Le peuple: organe quotidien de la démocratie socialiste

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24 november 1918
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s.n. 1918, 24 November. Le peuple: organe quotidien de la démocratie socialiste. Geraadpleegd op 05 mei 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/8s4jm24538/
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10 Centimes le Numéro REDACTION Hue des SabSes„ 35 BRUXELLES 50 Centimes par Semaijv» -^:i-., ADMINISTRATION» 33, Rue des Safofles BRUXELLES ORGANE QUOTIDIEN D EMIGRATIE SOCIALISTE Petite Chs •j aintemn 9 & Ô belge attribue aux travailleurs tant intellectuels que manuels, dans le domaine économique, une arme qui vaut le S. U. pur et simple dans le domaine politique. Rien ne pouvait à cetto heure, concourir davantage à faciliter le grand labeur de reconstitution et d'expansion nationales qui s'impose—d'autant plus qu'on retrouve à chaque ligne du discours du trône, la même préoccupation légitime et nécessaire d'associer le prolétariat à l'œuvre collective qu'il faut entreprendre pour le salut commun. Il en sera de la sorte, par exemple, dans la collaboration des conseillers d'Etat qui seront choisis non seulement parmi les techniciens, les spécialistes et les chefs d'industrie, mais dans les rangs de la classe ouvrière à qui sont reconnues, non sans un juste sens d'égalité, voix au chapitre et autorité de compétence. La place nous manque aujourd'hui pour dire tout ce qu'il faudrait sur les mesures projetées touchant l'hygiène sociale, particulièrement par l'enrayement définitif des ravages de l'alcoolisme ; l'ère de mutuel respect qu'on veut inaugurer en matière philosophique et religieuse, l'intégrale réparation de tous les dommages de guerre; le ravitaillement de nos populations; le réapprovisionnement de nos industries, l'égalité des langues ; îa reprise de notre statut judiciaire — pourquoi n'ost-il pas fait spécialement mention de la refonte de notre régime fiscal et notamment d'un impôt sur les bénéfices de guerre? — le refus d'amnistie aux activistes fôlons,coupables du crime de haute trahison devant l'ennemi ; la réforme accentuée de notre régime colonial du Congo, aux fins d'une protection plus aux prescriptions de l'œuvre civilisatrice qui doit se poursuivre en Afrique ; — tout cela, dans une péroraison de fîère éloquence, en superbe harmonie avec l'esprit moderne, rehaussé par le ferme propos d'asseoir dorénavant la sauvegarde de l'ordre non plus sur « la soumission forcée et la contrainte extérieure, mais sur l'accord des cœurs et des volontés » ! Cet ample programme, nous n'hésitons pas à l'attester, est riche de promesses. Maintenant il faut tenir, en haut comme en bas. En haut, il faut qu'on tienne parole et qu'on fasse honneur à de tels engagements En bas, il faut qu'on tienne la main â se montrer capable et digne des nobles destinées qui attendent la classe des travailleurs, à la double condition qu'elle mette à profit, la liberté syndicale pour renforcer l'armature de son organisation économique et qu'elle se serve du suffrage universel pour continuer et couronner sa croisade de relèvement intellectuel et moral. faire sa trouée?acclamations annonce l'arrivée du cor-» La rue de la Colline est enfin déblayée ; tèSe- Aussitôt des raassiers vont chercher,il est 4 heures.au* as°^e l'escalier d'honneur, le roi et A oilà la fouie repoussée sur le Marché- sestro.s en ants.auxLe.bes. Vu d'un premier étage, le Et tandis qu'un chœur de jeunes filles,spectac e est vraiment curieux.j cl° hlanc tout habillées, entonne une Vn mot, un peu aigre, à propos du ser- « Brabançonne » chantée sur un rythmevice des boys-scouts :i *enfcdecantique, le roi s'avance, prodi« r.neil'et, les ordres qu'ils reçoivent sont Suantdes poignées de main à tous les' Vitert! contradictoires; quand, au prix d'efforts « déterré- » de l'occupation, inouïf-,ils sont par, e.us à endiguer le flot C'est le 0 décen • le roi sera reçu par Paris; le mi d'Ase rendra le 