Le matin

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s.n. 1914, 11 Maart. Le matin. Geraadpleegd op 12 mei 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/kp7tm7341p/
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redTTM^^s 1914 PIX ——-—-—--g- ^ 21^ Année — N° 70 rédaction' A9 VIEILLE BOURSE:, 39 W ' AMVESîS Téléphone Rédaction. : .»lî ajjonae31®^^ : f„ 5 *> £ t; l Un an . . - • •«• *;£•"*» i»™ts (Six mois ..... «•»« ! /Trois mois . • i • 3.KO 10.00 Kir mois .... 8. KO I ÏIÎSPJKR ih • «s iW» I i»'» | Trois mois ...» «» t»o I if-.5ivrFP • France, Angleterre, Allemasuo et Inion S^i-trcJr^.OO.-^landoe | Grand-Duché, par trimestre, fr. Y.OO. , abonnement se poursuit jusqu'à refus forme). LE MATIN ADMINISTRATION 39, VIEILLE BOURSE, 39 ANVERS Téléphone Administration : SCI C. de CAUWER, Directeur An n onces : • Annonces la petite ligne, fr. 0.30 ' Annonces financières ici » 1 OO Kéclames la ligue, » 1 .KO Faits Hivers corps ' Jd. > 3 OO Chronique sportive id. i S OO Faits divers lin ' id. j S.OO La Ville id. > ti.OO Emissions Prix à convenir. J*s annonces is la-Frànee, de l'Angleterre et de l'Amérique sont excltish-einent revues ù iîrwcelle* chez mm. j. ï-EDiEGOE & Co. JOURNAL QUOTIDIEN UNE STATISTIQUE On se souvient des vives proteatations qi I soulevèrent, dans la presse eut.ho 1 icjuc, [ carte et le relevé des couvents établis par [ Lieue de l'Enseignement. Les journaux c droite signalèrent de «grossières erreurs» -I prétendirent que ces documents mentior I liaient comme «couvents» quelques pauvrt I religieux auxquels des particuliers dor I naient l'hospitalité. e II s'agissait, paraît-il, de s'entendre. I Un organe ministériel discutait, derniï | rement, les chiffres produits par un orgar i itérai et lui opposait ceux résultant du re Icensement de 1910 d'après lesquels il exist I en Belgique, 957 maisons conventuelles i I 2,650 maisons religieuses «autres que cor I y'enluelles», ce qui fait bien un total c 13,601, contre 2,437 trouvé par la Ligue c E l'Enseignement, soit 1,270 en plus. I La Ligue de l'Enseignement, il est vra [ t'avait pas fait la différence entre les cou I vents proprement dits et les maisons reli I gieuses. Nous ne la ferons pas non plus par I ce que nous ne la comprenons pas fort biei I La terminologie catholique emploie une in I îinité de termes pour qualifier ces établis [ sements: l'un est un cloître, l'autre est u [ couvent, un troisième un monastère et u E quatrième une maison d'éducation. Toi I ces termes expriment des nuances d'étj I d'autant moins importantes que, d'après le I chiffres invoqués par notre confrère cathc I lique, ces établissements renferment 10,3' I Teligieux et 47,975 religieuses, soit un toU I de 58,351. | Ce chiffre imposant suffit comme indica } Mon démographique. j En 1880, d'après l'Exposé de la situatio 1 du royaume, nous trouvons 25,362 religieu I en Belgique; en 1890, nous en trouvor I 30,038, et en 1900, nous en trouvons 37,90 I Le chiffre actuel accuse donc une énorir t augmentation. En 30 ans, le nombre des re I ligieux a plus que doublé; l'accroissemer I et exactement de 130 pour cent. I Et il est curieux, pour montrer la march I de cette progession, de mettre cette aug I mentation en regard de celle de la popu I • $&OS, [ , 1880 à 1890, l'augmentation de la popu I lauon est de 9,95 % ; celle du nombre de I ïeligjeux est de 14.84 %. ' à 1900, ces deux chiffres sont res rpectivement de 10.28 % et de 38.81 %. , ^ » 1910, ils deviennent'respective I pent 10,91 % et 56.65 %. I l a population des couvents augment I donc beaucoup plus rapidement et dans de s proportions beaucoup plus considérable I que celle du pays lui-même. | 'fiS ftte progression est loin de se ré i |l'''f dune façon uniforme dans le royau I i! C(™Paraison de 1880 et de 1910 fa E chiffres suivants pour les di I Verses provinces. 