Le peuple: organe quotidien de la démocratie socialiste

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11 augustus 1914
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s.n. 1914, 11 Augustus. Le peuple: organe quotidien de la démocratie socialiste. Geraadpleegd op 09 mei 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/br8mc8s63v/
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ADMINISTRATION : 33-35, rus dos Sables BRUXELLES ABONNEMENTS ! ' Un an, 12 francs. BELGIQUE Six mois, 6 fnuifls. ( Trois mois, 3 francs. ETRANGER S Les pril de ( le port en sus Edition + ■ ■■ » ■ ta RÉDACTION : Rue des Sables, 33-35 BRUXELLES ANNONCES : ' Petites annonces : 1 fr. pour trois petites Sgnes maximum (40 cent, la petite ligna supplémentaire); Offres et demandes d'emplois; Quartiers k louer : 75 cent, pour trois petites lignes maximum (40 cent, par petite ligne supplémentaire). Annopres ordinaires : 40 cent, la petite ligne; Réclames («près les spectarl.es) 1 fr. 2S la ligne - Faits divers : 3 fr. ia ligne. On traite à forfait Edition Téléphone 113 ORGANE QUOTIDIEN DE LA DEMOCRATIE SOCIALISTE Téléphone 4052 IMMINENCE D'UNE GRANDE BATAILLE Le Prince régnant de Lippe tué à Seraing Une Visite aux Cantonnements — Les Otages à Liège La Situation Lundi Tout va bien ! — Les Forts de Liège tiennent bon. — La Grande Bataille se prépare Bruxelles, 10 août, midi. La situation est toujours bonne. Les armées française et anglaise avancent méthodiquement. Le plan d'ensemble des deux armées ennemies se dessine. Pour nous, les oonditi sns paraissent bonnes et répondent tout à fait aux prévisions. Evidemment, plus le temps avance^ et plus l'imminence de la rencontre générale s'affirme. Mais nous ne pourrions encore en spécifier l'endroit. Nous avons de bonnes nouvelles de Liège dont la population reste très calme. Ej_ce!lentes nouvelles aussi de nos forts. Nous avons reçu le rapport officiel du commandant de l'un d'eux, spécifiant que le fort est en parfait état, que les hommes sont en excellente santé et amplement pourvus de vivres et de munitions. Il n'y a aucunement lieu de s'alarmer de l'approche signalée en tel ou tel endroit d'une poignée de uhlans, comme le bruit en a encore couru hier, dans les environs de Bruxelles. Ce sont ordinairement des cavaliers ayant perdu leur route, qui se rendent à la première sommation. Il y en a un peu de tous les côtés, mais cela ne signifie *ien au point de vue stratégique.La population ne doit pas non plus se laisser émouvoir par l'annonce d'un raid, de six mille uhlans, partis des bords de la Meuse. Du reste, les abords de Bruxelles sont très bien gardés à ce point de vue et vu la disposition de notre armée, le passage dun escadron complet serait extraordinaire.Il est absolument inexact, c'est un racontar calomnieux, qu'un major des gre-•yîrHf < iif é;é an-êté npnir trahis®^, cqm-me le bruit en a couru. Recommandation expresse est faite aux parents de militaires de ne communiquer à qui que ce soit, l'endroit d'où leurs fils leur adressent des nouvelles. 6 heures du soir. Les positions des armées belligérantes n'ont guère changé au cours de la journée. Il y a eu de légères escarmouches au nord de la Meuse, entre la cavalerie allemande et les avant-postes de l'armée belge, mais aucun combat sérieux. Le raid de cavalerie dans l'intérieur du pays, qu'on avait cru possible, semble ne pas devoir se produire. La résistance de Liège a dérouté tous le's plans de campagne des Allemands, et ceux-ci semblent indécis sur la marche à suivre... L'état-major est toujours très confiant dans la suite des opérations, qui vont se poursuivre au cours des jours prochains. comment on prend eis uhlans La facilité avec laquelle les uhlans se laissent prendre se marque par mille incidents.En voici un typique: « Un adjudant-médecin qui se trouvait autour de Tirlemont tombe inopinément sur deux uhlans. Il n'avait pas d'arme, mais, à tout hasard, il fait le geste de prendre son revolver dans sa gaine. Aussitôt les deux uhlans jettent leurs armes et lèvent les mains et le médecin les fit appréhender par des gardes civiques non actifs. comment on les decime _AiUa!