Le messager de Bruxelles

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20 januari 1915
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s.n. 1915, 20 Januari. Le messager de Bruxelles. Geraadpleegd op 28 april 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/jd4pk07q9r/
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LE MESSAGER DE BRUXELLES Mercredi 20 Janvier lîMo (Editioo F. L. ii. — T 70? JLe Numéro lO O2320* 51me Annee — N° 20 JOURNAL QUOTIDIEN, ÉCONOMIQUE & FINANCIER Abonnements : Pendant la durée de la guerre 3 francs par mois (Bruxelles et faubourgs) AVIS. — Adresser toute oorrespondance à la direction du MESSAGER DE BRUXELLES Aucune quittance ne sera valable al elle ne porte la signature du directeur du Journal. Rédaction et Administration : 1, Quai du Chantier*, 1, Bruxelles. - Téléph. A 1610 Une Exploitation Honteuse Le 16 janvier, la veille du jour où sous ce titre je stigmatisais la conduite des gens peu scrupuleux qui n'hésitèrent pias à falsifier des documents ■photographiques dans le but de trom- taines personnes se sont imaginées que j'avais exagéré. Dans quel but, pourquoi? Quoi qu'il en soit, une bon,ne douzaine de lettres, dans le courrier d'au- i-E DOCUMENT ORIGINAL. per le public, le 16 janvier, dis-je, ia première phrase du texte accompagnant te cliché représentant les prisonniers belges en AILèmagne était celle-ci : <( Décidément, il ne nous est pas interdit de croire qu'il existe une Providence, laquelle Providence apporte son concours à ceux qui veulent faire le bien. » Et je contais alors comment, grâce à la publication de nos clichés, précisément, nous avions eu le plaisir de faire retrouver quelques soldats dont 'les familles respectives n'avaient plus •de nouvelles depuis de longs mois. Or, durant que charitablement, gracieusement, sans aucun espoir de profit quelconque — ceci dit dans l'intérêt de la vérité, sans pilus nous nous (attachions à une œulvre que d'aucuns veulent bien trouver méritoire et que nous qualifierons tout "bonnement d'utile, durant que nous •nous efforcions d'apporter un peu de joie dans les foyers, durant ce temps, dis-je. de tristes sires travaillaient à produire"de faux documents. L'article paru ici, le 17 courant, et dans lequel je donnais les preuves écrites dé leur exaction, produisit un certain tapage. Pourtant, croiriez-vous — et c'est là que je voulais en venir — que cer jourd'hui, concluent toutes à ceci : « Nous n'avons aucune raison de douter de oe que vous avancez, mais nous voudrions que vous nous mettiez sous les yeux les documents : les vrais et les faux. » Qu'à cela ne tienne, soyez satisfaits, correspondants, sinon incrédules au moins méfiants. Regardez attentivement les deux photographies que voici et dites-moi franchement, après examen, si oui ou non vous vous rendez enfin à l'évidence.Le cliché original, celui sur tequel vous pouvez lire « Brusseleers igi2 » a été pris au camp de Bevenloo iil y a deux ans. Remarquez les bâtiments qui se trouvent derrière 1e groupe. Quiconque a visité 1e camp reconnaîtra là construction. Entre parenthèses, elle est assez peu élégante pour que l'on •ne risque pas de commettre d'erreur là-dessus ! Le truc du « détourage » a donne le résultat que vous apercevez sur l'autre vue. Les bâtiments ont disparu, tes contrefacteurs ont effacé l'inscription « Brusseleers 1Q12 » et, comme je le disais, ills s'imaginaient que le public n'y verrait que du feu. Tristes gens, tristes choses ! ! Puisque j'en suis à oe point, il ne faudrait pas que te public n'accordât plus aucune confiance aux carnets de « photos ». 11 y a actuellement en vente, à Bruxelles, deux collections d'albums reproduisant des photographies de prisonniers belges en Allemagne. L'une ce le que Cabuy et Chariier ont imaginée, est truquée, nous l'avons démontré.L'autre collection mérite en tous points le succès qui l'a accueillie, autant par la valeur iconographique des documents qui la composent que par 1e réconfort qu'elle a apporté au sein de nombreuses familles qui ont pu se convaincre que tel parent dont on était sans nouvelles, que l'on croyait mort ou disparu, se trouvait au camp de Munster moins heureux... sans doute que lia où l'avait appelé son devoir militaire, mais en tout cas vivant, épargné par te fe,u de l'ennemi. •Cette collection comprend vingt-quatre photographies, lesquelles ont été rapportées d'Allemagne, au mois de novembre dernier, par un de nos concitoyens, honorablement connu, qui avait obtenu l'autorislation d'ailler ! voir son fils, prisonistier à Miinsterlla-ger. Nous avons vu les photographies originales. EU es ont été reproduites avec une rigoureuse exactitude. Le