20 nocapi- tale TTpro uit; on voit nos euhes gens toujour Un Bruxellois, un vieux Bruxellois halloltéSfpfirleurschefS)àdroileiàgau le plus ancien des Bruxellois, n'était pas che, jetant plu tôt ie désarroi dans la foule, content hier. JâûJ*, il était de toutes les surest d'aller ù Gand par ses propres letde fanfares, débouchent de toutes le moyens. A cinq kilomètres de Gand, à Tronchiennes, on trouve un train qui conduit à Bruges. Da là un express quotidien vous emmène à Paris par Dunkerque et Calais. Le premier tram pour Mons partira de Bruxelles mardi matin, à 8 heures. Quelques chancards pourront par cette voie atteindre Paris plus facilementChaque jour un train paît de Mons pour Paris, mais il n'emporte que cent voyageurs. Vers pour un Soldat Notre camarade Léon Legavre a dédié ce poème à notre confrère Nicolas Barthélémy, volontaire de l'armée belge : A Nie. Barthélémy. A l'appel de l'airain sonnant dans nos beffrois —0 jours d'angoisse et de fierté ! Jours de colère ! — Noble enfant, tu partis, enthousiaste et sincère Soldat du Droit. Car lu le savais bien en quittant ton foyer. Que ta cause était grande et qu'allait naître d'elle, Orgueil de l'Occident, espérance immortelle, Ca liberté. L'Europe en frissonnant regardait les éclairs De tes armes, soldat, et ta force vaillante Qui passait flans les champs et les villes fumantes Jusqu'à l'Yser. Défi l'aigle des Huns nous dévorait le cœur. Mais le fervent écho de ton pays belgiquo Dans ton âme apportait la volonté tragique D'être vainqueur. Combattant en sabots comme ceux de l'an I, Tu fus le pur héros de batailles épiqu Et lu entres vivant dans la gloire authentique De nos aïeux. Pour toi, fils bien-aimé d'un sol ardent cl bi Soldat de la victoire attendu des amantes, Nous avons arboré les couleurs frémissantes De nos drapeaux. Nous t'acclamons, libérateur des temps prochains Où le soleil luira sur la paix éternelle'. Et vas demain monter la garde en sentinelle Devant le Rhin ! Leon LEGAVRE. Comptas coutume sousdieutenai.t, 10 avions; Jacquet, coin mandant, 7 avions; Oliesl ger, J., lieute1 neuscs, est ravissant et prenant. liant, G avionrvyn, L., sous-lieuïï *«„„:„.;:«, J c„ -«: qua. IL arrivée du roi Le sieur Josse Moressée, de la « Belgique », vient à sTn tour d'être rrèté. Les postes de police judiciairene chôment guère. Les arre tatio s de trafiquants, accapareurs, Allemands ou individus suspects se font en masse. tre avions; Hage, sergent, ■', ballons ; cie ! Vers 5 h .40, une acclamation formidable joie délir. nie à tous de vous revoir avec ! salue l'arrivée de quelques autoso,\[la reine et la famille rovaie» j A. PASQUILR. Chcsket, lieutenant Savions. i Si les actes suivent les paroles, la Belgique a franchi, hier, tin tournant de son histoire. C'est, en effet, sur les bases d'un régime politique et social foncièrement démocratisé, que le gouvernement de la restauration nationale qui vient d'assumer la direction des affaires et dont le discours du trône trace le vaste programme, annonce qu'il étayera l'œuvre constructive qu'il prétend entreprendre dans une atmosphère morale d'apaisement, dégagée des « querelles stériles » de naguère, en s'appuyant sur la trêve prorogée des parlis et sur la collaboration provisoire des classes. En termes formels, au nom de ses nouveaux ministres, le roi l'a proclamé, le s. U. à 21 ans sera la loi de la consultation nationale de demain, sans amendement ni condition, sans atermoiement ni d'autre terme que les très brefs délais iïé- ssaires au rapatriement de nos prisonniers et de nos émigrés et à l'établissement des.listes électorales. Il s'agit bel et bien — l'accession des femmes aux urnes étant actuellement réservée — du droit de vote exclusivement conféré aux hommes, en dehors et par dessus les formalités surannées et les lenteurs intempestives de la procédure révisionniste que le pouvoir Exécutif' propose exceptionnellement de suspendre par un véritable et inévitable coup d'Etat parlementaire et constitutionnel : parlementaire, puisqu'il