Le peuple wallon: organe démocratique paraissant les dimanche et jeudi

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s.n. 1918, 10 Maart. Le peuple wallon: organe démocratique paraissant les dimanche et jeudi. Geraadpleegd op 06 mei 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/0g3gx45z4v/
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1" ANNÉE. - N° 1 10 Sentîmes le numé 10 MARS 1911 LE PEUPLE WALLON ORGANE DÉMOCRATIQUE PARAISSANT LES DIMANCHE ET JEUDI * Noys savons ce qu nous voulons et nous som mes des fanatiques. » C. Huysmans. (Conférences du Jeune Barre dp RtiiypIIp* 1 Q1 0^ Toutes les correspondances doivent être adressées à l'administrateur : 25, Rue de Belle-Vue, BRUXELLES ABONNEMENTS-! On s'abonne à tous les bureaux de poste) : Un an, 10 Ir. — Six mois, 6 fr. — Trois mois, ir. 3.50 ANNONCES : fr. 0.75 la liane. Secrétariat du journal a Charleroi : J LHLJSIER, 40, Rue Léon Bernu R propos d'une Interview > Nous nous permettons d'appeler avec insistance toute l'attention de nos amis de Wallonie sur les déclarations caractéristiques de C. Huysmans, faites au Nieuwe Rotterdamsche Courant du k mars et que nous publions ci-dessous.Huysmans■ a évidemment parlé en homme de parti, mais néanmoins en dégageant de la facture politicienne la substance réelle, de son idée, celle-ci prend un trop grave intérêt pour que les Wallons ne s'en émeuvent pas. Huysmans nie encore la puissance de l activisme et la validité du mandat de ses chefs. C'est un procès personnel de passiviste à activiste. Selon nous, il a tort de sous-évaluer son adversaire ; le souci même de la préoccupation qu'il prend de le discuter, prouve son importance. L'avenir fixera. Ensuite l'assurance que nous donne Huysmans de l'accord de Vandervelde sur la définitive obtention du suffrage universel est pour nous, en 1 Vallonie, très inutile. Nous n'en sommes plus à croire à la nécessité de constituer des commissions d'étude et d'examen. Ce temps est passé. Il a d'ailleurs été entièrement pris par la fameuse Commission des XVII ; elle devait tout faire, tout liquider, et elle n'a réussi qu'à se liquider elle-même. Vandervelde et Huysmans, ni même Sa Majesté, n'ont donc plus à penser à des commissions pour fixer la formule du suffrage universel. tf En Wallonie, elle est trouvée depuis longtemps.On estime aujourd'hui que c'est un hommage dû à nos braves soldats. D'accord. Mais on le doit depuis longtemps à notre vaillante classe travailleuse. Pendant qu'on « commis-sionnait », elle était fusillée à Roux, Chûle-let, Tilleur, Ougrée et ailleurs. Le S. U. était conquis avant 191/4. H n'est plus à payer. Ne perdons plus de temps. En ai heures, la solution wallonne se "a donnée : S. U. pur et simple à 21 ans et 6 mois de résidence. Avis aux Brusseleers et à tous les partisans de commission ! Mais revenons au nœud de l'interview, et constatons tout d'abord que : une certaine nervosité règne au Havre à propos des récents événements activistes en Belgique. L'aveu est significatif : que nos braises patriotes d'ici et de partout acceptent donc enfin l'idée de l'importance du mouvement flamand activiste... Sur une même ligne, on en donne une seconde preuve. En effet, Huysmans dit qu'il a été « convoqué télégrapkiquemenl comme Flamand et non comme socialiste. » Comme tout ceci est symptômatique ! Un Belge quitte un jour le pays avec l'autorisation de l'occupant. Il va se consacrer à l'œuvre de paix. Il annonce qu'il conversera avec ses camarades de parti, même avec ceux des pays ennemis. El comme il l'a annoncé il se consacre au travail d'union internationale. Evidemment on l'injurie, on le dénonce, on l'exécute... Il a compromis les intérêts sacrés de l'Entente, de la Belgique dont il est un des sujets ; il a conspiré contre l'unité militaire et civique de l'Etuf ; il a énervé la puissance gouvernementale. Il est coupable de tous les crimes, trahison, défaitisme Mais il n'est pas séparatiste ! Le bandit, te traître, le défaitiste, est absous. Il