1880 1890 Augmen I ïS3 2'740 5>"4 119 % I orientale 6,066 10,145 69 % T mk oreident- 4,347 8,710 100 % B ÏnTS 1160 S'885 149 % C 4'042 10-°^ 128 % Se 1,919 4'363 127 % Hâinnnt l>m 4'779 188 % a maut 2,951 9,335 216 % | Luxembourg 477 9,121 345 % [ dfrv uls,sans surprise que l'on consi I Ion sunn r,es' Contrairement à ce qu I ProvincM°Sfi £enér,alement, c'est dans tro: i flUf. h n- arnandes, réputées cléricale f fât h mÂ;'re3Si0n nombre des religiet I Vinc« win accentuée. C'est dans trois pro 1 qu'elle <w nes> dont deux anticléricale I Et l'n-n ' aU contraire> la plus accusée. [ ment dp i,hiIniîleilce à coinprendre com Wboù t q,,1.il.'-ta.it daQs le passé, 1 [ des relbimiV v, ,°Jel;icalise- La répartitio lie parti cathniin a des ,lois politiques ( [ Application ri' P°ursuit rigouréusemei i gressif 1 un P an d'envahissement pro f inérite^Sp8,^011 ,nombre des religieu I ^ vue aile tî S1(iéree sous un autre poir Ihuel 'cpj nhiff3 aVons signalé, et su | g revenir ' '6S nOUS donnent l'occasio I^ïfoKrf! Ventr«5e en religion d 111 facteur imr , aires Par an représent " •** " I (,«nt 'dp mtTraïTe statUtWe- le coeffi far mille hàbi tj°lV 1880' était dp 30-' t^'Plus S de J91°' ee coeffiei« ?'«i de 3.29 t1P i no'ft \ t0-* Une auSmenta Mais d-,,n . '°°° habitants. fe^ieux. er l9ftnrP'tC^t<:j L? Pr°Portion d« [Hants; en 1910 ôif «- 'lî0 f par 1'000 ha | Citants =nit 'e e do 7-86 par 1.0( n/'OOO habitants! £Ugmentation de 3.; | ^iffresnestdwe prpS(îue absolue des dei I Difi^live £ ortUr'®Uf Pt hautement s I e '^O pour miiu. ^ns' la natalité dimin. I 'e df,s chaste n ' iaiSt'-par contre- non Er;r s«s^lè" S facteur -principal, le facteur presque ui que de la diminution de la natalité. Cette particularité est d'autant pius fra pante que d'après les chiffres des recens ments, les seuls exacts comme le fait 1 marquer l'Exposé de la situation du roya me, la diminution de lo natalité porte s a les naissances illégitimes et dépend do ^ du nombre de célibataires en circulation Et l'on constate une autre coïncidence ■" Le gouvernement prétend classer les pi >s vinces par ordre de moralité suivant chiffre plus ou moins élevé de leur nat lité et il se trouve, d'après ce classemei que le Hainaut et la province de Liège s raient celtes où la natalité a diminué da " les plus fortes proportions. - Mais ce sont aussi celles dans lesqueil ?» on Vient de le voir, le nombre des religiei st des habitants voués à la stérilité, a au - menté dans les plus fortes proportio; e abstraction faite du Luxembourg. .e Mais, en ce qui concerne spéoialeme cette dernière province, l'augmentation i, été brusque et porte surtout sur la pério - 1900 à 1910. Ainsi, ce qui est assurément très sugge _ tif, nous voyons l'augmentation du nomb i. des religieux intervenir dans le soi-disa - classement des provinces, par ordre de m _ ralité, d'après le coefficient de natalité, n II est incontestable qu'il y a là un él n ment dont il n'a pas été tenu compte da is les accusations d'immoralité portées co tre notre population nationale: 58.351 h ,s bitants voués à la stérilité, en 1910, cont _ 25,362, en 1880, voilà le bilan, g Et toutes les imputations, toutes les a cusations ne peuvent prévaloir contre