Le nouveau précurseur: journal du soir

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s.n. 1914, 05 Mei. Le nouveau précurseur: journal du soir. Geraadpleegd op 26 juni 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/3n20c4tb9p/
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uardi S Mai 1914 CÏ^'Q CElVTIMEg 80™ année — IV0 1V «i Le Nouveau Précurseur I^BOi<3Tsr^nvnEnsrTS : .«vmR un an 13.00 Ir.; sil mois 6.50 fr.; trois moi» S.60 rr. SXnHKUR. - 15.00 1t.; . 8.00 fr.; - 4.50 fr. SÎTxNDE - 33.00 fr.; . 16.00 fr.; - 8.00 fr. fSrwMHOURG, - 83.00 fr.: . 16.00 fr.; . 8.00 fr. BMONPaSTALE, - 43.00 fr.; . 81.00 fr.; . 10.50 fr. Tout abonnement ao poursuit jusqu'à refus formel. ON s'ABONNE à Anvers au bureau du journal et dans tous les bureaux des pestes en Belgique. JOURNAL DU SOIR TflfPKOlES { JSÏÏÏ.a.,.. "• *<•-» { 39, VIEILLE BOURSE. - ANVERS. ANKTONCE3 - 0*j>duibks, la petite Bgne. fr. 0.30 i Réclames, la ligne. . . fr 1 50 » 4 à 4 lignes . » 1.00 Faits divers, la ligne . . « 2.50 FmAifcrfcRBS, la ligne . . » 0.50 I Chronique Anvers . . . . 3!00 Les annonces de l'étranger et de la Belgique 3on} reçues aussi par VAgence Eavas, t, place des Martyrs, à Bruxelles, S, Place de l b Bourse, à Parts, «t 20, High Holbom, à Londres. Au Dehors ANGLETERRE Les impôts nouveaux « «misant le projet de budget, le chance-1 l'Echiquier, M.Lloyd George, constate 1 1. un déficit, dû à diverses causes,qu'il ".I rouvrir par des impôts nouveaux. ii propose un relèvement de l'impôt sur le ".««venus résultant du travail et qui ne /.Unt cas 25,000 francs par année, reste-P, Atteints comme ils les ont. " ,' venus annuels de 1000 à 3000 livres ster-1^ paieront de 10 1/2 à 10 pence par livre S^«es sur'lesnrevenus supérieurs h 3000 11-«îivront une échelle progressive de sorte "îeertams revenus seront frappés de 32 pen- Vuovd George évalue les recettes que luira l'impôt ordinaire sur les revenus, à Ko livres sterling. La surtaxe y ajoutera » mnée 2,500,000 livres sterling et les an-g. suivantes elle produira 7,750,000 livres *îïpte percevoir aussi 250,000 livres ster- ' ... »ar l'impôt sur les revenus frappant les ! hiïients laits à l'étranger. Les droits de j transmission successorale de 60,000 livres ster- ! tr à 200 000 livres sterling seront augmenté Si Le maximum sera porté à 20 %, ce qui fmîra en tout 650,000 livres sterling. Les «s -ur les successions globales produiront «B livres sterling. On obtiendra ainsi un pide 8,800,000 livres sterling 11" faudra encore un million pour couvrir le it. M. Lloyd George dit qu'il le prendra jus ie iond d'amortissement. FRANCE Un duel politique Malgré l'avis des arbitres,les témoins de MM. Callaux et d'Aillières ont jugé qu'il y avait [M a rencontre. H fur décidé que deux balles seraient échan-£:> à 25 pas. La rencontre a eu lieu hier après-midi au Pire des Princes. A i h .25, M. d'Aillières arrivait en automo-fe au Parc des Princes, accompagné de ses iïioins Les témoins tirèrent au sort les plate Pendant ce temps, M. Caillaux se promena feus le jardin. M. d'Aillières restait dans la ctine qui lui avait été réservée. Les témoins comptèrent 25 pas sur le terrain ordinairement nrvé au foot-ball-rugby. M.Ceccaldi procéda «j chargement des armes. A ce moment il fit remarquer aux journalistes qui s'approchaient mp près qu'un accident était vite arrivé. M. feecaldi invita alors les témoins respectifs à tesurer que les combattants n'avaient rien (;ns leurs poches. \près cette formalité, les combattants arriérent Ils se saluèrent, puis se dirigèrent vers t terrain M. Caillaux venait en tête suivi de «s témoins M d'Aillières suivait accompagné L-mêrne de ses témoins. Ils relevèrent leur toi Le général Dalstein fit les dernières re-emmandations. Les deux combattants se diri-mat alors vers les deux points de répère ïarguîs par des cannes. M. de Ludres remet-? t ; V'Aillières le pistolet et M. Ceccaldi remettait le sien à M. Caillaux. Le général wistern dirigeait le combat. Il commanda feu, a deux, trois. M. d'Aillières tira le premier. •' Caillaux tira ensuite en l'air. Al LEMAGNE La durée du service A la commission du budget de la