sollicite l'acquiescement des Chambres, constitutionnel, puisqu'il procède de la souveraineté populaire sur lequel repose notre charte fondamentale. Abstraction faite des divergences devues sur la tactique socialistlais- d'é déterminer celle-ci, en dernier ressort, nous aurions mauvaise grâce et nous ne lerions pas preuve de bonne foi, si nous ne reconnaissions allègrement et loyalement que la classe ouvrière est en droit de concevoir aujourd'hui de hautes et fiéres espérances. Comment ne pas nous réjouir, dés que l'on se prépare à réaliser là-haut, ce que nous nous apprêtions à revendiquer en bas ? Est-ce à dire que nous souscrivions à la conception tendancieuse qui, de la solidarité s'avèrant à l'évidence, entre les fonctions économiques dans l'organisation de l'activité nationale, semble conclure à l'élimination de toutes les causes d'antagonismes d'ordre social,par « une alliance loyale entre le capital et le travail », sous la condition d'une « répartition équitable et méthodique du fruit des efforts communs»; et pouvons-nous songer, en ce moment, à donner sans réserve, notre adhésion à une formule de médiation qui, par des voies et moyens divers, et notamment par la liberté syndicale, vise à assurer « l'équilibre entre les intérêts patronaux et ouvriers » ? Nul n'escompte vraisemblablement une telle adhésion, pas plus que nous ne nous attarderons en les jours décisifs où chacun doit apporter ses initiatives et prendre ses responsabilités, à réclamer de nos adversaires d'hier et de demain, des reniements quelconques et de nouvelles professions de foi. Pour aller jusqu'au bout de notre pensée, nous ajouterons que la doctrine sociale ébauchée dans l'un des passages essentiels du discours du Trône, n'a d'autre tort à notre sens, que d'envisager les phénomènes économiques et sociaux sous un aspect abstrait et simplistes, en érigeant en système, une expérience que ceux d'entre-nous, qui la tentent ou la défendent, estiment être issue de la force des choses. Dans le domaine social comme dans le domaine international, il importe qu'on ne se paye plus de théories et de mots. On nous prédit que la paix entre les les peuples sera désormais fondée sur le droit et l'on nous exhorte à fender la paix entre les classes sur la solidarité. Il serait contraire à la notion positive des faits, d'imaginer qu'il suffira des prestigieux vocables du droit et de la solidarité, pour écarter entre les peuples, une concur- j ence qui, d'ailleurs,peut et doit être une féconde stimulation d'énergies, et entre les classes, d'incoercibles antinomies d'in- L6 Règlement Ü6S térèts qui subsisteront malgré tout, aussi longtemps que l'organisation du travail et de la vie sociale n'aura pas aboli les classes, ainsi que, jadis furent abolies les N'empêche qu'en reconnaissant et en se lèclarant prêt a sanctionner la liberté licale, le nouveau gouvemAmp.nt Honuer à la France ! France, c'est vers toi que huante le premier cri d'allégresse de notre Beie délivrée. C'est ta gloire qui éclate dans nos triomphes, c'est ton. amour qui brûle dans nos joies; et en ces journées où 1 ivresse de- la résurrection nous ex c'est ioi que nous voulons acclamer, toi qui nous 2s aonné left heure* sublii quoi s'achève j imLtc martyre ! Car nous avons souffert, hélas ! Au début, la monstrueuse f'ambée du cataclysme qui pouvait détruire le monde, les semaines a i den tus o i, avec nos troupes surmenée , tu te débattais contre le destin, et qui virent pour la première fois les a mées césariennes reculer devant ton courroux. Pius les années d'esclavage, nos angoisses rythmées au fer des bottes qui outrageaient le silence de nos rues; les colè es que nous ruminions devant l'Insulte des affiches multipliées aux mu.s de nos villes; puis encore l'al.sence éternisée de nos proches, nos foj ers violés par l'uni orme détesté, nos fils traînés en Germanie pour le travail obli aloirc, et le désespoir:, qui nous étreignait lorsque n us écoutions décroître da.s ia nuit 1 ! siiïîet des trains