Le messager de Bruxelles

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15 november 1918
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s.n. 1918, 15 November. Le messager de Bruxelles. Geraadpleegd op 03 mei 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/cc0tq5s06h/
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Vendredi 16 Novembre 1918 MmtoeN, »r«Btnt cears 1« l'dt eh»M «S, RUE OU MARCHE-AUX-POUI.BTS ■KUXKU.KS Rédacteur *o Shelf Chaslss l2E6!>ONfcËT> 0«s maïKiCTit* B0it mûri* m jmi pas rttut**.) 34Année- W 319 (H.F.LB. r M3I) Aniiope*» 4' pace. It petits ligae .. .. .. tr. 1.1» JtecUraul »■ page. IS DJU• * «H raitvtuver* >........... 1.03 EcâOS *t KoBTSllSt »., .. ... ,; .. » 5.53 Jfscrologit *.. .. .. .. .. • tjl àancaces notariales » .. » Ï.83 a inéSpJsiro» » » Ml >Etiicièrss » .. » \M ■us(*ui stnnutiiru lien*» Paesape Lemannler 98. Charleroi t Ru* fia Beaumont,8 (VJeO Namur Raad*la CeUlae, laUCaiilaaes, I Le " Messager " pu iet ds sa forme étatique future. T« psiuple, par l'interm^iuuii» de es représen*no*«fe prie «s mams les rênes du gouvernement. te s Je raconoe à toute vante aux autorités allemandes en réponse à? efforts et les sacrifices ont si puissamment Vers les Nôtres A la rencontre de l'Armée Belge la lettre du Conseil des Soldats : « A la suite de l'entretien que mon collègue d'Espagne et moi avons eu l'honneur d'avoir avec vous et avec Monsieur le Commissaire du Conseil des Soldats, j'ai l'honneur de vous? faire savoir que, conformément à la demande qui m'a été adressée, j'ai eu hier après-midi une conférence avec le Gouverneur du Brabant, les représentants de la magistrature et du Parquet et le Bourgmestre de Bruxelles. Au cours de cette conférence, j'ai engagé ces liants magistrats à reprendre Immédiatement leurs fonctions en leur donnant, suivant les indications qui m'avaient été fournies, l'assurance que la magistrature, les autorités provinciales et communales pourraient exercer leur activité en toute liberté. J'ai aussi invité les représentants des pouvoirs publics a prenire les dispositions nécessaires pour assurar le maintien de l'ordre notamment en recommend ant le calme à la population par vo' d'aifi.-i. : ■ et en organisant des gardes bourgeoises; je leur ai certifié en même temps qu'il leur serait laissé pleine liberté pour arrêter les dispositions appropriées et qu'ils n'avaient S craindre aucune entrave dans leur execution. Je suis heureux de tous fairs savoir que tous les fonctionnaires et magistrats assistant à la conférence ont décidé de reprendre immédiatement leursfonctions et de décréter les mesures que comporte la situation. A la suite ties entretiens que j'ai eus avec eux, je suis à même de vous donner l'assurance que l'ordre sera maintenu parmi la population belge. Je dois cependant ai outer que pour rendre les efforts des pouvoirs publics complètement efficaces, il est indispensable que les autorités allemandes, de leur côté, prennent les dispositions peur évitertoute provocation de la part des nationaux allemands tant civils que militaires. Si nous croyons devoir, mon collègue d'Espagne et moi, insister sur cette recommandation, c'est parce que les désordres qui ont été constates hier dans le cours de la journée ont été amenés par des conflits entre Allemands, militaires ou civils. Kous demandons à IS centimes Malgré lo maintien des prix élevés des matières premières, la dh«so« ticn du « feaessageP de Bruxelles » a i lai faire pisradu, ana ions» détarfcve. Le bon- Par suite de l'enatxnbiemea* Jet routes, la correspondance tie notie envoyé spécial vers hn hgnes beiges, n'a pu nous parvenir «a temps tour la mise sous pressa. Un voudrai bien nous en excuser. Nous la publierons demain, en mémo temps que les renseignein«n»s nouveaux et abondants que notre collaborateur, qui a prie do nou- rouvë encore l'empire 1 vedfcs mesures, nous adressera. D'un commun accord | Nos lecteurs n'y perdront donc rien. dóssuó Kous espérons que cette mesure sera accu salie favt-rait.emant pen* nee lecteurs, qui apprécièrent le grand sacrifice que noue neus imposons. La DIRECTION hear de mes peuples a été depuis toujoras le but, Je tous mes déurs. Seule, la , as mténuare peut parveniùr à guérir kt plaies de In guerre. -(a.) Charles. > Une séance historique A LA CHAMBRE FRANÇAISE —t— Paris, xz novembre. — Depuis la journée mémorable du 5août 19x4, la Chambre n'avait plus connu d'assemblée aussi impressionnante que celle d'aujourd'hui. Devant une salle archicombie où l'enthousiasme était débordant, M. Desphanel a ouvert la séance à 3 heures. Après avoir rapidement liquidé l'ordre du jour, il dut cependant, quelques inst an ta après, à nouveau suspendre la séance afin de rendre possible que la lecture dés conditions de l'armistice se fit au même moment à la Chambre basse anglaise et à la Chambre française. A 3 h. 45 la