guerre, un «mmissaire du gouvernement a justifié la j mande dun crédit de 5 millions de mark wfr instruction des réserves, en faisant res-«r, en particulier, qu'en France, les pério-iigne rves sont Plus longues qu'en Alle- Un immense camp militaire àSïCmla création d'un nouveau grand 2mc r!?anœu,vres à ^ande échelle, qui "ra siff *cent kilomètres carrés,et E sera inanSÎ, a DeuJsche"Krone et Neustettin. perre seront 7' Les caser"ements en ^ bripflîîtc vp- # loger en môme temps SS anterie et une de cavalerie «wS cl c?mpagne. A côté de ces ca- 'Ssen tôle ondulée°nStrUitS deS ■ bi™-ESPAGNELes Allemands à Las Palmas RteteWinfrt?!' de™ande ?'» est exact Palmas de a zone maritime de Las Manière niem v, à une maison cliar- *5là M ?',C6la 6St Vrai' aj°Ute"t- un fait extrêmement grave, qui, à ■ ^Jtineton du "Nouveau Précurseur» 6 première vue, semblerait constituer un délit de lèse-patrie. SERBIE Rectification de frontière Dans les milieux bien informés de Belgrade on assure que le gouvernement demandera aux puissances une modification de la frontière albanaise près de Prichtina qui est jugée indispensable à la sécurité du pays. ALBANIE Les Iutte9 de raoes Les luttes intestines deviennent de plus en plus fortes en Albanie. La vieille haine entre les Albanais du Nord et ceux du Sud renaît et se manifeste par toutes les émeutes d'une guerre civile. Le Sud se révolte et s'empare de Koritza; et maintenant des volontaires se lèvent en grand nombre, dans toutes les localités du Nord et se lancent pour reprendre Koritza et pour étouffer toute résistance du Sud à se soumettre à la supériorité légale du Nord. BRESIL Le message présidentiel Le congrès s'est réuni. Le message présidentiel préconise une politique d'économie et de justice et la proclamation de l'abrogation dQ l'état de siège. Le message constate la cordialité des relations internationales, qui est générale et qui a permis en particulier à l'Argentine, au Bré-sil et au Chili, dans leur zèle commun pour la confraternité internationale, d'olfrir leurs bons offices aux Etats-Unis et au Mexique en vue de donner une solution aux différents conflits susceptibles de gêner la politique constante de rapprochement toujours plus accentué en Amérique. Le succès de la médiation est difficile, mais non impossible. Le message signale l'importance et la cordialité des visites de M. Roosevelt et du prince Henri de Prusse. Il remercie les Etats-Unis pour la réception qu'ils ont faite à M. Lauro Muller en 19.13. Il constate que les frontières avec la Colombie et les trois Guyanes sont encore indéterminées.La lutte contre la fièvre jaune continue avec succès. L'armée ne répond pas aux nécessités mo- * dernes II importe de modifier le mode de recrutement et de constituer les réserves qui seront la base de la future grandeur militaire du Brésil. L'école d'aviation compte trente-cinq militaires. Il convient d'augmenter les crédits qui lui sont affectés. En 1913, les lignes de chemin de fer ont augmenté de 2,303 kilomètres. La longueur totale des lignes était de 24,590 kilomètres. La situation du Trésor est dificile, mais elle n'est pas irrémédiable. Les recettes en 1913 ont atteint 136,750 contos or et 407,761 contos papier. Le dette extérieure était en décembre de 103,776,780 livres sterling et la dette intérieure de 726,746 contos. Le commerce exterieur, métaux exceptés, a atteint 132,015,061 livres sterlings, soit une di-minutin de 6,058,714. Les exportations de café et de caoutchouc sont en diminution de 11,499 livres sterling. La revision des tarifs douaniers est actuellement en préparation. MEXIQUE Ver9 l'entente Aux Etats-Unis on s'attend à une prompte solution du conflit avec le général Huerta. Les puissances médiatrices ont proposé une conférence. Le général Huerta a accepté immédiatement la proposition et a nommé deux délégués pour > le représenter. Le président Wilson acceptera aussi, assu-re-t-on.Si la conférence a lieu, elle se tiendra dans un pays non engagé dans le conflit. Le président Huerta # D'après des dépêches de Vera-Cruz, le bruit a couru que le président Huerta sé serait enfui de Mexico et aurait cherché