«s ««ahiyiers. et nn /fan tassin rencontrent 42 uhlans. ils i/uvretat immédiatement le feu, en tuent 17 et font 23 prisonniers sans avoir le moindre blessé. i Les Français en Alsace et en Belgique [(Communications du ministère de la guerre de France) EN alsace, les français sont aux prises aveg les allemands en plusieurs endroits Paris, 10 août. Communiqué du ministère de la guerre du 9 août, 23 h. 30. Le? Français tiennent toujours Ferney, Mulhouse et Altkirch, ayant devant eux la forêt'de Harz, où la défense paraît sérieusement organisée. De nombreuses escarmouches se sont produites sur tout le front. Les Allemands et les Français se renforcent. Sur les crêtes des Vosges,' les Français se sont emparés hier soir des cols Bonhomme et Sainte-Marie, après un violent combat qui reprit dans la matinée. Les Français occupent les crêtes dominant Sainte-Marie-aux-Mines. On entend le canon dans la direction de Montigny. Les troupes françaises de couverture sont probablement aux prises avec les Allemands venant de Sarrebourg-. Dans la région de Longuyon et Sprin-court, des forces nombreuses d'infanterie et de cavalerie allemandes ont obligé nn bataillon de chasseurs à pied à céder le terrain. Les pertes subies au col Sainte-Marie «ont assez sérieuses. Les blessés sont évacués sur Epinal ainsi que de nombreux blessés allemands. Un aéroplane a été criblé de balles. L'officier observateur a été blessé, mais il a pu rejoindre Belfprt. Sa blessure est peu grave. Les Allemands ont tenté d'arrêter la marche o'fensive des Français dans la vallée de la Seille par des inondations, mais les Français ont pu néanmoins passer. Les pertes françaises au combat d'Alt-kirch ne dépassent pas 100 tués et blessés. LES patrouilles françaises dans l'eifel et en belgique La cavalerie française a couvert de patrouilles toute la région de l'Eifel et est entrée en contact avec la cavalerie allemande sur l'Ourthe et l'est d3 Neufchâ-teau.Devant Liège, les Allemands semblent se refaire, se réapprovisionner. Ils ont pu faire passer dans la région de Tongras d'assez nombreux escadrons qui ont cédé le terrain à la cavalerie française. Un certain nombre de prisonniers allemands faits en Belgique sor;t dirigés sur Namur ou Charleville. Leurs chevaux paraissent fourbus. 60 uhlans captures a maestricht Amsterdam, 10 août. Hier soir, une cinquantaine de uhlans ont été capturés et désarmés à Maestricht. Ils ont passé par Amsterdam et ont éts transportés à Alkmar, où ils seront interné» LES OTAGES Texte de la Proclamation placardée sur les Murs de Liège, samedisoir VILLE DE LIEGE L'administration communale rappelle à ses concitoyens et à tous ceux qui se trouvent sur le territoire de Liège qu'il est strictement interdit, par le code des lois d=! la guerre, qu'un civil se livn à des actes quelcon lue*: d'hostilité contre les soldais f-llemands qui occupent le pays. Toute agression commise contra les troupes allemandes par d'autres que les militaires en uniforme, non seulement expose celui qui s'en rendra coupable à être immédiatement passé par les aames.mais encore entraînera les répressions les plus violentes contre tous les habitants et spécialement contre les Liégeois qui sont retenus comme otages à la citadelle de Liège, par le commandant des troupes allemandes.Ces otages sont : 1. Mgr Rutten, évêque de Liège; 2. M. Kleyer, bourgmestre de Liège; 3. M. Grégoire, député permanent; 4. M. Armand Fléchet, sénateur; 5. M. Van Zuylen, sénateur; 6. M. Edouard Peltzer, sénateur. 7. Colleaux, sénateur; 8. M. De Ponthière, représentant; 9. M. Van Hoegaerden, représentant; 10. M. Falloise, échevin. Mgr Rutten et M. Kleyer ont été autorisés à quitter provisoirement la citadelle, mais restent comme otages à la disposition du commandant allemand. Nous conjurons tous ceux qui sont sur le territoire de veiller dans l'intérêt suprême de tous les habitants et de ceux qui sont les otages de l'armée allemande à ce qu'aucune agression ne soit commise contre les soldats de cette armée. Nous rappelons que, par ordre du général commandant les troupes allemandes, les particuliers qui détiennent toutas armes et cartouches doivent les remettre immédiatement à l'autorité, au palais provincial, sous peine d'être fusillés. Le ff. de Bougrmestre, V. HENAULT. Liège, le 8 août 1914. Une