Le nouveau précurseur: journal du soir

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s.n. 1914, 07 April. Le nouveau précurseur: journal du soir. Geraadpleegd op 04 mei 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/f76639m284/
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^iral 7 Avril 1914 CL\Q CENTIMES 80m° année — 9?' Le Nouveau Précurseur ^so^isrcovrEisiTs t .vwnq un an 12.00 fr.; six mois 6.50 fr.; trois moi3 3.50 fr, ^TFKIEUR, - 15.00 fr. » 8.00 fr.; - 4.B0 ff. mTlANDB - 38.00 fr.; - 16 00 fr.; . 8.00 fr. KyfmbOURG, - 38.00 fr.j « 16.00 fr.; . 8.00 fr. «WON POSTALE, - 42.00 fr.'; a 21.00 fr.; . 10,50 fr. Tout abonnement ao poursuit jusqu'à refus formel. OM S'ABONNE à Anvers su bureau du journal et dans tous les bureaux des on Rfilîrinne. JOURNAL DU SOIR TÉLÉPHONES { K.so4 { 39, VIEÎLLE BOURSE. - ANVERS. jLisriïTOJsr&œ -< Oumnaiubs, la petite ligne, fr. 0.30 J Réclaates, la ligne. . . fr. tac? » i à 4 lignes . » 1.00 J Faits cuver s. la ligne". . - 2.50 Financières, la %iio . • "0.50 ; Chronique ànvbrs . . . » 3.00 Les annonces de l'étranger et de ia Belgique jo?u reçues aussi par l'Ayena Savas, S, place des Martyrs, à lïruœelles, Place à* la Bourse, à Paris, et 20, TTiah Holbom, à Londres. Au Dehors ANGLETERRE autour du Home StilS I > rkmbre des communes a voté hier soir I H«Se lecture, le bill du Home rule, ■ S o*contre S76. : i. ; ■Kf dû succès pour le gouvernement qui ■ J preuve d'une grande prudence et d'une m- ■ "'f^Vs^igences maladroites de Sir I Ma f le porte-parole des orang.stes de l'Ul- ■ refus De Concession du chef de l'op-■„ M Bonar-Law, sir John Simon, dt-■1 ilU,. itérai dans un discours des plus con- ■ 'f l annonce que M. Asquith est disposé |arAfc"wr»8s ■ Krani pas a été fait. La guerre civile ■ 1 éventualité que l'orateur ne saurait ■ '■, iïXr II estime qu'une guerre civile n'est ■ "" nécessaire pour régler la question. L'.Ul- ■ > , Mt être gagné au home rule. Il faut ■ Jw «es répugnances à participer nu.gou- ■ îSenfde Irlande, tndlâ né.pas les.fdrcer; ■ Tnrateur exprime l'espoir qu'on arrivera ■ ,,n consentement mutuel, mais l'opposition H j Hmt tas insister pour que le gouvernement ■ l'exclusion permanente de l'Ulster. Dans l'Ulster I suivant l'.Ëvening NeWs», on a débarqué ■ .Viement sur les côtes nord de l'Itlande mitrailleuses', qui ont été transportées en-Bjtiie an quartier général des volontaires de FRANCE le sort du procureur général I En raison (le l'absence de plusieurs rninis- ■ le Conseil, qui devait avoir lieu hier et ■ ia'cours duquel on devait statuer sur le cas H Ja procureur Fabre, a été renvoyé à une date ■ultérieure Toutefois dit le nTemps», il est dès ■jr,Rient certain que M. Fabre sera remplacé, ■certains ministres sont d'.avjs.qu'aucune faute ■ii' lcîSionnelle ne pouvant lui être reprochée, ^■convenait de lui donner un poste à la Cour ■deœsation;naaiSi dit le «Temps»,la majorité ■dis ministres serait pour la mise à la retraite ■de M. Fabre, qui a aujourd'hui plus de 60 ans. Déjà interpellé I M. Pngliesi-Conte, député de la Seine, a H écrit à M. Doumergue que dès la rentrée de la ■ctombre-2 jours— il l'interpellerait sur la dé- ■ injuste que le gouvernement va prendre Hilé;ar<l de M. Fabre. ■ Mais M Doumergue sera-t-il encore minis-■i après les élections? ALLEMAGNE Une concession à la Russie I La «Gazette de Cologne» annonce que le pré-Hfet de police de Cologne, M. Weegmann, est ■mis à la retraite sur sa demande. On établit Hun rapport entre ce départ et la récente arres- ■ talion arbitraire du capitaine Poliakof. AUTRICHE-HONGRIE Tranhison diplomatique ■ Un journal viennois a révélé ces Jours-ci ■ un scandale dont les milieux politiques et le ^■public sont vivement émus. Le rapporteur ■ des questions serbes au ministère des affaires ^■étrangères, soupçonné d'avoir trahi au profit ■de la Serbie les secrets du Ballplatz, a été, ■ r.iirès enquête, renvoyé du ministère en jan-^■vier dernier. H Le comte Berchtold a renoncé à des poursui-tes pour éviter de nouvelles attaques de presse ^■contre le ministère déjà si vivement critiqué. ■ Lopinion autrichienne n'en est pas moins ■1res émue de voir, dans le temps môme où le Lionel Redl, chef d'état-major d'un corps d'aride, livrait les plans militaires de la monar-■çiiie à une grande puissance voisine, un fonctionnaire du Ballplatz communiquer les se-■Siranger ** ^^lomatie ^ un gouvernement SUEDE Les élections législatives ■ Aux élections pour la deuxième chambre, ■mmiï ont Sagné un mandat sur les ■* Gôteboro- Jusqu'à présent les par-Hm!,, 5ï on-t £agné quatre sièges et en