salle se remplit à nouveau et M, Clemenceau fait son entrée. B est l'objet d'une ovation formidable. Les députes et le public, tout lo monde est debout et applaudît de toutes ses forées. Après quoi, le silence se rétablit graduellement et au milieu d'un silence impressionnant, 'M. Clemenceau monte à la tribune. Il tient dans ses mains qui tremblent légèrement tut document enveloppé d'une serviette, ce document contient les conditions de l'armistice. B Touvre et en proie a une émotion violente, tandis que ses mains tournent en tremblant les feuillets, il continence la lecture. C'est un moment historique et dramatique, par ii met fin au terrible cauchemar et indique le commencement de l'ère nouvelle où l'humanité'n'aura plus à trembler sous la menace de l'assujettissement du droit à la Jl«e si des mesures devienneat necessaires à fnroAj i egard des nationaux allemands, ces mesures ! . Ü-AAJ Evénements à Bruxelles 1 ^s L'ACCUEIL :"?»£&■- —a— Il n'est certes pas un de nos compatriotes— •t quu%d je dit, compatriotes j'entends parier aussi de nos hôtes le» rofugies du Nord français qui par tant de liens tiennent a la Belgique — qui n'ait ressenti la plus profonde et la plus noble émotion à la vue des drapeaux qui, dimanche, frémirent sous la première rafale de ce vent de liberté qui vient de passer sur Bruxelles. Certes, les raisons les plus sérieuses, la réserve la ; lus opportune, nous prêchaient le calme et la modération; mais allais donc . parler quand ie cœur seul commande ; une pensée qui sera toujours vraie n'affinuc-t-elle- pas que le cœur a ses raisons que la liaison ne connaît pas ? Et chacun de nous, obéissant à cette impulsion irrésistible, s'est laissé emporter par une joie dont quelques manifestations, con-fessonsle à présent que nous sommes un peu plus calmes, furent excessives. A la réflexion même, ne trouvez-vous pas, amis lecteurs, qui voulez suivre avec calme la in arche des événements, que ce pavoisement et cette exubérance joyeuse furent un peu prématurés. Sous attendons avec tant d'impatience et depuis si longtemps lo retour de nos fils et de nos frères ! L'heure actuelle est encore empreinte de tant d'anxiété; nous devons tant nous recueillir pour nous apprêter à recevoir comme ils le méritent ceux dont nous fûmes brusquement séparés en i9i4 et qui depuis lors combattirent pour la liberté de la Patrie, alors que, impuissante, nous attendions, nous, les civils, et avec quelle impatience l'heure du retour à cette liberté ! Est-ce bien le moment de se livrer aux manifestations de cette joie débordante ? J'imagine que si un grand poète avait été chargé d'organiser la "Fête, la grande Fête du Retour, il eût élaboré tout un programme que je ne puis vous détailler pour cette bonne raison que je ne suis pas un grand poète, mais dont' il me semble cependant pressentir les grandes lignes. 11 voudrait certainement, ce poète, qu'au devant même des deputations officielles de le. capitale, les enfants, les petits enfants de nos écoles fussent chargée d offrir à notre armée ces touffes de bruyère qu'un autre poète, Edmond Haraucourt, appela un jour «La Fleur du bon Accueil ». Oui, il voudrait que cette reprise de contact s'effectuât entre cas deux éléments de la nation : L'armée, ce qu'elle a de plus noble; l'enfance, ce qu'elle a de plus pur. A ce moment, tous las clochers de Bruxelles égraineraient non leur carillon joyeux mais les notes graves de leur grosse cloche scandant l'hosaïuiah de la délivrance. Et alors, seulement alors, sur le passage de nos soldats, les drapeaux à nos fenêtres surgiraient, saluant ces autres drapeaux criblés par la mitraille, loques glorieuses attestant notre foi inébranlable dans les futures destidées de notre Patrie. Ce serait ainsi des drapeaux non déflorés par de banales réjouissances que nous mon" ^ferions à notre armée. Et ce seraient aussi avec un bonheur non défloré par des manifestations inopportunes nue nous pourrions crier aux nôtres : «Frères, noua vous attendions depuis silongtemps I »V. ô. Le retour du Roi L'administration communale de Bruxelles a lait afficher sur les murs de la capitale la proclamation suivante : CHERS CONCITOYENS, Après cinquante mois ds durs captivité, notre grand Bourgmestre Â03LPHE MAX rentre à Bruxelles. Bientôt il sera parmi ses concitoyens. Nous avons l'espoir que mardi prochain, i9 novembre, notre glorieux souverain LE ROI ALBERT fora sa rentrée triomphale dans la capitale, à la tête de ses héroïques soldats. Attendez patiemment ces moments da joie et d'allégresse. Montres, dans la victoire, la dignité et le sang-froid dont vous avez fait preuve dans l'adversité. Le monde entier a les yeux sur la Belgique. N'oubliez pas que Bruxelles est la capitale d'un pays dans lequel n'ont cessé de régner l'ordre et la liberté. Bruxelles, le i3 novembre 1918. Le Bourgmestre ff., Madbicb