Le messager de Bruxelles

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19 januari 1915
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s.n. 1915, 19 Januari. Le messager de Bruxelles. Geraadpleegd op 28 april 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/639k35mz2x/
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JOURNAL QUOTIDIEN, ÉCONOMIQUE & FINANCIER Abonnements : Fendant la -durée de la guerre 3 francs par mois (Bruxelles et faubourgs) AVIS. — Adresser toute sorrespondance à la direction du MESSAGER DE BRUXELLES Aucune quittance ne sera valable al elle ne porte la signature du directeur du Journal. Rédaction et 111 i 11 istrati<> 11 : 1, Quai do Chantier, 1, Bruxelles. - TTéiépli. A 1 (MO jÂl JHL O JE! On voudra bien se sou vend r de ce que mous écrivions ici à propos de l'Italie au moment où nous publions le cliché reorésentanit les souverains. L'Italie, jusqu'ici, ne s'est pas encore départie de son attitude de neutralité et peut-être vaudrait-il mieux qu'elle conservât cette attitude Seulement, la presse allemande et française marque son accord à cf sujet depuis quelque? jours et Ha note domi nanite, le « leit motif » - qui revient dans les articles de journaux est que l'Italie ne pourrait pas, sans mu i re à ses propres intérêts, contii suier d'être spectlaitriœ de la politique d'aventures 'dans laquieiHe se sont engagées les autres mations. Evidemment, c'est là ru ne question de point de vue, aussi, nous contenterions-nous de marquer cette opinion sans la commenter, laissant à l'avenir lie soin de •démontrer l'opportunité ■qu'il y aurait pour l'Italie à prendre position dans ilia conflagration européenne. Quoi qu'il en soit et en attendant les événements, nous donnons ici la irepirociuotion d'une photographie -prise à Rome, voici quelques jours seulement, photographie qui montre l'aspect d'une plfyce de Rome à l'issue d'une conférence donnée par un homme politique. Cette conférence fut, d'ailleurs, ab- que le cliché ci-dessus n'a à nos yeux qu'une valeur documentaire et rien de plus. C'est à peine si il tendrait à faire sol'ument «.neture*» si nous entendons par là que l'orateur n'émit aucun argument pour ou contre lies puissances actuellement en conflit. Malgré tout, l'italien aime discourir, argumenter et conclure. De sorte voir — ce que no'us savions déjà — que partout où il y a à discuter, les femmes sont de la partie, Ah les femmes ! E. FONCLOS LA GUERRE Le combat autour de Soissons dure "toujours; l'état-major français explique ainsi l'évacuation de la rive droite de l'Aisne : « Comme nous l'avons dit dàns notre communiqué de cet après-midi, la crue de l'Aisne avait rendu dangereuse la communication avec nos troupes, plaoées sur les premières pentes de la irivière, plusieurs ponts et passerelles étant détruits par les eaux, ce qui nous empêchait de leur envoyer du renfort. Cela fut la cause principale de là retraite de ces troupes qui combattirent dans des conditions difficiles. Obligées, par suite de l'écroulement du pont, d'abandonner quelques canons, nous les avons rendus tous inutilisables. Les Allemands ont des prisonniers,surtout des blessés,qui ne purent être transportés ilors de notre mouvement de retraite. En tout il s'agit d'un succès partiel pour notre adversaire, qui n'aura cependant aucune influence sur la totalité des opérations. En effet, l'ennemi se trouve dans l'impossibilité, à cause des mesures que nous avons prises, de profiter de ce succès au sud de la rivière; ce succès n'aura donc de l'importance que par rapport à l'espace conquis. » Les Allemandes doivent cependant avoir poussé une pointe sérieuse entre Soissonse t Vaiiiïlv puisque 3e commun iqaié français d'hier fait remarquer que des attaques allemandes ont été repoussées au sud de Soissons. Dimanche, le canon de l'Yser a encore été entendu distinctement à Bruxelles; les avis signalent un violent duel d'artillerie entre St-Georges occupé par les Belges et Stuyvekens-kerke que tiennent les Allemands; au sud d'Ypres il y a également