brutalité des chiffres: en 30 ans, le chiff de la population augmente de 34 % aie que celui des religieux augmente de 130 Aucun démographe sérieux ne néglig rait semblable facteur; mais nous faisoi „ on Belgique, de la démographie politiq et il est plus aisé d'incriminer la morali '• publique que l'augmentation du nomb e des congréganistes. ~ Nous admettons que nos religieux respe Lt tent leur vœu de chasteté. Mais alors il faut admettre aussi q e l'accroissement énorme de leur nombre i - tervient dans l'abaissement du coefficient - natalité. C'est net! îeaa Mathieu — im 9 m " CHRONIQUE PARISIENNE (Correspondance particulière du Matin.) e A propos du féminisme. — Un livre de IH s Marcelle Yr*en. — "Ua Victime". 'S Paris, 9 mars. Comme fat, à une époque où cependc - nous pataugions, la vérité, le féminisme est - marche. Si ceUè-ia est arrivée au but, celui it en est encore loin. Toutefois il avance et nous paraît à peu près sûr que nous serons jour appelées i voter. Dans notre pays où, pour la plupart c individus, et selon le mot de La Bruyère, t. propre du caractère est de n'en avoir auci nous pouvons nous attendre à ceci: quand : femmes pourront voter, ce seront les plus in' ressantes qui resteront chez elles. Que exceptions, qui confirmeront cette vérité, 1 pardonnent de croire que, s'il est des fémin tes admirables à tous points de vue, rien n'ej pfehera qu'il soit beaucoup plus de "je-m'e fichistes" pour ne pas entendre leurs conse et ne point suivre leur exemple. Il n'en faut pas moins "féliciter les éclaire ses qui, résolues à triompher, finiront pei être par obtenir, non seulement un bulletin vote, mais de nouveaux décrets qui réglenae - teront le travail des femmes, l'assimilero e pour les salaires, à celui des hommes et su s primeront ainsi cette traite des blanches to . jours en faveur dans les Etats soi-disant ci lisés. x Ce féminisme-là est trop rationnel po - qu'on le discute, et c'est la honte de no' législation qu'il ne soit pas encore respecté. Quant aux moyens, actuellement emploi par les militantes pour se faire entendre, ûi me garde d'en médire! Nous n'en sommes pi e aux temps où, pour afficher leur désir d': 11 franchissement, les meneuses coupaient le >t chevelure et masculinisaient leur costume, it suffit de pénétrer dans un meeting fémini: pour reconnaître que les idées font leur cl min toutes seules et que le ridicule ne véhicule plus. On y discute et surtout on x raisonne sobrement; les oratrices sont éléga it tes dans leurs gestes et leur tenue; les air r zones modernes ne tranchent plus dans le n appas et, parce qu'elles Testent séduisant leurs ad^rsaires sont près d'admettre quel ont raison. e M. Uustave Téry. dans le "Journal" de ® matin, nous offre d'ailleurs le moyen de no â contrôler nous-mêmes. Parlant au nom de ce [. feuille, plus que toute autre répandue en Fra g ce, il va inviter les citoyennes à une répétiti générale instructive. Aux prochaines électio il y aura des urnes qui ne serviront à rien po ~ le 'résultat de cette corrida aux petits papie ' mais établiront de façon définitive l'état d'€ it prit des suffragistes. Si, comme je le crains, trop de Français préfèrent ce jour-là aller aux courses ou à ,g campagne, ou même rester en robe de chamb chez elles, l'expérience sera terrible pour " cause féministe qui, en vingt-quatre heuri ' aura perdu ce qu'elle avait acquis par ta Ï9 d'années d'efforts. A propos de féminisme, que l'on me perme! ix de préciser un passage -d'une de mes dernièx chroniques. J'y rapportais