Leüojsnikr. force. Après la finale de chaque article, M. Cïé» menceau et.1 arrêté par des ovations interminables. Tous tes députés sont debout et toute la salle est vibru'hie surtout à la lecture des articles qui prévoient la fin des hostilités, l'évacuation de la rive gauche duRhin, l'occupation des tètes de pont, la reddition immédiate et sans distinction des prisonniers, in déclaration de nullité des traités de BrestLitowsk. et Bucarest, les dédommagements, etc. M. Clemenceau a fini la lecture, ii ferme le document et après une pause qui se prolonge par des applaudissements, il prononce vivement emu quelques phrases enflammées d'un patriotisme ardent qui s toujours animé eet homme.H porte l'hommage attendu à l'armée qui, an ce moment, a fait triompher la cause du Droit et qui rend possible a la France, après avoir été le champion de Dieu et après, I le champion de l'humanité, de rester à jamais le champion de l'Idéal. La Chambre entière à nouveau se lève et fait à 11. Clemenceau une ovation interininable,accompagnée des détonations de l'artillerie a l'extérieur. M. Deschanel prononce ensuite un discours plein de chaleur et de patriotisme célébrant l'heure solennelle où le monde civilise se trouve enfin libéré de la terreur qui, durant 47 ans, l'a opprime et où l'Al-saceLorraine, restée fidèle malgré tout et envers tous sera de nouveau réunie à la Mère Patrie. Un député propose de rendre un hommage spécial aux députes présents de l'Alsace, Lorrains et, au milieu des applaudissements unanimes, MM. Weil et Wetterle viennent de la droite vers le milieu de ht salle et sont l'objet d'une ovation formidable, une motion est déposée à ce moment demandant un projet de loi déclarant que le maréchal Foch, H. Clemenceau et l'armée ont bien mérité de la Patrie, M. Kenaudel demande que le vote de la proposition soit remis 4 la seance prochaine. Sa proposition est l'objet d'us refus presque unanime et, par priorité, en levant les mains, et M. Deschanel déclare suspendre la séance pour un quart d'heure. Les députes se disposent à quitter la salle lorsque, tout à coup,!* Marseillaise entonnée _par M. Rtuneil, députe des Pyrénées orientales, retentit. Des milliers de voix s'élèvent et M. Clemenceau quitte la salle au milieu des accents vibrants de l'hymne national. Il est attendu dehors par une foule innombrable qui veut le porter en triomphe et cependant Paris est en fête et vibre d'un enthousiasme délirant, comma il n'en a pas connu depuis longtemps. soient exécutées sans y mêler la foula D| A ce propos, les autorités belges nous ont signalé que les plus grands fauteurs des désordres sont les déserteurs allemands circulant en ville et s'efforçant d'exciter les Belges eontra^Ies autorités allemandes. II serait a désirer que ces éléments dangereux puissent être mis dans l'impossibilité de nuire. Vous apprendrez sans doute avec satisfaction que, de leur côté, les magistrats belges ont décidé que le premier acte de la reprise de leurs fonctions serait de faire procéder à l'arrestation des condamnés de droit commun se trouvant dans les prisons de Lille et qui, mis en liberté lors de l'évacuation de cette ville, constituent actuellement un grave danger pour l'agglomération bruxelloise. Je vous prie d'agréer l'assurance renouvelée ie ma haute considération. » (s.) VAN VOUJUtHOVm. Nous apprenons en dernière heure S. M. le Roi ne fera son emtrée que dredi dans la capitale. que ven- Ce matin, une beSe matines d'aBrièie-saia>n, les boulevards connaissent • des 9 heures une animation intense, les gens affairés vont aux nouvelles; on lit fes proclamations du ff. de bourgmestre. On attend Adolphe lias ; Je Roi fera son entrée mardi. On commente, naturellement, ces placards, et les langues vont leur train. L'an affirme avoir rencontré les avant-gardes anglaisée à Hal, l'autre avoir vu des Belges à Ninove. Un troisième aenonee que les Allies seront ici cette nui*. Qui donc est le mieux informé de tous ces gens? Les marchands poussent devant eux leurs éventaircs fourni de drapeaux ; ii y a en dos belges, des français, des itaiiona. Tous claquent eu vent et met. 'eût dans la lumière claire du jour une note joyeuse. Dos oamelols vendent des c souvenus de Max », des cartes postales qu'Üuslra la crâne figaro de nottre maïeur; d'autres vendent des c hommaffes à nos héros s; d'autres des décorations ou dos emblèmes patriotiques. On oris de nouve&ux joataSKs < Le Flambeau », c Le Belge ». Un anok-n cenuera j de nous, notre impatience gxamdib d'heure en I heurs. —o-e-s- L'ARMISTICE Versailles» siège des p?arpa£ara de paix. Londres, ia novembre. — Le Pttti Parisien publie la communication faite par M. Clemenceau que les puissances ' alliées se réuniront à bref délai & Versailles afin d'y discuter 'diverse questions concernant ï?i peut- D'après les journaux français et américains le bruit se confirme, ait que