ravisseurs.. Et puis, c puis, nos doutes et nos détresses dans la longueur de 1 épreuve ; nous nous demandions si la justice n'est pas un leurre quand la brutalité criminele peut triompher sous le grand soleil ; nous nous demandions s'il no fallait voir qu'utopie dans tout ce qui n'est pas la pu ssance des canons et l'autorité d'un des ote; et nous allions nous écrier co nme -lob : « Seigneur, pourquoi les méchants sontils les plus fortsÜ » Oui, toutes les aspirations que tu nous avais données, car tu précédas d'un sucle ie progrès de l'Europe, nous avons craint ..c n'y trouver que des mirages! Fallait-il n'avoir d'autre idéal polili |ue qu'un empereur gavant de si rapacité une caste orgueilleuse, si c'était finalement cet empereur qui l'emportait?'tout ton grand œuvre de 1789 étaitil donc une er.eur, et devait-il décidément préférer le régime de la cravache et de la censure? Ah! les temps furent crmls pour ceux qui croyaient en un avenir moius inique que les années que nous venons de vivre!... Et lei jours passaient, passaient dans la ran œur... is tu ve liais Kou* avions la promesse de ten appui et nous attendions ta ious qui t'aimons depuis toujours, nous épi ouvions dans nos triste une grande douceur : nous pensions que c'était toi qui avais ouvert le havre l'hospitalité à noire patrie en exil; dans 1 infortune nous nous penchions vers toi, ô grande sœur admirable! 1 lus profonde dc\enait notre union avec toi ; c'était notre consolation et notre espoir do penser que jamais plus on no pourrait dénouer les liens d'affection qui unissent nos peuples... ^uel réconfort nous régénéra, sous la poigne serrée de nos tyrans, lorsque nous connûmes l'accueil que ton Paris avait fait à nos petits soldats! Ce fut l'oubli de nos épreuves ; nous nous communiquions avec fièvre les copies de tes journaux, et bien rares sont ceux d'entre nous qui n'ont pas pleuré, pleuré en les lisant 1 Jamais autant qu'alors nos âmes ne so sont élan ces vers toi, jamais nous n'avons si bien compris qu'un peuple qui a ta richesse de cœur est le premier peuple de la terre ! Et dans les ténèbres qui nous accablaient, nous songions ardemment aux clartés de ia gloire. Nous songions que l'humanité ne pouvait périr tant que ha -tait ton cœur solide, et qu'une lois em ore tu la sauverais. Nous songions a tout ce que nous te devons, ô France magnanime! Car c'est toi qui as cré.'î notre mo ide, c'est toi qui es la mere de notre liberté; c'est ton génie qui a fixé la beauté moderne; c'est ta littérature qui est la première littérature; c'est à ton front que brille cette étoileque suivent dans leur marche à l'idéal tous les artistes de l'univers : le goût français ! 0 patrie de l escartes, de Molière et de Cornei.le, tie Hugo et de Flaubert, de Bergson et de Pasteur, ô France de Joiïro et de Foch, nous savions que tu étais immortelle! Nous savions qu'un matin viendrait où nous verrions bondir tes soldats légers aux casques bleus ! Nous savions que tes ills tueraient ce régime où un empereur botté pour les campagnes militaires s'enivrait du sang de ses vie Limes ! Nous vions que lu secouerais la torche dans l'ombre de cette barbarie, nous savions que grâce à toi nous pourrions revivre e', e.i nou3 levant de notre tombeau, nous griser de ta lumière ! Comment aurions nous pu ne pas espérer en toi ? C'est toi qui fus la grande Ouvrière de la victoire, c'est l'airain de iarésistance qui permettra d édifier notrebonheur futur. Partout ou l'ennemi futmis en fuite se trouvaient des lésionta République; à chaque haut fait de cetteguerre t'aimons et l'admirons passionnément, ô" Toi, noble Patrie qui nous lais vivre de la civilisation grandiose, ïécondc Lumière qui dirige le monde, éternelle initiatrice, ô France ,_ Le Comité national de la Commission syndicale se\-:i en assemblée plé- niére, le jeudi 28 courant, à 9 h. 30 dumatin, à ladu Peuple de Bru- xelles. A l'ordrJ du jour figurent les l n vue du congrès syndical, dontiété fixée par lebureaux, aux m vier prochains. Le «■ Moniteur1» belge public les arrêtés royaux nommant les nouveaux ministres. Le roi crée un ministère de l'agriculture, confié â M. Hu zette, et un ministère des travaux publics, confié à Edouard Amcole. Les attributions et services du ravitaillement soi$ transférés au ministère de l'induslriéget du travail, confié à Joseph Wauters. lie ministère de l'intendance civile et militaire est supprimé et Vandervelde, qui détenait ce portefeuille, devient ministre de la justice. Nous avons donné les attributions des autres ministères et leurs nouveaux titulaires. Sont nommés ministres d'Etat les anciens ministres Carton de Wiart, Segers, Vandevyvere et La vie, ainsi que MM. Ernest Solvay, Paul v%n. Hoegaerden, Max et Francqui. La cour deion recevra le roi lundi, à 11 heures, au palais de justice. Lloyd George, premier ministre d'Angleterre, vient, d'envoyer le télégrammesuivant à l'admiin communale de Bruxelles : Bourgir.'iaurice Lemonnier. Bruxelles. Veuillez accepter mes plus chaleureux remerciements pour votre aim Liemessage du 18 i.ovembre. Je suis certainuvelle Belgique, qui s'élève sur le champ ûi bataille du passé, sera digne de l'endurance héijôïquc de votre ; euple. GE. fêtes. 11 versait même de l'ambroisie à ses invités. Le -4 août, le « Pourquoi Pas » nous l'avait montré, accomplissant, dans un gcti héroïque, son rite familier, en pleine l'ace de l'envahisseur. Et voilà qu'on l'a oublié,qu'on l'a laissé, seul, dans un coin, sans môme lui endosser son uniforme de général. Il est furieux, MannekenPis. Est-ce parce que le règne de la bourgeoisie finit qu'on a délaissé le plus ancien bourgeois de BruxelL On peut aller à Paris, dés maintenant, sans grande difficulté. Le moyen le plus A la Panne on procède à la construction de vastes baraquements, confortablement aménagés, où seront soignés nos soldats convalescents, actuellement encore en France. Cet hôpital provisoire, qui serait placé sous la direction du docteur Depage, pourrait recevoir environ 7,000 malades. tour ï ne ligne télégraphique Bruxellesi ers est rétabli* depuis jeudi par l'autorité militaire, qki s'occupe de remettre le réseau en état. l|)n espère que d'ici huit jours il sera possible de mettre le télégraphe à la disposition du public, d'une façon très limitée et dans les cas graves bien entendu. Les Français ont atteint depuis mercredi déjà la rive gauche du Rhin. La 3° armée américaine a occupé le Grand-Duché de Luxembourg, après avoir traversé Esch et Arlon. L'Académie française a élu membre de sa compagnie Georges Clemenceau et le maréchal Foch. M©s "Âs ?o de 1 - Avîatiost belge Voici les principales victoires remportées par les aviateurs belges : tenant. 4 avions; Robin, lieutenan Coppcns, W., lieutenant, '36 victoires, dont o4 ballons et 2 avions; lemeulemeesler, souslieu tenant, il vL toires, dont 1 bal.on et 10 avions; Thielïrs . Le roi, après avoir pris contact avec lelUne sonnerie de trompettes thébaines peuple de Bru? elles et avec les repré en- éclate dans l'air, tandis qu'un carillon tants de la nation, a voulu, le jour m me égrène ses notes grêles. C'est la famille de sa rentrée dans la capitcle, porter son royale ! bruit de tompête, les souverains belges. 'La Cérémouïe  îa SaMe Gothique C'est dans la Salle Gothique que se réu« ! nis ent les invités de la ville.. Assemblée ultra-officielle, mais privée 'de tout app rat; pas d'uniformes, ni grands-cordons, plaques, décorations et cracuats. S. uls les bourgmestres et éche- vins du Grand-Bruxelles,1 a plupart en S frac bordé d'argent, font exception à la hommage a. ceux qui, pendant, les quatre | Les autos s'engouffrent sous le porche années d'oppression, restèrent, a ; milieu ' de l'hôtel do ville. La foule n'en voit guèdes menaces, des périls et de la persjeu-'resortir les occupants; mais,*confiante, tion, les seuls mandataires librement ac- elle ovaliotme quand même, aec un ceptés par ia population. Parti en autos vers 4 h. 50, le cortège royal s'ouvre très péniblement un sillon à travers les multitudes humaines qui s'époumennent à hurler leur cnt'iousiasme. Rue. ie la Colime Au carrefour des Galeries St-Hubcrt, du Marché-aux-Kerbes et de la rue de la Colline, la cohue est telle qu'on se de.uande comment des accidents graves ne se pré- senten pas. il y a là un remous continuel ; des so- règle démocratique.ciétés veulent a tout prix arriver â la" Le cardinal Mercier, lui aussi, fait uneGrand'Place et cela produit des poussées longue tache rouge, mais c'est là son vé>incroyables.i tement ordinaire.