Le courrier de l'armée

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s.n. 1915, 11 Maart. Le courrier de l'armée. Geraadpleegd op 28 april 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/g73708115z/
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11 Mars 1915 Numéro 80 COURRIER DE L'ARMEE paraissant les Mardi, Jeudi et Samedi r * Ce journal est destiné AUX SOLDATS BELGES ; chaque compagnie, escadron ou batterie/ reçoit dix ou quinze exemplaires français et flamands. La Victoire Russe « Pour vaincre les Russes », disait un sous-officier allemand, à un rédacteur du Journal de Genève, « il faudrait encore des années : Chaque fois qu'on en tue un, il en vient trois nouveaux le surlendemain, et c'est à recommencer. » La retentissante victoire que nos alliés viennent de remporter témoigne une fois de plus de l'exactitude du propos prêté à un sous-officier qui paraît avoir l'esprit plus ouvert que la plupart de ses frères d'armes. L'effet de cette victoire apparaît dès à présent considérable. Elle est d'autant plus belle que les plus optimistes n'auraient pas osé l'espérer si rapide et si complète, au moment où le groupement septentrional des armées russes venait d'être placé dans une situation assez critique. C'est dans le courant du mois de décembre que l'état-major du Kaiser semble avoir combiné son offensive génerçle austro-allemande dans l'Est. Le but qu'il poursuivait était,sans conteste, de s'emparer de Varsovie, nœud stratégique de toute première importance. L'occupation de la capitale polonaise, outre l'effet moral qu'elle devait produire, aurait mis les Allemands en possession de la ligne de la Vistule. Cette barrière importante leur eût permis de s'y établir solidement sur la défensive, de contenir les Russes avec xm minimum de forces et d'expédier vers l'Ouest un certain nombre de corps d'armée. Mais il fallait agir vite, et en avoir fini avec les Russes avant l'arrivée de la bonne saison, pour deux raisons : La première, c'est qu'à ce moment des forces russes nouvelles considérables seraient prêtes à intervenir ; la seconde, c'est qu'à cette même époque les armées alliées, renforcées en effectifs et en matériel, allaient être en état de prendre une offensive vigoureuse dans l'Ouest. L'état-major du Kaiser décida donc, parce que contraint, d'entreprendre, malgré l'hiver, la partie décisive contre les armées du Tsar, et de s'emparer de Varsovie. Il avait du déjà expédier vers le front des Carpathes, des renforts aux Autrichiens terriblement menacés. Mais il lui restait en réserve des corps de nouvelle formation qui seraient prêts au début de février. Comment les employer ? Les échecs sanglants éprouvés antérieurement en attaquant Varsovie par l'O. et le S.-O., sur la Bzoura et la Rawka, avaient convaincu le général von Hindenburg de l'impossibilité de se frayer un chemin de ce côté. Il décida donc de tenter l'aventure par la rive droite delà Vistule et de] marcher sur Varsovie par le N.-O Mais pour réussir il fallait éviter de dé-voiler ce plan et donner le change aux Rus~ ses. A cet effet, et pour attirer les réserves de ceux-ci ailleurs, une offensive générale austro-allemande fut ordonnée sur le front des Carpathes et en Galicie orientale. Une autre attaque fut lancée sur la Bzoura et la Rawka, en face de Varsovie. Bien que son caractère fût démonstratif et non décisif, cette ruée fut particulièrement acharnée. C'était le seul moyen de donner le change à l'ennemi. L'attaque échoua ; les Allemands y perdirent au moins 100,000 hommes. Mais von Hindenburg n'en eût cure. Il estimait avoir atteint son but et fixé l'attention des Russes sur la rive gauche de la Vistule d'une part, dans les Carpathes de Vautre. Dès lors, le moment était venu de passer à la manœuvre décisive. Avec une maîtrise incontestable, et