M. Wilson viendrait en Europe pour assister à la Conférence de la Paix. us. Liôyd George et Farmistêee Londres, n novembre. — La séance de la Chambre Basse était très animée et la salle bien remplie. M. Lloyd George fut l'objet d'une ovation grandiose. Les membres étaient debout, 1 acclamant et agitant leurs mouchoirs. M. Lloyd George se leva au mi lieu d'une nouvelle manifestation d'enthousiasme et 1st les conditions d'armistice qui, à os qu'il dit, avaient été signées a 5 heures du matin après une délibération ayant duré toute la nuit. Après lecture des conditions, H. Lloyd George dit : Ce matin à onze heures a, par conséquent, pris fin la guerre la plus terrible et la plus effroyable qui jamais ait atteint l'humanité. J'espère que nous pourrons dire qu'en oe jour décisif nous aurons vécu la fin de toutes les guerres. Le moment n'est pas aux paroles. &os coeurs sont trop gonflés par uns gratitude impossible à exprimer en paroles. Voilà pourquoi je propose qoe la Chambre se sépare immédiatement et se rende à l'église Sto-Margueri te (l'église de la Chambre Basse) afin d'y exprimer humblement nos remerciements pour Taf franchissement du inonde du grand danger qu'il a couru. A l'Ecole normale d'instituteurs du bouievurd du- H&ixmirt a 'eu heu hier mattn. à 11 heures, la rai-nsiaïWion du drapea-u national. Les élèves de l'institution ont, à cette occasion, après une allocution da directeur, M. Bymers, chanté une vibrante < Brabançonne », sous la direction de Ml Paul La Uye, * * A la même heure, urne auto sombre, conduite ■par un artilîeuiT et sur laquedu Hotte un minuscule cteapeJet beige, débouche par la rue au Beurra. La foule suit en courant. Des crie fusent : Max est là! Voici ie bourgmestre. L'auto s'enj gouffre dans l'hôtel de ville, deni les portes sont aussitôt refermées. Ua journaliste entrfc partout. Nous assistons a l'arrivée; le chauffeur, prestement, saute à terre et ouvre la portière. Une oval tien retentit, des mouchoirs sont agités. Ce n'est cependant pas nota» sympathique majeur, c'est M. Emiie Vanidervelde, le ministre d'Etat sociaIdste, qui vient de G and, en compagnie de trois autres personnes, dans un auto que conduit le coureur motocycliste Parmentier, mie figure bien connue aussi des Bruxellois. Bientôt reconnu, Ml Emile Vandervelde est l'objet des plus vives ota tiana. Le ministre d'Etat, visibicznvat ému, salué la foule et pénètre dans l'hôtel communal. U en sort peu da temps après; lo passage de l'auto est acbl&mé plus frénétiquement encore, car la Qraind'Fiaee est noire de monde; les marchandes de fletuB offrent à M. Vandsrvelde une gerbe, avec leurs souhaits de bienvsmie, Quittant la Graind'Place, l'auto es dirige vers la Maison du Peuple. M. Vandcrvelde, appelé au baâoon, salue la foule, qui longuement agite des mouchoirsT-Qn annonce que le ministre d'Etat fera ta soir même une conférence dans la grande salle des fêtes. Paris, n novembre. — La Chambre s adopté à l'unanimité des voix le projet suivant, déjà approuvé parle Sénat: Les armées et leurs chais, le gouvernement de la République, les citoyens Clemenceau et le maréchal Foes ont bien mérité de la Patrie. Un hommage national au maréchal Foch Paris, ii novembre. — Les membres de la Chambre, André Hess et de Kerguezech ont déposé sur les bureaux de la Chambre nn projet de loi où il est proposé do citer la maréchal Foch devant la Chambre afin de lui communiquer solennellement, ainsi que cela se faisait au temps de la Convention, qu'il avait bien mérité de la Patrie. H sera alors accompagné d'un simple soldat, symbole de la multitude anonyme des héros qui ont sauvé la Patrie et le monde civilisé. La fuite de l'Empereur L'Empereur est en oe marnons l'hôte de M. Bentinek, dont la familie est restée fidèle à l'env . poreuï déchu. La fana Lie Bantmek est une des ; juus anciennes de la nobbsse néariaaidaise et a toujours é<é liée par des liens d'amitié à la dyossuie des HohenzeUern. C'est à 1a famille BeuubcJi qu'appartient la branche itnglaasa des ducs dé Portland. La branche cadette cet apparentée au Roi d'Àngietraa». La familie Bentinek réside à luclùachrai. Berlin, n novembre. — Dans le texte com plet des conditions d'armistice, la stipulation concernant l'évacuation de la rive gauche du Rhin par les armées allemandes, est ainsi conçue : La rive gauche du Rhin est administrée par les autorites locales sous contrôle des troupes d'occupation des Alliés et des Etats-Unis. Les troupes . des Alliés et des Etats-Unis s'assureront l'occupation ds ces territoires an occupant les principaux passages du Rhin (Mayence, Coblence, Cologne), y comprise une téM da pont de 3o kilomètres de diamètre sur la rive droite da Rhin ainsi que les points stratégiques du territoire. Sur la rive droite du Rhin sers créée une sons neutre, entre la rivière et une ligne de démarcation à l'Est de la rivière, Cette