peut, revenir. Il rentre, honoré, accueilli, convoqué télégra-phiquement. On se réconcilie,'on se se,re la main. Tout va bien. Tout est oublié. Tout... puisqu'il n'est pas séparatiste ! Elle citoyen Huysmans va devenir, lui, factieux d'hier, le conseiller officiel de la Couronne. Quant à Colson, son nom restera inscrit éternellement au tableau noir de Sainte-Adresse pour avoir attenté à la sûreté de l'Etat en s'asseyant dans le fauteuil de la Direction des Beaux-Arts à Namur. N'est-ce pas là l'aveu le plus grossier mais aussi le plus naïf, que tous ces bonshommes patriotes du Havre, qui crient trahison aux chausses des séparatistes, ont le seul souci de LEURS fondions, de LEURS avantages et de LEUR personne ? Et qu'importe le pays, pourvu que j'en reste le maître ! —o— On se propose donc de créer une commission flamande. C'est un hommage ou une crainte. L'un ou l'autre ne serait d'ailleurs que l'expression d'un témoignage d'intérêt — forcé — d intérêt pour un mouvement que l'on lâche constamment et partout de nier, de diminuer, de ridiculiser.Où est-elle, la commission wallonne ? Où est-elle la commission qui recherchera, étudiera, se souciera des légitimes et urgents beso.ns de la partie la plus instruit/3, la plus émancipée. la plus productive la plus opprimée de Belgique ? Où est-elle ? L' « Union Wallonne de France » a demandé une déclaration rassurante depuis avril 1917. Bernique. //Opinion Wallonne réclame chaque 'jour, insiste, tapage Rien. Toujours r.en ! Pourquoi ? Parce qu'ils ne sont là-bas que quelques-uns, pauvres isolés, sans appui, sans concours, sans soutien, livrés à l'oppression gouvernementale déchaînée dans la pleine splendeur de l'irresponsabilité, et hors du contrôle public et parlementaire. Contre eux, c'est la coalition de toutes les réactions Réactions des cléricaux du ministère, contre les Wallons, ces vieux opposants de la politique des 35 années d'obscurantisme et de négation confessionnelle. Réaction chez les quelques anticléricaux, qui, comme Vandervelde, Goblet, Hymans, sont des Brusseleers authentiques, et ont toujours été les meneurs et les dignes représentants du du bilinguisme officiel. Et aux débiles volontés de nos amis de là-bas, que correspond-il ici ? Ls néant. Les gouvernants le save/it. Aussi ils se tarent. Pourquoi parleraient-ils ? Y a-t-il, en Wallonie, des manifestations comme celles d'Anvers, de Gand, de Bruxelles? Y a-t-il une équipe fière, organisée, décidée, entraînant derrière elle des cohortes de convaincus ? y a-t il des obstinés lutteurs combattant pour la cause libératrice? y a-t-il quelque chose, quelqu'un que ion craigne ? Non 1 Et c'est à la honte de nous-mêmes que nous devons apprendre que le gouvernement be[ge convoque télégraphiquement un homme tel nue Huysmans, afin d'entendre ses bons conseils d'urgence et de nécessité d'une commission flamande. Nous disions hier que Eopportunité de notre action explosait des faits ? Nous n'avions pas lu à ce moment l'interview du citoyen Huysmans. En le soumettant à nos lecteurs, nous les prions de répondre aux questions de savoir, d'abord : Si Huysmans, l'excommunié d'hier, le pa'e.i'é d'aujourd'hui, dont ils connaissent l'action in ternalionale, aurait été reçu par les mihis'.r-s belges s'il avait été séparatiste ? Ensuite. Le gouvernement « s" éne. itérait il » d'une question flamaiule, si elle était insignifiante et sans importance ? Penserait-il àcr/er une commission ? Et pourquoi le fait-il? Et enfin. Pouruoqi et toujours se tait-il à l'égard de la Wallonie ? Que nos amis répondent ; ét ils sentiront que le grand crime du séparatisme nest pas de compromettre les intérêts sacrés de l'Etat, mais bien les appétits personnels des personnages qui n'ont jamais vécu que de duperies et d'équivoques. Frères Wallons I En vérité, je vous le dis : « La crainte (des Flamands) est le commencement- de la sacesse (du gouverne,ment ~belge) » ! D. De Perox. —o— Déclarations de &. Huysmans à un correspondant du " Nieuwe Rotter» damsche Gourant „ le 9 mars (n° 63). Huysmans m'a fail part aujourd'hui île quelques particularités intéressante; concernant l'attitude du gouvernement belge à l'éga rl de la question flamande. Il y a environ cinq semaines, le gouvernement l'a convoqué de Londres au Havre par télégramme, d'où il apparaît que l'on est quelque peu enervé au sujet des derniers événements en Belgique. On le mandait confine F!aira-:d, non comme so.