ont ■k 8î& es juches ont perdu deux sièges; Hdent deux' 0nt gagné un sièg^ et en per" RUSSIE Le budget D'après le rapport élaboré par la Commis sion parlementaire de la douma, les dépen ses. tant ordinaires qu'extraordinaires, du bud get' de 1914 s'élèveront probablement à la som nie fié ;1,580,328,09J roubles, soit 328,800,00c roubles dé plus fju'en 1913. Les recettes ordl naires et extraordinaires s'élèvent ô la somme de •3*612,659; 163 roubles, soit 362 millions de roubles'de plus qii'eii 1913,. Les recettes probables dépassent ainsi les dépenses de 32,331,09c roubles. La commission du budget propose que l'excédent soit affecté à la construction de routes, de lignes secondaires de chemins de fer et a d'autres voies de communication. Si cette pro position e3t adoptée,ies chiffres, clu budgei de 1914 seront de 3,571,159,258 roubles pour le? recettes ordinaires, 13,400,000 pour les recettes extraordinaires, 3,299,119,168 roubles pour les dépenses ordinaires et 313,440,015.roubles poui les dépenses extraordinaires Les recettes or dinaires dépasseraient donc de £72,040',G?( roubles les dépenses ordinaires. ALBANIE ta mobilisation Les réservistes albanais de $9 à 39 ans oni été rappelés sous les drdgèaux. Une flotte albanaise On prête l'intention au gouvernement albanais. d'acheter en Italie quatre torpilleurs qui seraient affectés à la surveillance des côtes. Ce sont probablement les quatre torpilleiire que l'Italie vient d'envoyer à la côte d'Àlba; nie. t'aide de l'Italie On déclare à Rome que. l'aide la plus large sera prêtée au gouvernement albanais pour arriver à réprimer le mouvement épirote. Si l'on hésite encore devant l'envoi d'un corps expéditionnaire italien, on paraît, nar contre, disposé à fournir des armes et des munitions à Es.sad pacha. * Lès contre-torpilleurs «Impavido», . «Indomi-to», «Irrequieto», «Intrepido» sont arrivés à Vallona. A Corltza Selon des informations de source albanaise la ville de Coritza n'a nullement été Occupée par les troupes de l'Epire autonome. Les habitants de Coritza:, se sont seulement révoltés en raison des vexations qu'ils subissent de la part des autorités albanaises. Les ÉpirOtes des bataillons sacrés sont toujours campés près dé Viglista. MEXIQUE La guerre civile Malgré le démenti officiel des agents du président Huerta, la victoire d ugénéral Villa à Torreon est pleinement confirmée. Les con-stitutionnalistes sont maîtres de la ville. Ce qui reste des fédéraux bat en retraite, sous les ordres du général Velasco, vraisemblablement sur Saltillo, et les constitutionnalistes qui les poursuivent, les serrent de près. D'après l'agent consulaire américain qui se trouve avec le général Villa, les constitutionnalistes ont perdu 1,200 hommes et les fédéraux peut-être le double. Le général Velasco espère opérer sa jonction avec d'autres troupes fédérales à Santil'o ou à Monterey. Dans ce cas, le. général Villa, qui parait fort mécontent de. ce que les fédéraux aient pu échapper, aurait à livrer une autre bataille. La prise de Torreon n'a pas une grande importance au point de vue stratégique. Quand bien même Monterey, Saltillo et Tampice subiraient le même sort, les constitutionnalistes ne seraient pas beaucoup plus près de Mexico; mais au point dé vue moral, si. le général Velasco ne prend pas sa revanche, cette défaite peut avoir une importance capitale. Les étrangers inquiets. Des télégrammes de Mexico annoncent qu'un profond pessimisme règne parmi la colonie étrangère. On craint que l'intervention des Etats-Unis ne soit hâtée par chaque revers des armées fédérales. Le meurtro de Benton On se rapelle que pour calmer l'émotion qui se produisit au lendemain Qe ia mort du su jet anglais Benton, le général constitutionna liste Carranza chargea une commission de son choix.de procéder à une enquête approfondie sur lés circonstances de cette exécution, concurremment à l'enquête des autorités américaines..On est au.jôuifd'hiii saisi du rapport dans le- w ■ m 1.1 j mwvmmmammamsamgsâmmmmmmmm quel la commission nommée par lé général Carranza, fait connaître les résultats de son enquête. De ce document, il appert que Benton a été tué à la gare de Mamalhioch, entre les stations de Juarez et de Chihuahua, sur la li^nè du Central mexicain. L'auteur du meurtre est le major Fierro, qui appartenait à l'état-mâjor du général yflïa. Contrairement aux premières assertions qui Stencfuièn*. h prétendre que Benton avait été condamné en vertu d'une sentence régulière, aucune cour martiale ne s'est réunie pour statuer sur son càti. Une querelle aurait éclaté entre