Le nouveau précurseur: journal du soir

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07 september 1914
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s.n. 1914, 07 September. Le nouveau précurseur: journal du soir. Geraadpleegd op 27 april 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/ft8df6m03b/
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jLuiidi 7 Septembre 1U14 eiom* aunée X" 5£<4LO Le Nouveau Précurseur AJBOTSnSTETVnBKTTS -ANVERS un ai* 12.00 tr.; six mois 6 60 fr.; trois mol» 3,50 fr. BiTERIEUB, - 15.00 fr.; • 8.00 fr.; " J Jr" HOLLANPK, - 88.00 fr.; - 16.00 fr.; - | °° £• LUXEMBOURG, • 82.00 fr.; . 10 OO fr.; » ".00 fr. UNION POSTALE, - 4S.OO fr.; . *1.00 fr.; • 10.50 fr. Tout •bonnement M pouraott Jfcoqu'à reflM lormeL 0* ffÀBOHMg à A*ï«ea m tasiw» te Joemi et <Uu» tous 1» boréaux d» JOURNAL DU SOIR rtLÉPBOïES { îâEfcto»: K' *«* { 39, VIEILLE BOURSE. - ANVERS. AlSTlSTOaSTCTB 15 r Ordinaires, la petite liçne . fr. 0.30 I Rbclamks. la ligne . . fr. 1 bit • i à 4 lignes . >• 1.00 | Fajts divers, la ligne. . - 2.50 Fiï»ancï6juïs, la ligne » 0.50 • Chronique Anvers . . - 3.00 Le* annonces dis l'étranger si ne la BcU/Vjue toru reçue* uuuti par C Agenc* Hava», 9, pi*c* de» Martyrs, 4 BruacUc*, 8, Pimot <U la Bo*n*, * £*mu, « £0, Eigh Hdbom, à Londroc. ftlBLLLUL- 1 1 -US 1 ,es Russes abattent un dirigeable allemand On télégraphie de Londres: militaires, des cartes, des phûiôs et des muni fies soldats russes ont abattu à Serock un tions. irigeable allemand piloté par deux officiers Le dirigeable était armé de mitrailleuses e ayant à bord un équipage de 30 hommes, de nombreuses bombes. nsi qu'un aéroplane et un aviateur militaire (Serock est une petite localité située à un< itrichiens. cinquantaine de kilomètres au nord de Var Dans la nacelle du dirigeable on a trouvé sovie). ie caisse contenant d'importants documents Une victoire des alliés Les Allemands sont chassés de Lille — Les Français repoussent un corps d'armée allemand On mande de Londres que les troupes des liés ont réussi à tourner les lignes alleman-js chassant les Allemands qui occupaient Ile. Plus tard un engagement a eu lieu près de i^nviIle entre les troupes françaises et un corps d'armée allemand qui a dû se replier ne ?ans avoir subi de grosses pertes. Les Allemands continuent leur marche vei le S. E., négligeant Paris. Ils s'avancent vers la Marne, la gauche et centre des lignes françaises. la detadade de (l'armée autrichienne i Des nouvelles venues de Rome apportent des détails complémentaires sur Galicie. Cinq corps d'armée autrichiens ont été délaits ou mis en dérouté. Plus de 400,000 hommes furent aux prises pendant huit \ours. Xsec les quatre corps et demi d'armée aufwhiens mis en déroute par les Serbes à Mr, l'armée austro-hongroise est très rudement frappée. Elle ne possède plus en fait de trouves relativement intactes, que >ix corps d'armée dant une partie au moins i été assez sérieusement entamée à Za-nose. Dans .ces conditions, les Autrichiens leront contraints, avant peu, d'évacuer la }alicie où seules les places fortes de Cra-:ovie et de Przemyel opposeront encore me dernière résistance aux victorieuses égipns russes. A Lerrfberg les Russes se sont emparés ^approvisionnements énormes que les Autrichiens y avaient entassés. Pour fa défense d'Invar; Ce matin, sont arrivés à Anvers quati grands obusiers de 112. Ce sont des pièc< formidables sortant des usines Creusot < que la france nous envoye pour fortifie Anvers. Les Japonais à ïsingfa On mande de Londres: • Deux dirigeables japonais ont survolé 1 station