profitant de l'excellent réseau ferré de Prusse orientale, le général allemand réunit rapidement aux corps actifs et relativement frais qui opéraient dans cette région ses corps de nouvelle formation. Il déclanclia cette masse contre la 10e armée russe et réussit dans une certaine mesure à la surprendre. Mais, cédant devant le nombre, cette 10' armée sut échapper au désastre qui la menaçait en se repliant vers le Niémen et la Narew. Von Hindenburg avait réussi pourtant à libérer la Prusse orientale de l'invasion. Il avait conquis aussi la liberté stratégique nécessaire pour passer à la deuxième phase de sa manœuvre et attaquer Varsovie par le Nord-Ouest. Déjà Berlin illuminait. Le kaiser chantait victoire avec grandiloquence et invitait son Dieu germain à le remercier. A vrai dire, tout paraissait marcher à souhait. Le début de la deuxième phase était prometteur : les troupes allemandes entraient déjà dans Prsanysz. La situation des armées russes ne manquait pas d'inquiéter même les plus optimistes, surtout qu'à cette manœuvre débordante du Nord, correspondait une offensive autrichienne en Bukovine, où l'extrême gauche russe se retirait aussi pour éviter l'enveloppement. Et soudain, on apprenait coup sur coup que le grand-duc Nicolas arrêtait les Allemands victorieux et passait à une contre-offensive vigoureuse. Il avait, en effet, dévoilé à temps la manœuvre de von Hindenburg. Une dizaine de jours lui suffirent pour amener les renforts voulus dans la région menacée. Dès lors, attaquant avec une habileté et une ardeur dignes d'admiration, les Russes tombèrent sur les colonnes qui menaçaient Varsovie, les bousculèrent, les rejetèrent en tronçons sanglants au delà de Prsanysz, jusqu'aux frontières dePrusse orientale. C'était l'échec de la manœuvre allemande. La contre-offensive russe se propagea sur tout le front septentrional de la Vistule au Niémen. A l'heure actuelle, la situation est totalement renversée ; elle est grave pour les Allemands, dont toute la ligne fléchit. Le grand-duc Nicolas a fait mieux encore. En même temps qu'il remportait cette brillante victoire dans le Nord, il assommait des coups terribles aux Austro-Allemands dans les Carpathes et en Galicie orientale. Puisant dans son réservoir d'hommes, il jetait aussi des renforts en Bukovine, y prenait l'offensive, menaçait Czernovitz et faisait échouer magistralement la tentative d'enveloppement contre son aile gauche. Austro-Allemands sont battus dans le Sud comme dans le Nord, et battus à la manière russe, qui est particulièrement vigoureuse. Nos admirables alliés viennent donc de remporter une victoire complète qui fera époque dans l'histoire. Ils se sont non seulement soustraits à un péril sérieux, mais ils ont pris l'ascendant définitif sur l'ennemi. Leur avance générale vers l'Ouest n'est plus qu'une question de temps. Von Hindenburg doit en faire son deuil ; il n'arrêtera pas l'invasion moscovite. Et comme il était essentiel qu'il y parvienne pour que le Kaiser pût faire face au danger imminent qui se lève sur ce front occidental, on peut affirmer que le sort des armes austro-allemandes est désormais décidé : C'est la défaite sûre et certaine à bref délai. Actions d'éclat \ Le Roi a conféra le grade de sous-lieutenant auxiliaire, à la date du 6 mars 191a, au premier sergent Robyns G.