Benton et Îq général Villa, dans le cabinet duquel il s'était , ï/réperite. jbe çhef mexicain ordonna alors au major, ilerfo conduire l'Anglais a la prison de Chihuh.ua et de faire èn sorte qu'il soit bientôt mis en liberté. Le major s'acquitta de la première partie de sa mission, maris.c'est en cours de route qu'il tua son prisonnier d'un coup de pistolet à la tête, et il s'empressa de k-iégi'npbieîl au général Villa pour lui dire que la mort de Benton était due à une tentative d'évasion de celui-ci.Aussitôt le meurtre commis,le cadavre, transporté hors du compai tîinû'ntj fut attaché à un poteau télégraphique, où une escouade de ' soldats le cribla de balles. Ce fait est confirmé par les constations auxquencS on a procédé lors cié l'exhumation du corps; on releva ïn. trace d'un çoUp de feu â la tête et de huit autres coups ae feu clans là région de la poitrmê. Le rapport officiel Qui relate toutes lès circonstances ci-dessus, déclare . en terminant que le major Fierro est détenu poi/r répondre de ses actes. HAÏTI Nouvelle révolution Une dépêche retardée en transmission, dit qu'un mouvement .révolutionnairè a éclaté dans la région de Cebao. * BILLET PARLEMENTAIRE Le 7 avril 1914. La Chambre est en vacances; le Sénat siège seul pour s'occuper de la loi scolaire. La droite . se souvenant de la leçon de jeudi dernier est à son poste en nombre suffisant. L'appel nominal fait constater la présence de 67 sénateurs cléri-: eaux. Ce n'est pas beaucoup, mais c'est assez. M. Rolland, sénateur socialiste, achève son discours. Il montre que le projet scolaire enlève toute liberté au père de famille qui n'est pas croyant aux dogmes de l'Eglise catholique Le rapporteur, M. Armand Fléchet, montre d'un côté que le projet est contraire à la * Constitution et de l'autre qu'il n'aura pas, comme Je dit. M. de BroqueviUe, pour conséquence de faire augmenter la fréquen-: tation scolaire. i Après un discours de M. Van de Walle, ! dont nous donnons un résumé ci-après, | MM. Couiller et Alphonse Carpentier mon-; trent tous les pièges du projet qui n'a qu'un but: soutenir largement les écoles des couvents.Jean GOSSINÛ. * * * DISCOURS DE M. VAN DE WALLE 1 Le gouvernement ayant rejeté systématiquement tous les amendements présentés par la gauche à la Chambre, il va de soi qu'il ne se prêtera a aucun amendement du Sénat. On nous réduit, comme l'a très bien dit vendredi M. Rolland, au rôle d'une Chambre d'entérinement! Ce projet consacre définitivement l'application du catholicisme intégral en matière scolaire et tend à imposer l'enseignement confessionnel, lequel échappe au contrôle de l'Etat. C'est le moment de rappeler les paroles d'un des chefs de la droite qui disait en 1884: «Nous serons les maîtres» et aussi l'attitude de M» Le Jeune, ministre d'Etat, émettant un vote négatif sur la loi scolaire de 1895, et suivi dans son opposition par les sénateurs catholiques de Bruxelles. A la Chambre, plusieurs députés catholiques ont tenu à déclarer qu'en matière scolaire il n'existe aucune divergence entre M. Woeste et M. Poullet; il en est qui ont même ajouté que leur manière de voir est conforme à celle de feu M. Victor Jacobs. En fait, sur ce point, il n'y a aucune divergence entre nos adversaires; ils s'entendent parfaitement dès qu'il s'agit d'asurer l'avenir de l'école confessionnelle. On a entendu à la Chambre, M. Woeste s'écrier: «Notre droit est de repousser l'école neu tre de toute la force de notre conviction». Tout l'ancien ministre de 1884 reparaît dans cette parole. •Cependant, 6n doit reconnaître qu'entre l'attitude prise par l'honorable M. Woeste dans le débat actuel, et celle des ministres de 1884, il y a une contradiction flagrante, qu'on ne parvient à expliquer que par des raisons d'ordre politique. Dans le projet de loi de l'honorable M. Poullet, comme dans la loi de 1895, l'enseignement de la religion figure au programme scolaire cêmme une branche obligatoire dans toutes les écoles officielles. Comment expliquera-t-on qu'en 1884 MM. Victor Jacobs et Woeste étaient d'accord pour ne pas imposer le cours de religion aux communes qui restaient ainsi parfaitement libres de maintenir ou d'organiser l'enseignement neutre? Au point de vue politique, je le répète,cette attitude illogique avait ses raisons. C'est qu'avant d'introduire, dans la loi scolaire, l'application intégrale du programme catholique, il y avait à régler, d'abord, un point autrement important; nos adversaires avaient à terminer, avant tout, ce que l'honorable M. Poullet appelait dernièrement la liquidation de la loi de 1879. Cette