de télégraphie sans fl et la caserr de Tsingtao. Les dirigeables ont essuyé un feu nouï de la garnison, mais ils sont rentrés à lei hangar; l'un des dirigeables a été atteii de nombreuses balles, mais les avaries so: minimes. A ANVERS Avis aux réfugiés Le ministre de France en Belgique ac-foellement à Anvers a été chargé de recueillir des renseignements sur le sort et la résidence actuelle des personnes ci-après désignées: Loppens, chasseur à pied, en traitement au couvent des Sœurs franciscaines de la rue de Joie, à Liège. Madame Dothée, 28, rue Louis Jamar, à I Liège. Famille Coline-Le Jeune, 76, rue Hullis, à Liège. Pommier, Maurice, àr Stepy-Bracque' gnies, chez Madame veuve Duriau. Madame de la Perrelle, à Bruxelles. Madame la comtesse d'Hespel, à Bruxelles. On est prié d'adresser les renseignements à la légation de France en Belgique, 96, avenue des Arts, Anvers. La solution Le but de la guerre est la paix, disent tous les publicistes qui s'occupent du droit de la guerre. Le simple public répond que la paix se-I i'ait maintenue bien plus sûrement si on n'avait pas recours à la guerre. Mais puisque toute guerre doit aboutir ù un traité de paix,parlons de ce traité futur. Nous n'av.ons aucune.prétention d'examiner dès à présent les conditions de la pai> mais nous savons qu'il en est déjà question Nous avons dit hier que les alliés sonî d'accord pour ne conclure la paix qu'à de; conditions admises par chacune des na tions actuellement en guerre avec l'Aile magne. Cet accord prouve que ces alliés ne s< pensent pas si éloignés du jour où l'on par lera des conditions de cette paix. Du r ste,les dernières guerres se sont ton tes terminées, non pas, comme celle de 1870 71, après des négociations directes entre les belligérants, mais après de longues conversations entre des représentants nor diplomatiques des nations en cause. ' A cet égard, les ministres d'Etat qui son partis récemment de la Belgique pour le: Etats-Unis peuvent être appelés ;• rendn de très grands services à leur patrie, d'au tant plus qu'on nous signale qu'à la ménu époque de hautes personnalités allemande: sont parties pour l'Amérique; hàtons-nou de le dire, ces personnalités n'ont aucui mandat officiel pour traiter de la paix. Peut-être qu'un jour ou l'autre ces mes sieurs, probablement à l'intervention de Etats-Unis, trouveront une occasion d< causer de la paix. Mais il ne faut pas croire que ce ser: demain ou à une autre date rapprochée. Intrigues allemandes en Ânjletem Ce que veut le peuple anglais. -- Une se ciété secrète allemande. -- L'Allemagne fomentait la guerre civile en Irlande Le correspondant londonien de YIndéper. dance dit que l'occupation de Bruxelles pa les Allemands est considérée à Londres con me une mesure stratégique à laquelle l peuple belge à dû se soumettre dans l'intt rêt commun avec qne patriotique et hi roïque résignation. Elle a eu pour effet de'fortifier les Ar glais dan 3 leur résolution de combattre ju: qu'au bout l'agression allemande. «Nou avons la conviction, a écrit le Times, que ] fait de savoir Bruxelles entre les main d'un ennemi barbare donnera au peupl anglais un sentiment plus profond des tn giques nécessités de cette lutte à mort». La résolution des Anglais d'on finir ave la militarisme allemand est d'autant plu implacable que beaucoup d'entre eux or été les, dupes des assurances pacifiques c Guillaume II. Ils ne lui pardonnent pas c les avoir trompés. Ils espèrent le succès final des armées a liées. Ils n'en doutent pas, mais aucu échec ne les dédou ragerai t. * * * > Chaque jour .apporte une preuve nouvel