ligne court de la frontière néerlandaise jusqu'au parallèle ds Garnsheim a io kilomètres de la rivière de là jusqu'à la frontière suisse seulement àr 3o kilomètres. L'évacuation du ee territoirs du Rhin (rire gauche et rive droite) est réglée de telle façon qu'elle puisse s'effectuer dans un délai de n jours, c'est-à-dire dons en tout aS jours après la signature de l'armistice. L'artiols xS dit : Les Allies auront libre accès aux territoires évacués par l'Allemagne à la frontière de l'Est, tant par Dantzig que par le Weiohsel, afin de pouvoir fournir de vivres les populations de ces territoires, ainsi que dans d'autres buts. Les félicitations du Roi d'Angleterre Après la conclusion de l'armistice, le roi d'Angleterre a adressé au roi des Belges ses félicitations pourl'affranchissement de son pays et témoigné de son admiration pour la constance de son peuple dont les sacrifices, heureusement, n'ont pas été vains. Ensuite, le roi a envoyé des télégrammesde remerciements et de félicitations à MM.Voincarrô, Wilson, au Mikado, au roi d'Italie,de Serbie, de Roumanie, du Monténégro, dsGrèce, du Siara, au sultan d'Egvpte, sux présidents du Portugal, de la ChùL», du Brésilet de Cuba. ' . a c • * Londres; rs novembre. — Le Roi a adressé i le télégramme suivant aux colonies autonomes d'outremer : « Au moment de la signature de l'armistice qui — à ee que j'espère— mettra définitivement fin aux hostilités qui ont terrorisé le monde entier depuis plus de quatre ans, je veux envoyer un message de aalatations et ce remerciements cordiaux à mes peuples d'outre-jner dont les loreee admirable», ie #t mistice ds Le franc-Port. Le Kronprinz allemand interné en Hollande On mande de Macstrieht au « Vaderland s : « Le 18, vers 3 heure*, le Eronprinz eet oiaivé dans notre pays, accompagné de cinq autos oui vartes. Une patrouille militaire qui longeait jus, tentent J» frontière ie rencontra et a prooédé à son internement. Il portait l'uniforme des hussairds do la mort et était accoiupr.gmé du major von Mneldnar, du capitaine Zadeitrrz et de quelques ebauffeurs et domestiques. Le 'Kronprinz arrivait du château de lloumont ou, a os que dit un dee chauffeurs, il avait tuis cordialement, congé de ses troupes. H est probable qu'il passera la nuit •vac sa suite au palais gouvernemental. Des hts de camp ont déjà été disposés pour ilea chauffeurs. Des instructions plus précises arriveront probableimunit de La Haye. Les ruée menant an-, palais gouvemementai eouî gardées par la niaKéehaussée. > L'Agitation républicaine aux Pays-Bas f- Rotterdam, 11 novembre. — Une grande et imposante n* union des membres et adhérente (tu S. D. A. P. (booiaal-deinooruueche Arbeddarspairajj), vient d'avoir heu ici. Le nombre des assistants fut ai considérable qu'il fallut scinder en cinq souaréuniona l'assemblée générale. Après M. Toelséco, qui fit acclamer la révolution c sans enafcbie », divers autres orateurs prirent la parole, faisant valoir liée revenàica&ione da proletariat néerlandais. Finalement, la> motion euiivuuAe fut acclamée : c Les grand*» réunions populaires, convoquées pair le Conseil central de Rotterdam, par la Fédération Botterdumoiaa du Parti ouvrier socialdémocrate et pair la Fédération des Cuumnts néerlandaa*, ont, au cours de leur comutune séance du 11 iKmsnbre, envoyé leur salut fraternel ani promoteurs et orgi&udâateuirs du grand mouvement révolntioanBire an Europe. > A vas enthousiasme, les membres des partie et dessus nommés ont pus txmn&iac&cm des eiigrir ces srborfea par lea révohitionnauxes. Us eapcmt que ets exigences auront b:enc&t formulées «ex Pays-Bas t£aloragat a» s'y trouveront mpdu»tit agréées. fit adresses* a torn leurs adhér&riis na vdbeasi appel, afin da les réunir an un faaceaa compact et indMtiraohhle. > A LA MAISON DU PEUPLE L'annonce éé l'arrivée de Vanderveldé à Bruxelles s'est répandue comme une traînée de poudre dans la vide, et une foule considérable remplit la grande salie de la Maison du Peuple,.cfa j! doit, à (i h. 1/2, prononcer nn discours. C'est aux accents de < L'Intematioaalo », entonnta par un grand nombre d'assistants, que eon entrée est saluée. Dams un discours vraiment éloquent, il rend mage au dévouement a* à l'ioMp-tlfé dk> nos soudaits, qui, avec la" victoire, ont conquig de nouveaux drong £ooiaux La lrattasaisa'-ion 'des clauses dams les rangs de l'armée a fait faire un grand pas à ht ca-use de la démocratie. La tribun évoque ses angoisses lorsque, derrière le front, fl se demandait m 1s soi* des armes n'allait pas, par le triomphe de l'impérialiisme et du militarisme, retarder d'un siècle la marche du mouvement démocratique; il montre comment, ce cauchemar écané, le Parti ouvrier pourra, dans un bmf avenir, atteindre Je but généreux auquel il travaille depuis ai longtemps. M. Vém Soi, sénateur sooialwe hollandais, nism- hre actif de l'Internationale, salue le pauple belge, dont l'héroïque attitude au début de la guerre a sauvé l'Europe et le monde du jong autocratique. Une ockisian qu'il fait à la hideuse anarchie consécutive au luouvement TévofaiMounaine 1 usse, est accueillie par quelques «ris cie : c Vive la RussieI », bientôt reprices d'ailleurs par reèsistance. H "termine en disant que bientôt la Nation des Etats sera créée, daine laquelle tous lea peuples vivront libres et indépendants, libérés enfin, da l'épouvantable fléau d» la guerre, .