Le courrier de l'armée

1506 0
03 oktober 1916
close

Waarom wilt u dit item rapporteren?

Opmerkingen

Verzenden
s.n. 1916, 03 Oktober. Le courrier de l'armée. Geraadpleegd op 28 april 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/2r3nv99r5g/
Toon tekst

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software.

COURRIER DE L'ARMÉS paraissant les Mardi, Jeudi et Samedi Ce journal est destiné AUX SOLDATS BELGES ; chaque compagnie, escadron ou batterie reçoit dix ou quinze exemplaires français et flamands. Contes et Récits de la Grande Guerre (Sur l'Air de Tipperary) M. Julien Flament, rédacteur en chef du Cri de liège, infirmier militaire actuellement attaché à i'Hôpital militaire belge du Havre, vient de publier un volume de « Contes et de Récits de la Grande Guerre » (1), précédé d'une lettre préface du grand poète Emile Verhaeren. « Ce qui me charme en voire livre, écrit celui-ci, c'est que les récits en sont très simples. Ils ont le grand mérite d'avoir été écrits par les mains qui semblent en avoir touché la réalité tragique. Rien n'y est abandonné à la fantaisie. L'émotion ne s'en dégageras; elle en jaillit. » On ne pourrait faire plus bel éloge de ce recueil. Nos lecteurs, du reste, ont pu apprécier déjà le délicat et savoureux talent de conteur de M. Julien Fla,-ment, dont divers récits ont paru dans ces colonnes. 11 les retrouveront, avec bien d'autres tout aussi prenants, dans le joli livre de notre compatriote. Nous détachons de l'ouvrage le conte suivant que nos soldats liront certainement avec le même plaisir que nous. Le Moulin L'ombre immobile du mur joint, sur le sol, l'ombre mouvante d'un marronnier. Du long tuyau de tôle, une légère fumée monte et tremble" au soleil. Parmi les braises du fourneau, dans une casserole, fond l'aluminium dont ou fera des bagues. Et les convalescents causent. Il y a là René, qui traîne sur ses béquilles un corps d'athlète ; la jambe gauche est trop courte, hélas ! Charles, un lignard aux yeux bleus, le bras en écharpe : il a l'air d'une fille et une drôle de petite voix flûtée. Et d'autres encore, qui traînant la jambe, qui la tête enturbannée de bandes, qui une manche repliée, épinglée sur l'épaule. Je m'arrête en passant et j'écoute : — Il va y avoir un an, tiens ; c'était pendant la retraite d'Anvers. Tu te souviens, René, du vieux moulin ? René, qui vient sur ses béquilles, cligne de l'œil. — Si je m'en souviens ! C'était sur une route toute blanche et qui n'en finissait pas. A droite, à gauche, de mauvaises pâtures, avec des buissons pleins d'épines. De-ci de-là, un bout de pré mouillé, planté de saules ; des haies, de basses maisons blanches aux tuiles rouges. A cinq cents mètres, parmi les arbres, un moulin montrait son toit d'ardoises et ses ailes grises. Nous autres, au bord du chemin, nous restions en plan, un essieu de chariot cassé. Nous regardions passer, passer encore et toujours, les régiments sortis d'Anvers — ou ce qui en restait. Et le canon grondait plus près, de minute en minute. (1) Chez Bbrger-Levjbaw,t, sous le titre « Sur l'Air de Tipperary », 1 vol. de 132 pages ; 0 fr. 90. i • ——— " ■ ■■ ! a Le Roi félicite nos Troupes d'Afrique Sa Majesté le Roi a adressé le télégramme suivant au général Tombeur, commandant les troupes belges dans l'Est Africain Allemand : a Cher Général. J'apprends qu'après de durs et longs combats, nos braves troupes d'Afrique se sont emparées de Tabora, le réduit principal de la défense de l'Est A fricain Allemand. Je profite de ce brillant fait d'armes pour cous adresser, ainsi qu'aux officiers, sous-officiers et soldats sous vos ordres, mes plus cho-leurnu-ses fé.icitations pour les succès incessants remportés Hans cette campagne lointaine qui a exigé tant d'efforts d'organisation, tant de marches longues et pénibles, et qui est en si bonne voie d'achèvement grâce aux combats récents, où vos vaillantes troupes ont déployé de remarquables qualités d'endurance, de bravoure