des Canonnades sérieuses. * * * Les communiqués officiels nous apprennent aussi qne l'Yser et la Lys débordent, que l'Oise déborde, que l'Aisne a emporté les ponts établis par l'armée française, que la Meuse déborde et que l'Argonne et les Vosges sont noyées sous des tempêtes de neige. On conçoit que les mouvements stratégiques de grande envergure soient contrariés; sur ce dernier terrain iill n'y a à mentionner que des escarmouches à Consenvoye. Le propre de lia, guerre actuelle est de créer des « explosions » qui sont de courte durée; après quelques jours d'attaques et de contre-attaques très violentes, de petites batailles, tout remonte dans le calme plat ; il en a été ainsi autour de Dixmude, à Lille, à Arras, à La Bassée, autour de Reims et surtout en Alsace. On s'est battu furieusement pendant huit jours autour de Steinbach; tout le monde s'attendait à voir surgir dans cette direction une « décision » comme disent les affiches, et puis plus rien; plus rien à Berry-au-Bac, à Vaillly et dans les bois d'Apre-mont. Les adversaires « changent de garde » constamment pour parler en style de boxe; c'est une caractéristique très étrange du conflit actuel. * * * Sur toute l'étendue du front oriental, des échanges de coups de fusils et des bombardements d'artillerie ont eu lieu le 11 janvier et pendant les jours suivants. Les troupes russes qui combattent à la frontière de la Prusse orientale, dans la région de Rosag, ont repoussé des attaques de cavalerie. Sur le front Kozilow-Biskupi-Ztaikr-zew-Sucha, les Allemands ont pris, après un combat d'artillerie, l'offensive contre le secteur sud du front. Dans lia région de Borzijmow, Gai-mine, Wola-Szydlowiecka, les Allemands ont tenté, à plusieurs reprises, de prendre l'offensive. C'est tout ce qui est à signaler sur le front oriental. L'HEURE N'EST PAS LA A la Chambre Française, le président Deschanel a appuyé sur l'union morale de la France depuis la déclaration de la guerre, et démontré la nécessité de repousser l'ennemi, de délivrer la Belgique et de faire rendre l'Alsace-Lorraine. Toutefois, l'heure à laquelle nous serons les maîtres n'a pas encore sonné, conclut-il. Dernières Dépêches On mande de Sora que dans la nuit du 16 janvier, il y a eu à nouveau de fortes secousses, qui ont jeté l'effroi parmi les malheureux survivants. On estime actuellement déjà le nombre des victimes à plus de 30,000. A Avezzano, 10,000 ; à Pescina, 5,000 ; quelques milliers à Sora et dans une cinquantaine de villages 100 à 200 par localité.On annonce de Nancy qu'un « Taube » a survolé la ville ces jours-ci ; il a jeté des bombes, heureusement sans causer d^ dégâts. L'artillerie française a tiré dessus, mais le « Taube » a fui vers Jar-ville. Trois fois encore il est revenu ; un biplan français T'a finalement forcé à disparaître définitivement. On annonce d'Amsterdam que pour la première fois une mine a été charriée dans la Zuiderzee. Pour éviter les accidents, la navigation à vapeur a été interdite à partir de la chute du jpur. On mande de Constantinople que le commandant du sous-marin français « Saphir », coulé ces jours-ci, a été sauvé, ainsi qu'un lieutenant et 13 hommes. Ils ont étd faits prisonniers par les Turcs. Par suite du brouillard, les vapeurs anglais « Massilia » et « Fullwell » sont entrés en collision. Le « Fullwell » a coulé mais l'équipage a pu être sauvé par le « Massilia ». Le Seine a fortement monté et l'on craint des inondations en divers endroits.On mande de Lisbonne : Des bombes ont été jetées dans une des principales artères de la ville ; trois femmes ont été grièvement blessées. Vendredi a eu lieu, à Madrid, l'ouverture des Cortès. La situation politique est assez embrouillée par suite de la fusion de différents partis La presse madrilène s'occupe beaucoup du départ de Ramon de Ayala pour Berlin, chargé d'une mission diplomatique dont on ignore encore la portée. Jan Olieslager, surnommé le « démon anversois », vient de faire une chute dans les environs de Calais. Il n'a été que légèrement