&#** autour de l'estrade se rangent les notabilités: M. Leco, gouverneur du Brabant; M. Delacroix, prés.dent du conseil, entouré des nouveaux ministres; les diplomates acciédités à Bruxelles rentrés du Havre; ceux restés ici pour nous protéger; puis un ilôt de ministres d'Etat, députés, sénateurs. Un peu avant 6 heures, le fracas dc3 Nos braves petits boys-scouts sont, à diverses reprises, débordés; les autos amenant des invités sont littéralement bloqués. A faut agir avec la plus grande énergie pour leur faire pla: e.C est une gageure que de cher lier à créer un chemin pour ceux que leurs fonctions appellent à assister à la cérémonie communale. Quand les bravos s'apaisent, M. Mas Comment le cortège royal pourra-t-ili humain, vite on les réclame P- r i ilieurs el°ve la voix. pour aider au déblaiementaire û se Ma GraedTkce Dès 2 heures de l'après-midi, les abords de la Grand'Place deviennent impraticables. Tout le quartier regorge d'une foule bruyante, bon enfant. Le^ services d'ordre ont peine à contenir le ilux grossissant. Mais, bah ! quatre années de « file » et de stations interminables ont rendu lo public patient... et docile. Aussi, tout se passe sans incidents regrettables, molgré le vaet-vient incessant des autos et des équipages, amenant les personnages officiels invités par le collège échevinal. Les sociétés bruxelloises, bannières en :beaucoup accompagnées d'orphéons I orsquen 1914, loUl au début du moisfit, le Roi eut la bonté de m'appe auprès de lui, le jour même où, se metà la tête de son armée, il allait partir pour le Quartier général, j'entendis de sa bouche des paroles qui laissèrent en moi* esprit une ineffaçable impression. Qu'il me soit permis de les répéter publique* ment. « La Belgique, me disait le Roi en* tre dans une guerre où pour elle nul into* rêt matériel n'est en jeu. Seul un intérêt moral lui fait prendre les armes. C'est, pour ia sauvegarde de son honneur qu'elle va se battre. Qu'avant tout le souci de l'honneur soit donc le guide de tous ceux qui par leurs actes peuvent engager le Pays devant le jugement de l'Histoire». îtfoble langage. Il éclaire de la lumièr» la plus vive toute la conduite du Roi C'était eu quelques mots tout un programme — un programme auquel celui' même qui le traçait resta fidèle* avec unei constance qui fit affluer vers lui le respect et l'admiration du monde artères adjacentes. Elles se frayent, non sans peine, un passage jusque sur la place où toutes se disposent tant bien que mal. Les spectateurs se sont massés par milliers sur les trottoirs. On s'y écrase! Les privilégiés occupent les fenêtres des maisons tout autour. Il s'en est perché un peu partout : les corniches sont noires de monde, et l'on voit une dou. aine d'audacieux installés entre les pieds du cheval de bronze caracolant au faite de la Maison des Brasseurs. Vers 5 heures, le brouhaha cesse quelque peu : c'est que la place est littéralement bondée. Toutes les issues sont bloquées. Une rumeur continue monte de celle mer houleuse que, parfois encore, un remous ravine au pa sage d'une auto. Dans les tribunes, Anglais, Kançais, Améri( ains ne tarissent pas sur la beauté, incomparable du coup d'ceil. C'est que, jamais non plus, notre Grand'Place revêtit un aspect aussi iéerique, Bruxelles, ville par excellence des pavois et de la mise en scène des rues, s'est D'autres diront quelle fut sur l'Armée l'influence de ce grand exemple. Je puis] attester que la population civile y puisa] la vigueur morale sans laquelle la Belgique eût