refuge à bord du croiseur français «Condé., Toutes espèces d'histoires, d'ailleurs, ont cours en ce qui concerne les intentions du gé-' W i Huerta. Ce dernier, dit-on," «est sur ses boulets politiquement et physiquement». On dit qu'il médite un coup et qu'en même temps il a tellement peur d'être assassiné qu'il couche dans une automobile marchant durant toute la nuit et qu'il y dort une bouteille d'eau-de-vie à la main. L'incident de Vora-Gruz Samedi les troupes fédérales du général Maas se sont livrées à une attaque très vive, -- contre les réservoirs d'eau établis à Zejeria, à 9 milles de la Vera-Cruz. Lorsque les Américains occupèrent la Vera-Cruz, ils s'emparèrent également des réservoirs d'où la cité tire son eau, et ils continuèrent, à en assumer la garde. Or, le matin, 500 fédéraux, venus de Sole-dad, demandèrent au lieutenant Russell, qui commande les Américains de leur remettre J les réservoirs. Le lieutenant Russell refusa, mais commé ! ses forces étaient insuffisantes pour résister i longtemps aux fédéraux, il envoya d'urgence j une dépêche par télégraphie sans fil à la Vera-truz.Le lieutenant Russell n'avait, en effet, que 30 hommes et deux mitrailleuses. Le général Funxton fit partir en hâte un ! train de troupes, qui arriva sur les lieux peu d'instants après l'attaque. Les Mexicains tirèrent quelques coups de fusil, mais, se sentant en état d'infér'orité, ils | battirent en retraite Les Américains ne tirèrent pas un coup de [ feu. Le général Funxton avait, en effet, conseillé au 'ieutenant Russell de ne le faire qu'en cas de nécessité. Aucun américain ne fut blessé. La garde a été renforcée de 6 mitrailleuses. Le général Funxton va étendre à 20 milles la zône d'occupation. Mystérieuse disparition On signale la disparition inexplicable de M. Pedro Ascurain, riche propriétaire foncier, ancien ministre des affaires étrangères sous la présidence de M. Madeiro. A Tampico Les constitutionnalistes assiégeant Tampico ont notifié au général commandant les forces fédérales que si un de ses navires esssayait de pénétrer dans la rivière de Panuco ils videraient les réservoirs à pétrole qui dominent la ville et mettraient le feu au pétrole qui détruira la ville. Il y a lieu de rapprocher cette attitude du refus du général Carranza d'accorder un armistice au général Huerta qui aurait alors consenti à désigner des délégués pour conférer avec les médiateurs. Les rebelles et les fédéraux auraient placé des mines dans le port. Le général compte en affamant les fédéraux permettre aux rebelles de reprendre Tampico. Nouvelles de l'Étranger i Le bandit polonais La police a réussi à surprendre, le fameux bandit Danel, surnommé le «Démon grêlé», qui, depuis plusieurs mois, terrorisait la Pologne.Danel a été tué au moment où il cherchait à s'enfuir. La viande de chien La consommation de la viande de chien ne fait qu'augmenter en Allemagne — non par goût du consommateur, mais par besoin — ainsi qu'il résulte de la statistique suivante, mentionnant le nombre de «sujets» sacrifiés en vue cie cette destination: Années Allem. Prusse Bavière Saxe 1907 6,472 1,78(0 425 3,785 1903 6,361 1,636 391 3,776 190 9 6,990 1,931 421 4,062 191 0 5,922 2,251 384 3,629 191 1 6,553 1,917 425 3,540 191 2 8,132 2,630 414 4,288 Lq fou fait 40 morts A Valparaise du Chili, un grand incendie a éclaté sur la place Echaurren. Une hectare de maisons a été détruit par les flammes. Il y a une quarantaine de morts et 100 blessés. Femmes fonctionnaires en Allemagne Par ordonnance du secrétaire d'Etat à l'Office de la marine, un certain nombre de femmes ont été engagées à titre provisoire, comme employées aux offices de travail des chantiers impériaux de Wilhemshafen, Kiel' et Dantzig. Elles toucehront au début un traitement de 2,250 francs qui, dans une période de dix années, pourra s'élever à 3,000 francs. Le ministère se propose, si cette expérience donne des résultats satisfaisants, de confier à l'avenir à des femmes tous les postes subalternes dans les bureaux. Le procès de Mm» Caillaux Hier, le juge d'instrution a entendu M. Salomon, employé au Crédit Lyonnais, qui a remis le 16 mars à