--: "ey®->- L'Empereur Charles renonce au Trône , L'Empereur Charles * fait lundi la, command cation suivants : « Depuis mon accession eu trône, je me eon constamment efforce do rneUre fm mix terrain de ia guerre, dont je ne porte aucune responsabilité. Je n'ai pas tardé k rétablir la rie otMaùfatiormcàie ofe k ouvrir ' as pi j;-.o la voie è un ' développement autonome. Bempli toujours da aanI tunents amicaux anmes les peuple», je ne vaux | I*e que ma psnoune ataê un empèDheoent à , leur libre doveioppeinont. Je m'unis d avance sax ^éèwsioni^flw rAuujiohd tfJacnandv jpsndnj m Une lettre do S. E. Ü. van Yoll&zisiQvssi .s ministre des Pays-Bas, Bon Excellence jsa VsJJsahoTSB, s adressé la lettre «u- contribué à remporter la victoire que nous venons d'obtenir. Ensemble, nous avens assumé cette charge gigantesque dans la lutte pour le Droit et la Liberté, ensemble en ce iroment nous pouvons nous réjouir de l'accomplisse stent des grands objectifs pour lesquels nous avons pris part à la lutte. L'Empire entier avait engagé sa parole de ne point remettre le glaive au fourreau avant d'avoir atteint le but pour lequel nous sommas entras en guerre. ... - . Cette promesse vient de s'accomplir. La;déciaration de guerre trouva tout l'empire unanime et je me réjouis de constater que la fin de la laite "~ tout aussi unanime. uoiia avons persévéré et notre décision a encore été fortifiée par les événements par des souffrances, des sacrifices et des dangers communs et par les triomphes remportés en commun. Cette heure est celle des remerciements solennels et de la reconnaissance envers Dieu dont la Haute Providence nous la préservé parmi tous les périls, qui a couroiiuJ le triomphe de nos armes. A f'heure de la victoire, sachons nous conduire aveu la même fermeté et la même dignité avec laquelle nous avons affronté les dangers. » Le Hoi a envoyé un télégramme identi que aux 'jides anglaises. Londres, ia novembre. — Un rapport avec l'appel fait par Soif à M. Wilson où il déclare que les conditions d'armistice — surtout celles qui concerne le maintien du blocus — menacent le peuple allemand de famine et font remarquer que l'article no des conditions contient ceci : « Les Alliés et les Etats-Unis envisagent l'approvisionnement de l'AUeniague-durant la,durée de l'armistice si celuici e* . jugé nécessaire ». La presse anglaise Londres, xa novembre. — Le Times écrit : L'appel de Soif au Président Wilson est méprisable. H n'a qu'à lire avec attention les conditions d'armistice pour se convaincre que iés Alliés et les Etats-Unis sont intentionnés de fournir des vivres à l'Allemagne durant la période d'armistice pour autant Ige. que *ela sera juge nécessaire. Cela est aussi équitable qu'intelligent. Il est de notre intérêt de maintenir pour autant que cela dépend de nous, un gouvernement sérieux en Allemagne ne fut-ce que pour avoir devint nous une autorité responsable aveclaqu-îlie nous puissions parlementer. Kous ne pouvons mener a bonne fin l'armistice ni entrer en pourparlers de paix sans un gouvernement dûment établi. La situation intérieure en Allemagne est désastreuse et un grand peuple qui se trouve dan:-, une situation chaotique ne peut former la b:'3e d'une jiaix équitable. L'établissement de cette base est pour l'instant un problème beaucoup plus sérieux que les questions de règlement territoriaux qui peuvent fort bien attendre. La question du rétablissement de l'ordre en Europe an contraire ne peut pas attendre; elle doit être réglée avant qu'il ne puisse être question de paix ou de la formation d'une ligne des peuples; c'est pourquoi il est du premier devoir et de la plus haute importance pour les Alliée de garantir le rétablissement d'an gouvernement libre et ordp-tné. Par conséquent tous les états et tous les peuples doivent comprendre que des disputepute:mutuelles ou une tentative de réaliser des avantages territoriaux ou autres et de les présenter au monde comme un fait accompli, doivent avoir pour conséquence vue depression générale et une prévention |coiitï;.a le fauteur de pareils agissements. . La» cessez le feu » doit être irrémissible et général. Effet pratique de i'Armistiee Londres, ii novembre. — Le ministère des Affaires intérieures a fait savoir télégraphiqvemegit aux autorités de police que les instructions relatives aux restrictions de la luxéièxe et du