Le peuple wallon: organe démocratique paraissant les dimanche et jeudi

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s.n. 1918, 07 Maart. Le peuple wallon: organe démocratique paraissant les dimanche et jeudi. Geraadpleegd op 07 mei 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/4746q1tq64/
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1" ANNÉE. — N° 9 10 Sentîmes le nnméro 7 MARS 1918. LE PEUPLE WALLON « Vous savez, Sire, de quelle ardeur la Wallonie s'est éprise pour le renouveau de sa race. » François André, Président du Conseil Provincial du Hainaut. (Joyeuse Entrée du Roi à Mons, 8 septembre 1913). ORGANE DÉMOCRATIQUE PARAISSANT LES DIMANCHE ET JEUDI Toutes les correspondances doivent être adressées à l'administrateur : 25, Rue de Belle-Vue, BRUXELLES ABONNEMENTS -( On s'abonne à tous les bureaux de poste) : Un an, 10 fr — Six mois, 6 fr. — Trois mois, fr. 3.50 ANNONCES : fr. 0.75 la ligne. Secrétariat du journal a Charleroi : J. L9USIER, 90, Rue Léon Bernas, Considêraitons d'aujourd'hui à propos de théories d'hier Contre l'idée si simple, si morale, si honnête de la séparation, il y a, ainsi que nous l'amns brièvement dit, des volonts jmissantes d'hostilité, de malveillance et de mensonge. Nous lut-ho/is contre elles de toute notre bonne foi et de toute la saine raison de nos principes. Ils sont d'ailleurs ceux de certains hommes qui, quelques mois avant la guerre, en avaient fait le programme de leurs revendications politiques.— o— Lorsque l'invasion survint, l'acuité de la question wallonne était à son paroxysme. Jamais il n'y avait eu tant de publications wallonnes de tout ordre : littéraire, de combat, d'art... A côté de la Lutte Wallonne qui était sous feu. Hector Chainaye l'organe d'avant-garde, à côté de Wallonia, la vieille levue d'Oscar Col-son, à côté du quasi-officiel du mouvement wallon, La Défense Wallonne, une foule de journaux, de revues Le Coq Hardi, devenu La Revue Franco-Wallonne, Le Coq Wallon, Le Roman Pays Brabant, La Nation, Sambre-et Meuse, La Jeune Wallonie, Wallonie et tant d'autres ! Les quotidiens comme L'Express, Le Petit Bleu avaient dû, sous la pression impétueuse de la vitalité wallonne, faire dans leurs colonnes, une part de plus en plus grande à notre action. On y enquêtait sur la séparation, sur le régionalisme, sur l'histoire de la Wallonie. L'Assemblée Wallonne, après avoir fixé les attributs, les insignes, les drapeaux et devises de la Wallonie, prenait date au 27 septembre pour la deuxième fête de la Wallonie. Elis venait de se séparer. pour reprendre ses travaux à l'automne prochain. Ailleurs, les joyeuses entrées de Mons et de Liège à peine terminées, on organisait celle, de Namur. ... Après le grand Congrès de Liège de 1912, et dont était issue l'Assemblée Wallonne, le Congrès de Verviers de 1914 î C'était toute une activité de groupes, de presse... Dans le pays, l'opinion wallonne n'était pas encore remise de la grosse émotion des candidatures de MM. de Crawliez et Braconnier à Huy-Waremme. Aux Chambres, le Chef de * Cabinet avait dû s'expliquer sur le mandat qu'il avait donné à ces Messieurs pour la représentation des intérêts wallons devant sle gouvernement, et MM. de Crahwez et Braconnier, prenant au sérieux les affirmations de M. de Broqueville, créaient avec la Ligue Wallonne du Brabant un secrétariat permanent pour les revendications waltbnnes. Au Sénat même, les voûtes dorées retentij'cnt des imprécations séparatistes — ou pis ou mieux encore, selon que l'on voudra — de MM. Hallet et Roland. Dans les revues, Jules Destrée, après le catholique M. Elie Bausart dans les « Lettres » de Paris, terminait une magistrale étude sur Flandre et Wallonie publiée par la Nouvelle Revue. Il venait à peine de déposer sa plume qu'il prononçait à Piéton un discours wallon sensationnel. Toute la Wallonie, en juillet 1914, frémissait donc d'impatience ; encore désillusionnée par les résultats décevants des élections qui venaient de se termine/'. Elle attendait, prête, sous pression, la reprisé' du bon travail. La guerre survint. L'élan était brisé. Quarante-deux mois de silence... La Trêve Sacrée. Religion wallonne, qui fut violée par tous et surtout contre la Wallonie. Celle-ci se réveille enfin, inquiète, cherchant à se reconnaître, tâchant de ranimer sa volonté, qui ne semble avoir eu sa puissance que dans l'enthousiasme, car elle ne trouvé plus autour d'elle ses défenseurs exaltés d'hier ! Ils se sont, évanouis, disparus dans l'entité belge, croyant ne pouvoir faire leur '<levoir j de. patriotes qu'en oubliant qu'ils sont Wallons... —o— Quelle était la doctrine de# défenseurs de la Wallonie ? Est-elle encore défendable aujourd'hui? Inclut-elle par le fait de ce moment où nous la reprenons, une trahison à l'égard du pays de Belgique, en le divisant, en faisant le jeu de l'ennemi ? —o— Deux questions graves, des plus graves, et auxquelles la conscience du Wallon lui commande d'appliquer toutes les forces, non seulement de ses sentiments, mais surtout de son raisonnement. Est- il vrai que nous voulions diviser le pays, l'affaiblir? Est-il vrai que no jus voulions le livrer déchiqueté, à ïAllemand ? Si oui, ceux qui ont, avant août 1914, pe,ns,é à la séparation, au régime fédéraliste, au réveil régionaliste, ont alors manqué gravement au sens patriotique.Le crime de trahison qu'ils projetaient contre limité de l'Etat et sa sûreté reste constant ; s'il est tel aujourd'hui, il était tel alors, et sera tel plus lard. Par la séparation, la Belgique devait être divisée et apte à plaine à tout ennemi éventuel. Foits le savie:, vous -législateurs, vous Tro-clet, vous Branquart, vous Buisset, vous Destrée, vous André, vous et tant d'autres, qui ont aidé, collaboré, et voté des textes, des résolutions, des projets séparatistes ! Le dilemne se présente aujourd'hui à "vous : mi reconnaître que le prbicipe séparatiste signifie implicitement la perte du pays et vol e désaveu de maintenant doit en être la condamnation formelle, définitive, non seulement pour le présent mais aussi j>our l'avenir. Ou admettre que la seule objection à lui opposer est une question d'opportunité, qui vous commande un silence et une réserve de circonstances. La. réponse à efsux qui, jxir principe, renient aujourd'hui leur séparatisme, nous la trouvons en nous-mêmes qui vivons les épouvantables conséquences de la triste fatalité centralisatrice... Qu'ils regardent autour d'eux, qu'ils relisent l'histoire de la veille de 1914 l Les événements, les choses ont eu une puissance démonstrative suffisamment absolue de la négation centralisatrice, pour qu'il soit nécessaire d'insister. Nous parvenons à faire le procès du gou-verneinent, central trop aisément, et aussi à démontrer trop facilement que notre pauvre pays en a été la victime, pour devoir jamais forcer la passion inquiète qui anime nos démonstrations de chaque jour. Quant aux autres, aux opportunistes qui laissent croire aux bonnes gens que le remords les tenaille, qui laissent avilir dans le discrédit la belle idée qui fut la leur — qui reste la leur, disent-ils, et sera la leur plus tard lorsqu'elle triomphera, notre réponse est tout aussi simple, mais elle leur fait moins honneur. Ils étaient donc les traîtres d'hier, ils consentent à redevenir ceux de demain ! ! ! Nous qui restons leurs continuateurs logiques, nous acceptons, selon, leur jugement, d'être les traîtres ! ! d'aujourd'hui, parce ,que nous estimons que ce qui était vrai hier, et qui sera vrai demain, est encore vrai aujourd'hui... à moins que sincérité et dissimulation ne soient le même mot ! Le séparatisme vous l'avez élaboré en pleine conscience avant la guerre. Si vous l'estbnez destructeur aujourd'hui, il le restera encore plus tard et la logique vous commande au nom du patriotisme, le désaveuformel de vos anciennes doctrines. Ceci selon la logique, la saine et propre logique. Rester dans l'attente, dans la réserve, c'est pratiquer la basse politique, la basse démagogie.L'une comme l'autre nous répugnent ! Nous étions séparatistes d'hier, nous le serons demain, nous le .sommes donc aujourd'hui... —o— Trois ans et demi se sont écoulés. Trois ans et demi de réflexion, de méditation, d'étude. Trois ans et demi de silence... Il ne nous a pas pesé, car si nous nous levons enfin, ce n'est pas éneri>és d'impatience, mais par devoir d'opportunité. Notre action d'hier, notre action saine, propre et logique — laissez à d'honnêtes gens répéter ces mots qui leur conviennent —doit être défendue AUJOURD'HUI ; SURTOUT AUJOURD'HUI. Elle doit faire éclater la compression dont on veut, l'étouffer. Elle doit refouler l'erreur, le mensonge, les préjugés. Elle doit s'imposer d'abord à nos compatriotes ; ensuite « l'étranger. Elle doit s'imposer comme une mesure d'union et et salut. Elle doit triompher de toutes les conspirations, de toutes les réactions et de toutes... vos délicatesses. Sinon elle est éteinte, perdue, oubliée à jamais. Et nous ne pouvons pas nous imaginer que nos enfants nous reprocheraient un jour un crime qui n'aurait été dû qu'à notre sottise ! D. De Peron. Un discours révolutionnaire do Henderson iîtsnueitruu, piuiiuu tiuuh un <t wiek, a prononcé lin discoure qui montre son évolution vers la gauche. 