liquidation a duré onze ans—de 1884 à 1905— et nos adversaires avaient intérêt & rte pas la terminer plus tôt.. Commént interpréter autrement les paroles de l'honorable ministre des sciences et des arts nui ù»715 la discussion générale à la Chamfire; disait {Scellement: «Toujours, le gouvernement s'est oppoBt) ^. !a suppression dés écoles communales. Les seules aient di^aru, sont une conséquence la liquidation de là loi fie 1879.» Peut-on avouer plus clairement que la première pérocciipation de nos adversaires, en arrivant au pouvoir,1 an 1884, a été de supprimer brutalement, dans la plupart des communes où ils étaient les maîtres, les écoles officielles? Il est inutile, n'est-ce pas, de citer le nombre des établissements officiels ainsi supprimés? Je le répète, cette guerre à l'enseignement officiel a duré onze aîis; et en 1895, quand il n'y avait presque plus d'écoles communales à supprimer, quand il n'y avait plUs d'instituteurs à mettre, à la rue, alors, mais alors seulement, on a étendu aux écoles publiques le coitrs Obligatoire de la religion, qui existait déjà dans les écoles privées. Il y à malheureusement des gens qui croient que nos adversaires disent vrai quand • ils affirment au parlement que là loi se'olàiré ; respecte la liberté de conscience et la liberté j du père de famille. > Pour que cette liberté ne soit pas un leurre, i il faudrait que dans chaque commune il existe j au moins une éoole communale à côté de l'é-! doie confessionnelle. Or, depuis 1884, l'école ; communale d été supprimée dans un grand ' nombre de communes. On ne pourrait m'ob-jecter sérieusement la faculté donnée aux chefs de famille ayant 20 enfants d'âge scolaire de réclamer l'école communale, puis-1 qu'il n'y sera fait droit que si la députation permanente— corps politique— émet un avis iavôrable. M. de Broqueveille nous a lu vendredi dernier un grand nombre de citations tirées d'auteurs surtout français. J'aurais voulu i'eriten-, dre reproduire l'avis d'un Belge, cher à la droite, M. Thonissen. Un orateur a cité à la Chambre l'avis ci-après de M. Thonissen: «Il est incontestable, a-t-il écrit, que l'Etat méconnaîtrait sa mission constitutionnelle s'il allait puiser à pleines mains dans les coffres du trésor public pour multiplier sans nécessi-| té ses propres établissements». I Voilà trente ans que nos adversaires Sdîlt j au pouvoir. Ils ont puisé à pleines mains dans i le trésor public pour supprimer les établisse-| ments officiels dans les communes cléricales : où ils avaient intérêt à les remplacer par des • écoles confesiohnelles. C'est le contraire de ce qu'enseigne Thonissen, puisqu'on a réussi à faire servir i'àrgeht de l'Etat à l'entretien des écoles libres, partout où celles-ci ont remplacé les écoles officielles. Les libéraux né sont nullement opposés à l'octroi des ubsides à une œuvre d'enseignement privé. Mais le droit au subside est incompatible avec le principe de la liberté d'en-. seignement. C'est pourquoi les libéraux esti-; ment que le projet est contraire à la Constitution.; Thonissen a écrit:« Après avoir proclamé la liberté absolue des opinions, le congrès national ne pouvait se dispenser de proclamer la i liberté absolue de l'enseignement. Il était forcé de faire pour l'instruction publique Ce qu'il aurait dû faire pour la liberté de conscience et de culte, ce qu'il allait faire pour la liberté de la presse.» Il ressort de là que les écoles communales I où la liberté de conscience n'est pas respectée j sont inconstitutionnelles. Si l'Etat subsidie l'enseignement primaire celui-ci, doit être accessible à-tous. Or, l'enseignement confessionnel n'est pas accessible à tous. J'invoque ici à nouveau l'opinion de Thonissen. «SI, d'un côté, l'enseignement privé., doit être affranchi de toute espèce d'entraves, il ne faut pas, de l'autre, placer l'Etat en de hors du droit commun en lui interdisant la faculté d'ouvrir à ses frais des établissements d'instruction publique.» On ne saurait être plus clair. Notez qUe Thonissen va plus loin encore. Il proclame a un autre endroit de son livre que l'Etat a l'obligation de créer des établissements d'instruction publique et de «maintenir l'instruction publique à la hauteur des progrès de la science». Que les partisans de l'abdication de l'Etat en matière scolaire méditent cette parole. Jè sais bien qu'on m'objectera l'habile discours prononcé à la Chambre par»M. Goblet au sujet de la question constitutionnelle. On aura beau ergoter, on n'échappera pas à l'article 17 qui dit «que l'enseignement donné aux frais de l'Etat sera réglé