Vaillante Famille Notre correspondant de Bruges nous signale un fait qui donne une idée de l'enthousiasme patriotique qui règne dans nos ; Flandres. Un savetier, âgé de 49 ans, ancien soldat des Indes néerlandaises, s'est ■ engagé pour se joindre aux six fils, mili-• ciens ou volontaires, qu'il a sous les drapeaux» A Aux Défense irs de Liège LE GENERAL leman, DEFENSEUR DE LIEGE Combien sont-ils? Combien sont-ils? Quel homme ennemi de sa gloire Peut-on demander combien sont-ils? Rouget de Lisle. Di tôt nosse cour ainmans nosse térre Des étringirs fans-le respecter. N. Deîrêcheux, Taciturnes Flamands, Wallons impétueux, Vous serez à jamais à l'honneur car c'est vous Qui avez, de sa force hargneuse insoucieux, Fait reculer le dogme fou. Cependant que vers vous volaient à la victoire, Allègres fantassins, dragons étincelants, Les soldats d'un pays toujours cher à la Gloire, Qui savent mourir en chantant, Cependant que vers vous s'empressaient à leur tour Les géants highlanders d'Ecosse aux mollets nus, "Vous teniez bon farouchement et, nuit et jour, Contre le flot san s cesse accru Encor que sans cesse entamé, vous vous battiez. De Goliath rageur, David avait raison. Il se riait de sa fureur. Car vous saviez, En défendant votre maison, La terre des aïeux, ô frères bien-aimés, Qu'ensemble vous formiez l'avant-garde invinn" ■ ! > De légions luttant pour le Droit saccagé Et pour l'Idée immarcescible, Pour l'Honneur et la Paix, pour une Europe unie ! Louis PIERARD. les GréïiÉs reElrli pi? asrvir !i Hilton- 31 ; i ' Lorsque la guerre éclata, les ouvriers de l'usine Pipe, fabrique d'automobiles, - étaient en grève depuis trois mois. Ils 5 luttaient avec une admirable ténacité pour ce qu'ils estiment être leur droit. Mais, dès que l'inqualifiable agression de l'Allemagne fut connue, les choses changèrent de face. Les hommes des classes rappelées rentrèrent avec enthousiasme ci les autres, ceux que le rappel ne devait pas toucher, s un furent demander audience à la direction. « Nous venons, dirent-ils, en ces graves circonstances, offrir nos services, non au i patron, mais à la nation menacée. Nous | sommes tout disposps à travailler çratui-! teinent, s'il le faut, à ia réparation des au-I tomobiles de l'armée belge. Nous espérons i que. à l'heure tragique où nous vivons, ! vous n'hésiterez pas a nous employer dans (l'intérêt même de notre indépendance menacée. » Le directeur, profondément ému de pareille démarche, accepta de grand cœur l'offre des ouvriers et le travail fut repris dans l'usine. Nos camarades des syndicats socialistes ont donné là un bel exemple de clairvoyance et de générosité. C'est qu'ils savent qu'en servant la qause beltje, c'est la cause de la justice et de l'humanité qu'ils défendent. Deux Anecdotes Des blessés nous ont raconté des faits ty-• piques. Ils ont vu, à l'assaut d'un fQrt. les soldats refuser de marcher au feu. Les Allemands ne voyaient pas revenir leurs camarades. Les officiers allemands les ont alors menacés de leurs revolvers — et les pauvres bougres ne sont pas revenus. L'autre scène : Deux soldats croisent la bavonnette, un Allemand et un Belge de Molenbeek. Tout -à coup le soldat — qui ne voyait pas d'officier près de lui — crie en sa langue maternelle : « Je suis socialdémocrate I Je vous reconnais. Je vous ai connu à Bruxelles. Vous êtes membre du comité du syndicat de ma profession ! » L'Allemand laissa tomber les armes et les deux hommes, en pleurant, s'embrassèrent. L'Allemand est prisonnier en Belgique. La Jeunesse héroïque i l'n exemple d'héroïsme entre cent : Un de nos compatriotes habite Luxembourg; sioii j.'"u'ne fils de dix-huit ans veut quitter 1* ville, investie par les Allemands pour venir oombattre aux côtés de ses compatriotes. Le père s'oppose à son départ; alors l'enfant se sauve, pendant la nuit, tête nue, sans argent, pour essayer de gagner i la Belgique. Bu Fis: râpai el m 1 1rs à Mq DETAILS RETROSPECTIFS (De notre correspondant de SevaingJ Nous venons de passer une nuit terrifiante.Mercredi, vers 5 heures du soir, les 74e et 75e régiments d'infanterie de Hanovre étaient signalés dans la vallée de l'Ourthe, venant d'Aywaille. Aussitôt le fort de Bonoelles les salua de quelques coups de