11 y a affjrmé : 11 devient de plus eu plus certain que la paix ne sera obtenue par la résolution des gouvernements, mais par celle des peuples en guerre. Il n'est plus question aujourd'hui d'u'i pays mais de tous les peuple,. Le peuj>lc anglais est prêt à lutter jusqu'à la lin pour sauver l'Europe, nous voulons vaincre le militarisme partout, mais le peuple anglais ne .combattra pas pour d'autres buts qui auraient quelque tendance à l'impérialisme. La guerre a été prolongée parce que les Alliés sont suspects d'avoir des buts impérialistes. Je suis effrayé d ' voir que la guerre a été prolongée par notre méthode à la balançoire de traiter la .situation. Ce que je pense par là, c'est que lorsque notre situation militaire est bonne nos prétentions grandissent, quand elle devient mauvaise nos buts sont modifiés et deviennent modestes. C'est jouer de la vie du peuple. Nous mettons en garde notre gouvernement contre cette méthode à la balançoire qui nous aliène les esprits déruociatiques du monde entier. Nous devons appuyer de tout notre pouvoir les minoritaires allemands dans leur lutte d'émancipation. Nous devons les convaincre que les peuples alliés luttent seulement pour vaincre le militarisme. La responsabilité reste au peuple anglais d'enlever tous les obstacles sur le chemin de la paix, même si cet obstacle est notre gouvernement actuel. Nous luttons pour une victoire morale et non militaire. » —o— Le Socialiste Belge, dont nous avons extrait la note précédente, consacre ensuit1-' à la personnalité de Henderson, tes quelques renseignements politiques qui suivent : Au temps de la première révolution russe, Henderson faisait partie du gouvernement anglais. Il fut de ceux qui après la révolution se rendirent en Russie pour connaître la situation.Il comprit sur-le-champ que la révolution russe était l'acheminement vers la paix générale, que seule la paix sauverait la révolution. Revenu à Stockholm, il adhéra sans conditions à la politique de la Conférence internationale.Il se rendait compte des obstacles à surmonter. Beaucoup de dirigeants anglais, français et belges étaient d'avis que' l'armée de la révolution russe devait se préparer à continuer la guerre jusqu'à la victoire finale. Henderson comprenait le danger et l'inefficacité de cette politique. Il avait vu clair. Nous avons vu Henderson à l'œuvre. Le comité exécutif du Labour Party fut bientôt à ses- côtés. Le 10 août 1917 le Cougrès du Labour Party avait à se prononcer relativement à la Conférence de Stockholm. Par J,846,000 voix contre 55o,ooo il fut décidé d'envoyer des délégués à Stockholm. Premier succès. Une seconde Conférence eut lieu le 21 du même mois et confirma la première décision par i,25/1,ooo voix contre i,a3i,ooo Les adversaires obéissaient à des considérations de tactique. Le Labour Party était donc pour Stockholm. Les socialistes des autres pays suivraient-ils Henderson? Les 28 et 2g août 1917 se tint à Londres une Conférence interalliée socialiste. On ne put s'y mettre d'accord. Henderson se rendit compte que l'échec était dû à l'impossibilité de se METTRE d'accord quant aux buts de guerre. Il n'eut trêve ni repos avant d'avoir réalisé l'unité à cet égard. Dans l'entretemps le.? Trades - Unions se réunissent en congrès à Blackpool (3 septembre). Ce congrès approuve la politique de Stockholm sous réserve d'adhésion des pays de l'Entente. Henderson fit au congrès la déclaration suivante : «' L'idée de Stockholm est plus vivante que jamais. » Les événements lui ont donné raison. Henderson est une des plus belles, des plus nobles figures de l'Internationale roiige. Nous avons confiance en Henderson pour l'élimination des derniers obstacles. Puisse sa politique réussir que l'Internationale se réunisse; qu'elle réalise la paix démocratique I Le nom d'Henderson restera dans Les cœurs des ouvriers internationalistes. Il symbolise l'Internationale et la paix universelle démocratique. Vive le socialiste et internationaliste Henderson 1 Notre Race (àuiceji Reprenons brièvement ce qui a été dit précédemment. La population flamande et