îal'sle, e'. afin do savoir s'il avait l'intention, ainsi que d'autres passdvietes, de soutenir le Conseil flamand de fabrication allemande. Huysmans répondit que ni lui, ni aucun tlft ses amis flamands n'avaient jamais pensé à soutenir ce conseil qui ne représente appaiem-ment pas la nation, pas plus d'ailleurs qu à ■on Telirer leur confiance au gouvernement du Havre, qui malgré son insuffisance représente le peuple belge. 1 011 11 formula à nouveau cette c it'que et y l'un insista fortement dans une conversation qu'il térêt eut récemment avec Hymans au "Havre. Sa cri-'am- tique à l'égard du gouvernement reste dans les généralités; il s'en tient à la politique d'accod, celle qui consiste âne pas réveiller les points de discussion, mais il trouve néanmoins erroné Où qUC le gouvernement ne reconnais ;e pas la n'é-iera, ces ité de faire contre opposition aux AUaniamfe :0;ns dans la question flamande par une politique • ferme ot constructive. Le sentiment d'IIuys- ' y mans, auquel il voudrait amener le Havre, est l'a que le gouvernement devrait ent ©temps nommer une commission chargée de préparer un projet relatif à la question flamande, après la de- guerre. mril Cette commission devrait se composer non seulement de Flamands, mais aussi de Wallons, de telle sorte qu'il appajraisce clairement que tour, j.oa ne Jépirc aucune loi extraordinaire d'exception, mais simplement la réalisation du prin-que cipe de l'égalité. sans Huysmans voudrait q.ie cette commission sjon tende vers un projet de création de deux dé-. parlements séparés pour les affaires d'ordre culturel. 11 désigne comme les vrais représen-trôle tanls je cet>e culture en Flandre, Vermeylen, Hegenscheidt, van de Wcestijn, qui devraient s les en faire partie. Ce projet appartient, comme m('_ on le sait, à l'aile modérée flamande d'au-ants jounl'hlli. , ' Van Cauive'aert, par exemple, est partisan de tsme départements séparés pour d'aut es objets, tandis que le gouvernement du Havre n'est pas qui, encore d'acco quant au projet d'une com-t (les mission flamande. Quelques ministres, parmi lesquels Vandervelde, sont d'avis que l'on devrait créer, à côté d'une commission flamande, ' une autre chargée de la question du suffrage. Cette idée 'effarouche, iPcst vrai, quelques mi- 2 là- nistres cléricaux, qui espèrent toujours éviter un changement dans la loi de suffrage. Le çCnt point de vue de Huysmans est que les deux questions ne doivent pas être liées l'une à l'autre; car, en tous cas, dit-il, le suffrage \t\ons universel doit être assuré. Est-il possible qu'on uxel- puisse encore croire, demande 'Huysmans, que déci- les soldats belges qui "ont combattu à l'Yser, ■s fe supporteraient n'avoir qu'une voix, alors que les bourgeois qiii se trouvent en sûreté à Lon-di-es, pourraient encore en disposer de trois ? Pow Huysmans a ajouté que le roi Albert était. fortement d'avis que le suffrage universel ne l'on pouvait plus être différé, et qu'il s'était expliqué de façon catégorique à ce sujet au Conseil nous ™ Cabinet. , , A l'égard de la question flamande, le Roi témoigne également sa sympathie. I nue _uj: nseils ■ssion @0 en sommes «nous ? notre Dans le Vlaamsch Nieuivs du 3 mars, Luc ' ' (R. Ve.hulsQ écrivait dans un article intitulé : luys- | <•: Pourquoi les Flamands peuvent crier ; Vive nous ^ Wallons », ce qui suit : 7voir, « Avec les Wallons véritables, purs sang, nous nous entendrons à merveille ; ils sont de 2.e, ^ leur race, de leur nation; ils ne tolèrent pas que les Flamands se mêlent même "de la façon " la plus minime