canon bien nourr.i-s. Le fort de Flémalle, avec sa grosse artillerie, soutint de suite celui de Boncelles; son premier ooup de canon fut tellement bien pointé qu'il coupa le pont d'Esneux en deux parties, alors que l'armée allemande le traversait ! Les Teutons venaient à flots. Ils vinrent se masser derrière le rideau de montagnes qui bornent Esneux, La Rosière, Féclie-roux, Hony, Méry et Tiiff. Le fort de Flémalle leur envoyait avec une justesse remarquable des dragées à profusion. Excessivement nombreux, les Allemands avançaient quand même et comme un torrent impétueux dévalèrent à gauche et à droite du fort par Strivay et Plainevaux et par Tiiff et le fond de Gornillon. Nos braves soldats, les attirèrent de plus en plus près et protégés par l'artillerie en firent un grand massacre. Les mitrailleuses les fauchaient comme des blés. A Beauregard, il y eut plus de 800 Allemands couchés mortellement sur un espace de moins d'un kilomètre. iCe fut vers 5 heures du matin, que, audacieusement, les casques à pointe firent l'assaut du fort; on a ramassé plusieurs cadavres allemands au pied des fils de fer barbelés défendant notre fort. Sur le plateau de la Chatqueue, 6 hommes du 4e chasseurs leur nriréfei feux ; mm uui^uhaj. V Rue du Désert, une centaine d'Allemands se précipitaient avec une furie extraordinaire sur un peloton de petits Belges. Ils htramt l'Ail' TO durent reculer aussitôt ayant vu tomber leur chef le PRINCE WILLEM DE LIPPE, PRINCE REGNANT DE. LIPPE AINSI. .QUE SON FILS. Les corps de ceux-ci ont été récLaméskpar les autorités allemandes, ils ont été inhumés dans un caveau provisoire au cimetière de Seraing; les brillants que le prihçe portait aux d&igfs ainsi que son épée en or ont été remis Ijar un boy-scout au commissaire de police de Seraing. Toute la matinée jusqu'à 8 heures, ce furent des combats acharnés. Les 1er et 4e bataillons de chasseurs arrivés vers 3 heures du matin à la res» cousse des 12e et 14e de ligne eurent le plus à souffrir. A Plainevaux, vers 2 heures du matin les Allemands ont tué sept personnes dont des femmes et des vieillards. ; Ils"sont entrés à Seraing, chez Kalbusch, chez Linottç, chez Devillers, s'y sont fait servir à manger et à boire. Dans cette dernière maison, ils ont brisé tout et' enfoncé une fenêtre sur le lit du -.père Bour-lard, malade! A 9 heures les Teutons battaient en retraite. L'administration de Seraing a d'heure en heure, par voies d'affiches et de circulaires, tenu fa population au courant des événements, lui prêchant le calme et lui 'indiquant les précautions à prendre. Un service de ravitaillement pour la population a été organisé superbement par la municipalité sérésienne. La Croix-Rouga a fonctionné avec un oourage digne de la plus grande admiration. Un monoplan a survolé jeudi dernier après-midi forts do 'Oonodtr-' ri jj/> | i iutrtuut>. *i «r wcni'jv - w -ruU XJtîigVS sans être atteint Le fort de Boncelles n'a plus été inquiété depuis jeudi matin. Par un cantonnier rencontré en route, il envoie à son père le billet suivant : « Mon bien cher père, je ne puis rester, des milliers de vaillants Belges vont se battre pour leur liberté, j'y vais. Surtout, ne fais aucune recherche après moi; mon cœur se briserait si je devais quitter avant que la Belgique soit libre, ou que nous soyons morts pour la patrie... Je penserai à toi et à la petite, je t'embrasse. (Signé) R... » L'antiquité n'a pas offert d'exemples plus sublimes. La Pitié belge M. Léon Frédéricq, professeur à l'Université de Gand, écrit au « Soir » : « Une jeune fille gantoise a eu une inspiration touchante. •« Elle voudrait que les femmes belges, sachant écrire l'anglais et l'allemand, oublient les haines internationales, et. n'écoutant que la voix de la miséricorde, se rendent dans les hôpitaux et les ambulances pour se mettre à la disposition des blessés étrangers sans distinction et pour rédiger sous leur dictée les lettres destinées à tranquilliser leurs proches. » Cette œuvre de charité vraiment chrétienne mettrait fin aux angoisses de tant de mères, qui savent leurs fils engagés sur les çhamps de balaille belges. «Je suis sûr que cef appel au bon cœur de nos femmos et de nos filles n'aura pas été fait en vain. » Tandis