des espérances\ que le Kaiser fondait si: la guerre civilç en Irlande. Il est étab aujourd'hui que la plus grande partie d( fusils dont sont armés les volontaires c l'Ulster sont de provenance allemande. I ; ont été fournis p\r un négociant de Han bourg avec l'assentiment du gouverneme1 de Berlin. La police anglaise a, d'autre part, d ! couvert une société secrète allemande, au cours d'une perquisition faite dans h locaux occupés parWtte association, elle saisi des documentsldesquels il résulte qi l'Allemagne, après avoir favorisé la prép; ! ration de la guerrelcivile en Irlande," p.r ; des versements d'à rient et par la fou m 1 turc de fusils, se disposait à attaquer l'A: gleterre le jour où].cette guerre aura éclaté. . Les Anglais sont exaspérés de la dup cité du gouvernement Allemand qui, au m ment où il méditait ce W'.éup» faisait donn au gouvernement anai^is par le très aim ble ambassadeur d'Allemagne à Londres 1 assurances les plus amicales et les ^us p 1 cifiques. I.ordres a conservé soi spectacle habitu? 5 Le soir le public se précipite dans les musi 3 h a 1" s. cù '1 applaudit leâ numéros patrio ques. L s cinématographes donnent les pc i traits du Roi, de lord Kltchener, de l'an ral Jelliere, du général French, qui so i très acclamés; mais les grandes ovation; : sont pour M. Winston Churchill, premiei j lord de l'amirauté, et pour M. John Red i mond, le leader nationaliste irlandais. U . Le S. E. de l'Europe i __ I La prudence devrait être aujourd'hui • gouvernail des journalistes. Trop d'entre eux manquent d'expérience et de réflexion t et lancent des nouvelles qui ne résistent pa^ à l'examen. , Huit nations se font la guerre: La Triple Entente avec la Belgique, la Serbie et le Monténégro contre l'Allemagne et l'Autriche, On s'inquiète de l'attitude d's Etats-balkaniques, de i'jtalie, de ia Hollande, des Etats Scandinaves. Les chroniqueurs forgent des contes absurdes et abusent leurs lecteurs. Les nations neutres à proximité des Etats belligérants ont pris des mesures de mobi-, lisation. Immédiatement les agences télégraphiques et les journaux ont annonce l'attitude que ces peuples prévoyants allai nt prendre. C'est une nouvelle cause d'énervation pour ceux dont les nerfs sonî déjà surexcités par la situation générale. Nous assistons à des luttes d'influence; tout le monde prévoit que le traité de Bu-careste sera revisé ou plutôt remanié par le congrès qui se réunira après la guerre. Des dépêches ont annoncé que la Turquie, en véritable risque tout, veut mettre n 1 danger son existence et profiter de la conflagration pour reconquérir ce qu'elle a per-' du en 1912-13. Ce serait, dit-on, le momenl cL reconstituer la Ligue balkanique, i Jusqu'ici la Turquie n'a menacé personne elle prend des mesures de précaution. Les flottes de la Triple Entente peuvent l'empè ; cher de préparer des surprises. Ce qu'il faut éviter, c'est le passage en Europe des hordes asiatiques. Il n'est pas encore ques ! tipiï d'une pareille invasion. I Après avoir parlé de l'entente des quatre alliés de 1912, on a lancé, samedi, la nou velle que la Russie aurait envoyé à la Bul ! garie une espèce d.ultimatuvi réclamanl ; une neutralité bienveillante! Cela a produil une grande émotion car c'est à peu près ce | que l'Allemagne demandait à la Belgique. A Sofia le caractère n'est pas pusillanime on sait y prendre un parti avec courage même avec témérité.Mais le pe«ple bulgan a. vu d'autres nations obtenir par la finesse ce qu'elles ne pouvaient avoir en se réfé Irant aux armes ou au bon droit. 