infailliblement succombé sous le poids de ses souffrances. Ce peuple tyrannisé, outragé, martyrisé, gardait les' yeux fixés sur la haute figure royale qui1 | personnifiait pour lui toute îa Patrie, qui' symbolisait ses espérances et qui soutenait sa foi en l'avenir. Et jusque sous la boite de l'ennemi, il conserva sa vaillanco et refusa de fléchir. Quel spectacle émouvant que celui qui nous fut offert ce matin dans les rues do' Bruxelles! Cette foule immense devant nos soldats accompagnés de' délégations d© ceux qui dans la victoire furent leurt compagnons d'armes, c'étaient de braves gens acclamant d'autres braves. Et dana l'enthousiasme qui s'est déchaîné sur le passage du Roi on a pu lire le magnifique hommage d'un peuple fier de son Souverain et saluant en lui l'image vivante do la puissance du Droit et de l'idée morale au siècle où nous sommes. De cet enthousiasme, le Roi aura vu avec joie quelle part allait vers la Reine ! •On sait partout ce qu'elle fit pour nos sol; dais, pour nos blesses, dans les cantonne-j monts, dans les ambulances, au mépris de»' fatigues et du péril, avec un dévouement»! une abnégation qui ne se lassaient jamais J> Combien de héros ont emporté dans là1 surpassée!Quatre années de misères n ont j tombe comme suprême et dernière vision/ guère fait s'oublier les vie.Iles traditions. | la consolation d'im regard dont la douceupj Face à la Maison des cor] orations, le monument de stuck doré, élevé a la ((Brabançonne 7), fait un eiîet splendide. Les nombreux mâts, ornés d'écusson et de drapelets, sont reliés par une lourde guirlande de sapin contournant le quadrilatère. Lt partout, une profusion de drapeaux et d'orii.animes aux couleurs pim- et la bonté contenaient toutes les promesses de l'infini. Combien d'autres, arra*chas à la mort, savenît a quels soins atteiKtifs el patients ils doivent, avec leur résuivrection, la joie de retrouver aujourd'huile foyer qu'ils avaient craint ne plus ja2mais revoir.~ ■-e -- - ■ Sire, r ^ . ' pailles, où le bleu et le rouge dominent. Du deuxième étage de la tour Saint-Michel, quatre cordons de pavillons aux couleurs alliées tombent en obliquant vers les angles de l'édifice —atténuant la crudité des coloris, les beaux drapeaux clés corporations harmonisent de leurs Sons passés, cet ensemble chatoyant. .le n'ai fait ïct .que Traduire des senti* ments qui sont ceux de toute la population.' Au nom du Conseil communal, auquel ■ont tenu à »se joindre les Bourgmestres de toutes les communes environnantes, j* remercie le Roi d'avoir bien voulu, le joua même» de sa rentrée dans Bruxelles, se rendre à lilôlel de ville avec les Princes, et la jeune Princesse dont nous saluons la\ presence à ses côtés. Cet empressement! nous touche au delà de toute expression J et la signification n'en échappera pas à; nos concitoyens. Il témoigne de l'intérêt Ur, celle débauche de couleurs, que font; que n?tre Souverain accorde aux institua vivre ie fou des project, urs mis en action, achève à merveille le décor prestigieux que des siècles patinent, bous la lumière ardente des deux grosses lampes tendues en travers de la place, les ors s'allument aux fa ad es ouvragées, les pignons délicats se dessinent sur le ciel sombre. Dans la nuit claire qui descend sur ia cité, ce spectacle, tout en couleurs lumi- lions dont nous sommes les organes et, pain même, nous dicte des devoirs auxquels nous promettons de ne jamais faillir. Discours de M. Soîvay . Puis M. Solvay s'avance et dit : *V . mené à prendre la parole au nom du •té National à l'o cas'on de votre retour triomphal flans la capitale, je m veux un seul instant songer à vous expo ser notre rôle à nous qui fut tout simple et tout naturel, mais bien vous dire notra

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Dit item is een uitgave in de reeks Le peuple: organe quotidien de la démocratie socialiste behorende tot de categorie Socialistische pers. Uitgegeven in Bruxelles van 1885 tot 1980.

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