l'opinion d'une n le dinette au sortir d'une réunion pour l'éman* pation de ses congénères. Cette jeune perso ~ j ne, qui n'éprouvait pas le besoin d'élire d s 1 conseillers municipaux, n'avait vu qu'une eh J se : que les revendicatrices n'étaient pas de is ; rosée d'hier matin et qu'elles étaient mal 1; le] billées, H »'e& &uî pas «avantage pour è\ ! ! ii'niM" 1 ii-' sans valeur aux yeux d'une apprentie-cout rière. p_ Maria Vérone, avec qui je dînai vendredi, e_ dont l'éloquence vient de remporter de si 1 gitimes succès en Belgique, et principaleme à Anvers, ne me eacho pas que ce paragrap avait ému les féministes anversoises. "Ell ur ont été d'autant pins étonnées d'apprenc! ne qu'il est des unités baroques dans nos milita tes, me déclara Imminente et spirituelle av eate, qu'elles sont toutes charmantes et j 0- lies." je J'ai prié mon amie Vérone de ne pas déel rer miennes les paroles que je répète en in< quant leur èource, comme je prie mes lectric de ne pas m'accuse:- d'idées subversives, e- sais bien que j'aurais la ressource de demand us à .Mire Vérone de me défendre, ce qui seri un excellent moyen de me faire absoudre ; ma 3g au contraire d'Avinain, qui au pie.d de i'éch lx' faud. conseillait aux camarades de ne jam; ' avouer, j'avoue toujours, et c'est pour cela q """ je suis contente aujourd'hui d'affirmer m 1S' admiration pour les revendicatrices éclairé( comme je suis heureuse de savoir que les f nt ministc-s anversoises, qui méprisent les moye a anarchistes des suffragettes anglaises, n'aba de donnent rien de ce charme sans lequel 1 meilleures causes risquent fort d'être perdue s- re * * » N'abandonnons pas les travaux féminins sa °" mentionner le petit volume que vient de p blier, sur "La Comédienne et le Féminisme é- Mlle Marcelle Yrven. Tout le monde conn; ns l'auteur qui est une blonde potelée, prime-sa n- tière, gavroche et. ce qui "ne gâte rien, fc a_ belle. Tout le monde l'a applaudie sur les pla; pp ches, mais personne ne l'imaginait absorb devant un encrier. Elle écrivait cependant < qui l'eût deviné ? sur des questions grave Elle aussi est une réformatrice, mais, n'ét la diant que les sujets auxquels elle est direct re ment mêlée (ce qui est sage quand la véri rs vous préoccupe), c'est aux femmes de théât ~/c, qu'elle doit ses découvertes et c'est ell e_" qu'elle moralise. ls Or, Mile Marcelle Yrven a constaté que s ' camarades sont des oies doublées de perr ; , quets. Sans aller jusqu'à assurer qu'elles éci vent papa avec trois h, elle nous cite les pat r® quès de certaines et nous décrit la balourdi des autres, tout cela pour conclure que l'< C- ne peut demander à de telles intelligences 1 comprendre les auteurs, classiques ou mode nés, et de les interpréter. __ Le féminisme de Mlle Marcelle Yrven vie de la grammaire, qu'elle 'connaît sur le bout 1 ae ses doigts fuselés, et s'y réfugie pour fin. Elle veut qm. l'on instr •;.».} les femmes rui dastinenw au ttiéiVtri* sxftutr -de Iteatf coi."tor rôle; elle- souhait" qu'avec les classes de tf gédie et dfe comédie le Conservatoire ait d claêses de français et d'histoire littérair , "Ainsi, dit-elle, on éviterait à .une sociétai de la Comédie-Française arrivant en retard ce " te étrange excuse : "Pardonnez-moi, je su comme Louis XIV, j'ai failli vous faire atte drel", et à ce comédien qui, ayant à pari iis d'amours ancillaires, transformait ce demi mot en auxiliaires." Et puis, ne conviendrait-il pas aussi que 1< futurs artistes apprissent que "chaque époqt ■°t a son style, et que chaque époque marque ui e!