Mme Caillaux la fiche lui donnant accès à son coffre-fort. M. Salomon affirme que c'est bien à 4 heures et non à 5 heures que Madame Caillaux s'est présentée à la banque. Le composteur mentionne une heure inexacte. Si M. Salomon ne s'est pas présenté spontanément devant le juge, c'est, dit-il parce que simple employé il n'avait pas d'initiative, à prendre. M. Salomon ajoute qu'aussitôt après que les journaux parlèrent de la visite de Mme Caillaux au Crédit lyonnais, l'administration de cet établissement lui retira le composteur. L'attitude de l'administration du Crédit lyonnais est étrange pour le inoins. La déalaratlon de M. Dubarry Le «Temps» a obtenu de M. Dubarry, rédacteur de la «Journée républicaine» un résumé de la déposition que ce journaliste a faite samedi devant le juge d'instruction. — Le 14 mars, vers 7 heures du soir, a-t-il dit, j'ai été reçu au ministère des finances, par M. Joseph Caillaux, avec qui depuis longtemps j'étais en relations. Nous nous sommes entretenus de la situation politique, de la campagne menée par le «Figaro», de la lettre «Ton Jo», publiée la veille. J'ai rapporté alors au ministre des finances certains bruits recueillis par'moi dans les salles de rédaction, d'après lesquels le «Figaro» était sur le point de rendre publiques d'autres lettres intimes. L'une de celles-ci donnait, paraît-il, des détails sur là situation de fortune de M. Caillaux, qui disait avoir fait des placements avantageux. J'ajoutai que j'avais fait part de ces bruits la veille à M. Ceccaldi. Paraissant ému, M. Caillaux s'est levé et m'a répondu qu'il se souvenait en effet avoir agité la question de sa fortune personnelle dans l'une de ses lettres. «Mais en tout cas, j ajouta-t-il, j'écrivis cette lettre alors que je n'étais pas ministre, car dès que je suis au pouvoir, je cesse de m'occuper de mes intérêts privés. Je les néglige même...». Je revins voir M. Caillaux le 18, pour lui exprimer toute ma sympathie dans le moment ! douloureux qu'il traversait. Il me rappela notre conversation du 14, et me confia qu'il l'avait rapportée à sa femme. «Mme Caillaux, me dit-il, était certaine que parmi les lettres dérobées s'en trouvait une dans laquelle je lui donnais certains détails sur l'état de ma fortune.» Mme Caillaux en déduisait que ces lettres étaient bien en possesion du directeur du «Figaro», et qu'il en était question dans plusieurs salles de rédaction. La déposition du Dr CalmetU Le juge d'insfruction chargé de l'affairo i Calmette a entendu lundi le docteur Calmette, j frère du défunt Le docteur Calmette a raconté qu'on lui ï a remis à la maison de Neuilly, le jour du <lrame, le portefeuille du défunt contenant avec des cartes de visite les deux dépêches auxquelles il a été fait allusion. Le docteur Calmette et son frère décidèrent qu'en raison de leur importance ils ne devaient pas les conserver et que le mieux était de les remettre a\i président de la République. Le lendemain des obsèques, les deux frères se rendirent l'Elysée et déposèrent les deux documents entre les mains de M. Poincaré. Celui-ci les remercia vivement et leur en exprima toute sa sympathie. Le docteur Calmette, qui reçut toutes les confidences du défunt, assure que celui-ci n'avait pas d autres documents. Il n'avait notamment aucune des lettres intimes que Mme Caillaux prétend avoir su en sa possession. Quelques jours avant sa mort, M. Calmette dit même à son frère: «Mon devoir est de lutter jusqu'à ce que le pays comprenne l'étendue du danger auquel cet homme nous expose pour satisfaire ses ambitions. Malheureusement, je ne peux pas publier les dépêches ni le document Fabre. Je n'ai plus rien » Le docteur Calmette ajouta que son frère n'avait aucune haine personnelle contre M. Caillaux, mais il considérait sa politique comme désastreuse pour la France. Un précédent On a rappelé le précédent de M. Denys Co- ! i chin. Celui-ci prévenu que le «Figaro» allait { publier une lettre adressée par lui au cardi- j liai Montagnini, trouvée chez celui-ci, se ren- | ; dit chez M. Calmette, comme Mme Caillaux, i ! pour empecher la publication de cette pièce. M. Denys Çochin a