1912 a ét( pour lui une leçon. Voilà pourquoi la poli tique de la neutralité domine à Sofia. Or que signifie la neutra'ité? Qu'aucun dei belligérants ne peut contraindre l'Etat neu tre à prendre fait et cause pour lui. Il n'y ; donc pas officiellement de neutralité bien veillante. L'Etat qui se déclarerait favora I ble à l'un des belligérants ne garderai plus la neutralité. Jusqu'ici les peuples du sud-est de l'Eu t rope sont neutres. Plus que les autres, il: t ont intérêt à faire remanier la carte de l'Eu rope afin de donner satisfaction à leurs na tionaux. L'annexion de la Transylvanie à la Rou manie permettrait à celle-ci de restituer ls Dobrondja à la Bulgarie qui pourrait re prendre la Macédoine bulgare quand 1: Serbie aura reçu les provinces slaves d l'Autriche-Hongrie et un port sur l'Adris j tique. La Grèce pourrait avoir l'Albanie mé > ridionale et les îles de la mer Egée sau celles qui défendent la côte asiatiejue; celle ci resteraient à la Turquie qui recevrai de la Bulgarie la Thrace musulmane. L'Ita lie prendrait Trieste et Trente, v Ce serait une solution de la questio: d'Orient. Elle pourrait être réglée diploma liquement; on éviterait ai' si une extensio: de l'embrasement européen. Ce serait l'er 1 tente cordiale étendue à l'Orient, une pol l" tique reposant sur un fond solide. e La Russie froissée apr l'Allemagne a congrès de Berlin où Bismarck essaya d l'isoler comme il avait isolé la France, s rapprocha de celle-ci, pour s'opposer à 1 prétention de l'Allemagne de dominer l'Ev rope. s Le même motif amena., il y a dix ans, 1 e rapprochement de l'Angleterre et- de 1 s Russie. 8 A Sofia, la politique ele sentiment n'a pn L" disparu. Mais, comme à Londres, l'intére devient, le lien solide des rapprochement; c C'est d'a'lleurs le seul lien durable enti s les peuples. lt . YERUS e e ; ■ Le pont de LoKeren Les Allemands ont fait sauter le pont d jl chemin de fer à Lokeren. !s ^ ! L'électricité et it les "schrapells :"s n On 1H dans le Dciily Mail les détails si le vants se rapportant à la bataille de Lié{ i- et fournis au journal anglais par un of li* cier dont le régiment a pris part à l'assa i- de cette \ ille: i- «Les tranchées étaient défendues par i it forts réseaux d'.: fil d'acier mis en comrn ni cation avec les fils à haute tension de i- conduite électrique. Quand les Allemam o- arrivèrent au réseau, ils furent foudroy ?r pendant c[ue la fusillade et l**s canons d fi- forts semèrent parmi eux le carnage. ( ^s fut. une scène d'une horreur indescriptibl a- Les Allemands, sous l'action combinée i l'él ctricité et des «shrapnells», furent la cés en l'air et ils crièrent désespéréme 1. dans d'horribles convulsions. Ordre fut do c- né à la fanfare allemande de l'arrière-gar ;i- de jouer sans interruption des march r- alertes et aux soldats qir firent l'attaque il- pousser constamment des «Hourra!» poi nt couvrir les cris des blessés.» Eclaireiirs allemands surpris et tués 'l're1 te-cinq soldats cyclistes allemands qui s'avançaient sur la route de Londerzeel, ont été surpris par une patrouille belge qui Jes a tués jusqu'au dernier. A Zammel, où furent J-ués le comte de Villermont, le capitaine Hanckart et M. de Zualart, et le prince de Ligne grièvement blessé, — dix-sept Allemands ont été tués par une patrouille belge^ Couardise allemande Lors de l'affaire de Cappelle-au-Bois, où vendredi les Allemands furent battus par nos vaillantes troupes, la démoralisation de ceux-là était complète. Un grand nombre d'entre eux ont couru d'une traite jusqu'à Bruxelles! Ce fut, d'ailleurs, le même cas lors de l'affaire de Malines, où dès Allemands fuyards