dans leur mena0e a lion, mais :s'r-s ;;s S0I1[ au3S; assez intelligents et honnêtes pour reconnaître aux Flamands le même droit. » it il » C'est bien ainsi que nous le voulons. La <igni- Wallonie aux Wallons, la Flandre aux Fla-cr 'o,- mands. Plus loin, il écrit : « Notre amour pour la Flandre et pour la Wallonie se réjouit de voir que les Wallons ne demandent pas seulement t-il à la séparation administrative, mais aussi l'autonomie. Plus lâches seront les liens, plus liront f°rte sera l'amitié. Nous faisons une séparation de corps pour încompafibilité d'humeur, maïs il(l'' pour l'étranger, nous pouvons rester associés Etal, jgpg ]a f;rme Belgique ! » rson- Là où il cite la fin de la résolution votée par oeries les membres de la Ligue Wallonne du Brabant (27 janvier 1918) l'auteur conclut : « N'estce ,. . pas là de l'union? N'est-ce pas une splendide ' ' entente ? » ence- La pensée de M. Luc est la nôtre : nous ne te) -> ! combattons pas la Belgique, mais la Belgique centralisatrice; nous ne voulons pas détruire os' l'Etat où, Flamands et Wallons, nous avons vécu côte à côte pendant environ un siècle : au contraire. Par l'érection d'une Wallonie i un indépendante et d'une Flandre indépendante, on assure aux deux nationalités leur existence 'ter» nécessaire et on conserve l'équilibre intérieur 63). du pays. Nous atteindrons- au même but, qui trouve sa réalisation dans les états unis d'Au-ti de triche et de Hongrie. rnant Qu'on ne vienne plus nous assourdir aux d de cris de centralisation : l'Autriche et la Ilon-q se- grie ou la Suisse nous donne la meilleure preuve Lon- que la décentralisation, comme base de la solu-}iraît lion des nationalités, forme le lien le plus t des solide entre peuples de races "différentes dans mdait un même Etat. : afin L'a réalisation de l'équilibre intérieur au lut-eî moyen de deux nationalités, Wallons et Fla- i m,and, a pour conséquence logique le maintien do la neutralité, ce qui est incontestablement & le désir de toutes les Puissances actuellement 'i en état de guerre. Le reproche que les activistes tant «allons '1 que flamands veulent la destruction de la Bel--i gique ne tient pas debout surtout depuis le e discours du chancelier, q ui a "déclaré vouloir négocier au sujet de et avec la Belgique. Nos ennemis, les patriotards, ne veulent 1 pas entendre de la paix, ils veulent plutôt abandonner la Belgique, que de la voir rjstau-s rée comme Etat perpétuellement neutre et avec I, l'autonomie de la Wallonie et de la Flandre, s Les activistes flamands et wallons sont donc é les vrais défenseurs de la paix : ils combattent s- pour leur peuple, tandis que le gouvernement te belge, par ses menées et ses intrigues, tâche de e semer la division dafîs le camp activiste et ■- continue sa politique annexionniste. >t Déjà les passivistes flamands te rapprochent 1- des activistes : voyez ce que dit C. Huysmans n dans son interview au correspondant du Nieuwe a Rotterdamsche Courant : « En ce qui concerne la question flamande n en Belgique, elle devra être solutionnée et j'ai 3, déjà indiqué une voie pour arriver à une en-1e tente. J'ai bon espoir que le gouvernement >- belge n'hésitera pas à nommer une commission, 1- qui étudiera cette question brûlante et qui fera un rapport pour que, à la conclusion de la n paix, cette question intérieure soit réglée rapi-s- dement et que nous puissions avant tout nous 'e occuper de la restauration de notre pays. » 1- Le Nieuue Rotterdam'schCourant qui, repiro-1, duit cet interview, le fait suivre de cette, re-it marque : « Huysmans se moque du public. ie Lorsqu'il était à Stockholm il y rencontra le 1- délégué activiste flamand Joris, et déclara que le gouvernement belge avait institué une comte mission, dont il était membre, pour élaborer 1- l'autonomie culturelle de la Flandre. Il parait 'S donc qu'il a non seulement induit en erreur le socialiste Joris, mais également les autres ni délégués à Stockholm Troestra, "Branting, etc. e- Les Flamands ne