raconté à un journalis-; te parisien: I — Dans l'«Osservatore Romano», un arti-| cle.avait paru qui me visait. Après la parution de l'article, j'écrivis une lettre au cardinal Montagnini. Au moment de la dissolu-i tion dés congrégations, des perquisitions furent ordonnées par M. Clemenceau, et, notamment, chez le cardinal Montagnini. Ma ; lettre se trouva ainsi emportée. Je ne fus pas I peu stupéfait de recevoir un jour un mot de M. Gaston Calmette, directeur du «Figaro», m'annonçant qu'il allait publier ce document : tombé en sa possession. Je me rendis immédiatement au «Figaro», et, introduit auprès de Calmette, je le trouvai en train d'écrire une 'ettre. Je la lui pris avant qu'il eût pu songer à empêcher mon geste et lui dis: «Que diriez-vous si je la publiais?» Calmette parut très effrayé, et s'écria: — Donnez-moi cette lettre? — Remettez-moi la mienne, je vous rendrai celle-ci, lui répondis-je.» Et M. Denys-Cochin rentra en possession de sa missive. Un navire en feu D'Halifax (Nouvelle Ecosse)- Le „ vapeur «Seydlitz» annonce par télégraphie sans fil qu'il se trouve en présence d'un navire embrasé à 150 milles au sud de l'Ile Sable, par 41° 27 de latitude nord et 51° 7 de longitude ouest. Il ne distingue à bord aucun être vivant et n'a trouvé aucune chaloupe dans le voisinage. Plusieurs navires répondant aux appels du «Seydlitz» se dirigent vers le navire inconnu. NOS ÉCHOS Le coin des grains à, la Bourse d'Anvers «Quatre milliards de kilos, huit cents millions de francs, telles sont, en deux mots et en chiffres approximatifs, la quantité et la valeur des céréales importées à Anvers, dans le courant de l'année 1912.» C'est par cette phrase que débute un opuscule que M.Paul Van Hissenhoven consacre à une des branches les plus importantes du commerce anversois. M. Van Hissenhoven, d'une compétence toute spéciale, montre comment les relations commerciales se sont créées et étendues entre Anvers et les six grands pays producteurs: l'Amérique du Nord, l'Amérique du Sud, la région de la mer Noire, celle de la Baltique, les Indes et l'Australie. Les importateurs, les négociants, les courtiers et les commissionnaires, il les prend sur le vif et les dépeint. En bien des pages il est en désaccord avec ce que nous pensons être les idées justes et utiles; mais, malgré ce désaccord, peut être à cause de lui, nous avons trouvé grand intérêt à la lecture de la brochure, sur laquelle nous comptons revenir un jour. La brochure se vend 3 francs, chez l'auteur, rue de la Petite Ourse, 8, à Anvers, et chez les principaux libraires. * * * Le règlement sur le roulage On affirme que l'arrêté apportant des modifications au règlement du roulage va paraître bientôt. Il était temps. Cet arrêté imposera à tous les véhicules ! de porter un éclairage à l'arrière aussi bien qu'à l'avant. " C'est la mort tragique du sénateur Wiener qui détermine le gouvernement à édic-ter enfin cette mesure absolument nécessaire, mais dont les paysans ne veulent pas entendre parler. La mort du sénateur Wiener est due à ce que son chauffeur a imprimé un brusque mouvement de côté à l'automobile qui allait donner sur une charrette avançant très len- j tement et dont aucune Jumière ne signalait la présence à ceux venant derrière elle. Ce n'est pas le seul accident mortel que ce défaut d'éclairage à l'arrière ait causé. Dans la nuit du 14 au 15 mai 1909, à la chaussée de Malines, près du local de l'Harmonie, un automobile donna sur un chariot plat qui, sans fanal à l'arrière, avançait lentement au milieu de la chaussée. A cette occasion, noûs avons signalé l'absurdité du règlement sur la voirie; le Nouveau Précurseur a demandé alors la modification de ce règlement et l'obligation pour tous les véhicules à allure lente, de porter à l'arrière une lumière qu'on n'impose, on ne sait trop pourquoi, qu'aux seuls automobiles.La nécessité de cette lumière était si évidente qu'on promettait la révision immédiate du règlement. Mais des forces mystérieuses et électorales ont toujours arrêté une révision nécessaire.Se fera-t-elle maintenant? On l'affirme. Nous restons sceptique. Un document suggestif Les journaux