^ transformation de la langue" ? "*?} "Attention, mademoiselle, s'écrie Mlle Y: ven, qui passez de la Cigale à l'Odéon! Si voi un voyez dans "Tartufe", par exemple, que Vi 1ère est un "amant généreux", ne le confondi , pas avec votre... monsieur sérieux!" e .T'ignore comment les confrères et consœu: !n' de Mlle Yrven vont accueillir son prêche, ma ®s nous savons déjà ce qu'en pensent les auteu f~ dramatiques. Et bien, ces messieurs sont fi ies rieux, simplement. Le premier, M. Nozièi 110 monte sur ses grands chevaux; point par poii lt'~ il réfute la théorie de Mlle Yrven. "Le dange écrit-il, c'est la présence d'acteurs et d'aetr J?" ces qui se piquent d'être clairvoyants et q ont l'autorité nécessaire pour exposer leu: points de vue. C'est .alors que se produise) ji" Ips discussions qui font perdre un temps pr< ?" cieux. On exige des changements, des rem; aiementâ. C'est ce qu'on appelle la besogi Y" de l'avant-scène... Le talent du comédien 1 D doit pas ressembler au talent de l'homme c jT lettres. Il importe peu qu'il connaisse ou ignoi T l'àme de César; je désire seulement qu'e " " s'avançant sur les planches, il me fasse croii ur que j'ai devant moi César." Un autre critique s'encolère davantage "Mlle Marcelle Yrven souffre de l'ignoram •és des camarades de son sexe et elle prétend, p; eu l'humiliation, leur rendre le goût de l'étud us de l'orthographe et de la littérature. Eh biei (f_ moi, je dénonce l'œuvre de Mlle Yrven comir ur une ceuvre néfaste. Instruire les comédiennes jl Quelle erreur ! Quel crime ! Mais c'est lei ;te ignorance qui fait leur talent, mais c'est lei e_ candeur qui fait leur charme !" les II me semble voir d'ici le sourire de Marcel y Yrven, ce fin sourire d'une personne qui a s< n_ brevets et qui, -ayant beaucoup lu et vu, a \ ,a_ bien souvent des fautes de français dans i ur rôle qu'elle étudiait. 3Sj Et c'est peut-être parce que les écrivait es n'aiment pas que l'on soit plus .fort qu'eu qu'ils renvoient, sans autre -forme de procè ce Mlle Yrven à sa boite à grime. us .te n- on m. Fernand Vanderem avait publié, il y ns quelques années, un roman délicieux, "I ur Victime", et, de ce roman, M. Franc-Nohain "s, extrait une pièce que vient de représenter i s- Comédie des Champs-Elysées. Raconter cetl pièce, c'est raconter le livre. Je le ferai poi es ceux qui ne l'ont point lu, mais après let la avoir conseillé de réparer au plus vite ci re oubli. Car 4'La Victime" est un petit che la d'oeuvre, ni plus ni moins, qui, sur ce suji :'s, toujours palpitant de l'enfant sacrifié par i nt divorce de ses parents, nous offre une versic inattendue. En l'occasion, l'enfant, d'autai ite plus gâté que chacun de ses auteui es voudra: prouver à l'autre son amour incorr îi- mensurable pour Bébé, tire parti de la situe ■i- tion et impose ses quatre volontés partout c n- le jugement de séparation l'expédié. Dorlo: es ici, choyé là, il est bien trop malin pour ne p; d- savourèr son rôle et, efi petit bonliomrr la égoïste, tyrannise tantôt son père, tantôt f a- nière, en laissant toujours supposer à cel re [ qu'U ©et 4 ccûtribuUoa .que, dsais ls mêii n- cas, l'adversaire ne se ferait pas tirer l'oreil Avant M. Vanderem les romanciers avaie 9^ toujours fait de l'enfant des époux divorcés u é- sorte de martyr que l'on se renvoyait comi nt une balle, sans prendre garde aux coups que 16 petit garderait au cœur. 11 serait injuste de pr es tendre que ces romanciers se trompaient; no re voyons tous les jours assez d'exemples de do