et d'esprit de sacrifice. Veuillez, en outre, porter à leur connaissance l'expression de ma profonde gratitude pour la façon brillante dont elle» ont soutenu sur le sol africain l'honneur et la réputation de nos armes. c Albkrt. » Tout à coup, — il n'y avait pas un souffle dans l'air,— les ailes du moulin tournent et virent. L'avant-garde avait dépassé le village et le gros de la colonne défilait parmi les maisons blanches et jaunes. — Vois donc, dit l'un de nous, le moulin tourne. Il n'avait pas fini que, sur la gauche, derrière des saules tout bossus, une batterie allemande entamait la danse et faisait pleuvoir des obus sur le village. Quelques-uns s'égarèrent ; plus d'un tomba, tuant des hommes. L'on avança quand même, et plus vite, les sentant si près. Mais c'était folie : les boulets tombaient dru, comme la grêle en mars. Le moulin, pris de vertige, tournait, tournait toujours, au vent de la canonnade. L'on fit faire halte et, les hommes tapis derrière les haies, couchés sous les saules, on attendit. Nous étions blottis dans le fossé, tenant ferme la bride des chevaux. D'un pré voisin, une jument s'enfuit, traînant sa chaîne et son piquet. Elle renversa la barrière et se cabra, hennissant d'effroi, dans une cour de ferme. Le moulin avait-il eu peur? Un éclat avait-il brisé les ailes, calé le moyeu ?1l ne tournait plus. L'ouragan s'apaisa ; une demi-heure après le dernier coup, rien ne bougeant, l'on fit reprendre la marche par petits groupes, au pas accéléré, en se cachant le mieux possible. Cela ne marchait pas trop mal et l'on croyait à un hasard, quand soudain : Boum ! boum ! et boum ! voilà le concert qui recommence. Nous étions habitués à cette musique-là ! nous regardions les arbres. Car ce sont de drôles d'arbres dans ce pays de mer. Ils n'ont de branches que d'un côté et l'on dirait qu'ils se sauvent, tête basse et dos ployé, devant le vent du large. — Nom de D.... dit le gros Prosper, voilà le moulin qui tourne encore ! Pour sûr, ce n'était pas naturel. Un officier passait. Prosper l'appelle : — Mon commandant, dit-il, vous voyez ce moulin, là-bas, dans les branches ? Quand les troupes traversent le village, il tourne. Quand elles s'arrêtent. il s'arrête aussi. — C'est bien, mon ami, dit le commandant. On va y aller voir. On est allé voir, en effet. Le commandant y est allé lui-même. Savez-vous ce qu'il a trouvé"? Le meunier était un traître... Le moulin tournait pour indiquer le passage des soldats , tout le temps que les grandes ailes, comme des oiseaux de malheur,«passaient et repassaient dans le ciel, les Allemands tiraient à coup sûr. — Et alors? dit quelqu'un. Qu'est-ce qu'on a fait ? — Alors ? dit le conteur. On a arrêté le moulin tout le temps que nous avons passé. Puis quelques hommes restés dans la bicoque ont fait tourner, tourner, tourner les ailes, pour que les Allemands bombardent le village. — Et le meunier ? dit celui qui interrogeait toujours.— Ah ! ma foi, achève René, je ne sais pas ce qu'on en a fait. Ôn l'a enlevé de son moulin, emmené sous bonne escorte. Après je ne sais plus. — Moi, dit un artilleur, j'espère qu'on l'aura fusillé. Le lignard aux yeux bleus, le brss en écharpe, intervient. II a l'air d'une fille et dit de sa voix flûtée : — Et moi je l'aurais cloué, les bras et. les jambes en croix, aux ailes traîtresses de son moulin. Puis j'y aurais mis le feu ! Quelques-uns approuvent bruyamment. Mais René : / — Eh bien ! le bleu, en voilà des idées ! Qu'on l'ait, en l'arrêtant, bourré de force coups de poing et de coups de pied, il ne l'aurait pas volé. Qu'on l'ait fusillé, c'était juste. Mais le brûler vif !... Non, est-ce que tu nous prends pour des Allemands ? Julien Flament. h lutin conijîi&t de r0ffaH3ïse russe L'état-major de l'armée Broussilow a terminé le dénombrement des trophées pris lors de la récente offensive, qui débuta le *4 juin dernier. On compte <511 chiffres ronds : 420.000 prisonniers, G00 canons, 2.599 