par la loi». Est-il logique et loyal de prétendre que l'enseignement donné aux frais de l'Etat sera ou ne sera pas contrôlé par l'Etat, suivant qu'il s'agisse d'écoles libres ou d'écoles confessionnelles? L'école publique est la seule réunissant les conditions de l'article 17; on dit qu'elle ne donne pas satisfaction aux parents catholiques: le cours dé religion y est cependant obligatoire.Le simple motif qu'un instituteur ne manifeste pas d'une façon assez démonstrative des sentiments religieux suffit-il pour le rendre suspect et pour provoquer la création d'une école confessionnelle à côté de l'école communale?Le rapport de M. Woeste dit que l'instituteur doit s'abstenir de toute attaque contre les croyances religieuses. S'il n'observe pas cette règle, les inspecteurs sont là pour réprimer les infractions. Mais, dès qu'il s'agit d'écoles adoptées ou adoptables, la situation change du vOPt au tout L'Etat doit intervenir par ses subsides, 11 ne Peut s'immiscer en rien dans la direction . morale et intellectuelle de ces écoles. La règle atr .conduite du gouvernement change, on le voit, suivant qu'il s'agit d'écoles pùbUquès ou d'écoles catholiques. Qu'arrivera-t-il si les manuels scolaires ou les livres dé lecture en Uâ&ge dans les écoles confessionnelles attaquent les libertés constitutionnelles?Suffira-t'il de répondre que l'Etat n'a pas à ,s'immiscer dans la direction de ces écoles? Encore une fois, on est libre d'enseigner dans les écoles privées.tout ce qu'on veut, mais du moment qu'il s'agit d'une école subsidiée, protégée par les pouvoirs publics, l'Etat a non seulement le droit, mais il a aussi le devoir de contrôler ce qu'on y enseigne. A la Chambre des députés, les hommes les plus autorisés de la gauche, voire même des . ministres d'Etat, ont établi d'une manière irréfutable Que la réforme scolaire du gouvernement est contraire à la Constitution. Son article 17 dit en termes formels que l'instruction publique, donnée aux frais de l'Etat, doit être réglée par, la loi. Non seulement vous prétendez que l'enseJ-gnément privé doit également être donné aux ; frais de l'État, mais vous exigez en outre que j : la .direction morale et intellectuelle de vos ; écoles sUbsidiées échappe au contrôlé de l'an- ■ torité civile. C'est affirmer en d'autres termes que, si l'instruction publique n'a des droits qu'à condition de se soumettre au contrôle de l'Etat, l'enseignement privé doit pouvoir jouir dés mêmes avantagés, sans être assujetti aux mêmes devoirs. h me demande si un ministre constitutionnel pourrait défendre sérieusement ce privilège inique, dont va jouir l'école professionnelle en Belgiquel L'attitude du gouvernement. et de la majorité trouve peut-être son explication dans un article que le journal «La Correspondance ca-tholiqud», a consacré au projet scolaire du i gouvernement. Permettez-moi de vous en lire le passage suivant: «Pour un catholique, la Constitution belge est un fait qu'on subit,- plutôt qu'un droit auquel on sç soumet. La Constitution belge, adoptée par des catholiques avant l'encyclique «Mirari vos» a pu paraître un pacte loyal avec des libéraux plus patriotes que voltai-riens. Mais, il y a soixante, ans que ce pacte ■ loyal est caduc par la mort des parties contractantes et Ici disparition de leurs héritiers spirituels ou politiques. Èn effet, quel est aujourd'hui le Belge qui professe èncore la foi unioniste de 1830? Cette foi unioniste, nous savons qu'on la chercherait vainement dans un corps électo-^ rai basé, sur le privilège inique du vote plu-\ ral. Aussi, les libéraux sont décidés à poursul-j vre avec plus d'ardeur que jamais leur propa- > gande révisionniste, pour que l'article 25 de > la Constitution, qui proclame que tous les poil' voirs émanent de la nation, devienne une réalité, En ce qui me concerne, je suis entièrement de l'avis de M. Vandervelde, qui a dit à la Chambre- «La loi scolaire và nous être imposée; c'est le. vote plural qui nous l'a donnee-» C'est le moment de -rappeler ici les paroles solennelles prononcées, il y a un demi-siècle, par Léopold II à son avènement au trône: «L'édifice constitutionnel, disait le nouveau souverain, peut s'élever encore.» Ce . que les libéraux veulent, c'est que l'en-: seignement populaire soit imprégné — comme ! la Constitution elle-même — d'un large esprit 1 de liberté et de tolérance, pour que l'enfant, i devenu citoyen, éprouve effectivement — , comme le dit M. Woeste lui-même dans son rapport — le respect des institutions nationales, rattachement aux libertés constitutionnelles, que l'instituteur a