n- leur enfantine pour continuer à plaindre les i nocents qui, voyageant de l'un à l'autre foy< 0- assistent à des remplacements qui les déchire et, dans ce combat incessant; craignent de pe a- dre ce qui leur reste de bonheur. Mais, eu livrant au paradoxe, M. Fernand Vanderem no es laisse supposer qu'il a vu de ces victimes le transformer en despotes. Il en existe, il est vr e.r et je me souviens de mon étonnement en ente nt clant la fille d'une de mes amies divorcée déel !S, rer un jour: "Ah! qu'ils doivent être malhe a- rcux les enfants des gens mariés! C'est tout iS temps pareil, pas de changement d'existem Je Moi, je m'amuse bien: je vais le jeudi et -le c 511 manche chez papa qui me conduit au théâti dans les thés, me comble de cadeaux et de fria é- dises. Au retour je ne manque pas. de faire bi tts quer maman en lui disant combien papa a é [1" gentil; alors c'est elle qui recommence à r es gâter pour que je le fasse bisquer à son toui !S- La victime de M. Vanderem, le jeune Gé,s est de cette catégorie, peut-être même va-t plus loin car, devinant que ses parents, dont séparation n'est pas'encore légalisée, ne dema as dent qu'à se réconcilier, il emploie sa malice J- tenter de les brouiller irrémédiablement. Diso vite que la fin de la pièce ne couronne pas iît duplicité, que tout s'arrang'e et qu'alors seul 1- ment le petit garnement commence à se 'croi rt sacrifié. a- Cette pièce a valu à Juliette Malherbe, artis -e de douze ans, l'ovation la plus méritée. Cet 't, fillette est tout simplement extraordinaire, si !S. jeu est naturel, sa diction étonnante. Elle po r- sède, semble-t-il, toutes les ficelles théâtrale s- pas un instant elle ne fut pénible, conrihe le so té habituellement les enfants-comédiens, re Et voilà de quoi fournir un nouvel argume 3S à ceux que Mlle Marcelle Yrven n'a pas eo vaincus. Il est peu probable que la petite Ma es herbe ait emmagasiné dans sa tête toute la litt rature française, cependant, autant que la pl 1- érudite de nos comédiennes pourrait le faii elle donne l'impression de s'être approprié 3e psychologie de l'auteur qu'elle interprète, i )n cela n'en demeure que plus déconcertant. Jeanne Landm LES FAITS DU JOUR 3e m t* SUCCESSION DU CARDINAL. KOPP a- îs L-e cardinal Kopp est mort depuis quelqu e. jours à peine et déjà la presse allemande di cute les chances de ses successeurs éventuei is On met en avant le nom du prince Max 1 a- Saxe, mais le correspondant romain du Corrie ;'r' délia Sera déclare que cette candidature ne se: îr pas prise en considération. On ne croit pas 3S Rome que le prince Max soit capable de dirig ie un diocèse. Le prince Max est un savant, ma le il n'est pas comme tel vraiment apprécié au V tican. is On n'a pas oublié certain article du princ 1- paru il y a quelques années, et où il formula iz sur l'union des églises orientales des idées fo ,s peu orthodoxes. A cette occasion, le prince Me is fut mandé à Rome ad audiendum verbum. P( "S après il abandonnait sa chaire de l'université ( J" Fribourg. Le Vatican ne confiera jamais à 1 ^ esprit aussi subversif l'important diocèse ( r, Breslau. i- On a parlé aussi, pour succéder au cardin Kopp, de Mgr Korum, évêque de Trêves. Depu la mort du cardinal Kopp, l'évêque de Trêvt i- est en Allemagne le seul haut prélat qui repr- 1- sente et défende avec énergie la tendance cathi lique intransigeante. Sa nomination accentu* ie rait le conflit qui divisait les catholiques sur ■e question des syndicats ouvriers du vivant d ■n cardinal Kopp. La nomination de Mgr