que les Allemands égorgent nos fils et nos femmes, voilà à quoi pensent ; les cœurs belges. Ah! les braves gens! Arrivée de Dragons français en Belgique. — Ils fraternisent avec nos Soldats Bruxelles, 10 août. Un de nos rédacteurs, qui sert dans l'infanterie de ligne, nous écrit en date de samedi : Aujourd'hui, à 1 h, 30, les dragons français ont fait leur entrée à X... Il y avait 90 hommes, un cammandaiit et 3 lieutenants. Les soldats belges étaient rangés sur une double - haie et agitaient leurs shakos au bout de leurs fusils en criant: « Vive la France ! » Les dragons criaient: « Vive la Belgique f"» Chaque cheval portait un petit drapeau belge. Les soldats belges ont donné à leurs crlarades français tout ce dont ils avaient besoin et notamment des cigarettes qui eurent un grand succès. Les soldats français ne doivent payer mille part. Au défilé de la colonne, un soldat français a crié : « On va leur arranger leur affaire à ces Alboches ! » Il ne faut plus affranchir les lettres, mais pour nous cela n'a pas d'importance, car les timbres nous étaient fournis gratuitement dans les cafés. .(Havas-Reuter.) Chez l'Ennemi pertes effroyables chez les allemands Notes glanées par un correspondant du « Nieuwe Rotterdamsche Courant », à la frontière hollando-allemande : « J'ai pu rester un certain temps au camp allemand. Je n'ai pas besoin d'ajouter grand'chose à la description que je vous ai déjà donnée. J'ai vu naturellement d'autres choses, puisque je me trou, ve au milieu des forces allemandes considérablement diminuée. Mais il y avait sur la plaine encerclée de collines de nom-, breux hommes et chevaux. La paix ré« gnait sur le camp et l'on ni voyait d'autre mouvement que celui des lcrards fourgons de bagages parcourant la route da Verviers à Eysden qui traverse lé camp. Beaucoup de soldats dormaient sur la paille et l'on eut pu se croire aux grandes manœuvres n'était l'anxl^é du grand drame réel qui nous enveloppe. On voudrait posséder la plume du puissant crésu teur de la « Débâcle », pour rendre l'aspect incomparable de ce camp sous le soleil d'août. Ei? contemplant les soldats, je songe que beaucoup d'entre eux sont déjà tombés, car on cite ici des ch.«res effroyables.On raconte que des régiments entiers ont été fauchés dans la marche sur Liège et l'on parle d'une, troupe dj mille hom^ mes dont 180 auraient été épargnés. Le «Nieuwe Rotterdamsche Courant» publie Une interview d'un blessé allemand, d après laquelle les 23e et 90° régiments da Guill.aume II ont été entièrement décimés par les rriitaaillentes au nord de Liège. ils croyaient a la neutralite anglaise Quand j'offre des cigarettes aux officiers, la conversation se trouve soudain ramenée au .sujet de la guerre. Ils me demandent anxieusement des nouvelles du monde « civilisé ». Us se préoccupent da l'attitude de l'Angleterre ej je crois comprendre qu'ils s'attendaient à la neutralité ! la famille de m. flekret sauvee Quelques mots au sujet du bourgmestre de Warsage (M. Fléchet), dont j'ai raconté hier la taagique aventuré. Cet homme, presque septuagénaire, était, comme on le pense, dans la plus viva anxiété sur le sort de sa famille dont il avait été séparé à Warsage. Représentez-vous sa joie quand il apprit que sa famille est saine et sauve, ici à Maestricht, où elle est arrivée dans un hôtel. Quel scèno attendrissante de retour. On pleurait et on riait, nerveusement. un pont Allemand det.-'jit par" les belges J'ai appris samedi, de source autorisée que le pont de bateaux construit par les Allemands, sur la Meuse, a été détruit, à deux endroits différents par les Belgeg, de telle sorte que les troupes ne peuvent avancer plus loin. Les Allemands du 90« et du 25® régiment sont tous à peu près fauchés par les mitrailleuses. Un des blessés allemands à qui l'on demandait où-était son régiment, répondit ce mot î1 « Anéanti I » 1 Trentième année — N° 222. Le numéro ; 5 centimes Mardi 11 Août 1914.

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Dit item is een uitgave in de reeks Le peuple: organe quotidien de la démocratie socialiste behorende tot de categorie Socialistische pers. Uitgegeven in Bruxelles van 1885 tot 1980.

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