d'Orient publient lf mémoire adressé par Mgr Epiphane Scianow, évêque et vicaire apostolique en Macédoine, au président du Conseil des ministres de Grèce. Le prélat déclare que c'est un devoir pénible qu'il remplit afin de sauvegarder les intérêts catholiques qui lui sont confiés et il attire l'attention de M. Venizelos sur la triste situation faite en Macédoine à ses fidèles catholiques de rite slave. Après la paix de Bucarest, dit Mgr Scianow, le gouvernement grec rassurait le peuple macédonien au sujet des écoles et des églises du rite slave. Il devait lui laisser toute liberté. Malheureusement il n'en a pas été ainsi. L'évêque retrace la manière inhumaine dont on a agi, il accuse le préfet de Kilkiche, le général Ghenadis. Partout il y a des menaces de mort, partout c'est la persécution, les religieuses bulgares sont chassées. Il n'y a pas de vexations qu'on ne fasse aux catholiques de Ganitza. On ne les attribue pas à la religion, on cherche d'autres prétextes. Mais c'est toujours le régime d'exception et c'est le titre de catholique bulgare qui en est la cause. Les prêtres grecs parcourent les maisons catholiques, imposent leur bénédiction et menacent ceux qui ne veulent pas la recevoir. Parmi eux se distinguent les renegats, les traitres. On menace les catholiques dans leurs intérêts s^ils ne se font pas orthodoxes et s'ils n'envoient pas leurs enfants aux écoles orthodoxes.L'évêque de la Macédoine proteste auprès de M. Venizelos et auprès du corps consulaire de Salonique; et il termine en déclarant que si le gouvernement hellénique veut obtenir la fidélité et la sympathie de. ses sujets, il doit adopter l'égalité et. la justice et donner à chacun une liberté nationale et religieuse comme dans tour, les pays civilisés. L'exclusivisme n'est pas de mise dans n'importe quelle société. L'évêque Scianow a raison, les Grecs ont tort, mais nos évêques catholiques n'agissent pas toujours comme le demande leur confrère de Salonique. * * * L'industrie et les banques M. Henry Guenser s'occupe dans le dernier numéro de Y Action économique du rapprochement qui tend de plus en plus à 1 se produire entre l'industrie et les banques. Ce rapprochement a été demandé, il y a déjà plusieurs années par le Nouveau Pré' curseur. M. Henry Guenser écrit: En Allemagne, la banque s'est faite l'alliée de l'industrie: elle est la pourvoyeuse directe des capitaux destinés aux exploitations industrielles, système qui a singulièrement favorisé l'expansion économique de l'empire allemand. En Angleterre,le «revolving crédit» a pris le caractère d'une institution. En France, un vaste mouvement s'est créé en ces dernières années pour adapter le régime bancaire au nouveau régime industriel. En Belgique, tout en se gardant de conserver un trop gros portefeuille industriel, les grands établissements de crédit se sont mis au service de l'expansion industrielle et commerciale du pays, et tendent manifestement, à ne plus se cantonner dans les opérations purement bancaires, dépôts, change, reports, prêts, virements, etc. On peut dire aujourd'hui que la banque pure tend à disparaître en Belgique. Sans doute la banque conserve comme assiette générale de son activité les opérations bancaires proprement dites, mais elle y ajoute l'intervention dans l'industrie et le commerce. Un exemple tout récent et bien significatif de cette politique d'intervention est celui de la nouvelle orientation prise par l'un des plus grands établissements du pays: la Banque de Bruxelles. La Banque de Bruxelles, qui paraissait jusqu'ici strictement rivée aux traditions de la vieille finance, n'hésite pas à s'industrialiser, faisant preuve ainsi de la plus intelligente initiative. Une communauté d'intérêts vient de se créer entre elle et un certain nombre de grands charbonnages. * * * Les uniformes des officiers Le Moniteur de ce matin porte la mention qu'un arrêté royal du 2 mai approuve une nouvelle description des uniformes des officiers et assimilés de l'armée et de la gendarmerie.D'après les renseignements donnes par des officiers, la tunique serait maintenue avec le ceinturon d'or pour la grande tenue. LA