Korum si e rait également mal vue de la cour de Berlin, ci . parti du centre et du gouvernement de Berli ;e qui réprouvent l'intransigeance catholique. Lr Le correspondant du Corriere délia Sera a tribue plus de chances à Mgr Schulte, évêque c i'e Paderborn, en Prusse. Mgr Schulte était l'adve: ? saire le plus en vue du défunt cardinal Koj ir et de son parti. Il observerait certainement à II* tête de son diocèse une toute autre attitude qi e Mgr Kopp. L'empereur Guillaume passe poi ■s avoir des sympathies très vives pour M g ^ Schulte. On dit même que Guillaume II l'aura appelé un jour en plaisantant Koppelein (pet is Kopp), ce qui manifeste clairement le plais x qu'il aurait. à voir l'évêque de Paderborn sui 3> céder à Mgr Kopp. A Rome, on met en avant deux candidats: M« Zorn de Bulach, déjà évêque auxiliaire de Me et frère de l'ex-secrétaire d'Etat pour l'Alsact a Lorraine, et l'abbé- général des bénédictins, Mç 1 de Stozingen. a L'un et l'autre sont bien vus du Vatican et d e Guillaume II. ir Le chapitre de Breslau ne se réunira pas d'ai ^ leurs avant quelques mois pour élaborer la lis! f. de trois candidats qui sera soumise ensuite it l'approbation du gouvernement de Berlin et à i e nomination papale. D'ici là, de nouvelles eand n datures peuvent surgir.- •s Fox ù Etranger La politique anglaise la A PROPOS DU "HOME RULE" îi LONDRES, 10. — L'opinion générale dai e les çvuloirs de la Chambre des Communes e; [e. qu'à la suite de la discussion d'hier, un grand nt progrès a été fait pour la solution de la qnes- ne tion irlandaise, qu'un aecord est intervenu et! ne qu'd n'y a plus aucun danger de guerre civile.; Il LE VANDALISME DES SUFFRAGETTES as LONDRES, 10. — Un acte de vandalisme a. a- été commis ce matin à la "National Gallery" n- par une suffragette, sur la "Vénus" de Vêlas- ■r, quez. Le tableau a été coupé à l'aide d'uj»; nt couteau. ^ La politique italienne se LA CRISE MINISTERIELLE ÎJ' ROME, 9. — A propos de la crise ministé-i II_ rielle probable, le "Popoio Romano" écrit: a" "La situation que laissera le cabinet est in-i LJ" discutablement bonne, puisque toutes les ré- 16 formes et toutes les mesures qui constituaient :?■ les points principaux du programme du gou-? J1" vernement ont été réalisées. 'e' "Restent les mesures fiscales qui sont en- a" core en suspens devant la Chambre. Que le projet soit accepté ou non par le nouveau ca- 1 binet, il répond bien, en principe, aux nécessi-a® tés budgétaires. Quant aux autres réformes de ; caractère démocratique, qui pouvaient être présentées ou discutées, elles n'ont qu'une im-"u portance relative. 'a "D'autre part, l'idée qui semble dominer 3: dâns les cercles politiques est que M. Giolitti a reste le véritable maître de la situation et que son repos ne saurait être que provisoire." 5a D'après les bruits circulant hier après-midi e" dans les couloirs de la Chambre, le programme re fiscal du cabinet actuel devrait être abandonné par le prochain cabinet en faveur d'un em-*e prunt qui donnerait des disponibilités supérieu-i res et "immédiates. )n Dans cette hypothèse, la présidence du nou~ veau ministère serait assumée par M. Luzzatti s> ou M. Sonnino. nt En outre, le nom de M. Tittoni étaiinmis eu avant, comme collaborateur possible du fatizr nt ministère. a- lj La situation en Orient as LES ELECTIONS EN BULGARIE SOFIA, 10. — Voici les résultats prêsqu» g', définitifs des élections. Sont élus: 126 gouvernementaux, 51 représentants de l'union agricole, 2G démocrates, 9 socialistes-réformistes, 9 socialistes-doctrinaires, 7 partisans de M. Guechoff, 3 partisans de M. Daneff, 0 radicaux. 