la population wallonne forment deux races mixtes, et les éléments qui leur ont donné naissance sont les mêmes pour chacune d'elles. Ce sont l'élément méridional et l'élément aryen, mais d entre les Aryens, c'est la famille germanique qui a participé à la formation de la race flamande, tandis que pour la race wallonne c'est la famille -celtique. A première vue on semble donc apercevoir entre elles un lien de parenté assez étroit, mais ne pas tenir compte des conditions mimes de leur formation serait raisonnai' de façon par trop simpliste. Ainsi, s'il est permis de rapporter le début du mélange ou de la fusion des races-mères à une époque originelle approximative; on pourra dire, en conclusion de notre exposé, que la raco wallonne est de près de dix siècles plus ancienne que la race flamande actuelle. D'autre part, alors qu'en Flandre l'élément méridional était mis graduellement en infériorité de nombre par l'afflux continu des colonies germaniques, en Wallonie au contiaire; cet élément méridional a conservé son importance et les Celtes sont venus se fondre en lui, en modifiant certains de ses caractères, sans altérer profondément les autres. Evidemment les plus serrés des raisonnements seraient sans valeur, si les observations de notre époque 11e venaient appoiter leur confirmation aux données historiques. C'est donc cette concordance que nous allons établir, en adoptant les bases que l'on prend généralement pour caractériser un homme : la taille et la couleur de la cheveulre. Rappelons d'un mot ces caractères pour les types primitifs : Type méridional : taille petite cheveux noirs. Type aryen : taille grande cheveux clairs. Il est admis que la coloration des cheveux peut, jusqu'à un certain point, indiquer la proportion suivant laquelle s'est opéré le mélange des sangs. A ce sujet, les statistiques qui nous sont fournies par un anthropologiste anglais distingué (1), d'après des observations faites dans différentes villes de Flandre et de Wallonie, nous donnent le nombre de chevelures foncées pour mille individus observés, dont nous déduisons alors Je nombre de chevelures claires. Si ce classement en deux catégories est assez justifié pour les Flamands, il l'est moins pour les Wallons, qui sont bien un peuple brun, considérés dans leur ensemble, et non pas un mélange de blonds et de noirs. Néanmoins cette règle sera eneore suffisamment concluante, si nous ramenons tous les intermédiaires aux extrêmes. En faisant la moyenne de ces" statistiques, nous trouvons ainsi par 1,000 individus : i° en Flandre : chevelures foncées : 2/19 claires : ySi 2° en Wallonie : chevelures foncées : 523 claires : /177 Pour exprimer ces chiffres en langage mathématique, nous dirons donc que les Flamands sont des Germains pour les trois quarts, tandis que les Wallons sont des méridionaux pour plus de la moité et des Celtes pour le reste. Ainsi, dans une classification générale, si l'on divisait l'Europe en deux régions ethnographiques, et pour autant ^que la chevelure soit le seul caractère observé, les Flamands se rattacheraient aux Aryens, avec les Germains et les Slaves, les Wallons aux peuples de la Méditerranée, auxquels ils sont déjà unis par la langue. C'est toute l'opposition du Caucase et. de l'Atlas 1 Examinons maintenant la taille. Les relevés officiels de la Relgique donnent le nombre de réformés par défaut de taille pour chacune des provinces. Nous en exclurons donc la province de Brabant qui comprend non seulement les populations wallonnes du Roman Pays, mais aussi des métis récents aux caractères trop peu tranchés, et nous ne considérerons que les quatre provinces flamandes et les quatre provinces wallonnes. Comme ces relevés sont donnés par dix-mille conscrits examinés, il faudra donc, pour émettre une appréciation exacte sur l'en6emble de chaque race, multiplier les nombres donnés (2) par un coefficient proportionnel à la population provinciale (3), faire la somme et réduire alors à la base de dix-mille. Nous n'exposerons ici que les résultats de nos opérations, mais il sera toujours facile de les vérifier en remontant aux sources indiquées. Nos calculs nous ont donné pour le nombre des réformés par défaut de taille, par 10,000 conscrits de chaque région : (1) J. Beddoe. Extrait d'une note sur les Wallons présentée à l'institut anthropologique île Londres. (Revue scientifique du 20 sept. 1873). (2) Etant donné que les caractères d'une race ne varient qu'avec les siècles, nous avons adoptés les chiffres cités par M. Vanderktndere pour la période de 1842 à 1868. (Patria Belgica, t- II.) (3) Chiffres des atlas-manuels classiques. 