PLUS FORTE Grand Roman PAR Robert SAIIVVILLE ÏÏCr autrcment' avec un f«œolaVaison' ™gnonne,répondit Mme Jlais ' non sans effort. a e parlons pas de moi, parlons de Ufènnf y,1,6 tu étais inquiète?... ltace '.i i! £>arda un moment le si-- Ou U^e vo'x contenue: torromn'ii v.ie n'a été qu'une suite inin-Dftiiri i jours lumineux. f: auiourdiu;tt'Ue"e différence entre hiel' heureuse de vivre> <3e me "'tdem-int111 citI sans nuages, une mati-'lfautés do ?mPs' ^ chant des oiseaux, les ""aondop j ■ I?atuie, tout suffisait pour Gancû , ]oie- Mais depuis que je suis Csemwf Changf! P°ur moi- dî r*-Ve (Iue Je Sûls dans un monde ^nce Wi-6' c'Jes^ maintenant que je com- rnmK-re ime vie intense et pleine, 'heure'«ïsV comParé a^x magies de «confU5 nte» le Passé me Paraît terne : révélé un bonheur que jadis 4t ! pu c°ncevoir. le Bochpl6^ *?n *iancé, le comte Pierre de (fctûanda Vf' ^ k'â initié à ce mystère? Mme Frémont avec un sourire. — Mère aimée, tu sais bien qu'il mérite 1 mon enthousiasme. Il est si beau; quelle flamme dans son regard, dans son sourire quelle fierté, dans : sa voix, quelle éloquence! Mais ce n'est rien encore, songe quelle j nature d'élite est la sienne. Pour moi il est le type de l'honneur, de toutes les vertus chevaleresques. Et cet homme supérieur qui possède les splendeurs du talent, le prestige de l'esprit, m'aime. Il me l'a encore répété ce matin en m'of-frant cette chaîne,un bijou qui appartenait à sa mère morte quand il était enfant et dont il chérit la mémoire. Angèle s'arrêta, ne pouvant maîtriser sa voix qui tremblait. — Ne t'exalte pas ainsi, ma chérie, dit Mme Frémont. Ton fiancé ne saurait trop t'aimer. — Je ne doute pas de son amour, puisque il me l'a déclaré. Mais saurais-je garder son cœur? Ce serait un tel malheur de le perdre. — Pourquoi te créer d'imaginaires tourments? observa Mme Frémont avec tris-tresse.— C'est que je me sens si inférieure à lui sous tous les rapports. Je ne suis ni brillante ni instruite. Plus tard, quand il découvrira les lacunes de mon intelligence et toutes mes imperfections, ne sera-t-il pas déçu? Ne lui paraîtrai-je pas insignifiante,nulle et indigne de lui? — Tu l'égaleras par le cœur, mon enfant, et il te dira qu'un cœur aimant vaut mieux que toutes les supériorités de l'esprit. Angèle se dirigea vers la cheminée et se regarda dans la glace. — Si du moins, soupisa-t-elle, j'étais jolie! Maie non, je ne me fais point d'illusion, mes traits sont chiffonnés, mes sourcils ne sont pas assez arqués... Un coup frappé à la porte l'interrompit. Un valet de chambre entra. Un peu confuse, la jeune fille s'écarta vivement de la cheminée. — Une personne qui demande à parler seule à seule avec mademoiselle, annonça le domestique. — Une personne qui veut me parler! s'écria Angèle. Qui est-elle? — Elle a refusé de donner son nom. Mais elle affirme avoir une communication urgente à faire. — Dites-lui, commanda Mme Frémont, que ma fille ne reçoit pas les gens qu'elle no connaît pas. Le valet de pied s'inclina et sortit de la chambre. — Oh! maman, fit Angèle sur un ton de reproche, pourquoi cette défense? J'aurais aimé savoir ce que cette personne avait à me communiquer. — C'est probablement une quémandeuse, répliqua Mme Frémont. A ce moment le domestique reparut: — La personne qui est venue assure que son nom n'apprendrait rien à ses dames. Elle est marchande de dentelles et a été chargée par M. le comte de la Rochebriant de faire choisir des valenciennes à mademoiselle.— Un cadeau de mon fiancé! s'écria Angèle en rougissant. Faites entrer, ordonna-t-elle au domestique.Lorsqu'elle se retrouva seule avec sa mère la jeune fille lui dit d'une voix câline. — Veux-tu me faire un grand plaisir, très grand plaisir? Laisse-moi toute seule avec cette dentel « lière. i — Pourquoi, ma chérie? — Son insistance à vouloir me parler ei { tête à tête m'intrigue, | Je suis sûre que mon fiancé l'a chargé" j de quelque message particulier pour moi. Mais rassure-toi, je te rapporterai notr< • conversation. Tu sais que je n'ai pas de secrets pour toi — C'est bon, répliqua Mme Frémont, j me retire, puisque je suis de trop. Et, se