public peut se fier aux portraits qu'elles nous dotv "nt. Ce sont, nous te répétons, des documents authentiques.Remarquons, enfin, que cette collection comporte quatre albums de six vues, soit quatre séries. Série A (bleue) ; série B (vente) ; ■série C (jaune); série D (rouge). Ces albums ont été imprimés sur tes presses de notre confrère La Cote Libre et ils portent sur fo couverture te nom de l'imprimeur, ceci dit pour bien affirmer que je n'ai aucun intérêt dans une affaire commerciale où Le Messager de Bruxelles n'a que faire. * * * A l'occasion de la publication de mon premier article, nous avons reçu ici, sous forme de lettres et verbalement aussi, des marques de satisfaction. Merci. Toutefois, si agréables que soient les encouragements, nous ne les attendions pas pour continuer d'agir. Nous étions fermement décidés, en entreprenant notre campagne d'épu ration, à la poursuivre jusqu'au bout. Il nous suffisait d'être guidés et soutenus par le sentiment que nous avons de notre devoir, de servir une cause noibte et juste. Aussi, nous ne dépo- I je m'iaittache présentement... ! Les conséquences de la falsification, j des documents photographiques peu- ; vent être énormes si on y pense bien, : et abstraction faite des questions de LE GROUPE TRUQUE serons lia plume que le jour où tes coupables seront châtiés. * * * Parlerai-je aussi d'une visite qui fu't faite à l'un de nos employés, au journal pendant mon absence. Oui, car si elle n'est pas intéressante quant au fond, elle est à signaler pour servir à une étude de caractère. Un monsieur dont 1e langage ne rappelait en rien celui de M. de Cois-lin, l'homme 1e plus poli de France et de Navlairre, fit irruption en nos bureaux dimanche après-midi et prononça à notre endroit et particulièrement au mien tes paroles définitives qui suffiraient à me faine voir que j'ai touché juste si je n'étais fermement rassuré quant à ce point. Nécessairement, puisque j'ai lancé un lourd pavé dans la mare aux grenouilles, j'en ai atteint quelques-unes et éclaboussé ceux qui vivent au bord de l'étang. Miffie regrets, mais je continue jusqu'à épuisement de projectiles. Ce n'est pas que la besogne m'amuse follement mais, dans la vie, il n'y a pas que des travaux agréables à effectuer. Il en est même qui sont un peu répugnants. C'est à un de ceux-là que sentiments chez ceux qui ont pu être trompés. Imaginez une famille pauvre qui 'tout-à-ooup reconnaît l'un des siens parmi îles prisonniers en Allemagne. Son premier geste ne sera-t-il pas, sans réfléchir autrement, d'envoyer quelques secours d'argent là-bas, elle qui ne possède déjà, je ne dirai pas le nécessaire, mais l'indispensable ? Autre cas : un père ou une mère dont la situation sociale est aisée se fient aux portraits. Je pose en fait qu'ils n'auront de repos que quand iils auront obtenu toutes les autorisations nécessaires aux fins de pouvoir se rendre en Allemagne pour embrasser leur enfant. Quelle ne sera pas leur déception, leur douleur et aussi leur colère en constatant qu'on a les indignement trompés. Il faut que cela finisse. Il faut que la Justice s'occupe de cette affaire de falsification de documents photographiques.Iil te faut pour notre dignité de Belges. Il le faut pour que des mères un moment remuées par un espoir immense ne retombent pas dans des | abîmes de douleur où elles pourraient l mourir... ! E. FONCLOS. COMMUNIQUÉS Communiqué Officiel Allemand Berlin, 18 janvier, midi : Dans la région de Nieuport, il n'y a eu que des combats d'artillerie. Ces jours-ci, il n'y a pas eu d'attaques ennemies de ce «ôté. Sur la côte, de nombreuses mines anglaises ont échoué art plus d'un endroit.Près (ie La BoiseHe, au nord-est d'AI-ijert, nos troupes ont repoussé à la baïonnette une attaque ennemie. Nous avons fait prisonniers 3 officiers et 100 hommes. Les Français avaient essayé de se fortifier dans le cimetière et dans la ferme qui se trouvaient au nord-ouest de la dite localité.Dans ïa forêt d'Argonne, nous avons pris plusieurs tranchées,françaises. Une attaque de ceux-ci contre nos positions, au nord-ouest de Poht-à-Mousson, les a amenés jusqu'à une distance de deux kilomètres cî8 Viicey, ie combat continue. Dans les Vosges et dans la Haute-AI-sace, il y a de fortes chutes de neige et du brouillard, ce qui contrarie les opérations.Dans la Prusse orientale, la situation est la même. Dans la Pologne septentrionale, les Russes ont essayé une attaque près de Radzanow, celle-ci a été repoussée. Communiqué Officiel Russe Saint-Pétersbourg, 17 janvier. — En Po-logne, de légères tentatives ont été faites par l'ennemi pour forcer notre front sur la Bzura ; le feu de notre