Le courrier de l'armée

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s.n. 1915, 20 Maart. Le courrier de l'armée. Geraadpleegd op 18 mei 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/k06ww7b87h/
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20 Mars 19 i Numéro SA LE COURRIER DE L'ARMÉE parai.ssa.rit les iVlardi, «Jeudi et Sanie Ce journal est destiné AUX SOÎ..DATS BELGES ; chaque compagnie, escadron ou batterie reçoit dix ou Ouinze exemplaires français et flamands. Sept mois après... Il y a exactement sept mois aujourd'hui — n'était, en effet, le ao août — que les Allemands entrèrent a Bruxelles. Nous assistons encore, par la pensée, à ce douloureux spectacle. Les pourparlers avec le bourgmestre Max, tntamés sur la route d'Evere et poursuivis ensuite à la caserne des carabiniers, sont à veine terminés, que commence l'inondation teutonne. Un océan de soldats las et de chevaux fourbus. s'épancha brusquement à travers la capitale. En tête de ces colonnes, où se mêlent, à quelques troupes fraîches, des troupes exténuées, défilent deux rangs de fifres dont les chants sont dominés par la mélopée bizarre des tambourins qui leur font un âpre et sauvage accompagnement. La physionomie de ce défilé est saisissante. Depuis les temps lointains où la gravure nous a représenté des envahisseurs en marche, il semble que le spectacle n'ait changé que pour accentuer encore l'ampleur tragique de son déploiement. La musique du 2je de ligne prussien domine les rumeurs qui montent conjusément de cette masse dont la saleté est — si j'ose faire ce calembour— le propre : elle exécute un morceau lent et grave comme une marche Junèbre. Et voici les masses régimentaires qui entonnent une série de lieds, d'un rythme, d'une poésie farouche et dont les refrains sont siîïlés en chœur. Vient ensuite le cortège des canons, des munitions, des vivres, des impedimenta de toutes sortes véhiculés par des chariots déjà volés en cours de route ; des chevaux, fruits aussi de razzia, attachés à l'arrière, un pauvre vieil âne trébuchant, suivent, l'œil terne, l'oreille basse, ces sombres cohortes destinées à semer partout la ruine et la mort. En quelques instants, cette soldatesque barbare a pris possession des parcs et des monuments publics : Palais de Justice, Palais des Académies, Parlement sont devenus la proie de ces bêtes fauves, dont les griffes s'enfoncent partout où il y a un peu de notre chair, un peù de notre âme. Les drapeaux arborés à l'hôtel de ville sont brutalement arrachés et traités de loques immondes par Vofficier qui préside à cette misérable souillure du sentiment patrial. En face des établissements publics, des gares de chemin de fer, l'ennemi a mis des canons en batterie et dressé des mitrailleuses dont les bouches, déjà salies par de nombreux crimes, sont encore prêtes à cracher l'incendie et la mort. Le palais de la Nation est transformé en •an abominable cloaque. Des cordes sont tendues à travers les çouloirs et aux fenêtres pZ on y voit fiolter au vent le linge intime — wombien immonde — de ces barbares. Des femmes et des filles sont accourues de Berlin ; elles assistent, du haut des balcons ministériels, au défilé des troupes qui, les jouis suivants, sillonnent la capitale, s'évertuant, comme dans le légendaire cortège de la J uive, à passer et à repasser pour donner l'impression du nombre. Les mouchoirs féminins papillonnent ; des hourrahs outrageants éclatent. Un prêtre, devenu fou et que l'on dit être d'Aerschot, traverse la rue de la Loi, s'agenouille et bénit, au hasard, d'un geste baroque et fiévreux d'halluciné. Ces mêmes femmes, ces mêmes filles, on les verra bientôt quitter la capitale dans des autos bondées d'un riche butin volé non seu lement à l'Etat, mais encore à des particuliers.'C'est, à la fois, exécrable et affreux. Mais