blessé. BANQUES D'ÉTAT ET BANQUE NATIONALE Nous avons entendu ces jours derniers discuter au sujet diu caractère de la Banque Nationale de Belgique, nous écrit un de nos leoteurs qui, établit comme suit la différence fondamentale caractérisant ces deux sortes d'institutions financières. Généralement, on pourrait dire presque toujours, les banques nationales ne diffèrent des banques d'émission privées que par l'étendue de leurs privilèges ou par l'action plus immédiate de l'autorité sur leur administration et leur fonctionnement. Les banques nationales sont ainsi, tout comme les banques privées, des sociétés par actions dont le capital est fourni par des souscriptions particulières.Conformément à cette définiton, îes économistes sont unanimes pour ranger parmi les banques nationales, la Banque Nationale de Belgique, 'la Banque de France, la Banque des Pays-Bas et la Banque d'Autriche-Hongrie.Ces banques ont pour principale mission de régler (la circulation monétaire et de faciliter par l'ensemble de leurs opérations, la liquidation des dettes. Les banques d'Etat se différencient des dites banques nationales par leur évident caractère de régie. Leur capital a été constitué parla fortune publique et non pas par des souscriptions particulières, et leur administration est confiée à des fonctionnaires du gouvernement; il en est ainsi notamment de la banque de Suède et de la banque impériale de Russie, cette dernière relevant directement du ministre des finances et des conseils de l'Empire. On peut donc logiquement, selon leur rapport avec les Etaits, classer les banques d'émission en : a) les banques d'Etat proprement dites; b) les sociétés privilégiées exerçant le monopole d'émissions sous la surveillance et avec l'ingérence plus ou moins grande de l'Etat et enfin c) les banques privilégiées échappant presque complètement à l'Etat. Parmi les sociétés privilégiées exerçant le monopole sous la surveillance et avec l'ingérence de l'Etat on a pu, d'autre part, démontrer que dans certains pays cette ingérance est très faible, qu'en d'autres, elle est moyenne, tandis qu'elle est très forte dans les banques de l'Empire Allemand. Aussi les économistes s'accordent-ils pour assimiler celles-ci aux banques d'Etat proprement dites. Ces distinctions sont d'importance capitale car, lorsqu'il se trouve devant une banque d'Etat, l'occupant a le droit d'appliquer les règles de la guerre concernant les biens immobiliers et mobiliers de l'Etat. Les lois de la guerre l'autorisent à la considérer comme une administration publique et à fermer, s'il le juge à propos, les succursales qu'il en rencontrera dlains Iles régions qu'il occupe. De plus, il pourra s'opposer à ce qu'elles émettent de nouvelles quanti^ tés de billets, surtout si ceux-ci sont soumis au cours forcé et ont par conséquent le caractère du papier-monnaie. L'occupant pourra, s'il le juge meilleur, continuer purement et simplement les opérations que ces succursales d'unie banque d'Etat faisait avant l'occupation. Iil lui est loisible encore de faire gérer ces banques par les anciens fonctionnaires s'ils consentent à rester, soit dans le cas contraire par ses propres agents. Enfin, s'il arrive que la gestion de l'occupant donne un excédent sur îa recette des dépenses, il pourra valablement et régulièrement se l'approprier.Da théorie qui précède a trouvé une application très intéressante lors de la guerre franco-allemande de 1870-1871.Ce fut la succursale de Reims de la Banque de France, qui la première eut contact avec l'ennemi, qui déclara au directeur que son encaisse étant la propriété de l'Etat Français il avait mission de la saisir. L'erreur des Allemands résultait de ce que le titre Banque de France paraissait indiquer un établissement d'Etat. Or, Ile directeur ayant pu facilement démontrer que 3a Banque• de France était une maison privée appartenant à des actionnaires et se trouvait par conséquent sous la protection du droit des gens, le prince royal de Prusse, informé de cette situation rendit aussitôt un