coururent jusqu'à Louvain. Les pertes anglaises Se Ion des chiffres publiés par le Daily Mail, les pertes totales anglaises connues à'ce jour s'élèveraient à 10,345 tués, blessés et manquants. Le gs^and jeu Les Anglais, ces amis passionnés de tous les sports sont décidés à sacrifier leur plaisir favori aux nicesités du patriotisme. Le journal VEvening News, vient d'annoncer qu'il renonce à publier son numéro hebdomadaire relatif au football, en déclarant que les jeunes gens ont à s'occuper d'affaires plus sérieuses que de se livrer aux joies du football ou du golf. Leur rôle? C'est jouer leur partie dans le grand jeu de la guerre pour la vie ou pour la mort.ISEuening News ne reprendra qu'après la victoire la publication de son numéro sportif. L'élan est d'ailleurs général en Angleterre. De toutes parts surgissent les volontaires et l'on prévoit cjuc lord Kitchener aura dans le temps voulu les 500,000 hommes demandés, appelés à lutter sur le continent.Les appels d'ailleurs ne font pas défaut et les» unités scolaires elles-mêmes luttent pour le grand jeu en demandant à tous les hommes de 18 à 45 ans de s'enrégimenter. A Epsom les proclamations les plus pa-triotieiues portent ces mots: «Souvenez-vous de Louvain!» Confiance! Les Anglais vengeront le sac de la cité universitaire. Les écoles Les écoles sont ouvertes danfe toute l£ : Russie. Les dépêches nous l'annoncent. Le même fait existe en Belgique. La présence des Allemands à Bru ' xelles, n'a pas empêché les écoles de se rouvrir; cela a même été un motif poui ; diminuer les vacances. Toutes les écoles primaires, tant commu nales que privées, sont rouvertes depuis 1< i 1er septembre. Dans les athénées de Bruxelles et de: l faubourgs, on a ouvert les cours dits d< vacances. C'est un moyen d'enlever un grand nom bre d'enfants aux dangers de la rue. i : h Oroix-Rouge anglaise La Croix Rouge anglaise a adressé ui 3 appel de fonds au public.Les premières sous 1 criptions reçues sont celles de M. W. W Astor, èfui s'inscrit pour 500,000 francs e ? l'Impérial Tobacco Cv, pour 250,000 francs La première liste s'élève à 1,500,000 fr. Les conseils de guerre M. l'avocat Criquillion vient d'être nomm pour la durée de la guerre, substitut de l'ai: diteur militaire, en remplacement de 1'. Belloy, qui a été démissionné. Il est attaché à la place de ce dernier, i la 4me division d'armée. l'n conseil de guerre volant est attacli à chaque division. C'est le conseil de guerre de la Flandr orientale qui a jugé l'esp'.c.n arrêté récen ment à Ostencle, et exécuté à Zwijndrech * 5 * * Le conseil de guerre ordinaire à Anvei i_ tiendra sa troisième audi* nce demain. e Le conseil extraordinaire n'a pas encoi j. siégé. it ■I \w Couse I provincia' :S !S Un arrêté royal du 4 septembre 1914 aj !S prouve la résolution du Conseil provinck e d'Anvers, du 2 septembre 1914, mettant î. la disposition de la Députation permanenl e un^ somme de 1 million de francs pour èl.• i- répartie suivant les nécessités de la situ: it tion, soit en subsides, soit en avances, < i- apportant, en conséquence, des modifie; le tio|is aux budgets provinciaux pour le 5s exercices 1913, 1914 et 1915. le Ce crédit pourra 'tre dépassé dans les 1 r mites des ressources disponibles de la pr< ; vince, si des nécessités urgentes l'exigen L'armée qui passe 11 n'est presque pas possible de suspecter la pâleur mourante de i'automne dans la grâce encore vigoureuse de cette fin d'été. On dirait que tout s'apprête à vivre, à vivre ardemment, sous ce soleil ironique et goguenard qui pourtant, là-bas, luit sur des j champs de bataille. On