l'heure approche où tout cela se paiera!... J.B. Sa Légende ! Au Roi de l'Yser. Son royaume n'est plus de cités bruissantes Ni de plaines sans fin, que dorent les moissons ; Il n'a plus de palais aux voûtes imposantes Et ses lustres sont des glaçons... Mais, grand de nobles infortunes, Sacré par la Gloire et le fer, Il est Prince Charmant des dunes Et glorieux « Roi de l'Yser » ! Les siècles garderont sa légende si pure, Que l'Oubli ni le Temps ne pourront effacer ; Souà les lambris dorés, comme en l'humble masure, Dans de troublants récits, on le verra passer ! Par les beaux soirs, au clair de lune, Sur la grève, où gronde la mer, On évoquera dans la dune Le jeune et blond Roi de l'Yser. En cette humble maison, d'où rayonne sa gloire, Et qu'un souffle guerrier si longtemps anima, Un jour, le chercheront les peuples ei l'Histoire Songeait, rêveusement Ce fui 'à qu'il aima! Et lorsque tombera la brume, Que sifflera le ves: d'hivos, Ou verra glisser dans la dune L'ombre du grand Roi de l'Yser! 14/3 1915. Marthe Baron. À I'Hôpital Àlbert Ce n'eét pas sans une joie émue que l'on admire l'œuvre philanthropique et humanitaire des Anglais, et, d'une façon générale, celle de nos alliés. Une rapide visite faite à ['Hôpital Albert nous a démontré, une fois de pius, l'immense sentiment de générosité qui anime ia Grande-Bretagne à notre égard. ~ Cet hôpital, comme la plupart des hôpitaux d'outre-Manche, est situé en plein Londres, dans le Stores Street, à proximité de la torrentielle artère qui porte le nom de Tottenham Court Road. Cet Hôtel-Dieu, suivant le terme classique, a une histoire. Après la superbe retraite d'Anvers, on évacua vers Londres des blessés qui arrivaient de tous les points de l'immense champ de bataille. Le chiffre en était considérable. Peut-être, les locaux allaient-ils manquer. Les Belges se chiffraient assurément par un bon millier. A ce moment, on venait de terminer l'aménagement d'un énorme bâtiment situé dans le Stores street et qui était destiné, dans la pensée de ses propriétaires, à servir de « phalanstère » aux employés d'une grosse firme commerciale. « Vous faut-il des locaux pour vos blessés ? » interrogea l'un des propriétaires en s'adressant au représentant de la Belgique en Angleterre. «En ce cas, je vous offre les miens...» Et cet admirable philanthrope dont le nom ne peut pas même être publié, remit les clefs de son vaste immeuble, qui reçut immédiatement un mobilier pour l'usage spécial auquel il était destiné. Ce splendide bâtiment, si clair, si lumineux, si chantant, est devenu, en souvenir de la vaillance du roi des Belges, l'Hôpital Albert. Quand nous le visitâmes, il contenait environ quatre cent cinquante blessés qui recevaient là des soins vraiment familiaux ; tous disaient le ravissement qu'ils éprouvaient au contact d'une hospitalité aussi touchante, aussi généreuse. Nos braves soldats n'avaient qu'une aspiration — et c'était leur manière à eux de traduire une reconnaissance sans borne : Hâter leur convalescence pour aller reprendre leur place au front. Et chacun bénissait dans son cœur la bonté touchante de cette terre britannique où la philanthropie crée tant d'œuvresdontla discrétion semble être une des vertus de principe. LE MONITEUR Actions d'Eclat Ordre de Léopold : Chevaliers.