peuvent, après trois ans ét e, demi de guerre, se contenter de telles promes-e. ses : ils vont sans cesse de l'avant pour la r- réalisation de leur autonomie : les Wallons er font de même. -■e L'avenir est pour nous. Au Havre je Une assez grande activité règne en oe moment dans les parages ministériels. On semble s'être rendu compte de l'impérieuse urgence qu'il y a à répartir de manière pratique les attributions des divers départements et à obtenir, si faire U se peut, que telle affaire ne puisse "dépendre, comme c'est encore le cas pour un tas d'entre elles, de trois, quatre ministères 1 On voudrait aussi mettre un peu d'ordre dans la série des commissions constituées pour les divers ministères, comme aussi dans îes délégations, créées par d'autres, "à un nombre con-sidérable de personnalités diverses. • Evidemment, ce n'est pas là chose aisée! Nous oserions meme dire que c'est un travail de géant; mais il y a des gens de bonne volonté JK' qui é'attèlent à cette œuvre et, qui sait, ils pourraient bien réussir' ! Dans beaucoup de milieux, on discute aussi s'il n'y a pas lieu de songer à une répartition V plus adéquate aux nécessités présentes des dé-parlements ministériels. Des esprits qui n'ont ,as rien de révolutionnaire, au contraire, se plai-°.n sent à croire que plusieurs départements du 118 temps de paix ne répondent plus, mais là ur aucunement, à ces nécessités. Ministère de la Justice — pour la Justice militaire qui, en somme, est sous la dépendance ia" du Ministère de la Guerre, ou pour les quelques œuvres d'orphelins existant en France ? . Ministère de l'Intérieur pour les quelques >ir commune de la Belgique non occupée dont la ÎB' plupart se trouvent régies, à peu près en tput •u" et pour tout, par les mêmes autorités militaires? Ministère des Sciences et des Arts •— pour °n les quelques cent écoles créées en France — et combien inutilement pour la plupart d'entre £s elles — depuis le début de la guerre ? Pour l'administration des quelques objets d'art de ,al la collection Merghelynck ? ! in' Ministère de l'Industrie et du Travail — je alors que le principal de ses attributions est allé au Ministère des Affaires Economiques et au nouveau Ministère de Reconstitution Na-ne tionale ? ,u0 Ministère des Travaux publics et de l'Agri-"e culture pour les travaux et la reconstitution ns agricole, qui doivent également dépendre plu-:. ' tôt des deux ministères précités ? On pense fort bien que mieux vaudrait ne 'e' pas tarder à mettre chaque chose à sa place ir(' et chaque direction administ ative dans un mi-. nistère où elle aurait sa vraie situation. Le problème est fort simple à résoudre, pour u~ autant qu'on le veuille faire sans s'attarder à des considérations de personnes. Or, il semble ux bien que les questions de personnes ne peuvent n" plus rien être aujourd'hui, et que seul le pays, et son avenir doivent compter. u~ Sortira-t-il quelque chose des études aux-113 quelles on va se livrer ? Souhaitons-le ardem-ns ment. Veni. au la- (Des Nouvelles de Maestricht, 4-3-i8.) Le Bilinguisme De l'Opinion Wallonne de Paris : C'est lui l'ennemi commun de l'action wallonne et du mouvement flamand; c'est l'erreur fondamentale, l'absurdité systématique qui depuis i83o a fait dévier la politique belge de la voie qui conduit au progrès et à l'union au séin du pays. Vous vous servez couramment du flamand comme du français, ami Wallon. Vous êtes Belge, je suppose, et même fier de l'être ? Or, sachez-le ,VIndépendance l'a répété encore récemment, le Belge emploie indifféremment l'une et l'autre langue... Cci'.a vous étonne, el votre expérience personnelle appellerait plutôt l'affirmation contraire? Etouffez vite celte velléité d'étérodonie. Le bilinguisme est la pierre de louche de notre nationalité ! Comme le dit expressément le jeune nobillon c'est précisément dans ce caractère mixte que réside l'originalité de notre civilisation nationale ». Si donc vous ne voulez déchoir d'une situation exceptionnelle, privilégiée, : vous