n'aurait pensé qu'à ; peine aux angoisses du moment, on se se— I rait laissé- délicieusement éblouir par ces rayons d'or qui s'efforcent de charrier d* printemps, on aurait oublié tout, si l'on n'avait entendu samedi matin la fanfare , militaire, trépidante d'enthousiasme,jouant j l'Entre Sambre et Meuse. C'était l'armée qui passait. Nous étions plus pâles que ces soldats, 1 ' pâles d'émotion, blêmes de fierté. Eux, brunis par le soleil comme des pâtres de Dor-. dogne, souriaient. Des jeunes filles se fau- • filaient entre les chevaux pour leur tend • des fruits, des douceurs, des cigares; mais ce n'étaient pas ces menues douceurs qui ! leur plaisaient le plus: c'était plutôt le re-! gard clair, plein d'admiration, plein l d'amour presque, dont ces exquises créa-i tures dotaient ceux qui s'en allaient vers le i glorieux carnage.D'aucuns, de leurs mains j rudes, pressaient des menottes blanches: : n'était-ce pas, peut-être, la dernière fois ' qu'ils connaîtraient la douceur féminine? . Mais telle n'était pas leur pensée. Sans doute, cette vision de joliesse leur restera quand, couchés entre les faisceaux et les affûts, ils rêveront à cette matinée blonde où des veux bleus se sont mouillés d'émotion et de gratitude. Qu'importe si, sur les champs de bataille, une main sinistre effeuille la nuit dffe fleurs d'ombre! Qu'importé s'ils n'ont plus, dans les oreilles, que le bruit rythmique d'un peuple vaillant qui marche au combat? Ces braves qui s'en vont auront toujours dans la rétine l'image de cette jeune fille qui, samedi, leur tendait à boire et qui leur souriait d'un sourire plus réconfortant qu'un viatique. • C'est l'armée qui passe. Ce sont nos soldats.Les journaux nous apprennent que le moral de nos troupes est excellent, et que les troupes ennemies sont abattues,consternées, n'ayant plus qu'une vaillantise factice. Est-ce pour nous rassnrer?Nous avons vu, à présent, nos combattants partir allègres, la cigarette au.; lèvres, le mot drôle à ia bouche. Nous ne pouvons voir, évidemment, si les hordes allemandes sont si dé-j semparées qu'on nous le dit. Mais qu'y aurait-il d'étonnant à cela? Vous avez dû j voir, samedi dernier, que les gradés refusaient les douceurs que les femmes leur offraient au passage. -«D'abord pour nos hommes», elisaient-ils. C'est qu'ils les aiment. leurs «hommes», ces sans-grade qui sont, comme disait le duc de Reichstadt, les mille petites lettres, l'armée humble et noire qu'il faut pour composer une page cVhistoire. Ces hommes ont, dans l'âme, l'héroïsme qui exalte et conduit à la gloire. En est-il de même dans l'armée teutonne? Commhe le disait encore il y a quelques mois Jacques Collandres, en Allemagne, le fils d'officier qui est en. général petit-fils, arriè-re-petit-fils de militaires, issu d'une aristocratie d'épée, farcie des préjugés de l'esprit de caste, n'entretient aucun rapport avec l'élément civil; il est muré dans une prison d'idées préconçues; il considère les professions libérales comme autant de servilités honteuses et le métier des armes comme le seul digne d'une noblesse toute neuve. A dix-huit ans, ignorant tout de la vie — hormis les beuveries et les noces, — il est gradé. A vingt ans, s'il est noble, il entre de droit dans un de ces régiments spéciaux empoisonnés par le plus détestable orgueil. On se demande où, quand et comment ces jeunes gens, sanglés dans un corset, infatués de leur personne et crevant de morgue, auraient pu apprendre, avec la vie, le • sentiment du tact, de la mesure et de la plus élémentaire éducation. Un peu avant la guerre, nous en avons eu un