feu, telle que par exemple l'attébuatàon de la lumière des becs de gaz peut étroibaYée. Les Français à £3etz M. Hutin écrit dans l'Echo de Pari* que le Quartier-général français sera transféré d'ici un jour ou deux à Metz. L'armistice sur tous tes fronts Italiens. Rome, il novembre. — Par suite de la conclusion de l'armistice avec l'Allemagne, les opérations militaires ont pris fin sur tous les fronts. En Italie A Rome, le duo de Gênes, à titre de remplaçant du Roi, a reçu, au Palais royal, les felicitations du peuple apropos de la victoire. Le prince Colonne, le bourgmestre et un membre de la deputation ouvrière, ont pris la parole a cette occasion et assuré la fidélité du peuple italien à la dynastie, La réforme en Autriche» Rome, 12 novembre. — Aussitôt après la conclusion de l'armistice, ie commandement supérieur Autrichien, qui pour le moment - ne se trouvait pas en état de maintenir l'ordre et de soigner un arrivage suffisant de vivres, s'adressa à l'armée italienne en demandant aide même au delà des limites stipulées par lé traité d'armistice. Notamment, il demanda l'occupation de la ligne de chemin de fer au nord de Bozen. Le commandement supérieur italien faisant droit à cette demande, a, en surmontant des difficultés sans nombre créées par les dégâts commis aux routes et aux chemins de fer, envoyé et distribué aux soldats ennemis et aux prisonniers de guerre italiens dont le nombre s'accroit constamment, des centaines de milliers de rations. A cet effet, on a également eu ecours aux magasins et dépôts ennemis qui vaient jusqu'à présent été ménagés. L'impression à New-York New-York, u novembre.— La nouvelle de la signature de l'armistice arriva, ici, une heure avant le levé du jour. Aussitôt s'allumèrent les lumières de la statue dels Liberté qui, durant tout le cours de la guerre, avaient été éteintes et en n'entendit plus que lea rumeurs des sirenes, des cloches et des détonations qui éveillèrent les millions de personnes encore plongées dans le sommeil. Bientôt les rues furent remplies ds monde. Des vapeurs ! ornés de drapeaux et d'oriflammes croisaient J \>aml dans la rade. New-York, n nor.— La conclusion de l'armistice a donné lieu à des manifestations d'enthousiasme dans toutes les localités des Etats-Unis. La Bourse est fermée; des cortèges s'organisent partout. Paris, 10 novembre. — Les négociations d'armistice ont eu lieu au Château de FrancPort, (La seule localité de Franc-Port se trouvant indiquée sur les cartes est : Le Franc-Port dans le département de l'Oise, à 6 kilomètres à l'est de Compiegne.) H est prabable que c'est là qu'a été signe 1 armistice, qui prendra dans l'histoire le nom d'ar En rue, des corps de musiques jouaient et chantaient la Starspangled Banner, le God Saoê the King- et la Marseillaise, tandis que les ouvriers des chantiers de construction et des fabriques de munitions venaient augmenter, d'instant en instant, l'animation dans le« rues. Des aviateurs des champs d'aviation prochains, survolaient la ville et jetaient des confettis. La Situation en Allemagne Un appel à l'Internationale Berlin, m novembre. — Les représentants des deux partis socialistes démocratiques ont adresse par l'intermédiaire de l'ambassade allemande à Stockholm, le télégramme suivant, à M. Branting, membre du Riksdag suédois : Honoré compagnon, Le nouveau gouvernement socialiste démo* cratique allemand a accepté les conditions d'armistice de l'Entente afin que l'effusion de sang ne dure pas une heure de pins. Nous, socialistes des deux partis socialistes démocratiques, séparés jusqu'à present, mais aujourd'hui, unis pour l'œuvre de paix, font appel aux prolétaires de tous les pays. Ce que les chefs de l'Entente exigent, doit servir en partie,non seulement comme garantie contre une reprise des hostilités qui parait du reste exclue,maintenant que le pout oir militaire a été renversé par le triomphe des ouvriers révolutionnaires, mais certaines conditions menacent plutôt l'existence du peuple libéré et ami de la paix. Le blocus continuera. L'Allemagne doit nourir les troupes d'occupation de l'Entente et en même temps livrer une grande partie de ses moyens de transports : locomotives, wagons de chemins de fer et autos. Tous ces moyens de transports sont indispensables pour un transport ordonné et rapide des troupes et pour l'alimentation populaire. Leur disparition augmente les difficultés de la fourniture de vivres d'une façon incroyable, menace quantités d'innocents, femmes, enfants et malades de la mort par la faim. Le jour de liberté et do paix ne peut devenir un jour de perdition pour des millions d'êtres humains. La réconciliation et l'union fraternelle des peuples ne peuvent être réalisées si la fin de la lutte par les armes est suivie d'une guerre d'affamation. Nous faisons un appel aux membres du parti des nays ligués contre l'Allemagne afin