ordre déclarant que les fonds se trouvant à la Banque de France ne pourraient être exposés à une saisie tant qu'ils ne seraient pas destinés à soutenir l'armée française. Aussi le savant juriste Edgar Loan-ing n'a-t-il pas hésité à établir dans une étude qui fait autorité qu'il y avait eu erreur. Toutefois le savant auteur combattait l'opinion d'après laquelle là Banque de France formait une institution purement privée puisqu'elle était entrée dans une dépendance directe de l'Etat et était administrée par des fonctionnaires nommés par celui-ci. L. de B. LES QUOTIDIENNES Le Domaine Public L'autre pour, les administrateurs d'un hospice recueillent dans la rue, à quelques pas de leur porte, un pauvre diaMe en haillons. Le malheureux est évanoui. Il savait qu'il y avait là un hospice et il y allait pour implorer du secours quand ses forces l'ont abandonné. Il est tombé sur le seiuil. On le ramasse, on l'admet, et, tandis qu'on s'efforce de le ranimer, quelqu'un visite ses poches. Pas un sou ; des papiers fripiés et salis, ni tabac ni mouchoir de poche, un mauvais couteau et un peu de savon enveloppé dans un fragment de journal. Le médecin de l'hospice a bientôt diagnostiqué le mal auquel l'inconnu succombait sur la route : c'est la faim. En effet, quand cet homme se ranime, il avoue n'avoir plus mangé depuis plusieurs jours. Il est sans ressources et sans domicile. On le couche ; on lui sert à manger. Mais l'organisme était trop profondément usé par la misère. Le vagabond acheva de dépérir et mourut en moins d'un mois. Les papiers trouvés sur lui permirent d'établir son identité : c'était le petit-fils de Chérubini, mort à Paris en 1840. Je ne chercherai pas dans cette lamentable lin de sujet à romance^ Les caprices de la fortune sont étranges et nombreux. La ruine et la faim menacent les plus riches, les plus follement enivrés de leur prospérité, car la spéculation a vicié chez la plupart la notion de l'épargne et le sens de la propriété. La détresse de ce petit-fils de Chérubini présente cependant cette particularité qu'elle est une conséquence et une volonté de la loi. Ce malheureux est mort de faim parce que la société l'a dépouillé de l'héritage de son grand-père, comme elle dépouille les héritiers de tous les artistes, c'est-à-dire de tous ceux sans qui il n'y aurait de gloire nulle part et de beauté nulle part. La loi a déjà dépouillé les héritiers d'Alfred de Vigny, de Chateaubriand ; en 1920, ce sera le tour de Dumas père. ' En 1935, l'œuvre de Victor Hugo appartiendra à tout le monde, sauf aux héritiers de Victor- Hugo. Cinquante ans après la mort d'un ar-" tiste, son œuvre tombe, — ainsi le veut la loi — dans le domaine public, c'est-à-dire qu'elle n'a plus de valeur que pour ceux qui l'exploitent sans aucun droit. Quand on hérite d'un terrain ou d'une maison, on peut, en jouir sans limite ; quand on hérite d'un chef-d'œuvre, on n'en a que l'usufruit pour une durée de cinquante ans. Cette loi n'est pas seulement immorale; elle est féroce. Le petit-fils de Chérubini était âgé de soixante-dix-sept ans. Jusqu'en 1890, il a perçu sans difficulté les droits d'auteurs produits par l'œuvre de son grand-père ; c'est seulement à partir de cette époque qu'il en a été frusté. II avait alors cinquante-cinq ans et avait toujours vécu de ses rentes, grâce au génie de Chérubini. Ce n'est pas à cet âge qu'on prend l'habitude du travail ni surtout qu'on trouve à s'employer. La société l'a condamné à la misère précisément au moment où il lui devenait presque impossible de gagner son pain. Si jamais un socialiste proposait à un Parlement un projet de loi limitant la valeur de l'héritage pour les immeuble», Mardi 19 Janvier IIMIi (Edition P. L. (i. — i\° 60) J^e Numéro lO o^es ,>lme &nnec - N° 10

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Dit item is een uitgave in de reeks Le messager de Bruxelles behorende tot de categorie Financieel-economische pers. Uitgegeven in Bruxelles van 1895 tot 1946.

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