reçu mission de lui inspirer. Pour nous, le droit électoral et le droit à. l'instruction découlent en quelque sorte l'un de l'autre. Le droit moderne a proclamé la souveraineté populaire; la Constitution n'a fait que consacrer ce principe en ne reconnaissant d'autres pouvoirs que ceux qui émanent de la nation. En un mot, nous avons la conviction profonde que, par la diffusion de l'enseignement, la souveraineté consciente du peuple devien-| dra ainsi le garant le plus sûr de la paix so- I ciale. (Très bien! à gauche.) » Nouvelles de l'Étranger François-Joseph souffrant On annonce que l'empereur François-Joseph fut empêché par une légère indisposition résultant d'un refroidissement, d'assister dimanche au millième concert de l'Union des sociétés chorales de Vienne. Son médecin habituel considère cette indisposition comme absolument inoffensive. Les cheminots Italiens Les délégués des cheminots ont eu une entrevue avec le ministre des travaux publics d'Italie. Le ministre les a assurés de sa sollicitude et a confirmé les déclarations faites à la chambre par le président du conseil, et suivant lesquelles une somme annuelle de quinze millions sera immédiatement affectée aux pensions et à des améliorations. La situation du personnel fera en outre l'objet d'une enquête sérieuse. On remarque que le syndicat des cheminots n'avait , pas sollicité d'entrevue avec le ministre et que c'étaient seulement les délégués de la fédération qui étaient présents. Les pourparlers continueront probablement. M. et Mme Polncaré à la Côte d'Azur Le président de la République et Mme Poin-caré sont arrivés lundi matin en gare d'Eze, sur la Côte d'Azur. Ils ont été reçus par les autorités, aux acclamation* de là population. Le président de la République française et Mme Poincaré doivent être rejoints à Eze par la famille de M. Lucien Poincare. L'impératrice de Chine La Chine est une république, mais elle a encore son empereur et son impératrice douairière; ni l'un ni l'autre n'ont songé à quitter le territoire de la patrie et ils y vivent en pleine sécurité. Mais l'impératrice douairière est malade; son état s'est gravement empiré par suite d'un retour aigu de l'infection rénale dont elle souffre depuis longtemps". Pour sauver lès sous-marins Des expériences, parfaitement réussies, viennent d'avoir lieu à Venise, avec un bateau: spécial destiné au sauvetage des sous-marins. Deux de .ces batîments, le «Narvalo» et le. «Squalo», qui avaient été immergés à une profondeur de 20 mètres, ont pu être relevés en une heure de temps. L'irascible capitaine A Inspruck, un capitaine du 36e d'infanterie se trouvait, une de ces nuits, dans un restaurant. Comme il voulait sortir il trouva la porte fermée et celle-ci ne lui ayant pas été ouverte immédiatement, le capitaine entra en fureur et tira son sabre. Ayant pu enfin Sortir, il se rendit à la caserne et revint au restaurant avec une patrouille qui arrêta, sur son ordre, quelques consommateurs civils.et les conduisit à la caserne. Le commandant du 14e corps, qui a ouvert une enquête sur ces faits, déclare que l'auteur de cet incident a agi dans un état d'égarement complet de ses facultés. Le procès se Mme Caillaux Le juge d'instruction a entendu hier plusieurs rédacteurs du. «Figaro», entre autres MM. Latzarus et Reichel. Rien de nouveau ne résiflte de ces dépositions, sinon que Caillaux aurait déclaré un mois avant le meurtre que si M. Calmette ne cessait pas sa campagne il le tuerait en duel, car il était très adroit et s'exerçait tous les jours. Au.cours de la déposition qu'il fit hier, M. Poincaré aurait, déclaré qu'il avait .engagé M. Caillaux à voir Miré Maurice Bernard, qui connaissait M. Calmette, et qui pouvait s'assurer auprès de lui qu'aucune léttre ne serait feuilleton du «Nouveau Précurseur» 22 La Faute de Béatrix PAR JI!$TUS MILIS FORIVÎAN |w,MioMe l'anglais par E. PIERRE LUGUET Pas de fausse douleur, tante Ara-«m^;.nus,en prie, dit-elle, le frisson ioalme W/ . armes disPar,ls» 'a laissant !?Mon<'n« ?ons.pas ce ine nous ne res-l'ieiireuse i Su's heureuse, franchement Ivez; je ne l'aimais pas, vous le sa-[toutes ses j 'îeureuse d'en avoir fini avec •voiréfi .