levant, elle disparut par une port qui s'ouvrait sur une pièce contiguë. Presque aussitôt le domestique rentrait Il s'effaçait pour livrer passage à la visi teuse. C'était une femme très grande, tout d noir vêtue. Sur son visage un voile très épais lui ma? quait la figure. Entre ses mains elle tenait un petit cai ton. Sans doute les dentelles destinées à 1 fiancée du comte Pierre de la Rochebrian Un moment elle demeura immobile sur ] seuil de la chambre. Puis elle s'avança à pas très lents et vi y nant se camper devant Angèle, la regard en silence. Durant l'espace de quelques secondes s( yeux qui étincelaient à travers le sombi tissu du voile, examinaient la jeune fille d< pieds à la tête, semblaient étudier chaqi Irait du visage, détailler toutes les lign< du corps. Un peu embarrassée par cette attitud Mlle Frémont rompit le silence: — Vous avez à me parler, madame? d i manda-t-elle avec douceur. L'inconnue ne répondit rien. — Que m'apportez-vous? demanda la je-ne fille, de plus en plus surprise. Cette fois, la visiteuse partit d'un strident éclat de rire. Puis, d'une voix dure et frémissante, elle répliqua: i — Ce que je vous apporte? «Ma haine et ma menace! î Stupéfaite, Angèle recula. A son tour elle regarda la femme cher-î chant à deviner ses traits si obstinément voilés. L'inconnue pousuivit: î _ Vous avez volé mon amant, misérable. Parce que vous êtes riche vous vous croy-- ez tout permis. Ah! vous pâlissez... vous voilà prête à défaillir... Si riche que vous soyez je saurai vous atteindre.e Puis changeant de ton et d'une voix ironique et méprisante: _ j'ai voulu connaître celle qui a usurpé ma place. _ j'ai voulu voir cette rivale abhorrée dont " les charmes devaient éclipser les a miens. t. Je vois, je suis satisfaite. e C'est donc pour cette poupée, pour ce fade minois qu'il m'abandonne? i- D'un geste superbe elle demeura impassi-a ble, jouissant de la stupeur d'Angèle. — A votre tour, examinez-moi, semblait-:s elle dire! •e Brusquement elle saisit le bras d'Angèlc :s et, l'entraînant de force, la contraignit d€ ie se placer devant la glace de la cheminée. ;s Et se posant auprès d'elle: — Regardez! s'écria-t-elle avec rage, mais e, regardez donc et comparez! Le miroir, en reflétant les deux femmes e- présentait un contraste qui certes, n'étai pas à l'avantage de Mlle Frémont. Une jeune fille blême d'épouvante, le; i- yeux effarés, les lèvres blanches et trem ■ blantes et une femme qui bâtie comme uni statue, avec un visage d'une perfection presque absolue, des yeux étincelants, avivés par la colère et la passion, une bouc ne entr'ouverte par un sourire moqueur découvrant des dents admirables, semblait vouloir l'écraser et l'humilier de toute la supériorité de sa beauté. Regardez, reprit-elle, comparez vos yeux de faïence aux miens! Et votre teint de papier mâché auprès de mon coloris si riche! Vos bras sont maigres, votre taille piate et grêle! Regardez mon buste, mes épaules, ma poitrine, mon cou. "" , Quelle pureté de lignes, quel modelé, que!h irréprochables contours! Ah! il s'y connaissait lui, je vous en réponds, et aussi il m'admirait. Elle ôta son chapeau et détacha de sa tête un peigne d'écaillé. Au même instant sa luxuriante chevelure, d'un noir bleuté, se dénoua en nappes brillantes et soyeuses, et, tombant jusqu'à terre, l'enveloppa comme d'un manteau. _ Et mes cheveux!... reprit-elle, en avez vous souvent vu de pareils? Demandez-lui combien de fois il y pion gea ses mains. Elle fit une pause. Puis jetant sur Angèle un regard de pitii insultant: — Ah! pauvre créature! je devrais voui haïr, je suis plus riche que vous! .J'ai moi la beauté! la beauté qui dompt* ; l'orgueil des hommes. La beauté qui attise les passions, qui com mande à1 l'amour! t Et cependant qu'elle s'exaltait de la sorte une rougeur empourprait son visage san ; monter jusqu'au front. ; ' (A continuer.)

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Dit item is een uitgave in de reeks Le nouveau précurseur: journal du soir behorende tot de categorie Liberale pers. Uitgegeven in Anvers van 1902 tot 1914.

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