2 Quelques changements seront encore appor-B tés par les résultats encore inconnus du département de Sofia, mais ils seront vraisemblablement favorables à l'opposition, qui comptera 119 sièges sur un total de 245. * s» s- Dépêches diverses s. Jg L'EKHGRATêON AU CANADA re LONDRES, 10. — Ou mande de Montréal „a au "Daily Telegrâph" que M. Lestourneau, da ' Montréal, un des leaders du parti libéral de la a province de Québec, a été nommé ministre da ?r la colonisation et des mines dans le gouverne-;s ment de la province. Cette nomination est considérée comme assez importante, parce qua depuis plusieurs années le gouvernement, qui avait fait des efforts pour attirer des colons e, français et belges dans le but de développe!/ les vastes régions du Nord, n'avait obtenu que , de maigres résultats. On espère que M. Lps-tourneau suivra une politique vigoureuse afin ■X d'obtenir pour la province de Québec des co -U Ions parlant français. ie BAGARRES A SCHLESÏAÔT ^ STRASBOURG, 10. —- Plusieurs rixes, au K cours desquelles les soldats tirèrent leur baïonnette, se sont produites entre civils et mili-il taires à Sehlestadt. Un civil a été blessé à la -, tête is v :s TERRIBLE INCENDIE A BAUTZEN BAUTZEN, 10. — Un grand incendie s'est )- déclaré ce matin, à 3 heures, dans une vaste ». fabrique faisant partie d'un établissement lithographique. La fabrique a été complètement 1 réduite en cendres et on a retrouvé sous les u décombres les cadavres calcinés de cinq per- sonnes. Une sixième a disparu. u LA FRANCE ET L'ESPAGNE a, MADRID, 10. — L'"Officiel" publie la dé— claration signée par le ministre des affaires l~ '"étrangères et l'ambassadeur de France par laie quelle le cabinet de Madrid et celui de Paris renoncent à leur zone respective au Maroc- à tous ,p les droits et privilèges qui découlent du régime , des capitulations. 13. ie LES ELECTIONS EN ESPAQKE !r MADRID, 9. — Les -résultats des élections ir législatives sont encore incomplets. Les ren-it seignements officiels de la dernière heure in-it diquent comme élus: 199 conservateurs, 95 Jj-ir béraux, 21 républicains socialistes et radicaux, 8 indépendants, 19 régionalistes, 7 républicains réformistes, 4 catholiques, 5 partisans de Doa Jaime. II reste à connaître les résultats de 3s jr circonscriptions. De nouvelles élections devront 2 avoir lieu dans 9 circonscriptions par suite de l'élection d'un même candidat dans deux cir-conscriptions à la fois. L'ETAT BÊ SIEGE A CEARA e RIO-DE-JANEIRO, 10.-— Le colonel Setem-brino, commandant les troupes fédérales à Foi'-taleza, capitale de l'Etat de Ceara, a informé le ministre de la guerre que la grève générale a e éclaté. à La dépêche ajoute que le commerce est ar-a rêté. Les services du port et les tramwajs sont paralysés. L'usine à gaz est menacée. Des groupes d'hommes armés parcourent la ville,menaçant les passants et assaillant les habitations particulières sous prétexté de peraivl-, sitions. Le gouvernement de l'Etat est impuissant à assurer l'ordre. Les rebelles campent à 25 kilomètres de la capitale. Les troupes fédérales gardent maintenant las maisons commerciales et particulières. is C'est sur le vu de cette dépêche qua l'étfet îtide siège « été décréta

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Dit item is een uitgave in de reeks Le matin behorende tot de categorie Liberale pers. Uitgegeven in Anvers van 1894 tot 1974.

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