de joindre leurs voix aux nôtres. A voua, honoré compagnon Branting, nous adressons la demande de bien vouloir avertir l'Internationale de cet appel. (s.) Edouard Bernstein, Oscar Colin, Karl Kautsky, Herman Wolkenburg, Herman Muller, Wilhelm Pfaiinkuclc. DELIBERATIONS DU GOUVERNEMENT ET DU CONSEIL DES OUVRIERS ET SOLDATS Berlin, 11 novembre. — Des délibérations ont eu lieu ce midi entre le cabinet et le Conseil des Ouvriers et Soldats. Une série de décisions importantes ont été prises as sujet de l'organisation du pays. Le Chancelier a reçu de nombreuses félicitations au sujet de la libération du peuple. A BERLIN Le Conseil des Ouvriers et Soldats a repria le 11 novembre l'administration de la vide. Les présidents des collèges municipaux se sont mis à sa ditmosition pour- maintenir l'ordre et assurer lo ravitaillement de la population. Berlin, 12 novembre. — D'après une com» muni cation officielle du gouvernement d'Eiay pire, leSecrétaire d'Etat et le chef de ressort sont laissés provisoirement en fonctions afin de tenir les affaires au courant. Le comité des délégués du Conseil des Ouvriers et Soldats a en mémo temps nommé membres du Cabinet politique de Prusse : M. Heinrieh Stroebel, préstdentr -ensuite Jliî. Pa-ii Hirsch, Otto Brau,. Eugène Ernst, Adolphe Hoffmann.-S sera encore pourvu à la nomination d'un G8membre. A COLOGNE Cologne, 11 novembre. — Le Comité de la Presse du Conseil des Ouvriers et Soldats de Cologne fait savoir que le gouverneur ds Cologne a annoncé" au Conseil des Ouvriers et Soldats que l'abdication de l'ex-empercur a amené un changement dans la situation et que le gouverneur est prêt à reconnaître le Conseil des Ouvriers et soldats et à collaborer avec lui. Entretemps, le président de police a également promis son aide. Lm corps de métiers chrétiens ont également mis à sa disposition des personnes de confiance. Les grandes industries d'armement ont décidé de ne pas licencier les ouvriers et ds fournir du travail de façon ou d'autre durant quelques semaines aux ouvriers. On essayera de maintenir autant que possible les fabriques en activité. Le premier bourgmestre communiqua que les soldats reviennent en grand nombre du front et que la démobilisation semble s'effectuer dans les conditions les plus déf ectueuses. Tous les partis, les autorités et les travailleurs doivent s'unir pour se rendre maîtres du danger. LES PRISONNIERS DE GUERRE EN ALLEMAGNE Berlin, 11 novembre. — Le Comité exécutif S communiqué l'avis suivant : i° Les prisonniers de guerre demeurent là ou ils sont occupés; 20A partir de lundi u novembre, les prisonniers de guerre obtiennent le même salaire que les ouvriers allemands pour un travail égal ; 3° Ainei que jUaV qu'à présent, il» sont obligés au travail. Celui qui ne travaille pas ne peut prétendre à l'entretien; 4° Les entrepreneurs de travaux sont de même jusqu'à présent obligés d'observer les contrats conclus; 5* Les soldats préposés à la surveillance des prisonniers Sa) guerre, demeurent armés et contribuent comme jusqu'à présent à assurer ie maintien de l'ordre ; G» Après la fin du travail les prisonniers de guerre demeureront dans leurs locaux. UN MANIFESTE DU GOUVERNEMENT BAVAROIS Munich, la novembre. — Dans la nuit du 10 au 11 novembre le gouvernement de la république populaire de Bavière a adressé télégrapiiiquoment nn manifeste au Conseil fédéral de Berne en priant le président de le transmettre à M. Wilson et aux gouvernements de France, d'Angleterre et d'Italie, ainsi que de le propager dans la presse suisse. Ce manifeste fait ressortir que les conditions de l'armistice sont anéanties par le succès de la révolution. Si les conditions étaient appliquées, la nouvelle république deviendrait dans un délai très court, un désert et un chaos. On comprendrait, dit le manifeste que les Alliés posent de pareilles conditions, s'ils pouvaient par là atteindre les coupables. Les autocrates et les milita* ristes allemands ne méritent pas d'être épargnés. Maintenant cependant ie peuple s'est libéré et les conditions qui lui ont été imposées amèneraient la ruiné de ce même peuple. Si elles sont maintenues, elles conduiraient à l'anarchie et amèneraient dans l'armée un état de barbarie qui serait néfaste pour les vainqueurs aussi. Les peuples démocratiques ne peuvent pas vouloir que Ja démocratie allemande soit anéantie par les vainqueurs. LA GRÈVE GÉNÉRALE Francfort, ia novembre. — On mande delà frontière Suisse: La grève générale en Suisse sera proclamée aujourd'hui à minuit. • ■ A L'USINE KRUPP On mande de Essen que le travail s repris à l'usine Krupp.

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Dit item is een uitgave in de reeks Le messager de Bruxelles behorende tot de categorie Financieel-economische pers. Uitgegeven in Bruxelles van 1895 tot 1946.

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