artillerie les a arrêtées. Sn Galicie, nous avons rejeté une sortie de la garnison de Przemysl. Quelques escarmouches de cavalerie ont eu lieu dans !a passe de Dukla. En Bukovine, nous nous retranchons au sud de Czernovicz, i'ennemi ayant reçu des renforts. Au Caucase, notre changement de front continue sans incidents ; nous avons avancé au sud de Saryskamyj. Communiqué Officiel Turc Constantinople, 18 janvier. — Le violent combat engagé dans le Caucase contre les troupes russes reste encore sans décision.Un communiqué russe du 10 annonce que la flotte russe avait coulé le» navires turcs « Rize » et « Sjopa ». Cette assertion est inexacte. Communiqué Officiel Français j Paris, 17 janvier (midi). — Nous avons ; progressé dans les environs de Nieuport et de Lombarzyde. Notre artillerie a réussi à déblayer des redoutes allemandes à 200 mètres de la ■ Grande Dune, ainsi que des travaux de < » ennemi vers Saint-Georges. Il y a eu des combats d'artillerie également du côté d'Ypres, La Bassée et Lens. Dans un combat des plus vifs, les Allemands ont pris une fonderie, mais nous l'avons reprise et nous avons consolidé nos forces. Entre Ailiy et Craonne, l'ennemi a été repoussé et nous avons réussi notre attaque près de Beau^ne. Malgré l'ouragan, nous avons fait des progrès vers Perthes et Beau-Séjour. Dans le Bois le Prêtre, l'attaque allemande a été repoussée. Dans les Vosges, nous avons gag si é du terrain à l'ouest d'Orbey. Il y a eu de fortes chutes de neige dans toute la contrée. Les personnes dont le nom est publié en 4e page, ont le plus grand intérêt à se présenter à nos bureaux ou à nous éicrire. Nous avons des nouvelles de leur famille ou de leurs amis. A LA CHAMBRE FRANÇAISE Nous reproduisons ci-dessous un passage du discours que prononça à la séance •de réouverture du Sénat français, son président. Lorsque M. Antonin Dubost rappela le rôle patriotique joué en 1870 par M. de Freycinet, tous les sénateurs se levèrent et acclamèrent l'ancien collaborateur dévoué de Gambetta. Cette manifestation fut très impressionnante et émut profondément les assistants . <( Messieurs, puisque ma pensée se reporte au passé, pardonnez-moi si, au nom des survivants de la dernière guerre, bien peu nombreux aujourd'hui, hélas! dans cette assemblée, je sens l'irrésistible besoin d'associer dans la même piété de notre cœur des armées malheureuses qui luttèrent, il y a quarante-quatre ans et les armées vengeresses de la France nouvelle. En évoquant ces aînés, laissez-moi .saluer le plus grand de tous : Gambetta ! Gambetta ne fut pas seulement le héros d'une sublime résistance dont le souvenir reste encore personnifié parmi nous, puisque nous pouvons saluer à son banc son principal collaborateur, notre cher et illustre de Freycinet, il voulut et commença deux grand'es choses dont la force réalisée nous porte aujourd'hui vers un meilleur destin : il voulut que d'une pensée constante la République refît l'armée qu'il fallait à un peuple visé à mort et qui ne veut pas mourir. Cette armée, nous l'avons faite, nous n'avons jamais eu de discussion que pour mieux la faire et déjà elle a retrouvé le secret de la victoi re ! Il voulut on second lieu replacer la France sous la protection de ces puissances morales qu'il proclamait immanentes et qu'il annonçait un jour supérieures à la force ! et ce sont elles aujourd'hui qui d'une extrémité de la terre à l'autre ont assemblé tant d armées pour donner enfin une sanction à la justice des peuples. C'est à cette justice que Gambetta en avait appelé ! Je remercie en votre nom le bureau d'âge du concours qu'il a bien voulu nous prêter et j'adresse à son président et. aussi à notre doyen, M. Huguet, le témoignage de 1,estime et du respect dont ils sont unanimement entourés parmi nous. Très ému, M. de Freycinet se leva à son tour et s'inclina, remerciant sesi collègues. LA QUESTION DES DINERS POPULAIRES EST ENFIN RESOLUE Cette fois, la nouvelle est officielle. Les petits bourgeois, les employés, les artistes, etc., dont la guerre a diminué les ressources dans des proportions considérables, pourront aller dîner, à midi, en des restaurants dont on arrête en ce moment la liste, au prix de 45 centimes. Les dîners à emporter coûteront 35 centimes, le « menu » ne comportant plus, ici, le pain et la tasse de café servis aux tables du restaurant. Le siège de l'œuvre est établi place du Grand-Sablon, 26.

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Dit item is een uitgave in de reeks Le messager de Bruxelles behorende tot de categorie Financieel-economische pers. Uitgegeven in Bruxelles van 1895 tot 1946.

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