-H. du 3 Ch. Cet officier a été décoré déjà des croix de Chevalier de l'Ordre de Léopold II et de l'Ordre de la Couronne pour sa belle conduite devant l'ennemi. Cornet de iaiite im folsitiin A STUYVEKENSKERKE Depuis le formidable recul des Allemands de la Marne à l'Aisne, la guerre s'est localisée sur une étroite bande de terrain* allant de la mer du Nord aux Vosges. Il faut des efforts gigantesques pour avancer de quelque vingt mètres. Sans trêve ni répit, la lutte se poursuit, tenace et lente. Les vibrants 75 français et belges envoient leus projectiles allègres, et"les lourdes pièces de 120 et 155 tonnent sourdement, jonchant le sol d'éclats d'obus. Notre capitaine ayant bien voulu m'envoyer quelque fois en avant, il me fut ainsi donné de voir bien des paysages de dévastation et de ruines. Le 18 novembre, j'accompagnais le lieutenant V... et le maréchal des logis P... Nous avions comme mission d'aller observer le tir de nos pièces et devions nous installer dans ce but sur un point déterminé de là ligne de chemin de fer de Nieu-port à Dixmude. Maurice D..., soldat-chauffeur, sur des routes déplorables, boueuses, éventrées par des trous d'obus, nous conduisit d'uu volant sûr et adroit. Vers dix heures du matin, la voiture s'arrêta à proximité de l'endroit choisi. Le tir ne doit commencer qu'à midi ; nous avons le temps devant nous. En face de nous, nous apercevons le village de Stuvvekenskerke. De la modeste église, il ne reste plus que le clocher branlant ; de loin ou dirait un rocher à deux dents ou une double stalagmite aiguë. De suite, l'envie me prend d'aller voir ça de plus près. En outre, depuis plusieurs jours déjà, les observateurs n'arrivent pas à répérer une batterie ennemie dont le feu passp au-dessus du village. Peut-être, de plus près, pourrai-je apercevoir la flamme qui jaillit de l'âme du canon au départ du projectile ? Maurice, le chauffeur, trouve l'idée bonne et en avant. Nous dépassons la seconde ligne de tranchées ; la première est toutcontre la zone inondée. Nous y voilà. Seule la chaussée conduisant aa village émerge de l'eau qui recouvre tant de cadavres allemands. Un officier nous interpelle. Nous justifions notre mission. — « Distancez-vous », conseille le lieutenant. « ces sacrés boches tirent à shrapnels sur un seul homme. » Nous avons franchi maintenant le réseau de fils de fer qui barre la route. De l'eau partout, que le vent fait frissonner longuement. De temps en temps un obus siffle dans l'air maussade et gris. Je me retourne alors pour héler Maurice qui me suit. Enfin, une bande de terrain que l'inondation n'a pas recouverte. On dirait un champ où l'on vient de procéder à l'arrachage des betteraves. Ce sont des boîtes de shrapnels, la plupart du calibre de 75, de 77 (allemand) et de 105. Soudain nous nous arrêtons, émus : Deux carabiniers belges sont étendus là, enveloppés dans leurs capotes verdâtres. Sans doute n'a-t-on pas eu encore le temps de les enterrer ?... Décidément, pas moyen de passer par ici. A maintes reprises déjà nous avons dû sauter de larges fossés pleins d'eau, au risque de prendre un bain dépourvu d'attrait. Il faut rebrousser chemin.Les camarades d'un petit poste avancé nous renseignent une voie praticable, C'est à peine si nous prendrons un bain de pied avant de parvenir dans le village. Nous y voilà. La plupart des maisons se sont écroulées. Le clocher ne tient plus debout que par miracle. L'escalier qui s'élevait en lire-bouchons est détruit. De l'église elle-même, il ne reste rien que des décombres pulvérisées. Nous retournons en hâte à notre poste d'observation. A un moment donné, nous longeons un tas de sacs de terre empilés sur un des côtés de la chaussée, un restant sans doute de tranchée improvisée. Des sifflements stridents. Des deux côtés de la route des cercles concentriques troublent la surface de l'eau. Pleuvrait-il ? .l'étends la main : Je n'y songeais pas,ce sont des balles de shrapnels. Le lieutenant tantôt nous avait prévenus. Tout de même, c'est gaspiller rudement les projectiles et now

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Dit item is een uitgave in de reeks Le courrier de l'armée behorende tot de categorie Oorlogspers. Uitgegeven in Anvers van 1914 tot 1940.

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