduite partout. La prise de Przemysl a uns très graUde importance. Outre l'effet moral qu'elle produira sur l'ennemi, battu partout déjà, elle libérera pous d'autres opérations les importantes forces russes qui assiégeaient la grande forteresse de Galicie. C'est dope pour nos vaillants alliés un succès 'de tout premier ordre, dont il y a lieu de se réjouir hautement. Coïncidant avec la première journée de printemps. l'enlèvement de Przemysl fait bien augura de la campagne de 1915 qui va s'ouvrir réellement avec l'arrivée des premiers beaux jours. Outre cé succès considérable, les Russes perarsm vent victorieusemeut leurs opérations suri tout io front. On sait qu'ils ont pénétré de nouveau en fnw orientale et pris Memel, après une vive lutte » laquelle s'est mêlée la population civile. Sur 1; rive gauche du Niemen et sur la Naref, la poussée russe fait reculer l'ennemi pas à pas ; les tentatives d'offotisives locales échouent toutes. Dans les Carpatlm, les Russes infligent une grave défaite à une division hongroise au Sud de Tiezkovice. Dans 1a région de Svidnik et dt Smolnik, ils enlèvent une partie de la positio principale ennemie, et prennent dans cette affain 2,400 prisonniers, 2 canons et 5 mitrailleuses. En Galicie Orientale, enfin, les Russes sont vi goureusement engagés avec l'ennemi qui occup les environs de Madiorna. Nul doute que la chute de Przemysl ne doiv amener bientôt un changement considérable sur I front méridional des Austro-Allemands, qui 11 pourront plus résister à la poussée victorieuse d nos ailiés. Vivent les Russes! A travers Tout Le Conseil des ministres français a nommé IV Talon, préfet de la Loire-Inférieure, chargé de mi sion près le gouvernement beige en remplacemep de M. Hennion, décédé. * & » Comment appellera t-on la guerre actuelle ?

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Dit item is een uitgave in de reeks Le courrier de l'armée behorende tot de categorie Oorlogspers. Uitgegeven in Anvers van 1914 tot 1940.

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