exemple: c'est celui du petit lieutenant de Saverne : qui ignorait l histoire de France jusqu à confondre le drapeau d'Austerlitz avec une serviette hygiénique, et qui n'eïsa pas repondre lorsque Paul de Cassagnac lui écrivait: «Au lendemain de l'outrage que vous avez fait au drapeau de mon pays, j'ai voulu voir si derrière l'insulteur que vous êtes, se trouvait un homme.» Sous les ordres d'officiers de cet acabit, faut-il s'étonner que les soldats tudesques doivent être poussés é£tt devant du danger sous la menace desJ revolvers? Arthur Slio-penhauer et Henri Heine avaient honte d'tre allemands. Quel serait leur dépit, quelle serait leur rage s'ils voyaient leur patrie accablée par l'exécration générale? » * * Au contraire, nos soldats sont crânes. Nous le savions par les éloges que leur décerna l'étranger, nous l'avons vu samedi dernier quand ils passèrent par notre ville. Il y avait des Flamands, il y avait des . Wallons. Ils se comprenaient tous, n'ayant qu'une seule âme. Ils étaient venus de la Flandre basse, du pays à peine sillonné où règne le grand silence laborieux des moissons en travail, ou bien du pays noir où d'orgueilleuses cheminées crachent l'opaque fumée. Ils étalent Belges, et jamais leur nationalité ne triompha comme à cette minute glorieuse. Où donc; les- querelles des langues? Noyées dans l'enthousiasme. Comme le dit un grand écrivain, lorsque les ducs de Bourgogne parvinrent à réunir sous leur sceptre les provinces féodales do la rive droite et de la rive gauche de l'Escaut, là solidarité économique de ces provinces aurait pu être contrecarrée par des divergences d'idiomes. Il n'en fut rien, par la juxtaposition constante des populations flamandes et wallonnes, confondues sous les mêmes autorités féodales, sous les mêmes directions religieuses. Diocèses et comtés groupaient des gens s'exprimant différemment; le droit, la coutume s'unifièrent pour les deux langues sans difficultés. Déjà toute l'énergie revendicatrice du peuple se cristallisait en des luttes sociales strictement économiques. Aujourd'hui encore, aujourd'hui surtout, qui donc oserait prétendre que nous ne sommes pas un seul peuple et que la Belgique n'est qu'un mot? Ah, quand plus tard les amateurs de chimères nous parleront encore d'incompatibilité d'humeur entre la . Flandre et la Wallonie, quand ils jette-i ront imprudemment ce mot de divorce dans la mêlée, nous pourrons leur répondre har ! diment: j — Et... ce samedi matin, avez-vous vu ; passer l'armée? Etait-ce une armée belge, oui ou non? L'armée passait. Au'balcon d'Urte ïiiâison bourgeoise, une jeune fille contemplait le défilé. Avait-elle dix-huit ans? C'était une apparition lumineuse, déliceusement virginale, dans une rôbe très claire de ces premières heures du jour. Du soleil riait dans j ses yeux; du soleil jaloux de l'or de ses cheveux; Elle souriait, d'un sourire où l'on : devinait des larmes. j Les soldats levaient la'tête. D'aucuns, i noirs cte' fatigué, fourbus, n'osaient presque j pas effleurer d'un regard cette beauté.blonde. D'autres plus frais, frisaient une mous-! tache naissante, et se repaissaient goulû-! nient de toute la joliesse candide qui | émanait de ce visage idéal. Même des of fi-j ciers, avec du blanc aux tempes, avec une j barbe chenue, se trouvaient subjugués par la vision pareille à un printemps d'apothéose. Mais ce fut plus touchant encore lorsque la jeune fille approchait ses doigts blancs de la bouche et envoyait, du haut du balcon, un baiser... Pour qui? Tel carabinier se croyait le droit de le cueillir au vol. Un artilleur était persuadé qu'il lui était destiné. Ne s'adressait-il pas plutôt aux galons d'or d'un gradé, à l'uniforme neuf d'un cavalier donnant des ordres brefs? Seule, peut-être, la ' jeune fille savait à qui s'adressait ce salut qu'elle envoyait de ses lèvres par le ministère de ses doigts: le salut de la vierge était pour le Drapeau. Piorre MARZEttELLE. Lettre de Bruxelles Il y a une éternité que je n'ai plus rien | Parouf. les lignes ferrées sont gardées mi- en it" au Nouveau Précurseur. Mes sujets litfM'cment; les gares étaient meme années. 