iriez malheureusement à l'encontre tic toutes nos traditions, de tout notre passé, de tous nos intérêts. On met généralement d'autant |plus[ dei passion dans la défense d'une idée, qu'il existe moins do preuves réelles à son appui. Les partisans du bilinguisme sont à tel point aveuglés par leur chimère ou par leurs intérêts, et le souci do défendre et d'exalter une situation dont ils ne veulent à aucun prix, reconnaître le caractère.Que les fails les plus patents sont muets pour eux ! La Wallonie bilingue ! Le bon billet ; (5 lignes censurées) . Quant au bilinguisme de la Flandre, que faut-il en penser ? Au point de vue historique, nos adversaires invoquent la grande et légitime autorité de Pirenne. Mais les faits invoqués par le célèbre historien sont assez peu nombreux et nullement convaincants. Du côté flamand, A1M. Léonard Willems, L. 'de Raet, le R. P. Stracke S. J. et d'autres lui en ont opposé de significatifs, et ont vigoureusement combattu ses conclusions. Même celui qui il"est pas disposé à affirmer avec le prof. de. Vreese « la Flandre a toujours été flamande », devra reconnaître que la question est obscure, et qu'il est peu judicieux de prétendre asseoir une politique sur une tradition aussi contestée. Etranger aux questions historiques, je n'aime guère à m'aventurer sur ce terrain. Quel que soit le passé linguistique de la Flandre, nous n'en sommes pas les esclaves, et l'erreur, pour être séculaire, n'en resterait pas moins l'erreur. Le bilinguisme actuel de nos provinces est réel. Mais au lieu d'un bien, les Flamands y voient un fléau. Sagement sévère, à coup sûr, mais mérité ! Dans la vaste majorité des cas, cet état de choses tant vanté ne représente | qu'appauvrissement, et. non l'accroissement de ! richesse intellectuelle qu'on nous dépeint. Son » bilan a été mille fois établi! Une classe d'intellectuels que l'on a déshabitués de se servir 1 de leur langue maternelle, sans parvenir, à de 1 rares exceptions près, à les familiariser suffisamment avec le français pour quo leur parler f devienne jamais autre chose que du bafouillage et du balbutiement ! Ecoutez-les, ces Belges 1 idéaux ! Leur langage, plein de termes impro-1 près et de barbarismes les rend la risée 'de tous. Si encore ils se rattrappaient dans leur ' langue maternelle ! Ils y sont plus malhabiles 3 encore, forcés de recourir au français toutes 3 les fois que, sortant de la platitude des conversations sur la pluie et le beau temps, ils 3 s'élèvent à des discussions d'art, de science ou 1 do philosophie. On l'a souvent fait remarquer, 1 le Flamand instruit, en règle générale, ne connaît bien ni le flamand ni le français; il n'est r pas bilingue au vrai sens du mot, ,maîs bien ' deux fois « semi-lingue », s'il est permis de 3 s'exprimer ainsi. r Ainsi donc, en dépit de tous les efforts, le 3 système n'a pas réussi a se développer pleinement. Et pourtant que de maux déjà causés! C'est à lui qu'est dû cet isolement bien connu ' . de la classe lettrée en Flandre, et l'impossibilité ^ où elle se trouve de remplir son rôle d'éduca-trice du peuple, auquel elle 11e peut faire part, dans sa langue, de son acquis intellectuel. Les masses sont ainsi privées des avantages, que 1 dans une société normalement constituée, elle retient do la présence à leur tête d'une classe instruite . Il est bien inutile de répéter ici les. arguments cent fois exposés, notre opposition au bilinguisme tel que l'entendent et le préconisent les âmes belgisles n'inclut aucune hostilité à r l'égard du français, non plus que le désir rl ■ 1 proscrire chez nous l'étude et l'usage d'autres 3 langues. C'est parce que le bilinguisme ' aboutit à faire de la Flandre (2 lignes censurées) -, que nous la repoussons de toute notre énergie. La Wallonie est monolingue eC entend le rester, proclame M. Colleye. Nous nous faisons une loi de respecter en toutes choses la plus entière indépendance 'des Wallons. Mais une

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