™ ,Jres" Je me sens libre, après heureuse! men' liée... Oh! oui, je suis a«véSi"f,demM<îa si Harry Faring était dente — et ava^ débarqué la nuit précé-:devoir nniip illarK' e"e devrait accomplir le iarrangempntft^Uel ou ' avait rappelée, quels -TouÏÏ!Tts 1été Pris> etc- lie 1» Mrs Crowley.Aussi- Cadrons à V1,re.sera amarré, nous nous k'res et îpc "V1 es^ Votre homme d'af-î,ren<lra qp„i es nous attendent. Cela 'lisnous irnnfï1} ?u.el5ues moments... moi ..i, a., maison. Vous viendrez „a,'! Harn- Po1^ en'' dans Gramercy de iip nS y sera. Il trouve pré-"Jîe< bi°n „,ïïf P.araître engagé dans la e®We à a>' travaillé la matinée 'J* Arabe]Pour un homme. e lsct et di1 Çfpéreusement, il est plein Mrs Bùriio s°Uicitudo. P sourit doucement. — Il est tout ce qu'un homme peut-être, dit-elle à voix basse:, tendre, fort, fidèle et sincère, tante Arabella.; il n'y a pas son..pareil dans le monde... J'aimerais qu'il sût à quel point je le trouve grand. Arabella protesta, — i] hê sait que tropl En prônant un homme, ma chère, vous le gâtez, je le sais; il devient tout à fait insupportable... La discipline, c'est de cela que les hommes ont besoin; ils n'en ont jamais assëz. La femme dé chambre étant revenue à la port" iés deux femmes montèrent sur le pont pour lui laisser terminer son ouvrage. L'homme d'affaires attendait sur le débarcadère; il reçut Mrs Buchanan au pied de la passerelle, très nerveux, très excité, et s'agitant anxieusement en répétant sans cesse: — Maintenant, il nous faut èiïô parfaitement calmés... parfaitement calmes. Tous trois se dirigèrent vers une voiture qui les attendait et qui s'éloigna, laissant Alianor, les femmes de chambre et un do-mestique de Mrs Crowley pour s'occuper des bagages. La journée, une journée dè novembre venue avant son temps, S.veé gès nuages bas, sa pluie fins, froide et' humide. Béatrix s'appuya aux coussins et ferma les yeux. Mrs Crowley la vit pâlir peu à peu, agltèi-les mains" nerveusement. L'homme d'affaires fit bien un effort pour soutenir la conversation, mais Mrs Buchanan ne répondit pas et ne sembla pas l'entendre; alors, Arabella, d'un signe impérieux l'arrêtant court, il se tint coi en disant:. Très bien, très bie.n Quoiqu'on ne fût pas parti depuis plus d'une demi-heure, il semblait à Béat ri x qu'elle roulait depuis un .temps infini: aile se redressa et regarda à travers la vitre ruisselante. — C est très loin, dit-elle avec humeur; ou sommes-nous? je ne reconnais pas les environs. Au même iustdrit, là voiture s'àrrètà; uii Kêmrile l'attendait, qui s'avançat et ouvrit la portière avant que le valet de pied fut descendu de son siège. — Ah! c'est vous? dit-il, nous craignions que vous ne vouliez pas venir cet après-mi-di... EntrezL. Un petit groupe d'hommes réunis dans la pièce où ils pénétrèrent se retourna, examinant curieusement les nouveaux venus. L'un d'eux murmura quelques mots, s'inclina devant Béatrix Buchanan; les autres saluèrent. — Nous sommes prêts, dit celui qui avait reçu les voyageurs, faites allumer ]à-lms, Bill. QuèUju'ur; répondit: — C'est allumé. Alors l'homme qui semblait commander regarda. Béatrix. i — Irons-nous... irai-je avec vous? demanda Arabella. —• Mieux...seule I répondit-elle au bout (l'un nioiVu nt, les mots sortant difficilement i 3è sa bouche. Elle suivit l'homme vers une porte située au fond de la pièce. — Tout droit, par ici, Madame, dit-il. I! lui lit traverser une petite antichambre, puis entra avec elle dans une salle dont l'atmosphère la fit frissonner, car la température y était maintenue au-dessous de glace. Il semblait n'y avoir pas de fenêtre, et la seule lumière venait de deux jets de gaz qui descendaient du centre du plafond sur un simple T sans ornement. Au-dessous, étendue sur une planche supportée par des tréteaux, comme sur une table d'opération, une forme longue et immobile, couverte d'un drap. L'employé traversa la pièce sur. la pointe des pieds, vers cette forme, et Mrs Buchanan se^ demandait pourquoi il marchait ainsi. Elle pensa que c'était par respect. pour, elle plutôt que pour le mort, car cet homme devait être blasé depuis longtemps. Il découvrit le visage et le bras droit du cadavre.— Regardez attentivement, maintenant, dit-il anxieux, n'ayez pas peur... il n'y a rien là qui doive vous faire peur! tendant déjà les mains comme s'il s'attendait à voir défaillir Mrs Buchànati Cet homme avait assisté sans douté ;t beaucoup de reconnaissances pénibles de la part de femmes qui venaient identifier des parents ou des amis. Mais celle-ci ne montrait aucun signe de défaillance.Elle s'avançait à côté de lui sans aucun sentiment de crainte, ni même de répugnance, et se pencha vers lu (liste chose qui gisait là. Cete vue fiit sans (imite, irîàigié torit, trop pénible pour elle,car elle poussa soudain un cri étouffé et mit ses mains sur son visage. Au bout d'un moment, elle pria son guide de la laisser seule. Il s'en étonna bien un peu, mais les femmes lui demandaient souvent des choses si