— Le lieutenant Orban, du 1er lanciers, pour sa grande bravoure au feu et sa ténacité devant l'ennemi, malgré une blessure reçue au cours d'une reconnaissance ; Le médecin-adjoint Brasseur, du 1"lanciers, pour le dévouement dont il a fait preuve en s'exposant plusieurs fois pour aller au secours des blessés ; Les lieutenants : Osselaere, du 2. pour avoir fait preuve d'initiative, de courage et d'audace en pin-sieurs circonstances notamment le 28 septembre dernier, en s'offrant spontanément à aller détruire, à la tête de quelques hommes, les batteries de siège de l'ennemi ; et Jacques, du 2, pour la décision et la vaillance avec lesquels il a conduit, en plusieurs combats, la compagnie qu'il commande à l'attaque des positions ennemies. Le sous-lieutenant, Urmetz, des grenadiers, pour avoir empêché, le 29 octobre 1914, près de Pervyse, par son attitude, décidée et énergique, qu'un mouvement de retraite des troupes voisines ne gagnât son unité, dont la position fut soumise pendant deux heures et demie à un bombardement efficace d'obus brisants ; Le soldat Goossens, des grenadiers, pour le bel exemple de courage et de force de caractère qu'il a donné en restant à son poste de comb'tt, dans la tranchée, quoiqu'il fut grièvement blessé au mollet depuis trois jours; Le lieutenant Maris? * attoché an 2" groupa d'obi1 -siers lourds, pour l'initiative et l'energie dont il a fait preuve en proposant de reiirer de l'inondation deux mortiers abandonnés par les Allemands et en menant cette entreprise à bien malgré les grandes difficultés à surmonter; Officiers. — Le lieutenant-colonel K. E. M. Vanac-ker, de l'artillerie de la 4" brigade mixte, pour s'être distingué depuis le début de la campagne, en diverses circonstances difficiles, par son initiative, son sang-froid et sa grande bravoure. Le lieutenant-colonel Mahieu, du 3, pour le courage dont il n'a cessé de donner des preuves et notamment pour sa conduite héroïque le 2 octobr® 1914, à Wifvre-Sainte-Catheririe, où il n'hésita pas ^ lancer ses troupes à l'assaut de la gare qu'il enlève à la baïonnette, chassant l'ennemi de ses tranchées. . En cette circonstance, le lieu-tenant-colonel Maliieu a stimulé ses hommes en marchant avec eux à l'assaut ; blessé d'une balle qui lui avait traversé la cuisse, près du bassin, il n'en continua pas moins à diriger son bataillon,et ne se laissa conduire à l'ambulance que quand la raideur du membre lui eût interdit tout mouvement. Chevaliers. — Le lieutenant THiRYN,du 1er d'artillerie, pour s'être distingué depuis le début de la campagne par son énergie et son courage, notamment le 22 octobre 1914, près de Tervaete, où, sous les balles, au moment d'une attaque ennemie, il n'hésita pas à s'élancer en avant pour maintenir en ligne de nombreux fusils. Cette intervention courageuse permit aux batteries de se retirer sans perte de matériel. Le sergent Willems, de la compagnie du chemin de fer du génie, pour les preuves de sang-froid, d'énergie et de courage qu'il a données à diverses reprises au cours de missions difficiles et dangereu ses dont il avait été chargé. Le lieutenant Cornelissen, du 10, qui, ayant été grièvement blessé et étant rentré de l'arrière,incomplètement guéri, continua, quoique boiteux et souffrant, malgré les avis de ses chefs et de ses médecins, à accompagner ses hommes au feu, refusant même de se faire conduire en voiture pour suivre son peloton chaque fois que son service l'appelle aux tranchées. Le sous-lieutenant Cornelissen a, en outre, été nommé lieutenant pour la même action. *** Sont nommés Chevaliers de l'Ordre de Léopold, en témoignage des services rendus et de leur dévouement à l'égard de nos blessés : Miss Dormer Maunder, dirigeant une ambulance à Rouen ; M. le médecin principal Beigneux, de l'armée française, chef du service médical àDunkerque; M. Schoull, médecin major de lre cl., médecin chef de la place de Dinard ; M. le professeur Debeyre, médecin aide-major de l™ cl., chirurgien des salles militaires de l'hôpital civil de Dunkerque à Rosen-dael, M. le docteur Huyghe, chargé du service de , médecine à l'hôpital belge de Dunkerque.

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Dit item is een uitgave in de reeks Le courrier de l'armée behorende tot de categorie Oorlogspers. Uitgegeven in Anvers van 1914 tot 1940.

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