1913. Flandre : 1,56/t réformés Wallonie : i,33i réformés Différence : 233 réformés Celte différence démontre d'elle-même l'opposition des deux races, mais elle pourrait faire croire que la moyenne de taille est plus élevée en Wallonie qu'en Flandre. Ces déductions seraient liés justes, si les races-mères avaient été identiques pour les deux régions et avaient, réagi de la même façon l'une sur l'autre. Mais il n'en a pas été ainsi et d'une comparaison dans ce sens, nous ne pouvons rien conclure. Il ne faut pas oublier que la race wallonne est de formation beaucoup plus ancienne et que la fusion des races primitives, sensiblement égales en nombre comme nous venons de le montrer, a donné naissance à un grand nombre de types intermédiaires presque également éloignés des extrêmes. Si les types primitifs; se retrouvent assez nombreux en Wallonie, ils le sont davantage encore en Flandre et continueront à se maintenir jusqu'au moment où l'équilibre sera définitivement rompu en faveur de l'un des deux, comme on peut normalement le prévoir do par l'inégalité flagrante de leurs nombres respectifs. Mais puisque, pour toute la Flandre, Tes conditions de mélange ou de fusion partielle ont été les mêmes, nous pouvons maintenant, faire une comparaison entre les deux zôhés flamandes. Nous avons dit que les populations gauloises étaient principalement localisées dans la partie occidentale, tandis que les colonies germaniques avaient acquis rapidement la prépondérance dans la partie orientale. Si nous appliquons noire calcul à chacune des deux régions, nous trouvons, en effet, pour la proportion des réformés par 10,000 conscrits : Prov. de Bruges et Gand 1,726 Prov. d'Anvers et Limbourg 1,007 Différence 4 19 Une telle disproportion nous indique donc ici que les hommes les plus grands se trouvent dans la région campinoise. Nous ne possédons pas de statistiques qui nous donnent le nombre d'hommes dépassant une taille déterminée, mais puisque nous admettons par ces chiffras l'existence dans les provinces flamandes d'hommes de très haute taille, de type aryen-germanique relalivement pur, il est bien probable que c'est là aussi que' la proportion des hommes de grande taille est la plus forte. Du leste, l'observation populaire l'a déjà constaté, puisque nous donnons couramment aux Flamands le nom de grands Flan-drins.Ainsi, la moyenne de taille n'est pas nécessairement supérieure en Wallonie, mais les hommes moyens y sont la grande majorité. Le contraste des tailles extrêmes n'existe pas parmi les Wallons. O11 n'oppose que trop souvent, en ne considérant la Wallonie que dans l'absolu, les Picards du Hainaut aux W allons de la région orientale, dont les Liégeois seraient comme le prototype. Si nous voulions distinguer deux régions eu tablant sur cette base, la population de la province de Namur se répartirait en deux fractions : les deux cinquièmes environ pour le groupe picard, les trois cinquièmes restants pour le groupe liégeois. En appliquant notre calcul à chaque groupement ainsi formé, la ^proportion de«> réformés, par 10,000 conscrits, serait la suivante : Picards : 1,363 réformés Liégeois : 1,299 réforme- Différence : 64 réformés Cette différence de 64 est donc extrêmement faible par rapport à celle de 419 qui nous a été donnée pour les deux zônes flamandes.Comme les conditions de formation de la race ont été les mêmes pour les deux régions de la Wallonie, nous pouvons en déduire que le nombre des hommes de haute taille y est sensiblement égal aussi. L'uniformité de la taille, déjà constatée pour l'ensemble de la 'Wallonie, se retrouve donc dans chacune de ses parties. —o— Do toutes ces considérations, il résulte que la race flamande est caractérisée par la pré- ' sonce des types extrêmes, mais que les croisements de retour, en raison de l'inégalité de nombre des éléments primitifs, doivent ramener finalement la race entière vers le type germanique.Au contraire, la race wallonne, originellement plus ancienne, présente une certaine stabilité qui se manifeste particulièrement par Jp grand nombre des types intermédiaires, dans la formation desquels l'élément méridional a gardé ou acquis une légère prépondérance sur l'élément celtique. Gallus.

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