étranges! .. Sans commentaire, il sortit donc, non sans avoir posé, près de Béatrix, uné chaiSS qu'il prit à l'autre bout de ia salle, et la laissa seule avec le mort, peut-être quatre oii cinq minutes: Au bout de .ce temps,. Mrs Crowiey vint heurter à la porte; l'homme d'affaires la suivait... on ne répondit pas. Elle frappa encore, puis ouvrit. Béatrix était assise où le gardien l'avait laissée, les bras pendants à ses cotés, les doigts touchant presque le sol, les yeux fixés sur la chose qui gisait là, longue et immobile sous la lumière jaune du gaz. Quand Mrs Crowley l'appela de la porte, elle se. leva très lentement,. Une fois debout, elle chancela, prête à tomber, et avança machinalement la moin pour se retenir ; mais quand sa main toucha le cadavre elle la retira brusquement en poussant un cri étouffé Arabella et M. Althorpe entrèrent alors dans la salle ; Mrs Buchanan regarda l'homme d'affaires, ne semblant pas voir sa vieille amie. —• C'est... Herbert Buchanan, dit-elle d'une vdifc altérée; puis elle répéta: «C'est... Herbert...Buchanan!» Elle se laissa ensuite emmener Vers la voiture qui attendait à la porte. XIV IE PURGATOIRE AVANT LE PARADIS Une semaine après les événements que nous venons de raconter, le jeune Faring, selon sa coutume journalière, tournait dans Gramercy Park et dirigeait ses pas vers la demeure d'Arabella Crowley, située au bout de Lé&ingtoh Avenue. Le valêt de pied dit au jeune.homme que Mrs Crowley était dâns le salon. Faring se demanda pourquoi il n'avait pas nommé aussi Mrs Buchanan, car elle devait l'attendre à cette heure. Il y avait pourtant des raisons si nombreuses et si simples pour qu'elle ne put être au salon ni môme dans la maison juste à ce moment, qu'il se mit à rire de son étonnement et de son impatience, les traitant d'enfantillages Or, bien qu'il eût depuis longtemps passé l'âge de l'enfance, il n'était pas le moins du monde juvénilement empressé de voir la femme qu'il aimait ou juvénilement désapppointé si elle se faisait attendre. Lorsqu'il la revoyait, après vingt-quatre heures d'absence, ou môme moins, son cœur avait un sursaut et courait les champs pendant quelques secondes, une rougeur montait à ses joues, s'éteignant ensuite. Cette émotion était-elle due à ce qu'il n'avait jamais-été un homme à femmes?... Il avait conservé une certaine timidité et une sensibilité rares, au charme desquelles une femme qui aime, se complaît délicieusement... Elle était plus probablement due à ce fait que sa nature fine, simple,* était si ; entièrement imprégnée du grand amour ; qu'il portait à Béatrix que la présence de la j jeune femme le troublait au point de provoquer chez lui un tremblement sans cesse répété, ne s'affaiblissant jamais, ne paraissant pas vouloir diminuer. Dans le grand salon aux stores baissés, Arabella laissa tomber le livre qu'elle lisait, et, sans se lever, lui tendit,la main. , — Ah! c'est vous, Harry, dit-elle, vous allez me haïr et me mépriser, car je suis porteur1 de mauvaises nouvelles... Qui donc avait l'habitude de tuer les porteurs de mauvaises nouvelles?... J'ai eu une gravure sur ce sujet : les messagers étaient tous étendus sur le sol en une masse malpropre, et.celui qui avait été ennuyé par eux,allongé sur une sorte de couche des moins artistiques, avec une épée dans la main, attendait leur supplice... Une peinture très attristante, je vous assure... Quoi?... Les nouvelles?... Eh bien! elle est partie!.., Béatrix est partie... loin! Faring resta paralysé au milieu du salon.— Que voulez-vous dire? — Partie... loin! répéta Arabella avec humeur; puis, comme il restait pétrifié, elle eut un rire à demi-colère. Mon brave garçon, s'écria-t-elle, ne restez pas là avec cet air désespéré... il n'y à rien de terrible là- • dedans... elle est partie pour quelques mois, pour, sauver les apparences... N'oubliez pas que c'est une bien jeune veuve!... Je crois qu'elle vou$ fuit, si vous voulez le savoir...Vous vous êtes montré trop amoureux, et ce n'était vraiment pas convenable!... Oh! quel homme exaspérant... Ici, cria Arabella, ici! elle a laissé une lettre pour vous; vous pouvez la lire maintenant si vous voulez, j'ai à parler à Huggins... jai du monde à dîner et je n'ai même pas vu le menu. Lisez votre lettre, garçon, je reviens dans dix minutes! (A continuer.)

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Dit item is een uitgave in de reeks Le nouveau précurseur: journal du soir behorende tot de categorie Liberale pers. Uitgegeven in Anvers van 1902 tot 1914.

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