1 piincipoux chôment depuis longtemps. Le Pendant quelques jours, deux mitrailleuses parlement ne siège plus, à part line très se trouvaient devant la gare du Nord, mu courte Séance/' le mois dernier; les théâtres naçant toute la place. L'une était du côw sont fermés et personne ne sait quand ils de la rue du Progrès, l'autre près de la rue go rouvriront; de Cologne. De crainte d'accident, la polie.' Les temps ne sont pas au plaisir, surtout montait bonne garde et faisait circuler ra à Bruxelles, ville occupée par les soldats pidement les passants et les trams ne s'a r ^ allemands. Le spectacle principal est ar- rètaient plus à cette place. Depuis jeudi tuellement dans la rue où les Bruxellois dernier, 3 septembre, ces petites machine? vont voir passer et repasser les troupes aile- ont disparu. Bon débarras. mandes. Voilà plus de quinze jours que les En ville, les soldats allemands qui se pro 3 premiers soldats allemands ont fait leur en- mènent sont relativement rares. Par con trée dans la ville, et, à chaque instant on tre, il y a beaucoup d'automobiles, avet en voit encore qui arrivent,tandis que d au- çjes officiers allemands, qui sillonnent 1? très partent. Ils s'en vont dans la direction v.Ile dans toutes les directions. On se de du Nord, vers Anvers ou Louvain, dans la mandait où peuvent se rendre tous ces au direction du Sud, veis la France. tos lancés en pleine vitesse. Il faut croit' Ar-tuellement, ils encombrent moins les que les ordres se succèdent avec rapidité ?' l'ii jr. do l'agglomération bruxelloise, pour la ces ordres doivent souvent être coniradic simple raiî'm que beaucoup se font véhi- toires, car, autour de Bruxelles, l'on voi i culi ; par chemin de fer. On s'est emparé revenir sur leure pas des troupes qui on d «ares principales de P. ru xelles et main- pass quelques jours auparavant dans uni 1 tenant des trains circulent, par la ligne de autre direction. i ceinture entie le Nord ot le Midi, trains Naturellement, n'ayant plus rien d'auti-i 5 bondis de soldats qui s'en vont vers le Sud à faire, les Bruxellois surveillent et rom 3 ou en reviennent. mentent tous ces déplacements, ces allée: Il y a quelques jours, les Allemands ont et venues. t expérimenté la ligne de ceinture Sehaer- Vous ne sauriez croire combien c'est péni btèk-Quartier Léopold, et de là à Namur. ble de manquer de renseignements certain' s II semble manif ste qu'ils v «lent mettre et que d'en être réduits, en fait de nouvel cette ligne en état; peut-être ont-ils l'inten- les, aux potins de cabaret. Ces potins s'er tion de transporter devant la position d'An- . donnent à coeur-joie; non seulement «s pas vers, le matériel d'artillerie qui leur à servi | sent de bouche en bouche, mais on les con à Namur. ! fie à des petits papiers qui circulent de

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Dit item is een uitgave in de reeks Le nouveau précurseur: journal du soir behorende tot de categorie Liberale pers. Uitgegeven in Anvers van 1902 tot 1914.

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