mitrailleuses, lance-bombes et lance-mines.Il n'est point de victoire qui ai! jamais fourni au vainqueur uu aussi formidable iniua 1 A travers Tout Le Foyer du soldat belge vient d'héberger dans son local du quai deValmy, '107, à Paris, outre cent soixante-quinze permissionnaires de l'armée de campagne, les musiciens du régiment des guides qui ont prêté, avec le succès que l'on sait, leur concours à la fête militaire du Trocadéro. Depuis sa fondation, le Foyer a offert sa cordiale hospitalité à 12,000 militaires. Ce qui porte à 72.000 le nombre de journées inscrites aux livres de contrôle de l'œuvre. * * * Le G septembre a été céiébré, à Paris, le mariage du lieutenant d'artillerie Maurice Bossuyt avec Mlle Hélène de Longueville, fille du colonel A. E. M. commandant le 4e chasseurs à cheval, et de Madame, née Grégoir. Une bonne nouvelle. — Le gouvernement hollandais vient d'autoriser l'exportation du pain en Belgique occupée. Le pain ne sera plus blanc, mais gris, la Hollande désirant ménager ses stocks de blés. t$c # Au cours de la séance de la Chambre française, jeudi, le général Roques, ministre de la guerre, a déposé sur le bureau le projet relatif au recensement et à larevision de la classe 1918. Le projet a été renvoyé à la Commission de l'armée. * # M. Paul Painlevé, ministre de l'instruction publique, adressera incessamment aux maîtres et maîlresses de toutes les écoles primaires de France une circulaire relative à la lutte contre l'alcoolisme. »? * * Le ministre anglais des munitions annonce que 107 établissements industriels de plus sont passés sous le contrôle du département des munitions, ce qui porte à 4,319 le nombre d'usines de munitions en Angleterre. tic # On sait qu'il est question de la fondation d'un hôpital français à Petrograd. La Ville de Paris vient de souscrire la somme de 50,000 francs comme premier hommage aux soldats qui combattent à côté des armées du tsar. * * * Les alliés ne manqueront pas d'or! Il résulte de chiffres ofliciels que la production de l'or au Transvaal est en croissante augmentation depuis le début de la guerre. Et les résultats du premier semestre de la présente année dépassent les prévisions les plus optimistes. Le nombre de tonnes de minerai broyé était, à fin juin, en augmentation de 450.000 tonnes sur la période correspondante de 1915. One Fête au Front Une grande fête au profit de la Croix-Rouge, organisée le 24 septembre par la 2/II du B. 131, a obtenu le plus vif succès. Le programme, très bien conçu, a été à tel point goûté par le nombreux public, que de nouvelles représentations ont dû être promises. Citons parmi les inteprètes le baryton Leenen, Je joyeux Jet' dans son répertoire, l'excellent chansonnier Willy Lagasse, le monologuiste Bur-niaux, M. Fédor dans ses créations. Une joyeuse comédie, La Contravention, et une Scène mimée, de Lagasse et Corry. ont soulevé une tempête d'applaudissements. Des malches de lutte et de boxe ont apporté au programme la note sportive indispensable.Mais le clou de la représentation fut incontestablement la Procuration du Poilu, sketch-opérette du chansonnier Willy Lagasse, avec accompagnement par l'excellente musique du B. 131. Interprétée par Mlle Fedorina, M. Leenen et par l'auteur, cette piécette bouffe a suscité des bravos et des rappels sans fin. Bref, succès splendide, qui fait le plus grand honneur aux interprètes et organisateurs. 3 Octobre 1916 Numéro 3^5

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software.

Er is geen OCR tekst voor deze krant.

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software.

Er is geen OCR tekst voor deze krant.

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software.

Er is geen OCR tekst voor deze krant.
Dit item is een uitgave in de reeks Le courrier de l'armée behorende tot de categorie Oorlogspers. Uitgegeven in Anvers van 1914 tot 1940.

Bekijk alle items in deze reeks >>

Toevoegen aan collectie

Locatie

Onderwerpen

Periodes